Kadhafi, c’est fini?

Kadhafi fini ? Pas si sûr. C’’est qu’il est coriace le Frère Guide de la Révolution, le Roi des Rois d’Afrique ! Il vient de le prouver à  nouveau ce mardi 7 juin dans une intervention en directe à  la télévision d’Etat libyenne. Il a juré, de rester à  Tripoli, « mort ou vif ». « Nous n’avons qu’un seul choix : nous resterons sur notre terre morts ou vifs ». »Nous vaincrons nos ennemis, proclame le dirigeant libyen, qui a appelé ses partisans à  se rassembler dans son complexe de Bab Al-Azizia, à  Tripoli. Nous ne nous rendrons pas. Nous saluons la mort. Le martyre est un million de fois préférable. » « Je suis à  proximité des bombardements mais je résiste toujours », poursuit Mouammar Kadhafi, qui appelle « le peuple à  résister » et prévient les pays qui participent aux opérations militaires en Libye qu’ils ne pourront « jamais vaincre un peuple armé ». «Kadhafi doit partir» Depuis le début de l’insurrection libyenne, les puissances occidentales se sont succédé au créneau pour appeler Kadhafi à  quitter le pouvoir qu’il détient depuis plus de 40 ans. Ce mardi peu après la diffusion de cet entretien, C’’est le président américain Barack Obama qui lui a adressé une énième mise en garde, en marge d’une rencontre avec la chancelière allemande, Angela Merkel. Barack Obama assure que la pression s’intensifiera jusqu’au départ du colonel. « La chancelière et moi-même avons été très clairs. Kadhafi doit quitter le pouvoir et le rendre aux Libyens, et la pression ne fera que s’intensifier jusqu’à  ce qu’il le fasse », a déclaré M. Obama. Mais, fait nouveau, depuis quelques jours, ce sont les « amis » africains de Kadhafi qui le « lâchent ». Après Abdoulaye Wade du Sénégal, C’’est à  présent le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz qui estime que le colonel Mouammar Kadhafi « ne peut plus diriger la Libye » et que « son départ devient une nécessité. « Quoi qu’il arrive, il y aura une solution négociée, même avec le temps. Dans tous les cas, Kadhafi ne peut plus diriger la Libye. Son départ devient une nécessité », a déclaré M. Ould Abdel Aziz. M. Ould Abdel Aziz a cependant douté de l’efficacité des frappes menées par l’Otan en Libye, en particulier sur sa capitale Tripoli. « Les frappes de l’Otan ont peut-être permis de diminuer l’intensité des actions menées par les forces gouvernementales à  l’époque mais, en tout cas, cela ne semble pas régler le problème et cela ne pourra pas le régler. C’est l’Etat et le peuple libyens qui en souffrent. Il faut alors le faire partir (Kadhafi) sans faire plus de dégâts. En tout cas, l’avenir appartiendra à  son peuple », a-t-il estimé. Le président mauritanien préside un comité de chefs d’Etat de l’Union africaine (UA) chargé de trouver une solution négociée au conflit libyen. L’UA s’est engagée dans une délicate médiation pour faire accepter par les protagonistes libyens une « feuille de route » prévoyant un cessez-le-feu dans les meilleurs délais, un acheminement de l’aide humanitaire et l’instauration d’une période de transition et de dialogue conduisant à  des élections démocratiques. Déluge de feu sur Tripoli En attendant qu’une solution soit trouvée au conflit, C’’est le peuple libyen qui voit ses conditions de vie se détériorer un peu plus chaque jour. La capitale Tripoli a subi ce mardi une vague de bombardements d’une ampleur inégalée depuis le début des opérations militaires de l’OTAN dans le pays, fin mars. Une vingtaine de puissantes explosions ont secoué le centre de la capitale, o๠plusieurs bâtiments ont été touchés au sein de la résidence de Mouammar Kadhafi. Conséquence des bombardements intensifiés de l’OTAN, les autorités tunisiennes ont constaté un afflux de réfugiés à  sa frontière. Selon le ministère de la défense tunisien, 6 850 réfugiés ont franchi la frontière tunisienne entre lundi et mardi matin, parmi lesquels 6 000 Libyens. D’après le ministère de l’intérieur, plus de 70 000 Libyens ont trouvé refuge en Tunisie depuis le début de la révolte contre le régime du colonel Kadhafi, en février. Le peuple fuit libyen fuit son pays et Kadhafi s’accrocheÂ