Législatives : la cour constitutionnelle boucle les listes

Les juges constitutionnels ont proclamé hier, jeudi 24 octobre la liste des candidatures pour l’élection des députés à  l’Assemblée nationale. C’’était dans la salle d’audience de la Cour constitutionnelle, en présence de certains candidats et des représentants des structures impliquées dans l’organisation des élections. En effet, sur la flopée des listes déposées auprès de la Cour constitutionnelle, (10 ) dix ont été invalidées en attendant d’éventuelles requêtes qui doivent tomber dans quarante huit heures. Il s’agit entre autre de la liste RTD de la commune V du district de Bamako ; la liste MCIC de la commune IV, la liste PACP de la commune VI , la liste CDS à  Yorosso, la liste indépendante de la commune I du district de Bamako (Kalifa COULIBALY , Salimata NASSOKO), la liste ASM CFP ADP MALIBA dans la circonscription électorale de Banamba, la liste RPM dans la circonscription électorale de Ténénkou sans oublier la liste ADP-MALIBA à  Nioro du Sahel et la liste KOURAà. Les motifs invoqués avancés par la Cour Constitutionnelle sont multiples : nombre de candidats non conformes au nombre de sièges à  pourvoir, non paiement des frais de participation à  l’élection, non légalisation des signatures des candidats par l’autorité administrative ; défaut de signature des candidats de la liste. Et s’y ajoute les associations qui ne sont pas habilitées à  présenter des candidatures aux élections politiques. Le reste des listes validées pourraient également être attaquées par des électeurs s’ils le jugent nécessaire. Déjà  certains candidats ont commencé la réclamation.

Election partielle en commune 4 : Yéléma hors course ?

Un come-back compromis Moussa Mara pourra-t-il à  nouveau occuper son fauteuil de maire en commune 4 du district de Bamako ? Difficile de répondre par l’affirmative, au regard des nouvelles donnes. En effet, le tribunal de première instance de la Commune 4 a annoncé hier l’invalidation de la liste Yéléma conduite par Amadou Aya. Cette invalidation est consécutive à  une plainte du RPM contre trois candidatures de sa liste pour défaut d’inscription sur la liste électorale. Il est en quelques mots reprochés à  la liste YELEMA, conduite par Amadou Aya, entre autres, l’éligibilité du sieur Seydou Coulibaly. Ce dernier est «un fonctionnaire des collectivités territoriales émargeant au budget communal». Un argument confirmé par une correspondance de la mairie du District de Bamako, sur demande des conseils du RPM. Par ailleurs, la requête du parti Yéléma contre un candidat de la liste RPM pour présentation de deux pièces d’identités a été rejetée comme mal fondée. Dans le même après-midi du mardi 4 janvier, tard dans la soirée, le tribunal a jugé une plainte du RPM contre quatre candidats de la liste RPM pour défaut d’inscription sur la liste électorale. Le parti d’Ibrahim Boubacar Kéita a été débouté et sa requête jugée mal fondée. Ce jugement en première instance n’étant pas définitif, le sort de la liste Yéléma est entre les mains de la section administrative de la Cour suprême. D’ores et déjà , Yelema, à  travers ses avocats Mes Alassane Diop et Wally Diawara, a annoncé avoir interjeté appel. Mais la bataille promet d’être rude pour le jeune loup et ses camarades qui étaient surs de leurs atouts pour remporter ce scrutin. Peut et doit mieux faire! Tous les moyens sont bons pour écarter Moussa Mara de la course, C’’est ce que prétendent ses partisans qui voient derrière cette invalidation la main des adversaires politiques, prêts à  tout pour barrer la route à  leur leader. Si à  l’issue de l’appel, la liste Yéléma est définitivement écartée, ce sera un coup dur pour la jeune formation, mais surtout pour Mara. Déjà  en juillet dernier, son élection, en tant qu’indépendant, à  la tête de la commune avait été annulée. Un candidat élu dans sa circonscription n’était tout simplement pas inscrit sur la liste électorale. C’’est donc à  nouveau une erreur (si on peut le dire ainsi) du même genre qui risque de lui couter cher dans cette élection. Est-ce là  une preuve d’immaturité en politique ? Mara doit-il revoir sa copie, mieux s’entourer et planifier son retour ? Bref, doit-il renoncer et « attendre son heure » ? De nombreux observateurs de la scène politique pensent en effet que Mara «n’est pas encore mûr» pour faire de la politique au Mali. En tant qu’indépendant, « il a fait ses preuves » reconnait un confrère. Mais, faire cavalier seul et diriger un parti, ce n’est pas la même chose, ajoute-t-il en conseillant au président de Yéléma de travailler à  asseoir les bases de sa formation tant en commune 4 qu’ailleurs dans le pays et de revenir en force, mieux armé « pourquoi pas pour les législatives?». Il y a quelques années, il apparaissait comme l’incarnation de la jeune générationde politiques maliens, soucieux du devenir des populations. Celles-ci lui avaient témoigné leur soutien en le portant à  la tête de leur municipalité. Yéléma a grand intérêt à  redresser la barre pour ne pas perdre le capital confiance ainsi acquis.