Sommet CEDEAO: Le président Issoufou plaide pour un engagement ferme contre le terrorisme

Le président du Niger, Mahamadou Issoufou a appelé samedi à Ouagadougou à un engagement ferme et une coordination efficace entre les différents acteurs pour mieux lutter contre le terrorisme et les autres fléaux existants dans l’espace CEDEAO et en particulier dans la région du Sahel.S’exprimant à l’ouverture de la session extraordinaire des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest sur la lutte contre le terrorisme, le chef de l’état nigérien a d’abord reconnu l’impératif de garantir la sauvegarde de l’intégrité territoriale, la sauvegarde des institutions démocratiques républicaines et la sécurisation de tous les citoyens, ainsi que la protection de leurs biens.

Cependant, il soutient que « ces objectifs politiques ne peuvent être atteints que si nous nous engageons fermement à éradiquer le terrorisme, la piraterie maritime, le crime organisé, les conflits intercommunautaires et le banditisme ».

Pour sa part, le président burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré, la gravité et la complexité de la question terroriste imposent une coopération entre États, en termes de devoir de solidarité, mais bien plus comme un impératif d’intérêt commun.

« C’est pourquoi nos États doivent mutualiser leurs moyens humains, matériels et de renseignements, équiper et former nos forces de défenses et de sécurité pour renforcer leurs capacités opérationnelles dans le combat qu’elles mènent contre ce fléau en Afrique de l’ouest », a alerté le président Kaboré.

Le rapport dressé par le président de la commission de la CEDEAO, Jean-Claude Brou, révèle quelque 2.200 attaques terroristes ces quatre dernières années, faisant au moins 11.500 morts et des milliers de blessés, ainsi que des millions de déplacés.

Au-delà, les attaques terroristes ont, poursuit Jean-Claude Brou, ont considérablement affecté l’activité économique et exacerbé des conflits intercommunautaires dans la région du Sahel.

Ce Sommet extraordinaire sur le terrorisme a également été une occasion d’examiner les différentes initiatives prises jusqu’à ce jour et de redéfinir les domaines d’intervention prioritaire pour endiguer la propagation des attaques terroristes dans la région ouest-africaine et particulièrement dans le Sahel.

La force multinationale du G5 Sahel composée de soldats des pays membres (Mauritanie, Mali, Burkina, Niger, Tchad) devra d’ailleurs atteindre à terme 5.000 éléments pour remplacer les forces françaises qui mènent l’opération Barkane dans la région.

Ouverture du Sommet de la CEDEAO sur la lutte antiterroriste

La capitale burkinabé accueille samedi un sommet extraordinaire des chefs d’État ou de gouvernement de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) consacré à la lutte antiterroriste dans la sous-région et le défi sécuritaire du G5 Sahel.Outre la quinzaine de présidents de la CEDEAO, le dirigeant mauritanien Mohamed Ould Ghazouani et son homologue tchadien Idriss Déby prennent part aux travaux rencontre tandis que le Roi Mohammed VI est représenté par une délégation composée du ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, M. Nasser Bourita, et du Directeur Général d’Études et Documentation, Mohamed Yassine Mansouri.

Les travaux de cette session extraordinaire de Ouagadougou offrent un cadre de concertation sur l’état de la coopération dans la lutte contre le terrorisme dans la région et les voies et moyens de la renforcer.

« Depuis plusieurs années, nos États font l’objet d’attaques terroristes sans précédents malgré les efforts consentis par nos pays pour endiguer cette gangrène, » a reconnu le président burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré, à l’ouverture vendredi à Ouagadougou des travaux du Sommet de la 10è conférence des Chefs d’États es pays du G5 Sahel.

Pour venir à bout du terrorisme dans le Sahel, il estime que « l’opérationnalisation de la stratégie pour le développement et la sécurité des pays du G5 Sahel s’avère extrêmement impérative et urgente ».

La force multinationale du G5 qui devait comprendre 5.000 hommes issus des armées des pays membres pour prendre progressivement le relais des Forces françaises qui mènent l’opération Barkane dans le Sahel.

L’énergie, une priorité stratégique pour le Sahel (Kaboré)

L’accès à l’énergie est l’une des composantes de la stratégie pour le développement et la sécurité des pays du G5 Sahel, a déclaré vendredi à Ouagadougou le président burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré.Il s’exprimait lors du Sommet du G5 Sahel consacré à l’énergie, et axé sur l’initiative « Desert to Power » sous le thème « Exploiter l’énergie solaire pour le développement socioéconomique des pays du G5 Sahel »

Cette initiative, selon le président Kaboré, entre dans la perspective de relever le défi de la transition énergétique amorcée en 2016 avec l’adoption du document de la « Stratégie pour le développement et la sécurité des pays du G5 Sahel ».

Le sommet qui a réuni les chefs d’état du Burkina Faso, du Niger, du Mali, du Tchad et de la Mauritanie, en présence des partenaires techniques et financiers, vise à asseoir une sécurité énergétique à travers cette initiative de la Banque Africaine de Développement en pour la mise en place d’une capacité de production d’au moins 1100 mégawatts.

Pour ce faire, la BAD s’engage à octroyer 20 millions de dollars au G5 Sahel pour l’exécution de ce projet.

Par ailleurs, le président Kaboré qui considère « le déficit énergétique comme un frein au développement » a appelé à « faire du domaine énergétique un maillon essentiel dans le développement socioéconomique durables des pays du G5 Sahel ».

 En effet, il a cité l’exemple burkinabé de la nouvelle politique du secteur de l’énergie déclinée à travers le Plan national de développement économique et social (PNDES).

Ce plan national est « basé sur le mix énergétique à travers entre autres l’augmentation de la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique et la promotion de l’efficacité énergétique », a indiqué le président burkinabé.

Le Sommet du G5 Sahel se tient à la veille du Sommet de la CEDEAO sur le terrorisme dans la capitale burkinabé dans un contexte marqué par une série d’attaques terroristes sanglantes dans la région.

Les patronats d’Afrique centrale pour l’instauration d’une monnaie commune dans le Ceeac

L’Union des patronats d’Afrique centrale (Unipace) a, par voie de communiqué parvenu jeudi à APA, encouragé les États à promouvoir une dynamique régionale étendue à la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceeac), dans laquelle sera engagée une démarche visant l’instauration d’une monnaie commune adaptée aux exigences d’une intégration économique réussie.À l’instar de l’initiative prise ou sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) en vue de la création d’une monnaie commune en son sein, laquelle traduit la volonté politique de mise en place de conditions optimales pour l’avènement d’un marché sous-régional dynamique et viable, l’institution se félicite de ce que le FCfa d’Afrique centrale, XAF, répond aux attentes de stabilité et de lutte contre l’inflation dans un environnement difficile.

 L’Unipace, qui a tenu une assemblée générale extraordinaire mardi dans la métropole économique camerounaise, Douala, a ainsi donné mandat à son président, Célestin Tawamba, en vue d’assurer pour son compte le suivi de ses différentes préconisations auprès des autorités compétentes de la Ceeac qui a pour membres l’Angola, le Burundi, le Cameroun, la République centrafricaine, la République du Congo, la République démocratique du Congo, le Gabon, la Guinée Équatoriale, le Rwanda, Sao Tomé-et-Principe et le Tchad.

 Les patronats de la sous-région ont par ailleurs relevé, avec intérêt, les efforts de redressement économique engagés par leurs États dans le cadre du programme de réformes économiques et financières de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), mis en place avec le Fonds monétaire international (FMl) dès juillet 2016, autour des politiques budgétaires, monétaires, du système financier, des réformes structurelles, de l’intégration régionale et de la coopération internationale.

 S’agissant de la crise des devises, l’Unipace se félicite des mesures d’assouplissement prises par la Banque centrale (Beac) dans le cadre de la mise en œuvre de la nouvelle règlementation des changes. Leur implémentation, au niveau du secteur non pétrolier, se traduit néanmoins par des évolutions contrastées avec des améliorations perceptibles et encourageantes dans l’exécution des transferts au Cameroun et au Gabon, mais aussi le peu de progrès constatés au Congo, au Tchad et en Centrafrique, certaines dispositions de la réglementation des changes ne tenant en outre pas compte des spécificités des opérations des secteurs pétrolier et minier.

 

Des experts ivoiriens et burkinabè examinent à Ouagadougou leurs projets communs

Des experts ivoiriens et burkinabè, en prélude à la huitième Conférence au sommet du Traité d’amitié et de coopération (TAC) entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire ont entamé, samedi à Ouagadougou, des échanges pour identifier les difficultés qui bloquent la mise en œuvre des projets communs, a constaté APA.«Nous devons identifier les éventuelles difficultés qui entravent la mise en œuvre de nos projets communs et proposer des solutions appropriées en vue de dégager de nouvelles perspectives pour élargir et consolider les relations d’amitié et de coopération entre nos deux pays», a affirmé la Directrice générale(DG) de la Coopération bilatérale du Burkina, Olivia Rouamba.

Selon elle, la coopération entre les deux pays se bonifie avec le temps et c’est ce qui explique la qualité des échanges au sommet, la vivacité des cadres de concertation et surtout la diversification des domaines de coopération.

Mme Rouamba a expliqué que la collaboration concerne, entre autres, les secteurs des infrastructures et ferroviaires, de l’énergie, des mines, de la politique, de la diplomatie, de l’intégration régionale, de la défense et de la sécurité, de l’économie, de l’agriculture.

Lancé le 29 juillet 2008 à Ouagadougou, le Traité d’amitié et de coopération (TAC) entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso réunit chaque année, depuis 2009, alternativement en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso, les experts, les gouvernements et Chefs d’Etat des deux pays. Son objectif est de garantir la stabilité et la prospérité des deux pays.

Le septième TAC s’est déroulé  du 23 au 27 juillet 2018 à Yamoussoukro (Côte d’Ivoire).

Niamey sous haute sécurité à la veille du Sommet de l’UA

La présence remarquable des forces de défense et de sécurité dans la capitale nigérienne offre un décor exceptionnel à la veille du 33ème Sommet des Chefs d’état et de gouvernement de l’Union Africaine.Les fréquentes attaques terroristes enregistrées au Niger dont la dernière en date remonte au 1er juillet semblent expliquer l’important dispositif militaires mis en place par le ministère de la Défense.

Or « Le Niger accueille l’Afrique » comme l’indiquent les drapeaux et les affiches qui jalonnent les routes, rappelant aux passants que la capitale Niamey vit au rythme des préparatifs du Sommet prévu les 7 et 8 juillet.

Cette sécurisation à outrance est différemment appréciée par les populations, notamment les chauffeurs obligés très fréquemment de céder le passage aux multiples cortèges des délégations présidentielles.

« Aujourd’hui, les restrictions sont très serrées mais le jour du Sommet proprement dit, il y aura un filtrage énorme », a confié Abdou Aziz.

Ce chauffeur de circonstance qui offre ses services aux participants au Sommet ne manque pas de raconter les difficultés rencontrées pour tenter en vain d’obtenir un laissez-passer des organisateurs de la rencontre.

Blotti dans sa 207, Aziz faufile entre deux voitures sans se soucier des ralentisseurs, et tente toutefois d’éviter les nombreux checkpoints.

À chaque coin de la capitale, particulièrement aux carrefours, sont postés des militaires lourdement armés.

Les routes et avenues menant aux hôtels et résidences des Chefs d’État sont hyper quadrillées.

Pour Oumarou, la situation est exceptionnelle, car « même avec un laissez-passer, la sécurité reste stricte et tout est passé au peigne fin ». Le macaron collé visiblement sur la pare-brise de son véhicule ne lui ouvre pas toutefois tous les accès, surtout au centre-ville interdit aux taxis pour la circonstance.

Le Niger comme d’autres pays du G5 Sahel est confronté à des attaques terroristes répétitives.

Le 1er juillet dernier, le poste militaire avancé d’Inates, dans l’ouest du pays près de la frontière avec le Mali a repoussé une attaque menée par des éléments terroristes. Le bilan de cette attaque menée par deux véhicules kamikazes fait état de 18 morts parmi les forces de défense et de sécurité nigériennes, selon le ministère de la Défense.

Le 4 juin, 53 terroristes ont été tués au cours d’une opération menée contre les positions du groupe Boko Haram dans la région du Lac Tchad, sans compter les nombreux attentats qui ont été déjoués à Diffa et à Niamey, la capitale.

Cedeao : la monnaie Eco devient +réalité+, après 20 ans de gestation

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui compte 15 membres, a dévoilé la feuille de route finale pour la mise ne place d’un régime de monnaie unique d’ici janvier 2020.Lors de la session ordinaire du bloc régional à Abuja, la CEDEAO a approuvé Eco comme nom de la monnaie unique.

L’Eco, similaire à l’Euro de l’Union européenne (UE), s’il est adopté en tant que monnaie unique, sera une réalisation qui s’ajouterait à la libre circulation des personnes à travers les frontières au fil des ans sans aucune obligation de visa ou parfois sans passeport, autre que toute identification valable.

Aujourd’hui et depuis de nombreuses années, les pays de la CEDEAO ont le même passeport international avec les pays d’affectation indiqués au dos du document. Il s’agit d’un jalon important.

Cependant, les marchandises circulent, mais avec beaucoup de restrictions, ce qui porte atteinte aux règles mises en place par les pays en violation de l’accord de la CEDEAO, qui permet la circulation sans droits de douane.

L’accord du 29 juin 2019 signé lors de la 55ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO à Abuja sur l’Eco, une idée de monnaie commune au four depuis 20 ans, pourrait être un coup d’arrêt aux perturbations commerciales.

Le président du Niger, Mahamadou Issoufou a également été élu président de la CEDEAO pour accélérer la réalisation de l’objectif de 2020 pour ce cours légal unique.

Issoufou est l’un des présidents des huit pays francophones de la CEDEAO qui ont eu une monnaie unique, le Franc CFA ouest-africain et pourrait être un bon moteur du processus sous-régional.

Le Franc CFA existe déjà pour faciliter l’intégration économique entre les pays qui l’utilisent, mais les pays anglophones ont dû reporter à quatre reprises depuis 2004, les efforts pour réaliser la même initiative.

M. Mustapha Suleiman, secrétaire permanent du ministère nigérian des Affaires étrangères, a déclaré que la session a chargé la Commission de la CEDEAO de travailler avec l’Institut monétaire ouest-africain et les banques centrales pour accélérer la mise en œuvre de la feuille de route révisée concernant le symbole de la monnaie unique.

Ceci intervient alors que le 7 juillet 2019 a été fixé comme la date limite pour l’entrée en vigueur de la Zone continentale de libre-échange pour l’Afrique (ZLECA) conçue pour créer un marché continental unique pour les biens et les services, avec la libre circulation des personnes et des investissements, ainsi que le développement significatif du commerce intra-africain.

« La monnaie unique peut aider à résoudre les problèmes monétaires de l’Afrique de l’Ouest, à renforcer la confiance des investisseurs et à promouvoir le commerce dans la sous-région », a déclaré le président nigérian, Muhammadu Buhari, qui a accueilli la session, après avoir promis de signer l’accord de la ZLECA après un décalage.

Malgré les écueils notables, notamment la détermination du taux de change, le remboursement de la dette et la perturbation des traités internationaux des pays, le président nigérien Mahamadou Issoufou a déclaré qu’il existe une « volonté politique réelle et ferme » d’intensifier les efforts avant l’échéance prévue en janvier 2020.

« Nous sommes d’avis que les pays qui sont prêts lanceront la monnaie unique et que les pays qui ne sont pas prêts rejoindront le programme plus tard lorsqu’ils auront rempli tous les critères », a expliqué le président Issoufou.

Selon ces critères, les banques centrales de chaque pays assureront « un financement par emprunt inférieur à 10% des recettes fiscales de l’année précédente, une inflation à un chiffre inférieur ou égal à 5%, la consolidation d’une union douanière, une couverture des importations par les réserves extérieures brutes pendant au moins trois mois et la libéralisation et la promotion du commerce régional.

M. Eze Onyekpere, directeur du Centre pour la justice sociale à Abuja, s’est dit sceptique quant à la possibilité que la monnaie unique devienne une réalité dans un proche avenir.

« Aujourd’hui encore, on a l’impression que les Nigérians veulent s’accrocher au naira, les Ghanéens au cedi et les pays francophones au CFA. Il y a d’autres raisons d’être sceptique, surtout au Nigéria, qui utilise le naira. Les pays d’Afrique de l’Ouest sont très différents. Les entrepreneurs nigérians sont très dynamiques. Ils ne veulent rien qui puisse nuire à leur production », a-t-il déclaré.

Mais le professeur Abdulgafar Ijaiye du Département d’économie de l’Université d’Ilorin a déclaré : « Si nous suivons le principe de l’intégration économique, je ne vois rien de mal à cela. D’autres pays l’ont fait, généralement ceux d’Europe ».

« Le plus grand avantage de la monnaie unique, c’est qu’elle facilite les transactions transfrontalières. Si nous avons une monnaie unique, je peux me rendre au Ghana et dans d’autres pays adhérents sans avoir à me rendre dans un bureau de change pour chercher la monnaie du pays dans lequel je veux faire des affaires », a dit l’universitaire.

De son côté, Gboyega Isiaka, comptable agréé et analyste financier a soutenu que ce n’est pas une mauvaise idée pour les pays d’Afrique de l’Ouest d’avoir une monnaie unique. « Ce dont nous parlons ici, a-t-il indiqué, c’est de la possibilité d’avoir une économie plus vaste pour commercer sans barrières monétaires. L’essentiel, c’est que nous n’avons plus à nous soucier du change de devises ».

David Aworawo du Département d’histoire et d’études stratégiques de l’Université de Lagos a quant à lui déclaré : « Je n’appuie pas l’abandon de notre naira parce que c’est notre symbole de souveraineté. Je pense que notre naira et la monnaie de la CEDEAO peuvent circuler en même temps ».

De l’avis du Chef de l’Unité Nationale de la CEDEAO au ministère des Affaires étrangères du Nigeria, Musa Nuhu a assuré aux Nigérians que la question serait traitée par les technocrates, en particulier les banques centrales.

« Parce que lorsque nous parlons de monnaie, vous parlez de la ligne de vie d’un pays, vous parlez du rythme cardiaque d’un pays, parce que c’est quelque chose qui a à voir avec les politiques fiscales et monétaires », a-t-il souligné.

Un sommet des chefs d’État de l’UEMOA prévu le 12 juillet prochain à Abidjan

La capitale économique ivoirienne abritera le 12 juillet prochain un sommet des chefs d’État de l’Union monétaire ouest africaine (UEMOA) dont la présidence en exercice est assurée par le numéro un ivoirien Alassane Ouattara.L’information a été donnée mercredi à Abidjan par Sidi Tiémoko Touré,  le porte-parole du gouvernement ivoirien à l’issue d’un Conseil des  ministres présidé par M. Ouattara. 

Auparavant M. Touré, a fait savoir  que le chef de l’État ivoirien participera au sommet des chefs d’État de  l’Union africaine ( UA) prévu samedi et dimanche prochains à Niamey au  Niger. 

l’UEMOA est une institution ouest-africaine créée en 1994.  Elle a  notamment pour mission la réalisation de l’intégration économique des  huit États membres que sont la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Burkina Faso,  la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.

Libre circulation : le Bénin, meilleur élève de la Cedeao (Rapport)

Le Bénin est le seul pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) à respecter le Protocole sur la libre circulation des personnes et des biens, selon un rapport de la Task Force sur le schéma de la libéralisation des échanges de la CEDEAO.Le rapport a été transmis samedi au président Burkinabé, Marc Christian Kaboré, désigné par ses pairs pour le suivi de la mise en œuvre du Protocole sur la libre circulation des biens et des personnes et sur le droit de résidence et d’établissement.

Selon le Général Salou Djibo, président de la Task Force, des missions inopinées de plaidoyer et de monitoring ont été entreprises par la commission dans l’ensemble des 15 pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). « Au niveau du Bénin, on a constaté que les corridors et les frontières sont fluides. Mais dans les autres Etats, les perceptions illicites continuent », a expliqué le général Djibo, affirmant que les conclusions dudit rapport interpellent les Etats quant au respect de leurs engagements.

« Consensus » autour du nom de la monnaie unique de la CEDEAO

Un « consensus » s’est dégagé, mardi à Abidjan, sur la dénomination de la monnaie unique de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), à l’issue d’une réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales de la région.« Il y a eu un consensus autour d’un nom et c’est ce consensus qui va être porté à la connaissance des chefs d’États qui auront à décider» à l’occasion d’un Sommet à Abuja fin juin 2019, a dit à la presse le ministre ivoirien de l’Économie et des finances, Adama Koné, en marge de la clôture de la session.  

Selon le projet de rapport consulté par APA, « à l’issue des échanges, un consensus s’est dégagé sur la dénomination ECO comme monnaie unique de la CEDEAO. Toutefois, un accord n’a pu être trouvé pour le symbole. A cet égard, il a été recommandé d’approfondir les réflexions sur le symbole associé au nom ECO ».

Concernant le nom de la monnaie unique, la réunion a été informée que le Groupe de travail sur le nom et le symbole, a « retenu trois noms pour la monnaie unique de la CEDEAO sur un ensemble de 13 propositions soumises à son appréciation ».

Par ordre, les noms proposés sont « ECO (1), AFRI (2) et KOLA (3) », souligne le projet de rapport qui mentionne que « les choix de ces noms ont été opérés sur la base des critères pondérés préalablement définis », prenant en compte l’identité de la CEDEAO (40%), la signification (25%), la facilité de prononciation  (20%) et la créativité (15%).

Interrogé, le président de la Commission,  Jean-Claude Brou, a relevé que les ministres ont, au cours de la rencontre, « beaucoup insisté sur la convergence macroéconomique » au regard des tailles des différentes économies de la région.

La convergence, souligne-t-il, « dépend des efforts des pays et il y a des critères de premier rang et de deuxième rang » que les États membres de la CEDEAO « doivent continuer à respecter pour aller à cette monnaie unique ».

Évoquant la convergence macroéconomique 2018 de la Communauté, la réunion a noté que la région a enregistré « une croissance de 3,0% en 2018 contre 2,3% en 2017. Elle devrait connaître une croissance de 3,4% en 2019 ».

Le rapport fait, en outre, état de ce que les performances des Etats membres sont restées relativement stables par rapport à celles de 2017. Quant aux performances au niveau des critères primaires en 2018, il ressort que « la situation s’est détériorée pour le critère du déficit budgétaire ».

Pour le critère du déficit, « cinq pays respectent la norme contre sept en 2017. Par contre, l’on note des améliorations en termes de conformité aux critères relatifs à l’inflation et au financement du déficit budgétaire par la banque centrale avec un pays supplémentaire, portant respectivement à 12 et à 14 le nombre total de ces pays qui respectent ces critères », poursuit le rapport. 

La performance concernant le critère des réserves brutes en mois d’importations est, quant à elle, « restée stable en 2018 avec quatorze pays comme en 2017 ». Celle au titre des critères secondaires en 2018 s’est améliorée en termes de stabilité du taux de change nominal. 

S’agissant de la conformité au critère de la dette publique, « la situation est demeurée inchangée avec douze pays respectant la norme en 2017 et 2018», poursuit le document. 

Cette réunion de la Commission de la CEDEAO, tenue du 17 au 18 juin 2019, avait pour objectif d’examiner les rapports du Comité technique tenu du 13 au 15 juin 2019, du Groupe de travail sur le régime de change, le cadre de politique monétaire, le nom et le symbole de la monnaie unique.

La rencontre a réuni les gouverneurs des banques centrales de la BCEAO, de la Banque centrale de la Guinée  (BCRG), la Banque centrale du Ghana (BoG), la Banque centrale de la Gambie (CBG), la Banque centrale du Libéria, la Banque centrale du Nigeria  (CBN) et la Banque centrale de la Sierra Leone (BSL).

Réunion sur la monnaie unique de la CEDEAO à Abidjan à partir du 17 juin

Une réunion des ministres des Finances et des Gouverneurs des Banques centrales sur le programme de la monnaie unique de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est prévue à Abidjan du 17 au 18 juin 2019, informe une note dont APA a reçu copie dimanche.Durant ces deux jours, les ministres des Finances et les Gouverneurs de banques centrales examineront un projet de « rapport du Comité technique sur le programme de la monnaie unique de la CEDEAO », avant d’échanger sur les lignes de mises en œuvre de ce document.      

Une allocution d’ouverture du président de la Commission de la CEDEAO, Jean-Claude Kassi Brou est attendue pour donner des orientations aux discussions, indique le programme de la réunion, au cours de laquelle un bureau sera élu pour conduire le programme de cette monnaie unique. 

Les participants devraient au terme des travaux de réflexion adopter un rapport final du Comité technique qui fera office de feuille de route pour la mise en œuvre de la monnaie unique de la Cedeao.

  

 

Un forum régional sur la Zlecaf prévu à Dakar du 24 au 25 juin

Un forum régional sur les enjeux liés à la mise en œuvre de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (Zlecaf) et son impact pour les régions d’Afrique de l’Ouest et Centrale se tiendra du 24 au 25 juin 2019 à Dakar, a appris APA mardi auprès de la Commission Economique pour l’Afrique (Cea).« Le forum, qui est organisé conjointement par la Commission Économique pour l’Afrique (CEA), le gouvernement sénégalais, la Commission de l’Union Africaine et l’Union Européenne, est conçu comme un espace de dialogue régional et multi-acteurs sur l’ensemble des enjeux liés à la mise en œuvre de la ZLECAf dans les États francophones de la CEDEAO et la CEEAC », rapporte un communiqué de la CEA.

 Sur le thème « La ZLECAf en marche : Approfondir l’intégration africaine pour un continent prospère », les parties prenantes (décideurs politiques, acteurs économiques, organisations de la société civile et instituts de recherche) seront invitées à formuler des recommandations sur les voies et moyens à déployer afin que la ZLECAf soit porteuse d’un changement tangible, inclusif et durable pour les économies de la sous-région, notamment en termes d’industrialisation, de diversification économique et de création d’emplois, poursuit notre source.

« Ce forum vise à susciter des échanges constructifs afin de tirer les leçons de l’intégration régionale et évaluer dans quelle mesure les Communautés Économiques Régionales peuvent servir de socle pour libérer le potentiel commercial de la ZLECAf en Afrique de l’Ouest et Centrale », a dit Adeyinka Adeyemi, Conseiller principal de la CEA auprès du Centre africain pour la politique commerciale (ATPC) cité par le communiqué.

Le Cameroun s’engage dans la création du marché unique africain du transport (officiel)

Le gouvernement de la République du Cameroun a annoncé, mercredi dans un communiqué reçu à APA, avoir acté son engagement pour la création du marché du transport unique en Afrique (Mutaa).C’est Jean Ernest Ngalle Bibehe, le ministre des Transports qui a paraphé le document d’engagement du Cameroun. Dès lors, ce pays a promis de participer et d’appliquer les décisions de la 24ème session ordinaire de l’Assemblée générale de l’Union africaine (UA), visant à libéraliser le marché du secteur aérien sur le continent et à lancer un marché unique en 2019. 

Le Mutaa constitue un projet phare de l’Agenda 2063 de l’UA. Outre le marché unifié, la libéralisation de l’aviation civile sur le continent, l’impulsion de l’intégration économique et l’adoption d’un passeport africain sont également recherchées. 

Le nouveau marché compte aussi libéraliser le commerce des services, renforcer la libre circulation des marchandises, améliorer les investissements transfrontaliers dans l’industrie, reconnaître le statut des compagnies aériennes communautaires appartenant à des ressortissants africains et dotées d’agences de supervision de la sécurité. 

Cameroun : renforcement des mesures de sécurité à la frontière avec la Centrafrique (officiel)

Les autorités camerounaises ont annoncé vendredi le renforcement des mesures de sécurité à la frontière avec la République centrafricaine (RCA) en vue de contrer des incursions des bandes armées dans son territoire.Cette mesure, selon le gouverneur de la région de l’Est Grégoire Mvongo, s’explique par « la recrudescence de l’insécurité dans ce pays voisin qui a des répercussions au Cameroun ».

En tournée d’animation socio-économique dans le département de la Kadey qui partage une longue frontière avec la Centrafrique, il a souligné que « toutes les initiatives ont été prises pour que l’espace territorial national reste inviolé ».

En bonne intelligence avec les autorités centrafricaines, ce renforcement du dispositif sécuritaire veut éviter que des membres appartenant à des bandes armées centrafricaines puissent trouver refuge au Cameroun.

Selon des sources, les deux pays qui se sont retrouvés en début de semaine à Bangui, la capitale de la RCA dans le cadre de la deuxième grande commission mixte Cameroun-Centrafrique, ont longuement échangé sur cette question.

Une décision qui découle des « derniers événements » en Centrafrique au mois de mars et d’avril 2019, où des divergences avaient apparu au sujet de la formation d’un gouvernement inclusif, poussant des milices, qui se sont senties « lésées », d’intensifier  des attaques armées et d’organiser le blocus du pays. Cela s’est traduit par une forte inflation.

Pour rallier Bangui, des camionneurs en provenance du Cameroun, où transitent plus de 80% du volume des exportations et des importations centrafricaines, affirment qu’ils dépensent parfois jusqu’à 5 millions de FCFA comme « frais de route » auprès des différentes bandes armées.

Alpha Condé souhaite « un jeu politique pacifié » en Côte d’Ivoire

Le chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé en visite en Côte d’Ivoire a souhaité jeudi, « que le jeu politique soit pacifié » dans ce pays insistant sur le dialogue entre les acteurs politiques.Alpha Condé s’exprimait au terme d’un entretien avec le  président ivoirien, Alassane Ouattara, dans le cadre de sa visite de travail et d’amitié de  72 heures qu’il a entamée, jeudi soir à Abidjan.

« Je souhaite la paix et la concorde. Que le jeu politique soit pacifié que les Ivoiriens se donnent la main », a invité Pr Alpha Condé. L’hôte ivoirien a la ferme conviction qu’on « ne peut pas développer le pays si on consacre une partie du budget à acheter des armes ».

« J’espère qu’avec l’amnistie (en août dernier) que vous avez faite que la Côte d’Ivoire  retrouve le  dialogue, que les  différentes forces puissent se mettre autour de la table pour un dialogue franc », a insisté le Président Condé qui a salué les performances de la Côte d’Ivoire après la grande crise  qu’elle a connue.

« Cette guerre a été une très grande épreuve » , a  regretté Pr Alpha Condé. L’hôte ivoirien a par ailleurs insisté sur la collaboration entre les différents pays de l’Afrique de l’ouest pour faire face aux problèmes sécuritaires notamment le terrorisme.

Pour lui, « nous devons faire très attention au développement du terrorisme, le problème  de sécurité est extrêmement important ». Le chef de l’Etat ivoirien,  Alassane Ouattara pour sa part a souhaité une intensification des relations entre les deux pays frontaliers de la zone ouest-africaine.

A en croire, le chef de l’exécutif ivoirien les échanges actuels «  ne reflètent pas le potentiel de nos deux pays ». Les échanges commerciaux  sont caractérisés par la prédominance des exportations ivoiriennes en direction de la Guinée pour des importations pratiquement nulles oscillant entre 0 ,00 et 0,01%.

Les exportations ivoiriennes vers la Guinée ont connu une très forte hausse en 2017, passant de 30,042 milliards FCFA en 2016 à plus de 68, 291 milliards FCFA avant de chuter à nouveau pour se chiffrer à 31,798 milliards en 2018.

Energie: General Electric annonce une solution pour interconnecter les pays de l’Afrique de l’Ouest

Le géant américain de l’énergie, General Electric, a annoncé mercredi à Bingerville (Banlieue Est d’Abidjan), une « solution innovante» pour interconnecter les réseaux électriques de tous les pays de l’Afrique de l’Ouest afin de combler le déficit d’énergie. L’annonce a été faite par Eric Amoussouga, le directeur général Afrique francophone de General Electric qui s’exprimait en marge de la septième édition des journées techniques de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), une tribune d’échanges où des opérateurs du secteur de l’énergie présentent des « solutions innovantes» pour améliorer les performances du système électrique du continent.

« Nous avons un grand projet qui s’appelle le West African Power-Pool (WAP). Avec cette solution, les pays de  la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) vont interconnecter leurs réseaux pour permettre à ceux qui ont un déficit, d’utiliser l’énergie des pays voisins… Ça sera basé au Bénin et il s’appelle le  +Dispatching WAP+ où des opérateurs vont piloter l’ensemble des échanges d’énergie de la sous-région», a expliqué à APA, M. Amoussouga, ajoutant qu’il y a des lignes et des postes qui seront construits pour interconnecter les pays.

 Selon lui, cette interconnexion va favoriser l’émergence économique de la sous-région. « Nous fournissons cette solution innovante qui va permettre de dynamiser l’énergie dans la sous-région», a insisté M. Amoussouga, rappelant que l’un des objectifs de son entreprise est « d’accompagner le développement de l’énergie en Afrique ».

« Je souhaite que tout ce travail d’experts contribue à améliorer la qualité de la fourniture de l’électricité dans tous nos pays. Je suis convaincu que vous en avez les moyens et la volonté», a dit, pour sa part dans une adresse,  Ahmadou Bakayoko, le Directeur général de la CIE aux participants à ce conclave.

Une centaine d’entreprises intervenant dans le secteur d’énergie sur le continent prend part à ces assises qui ont pour thème : « Performances du système électrique au service du développement». Près de vingt présentations et des expositions meubleront ces journées qui s’achèveront jeudi.

Intégration des sortants des IFM : la grogne grandit

Ils sont des centaines à être membres du Collectif des sortants des Instituts de formations des Maîtres du Mali. Réunis pour réclamer l’organisation du concours d’entrée des enseignants dans la fonction publique des collectivités territoriales, ils dénoncent ce qu’ils considèrent comme une injustice.

Le Collectif des Sortants de l’Institut de Formation de Maîtres (CSIFM) est une association qui regroupe tous les sortants des IFM qui n’ont pas été recrutés par la fonction publique des collectivités territoriales. Créé en octobre 2017, il est présent dans plusieurs localités de l’intérieur du pays et a pour objectif principal, entre autres, d’obtenir l’organisation du concours de recrutement des sortants des IFM aux collectivités territoriales. «En 2017, le concours n’a pas été lancé, nous ne connaissons  pas la cause de ce retard qui nous pénalise », explique Issa Dembélé, président du collectif des sortants de l’IFM de Bamako. Issa Thièfing Koné, de la branche de Mopti du collectif estime que ce concours devrait être une priorité pour les autorités qu’au vu du nombre de sortants des IFM et des besoins sur le terrain. « Il y a un écart considérable et très souvent certaines filières dont les langues ou Histoire et Géographie sont marginalisées faute de personnel », assure l’enseignant.
Renseigné par ses membres qui effectuent des stages à l’intérieur du pays, le collectif dénonce des réalités qui entravent la bonne marche du système éducatif. A titre d’exemple, « il y a certaines localités où il n’y a même pas un enseignant au compte de l’Etat ». « Nous nous sommes donnés la main pour que l’Etat puisse nous entendre, afin de trouver gain de cause à notre problème, qui est aussi le problème du système éducatif en général », affirment  les deux leaders. Comment peut-on  avoir de la ressource humaine sous la main et la négliger ? C’est la question qu’ils entendent poser aux autorités, qui pour l’instant ne les ont pas reçus.  « Les sit-in à travers le pays, et les blocages des IFM de  Sévaré et de Koro, la semaine dernière n’ont eu aucune incidence sur le silence radio de nos responsables », affirme le président du collectif des sortants de l’IFM de Mopti. Qui annonce de nouvelles actions si le concours n’est pas organisé dans les meilleurs délais. « Il est injuste qu’après nos études nous restions dans la rue, nous voulons du travail », conclut Issa Thièfing Koné.

DDR : quand « les enfants bergers deviennent les chefs »

Dimanche 10 avril, un atelier de réflexion sur l’intégration des ex-combattants dans l’armée a pris fin à  Bamako. Les recommandations ne sont pas communiquées, mais le pays tout entier a les yeux braqués sur ce processus, nécessaire au silence des armes et à  la lutte conjointe contre les terroristes. Les questions sont nombreuses concernant le DDR (Désarmement, Démobilisation et Réinsertion), dont la mise en œuvre coûtera la bagatelle de 27 milliards de francs CFA, financés par la Banque mondiale. Un partenaire qui a promis de suivre de près le processus afin que l’enrôlement des ex-combattants tienne compte non seulement des dispositions de l’Accord de paix, mais aussi de la loi d’orientation et de programmation militaire. DDR, comment ça marche ? Le principal sujet de préoccupation concerne les critères prévalant au recrutement. Les partenaires du Mali ont en effet recommandé que celui-ci soit étendu à  tous les cercles. Mais le ministère de la Défense et des Anciens combattants a établi des garde-fous et des conditions à  remplir. Selon le chef du département, Tièman Hubert Coulibaly, il s’agit de l’appartenance à  une unité combattante d’un mouvement signataire de l’accord issu du processus d’Alger, la définition de l’emploi au sein de l’unité combattante, l’expérience professionnelle, la limite d’âge, le grade, l’aptitude et les exemptions de mandats de dépôts. Tous les combattants ne peuvent donc pas être éligibles à  l’intégration. « Cela évitera par exemple d’incorporer des enfants ou des éléments recherchés par la justice nationale ou internationale », précise le ministre. Pourtant, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), à  elle seule, souhaite intégrer 10 000 éléments avec leurs grades respectifs. Un chiffre qui fait sourire, tant il semble déconnecté de la réalité du terrain. « Gonfler les chiffres est vieille stratégie des rebellions maliennes pour obtenir davantage de revenus liés au nombre de combattants », estime un diplomate européen. D’autre part, si l’accord prévoit la réintégration avec leurs grades des combattants rebelles ayant déserté l’armée, la question fait largement débat. Au point que certains observateurs redoutent des mouvements d’humeur au sein de la grande muette. Un militaire confie sous couvert d’anonymat : « au prix de la paix, nous sommes encore sacrifiés à  nos bourreaux. Les enfants bergers deviennent encore nos chefs. Et rien ne prouve qu’ils ne vont pas repartir ». Compte tenu de cette opinion largement répandue, la réconciliation devra aussi se faire au sein de l’armée.

Vivre à l’extérieur : de rares exemples d’intégration

La sénégalaise Fatou Diome, auteur à  succès en France décrivait dans « Le Ventre de l’Atlantique » son parcours épineux, pourtant réussi, une fois arrivée en France. Mais pour nos compatriotes maliens, le chemin de l’intégration est bien plus long. C’’est le cas de Malick Coulibaly qui dans son ouvrage « Sans papiers, sans paris » publié en 2002, racontait ses pérégrinations et sa vie d’immigré, squatteur d’un immeuble sans eau ni électricité. Malick a pu néanmoins s’affirmer par la suite dans le monde de l’écriture avec deux autres romans, dont l’un publié par les Editions Cauris au Mali. Pour d’autres, l’intégration s’exprime dans le milieu artistique. Mams Yaffa, 34 ans, n’est pas vraiment un immigré mais il est arrivé en France à  l’âge de trois mois avec sa famille originaire de la région de Kayes : « Je travaille pour le label et la marque de vêtements Wati-B, bien connue des Maliens. J’ai fait mes études en province et je suis peut être mieux paré pour la vie française. Ceux qui sont arrivés dans les années 2000 ont sans doute eu plus de chances que ceux qui s’y aventurent aujourd’hui », estime-t-il, avec un regard critique sur les possibilités d’évolution des jeunes Maliens en France. D’autres comme Mamadou Cissé, 40 ans aujourd’hui, ont foulé le sol français il y a une quinzaine d’années et après bien des difficultés, ont réussi à  créer quelque chose. Une société de sécurité notamment qui emploie près d’une quarantaine de personnes dont 70% de Maliens. Si des exceptions comme l’homme d’affaires Malamine Koné, fondateur de la marque Airness, Dadia Diakité alias Dawala, producteur du label Wati be ou encore la chanteuse d’origine malienne Inna Modja, peuvent représenter des modèles pour ces jeunes qui veulent tenter leur chance en Europe ou ailleurs, l’issue de l’aventure reste incertaine pour la plupart. Et Mams Yaffa, sans tabous, conseillerait plutôt à  ses compatriotes de développer des projets dans leur pays d’origine. Lui qui possède une agence en communication et évènementiel, se rend d’ailleurs fréquemment au Mali. Sa structure est l’incubateur de référence pour les Maliens ou franco-maliens qui souhaitent créer une entreprise au Mali. Chemin faisant…

Miss Intégration Africaine: huit candidates en lice

Après 2011, le trophée de la « miss de l’intégration africaine » vit sa seconde édition. Huit nymphes sont en lice. l’Ethiopie, le Sénégal, le Mali, la Guinée, le Ghana, la Gambie, la Côte d’Ivoire et le Togo. Choisies après un casting rigoureux, les candidates vivent en résidence pour raffermir leurs relations et partager des expériences. Des mets traditionnels aux produits locaux, chaque candidate met en valeur les spécificités de son pays. Sous la coordination de la lauréate de 2011, Mariam Touré, les candidates de la présente édition défilent tous les lundis à  l’Ibiza Night Club devant un public conquis. Le bazin, le wax hollandais et les tenues occidentales sont les tenues offertes aux candidates pour les défilés. Elles sont invitées à  chacune de leurs sorties à  délivrer un message de paix afin que l’Afrique divorce d’avec les démons de la violence et des guerres fratricides. Le dix sept mars prochain, le public malien assistera à  la finale de ce concours qui offre une moto aux trois lauréates et une enveloppe allant de cent cinquante mille à  cinq cent mille francs CFA. Le promoteur de l’événement Pape Amary Ndiaye, animateur sur radio « Benkan », soutient que « ce concours vise le renforcement des relations entre les peuples d’Afrique et si minime soit-il le fait de voir deux filles du continent se lier d’amitié à  l’issue du concours nous satisfait. En 2011, J’avais donné un million à  la lauréate mais cette année J’ai préféré avec l’aide des partenaires contenter toutes les lauréates car elles ont du mérite de par l’atmosphère conviviale qu’elles ont su créer le temps de ce concours ». Sissoko Mariam, candidate du Ghana estime pour sa part que « Miss Intégration Africaine permet de découvrir les réalités des autres pays, de se faire des amies venues d’ailleurs et mieux de s’intégrer au Mali. Je suis étudiante à  Bamako et ce concours m’ouvre des portes et me permet aujourd’hui de faire la publicité d’une marque de boisson énergétique ». Qui de ces filles montera sur le podium le soir de la finale qu’anime la lauréate des Kora Awards 2012, Aida Samb ? Réponse en mars.

Institutions: Pour le renforcement de l’intégration

Moins d’un mois après sa visite à  Dakar, le ministre malien chargé des relations avec les institutions, Dr. Abdoulaye Sall, a repris son bâton de pèlerin dans le cadre de l’atteinte son ambition de «renforcer l’intégration sous-régionale à  travers les institutions des pays respectifs ». Sur invitation de son homologue du Niger, M. Elhadj Laouili Chaà¯bou, le ministre Sall vient de boucler ce mercredi 21 décembre quatre jours de visite de travail à  Niamey. Pour le ministre Sall, qui tire un bilan satisfaisant de cette visite, la volonté nigérienne d’impulser une nouvelle dynamique à  la renaissance des institutions, ne souffre d’aucun doute. Créer un cadre de concertation dans la zone UEMOA La visite du Dr Abdoulaye Sall à  Niamey, tout comme celle à  Dakar s’inscrivait dans le cadre des prises de contact et des préalables pour la réalisation de l’engagement pris en 2010, par la Commission de l’Union économique monétaire ouest-africaine (UEMOA) à  financer la création d’un Cadre de Concertation des ministres en charge des relations avec les institutions dans la zone et la réalisation de «l’Etude sur les départements en charge des Relations avec les Institutions ». « Cette mission a permis ainsi de constater que, malgré l’existence des ministères des relations avec les institutions dans l’ensemble des huit pays de la zone UEMOA, les positionnements, les appellations, les missions, les attributions spécifiques, les périmètres d’action et d’intervention peuvent changer d’un pays à  l’autre, d’un remaniement gouvernemental à  l’autre», a expliqué le ministre Abdoulaye Sall à  la presse nigérienne au cours d’une conférence conjointe avec son homologue Elhadj Laouili Chaà¯bou. En effet, si au Niger le ministère des relations avec les institutions suit les rapports entre le gouvernement et les institutions de la République et veille au respect des dispositions constitutionnelles, législatives et réglementaires régissant les rapports entre le pouvoir exécutif et les différentes institutions, au Mali, ledit ministère est chargé de prendre toutes mesures tendant à  faire connaà®tre les institutions, notamment en milieux jeune, scolaire et universitaire. Quant au Sénégal, le ministère des relations avec les institutions suit la mise en place des institutions parlementaires de la CEDEAO, de l’UEMOA, des autres régions d’Afrique et de l’Union Africaine. Une rencontre de haut niveau à  Bamako Les échanges entre les ministres Chaà¯bou et Sall ont donc permis d’exprimer la conformité de leurs points de vue sur le processus de création du Cadre de Concertation et le lancement de l’Etude sur les départements en charge des relations avec les institutions de la sous-région, confiés au ministère de relations avec les institutions du Mali en 2010 par la Commission de l’UEMOA. Au terme de la visite, les deux ministres ont convenu de suggérer à  leurs présidents de la République respectifs, à  la Commission de l’UEMOA et à  leurs autres homologues de la sous-région, la tenue à  Bamako avant le 15 février 2012 d’une Rencontre de Haut Niveau dédiée à  la création du Cadre de Concertation et au lancement de l’Etude avec comme thème fondateur, innovant et fédérateur « la Renaissance des Institutions en Afrique de l’Ouest face aux enjeux, aux défis et aux perspectives du IIIème Millénaire ». « Sur le plan technique, précise une source au ministère malien, il s’agit de faire précéder cette Rencontre de Bamako d’une Table Ronde des Conseillers des ministres en charge des relations avec les institutions en vue de la conceptualisation, de l’élaboration et de la validation du futur Cadre Harmonisé de Concertation Ouest-Africain/Ministère des relations avec les institutions, des recommandations fortes qui seront issues de la Conférence Débats afin d’alimenter l’Etude à  réaliser » dira encore le ministre. Le ministre malien des relations avec les institutions et à  son équipe, ont mis à  profit cette visite de travail pour échanger, par ailleurs, avec les présidents et/ou représentants désignés des différentes institutions de la République du Niger pour s’enquérir de l’état des lieux, de la nature et des perspectives des relations/rapports qu’elles entretiennent avec le gouvernement. Aussi, il a été question des enseignements que le Mali (sur le chemin du référendum et des élections générales de 2012), peut tirer de l’expérience nigérienne qui vient d’organiser, de réaliser et de réussir six scrutins pendant ces dernières années. Au nombre des personnalités rencontrées dans ce cadre, figurent le chef de l’Etat nigérien Issoufou Mahamadou, du Premier ministre, Rafini Brigi, du président de l’Assemblée Nationale, Hama Amadou, de la présidente du Conseil Constitutionnel de Transition, Mme Salifou Fatoumata Bazèye, du président de l’Observatoire National de la Communication, représenté par M. Ali Sountalma Ousseini, et le Vice-président et du Médiateur de la République, M. Amadou CHEIFFOU.

Ou est passé le bel idéal de l’Unité Africaine ?

L’idéal d’un continent uni ? l’espoir d’une Afrique unie, qui construit et conduit son développement économique, social et culturel dans la paix et la sécurité, en comptant d’abord sur ses propres forces, ses ressources de tout ordre. Voilà  résumé l’idéal fondateur de l’UA. Certes, malgré les résultats positifs enregistrés par l’OUA sur les plans de la décolonisation, la lutte contre l’apartheid, la création d’un cadre de concertation et de dialogue à  l’échelle du continent, le bilan de plus de cinquante années d’efforts dans le sens de la construction d’une véritable intégration au niveau du continent, d’une véritable Union Africaine, a été décevant. Malgré ce bilan fort désastreux, et peut-être à  cause de cela, la route sera longue, semée d’embûches, pavée sûrement de périodes de découragement. Comme dirait l’adage, «Â le chemin n’est pas difficile, mais C’’est le plus difficile qui est le chemin ». Il faudra se battre, pied à  pied. «Â Nous devons nous battre contre nous-mêmes, d’abord ! Contre notre propension à  croire que les solutions à  nos problèmes viendront d’ailleurs, des autres ». «Â Nous devons nous convaincre qu’aucune nation ou groupe de nations ne viendra faire pour nous ce que nous serons incapables de faire pour nous-mêmes », aimait dire l’écrivain Seydou Badian Kouyaté. En effet, il suffit de se retourner et d’analyser les expériences de plus de 50 ans d’indépendance pour se rendre compte que personne n’a résolu les problèmes de l’Afrique à  sa place. «Â Les africains doivent refuser de s’entretuer dans des guerres ou des conflits fratricides qui n’ont aucun fondement sérieux et qui ne les avancent en rien. Au contraire, ces conflits les appauvrissent à  tout points de vue et enrichissent ceux qui soufflent sur la braise et attisent le feu. Ils nous font reculer sur tous les plans… », s’indignent ce groupe de jeunes citadins baptisés «Â les patriotes », qui prétend pérenniser les idéaux du premier président du Mali indépendant, Modibo Keà¯ta. En effet, disent-il, les africains doivent mieux gérer leurs ressources et les mettre au service du développement du continent au lieu de confier la gestion à  d’autres, sans contrepartie réelle. Certes, aujourd’hui, le manque de ressources financières est le goulot d’étranglement le plus crucial pour la mise en œuvre des programmes ambitieux. Mais l’Afrique doit se targuer de ressources naturelles. Si l’on analyse la situation de dépendance des pays africains vis-à -vis des bailleurs de fonds, on constate que toutes les décisions concernant la gestion des finances publiques, le choix des investissements, la répartition des ressources entre consommation et investissement, ne peuvent être prises sans l’accord des bailleurs de fonds. Faiblesse de leadership pour l’Union Africaine l’UA s’est souvent illustrée la plus grande inefficacité lors des différentes crises qui ont secoué le continent. l’exemple est la gestion de la crise post électorale en Côte d’Ivoire ainsi que la crise qui a lieu en ce moment en Libye. Comment sortir de la situation d’incapacité actuelle à  décider ? La réponse n’est pas simple. Souvenons-nous de l’exemple des pays producteurs de pétrole qui, au début des années 70, avaient cru qu’avec l’accroissement sans précédent de leurs recettes pétrolières, ils allaient trouvé enfin l’ascenseur qui leur permettrait de rattraper les pays du Nord. Très vite, ces espoirs ont tourné en désillusions. Et pour cause, la chute des prix du pétrole, les lourdes dépenses militaires, une gestion industrielle souvent désastreuse, ont transformé ces recettes pétrolières en peau de chagrin. A peine suffisantes pour alimenter le budget de fonctionnement des Etats. Selon Oumarou Abdoulaye, fonctionnaire international  » le dialogue politique doit se faire en même temps que la coopération économique. La transparence doit être de mise, de part et d’autre. La lutte contre la corruption doit être de règle, pour tous ». «Â Il faudra analyser et tirer la leçon de toutes ces expériences pour éviter à  l’avenir les pièges qu’elles recèlent. En réalité, il nous faut changer de mentalité, de manière d’entrevoir les rapports de force, de façon d’avancer nos pions ». Pour lui, l’Afrique souffre depuis des décennies. Mais elle souffre d’avoir tenté d’appliquer des solutions toujours proposées par d’autres et présentées comme étant «Â celles des Africains eux-mêmes ».

Intégration régionale : les bons points du Mali

Le Mali représente dans l’espace Uemoa l’un des pays pivots de l’intégration sous régionale. Bamako, sa capitale, a régulièrement accueilli les sommets de chefs d’états et de gouvernement de l’Union, pour débattre des grandes questions sur le développement économique des 8. Nous sommes en 2011. Il s’agit aussi de redéfinir les modèles de gouvernance politique et qui influeront inévitablement sur la croissance économique des états. La crise ivoirienne, plus que jamais, pose cette question en tant que pays clé de la zone pour les échanges économiques. Depuis sa création en 1994, l’Uemoa entend pérenniser ses actions et influer véritablement sur la marche du continent en impulsant des politiques régionales auxquelles concourent les états membres : Intégration, économique et sociale, libre circulation des biens et des personnes et des services, harmonisation des politiques financières, des taxes douanières et commerciales. Dans cet ensemble économique et financier, la compétition est ouverte pour les pays, et la force économique des uns tire la croissance et les investissements des autres, avec des indicateurs à  la hausse, tandis qu’un ralentissement impactera négativement sur le reste des états membres. l’impact réel de la crise ivoirienne Elle a été le principal sujet de la conférence qui vient de s’achever à  Bamako. l’économie de la Côte d’Ivoire représentant environ 45% du PIB de la zone. N’eut été cette crise, précisait Soumaila Cissé, président de la commission de l‘Uemoa, les 8 enregistreraient 0,5 à  1% de croissance en plus. Le taux de croissance de l’année 2010 s’établissant à  4,3% avec une prévision de 4,5% pour 2011. La conférence des chefs d’états a donc été l’occasion d’appréhender l’impact d‘une crise dont l‘issue reste incertaine et a déjà  provoqué des exodes de population, en ralentissant le processus d‘intégration. Par ailleurs, la question sécuritaire a été évoquée et le respect des institutions de l’Union en Côte d’Ivoire comme la Bourse régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) dont le siège se trouve à  Abidjan. Par ailleurs, des garanties ont été accordées aux opérateurs économiques pour le transit des marchandises dans l’Union. Et si ATT, le président malien, a appelé à  une sagesse de la classe politique ivoirienne, l’Union a précipité la démission de Philippe Henri Dacoury Tabley, désormais ex gouverneur de la BCEAO, une décision coup de poing, au profit d’une nouvelle nomination d’Alassane Ouattara, président plébiscité par l’Union. Mais si la Côte d’Ivoire, reste une épine dans le talon de l’Uemoa, la médiation africaine (UA-CEDEAO) n’a pas encore donné de résultats probants, et le Mali demeure un bon élève de l’Union, avec une forte volonté d’intégration. Les bons points du Mali dans l’espace Uemoa La crise ivoirienne profitera t’elle aux investissements du Mali ? Il serait prématuré de l’affirmer même si le Mali, enregistre un taux de croissance de 5,8 %, se plaçant en tête, contre 3% pour la Côte d’Ivoire et 2,8% pour le Bénin, le taux le plus bas… Bon élève. Un modèle de gouvernance politique. C’’est plutôt l’avis des experts de l’Union sur le Mali. Grâce aux programmes de développement entrepris. Dans trois ans, le pays abritera le siège du nouveau parlement de l’Uemoa, un ensemble architectural, dont le financement s’élève à  plus de 15 milliards de francs CFA. En outre, pour accélérer la libre circulation des personnes à  l’intérieur de l’espace, des conventions ont été signées pour équiper les postes frontières, notamment à  la frontière Mali-Burkina Faso, le bitumage de tronçons routiers au Mali, entre Gao et Douentza par exemple, l’aménagement de zones agricoles dans l’office du Niger et prochainement, le Visa unique, qui devrait faciliter le déplacement dans la zone. Un projet dont Rui Duarte Barros, l’un des commissaires de l’Ueoma, a rappelé l’importance, et l’harmonisation devrait voir le jour courant 2011. l’intégration monétaire constitue également un enjeu majeur dont la concrétisation future ajoutera aux chantiers de l’Uemoa. Et la personnalité de Soumaila Cissé, dont le mandat à  la tête de la Commission de l‘union, prorogé exceptionnellement à  Mars 2011, aura sans doute aidé le Mali à  obtenir ces bons points. Booster davantage l’intégration régionale, économique, monétaire et la bonne gouvernance politique, C’’est à  ça que servent les ensembles comme l‘Uemoa, en dotant les états d’une légitimité supplémentaire, au-delà  des souverainetés nationales. Et dans la géopolitique actuelle, marquée par le terrorisme et le vent des révolutions démocratiques, des crises de leadership, l’Uemoa a un véritable rôle à  jouer dans l’Afrique du 3è millénaire.

Côte d’Ivoire : Les ex-rebelles attendent leur intégration dans l’armée régulière

Après la fin des hostilités suivant les signatures des accords de paix de Ouagadougou (Burkina Faso), les ex-rebelles des forces nouvelles de Côte d’Ivoire devaient rejoindre l’armée régulière avant le scrutin présidentiel initialement prévu pour novembre 2005. Cette élection sera d’ailleurs reportée à  plusieurs reprises pour de nombreuses raisons dont celle du désarmement des FN du premier ministre Soro Guillaume . Manque de moyens financiers A l’image du volet désarmement des ex-rebelles et du démantèlement des milices, l’encasernement des ex-rebelles est complètement arrêté par manque de moyens financiers. Globalement, ce sont plus de 5000 personnes qui devaient être intégrées dans la nouvelle armée ivoirienne, qui sera basée à  Korhogo (nord du pays). Mais jusqu’à  présent, seulement 200 membres des ex-rebelles sont encasernés. l’opération a été stoppée par manque de fonds nécessaires pour la mobilisation de ces milliers d’hommes. Un probable déblocage en cours Ce vendredi 13 à  Abidjan, une réunion s’est tenue entre les ministères de la défense et de l’économie, les forces nouvelles, la primature et les structures impliquées dans le désarmement. Au cours de cette rencontre, un accord de principe a été trouvé entre les différents participants. Au départ, les forces nouvelles réclamaient un budget de 40 milliards de francs CFA pour la réalisation de cette opération. Cela dit, si l’accord est validé par le Premier ministre, le budget débloqué par le ministère de l’Economie et des Finances devrait être dix fois inférieur, soit cinq (5) milliards de francs CFA. Par ailleurs, une source diplomatique ne s’étonne pas de cette spectaculaire chute, expliquant que pour tous les financements la première demande est toujours astronomique avant que les acteurs concernés ne reviennent à  des sommes plus raisonnables. Par ailleurs, selon l’accord obtenu vendredi, l’encasernement des 5 000 combattants des FN(Forces Nouvelles) appelés à  intégrer la future armée ivoirienne se fera simultanément à  Korhogo, Man, Séguéla et Bouaké. Signalons que le calendrier d’application pour le désarmement des ex-rebelles dépend désormais de l’état-major des forces nouvelles. Avec les élections prévues pour la fin octobre, dans le camp du premier, l’on affirme que tout sera mis en œuvre pour que la machine soit relancée.

Bamako : Les caravaniers de l’Intégration ont reçu leurs attestations

Le samedi 8 mai 2010, le coup d’envoi de la caravane de l’intégration africaine était donné à  Dakar, la capitale sénégalaise. Ce jour là , il y avait des milliers d’hommes et de femmes venus assister à  ce qui paraissait pour beaucoup, une utopie. A la cérémonie de lancement présidée par le président sénégalais Me Abdoulaye Wade, 115 étaient présent pour le début d’une aventure longue de trois mois. Cependant, trois désistements suivront et la caravane continuera finalement avec 112 personnes. Le tour de l’Afrique en 90 jours Parmi les caravaniers, nous avons des journalistes du Mali, du Sénégal, de la Gambie, de la Guinée Bissau, de la Guinée Conakry, du Bénin, du Togo, du Niger et du Burkina Faso. A ce lot, s’ajoute des cuisiniers sénégalais, des photographes, techniciens, caméramans, chauffeurs, médecins, mécaniciens… Ainsi pendant plus de 90 jours, les hommes et femmes de différents horizons ont cohabité et sillonné main dans la main, 11 pays d’Afrique de l’ouest. Cela se faisait parfois dans des conditions très difficiles mais comme son nom l’indique, c’était une caravane et dans ce cas là , il n’est pas du évident de subvenir à  tous les besoins et satisfaire tout le monde à  la fois. D’autant plus que dans tout regroupement, il y avait permanemment de petits problèmes aussi bien matériels qu’humains. Des sautes d’humeurs par-ci par-là , faisaient le charme de cette caravane qui est une première du genre. Hommage mérité aux 112 soldats de l’intégration africaine Ce 6 Août, l’hôtel Salam a servi de cadre à  la cérémonie de remise d’attestations à  la centaine de soldats de l’intégration africaine. Les caravaniers se sont sentis enfin heureux et fiers d’avoir passé toutes les différentes étapes certes avec des difficultés sur le chemin, mais sains et sauf pour le retour à  Bamako (Mali). Fiers d’avoir participé à  l’intégration sous régionale. Une initiative louable Le président directeur général de la chaine panafricaine Africable, Mr Ismaila Sidibé était tout ému lorsqu’il retraçait le parcours de la caravane. Il a exprimé sa reconnaissance à  tous ceux qui ont bien voulu se prêter à  cette fabuleuse et extraordinaire aventure. Il confesse que son initiative a murement et longtemps été réfléchie avant qu’elle devienne réalité. Mr Sidibé a indiqué ceci : « contrairement à  ce que certains pourraient penser, J’ai initié cette caravane dans le souci de rapprocher les peuples d’Afrique, les enfants du continent. Il y a trop de barrières au sein de ce continent et cela, 50 ans après les indépendances. Je me suis donc dis qu’il était temps pour notre chère Afrique, berceau de l’humanité, de retrouver ses valeurs d’antan. Que ses peuples se rapprochent…» Il explique par ailleurs que l’Afrique a besoin d’être montrée aux Africains, par les africains. C’’est à  cela que C’’est que se sont adonnés les caravaniers avec 77 bivouacs installés dans la majorité des villes visitées. Malgré les difficultés, la caravane est plus que positive car, elle a permis à  de faire découvrir les profondeurs de l’Afrique à  tous ses enfants. Beaucoup se sont dits plutôt satisfait d’avoir effectué ce voyage puisqu’en temps normal, cela n’aurait été possible. Il est évident que ce n’est pas du tout facile de rallier une dizaine de pays en seulement trois mois, surtout quand on se réfère aux barrières douanières incessamment décriés par les voyageurs routiers. Des Invités venus remercier les caravaniers Au cours de cette soirée de remerciement et d’encouragement aux caravaniers, plusieurs hautes personnalités étrangères ont effectué le voyage de Bamako. Parmi elles, Le ministre sénégalais des Affaires étrangères, le Directeur de la télévision nationale nigérienne, puis un représentant des gouvernements gambiens et guinéens. l’élaboration des statuts de la saison 2 de la caravane de l’intégration africaine est déjà  terminée selon l’initiateur, le PDG d’Africable Ismaila Sidibé. La seconde aventure sera pour très bientôt !

Caravane de l’Intégration 2010 : L’Apothéose finale à Bamako

Sous la haute présidence de Mr Soumaila Cissé, Président de la Commission de l’UEMOA, et du chef de l’état ATT, la chaà®ne Africable représenté par son PDG Mr Ismaila Sidibé, a donné le clap final à  sa Caravane de l’Intégration, une aventure de 3 mois, débutée le 8 Mai 2010 à  Dakar au pied du Monument de la Renaissance Africaine et qui s’est terminée le 1er Août à  Abidjan dans la capitale économique de la Côte d’Ivoire. Et pour marquer le coup, et récompenser les caravaniers, au total 112 personnes, mobilisées pour parcourir 11 pays, une soixantaine de villes et villages africains, Africable a organisé cette grande soirée Jeudi soir, à  Bamako: «Â Nous voulions montrer l’Afrique vraie aux Africains, parce que nous sommes une même famille, celle de l’Intégration Africaine. Aussi je remercie tous les caravaniers, les partenaires et l’UEMOA pour avoir permis de réaliser cette belle aventure », a en substance déclaré le PDG, ému, et qui a en prime reçu un trophée d’honneur du président de Net Afrika. La soirée était animée le Maà®tre de la Parole, et la belle présentatrice de l’émission , Ayden, un duo pétillant pour lancer les lauréats du concours Net Afrika. Les trophées Net Afrika Le concours Net Afrika qui accompagnait la caravane était à  destination de 500 webmasters en Afrique. Il s’agissait de réaliser près de 400 sites internet, pour les artistes du Continent, au final 10 webmasters ont été sélectionnés et trois récompensés à  Bamako. Daniel Lawson du Burkina Faso est le récipiendaire du Trophée d’or de Net Afrika 2010 : « l’Afrique est remplie de jeunes plein de talents et de potentialités et qui ne demandent qu’on leur donne les moyens d’y arriver », a déclaré le Président de Net Afrika, Mr Maram Kaire. Pour Soumaila Cissé, le président de la Commission de l’Uemoa qui a remis le trophée, le discours était engagé : « Chaque génération a une mission à  remplir afin d’impulser les moteurs du progrès économique. Et la jeunesse a un grand rôle à  jouer dans le village global et interplanétaire. Vous devez développer des valeurs de leadership, du volontarisme et un esprit progressiste ». Et de féliciter l’initiative d’Africable, à  travers la Caravane qui promeut des valeurs de solidarité, de partage et de dignité. Ensuite, les 112 caravaniers sont montés sur scène pour se faire applaudir de la salle. Un moment intense d’émotion qui a sans doute rappelé aux uns et aux autres, les péripéties de l’aventure, déclinée sur écran géant. Ainsi pouvait-on voir les bivouacs installées, l’accueil chaleureux des populations et localités d’Afrique, les camions embourbés dans les routes ou les pauses frontières, bref, un kaléidoscope de souvenirs pour ses soldats de l’Intégration… Une pléiade d’artistes pour la caravane A cette soirée, on comptait la présence d’artistes comme la malienne Adja Soumano, l’humoriste ivoirien Decothey, le bluesman togolais Jimmy Hope, Didier Awadi le roi du hip hop sénégalais, Pamika lauréate de Case Sanga 2, la révélation Adiouza, le Ballet National de Bamako et pour boucler la boucle, la diva du Wassoulou, Oumou Sangaré. On retiendra de cette soirée, un final grandiose, qui boucle trois mois d’aventure en Afrique de l’Ouest et dont se souviendront tous les caravaniers de l’intégration.

La Caravane de l’Intégration à Abidjan : Un final en deçà des attentes

La frustration des uns et des autres Arrivés à  Abidjan le 27 juillet dernier, la caravane de l’intégration a passé 48h au bord de la lagune Ebrié. Une fois sur place, un cérémonial a été tenu dans l’enceinte de la mairie centrale d’Abidjan. Une animation musicale avec une prestation d’Aicha Koné et un groupe folklorique du nord de la Côte d’Ivoire. Durant cette cérémonie dite d’accueil des caravaniers, il était uniquement question du Mali. Une initiative africaine Il est évident que cette caravane est une initiative malienne mais , elle a été initiée dans le souci de renforcer l’intégration sous régionale. Les caravaniers au nombre d’une centaine, étaient constitués de Maliens, Burkinabé, Bissau guinéens, Ivoiriens, Sénégalais, Gambiens, Nigériens, Béninois, Togolais, Français, Bosniaque et beaucoup d’autres. Ainsi, les différentes nationalités en dehors des Maliens, se sont quelques peu senties isolés, écartées et négligées durant cet accueil abidjanais. Une chose tout à  fait légitime puisque seuls les Maliens ont été salués et remerciés. Pas un seul mot n’a été prononcé à  leur endroit. A qui la faute ? Est-ce les organisateurs qui ont mal informé les autorités ivoiriennes sur le contenu de cette caravane ou que s’est-il réellement passé pour que les choses finissent ainsi ? Ghana-Côte d’Ivoire, les étapes manquées Après avoir traversé le Ghana à  toute vitesse et sans rien y faire, ni bivouac, ni rencontres, ni accueil, il faut le dire, les Ghanéens sont très stricts sur le protocole, la caravane avait été bloquée près de 9h à  la frontière entre Lomé et l’entrée du pays de Nkwamé Nkrumah. Après avoir filé jusqu’à  Accra, et rejoint la Côte d’Ivoire via Takoradi, les caravananiers ont enfin atteint Abidjan Dimanche 1er Aout. l’étape d’Abidjan elle, était la plus attendue par tous et devait constituer la boucle finale et donc, le paquet aurait dû être mis ! Il n’en fut rien à  Yérécity ! Après quelques prestations musicales et le mot de bienvenue du gouverneur du district d’Abidjan à  «Â la caravane malienne et à  tous les maliens qui ont effectus ce déplacement », les caravaniers ont rejoint leurs hôtels pour se reposer mais «Â dépités ou très déçus » selon certains. Une fin d’aventure peu glorieuse La caravane n’a été reçue par aucun membre du gouvernement ivoirien encore moins, le président de la république Laurent Gbagbo sans doute occupé à  autre chose. Cet état de fait serait probablement dû à  la situation politique instable dans ce pays. Tout compte fait, il ne serait pas du tout hasardeux de dire que la caravane s’est terminée en queue de poisson. Le 29 juillet dernier, un cocktail a été offert aux caravaniers à  l’hôtel Golf de Cocody (Abidjan). C’’était en présence du représentant du président de la commission de l’UEMOA, Mr Soumaila Cissé et de l’ambassadeur du Mali en Côte d’Ivoire. Rappelons que l’Uemoa est le principal partenaire de la caravane de l’intégration africaine. Son représentant s’est tout de même dit heureux et fier que cette aventure de 90 jours, ait abouti à  sa fin malgré les difficultés rencontrées sur la route. Le directeur de la caravane, le togolais Eric Aménounvé pour sa part, a exprimé sa satisfaction face à  cette aventure incroyable. Il a indiqué qu’au départ, personne n’y croyait vraiment. « Tout le monde se demandait si réellement, la boucle serait bouclé à  Abidjan et si tout le monde arrivera sain et sauf en Côte d’Ivoire. Les faits sont là , nous avons réussi notre pari et nous en sommes fiers. », a t-il conclu en remerciant les 115 caravaniers. Bamako pour rattraper le coup Le coup sera peut être rattrapé lors de la grande cérémonie de clôture prévue ce jeudi 5 Août au Centre International de conférence de Bamako (ex-palais des congrès). Le PDG d’Africable, Mr Ismaila Sidibé a quant a lui promis d’offrir des cadeaux à  tous les caravaniers lors de la grande cérémonie de clôture jeudi.

Grand-Bassam : « Carrefour jeunesse » accueille des milliers de démunis

La caravane de l’intégration a été accueillie ce lundi 26 juillet à  Grand-Bassam, la première capitale de la Côte d’Ivoire. C’est donc dans la cour du carrefour de jeunesse que s’est tenue le car podium. Les enfants, adolescents et jeunes filles comme garçons sont venus nombreux pour faire le show avec les animateurs. La quasi totalité de ces enfants sont issus de zones défavorisées et le centre constitue pour eux, un refuge, une famille et des instants de bonheur. Ils étaient tous particulièrement émerveillés de recevoir les caravaniers parce que ce n’est pas tous les jours qu’ils bénéficient d’un tel intérêt. Un centre d’accueil et d’écoute Le 14 mars 1986, le carrefour jeunesse de Grand-Bassam voyait le jour. C’est un centre d’action socio-éducative et culturel en milieu ouvert, initié par la communauté Abel LVIA d’Italie, en collaboration avec le diocèse de Grand-Bassam. Le directeur du centre, Kouassi Blé Mathias explique que l’objectif visé, est de combattre la délinquance juvénile, les jeunes en proie à  la drogue, à  la prostitution, les jeunes issus du milieux carcéral, les enfants de familles démunies, etc. Plusieurs secteurs d’activités pour l’insertion et la réinsertion des jeunes Le carrefour de jeunesse regroupe plusieurs disciplines à  l’endroit des enfants. Parmi celles-ci, nous avons le centre de documentation, recherche et formation, celui de la couture, une salle de jeu comprenant plusieurs sous sections dont le basketball, le marakana, le projet pour la petite enfance. Ce dernier prend en charge, les enfants de deux à  six ans afin de les préparer selon le directeur, au système classique. Mr Kouassi précise que ces enfants sont issus de familles démunies donc, c’est l’occasion de leur offrir les mêmes droits et les mêmes chances que leurs camarades se trouvant dans des lieux plus avantageux. Une section de musique pour de futures stars du milieu La structure dispose d’un atelier de musique permettant de former les jeunes qui ont envie d’apprendre le métier à  travers la théorie musicale qui est le solfège. La particularité de secteur, c’est qu’il est ouvert à  tous : Enfants, jeunes et adultes. La majorité des postulants à  ce secteur, sont des garçons. Des stylistes en gestation La section couture est majoritairement fréquentée par la gente féminine. Sur la quarantaine d’élèves, seuls quatre garçons font partis du lot. A croire que le stylisme et la couture sont l’apanage des filles. Les élèves sont à  l’instar des autres secteurs, tous des enfants de la rue ou issus de familles très pauvres ne pouvant assurer un avenir meilleur à  leurs progénitures. Après les cours théoriques reçus au centre, ils sont orientés vers des ateliers de coutures pour la suite de leur carrière et les plus ambitieux recherchent des soutiens financiers afin d’ouvrir leur propres ateliers de couture. Signalons que depuis 24 ans, beaucoup parmi les enfants sortant du centre ont réussi à  se caser grâce à  l’apprentissage reçu. Le directeur, Mr Kouassi indique par ailleurs que le centre fonctionne grâce au soutien matériel et financier de son partenaire italien Abel. C’’est un lieu ouvert à  tous puisqu’aucun argent n’est demandé à  qui ce soit pour intégrer les lieux. l’accueil et la formation sont purement gratuits. La collaboration se fait avec le Mali et le Burkina Faso.

La Caravane de l’Intégration en Côte d’Ivoire : Aboisso, cité des Agni

Aboisso, la vieille Cité Après plus de 80 jours de découverte à  travers toute la zone UEMOA, la caravane de l’intégration africaine initiée par la chaine panafricaine Africable, est à  Aboisso, ville frontalière entre le Ghana et la Côte d’Ivoire. Ville natale de célébrités nationales et internationales Aboisso est située dans le sud-est de la Côte d’Ivoire et à  l’est de la capitale économique Abidjan. Elle est baignée par le fleuve Comoé et majoritairement peuplée par l’ethnie agni. Sa population est estimée à  plus de 225 000 habitants. Les langues parlées sont le français, l’agni et l’abidji. Signalons que les toutes premières explorations dans ce pays, sont parties de cette ville historique. La ville dispose d’un centre de formation des agents de santé, d’un centre de football, d’une industrie de transformation de palmiers à  huile, d’un centre de transformation de cacao, d’un village d’enfants en difficultés et d’un aéroport. Il faut également préciser que de hautes personnalités sont issus de cette région dont le chanteur ivoirien Soum Bill et la star de la pop, le regretté Michaà«l Jackson qui vient spécifiquement de Krindjabo, chef lieu de la région. La population charmée par la caravane Connu pour leur goût très prononcé pour l’ambiance et le show comme on dit, les ivoiriens en général et la population d’Aboisso en particulier a été plus que charmée par la venue de la caravane. Ils ne l’ont d’ailleurs pas caché avec d’abord les gendarmes ayant servi d’escorte de la frontière, jusqu’à  la ville. Place ensuite aux autorités de la ville qui ont réservé une multitude de mets ivoiriens : Attiéké, poissons et poulets braisés, kédjénou de poulet (soupe à  l’ivoirienne assez pimentée), sauce graine (à  base de graines de palme)… Le podium de la caravane Comme dans toutes les villes, villages et campagnes o๠elle passe, la caravane érige toujours un podium. Celui-ci consiste en des concours de danses et à  des séries de questions-réponses, ce qui n’était pas pour déplaire au public. Entre moqueries, rires, danses et chants, les animateurs ont fait passer de nombreux messages par rapports aux objectifs visés par cette tournée africaine. Le bivouac l’intégration sous régionale a quant à  elle, été débattue au cours du bivouac quotidien. On notait la présence du préfet de la ville et de quelques partenaires ivoiriens de la caravane dont la banque Atlantique. Les messages véhiculés par les uns et les autres, tournaient pratiquement autour du poids des barrières inter-états, qu’il faut absolument briser. Les caravaniers après avoir fait le tour de la ville, plieront bagages pour rejoindre Abidjan ce mardi 27, dernière étape de la caravane avant Bamako o๠se clôtureront 90 jours de périple africain.

Rites et traditions au Togo : Edition 2010 du festival Evala

Comme tous les ans, la lutte traditionnelle dans le pays Kabyè (ethnie du Togo), se tient dans la région de Kara à  environ 420 km de la capitale Lomé. l’évènement se tient du 17 au 24 juillet dans cette région. Il existe 41 ethnies au Togo et chaque ethnie à  ses rites et traditions. En ce qui concerne le festival Evala, il se tient une fois par an dans la préfecture de la Kozah ( à  Kara). Le strict respect des traditions Kara ne déroge jamais à  cette règle qui est propre à  elle, notamment la lutte traditionnelle. Elle est uniquement faite par les Kabyè, ethnie majoritaire du nord du pays. L’ensemble des 14 cantons de la préfecture de la Kozah vont entrer en compétition en formant des groupes de jeunes lutteurs. Evala, un rite initiatique Cérémonie uniquement destinée aux Kabyè, la lutte traditionnelle est un passage obligé pour tous les jeunes de 19 à  20. Ainsi, après la période d’adolescence, le jeune garçon pour accéder dans l’univers des adultes, passe par la lutte. Les jeunes passent trois mois en cure de purification loin de toute vie humaine. Durant cette période d’isolement, les jeunes garçons sont contraints à  un régime alimentaire assez strict. Il s’agit notamment de la consommation de viande de chien. Tous sans exception mangent continuellement le chien censé leur donner de la force et de l’endurance. Cependant, la chair du chien est strictement interdite aux femmes, enfants et vieillards. Passage obligé pour tous les jeunes Kabyè Passage obligé pour tout jeune Kabyè appelé à  se marier, cette édition met en compétition une centaine de jeunes. Les combats se déroulent comme dans un match de football. Chaque village forme une équipe de lutteurs. Le nombre importe peu ici car tous les adolescents de cet âge sont obligés de s’y soumettre. Différentes phases éliminatoires La lutte se fait sous forme de phases éliminatoires. Lors de la première journée, les villages de Kara et Pya se sont affrontées. Il y avait un total de 15 lutteurs dans chaque camp. Et les combats se font simultanément en présence d’une arbitre. Deux à  deux, les lutteurs mesurent leurs forces et bout des affrontements, 5 gagnants sortent de l’eau et sont qualifiés pour les quarts de finale devant prévus trois jours après la première matinée. Parmi les 14 villages en compétition, nous avons Bya et Kara qui figurent en pôle position. La finale est prévue pour ce samedi 24 juillet à  Bya, la capitale du pays Kabyè o๠s’est tenue le lancement des festivités. Signalons qu’il a été présidé par le président togolais Faure Gnassingbé. Il assiste également à  toutes compétions sans exception, jusqu’à  la finale. Il faut dire que les Gnassingbé n’ont jamais dérogé à  cette règle car, durant les 41 années de pouvoir d’Eyadema, chaque année, il se retirait des affaires pendant cette période pour assister à  la lutte des Kabyè.