Réformes politiques et institutionnelles : les acteurs politiques en conclave

Les réformes politiques et institutionnelles sont plus que nécessaires au Mali qui vient de s’engager dans un processus de paix et dialogue à  travers la signature de la feuille de route à  Alger le 24 juillet 2014. Selon le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Sada Samaké, les réformes permettront certainement renforcer le processus de décentralisation qui reste un facteur clef du développement des collectivités territoriales et de permettre la prise en compte de certains recommandations des accords de paix définitifs attendus au cours des prochains mois. « Tout le mérite revient au National Democratic Institute(NDI) et ses partenaires qui ont été proactifs sur les réformes en organisant des foras et des sessions à  Bamako et à  l’intérieur du pays en donnant la parole aux partis politique à  travers les sections et sous sections et aux autres citoyens dans le but de recueillir leurs avis et attentes en termes de réformes politiques et institutionnelles » s’est réjouit le ministre Samaké. D’après lui, les recommandations issues de ces foras serviront de base pour les échanges qui doivent être fructueux et constructifs afin d’aboutir à  des recommandations de la classe politique et des organisations de la société civile en terme de réforme politiques et institutionnelles. l’organisation de ces foras a été posible grâce à  l’appui financier de l’USAID. Son représentant, Docteur Brendan Sanders, responsable équipe gouvernance USAID Mali a estimé que cette rencontre va servir à  aller dans le sens de l’apaisement du climat politique, de la cohésion sociale et du développement socio-économique. « Vous appartenez à  diverse formations politiques, mais ici, vos idées doivent se croiser, converger pour faire des propositions qui feront du Mali un pays plus démocratique grâce à  des reformes politiques et institutionnelles pensées et décidées par les acteurs politiques et les citoyens maliens » dira-t-il. Les femmes n’étaient pas en marge de cette rencontre, la représentante du ministère de la Femme, de l’Enfant et de la Famille s’est réjouit de l’implication des femmes dans le processus de démocratie du Mali. Le NDI a aidé les citoyens, selon son directeur à  prendre part aux fora pour un débat inter-parti. « La rencontre d’aujourd’hui est l’aboutissement du long processus d’échanges et d’écoute organisé par le NDI à  l’intérieur du Mali » a rappelé le directeur du NDI.

Stabilité institutionnelle : « Goree Institute » outille la société civile malienne

Sous la houlette de l’organisation indépendante panafricaine « Goree Institute », ledit atelier a réuni des acteurs de la société civile malienne. En vue d’appuyer le processus de stabilisation du Mali, le Programme Alliance des initiatives africaines pour la paix et la stabilité en Afrique de l’Ouest a organisé cette rencontre. l’objectif est de former les organisations de la société civile malienne sur la stabilité des institutions et la sécurité humaine en vue de leur permettre de s’approprier les outils de prévention de conflits pour parvenir de manière efficace à  la stabilisation des sociétés maliennes contribuant ainsi à  la construction de la nation elle-même. Durant les deux premières journées, les échanges et les travaux de groupes ont principalement porté sur l’évaluation des institutions maliennes. Sur cette question, Odile Tendeng, coordinatrice de Goree Institute, dira qu’il y a beaucoup d’amélioration à  faire pour renforcer certaines institutions maliennes dont le plus important est d’amener la société civile à  jouer son rôle de contre-pouvoir de manière positive. «Le problème est que la société civile pense que certaines questions relatives à  une révision de la constitution relèvent de la compétence des politiques. Certes C’’est l’affaire des politiciens, mais C’’est aussi notre affaire, car nous devons non seulement prévenir, mais aussi nous devons être les sentinelles des Institutions», affirme-t-elle. Une initiative à  saluer A son tour, Aly Arboncana Maà¯ga, Secrétaire de la coordination régionale des actions des ONG de Gao (CRA/ONG-GAO), n’a pas manqué de saluer cette initiative, surtout à  une période o๠le Mali traverse une crise multidimensionnelle. Selon lui, il est impératif que la société civile mesure les impacts qui peuvent agir sur les institutions et la sécurité humaine. «Nous devons prévenir et nous donner les moyens d’adopter des stratégies adaptées et efficaces pour la stabilité de nos institutions», indiquera-t-il. Cet atelier, faudrait-il le souligner, est le fruit d’une enquête menée dans la sous-région par « Goree Institute ». Cette enquête a pour but d’identifier les difficultés auxquelles les sociétés civiles du Mali, du Sénégal, de la Guinée-Bissau, de la Guinée Conakry, de la Côte d’Ivoire, sont confrontées dans l’accomplissement de leur mission, en rapport avec les textes en vigueur dans l’espace communautaire Cedeao. Notons que cet atelier s’est tenu en deux temps. D’abord une formation de trois jours portant sur le thème « stabilité institutionnelle et sécurité humaine». Ensuite, au quatrième jour, est organisé un plaidoyer sur « la fin de la corruption et la promotion de la bonne gouvernance». Une vision qui cadre avec les ambitions du président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keà¯ta.