Affaire Boucary Daou : le boycott des institutions continue jusqu’à nouvel ordre

Devenue une tradition, le comité de crise qui se réunit régulièrement depuis l’arrestation du Directeur de la publication du Républicain, a tiré de nouvelles conclusions. l’assemblée générale de ce mardi 19 mars à  la Maison de la presse a fait le point sur la procédure judiciaire déclenchée. Selon Birama Fall, Directeur de publication du journal « Le Prétoire », a précisé certaines choses : « Boucary Daou n’est plus sur un terrain criminel mais sur un fait délictuel. Il est accusé de deux chefs d’inculpation : incitation de troubles à  l’ordre public et diffusion de fausses nouvelles. Ces sanctions figurent dans la loi spéciale de la presse malienne précisément aux articles 35 et 37 » explique l’imminent journaliste. Auparavant, Boucary Daou était dans les mains de la sécurité d’Etat. La mise sous dépôt de mandat de notre confrère est survenue lorsque ces avocats sont passés devant le procureur de la commune IV sur la base d’un procès verbal que Boucary a lui-même écrit étant à  la BIJ. En principe, les avocats du confrère vont introduire une requête au parquet du tribunal de la commune IV pour demander sa mise en liberté provisoire. A ce niveau Hameye Cissé, président du comité de crise, estime que le confrère a trop payé pour être illégalement détenu à  la sécurité d’Etat pendant 9 jours. « Il mérite une liberté provisoire. On ne se bat pas contre l’impunité mais pour que justice soit faite ». Le procès du journaliste est prévu pour le 16 avril prochain. A cet effet l’Assemblée a retenu le boycott de la couverture d’évènements institutionnels jusqu’à  nouvel ordre et la mobilisation entière des journalistes pour la libération du confrère.