Fatoumata Sacko: « Nous prônons un dialogue franc et sincère »

Lancée le 16 juin dernier, La Convention des Forces Patriotiques (CFR) multiplie ses soutiens aux institutions de la République et au président Ibrahim Boubacar Kéïta, contesté et appelé à la démission par des milliers de Maliens sous l’impulsion du Mouvement du 5 juin. Dans cette marrée politique, la CFR se positionne aux côtés de la majorité présidentielle comme un chantre de l’offre de dialogue du Président de la République. Dans cette interview, Fatoumata Sacko, vice-coordinatrice de la CFR, nous expose les propositions de sortie de crise de la coordination et ses perspectives.  

 

Le Mali traverse une crise politique depuis un peu plus de deux mois.  En vue d’une décrispation de la situation, le Président de la République a rencontré le M5 le 5 juillet dernier. IBK a demandé au M5-RFP  de discuter de leur mémorandum avec la majorité présidentielle, chose que le M5 n’a guère acceptée.  Et l’on se demande aujourd’hui si discutions il doit y avoir avec le M5 à propos des demandes du mémorandum est-ce que ce sera avec la CFR ou l’EPM ?

Nous avons été dépités de voir le M5-FRP refuser la main tendue du Président de la République et son offre de dialogue qui est la seule option de sortie de crise. Cette offre de dialogue est assortie d’une mise en œuvre rapide des résolutions du DNI et de la nomination d’un gouvernement de résultats. Face à ces propositions guidées par le bon sens et l’amour de la patrie et au vu de la situation difficile du Mali largement rappelée lors du sommet du G5 Sahel du 30 juin, le M5 décide de se radicaliser et d’appeler au chaos! Ceci est inadmissible et nous n’allons pas l’accepter. Pour répondre à votre question, la CFR dont je suis la Vice-coordinatrice sera aux côtés de la Majorité plurielle. Nous nous sommes rencontrés plusieurs fois et la mise en place d’un cadre d’étroite collaboration est imminente.

 

Le pays est secoué par une contestation sociale. Est-ce qu’au niveau de la CFR on reconnait qu’il y a eu des défaillances au niveau de la gouvernance ou pas ?

 

Quel pays ne connaît pas des défaillances de gouvernance? La France qui est notre modèle vient de connaître l’une des crises les plus graves de son histoire avec le mouvement des gilets jaunes qui a multiplié les actions, émaillées parfois de violences et de dégradations et des pertes en vies humaines. Cette crise qui a mis la France sens dessus dessous était une révolte en lien avec des questions de gouvernance mais pour autant ils n’ont pas appelé à la rupture de l’ordre constitutionnel. Notre pays le Mali comme certains de la sous-région est en guerre et lutte contre le terrorisme au Sahel. Alors des problèmes il y’en a comme un peu partout dans le monde et nous le reconnaissons et le Président de la République n’est pas insensible à ces problèmes; il l’a dit et l’a martelé. Oui, le Président El Hadj Ibrahim Boubacar Keita a affirmé avoir suivi avec attention les récents événements qui se sont déroulés dans notre pays. Il a entendu les colères et les cris. Il a entendu les revendications et les interpellations. Et il a pris des mesures fortes dans le sens de l’amélioration des conditions de vie de nos concitoyens. Il a mis fin à la crise de l’école entre autres. On n’en attend moins du Père de la nation qui a fait du Mali la dédicace de sa vie.

 

 

Au niveau de la CFR, quelle solution de sortie de crise préconisez-vous ?

 

Nous avons fait des propositions de sortie de crise et pour nous le dialogue qui est une de nos valeurs cardinales reste une opportunité à saisir. Nous prônons un dialogue franc et sincère et nous rappelons qu’il faut du courage, de la souplesse et du respect pour dialoguer. Courage pour soutenir, sans hargne ni passion, une idée; souplesse pour ne pas rejeter, d’un revers de main, un point de vue juste, et respect, en se disant qu’on tire toujours bénéfice de l’autre.

 

Vous dites que vous êtes une majorité silencieuse. On n’a jusque-là pas d’idée de votre étendue et on est en droit de se demander si vous aussi êtes légitimes de parler au nom du peuple malien.

 

Que cela soit clair pour tout le monde! Nous n’avons jamais prétendus être le peuple et ce serait jurer avec nos principes. Nous sommes la Convergence des Forces Républicaines qui s’est assignée pour seule mission la défense des Institutions de la République dans le strict respect de notre Loi Fondamentale qui stipule dans son article 26: « La souveraineté nationale appartient au peuple tout entier qui l’exerce par ses représentants ou par voie de référendum. Aucune fraction du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice. » Nous disons que nous sommes la majorité silencieuse car nous avons porté au pouvoir en 2018 le candidat El Hadj Ibrahim Boubacar KEITA et la démocratie c’est le fait majoritaire. Ceux d’en face ont eu l’occasion de gagner les élections mais les Maliens ont renouvelé leur confiance à l’actuel Chef de l’Etat comme ils l’avaient fait en 2013. Et cela malgré les problèmes de gouvernance auxquels vous faites allusion. Cela veut dire que le peuple a décidé qu’il était le meilleur.

 

Vous avez avorté à deux reprises des meetings de soutiens aux institutions. Pourquoi cela ?

 

Nous avons certes reporté deux manifestations, la première fois à la demande du Président de la République que nous soutenons pour raison de COVID19 et la seconde fois à la demande de la MINUSMA, de l’UA qui sont au chevet du Mali depuis 2012 et qui ont payé un lourd tribut dans le cadre de la lutte contre le terrorisme au Sahel. Qu’ils sachent que nous en avons conscience et nous leur serons éternellement reconnaissants. Des leaders religieux aussi nous ont conseillé de donner la chance aux négociations qu’ils pensaient prospérer dans le sens de la paix et la cohésion sociale. Mais ce n’est point une reculade et ne vous en faites pas. Nous allons bientôt montrer aux maliens et au monde entier que le Président a une majorité qui sait donner de la voix. Je tiens à rappeler et à préciser que nous n’avons jamais été dans l’organisation de marche ou de contremarche mais plutôt un grand rassemblement républicain.

 

Après la fin de cette crise sociopolitique, qu’envisagez-vous ? Est-ce que vous allez toujours rester un mouvement de soutien à IBK ou vous allez explorez d’autres perspectives, par exemple vous organiser en vue des prochaines échéances électorales ?

 

La Convergence des Forces Républicaines CFR est une organisation patriotique résolument engagée à défendre les Institutions de la République et elle est composée par des Faîtières, des Mouvements politiques et des Mouvements religieux. Nous ne sommes pas un Club de soutien et ne nous réduisez pas à cela.

Nous avons été profondément choqués des agissements anti-républicains de certains pseudo-démocrates qui n’ayant aucun moyen de conquérir le pouvoir par les urnes, ont décidé de prendre des raccourcis et la rue pour déstabiliser le pays et avec lui notre démocratie chèrement acquise. Ils ont décidé de semer le désordre social en manipulant nos concitoyens et leurs problèmes. Nous disons non à cela et nous resterons debout sur les remparts In Sha Allah jusqu’à ce que la paix et la quiétude reviennent dans notre pays. Alors, oui la CFR restera mobilisée et défendra l’intérêt général à travers les institutions issues du processus démocratique. La CFR se dressera contre la voie de l’incertitude prônée par le M5.

 

Voeux du nouvel an : IBK reçoit les institutions de la République

La salle des banquets de Koulouba abrite cette cérémonie de vœux. Ce rituel de fin d’année est surtout l’occasion, avec sa tradition bien malienne, de formuler les acquis, les perspectives entre le chef de l’Etat et le gouvernement du Mali. Au sortir de la crise qu’a traversé le Mali et au terme d’un processus électoral presque achevé, en attendant la proclamation des résultats de la Cour constitutionnelle, pour le 2è tour des législatives, IBK, va pouvoir gouverner avec la majorité et des coudées un peu plus larges. Il s’agit d’asseoir définitivement la feuille de route de la reconstruction d’un Mali déchiré, divisé et qui cherche vainement à  retrouver une paix durable, mais aussi une unité nationale solide, et des frontières infranchissables pour la sécurité de ses citoyens. Bonne gouvernance Les vœux sont donc une manière de formuler, de remercier, d’ouvrir l’horizon. Dans son adresse, le chef du gouvernement Oumar Tatam Ly a insisté sur la bonne gouvernance, au travers d’une justice plus impartiale. La lutte contre la corruption selon le chef de l’exécutif figure en bonne place de l’action nationale. « Aussi, le slogan « tolérance zéro à  la corruption, n’est pas un vain mot », a assuré Oumar Tatam Ly, en promettant que le gouvernement ne ménagera aucun effort pour débarrasser notre administration des mauvaises pratiques. Les défis sont vastes, mais le retour des partenaires et bailleurs financiers est un bon signal pour assainir l’environnement des affaires au Mali. Selon le dernier classement de Transparency International, le Mali a chuté de 22 places, en passant de la 105è à  la 127è placce sur un total de 177 pays en matière de corruption. Beaucoup reste donc à  faire dans ce sens. Mais, « Toute citoyenne et tout citoyen est justiciable. Nul n’est au dessus de la loi. Je l’ai dit et redit », a répondu le président de la République. Autre bonne nouvelle, les chantiers reprennent, annonce Oumar Tatam Ly, avec l’ouverture de nouvelles unités, notamment deux mines aurifères dans la Région de Kayes, une nouvelle cimenterie et la reprise du projet sucrier de Markhala. Enfin la route Gomacoura-Tombouctou dont la reprise des travaux est prévue pour le mois de Janvier 2014 . IBK déterminé pour le retour de l’autorité d’Etat « La feuille de route du Mali restera actuelle tant que l’Etat malien n’aura pas le plein contrôle de la Région de Kidal, que son autorité ne s’exercera pas avec sa souveraineté contestée par une minorité de rebelles», a déclaré IBK en réponse aux vœux du gouvernement. Il va sans dire que la situation à  Kidal a de quoi donner davantage de cheveux blancs au Président de la République, qui a récemment manifesté son indignation sur la situation de cette partie du Mali en marge du sommet sur la sécurité de l’Elysée à  Paris, début décembre. Dans un entretien au quotidien Le Monde, le président Keita y disait que « la communauté internationale oblige le Mali à  négocier avec un groupes armé ». Une déclaration qui vient à  point nommé au moment o๠l’indignation sur le cas de Kidal, va crescendo au sein de l’opinion nationale. « Il est illusoire de croire que le Mali a les mains libres et tant que les soldats français seront sur notre sol, nous devrons composer avec les volontés de la France », prévient un diplomate. Malgré tout, les Maliens ont besoin d’entendre des messages forts, de retrouver cette dignité perdue. C’est à  cela que servent les vœux de la République au Président, parfaitement conscient des défis de l’heure, de la situation  » intolérable » au nord o๠persiste l’insécurité liée aux attentats. Si la mort des deux casques bleus sénégalais l’a rappelé cruellement, IBK se veut déterminé à  fixer un nouveau cap pour 2014;

Mamadou Ndiaye : « Un an après le coup d’Etat, la frustration reste grande et profonde »

Journaldumali.com : Comment en tant que citoyen malien, avez-vous vécu ces évènements du 22 Mars 2012 ? Mamadou Ndiaye : En termes d’impact direct et sur un plan purement conjoncturel, le citoyen que je suis, à  l’instar de millions d’autres, a d’abord vécu ces événements avec beaucoup de contrariété. Chacun d’entre nous est en sa manière un acteur économique, et depuis le 22 mars, l’activité économique soufre de préjudices importants qui impactent sur notre quotidien tant sur le plan économique que social. Mais le choc découlant de ces événements devient beaucoup plus grave lorsqu’on pousse l’analyse au-delà  des simples considérations existentielles. Il faut se rappeler qu’avant le 22 mars déjà , nous étions déjà  dans un contexte de confusion et d’incertitudes très graves pesant sur l’avenir du pays. Les événements du 22 mars ont contribué à  renforcer cette inquiétude légitimée par ce nouveau saut dans l’inconnue que représente un coup de force dont personne ne maà®trisait ni les tenants, ni les aboutissants.   Journaldumali.com : Quel bilan peut-on faire d’un an de transition ? Le Mali est -il sur une bonne voie quant au retour définitif à  l’ordre institutionnel ? Nous étions nombreux à  penser que ce vieil adage : «Â A quelque chose malheur est bon » pouvait nous être d’un grand apport au Mali. Nous avons longtemps espéré que ce qui nous est arrivé soit une opportunité unique pour susciter un véritable sursaut national. Et à  cet effet, il ne pouvait y avoir mieux qu’une Transition pour s’attaquer en priorité, en plus bien sûr de la gestion brulante de la crise, à  la gestion des défaillances et des dérégulations qui ont été mises à  nues dans le fonctionnement de notre société et dans notre système de gouvernance. Malheureusement au bout d’un an, cela est loin d’être le cas et face à  ce défi notre frustration reste grande et profonde. En ce qui concerne à  l’ordre institutionnel, il y a bien évidemment beaucoup de chance qu’il soit formellement de retour dans les semaines et mois à  venir, mais cet ordre sera-t-il définitif ?, nous en doutons même si notre souhait le plus profond est que ce soit le cas.   Journaldumali.com : Certains parlent d’un recul de la démocratie, et d’un pays dont les acquis sont à  reconstruire intégralement, quelle vision avez-vous de l’avenir du Mali ? Il faut d’abord se mettre d’accord sur le contenu à  donner au concept «Â Démocratie », il en est d’ailleurs de même pour beaucoup d’autres concepts à  la mode actuellement. Pour ma part contrairement à  une croyance répandue, J’étais loin d’avoir été convaincu que le Mali était devenu un modèle de démocratie. Vous comprendrez donc que pour moi, «Â recul de la démocratie » a un sens très relatif. Je suis en revanche d’avis que les acquis de ce pays en termes de valeurs et d’expériences, doivent être revalorisés et reconstruits. Et pour que cela soit possible, nous devrons impérativement passer par une prise de conscience minimum de notre propre responsabilité dans la prise en charge de notre destinée. Cette prise de conscience doit être bien sûre collective et individuelle, mais notre société a été tellement déstructurée que la chaà®ne des impacts va être forcément descendante. Pour que le sursaut triomphe au niveau du Citoyen à  la base, l’impulsion et l’exemple doivent être impérativement donnés par le Leadership.   Journaldumali.com : Une autorité légitime, si elle était élue, en Juillet 2013, réglerait-elle le problème de la crise politique à  Bamako ? Une Autorité légitime élue en juillet 2013 ne serait pas suffisant pour régler le problème de la crise politique malienne. Elle doit absolument être accompagnée d’un Leadership qui en plus de la légitimité, sera porteur d’idées, de valeurs et volonté pour soigner les plaies profondes qui ont été ouvertes et corriger les dysfonctionnements importants qui ont émergé sur tous les chantiers dans notre pays. Journaldumali.com : Pourriez dressez le portrait-robot du futur président du Mali ? Un Leader fort, volontaire, exemplaire, rassembleur, indépendant et courageux, capable de susciter et d’inspirer la confiance réelle et sincère d’une majorité de maliens, de tirer toutes les leçons de la crise multiforme que nous avons traversé, de s’attaquer aux problèmes de fonds qu’elle nous a révélé, d’initier les mesures de restructuration indispensables pour espérer un redécollage durable du pays, d’impulser une nouvelle dynamique d’exploitation positive du génie et de l’énergie du potentiel humain et culturel énorme dont recèle ce pays.  

CRI 2002 propose un document de sortie de crise

Son départ du gouvernement le 22 mars n’a affecté en rien l’engagement citoyen de l’ancien ministre des Relations avec les institutions, Abdoulaye Sall. Il était le 10 mai dans la salle de conférence de la Dette publique aux côtés de chefs traditionnels à  la faveur d’une journée d’échanges sur les propositions de sortie de crise que traverse notre pays depuis le coup d’Etat du 22 mars dernier. «Â Le Mali n’est pas une exception » Cette rencontre s’inscrit en droite ligne du partenariat entre le Cercle de réflexion et d’information sur la consolidation de la démocratie au Mali (CRI 2002) et la coordination des chefs de quartiers du district et de l’intérieur. D’entrée de jeu, l’ancien ministre décrit la présente situation comme «Â un tournant obligé » pour toute démocratie en voie de construction. «Â Nous traversons certes une situation difficile de notre histoire. Mais le Mali n’est pas une exception. ». Il cite en exemple les rébellions au Tchad et en Côte d’Ivoire. Quatre mesures pour une sortie de crise Pour le CRI 2002 et les chefs de village la sortie de crise passe par quatre axes majeurs. En premier lieu l’adoption d’une loi d’amnistie générale pour les auteurs du coup d’Etat. Le passage du projet de loi en Conseil des ministres le 9 mai constitue une étape importante vers cette adoption, s’est réjouit Abdoulaye Sall. Le deuxième axe de sortie de crise, selon «Â CRI 2002 », doit être l’adoption d’une loi spéciale de programmation militaire, de reconquête et de pacification du Nord. Cette loi, explique le président Abdoulaye Sall devra permettre la réorganisation de l’armée et l’adoption de stratégies de libération des territoires perdus. « Conseil paritaire pour la République  » Troisième étape, la création d’un Conseil paritaire pour la République. Pour Abdoulaye Sall et les chefs de village, ce Conseil devra avoir comme mission fondamentale de convenir de la politique et des stratégies de sortie de crise, et d’établir en conséquence un chronogramme ainsi que les moyens humains et financiers. Le quatrième et dernier grand axe de sortie de crise recommande la création d’un Comité consultatif pour la continuité de l’Etat. Ce Comité, qui sera constitué des forces vives de la nation, doit permettre la réussite de la transition. Ce document de propositions de sortie de crise, adopté après amendements par les autorités et chefs coutumiers, devrait être remis dans les prochains jours au président de la République par intérim, au Premier ministre de la transition et au président du Comité national de redressement de la démocratie et de la restauration de l’Etat (CNRDRE).

Kayes : les institutions en débats

Après Sikasso, Ségou, Koutiala, Mopti, Koulikoro, le ministère chargé des relations avec les institutions a posé ses valises ce samedi 24 décembre à  Kayes dans le cadre de sa série de conférences débats sur la connaissance et une meilleure compréhension des institutions de la République en vue du portage des réformes institutionnelles, du référendum et des élections générales de 2012. Pour cette rencontre dans la «Â Capitale des rails », la salle conférence du gouvernorat a réuni toute la crème du monde administratif, politique, et de la société civile de la région, sans oublier la délégation des Maliens de l’extérieur conduite par M. Diadié Soumaré. Elus, chefs de services régionaux, représentants des organisations de la société civile (tels le Haut Conseil islamique, les chefs traditionnels et religieux), ont effectué le déplacement. Rencontre entre démocratie participative et représentative En l’absence du gouverneur (en tournée), C’’est son représentant qui se charge de planter le décor. Dans son mot de bienvenue, le Conseillers aux affaires administratives et juridiques du gouverneur, a expliqué que la présente rencontre se tient au moment o๠notre pays s’apprête à  organiser les élections présidentielles, référendaires et législatives de 2012. l’enjeu, explique M. Adama Kansaye, est de taille pour notre pays face à  l’urgence d’élections libres et apaisées. D’entrée de jeu de son intervention, le ministre chargé des relations avec les institutions a précisé que cette conférence se veut la rencontre de la démocratie représentative avec la démocratie participative. «Â Connaitre et comprendre les institutions, C’’est, assurément connaitre et comprendre la société démocratique dans laquelle nous vivons depuis le 26 mars 1991 avec comme fondation la garantie des libertés publiques », a déclaré le Dr Abdoulaye Sall. Dans ce contexte nouveau et porteur d’espérances pour notre pays, ajoute-t-il, il est utile de s’interroger, d’échanger et de partager sur les fondamentaux, tels que le sens la démocratie, son processus et les procédures d’enracinement, ses principes, ses valeurs, etc. Dans un exercice, plutôt pédagogique, mais qui se veut d’échanges, le ministre a expliqué le rôle des institutions constitutionnelles, tout en rappelant qu’en dehors de celles-ci, il y a les autres institutions du pays, telles que la famille, l’école, la collectivité, etc. Continuité de l’Etat l’un des temps des débats à  Kayes, C’’est surtout les réformes constitutionnelles initiées par le chef de l’Etat. Le sujet s’est invité dans les discussions et a donné lieu à  des échanges fructueux entre les participants. A la question de savoir si un président de la République en fin de mandat a-t-il le droit d’initier une révision constitutionnelle, le ministre Abdoulaye Sall est formel : « la Constitution de notre pays lui donne le plein droit. Dans une démocratie, le président de la République a un mandat de représentation du peuple. Il constitue, de ce fait, en lui seul une institution, qu’il ne faut confondre avec l’individu. Dans les pays, les présidents passent à  la fin de leur mandat, mais l’Etat reste, car il est une continuité », a déclaré le ministre des relations avec les institutions. Qui précise que «Â dire qu’un chef de l’Etat n’a pas le droit d’engager des réformes sous prétexte qu’il est en fin de mandat, C’’est lui demander aussi de ne pas engager la construction de routes, de ponts et autres infrastructures, dont les chantiers prendront fin plusieurs années après son mandat ». En clair, si l’on croit Dr Abdoulaye Sall, les présentes réformes s’inscrivent dans la dynamique de la continuité de l’Etat. Car pour lui, il faut l’inscrire en deux volets : le président de la République en tant qu’institution, mais aussi le chef de l’Etat en tant que garant de la continuité de l’Etat. Les débats au cours de cette conférence ont permis aux participants d’apporter leurs contributions sur certaines thématiques, notamment le souhait d’élections apaisées dans notre pays, la transformation du Haut Conseil des collectivités en Sénat au Mali (prévue dans la future Constitution), le chevauchement des mandats électifs, etc. Les Maliens de la diaspora, notamment de France, eux, ont souhaité pour leur part l’instauration d’un débat du genre par le département des relations avec les institutions. Le ministre Abdoulaye Sall, qui a pris bonne note de cette doléance, a promis de l’inscrire dans les prochains chantiers du département.

Institutions: Pour le renforcement de l’intégration

Moins d’un mois après sa visite à  Dakar, le ministre malien chargé des relations avec les institutions, Dr. Abdoulaye Sall, a repris son bâton de pèlerin dans le cadre de l’atteinte son ambition de «renforcer l’intégration sous-régionale à  travers les institutions des pays respectifs ». Sur invitation de son homologue du Niger, M. Elhadj Laouili Chaà¯bou, le ministre Sall vient de boucler ce mercredi 21 décembre quatre jours de visite de travail à  Niamey. Pour le ministre Sall, qui tire un bilan satisfaisant de cette visite, la volonté nigérienne d’impulser une nouvelle dynamique à  la renaissance des institutions, ne souffre d’aucun doute. Créer un cadre de concertation dans la zone UEMOA La visite du Dr Abdoulaye Sall à  Niamey, tout comme celle à  Dakar s’inscrivait dans le cadre des prises de contact et des préalables pour la réalisation de l’engagement pris en 2010, par la Commission de l’Union économique monétaire ouest-africaine (UEMOA) à  financer la création d’un Cadre de Concertation des ministres en charge des relations avec les institutions dans la zone et la réalisation de «l’Etude sur les départements en charge des Relations avec les Institutions ». « Cette mission a permis ainsi de constater que, malgré l’existence des ministères des relations avec les institutions dans l’ensemble des huit pays de la zone UEMOA, les positionnements, les appellations, les missions, les attributions spécifiques, les périmètres d’action et d’intervention peuvent changer d’un pays à  l’autre, d’un remaniement gouvernemental à  l’autre», a expliqué le ministre Abdoulaye Sall à  la presse nigérienne au cours d’une conférence conjointe avec son homologue Elhadj Laouili Chaà¯bou. En effet, si au Niger le ministère des relations avec les institutions suit les rapports entre le gouvernement et les institutions de la République et veille au respect des dispositions constitutionnelles, législatives et réglementaires régissant les rapports entre le pouvoir exécutif et les différentes institutions, au Mali, ledit ministère est chargé de prendre toutes mesures tendant à  faire connaà®tre les institutions, notamment en milieux jeune, scolaire et universitaire. Quant au Sénégal, le ministère des relations avec les institutions suit la mise en place des institutions parlementaires de la CEDEAO, de l’UEMOA, des autres régions d’Afrique et de l’Union Africaine. Une rencontre de haut niveau à  Bamako Les échanges entre les ministres Chaà¯bou et Sall ont donc permis d’exprimer la conformité de leurs points de vue sur le processus de création du Cadre de Concertation et le lancement de l’Etude sur les départements en charge des relations avec les institutions de la sous-région, confiés au ministère de relations avec les institutions du Mali en 2010 par la Commission de l’UEMOA. Au terme de la visite, les deux ministres ont convenu de suggérer à  leurs présidents de la République respectifs, à  la Commission de l’UEMOA et à  leurs autres homologues de la sous-région, la tenue à  Bamako avant le 15 février 2012 d’une Rencontre de Haut Niveau dédiée à  la création du Cadre de Concertation et au lancement de l’Etude avec comme thème fondateur, innovant et fédérateur « la Renaissance des Institutions en Afrique de l’Ouest face aux enjeux, aux défis et aux perspectives du IIIème Millénaire ». « Sur le plan technique, précise une source au ministère malien, il s’agit de faire précéder cette Rencontre de Bamako d’une Table Ronde des Conseillers des ministres en charge des relations avec les institutions en vue de la conceptualisation, de l’élaboration et de la validation du futur Cadre Harmonisé de Concertation Ouest-Africain/Ministère des relations avec les institutions, des recommandations fortes qui seront issues de la Conférence Débats afin d’alimenter l’Etude à  réaliser » dira encore le ministre. Le ministre malien des relations avec les institutions et à  son équipe, ont mis à  profit cette visite de travail pour échanger, par ailleurs, avec les présidents et/ou représentants désignés des différentes institutions de la République du Niger pour s’enquérir de l’état des lieux, de la nature et des perspectives des relations/rapports qu’elles entretiennent avec le gouvernement. Aussi, il a été question des enseignements que le Mali (sur le chemin du référendum et des élections générales de 2012), peut tirer de l’expérience nigérienne qui vient d’organiser, de réaliser et de réussir six scrutins pendant ces dernières années. Au nombre des personnalités rencontrées dans ce cadre, figurent le chef de l’Etat nigérien Issoufou Mahamadou, du Premier ministre, Rafini Brigi, du président de l’Assemblée Nationale, Hama Amadou, de la présidente du Conseil Constitutionnel de Transition, Mme Salifou Fatoumata Bazèye, du président de l’Observatoire National de la Communication, représenté par M. Ali Sountalma Ousseini, et le Vice-président et du Médiateur de la République, M. Amadou CHEIFFOU.

Institutions de base : Cap sur la promotion des métiers

C’’est la présentation de la bande dessinée «Â Awa et Adama à  Nègè-Blon », qui a consacré le lancement officiel de cette initiative. Fruit du partenariat entre le département chargé des relations avec les institutions et l’Association malienne «Â Nègè-Blon », cette dynamique partenariale vise à  corriger une insuffisance dans le dysfonctionnement entre les trois piliers de l’éducation : la famille, la collectivité et l’école… Sur la question, le ministre Abdoulaye Sall est formel : «Â Le Mali, à  l’instar des autres pays africains qui ont hérité du système éducatif d’ailleurs et/ou l’épousé, se trouve aujourd’hui confronté au lancinant problème du dysfonctionnement entre les trois piliers de l’éducation. A savoir, la famille, la collectivité  et l’école. Qu’un seul de ces piliers vienne à  manquer, et l’éducation sera comme un navire ivre sans vigie, sans cap ou sans équipage solidaire. Elle n’arrivera pas au port et risque de sombrer dans les eaux tumultueuses qui l’attendent », a déclaré le ministre chargé des relations avec les institutions. Précisant que «Â l’enfant, avant d’appartenir à  la collectivité, à  l’école, appartient d’abord, (tout au long de son existence, même après sa mort) à  sa famille ». l’initiative conjointe du ministère et de l’association va donc contribuer à  impulser une nouvelle dynamique à  la promotion de la culture des métiers en milieux jeune, scolaire et universitaire à  travers les institutions de base que sont la famille, les collectivités et l’école. Le projet, qui a pris corps ce samedi 17 décembre au Centre Monseigneur Luc SANGARE, a consacré une cérémonie grandiose présidée par le ministre chargé des relations avec les institutions, Dr Abdoulaye Sall. C’’était en présence du directeur du Centre d’animation pédagogique (CAP) de la commune IV, le représentant du maire de la localité, le président de la Chambre des métiers, les autorités traditionnelles et religieuses, etc. Près de deux cent scolaires, entourés de leurs enseignants, avaient pris d’assaut la salle pour venir témoigner de leur attention au projet. « Awa et Adama » au service des métiers tertiaires l’un de temps forts de cette cérémonie de lancement, a été la présentation de la bande dessinée intitulée « Awa et Adama à  Nègè-Blon » par l’écrivain Ibrahim Aya. Awa et Adama sont deux personnages centraux de cette bande dessinée. Leur mise en scène, explique le co-auteur de la bande dessinée, est une manière de montrer qu’il n ya pas de sots métiers, il n’y a que de sottes gens, et que la pauvreté en tant que telle n’est pas une fatalité ». En clair, à  travers leur famille, leur environnement, leur collectivité, les personnages et les différentes thématiques développées, l’œuvre littéraire rappelle les recommandations du Forum national sur l’éducation relatives à  la préscolarisation, au développement de la petite enfance et de l’éducation spécialisée. En lançant cette initiative, le département chargé des relations avec les institutions entend ainsi ouvrir avec l’Association « Nègè Blon », une entreprise citoyenne, un chantier innovant dédié à  la recherche, à  la conceptualisation, à  l’élaboration et à  l’opérationnalisation de réponses, à  travers les institutions de base que sont la famille, la collectivité et l’école. l’objectif, comme l’explique le ministre Abdoulaye Sall, est de donner une nouvel élan à  la promotion et au développement de la culture des métiers en milieux jeunes, scolaires et universitaires. « Ceci rentre en plein champ dans les attributions spécifiques de mon département, visant à  faire connaà®tre et à  faire comprendre le rôle, la place et l’impact des institutions dans notre pays, qu’elles soient de la démocratie représentative et/ou de la démocratie participative » a précisé le ministre Sall. Pour qui, le partenariat entre son département et l’association « Nègè Blon », est un chantier innovant sur la connaissance et une meilleure compréhension des institutions en mouvement sur le terrain du développement local et régional…

Coopération Suisse-Mali: Ensemble renforcer la démocratie au Mali

C’’est parti pour un nouveau partenariat entre le Bureau de la Coopération suisse au Mali et le ministère malien chargé des relations avec les institutions. Les deux structures viennent d’impulser une nouvelle dynamique à  leur coopération à  travers la signature d’une convention de financement pour la concrétisation du projet de renforcement des capacités en vue d’une meilleure connaissance et compréhension des institutions par les populations. La cérémonie a eu lieu ce lundi 12 décembre dans la salle de conférence dudit ministère. Pour renforcer la démocratie « Ce financement devra permettre au département d’engager et d’ouvrir le débat et le dialogue citoyens, démocratiques et républicains sur des chantiers porteurs de changements innovants dans les relations entre les institutions des légitimités issues des urnes, du suffrage universel direct et indirect (démocratie représentative), et les institutions des légitimités associatives, mutualistes, professionnelles, syndicales (démocratie participative) ». C’’est en ces termes le ministre chargé des relations avec les institutions, le Dr Abdoulaye Sall s’est exprimé après la signature de la convention de partenariat. 156 millions de francs CFA, C’’est en effet la bagatelle débloquée par le Bureau de la coopération suisse au Mali en faveur du ministre ce ministère. Fruit d’un partenariat fécond, ce financement couvre la période décembre 2011-avril 2012. Il vise à  renforcer les capacités du ministère chargé des relations avec les institutions dans son rôle d’interface et d’impulsion des rapports entre les institutions de la démocratie représentative et les institutions de la démocratie participative sur le terrain de la démocratie et de la décentralisation en vue du portage des réformes politiques et des élections générales de 2012 En faire bon usage La symbolique est forte, explique le ministre Abdoulaye Sall. Qui a promis de faire bon usage des ressources ainsi mises à  disposition. « l’objectif des débats autour des institutions et de la démocratie est en parfaite adéquation avec les campagnes d’information, de sensibilisation, de formation et d’engagement lancées par mon département avec les collectifs des jeunes et des femmes, déterminés à  cheminer ensemble pour une meilleure connaissance et compréhension des institutions du pays », a déclaré le ministre le ministre chargé des relations avec les institutions. Qui se réjouit de cet élan de partenariat. Abondant dans le même sens, la directrice du Bureau de la Coopération suisse a expliqué que cet appui s’inscrit en droite ligne des objectifs de sa structure de contribuer au renforcement de la démocratie. « Une démocratie sans une population mieux informée sur ses institutions, est une démocratie inachevée » a déclaré Mme Geneviève Federfpiel.

Institutions : « Femmes du Mali, vous comptez ! »

On se rappelle de ce samedi 8 octobre 2011, au Carrefour des jeunes de Bamako o๠plus de 200 jeunes (représentant divers associations et regroupements), ont signé une déclaration solennelle d’engagement avec le ministère chargé des relations avec les institutions en vue d’une meilleure connaissance et compréhension des institutions du pays. Deux mois après cet acte citoyen de la jeunesse de notre pays, ce sont les femmes qui emboitent le pas et expriment leur adhésion au projet. A la faveur d’une cérémonie grandiose, organisée ce samedi 3 décembre, plus de 300 se sont donnée rendez-vous à  la Maison de la presse. C’’était en présence du coordinateur des chefs de quartiers de Bamako, Bamoussa Touré, de la représentante de l’ONU-Femme au Mali, de l’ex-ambassadrice du Mali en Allemagne, Mme Fatouman Siré Diakité, etc. Les femmes veulent «inverser les tendances» Au total 11 associations, réseaux, fédérations et regroupements de femmes étaient représentés à  cette cérémonie. Il s’agit notamment de l’Union nationale des femmes intervenant dans la filière poisson du Mali (UNIAFEEM), l’Association des femmes catholiques du Mali (AFCM), l’Union nationale des femmes musulmanes du Mali (l’UNAFEM), l’Association malienne des femmes des Eglises protestantes du Mali (AMAFEP), le Réseau des femmes conseillères du Mali (REFCOM), la Fédération nationale des femmes rurales (FENAFER), l’Association des diplômées des sciences économiques (ADSE), Fédération des associations de femmes commerçantes et entrepreneures du Mali (FANCEM), celle regroupant les artisanes du Mali (FENAM), sans oublier les deux plus grandes structures faitières que sont la Coordination des associations et ONG féminines du Mali (CAFO), et la Fédération des collectifs d’organisations féminines du Mali (FNACO). Cette cérémonie était symbolique tant l’enjeu était de taille, comme l’explique le ministre chargé des relations avec les institutions. Selon Dr Abdoulaye Sall, l’initiative de cette journée part du constat que la femme occupe une place de choix dans le développement du pays, et que le manque d’accès à  la formation et à  l’information reste le principal handicap pour jouer pleinement leur rôle. La présente initiative vise donc le réarmement institutionnel des femmes et renforcer leur citoyenneté. Organisée sous l’égide de la CAFO et de la FENACOF, la journée du samedi a consacré l’engagement solennel des femmes à  faire la leur, la préoccupation relative à  une meilleure connaissance et compréhension des institutions. La série de prises de parole des différentes représentantes de ces structures associatives a témoigné de cet engagement. Lesdits regroupements de femmes se sont ainsi engagés devant le ministre et ont exprimé leur adhésion à  la déclaration qui dit ceci : « ne vous demandez pas ce que votre pays peut vous faire pour vous, mais demandez-vous ce vous pouvez faire pour votre pays ». Cette déclaration de l’ancien président américain, John N. Kennedy, faite il y a plusieurs dizaines d’années, trouvait toute sa justification dans la cérémonie de ce samedi. «Votre acte est citoyen» De façon générale, une institution se définit comme « un principe spirituel, politique et social régi par des lois participant à  la fondation et à  l’organisation du corps social ». De ce fait, explique le ministre chargé des relations avec les institutions, les institutions du pays vont au delà  des huit de la République traditionnellement citées. Tout comme celles-ci, la famille constitue l’une des institutions les plus importantes. Car, elle permet de forger la personnalité de tout individu. Selon le ministre Abdoulaye Sall, la présente rencontre se tient au moment o๠notre pays s’apprête à  abriter prochainement des élections référendaires, présidentielles et législatives. l’enjeu de ces élections, explique-t-il, n’est plus à  démontrer. Et les femmes doivent être mieux formées afin de former à  leur tour par rapport à  la connaissance des institutions, et du rôle que le pays attend d’elles. En prenant la décision de s’engager avec le ministère des relations avec les institutions, les femmes du Mali en entendent ainsi inverser les tendances. « Vous voulez prouver que pour construire la démocratie, il faut certes des lois, mais encore plus : des femmes et des hommes conscients de leurs et devoirs pour passer de leur statut de personne, à  celui de citoyen, et de citoyen à  celui de bon citoyen en plaçant au C’œur de leurs préoccupations la connaissance et une meilleure compréhension des institutions » a déclaré le ministre Abdoulaye Sall. Avant d’ajouter : « Pour que vous comptiez, il n’y a pas mille chemins pour les femmes du Mali : celui de la connaissance, de la compréhension, de la maà®trise, du partage, de l’opérationnalisation des principes, des valeurs et des règles qui sous-tendent la société dans laquelle vous vivez à  travers ses institutions…». «Dans cette perspective, poursuit le ministre Sall, la mission et les attributions conférées à  mon département quant à  la prise de toutes mesures tendant à  faire connaitre les institutions de la République, notamment en milieux jeunes, scolaires et universitaires, constitue une opportunité pour les femmes du Mali de forger leur opinion et de pouvoir exprimer par tous les moyens pour compter ».

La Renaissance des institutions africaines en marche

A l’invitation de son homologue du Sénégal, Mme Thérèse Coumba Diop, le ministre Abdoulaye Sall a effectué du 25 au 30 novembre derniers une visite de travail à  Dakar. Cette visite, que les deux parties ont qualifié d’ « historique », s’inscrivait dans le cadre des prises de contact et des préalables pour la réalisation de l’engagement pris en 2010, par la Commission de l’Union économique monétaire ouest-africaine (UEMOA), à  financer la création d’un cadre de concertation des ministres en charge des relations avec les institutions dans la zone et la réalisation de « l’Etude sur les départements en charge des Relations avec les Institutions ». Cette mission du ministre Sall a permis ainsi de constater que, malgré l’existence des ministères des relations avec les institutions dans l’ensemble des huit pays de la zone UEMOA, les positionnements, les appellations, les missions, les attributions spécifiques, les périmètres d’action et d’intervention, peuvent changer d’un pays à  l’autre, d’un remaniement gouvernemental à  l’autre. Dans une perspective d’intégration africaine Maliens et Sénégalais sont unanimes sur un point : la nécessité d’impulser un nouveau souffle aux institutions dans la sous-région. C’’est ainsi que le ministre Abdoulaye Sall et son homologue ont convenu de suggérer à  leurs présidents respectifs, de parrainer le processus sous le label d’une « Initiative conjointe Att/Wade pour la Renaissance des Institutions en Afrique de l’Ouest face aux enjeux, aux défis et aux perspectives du IIIe Millénaire». La visite de travail du ministre malien chez le voisin sénégalais a permis aux deux délégations (malienne et sénégalaise) d’échanger sur le périmètre d’action, la structuration, le fonctionnement, la place, le rôle, l’impact et les perspectives de leurs départements respectifs dans les relations de leurs gouvernements avec les autres institutions de la République. Si au Mali, les missions du ministère sont relatives à  la gestion et au suivi des relations avec toutes les institutions de la République, au Sénégal le champ d’action et d’intervention est exclusivement limité au Parlement (Assemblée Nationale et Sénat), au Conseil économique et social et à  la Médiature de la République. Aussi, si au Sénégal, le ministère des relations avec les institutions suit la mise en place des institutions parlementaires de la CEDEAO, de l’UEMOA, des autres régions d’Afrique et de l’Union africaine, tel n’est pas le cas au Mali. De ce fait, les deux ministres ont procédé à  des échanges fructueux qui leur ont permis d’exprimer la conformité de leurs points de vue sur le processus de création du Cadre de concertation et le lancement de l’Etude sur les départements en charge des relations avec les institutions de la sous-région, en partenariat avec la Commission de l’UEMOA. Renaissance des institutions Les deux ministres malien et sénégalais des relations avec les institutions, ont réitéré au cours des échanges, leurs engagements à  agir conformément à  la volonté commune affichée et partagée par ATT et Wade, de faire de la renaissance des institutions la clef de voûte de la consolidation et du renforcement du processus démocratique et républicain dans la zone UEMOA. Cette visite de travail, jugée fructueuse par les deux parties, a permis de convenir de « tout mettre en œuvre pour le renforcement et la consolidation des échanges entre leurs deux départements et l’opérationnalisation sur le terrain du partenariat actif, intelligent, stratégique et structurant entre les ministères des pays UEMOA en charge des relations avec les institutions. Le ministre Abdoulaye Sall, qui rentre satisfait de cette visite, garde espoir que la renaissance des relations entre les institutions de la sous-région, va donner un coup d’accélérateur à  l’intégration entre les différents Etats de l’espace UEMOA.

« Jeunes du Mali, vous comptez ! « 

A l’appel du ministre des Relations avec les Institutions pour une meilleure connaissance des instituions, les jeunes étaient réunis ce samedi 8 octobre au Carrefour des jeunes de Bamako. Dans une atmosphère à  la fois solennelle et décontracté, Abdoulaye Sall, le représentant des chefs de quartiers du district et les militants des 6 associations présentes ont largement échangé sur la nécessité de l’engagement des jeunes à  soutenir et à  renforcer les institutions de notre pays. Ces associations ont pour nom : le CRJ (Cercle de Réflexion des jeunes), l’Association des pionniers du Mali, le Réseau national de la jeunesse du Mali (RENAJEM), Tribune Jeunes pour le droit au Mali (TRIJEUD-Mali), la Coalition des jeunes pour le Mali (COJEM), et enfin leur organe représentatif Conseil national de la jeunesse du Mali, CNJ-Mali. Connaissance des institutions : l’engagement des jeunes Prenant tour à  tour la parole, lesdits regroupements de jeunes se sont engagés devant le ministre et ont exprimé leur adhésion à  la déclaration qui dit ceci : «Â ne vous demandez pas ce que votre pays peut vous faire pour vous, mais demandez-vous ce vous pouvez faire pour votre pays ». Cette déclaration de l’ancien président américain, John Kennedy faite il y a plusieurs dizaines d’années, trouvait toute sa justification dans la cérémonie de ce samedi. Selon le ministre Abdoulaye Sall, la présente rencontre d’engagement des jeunes avec le ministère des relations avec les institutions s’inscrivait dans le cadre de l’opérationnalisation de la mission et des attributions spécifiques confiées à  son département. Ces missions, précise-t-il, portent principalement sur la gestion et le suivi des rapports entre le gouvernement et les autres institutions de la République. A ce titre, le département est chargé des attributions comme les relations avec l’Assemblée nationale et les autres institutions de la République, le suivi du travail parlementaire et des activités des autres institutions, la prise de mesures tendant à  faire connaitre les institutions, notamment dans les milieux jeunes, scolaires et universitaires. «Â Cette option du chef de l’Etat et du gouvernement en direction des jeunes, constitue un signal fort quant à  la place et le rôle qui sont les leurs dans le portage des réformes politiques et des élections générales de 2012 » a expliqué le ministre des relations avec les institutions. Qui rappelle aux centaines de jeunes qu’ «Â ils comptent, non seulement pour eux-mêmes, mais aussi et surtout pour leur pays et pour l’humanité de façon générale ». «Â Pour que vous comptiez, il n’y a pas mille chemins pour les jeunes du Mali : celui de la connaissance, de la compréhension, de la maà®trise, du partage, de l’opérationnalisation des principes, des valeurs et des règles qui sous-tendent la société dans laquelle vous vivez à  travers ses institutions… » a déclaré Dr Abdoulaye Sall. Pour qui, le système éducatif d’une société a pour finalité de former un citoyen patriote et bâtisseur d’une société démocratique. En clair, au cours de cette cérémonie, le ministre Sall a renvoyé devant les jeunes à  leur responsabilité face à  leur rôle dans le développement de leur pays. De l’engagement pris par le représentant des chefs de quartier du district, et les jeunes dans leurs différentes déclarations, il s’agira de parvenir à  un meilleur accompagnement dans la connaissance, la compréhension et la maitrise des institutions, des règles de jeu, des corrélations qui émanent du suffrage universel direct et/ou indirect, de nos traditions, de notre histoire de notre culture, etc.

Nouvelle constitution : un chef de l’opposition au rang de ministre ?

Dans le projet de réforme constitutionnelle et pour permettre à  l’opposition de jouer pleinement son rôle, est envisagé la nomination d’un chef de l’opposition au rang de ministre. Mais quel rôle critique pourrait jouer ce dernier au sein du gouvernement en place ? Renforcer l’opposition Malienne Le projet de réforme élaboré par un comité d’experts dont le chef de file est Daba Diawara, souhaite renforcer les droits de l’opposition. Il est prévu de répartir à  la proportionnelle des présidences des commissions parlementaires entre la majorité et l’opposition. Au niveau de toutes les commissions d’enquêtes, un élu de l’opposition sera désigné systématiquement comme président ou rapporteur. Pour plus de transparence, une possibilité est donnée à  chaque groupe parlementaire d’obtenir la création d’une commission d’enquête, une fois par an. Dans la panoplie des réformes, il y aura donc l’institution d’un chef de l’opposition. Comment le chef est-il choisi ? « La personnalité choisie par le plus grand groupe parlementaire de l’Assemblée nationale sera le chef de l’opposition ».Ce dernier aura des droits et prérogatives comme la possibilité d’être consulté sur toutes les grandes questions d’intérêt national, de participer à  des déplacements du président de la république à  l’étranger. A cet effet, il se verra octroyer les avantages accordés aux ministres, des égards, honneurs protocolaires et commodités qui leur sont offertes. A regarder la configuration actuelle du parlement malien, on se demande qui pourrait bénéficier de ce statut. D’autant qu’on a affaire à  un parlement monocolore, chambre d’enregistrement du pouvoir en place. Seule une poignée de députés se débarquent du lot et joue le rôle d’opposants. Quelle rôle de contre-pouvoir pour ce chef de l’opposition ? Ceux qui se disent opposants sont le plus souvent « portés disparus » au Mali et sans poids réel contre les décisions du pouvoir; Exemple, le débat autour du code de la famille des personnes et que le président ATT a renvoyé en seconde lecture à  l’unanimité. A l’interrogation précédente, s’ajoute celle des droits et avantages accordés à  ce chef et qui ne rassurent guère. Dans le projet, dit –on, le chef de l’opposition peut être consulté sur les grandes questions d’intérêt national, soit. Mais quel serait le poids de son opinion en pareille circonstance ? Même si celle-ci devrait peser lourd dans la balance. Quel intérêt aurait ce dernier à  aller contre les intérêts du pouvoir en place, s’il doit vivre de la générosité de ce dernier ? En un mot, les droits qu’on prévoit d’accorder au chef de l’opposition ne sont pas de l’avis de certains, de nature à  favoriser son indépendance vis à  vis de l’exécutif. En conclusion, l’institution du chef de l’opposition ne serait-t-il pas une manière d’endormir la vigilance et la conscience du peuple ? Ou cherche t-on juste un faire-valoir à  l’homme fort du moment ?