La boîte à rumeurs

Rumeur du vendredi : IBK aurait été placé en soins intensifs dans un hôpital américain. Rumeur du samedi : IBK serait passé de vie à  trépas. La rumeur, le plus vieux média du monde, a commencé à  circuler. Internet, cette bulle o๠tout se joue désormais, a été pris d’assaut. Les téléphones ont sonné. La messagerie d’un gars, qui serait dans le secret des Dieux, a été saturée. Ou bien il a été saturé d’appels. La rumeur du dimanche s’est tue avec l’image d’IBK, bien vivant, descendant tout sourire de l’avion sur le tarmac de l’aéroport Bamako-Senou. On ignore, à  ce jour, qui, tapi dans l’ombre, a appuyé sur la gâchette de son lance-rumeurs. Mais la fulgurance de ce racontar aussi bien que sa réussite, éclaire sur le « mal » de communication d’un régime qui « laisse parler les gens », laisse pourrir la situation avant de trouver une solution qui l’arrange et l’aide à  sauver sa peau. Cette rumeur a fait ressurgir des poubelles les interrogations sur l’efficacité de la communication gouvernementale et de la cellule communication de la présidence, voire même l’inquiétude de savoir si elle existe réellement. On sait le président Keà¯ta âgé de 70 ans, et donc forcément suivi médicalement, du fait de sa fonction. Certes, il ne sert à  rien d’en faire la publicité. Mais, on peut répéter que cela n’absout pas le manque de communication chronique, devenu l’insuffisance et le vice rédhibitoire du régime actuel. La boà®te à  rumeurs a aussi confirmé cette règle qui veut qu’au Mali, ceux qui savent restent cois, et ceux qui ne savent rien de rien enfourchent le cheval de la mythomanie pour agiter le chiffon rouge de l’intoxication. l’évidence perdure : cela n’est possible que parce qu’on a un à‰tat pathologique, faible, qui ne parvient pas à  rassurer ses citoyens, de plus en plus convaincus que le pouvoir n’a pas de pouvoir et qu’il est à  l’image de la situation du pays.

Intoxication alimentaire : attention à ce que vous mangez !

Elle résulte en général de l’ingestion d’aliments et boissons impropres à  la consommation. D’après les experts, certaines intoxications peuvent avoir des conséquences graves sur la santé. Nausées, vomissements, douleurs abdominales, diarrhée et fièvre en sont les symptômes les plus fréquents. Ces signes peuvent apparaà®tre entre 1 heure et 24 heures après l’absorption de l’aliment contaminant. Le danger est dans l’assiette C’’est la contamination des aliments ou bossons qui en est généralement la cause. Elle peut être d’origines diverses : parasitaire, virale ou bactérienne. Les bactéries sont le plus souvent pointées du doigt. Que faut-il donc faire en cas d’intoxication alimentaire ? Cette maladie accidentelle, dans la plupart des cas, ne durera que deux ou trois jours et la guérison surviendra. Puisque l’organisme, par l’intermédiaire des vomissements et de la diarrhée, évacue tout ce qui est toxines et germes, il ne faudra pas essayer de les arrêter tout de suite. On doit laisser au corps le temps de rejeter les poisons qu’il contient, du moins dans les premiers jours. Toutefois, pour éviter la déshydratation, le malade devra boire beaucoup. Il devra également garder le lit et prendre des infusions naturelles. Les bouillons de légumes frais sont aussi recommandés de même que des boissons légèrement sucrées. Il s’agit en fait de mettre le système digestif au repos pendant vingt-quatre heures, en absorbant exclusivement des aliments liquides. Le lendemain, on peut réintroduire progressivement des aliments peu agressifs tels que le riz, le jambon, les légumes cuits et du pain grillé. Il faudra éviter de donner au malade des légumes et des fruits crus et des laitages. Le malade peut éventuellement prendre des médicaments antidiarrhéiques, antivomitifs et des antispasmodiques pour soulager les douleurs abdominales. Mais la diarrhée et les vomissements aident à  expulser les bactéries de l’organisme. Cependant, si les symptômes persistent, il faudra aller voir un médecin. Il sera le seul habilité à  prescrire la dose de l’antibiotique intestinal nécessaire. Le retour à  l’alimentation normale se fera d’une manière progressive. Comment éviter une intoxication alimentaire La contamination des aliments par des germes pathogènes (staphylocoques, salmonelles, Clostridium botulinum ou Escherichia coli par exemple) est généralement liée à  une mauvaise manipulation, préparation, conservation ou cuisson des aliments. Pour ne pas être victime d’intoxication alimentaire, il faut respecter certaines règles d’hygiène et veiller à  ne pas « briser » la fameuse chaà®ne du froid (à  respecter surtout pour les poissons de mer congelés, qui ont de plus en plus de succès au Mali). Les principaux gestes de prévention consistent à  contrôler la date limite de consommation des aliments emballés. A défaut faire attention à  l’endroit o๠l’on se ravitaille, il faut qu’il y ait une installation digne de ce nom. L faut également nettoyer son réfrigérateur régulièrement (au moins tous les 15 jours). Bien emballer les aliments dans une feuille d’aluminium ou de cellophane et les consommer rapidement. Et enfin, respecter les règles élémentaires d’hygiène comme bien laver les fruits et légumes frais, se laver les mains au savon avant de manipuler les aliments.

Huile frelatée: 130 personnes intoxiquées à Koutiala

Le Centre de Santé de Référence (CSREF) de Koutiala a connu cette semaine une affluence inhabituelle. Tout a commencé dimanche dernier aux environs de 19 heures, juste après la rupture du jeun, quand plusieurs malades présentant les mêmes symptômes ont été admis aux urgences avec des signes comme les maux ventre, la diarrhée et le vomissement. l’ensemble des malades, estimés à  130 personnes dont 41 enfants, sont arrivés au Centre de santé de référence avant 22H. l’équipe médicale dirigée par le Médecin Chef du CSREF, Dr Mahamadou MAGASSA n’a ménagé aucun effort pour la prise en charge diligente des malades. Ainsi, les prélèvements analysés en laboratoire ont conduit les hommes en blouse blanche à  la thèse d’huile frelatée qui en serait la cause principale de ce qui apparaissait être une intoxication. Informées dans l’immédiat, les autorités administratives et municipales à  savoir le Préfet du Cercle, El Hadj Sékou COULIBALY, ont vite investi les lieux. Le Commissaire de Police Diamoutene a, sans plus attendre, commencé les investigations et ses recherches ont permis d’interpeller 03 individus, tous commerçants détaillants. Les faits Le sieur Dramane CAMARA, domicilié à  Lafiala, aurait acheté 02 bidons d’huile provenant de Keleya cercle de Bougouni. Cette huile, tirée du pourghère, était destinée à  être du biocarburant et du savon artisanal donc impropre à  la consommation. Cette huile fut ensuite revendue à  Mr Oumar DIARRA, domicilié à  Lafiala aussi. C’’est la vendeuse d’huile du marché, Mariam DEMBELE qui a finalement payé les 02 bidons d’huile, soit 40 litres à  15.500F CFA avec Oumar DIARRA. Les ménagères de la ville se sont à  leur tour rendues au marché et ont acheté cette huile chez Mariam DEMBELE. Le drame a été évité de justesse. Une source médicale témoigne que dans une famille, tout le monde « a failli y passer ». Joint au téléphone hier, le Médecin chef, a assuré que la malheureuse situation est sous contrôle. Toutes les 130 personnes admises ont été prises en charges correctement et sont maintenant retournées chez elles. Du coté de la police les enquêtes se poursuivent et les trois personnes en cause ont été conduites à  la maison d’arrêt de Koutiala pour répondre devant le juge. Pour sa part la Fédération nationale des producteurs d’huile entend, très prochainement, tenir une conférence de presse pour décliner sa responsabilité dans cette scabreuse affaire. La question se pose aussi du contrôle des produits mis sur le marché o๠l’on constate malheureusement des pratiques plus ou moins dangereuses pour la santé publique. La prudence est donc recommandée aux consommateurs qui payent les pots cassés dans cette affaire.

Présidentielle 2012 : IBK victime d’une campagne d’intoxication ?

« Le président Laurent Gbagbo n’a aucun sang de maliens sur les mains ! ». Les journaux Maliens ont fait de ce propos d’IBK leurs choux gras. On accuse le président du RPM (Rassemblement pour le Mali) d’avoir ignoré les tueries infligées aux ressortissants maliens de Côte d’Ivoire par lesdits « escadrons de la mort » de Laurent Gbagbo, lors des évènements politiques de 2000. Certains évoquent à  présent une campagne d’intoxication contre le Kankéletigui et d’autres l’accusent de se laisser emporter par une diatribe verbale qui le dessert aux yeux de l’opinion. A un an et demi de la fin du mandat présidentiel d’ATT, la bataille s’annonce rude au Mali entre les protagonistes. Déjà  les noms de candidats potentiels circulent dans les « grins » notamment celui d’IBK, perçu comme l’un des favoris aux élections présidentielles de 2012. Tout est parti d’une projection de film à  Bamako sur le parcours politique du président ivoirien, réalisé par la cinéaste Hanny Tchelley. Le lendemain, le président du RPM a animé une conférence de presse o๠il a tenu ces propos, en signe de camaraderie à  Laurent Gbagbo. Depuis, l’ex président de l’Assemblée Nationale est fustigé d’apatride, d’assoiffé du pouvoir et J’en passe. Selon certains médias, la tension était vive du coté de l’Association des victimes maliennes des événements de Côte d’Ivoire qui se sont sentis blessés ces mots d’un responsable politique Malien. IBK en baisse de popularité ? Dans la 3è région administrative de Sikasso considérée comme le fief des Maliens de Côte d’Ivoire, l’indignation est restée : « Quand on sait qu’à  peu près un million de maliens vivent dans ce pays et ont été victimes de la tuerie organisée par Laurent Gbagbo et sa milice, on se rend à  l’évidence que le président du RPM a tenu des propos blasphématoires à  l’endroit des centaines de nos compatriotes rapatriés de Côté d’Ivoire. Et C’’est tout à  fait logique que ceux-ci demandent aujourd’hui au prince du Mandé de retirer purement et simplement ses propos, sous peine de poursuites judiciaires », jugent certains ressortissants. « IBK n’a pas intérêt que ce scandale dure aussi longtemps », poursuivent-ils. « Il faut vite maà®triser la tempête, puisque nous sommes déjà  à  la veille d’une échéance électorale importante. Et quand on sait que Sikasso représente 15% de l’électorat malien. il y a danger pour le président du RPM ». Balla Magassa et ses amis revenus à  de meilleurs sentiments Selon certains militants du parti RPM, leur mentor est victime d’un matraquage médiatico-politique. Pour rappel, IBK n’en est pas à  sa première gaffe de vérité. On se souvient en 1994 lorsqu’il était premier ministre, il avait dit aux élèves et étudiants en pleine crise de l’école : « Si vous n’étudiez pas, les fils des riches iront étudier à  l’extérieur et reviendront vous diriger encore ! ». Malgré tout l’homme n’a pas perdu de sa popularité, et est connu pour son orgueil malinké, celui de dire haut et fort ce que les autres pensent tout bas, confie un ténor du RPM. Une autre source précise qu’IBK a su apaiser l’esprit de ses compatriotes victimes des événements malheureux de Côte d’Ivoire. La preuve Balla Magassa, le président de l’Association des victimes maliennes des événements de la Côte D’Ivoire et ses amis sont allés le 18 octobre au domicile du Kankélétigui à  Sébénikoro, et après des échanges avec celui-ci, ils seraient revenus à  de meilleurs sentiments et compteraient même, adhérer au parti RPM selon certaines indiscrétions. Dans l’unique but d’aider à  sauvegarder les intérêts des Maliens vivant en Côte d’Ivoire ?