La MINUSMA rend hommage aux soldats nigériens

Une cérémonie a eu lieu ce mardi 7 octobre en hommage aux neuf soldats nigériens tués vendredi dernier dans l’embuscade entre Ansongo et Ménaka en présence des autorités et d’Hervé Ladsous, Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l’ONU. Depuis son installation au Mali, la force onusienne paie un lourd tribut à  sa mission de stabilisation et de sécurisation des biens et personnes. Au moins une trentaine de casques bleus ont été victimes d’attaques, dont de nombreux tchadiens et maintenant des nigériens. Samedi 4 octobre, le Ministre de la défense nationale du Niger, M. Hamadou Karidjo, a fait le déplacement à  Gao et Menaka en compagnie du Représentant spécial Adjoint de la MINUSMA, M. Arnauld Akodjénou. L’objectif de cette visite auprès des éléments du contingent nigérien était d’apporter soutien et témoignages de sympathie après la mort ce vendredi, de neuf (9) de leurs compagnons d’armes. Arrivée à  Ménaka dans la matinée à  bord d’un hélicoptère de la MINUSMA, la délégation était accueillie par plus de 350 éléments du bataillon nigérien stationné dans la zone. Après avoir passé en revue les troupes, le ministre de la Défense nationale s’est adressé à  ses soldats : « nous sommes choqués, mais nous sommes déterminés à  poursuivre notre mission, celle d’accompagner le Mali sur le chemin de la consolidation de la paix ». Le mujao revendique l’attaque Son nom, Sultan Ould Bady, un islamiste malien réputé proche du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest(Mujao) revendique « au nom de tous les moudjahidines » la dernière attaque survenue dans le nord du Mali. Une embuscade durant laquelle, les neuf casques bleus nigériens de la Minusma ont perdu la vie après avoir été attaqués par des djihadistes en moto, un mode de déplacement très usité dans la région. D’après Ould Bady, « le gouvernement de Niamey « travaille avec les ennemis de l’islam », il fallait donc réagir face à  l’ingérence française dans la zone que revendique les djihadistes et autres forces rebelles en présence. Selon RFI, qui a joint l’homme au téléphone, d’autres attaques pourraient être perpétrées dans les jours à  venir. L’appel de Mara Face à  cette recrudescence de la violence au Nord du Mali, le Premier ministre malien Moussa Mara a appelé la mission des Nations Unies, qui compte en principe 12.000 hommes, à  déployer plus de forces dans le nord du pays. »Les soldats de la Minusma (…) doivent être en posture d’aller de l’avant pour identifier les foyers d’insécurité et les éliminer », a t-il affirmé. Mieux, le PM demande à  l’armée française d’envoyer des forces spéciales dans le nord du Mali, comme au début de l’opération Serval, « Aujourd’hui, chaque fois que nous avons des confrontations armées dans le nord du pays, paradoxalement cela correspond à  des pistes employées par les trafiquants pour le convoyage de la drogue. Donc nous avons l’impression qu’ils se battent plus pour la drogue que contre les terroristes. Il faut qu’ils se ressaisissent », a dit le Premier ministre malien.