Photographie : les griottes maliennes à l’honneur

l’initiative est l’œuvre de l’association des femmes photographes du Mali. Après le 8 mars, journée internationale de la femme, place désormais aux griottes du Mali à  travers une exposition photo. Qui sont ces dames et que font-elles? Les griottes sont des dames emblématiques, dépositaires de la tradition orale. Les griots et les griottes ont pour mission de transmettre l’histoire du Mali et de ses familles, en paroles ou en musique. Les plus connus du grand public sont surtout musiciens avec Toumani Diabaté, Yacouba Sissoko, Habib Koité ou encore Babani Koné pour ne citer qu’eux… mais il y a aussi tous les autres, véritables acteurs sociaux auprès des familles, notamment à  l’occasion de leurs grands évènements. Ce sont elles qui animent les célébrations familiales, les mariages, les baptêmes, en clamant les louanges des jeunes mariés ou des nouveaux parents, apportant ainsi leur bénédiction à  l’heureux évènement, en contrepartie bien sûr, de petites coupures jetées au gré des grandes phrases qui font le plus sensation. Elles sont omniprésentes et leur présence est indispensable de telle sorte que leur absence est parfois considérée comme un manque de gaieté qui annihile l’aspect festif de toute célébration. C’’est en ce mois de la femme que l’association des femmes photographes vous présente sur un plateau d’argent le fruit d’un reportage sur les griottes, notamment celles de Bamako. Rendez-vous à  l’institut français. La genèse du griot au Mali Balla Fasséké, le griot de Soundiata Keita, rois du manding donna naissance à  la lignée des griots Kouyaté dont l’activité se poursuit encore de nos jours. Le terme malinké ‘’djéliya » signifie « activité du djéli », autrement dit l’ensemble des activités du djéli ; il pourrait également designer « transmission par le sang ». C’’est pourquoi l’on affirme avec exigence qu’« On ne devient pas griot, on naà®t griot par des liens particuliers ». Autrement dit, àŠtre griot, c’est appartenir à  la caste des djélis (« sang »), caste qui peut être identifiée par le nom de famille : Kouyaté, Diabaté, Niakaté, Soumano, Sissoko… Il n’est donc pas possible de passer d’une caste à  une autre.