Terrible bilan des intempéries aux USA

Le Missouri, l’Illinois, ou encore le Texas font partie des six états américains durement touché par des pluies diluviennes et des tornades qui ont couté la vie à  plusieurs dizaines de victimes et des dégâts matériels très importants. Au moins six personnes seraient décédées dans le Missouri et cinq dans l’Illinois samedi dernier, selon la chaà®ne américaine ABC. Les tornades auraient également provoqué la mort de deux personnes dans l’Etat d’Alabama lors de la même journée. Le Mississippi a été particulièrement touché par les tornades et tempêtes, avec dix morts, selon le nouveau bilan des services de secours publié samedi. Six personnes sont décédées dans l’Etat voisin du Tennessee. Au moins une autre personne a perdu la vie dans l’Arkansas, d’après les médias locaux. Le décompte macabre se poursuit et les autorités disent craindre la découverte de nouveaux corps sous les décombres des centaines de maisons balayées par les tornades. Celles-ci sont fréquentes dans ces régions du sud, notamment au printemps, mais elles sont très rares à  cette période de l’année.

Inondations : Une violente pluie frappe Bamako

l’hivernage est connu pour être par excellence la période des inondations.Longtemps craint par les populations, ces inondations s’accompagnent d’effets dévastateurs réels. Après Tombouctou (lundi dernier), Sikasso (mercredi dernier), C’’est au tour de Bamako de goutter aux aléas des intempéries pour cette année. Ainsi, la forte pluie qui s’est abattue sur la capitale, dans la nuit du 16 au 17 juillet 2010, a été accompagnée d’effets dévastateurs. Même si aucune perte en vies humaines n’a été enregistrée, il faut reconnaà®tre le sinistre a été au rendez-vous. «Â Nous avons frolé le pire » s’exclame un habitant de Kalaban-coro Adekène. «Â La marée a fait des dégâts dans certains quartiers comme Sabalibougou et Niamakoro », nous a-t-on rapporté. Dans la journée du samedi, plusieurs dégats ont été constatés : des véhicules dans des caniveaux sur l’avenue de l’OUA, des concessions transformées en mares, des panneaux publicitaires arrachés ou ébranlés. Même des maisons se sont écroulées. C’’est le cas à  Senou, Niamakoro, Banconi, Diankinèbougou, Djicoroni Para, Banakabougou… Le vent violent qui accompagnait la forte pluie n’a épargné aucun objet sur son passage. Nombreuses sont les familles qui ont été victimes de la perte de leurs biens. La majorité d’entre eux ont indexé les plus hautes autorités. «Â Ils sont très négligeants dans la prise de mesures d’anticipations pendant l’hivernage ». Certains caniveaux de la capitale (en commune I et VI particulièrement) se sont retrouvés complètement bouchés. Cependant, diront certains, la responsabilité de la population en est pour quelque chose dans cette situation. En effet, disent-il, les caniveaux sont utilisés par certaines personnes comme des poubelles. En tout cas, l’orage de ce samedi sonne le glas d’une saison pluvieuse qui s’annonce capricieuse. Aux autorités d’être prévoyantes et aux populations d’être vigilantes. Rappelons que le 12 juillet dernier, la ville de Tombouctou a reçu 95 mm de pluies qui ont causé l’effondrement de 634 maisons et fait de 934 familles des sinistrés; Le comité de prévention des crises a procédé à  une évaluation des dégâts et envisage des mesures de gestion et de prévention pour le reste de la saison des pluies.

Routes Maliennes : une dégradation avancée due aux intempéries

En cette période de fin d’hivernage, tous les regards sont tournés vers les autorités en charge de la réhabilitation des routes. Et pour cause, les eaux de pluies ont littéralement transfiguré les routes l’Agéroute constitue-t-elle une panacée ? Ainsi, aucune artère n’a été épargnée, chaque endroit ayant reçu sa dose de dégradation. Le phénomène n’est pas nouveau, d’autant plus qu’il revient au galop à  l’issue de chaque hivernage.Comme d’habitude, les autorités s’affairent derrière l’Ageroute. C’’est cette agence qui a, en effet, pour mission d’assurer la gestion des travaux d’entretien routier. Les autorités et les élus. Le réseau routier de la capitale s’étend sur plus de 340 km. A peine la saison pluvieuse fait ses adieux, la structure s’active, comme elle en a l’habitude de le faire, « à  ranimer » les voix bitumées, notamment celles de la capitale. Brèches sur le bitume Est-il besoin de préciser que la bonne qualité du réseau routier contribue à  réduire un tant soit peu, la chaà®ne d’accidents de la circulation, qui se produit à  longueur de journée. Aussi, en l’absence de cette touche qualitative, la densité du réseau routier ne saurait être une réalité. Sur le goudron, on aperçoit des colmatages, et des bricolages nuisant profondément à  la stabilité de la route. Le hic est que ces opérations de retouche se font en déphasage totale avec les normes initiales dans les quelles, ces routes ont été confectionnées. L’axe Korofina-Djélibougou, besoin d’un lifting Au nombre des routes qui doivent, en toute urgence, subir une véritable cure de jouvence, il faut citer, l’axe qui mène du centre ville à  Korofina et Djelibougou jusqu’à  Koulikoro. Aussi, celle qui rallie la ville de San à  Douentza, ensuite Douentza à  Hombori (Gao) est très dégradée. Tout comme dans les capitales régionales, les routes sont en proie à  la dégradation. Crevasses et trous l’état défectueux de ces routes, qui, en réalité ne constituent que la partie visible de l’iceberg, crève l’œil. Partout, on retrouve des routes parsemées de trous et de crevasses. C’’est tout le réseau routier qui est profondément affecté. Ce qui met à  nu, l’état précaire de ces routes depuis leur conception. Selon Kassim Traoré, spécialiste dans le domaine des BTP, si une route est conçue dans les normes requises, il n’y a pas à  se faire des soucis à  se faire en temps de fortes pluies. Autrement dit, les intempéries ne peuvent l’endommager. « La qualité de nos routes tranche catégoriquement avec les normes indiquées en la matière » indique M. Traoré. La stratégie d’intervention (après les grandes pluies) adoptée par les 6 maires du district tarde à  faire ses effets. l’objectif recherché était de mettre en œuvre des stratégies pouvant rendre abordable l’accessibilité des routes. Les routes, causes d’accidents l’Etat devra y veiller rigoureusement, car ce ne sont pas les moyens techniques qui manquent à  l’Ageroute. Si la détérioration des routes a été de tout temps imputée au manque d’entretien des communes, il n’en demeure pas moins qu’elles ont été conçues dans la plus grande précarité. A plusieurs endroits, on aperçoit que la couche de base est détruite. Il faut une véritable cure de jouvence pour ranimer nos routes en les rendant beaucoup plus accessibles. Des pistes cyclables inappropriées Il y4a quelques mois, contre toute attente, les autorités en charge de la circulation routière ont mis en application certaines mesures. Enjoignant manu militari, aux détenteurs d’engins à  deux roues, d’emprunter les prétendus « pistes cyclables ». Ces prétendues pistes cyclables, sortent de l’ordinaire, car elles sont jonchées (de fond à  comble) de crevasses et de nids de poules. Ainsi, les conducteurs de motos, qui ne savent plus à  quelle « route » se vouer, sont obligés d’y rouler avec une ultime dextérité. Car, comme ledit l’usager, pour y circuler, il faut s’illustrer en véritable acrobate. Tout en fustigeant la décision des autorités de refaire de la portion restante du goudron (s’étendant le long de l’avenue de l’OUA), une piste cyclable pour engins à  deux roues, le spécialiste n’a pas manqué de dire que cette route devrait, au préalable, connaà®tre une profonde retouche. « Cette route devait être rétablie dans ses normes avant l’application de la mesure » a-t-il signifié. Nos plus hautes autorités ont certes le mérite louable d’avoir la volonté de combattre le fléau des accidents de la circulation routière, mais, le véritable combat passe par la réhabilitation correcte des routes.