Processus de paix au Mali : les femmes leaders montent au créneau

Les femmes du Mali ont toujours été à  l’avant-garde de tous les combats: de l’avènement de la démocratie en 1991 en passant par le retour à  l’ordre constitutionnel normal suite à  la crise de 2012. Aujourd’hui, la Plateforme des femmes leaders du Mali a dénoncé la faible représentation des femmes aux pourparlers d’Alger et demande une implication dans le comité de suivi de l’Accord.Elles l’on fait savoir le 27 juillet à  la maison de la Presse lors d’une conférence de presse animées entre autres par la présidente de la Plateforme, Mme Doumbia Mama Koité et Oumou Sall Seck, maire de la commune de Goumdam. Plusieurs organisations féminines et une forte délégation des femmes de Kidal étaient aussi présentes. Le constat est parti du fait que les femmes sont peu représentées dans les instances de décision pour le processus de paix. Or, selon la présidente de la Plateforme, Mme Doumbia Mama Koité, ce sont les femmes et les filles qui ont été les victimes de la crise. « Aujourd’hui, il n’y a pas de femme au comité de suivi de l’Accord de paix. Alors qu’il ne peut y avoir de paix sans les femmes. », a-t-elle dit. Mme Doumbia dira que les femmes sont déterminées à  aller de l’avant et à  prendre leur place dans le processus de paix car, a-t-elle poursuivi, cette place ne leur sera pas donnée sur un plateau d’or. A cet effet, la présidente a remercié ONU Femmes et la Minusma pour leur soutien constant. Dans une déclaration adressée aux autorités et aux partenaires financiers, la Plateforme demande l’implication à  50% des femmes dans la commission Vérité Justice et Réconciliation, l’allocation de 30 % des revenus issus de l’exploitation rétrocédée par l’Etat aux collectivités territoriales et 30 % des ressources naturelles notamment les ressources minières aux femmes. Elle demande aussi l’accompagnement et le soutien constant des partenaires techniques et financiers jusqu’à  l’instauration d’une paix définitive et durable. La Plateforme plaide aussi pour la mise en place d’un fonds de développement économique et socioculturel pour les femmes restées dans le Nord, e celles déplacées. Créée en juin 2014, la Plateforme veut faire contribuer les femmes au processus de paix et cette contribution n’est possible que lorsqu’elles ont accès aux instances de décisions.