Présidentielle : L’UDD roule pour Dioncounda

C’’est en tout cas l’ambition des deux formations politiques qui ont scellé une alliance ce samedi 25 février à  Koutiala. Le parti de la colombe tenait sa huitième conférence nationale et a choisi cette occasion pour inviter et investir l’homme qui selon le président de l’UDD, Tiéman Coulibaly, grâce à  ses qualités, « la générosité, la responsabilité », est le candidat idéal pour le Mali. C’’est dans un stade omnisports de Koutiala plein à  craquer que s’est déroulé le meeting d’accueil du candidat de l’UDD pour la présidentielle, le Professeur Dioncounda Traoré. Le fait est assez particulier pour être signalé, car C’’est la première fois qu’un parti politique malien investit le candidat d’une autre formation pour une élection présidentielle. Un acte «n’est pas fortuit » selon le président de l’UDD qui a assuré que son parti et l’ADEMA travailleront ensemble pour « une victoire éclatante de Dioncounda en 2012 ». Des valeurs communes Le président de l’ADEMA, a saisi l’occasion pour présenter un pan de son projet de société. Devant ceux qu’il a appelé « le peuple » de l’UDD, il a annoncé qu’il allait « prendre à  bras le corps les problèmes de Koutiala, notamment la Cmdt, et de la nation ». Il a également évoqué la situation de conflit au Nord du Mali en émettant le vœu qu’avec l’aide de Dieu, la paix soit bientôt de retour. Annoncée depuis le 26 janvier 2012, lors de la signature par une vingtaine de partis politiques, de la plate forme d’« Alliance pour le Renouveau Politique (ARP) » autour du candidat de l’Adema, Dioncounda Traoré, l’adhésion de l’UDD a été décidé à  l’issue de la conférence nationale du parti qui a réuni les délégués de toutes les sections dans la salle de conférence du conseil de cercle de Koutiala. C’’est la première fois qu’une conférence nationale du parti se tient en dehors de Bamako. A propos de son investiture, le candidat à  la magistrature suprême a déclaré « J’en suis honoré, et je m’en souviendrai ». Les relations entre les deux formations ont toujours été excellentes, car, a- t-il déclaré « elles partagent les mêmes valeurs ». Plus d’une quinzaine de formations politiques se sont déjà  alliées à  l’ADEMA dans sa conquête du pouvoir et dans la ruche, on promet que c’est loin d’être fini.

Présidentielle 2012 : IBK promet un « Mali fort et juste »

Le RPM peut se frotter les mains. Ce week-end, le parti a réussi un grand coup en organisant, en grande pompe, l’investiture de son candidat pour la présidentielle. Le Stade Modibo Kéita de Bamako a tout simplement refusé du monde tant la mobilisation était grande. Jusqu’ici, aucun autre candidat déclaré n’avait réussi à  réunir un si grand nombre de militants pour ce type de cérémonie. Une candidature placée sous le signe du rassemblement 15h30, la cérémonie commence. C’’est sous un tonnerre d’applaudissements que le candidat Ibrahim Boubacar Kéita fait son entrée sur la pelouse du Stade Modibo Keà¯ta. Débout dans une 4×4 décapotable, le candidat fait le tour du stade pour saluer l’assemblée, constituée de militants du parti Rpm, de l’Alliance IBK-2012 (17 partis politiques), et de milliers de sympathisants, avant de s’installer à  la tribune d’honneur, o๠il est rejoint par le doyen Seydou Badian Kouyaté. Ensuite, place aux interventions. Tour à  tour, le Mouvement des volontaires qui soutiennent IBK, l’association « Horonya », la diaspora, le collectif des femmes, la coalition « IBK 2012 »Â… ont réitéré tout leur soutien au candidat du RPM. Le porte parole de la jeunesse du parti, Moussa Tembiné, a indiqué que « la candidature d’IBK représente la renaissance de l’espoir d’un peuple, qui aspire à  une vie meilleure, et l’assurance de la restauration de la dignité ». Un programme pour un « Mali fort et juste » Pendant près d’une heure, le candidat des tisserands a expliqué tout le sens de sa candidature. IBK a évoqué son ambition de guider le pays sur les sentiers du bonheur. Il a salué les efforts de mobilisation ainsi que l’engagement des Mouvements, associations et clubs de soutien. « C’’est ensemble que nous assurerons le bonheur du Mali de demain. Je suis prêt à  mettre mon expérience au service de la nation ». Le candidat a dévoilé quelques grandes mesures qu’il prendra s’il est élu. « Avec moi, l’Ecole deviendra obligatoire et totalement gratuite pour tous jusqu’à  16 ans. l’Ecole sera un droit et ne constituera plus une antichambre du chômage. l’Etat sera plus fort et sera garant de l’égalité des chances… ». Sur le plan économique, IBK a dit son ambition de faire du Mali une puissance économique, exemples d’initiatives à  l’appui. Avec IBK, le social au Mali connaà®tra un nouveau souffle. Le candidat s’est engagé à  créer 350 000 emplois dans les 5 ans à  venir. Il a indiqué que les domaines stratégiques tels que la santé, la sécurité et l’éducation seront prioritaires dans son agenda politique. Pour conclure, il a appelé à  des élections libres et transparentes et assuré ses partisans qu’en 2012, « aucune victoire ne sera encore volée.» Notons que cette investiture intervient après la déclaration de candidature d’IBK le 7 janvier 2012. Cette convention d’investiture de l’ancien Premier ministre a été, il faut le dire, un test grandeur nature pour jauger sa popularité. Opération réussie. Après Dioncounda Traoré en juillet et Soumaila Cissé en septembre 2011, IBK, 66 ans, est le troisième poids lourd à  entrer en scène pour briguer la magistrature suprême.

Mara : « Yéléma n’est pas un parti monolithique »

Journaldumali.com : Pourquoi le choix de Kayes pour abriter le congrès d’investiture du candidat de Yelema ? Moussa Mara  : Il y a plus d’un an, le parti Yelema, lors de ses assises de lancement, a décidé à  l’unanimité, d’organiser toutes ses manifestations importantes à  l’intérieur du pays. Et pour cause, notre ambition est de faire en sorte que, partout sur le territoire national, le malien se sente chez lui, qu’il n’ait pas envie d’aller ailleurs pour y vivre et progresser, que l’on ait un pays équilibré et fortement décentralisé avec les mêmes services de base, les mêmes équipements, et pour que les maliens soient égaux devant la magnanimité de l’Etat. Pour ce faire, il nous a fallu jeter un éclairage sur l’ensemble du pays afin que l’intérieur du pays soit plus délaissé. La Mali n’est pas Bamako seulement. Voilà  pourquoi, l’instance dirigeante du parti a bien voulu que le congrès d’investiture se tienne à  Kayes. Journaldumali.com : Le clou de ce congrès était l’investiture d’un candidat à  la présidentielle. Votre désignation n’a visiblement pas surpris d’autant plus que vous êtes vu par certains comme le candidat naturel de Yelema. Qu’en dites-vous ? Moussa Mara  : Le fait que je sois retenu comme candidat n’a rien de suspect. C’’est à  l’issue du congrès que J’ai eu la chance d’avoir été désigné non seulement comme candidat au nom de Yelema, mais aussi au nom d’une dizaine de formations politiques. En fait, pour arriver à  l’investiture du candidat, le Bureau national du parti a eu une séance de travail pour designer le candidat. Il a été donc demandé aux uns et aux autres de faire acte de candidature. Il y a eu au total cinq candidatures. Mais au fil des débats, certains se sont désistés en ma faveur. Je tiens à  préciser que Yelema n’est pas une structure monolithique derrière un homme. Il y a beaucoup de responsables du parti qui n’ont rien à  devoir à  Mara eu égard à  leur carrière. Nous sommes un parti o๠tous demeurent et demeureront égaux. Ce n’est pas du tout une histoire de candidature naturelle. Et ce qu’il faut savoir C’’est que C’’est pas Moussa Mara seulement qui est candidat, C’’est l’ensemble des militants qui sont candidat aujourd’hui. Nous restons ouverts à  d’autres formations qui souhaiteraient nous rejoindre car C’’est ensemble que nous relèverons le défi de 2012. Journaldumali : Outre l’investiture du candidat, quels étaient les objectifs de ces assises ? Moussa Mara  : Le congrès s’est notamment penché sur la relecture des textes du parti pour les adapter toujours au contexte, et à  nos ambitions. Sur tout autre plan, il s’est agit de relever les insuffisances qui ont été constatées dans la pratique, et de la mise en place d’un nouveau comité exécutif central pour trois ans. Ce qui a été fait. Nous avons par ailleurs discutés de certains sujets importants se rapportant aux élections générales de 2012 ; à  savoir, la stratégie électorale et celle des alliances, les moyens de mobilisation des fonds, le plan de communication. Journaldumali: Qu’est-ce qui justifie votre départ de la coalition PUR ?  Moussa Mara  : Je crois que tout le monde est au courant que nous avons eu des difficultés pour choisir le candidat de la coalition. Dès lors nous avons choisi de nous séparer, que chacun aille de son côté, sans trop de bruits. Personnellement, J’aime pas trop parler de ça, car il n’est pas exclu que demain on ne puisse pas ne pas s’entendre et se retrouver à  nouveau sur d’autres aventures politiques. Car, vous savez, une carrière politique est jalonnée de haut et de bas, d’échecs et de succès. Dans ce cas, on va estimé que C’’est un échec qu’il faudra assumer, mais je suis sûr qu’il y aura bien d’autres occasions pour se mettre ensemble. Journaldumali : Doit-on comprendre que Yelema est fin prêt pour les élections ? Moussa Mara  : Je ne suis connu comme étant quelqu’un qui fait des effets d’annonce. Quand je me décide d’aller vers une direction, C’’est décidé, J’y vais jusqu’au bout. C’’est pour dire que Yelema est prêt, les partis qui nous soutiennent sont également prêts. Les forces de la société civile qui nous accompagnent sont également prêtes, nos compatriotes par centaines de milliers qui nous accompagnent sont aussi prêts. Il faut par ailleurs ajouter que Yelema poursuit son implantation à  travers le pays. Cela, nous le devons non seulement aux contacts que le parti a pu nouer, mais aussi aux organisations sur lesquelles nous nous sommes basés. Certes, nous ne sommes pas encore présent dans les 703 communes, mais nous sommes bien avancés. Notre objectif C’’est d’arriver à  présenter des candidats dans les 703 communes lors des communales à  venir. Nous sommes un parti jeune, mais aux idées justes. Journaldumali.com  : Compter-vous procéder à  la manière de la plupart des partis politiques, c’est-à -dire, «Â acheter » les électeurs ? Moussa Mara  : Yelema a une chance. Il est connu comme un parti de vertus, de programme et d’idées, mais pas comme un parti qui met l’argent en avant. Nous n’en avons même pas. Et si nous en avions, nous ne l’aurons pas dépensé comme on le voit malheureusement ailleurs. Nous ferons en sorte que nos idées, et nos convictions l’emportent. journaldumali.com : Que pensez-vous du calendrier électoral tel que défini mercredi dernier par le Conseil des ministres ? Moussa Mara  : C’’est un calendrier normal. Journaldumali.com  : Vous avez un appel à  l’endroit des électeurs ? Moussa Mara  : Vous savez, actuellement, nous sommes entrain d’actualiser les listes électorales. l’affluence à  Bamako est très timide. Je fais savoir aux électeurs qu’il ne leur reste que dix jours à  compter de ce 20 octobre 2011, pour aller vérifier, d’abord, s’ils sont inscrits, s’ils ne le sont pas, alors se faire inscrire. Les élections ne réussiront que si on enregistre une participation massive. Ce qui accroà®t la légitimité des leaders.

Le face à face Guindo / Mara

Le front politique malien sera particulièrement riche en couleurs ce week-end, et prévoit de chaudes empoignades, notamment entre le parti YELEMA, dirigé par maire de la commune IV, Moussa Marra et la CODEM du député de Sikasso, Housseyni Amion Guindo. Le premier sera à  Kayes pour son investiture officielle ce samedi par ses militants comme candidat à  l’élection présidentielle d’avril 2012. A Kayes, nous apprend-on, il est prévu «Â une forte mobilisation à  laquelle prendront part les délégués des structures de base de YELEMA. Ils présenteront de manière officielle leur porte-drapeau, Moussa Mara, dans la course pour la succession au président sortant Amadou Toumani Touré. Au cours de cette investiture, Moussa Mara devrait également tenir son premier discours public en tant que candidat. Déjà , nous apprend-on, la profession de foi du jeune prétendant au fauteuil de Koulouba devrait s’articuler autour des priorités comme l’éducation, la santé, la lutte contre la pauvreté, l’emploi des jeunes, la souveraineté du pays, etc. Il n’y a pas de doute, le maire de la commune IV (non moins candidat malheureux aux législatives de 2007 contre IBK) se positionne désormais comme un prétendant sérieux à  la course pour la magistrature suprême. Guindo bat campagne à  Koutiala A plus de 1.000 kilomètres de là , son ancien allié du PUR (Partis Unis pour la République), tiendra son « grand meeting populaire », organisé par les associations, clubs et regroupements d’action et de soutien en son nom. Housseyni Guindo, qui a été officiellement choisi par les 15 partis du PUR, sur les 17 (excepté YELEMA et la COPP), sera face aux électeurs de Koutiala le samedi au stade municipal de la localité. Déjà , nous apprend-on dans l’entourage du député Guindo, une forte délégation du bureau national de la Convergence pour le Développement du Mali, (CODEM) va quitter Bamako ce vendredi matin. Selon la cellule de communication du député, la tribune de Koutiala enregistrera la présence de tous les présidents des 15 partis du PUR ayant porté leur choix sur Housseyni Guindo. Le président de la CODEM et candidat du PUR mettra à  profit sa rencontre avec l’électorat de Koutiala, pour exprimer ses remerciements aux partis et aux militants qui ont porté leur choix sur sa personne pour les prochaines élections présidentielles. D’o๠l’avis d’un membre du bureau de son parti, que « le meeting de Koutiala est véritablement une manifestation de grande envergure ». Alliés d’hier, adversaires aujourd’hui Ce meeting populaire des « amis » de Housseyni Guindo à  Koutiala, et l’investiture officielle de Moussa Mara interviennent au moment o๠les commentaires vont bon train quant aux divisions intervenues ces derniers temps au sein du PUR à  propos du choix du candidat à  la prochaine présidentielle. Le député de Sikasso tente de minimiser l’impact. Au cours d’une interview accordée récemment à  votre site d’informations « JournalduMali.Com », il est formel : « la coalition ressemble à  un train. Il y a des passagers qui descendent, et y en a qui montent. Ce n’est pas parce qu’un tel est sorti ou qu’un tel est rentré que « Pur » va disparaà®tre. Le bateau sera mené à  bon port. Inchallah ! C’’est de façon responsable que nous avons créés cette coalition ». « A travers mon choix, ajoute-t-il, les partis du PUR ont voulu lancer un message fort au peuple malien. Celui d’un tournant générationnel, autrement dit, le rajeunissement du leadership politique malien. C’’est cet esprit qui a prévalu chez les partis qui composent notre regroupement. Je suis très fier d’avoir été désigné, et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour mériter cette marque de confiance », annonçait le candidat du PUR au cours de son interview. Sans doute Moussa Mara et Housseyni Guindo qui étaient des alliés d’hier, sont devenus aujourd’hui adversaires politiques déclarés. Et dans le discours de l’un à  Kayes et de l’autre à  Koutiala, il faut s’attendre, sans doute, à  des attaques. Un match avant le match qui donnera du sens à  l’actualité politique de notre pays.

2012 : Et c’est parti Soumi !

Soumaila Cissé est depuis ce dimanche 18 septembre 2011 le candidat officiel de l’Union pour la République et la Démocratie pour les présidentielles 2012. Avec une cérémonie d’investiture en grandes pompes, il faut le dire, le brillant économiste a impressionné une salle comble, avec un discours éloquent. Une cérémonie qui avait des allures de victoire présidentielle. Sauf qu’il s’agissait du premier pas, avant la campagne qui promet d’être passionnante. Mais Soumaila Cissé n’est pas un homme pressé. Il est même très patient. Président sortant de la commission de l’UEMOA, il a pris tout le temps nécessaire pour revenir à  Bamako et prendre les choses en mains. C’est d’abord au milieu de la foule de militants qu’il s’est assis, modeste, après avoir serré des centaines de mains. Puis, il a fallu monter sur l’estrade, aux côtés des officiels, de Mme Cissé et de Younoussi Touré, le président de L’URD. Les religieux étaient aussi de la partie, représentés par le prêcheur Ousmane Chérif Haà¯dara et l’Imam Mahmoud Dicko, du Haut Conseil Islamique du Mali. Pour les officiels venus de l’étranger, il y avait Cellou Dallein Diallo, l’ancien premier ministre guinéen, Seyni Oumarou, ancien premier ministre nigérien. Etaient aussi de la fête Ousmane Issoufou Maiga et Modibo Keita, tous deux anciens premiers ministres du Mali pour accompagner l’enfant de Niafunké. Au delà  de ces grandes figures, les partis invités du Mali et ceux de l’extérieur ont répondu à  l’invitation du candidat fraà®chement investi. On notait la présence de l’UMP, parti du Président français Nicolas Sarkozy, de la Ligue démocratique du Sénégal (LDS), de l’UPR de Mauritanie, l’ UFDG de Guinée, la CDP du Burkina Faso. Une investiture à  caractère international avec des représentations des Etats-Unis, du Brésil, de la Grande Bretagne, de la République Tchèque ou encore d’Afrique du Sud etc… et qui témoignent des relations que le candidat Soumaila Cissé a tissé partout dans le monde. Les formations politiques maliennes étaient également représentées; il y avait entres autres Adema, le RPM, Yéléma ou la CODEM etc… Soumaila Cissé :  » Je dois mes 30 ans de carrière à  trois grands fils de ce pays » Cette investiture marque le début de la campagne présidentielle pour Soumaila Cissé et son parti … Selon Younoussi Touré, président du parti, le processus de désignation du candidat a été conduit démocratiquement. C’’est la conférence nationale du Samedi 17 qui a entériné le choix de Soumaila Cissé. « Face aux enjeux actuels et aux défis du futur, notre pays a besoin d’un homme aux ambitions grandes », a souligné Younoussi Touré. Eloquent, Soumaila Cissé s’est adressé à  la foule avec passion : « En me choisissant parmi tous les dignes et valeureux militants de l’Urd pour être votre candidat à  l’élection présidentielle, J’ai conscience de la lourde responsabilité. Votre choix, je l’accueille et je l’accepte en toute humilité, J’exercerai le pouvoir, avec la seule volonté de servir le Mali, l’Afrique et le Monde », a déclaré Soumaila Cissé devant ses militants. Le candidat est revenu sur les grandes lignes de son «Programme pour un Mali nouveau» qui vise à  relever les défis de l’emploi des jeunes, la responsabilisation des femmes, le développement économique et social du pays, la sécurité, la consolidation de la décentralisation, l’intégration régionale, l’éducation et la culture, la santé, la bonne gouvernance, la justice. Le candidat de l’Urd n’a pas oublié de remercier ses mentors, notamment trois grands fils de ce pays, à  savoir, feu Dr Bouba Sy, le Président Alpha Oumar Konaré et le Président Amadou Toumani Touré. « Aujourd’hui plus qu’hier, je suis grâce à  ces deux illustres Présidents, mieux outillé pour porter le Mali sur les voies de l’émergence. Aussi pour moi, il n’est pas question de rupture, encore moins d’une double rupture. Il s’agit d’une continuité que J’assume comme un double héritage que je valoriserai avec engagement et patriotisme». Les témoignages des militants et sympathisants de l’URD l’ancien Premier ministre de Guinée Cellou Dalein Diallo a jugé pertinente la désignation de Soumaila Cissé candidat, parce que ce dernier selon lui est humble, a le sens de l’amitié et de la responsabilité. « Je suis sûr qu’en souhaitant bonne chance à  mon ami et frère, je souhaite aussi bonne chance au Mali », a-t-il dit pour conclure son adresse. Pour l’ancien Premier ministre nigérien Seyni Oumarou : « On peut tout reprocher à  Soumaila Cissé mais on ne peut nier qu’il est compétent, intègre, digne et brillant », qui souhaitera au candidat la victoire en 2012. l’une des interventions qui a marqué la salle, C’’est celle du représentant du parti l’UM de France. ll s’est adressé au candidat en ces termes : « Le seul parti ami de l’Ump au Mali, c’ est l’URD. Vous êtes l’homme de la situation, nous serons à  vos cotés le jour de votre investiture le 8 juin prochain ».

URD : L’heure est venue pour Soumaila Cissé !

Nu doute que Soumaila Cissé porte-étendard de l’Union pour la république et la démocratie doit piaffer d’impatience pour son investiture officielle à  l’élection présidentielle de 2012. Son arrivée est annoncée au Mali jeudi, après de bons et loyaux services rendus à  l’UEMOA. Cette première conférence nationale d’investiture de l’URD enregistrera plus de 300 délégués provenant des régions et pays de la sous-région. s’y ajouteront des centaines de femmes et de jeunes qui viendront témoigner leur soutien. Lors de cette assise statutaire, siègeront les secrétaires généraux des sections de l’intérieur et de l’extérieur et leurs représentants par ordre de préséance, les présidents des sections des mouvements de femmes et des jeunes, les députés du parti de la poignée de main (emblème de l’URD). Les conseillers nationaux du parti, les 67 membres du bureau exécutif National(BEN), les 33 membres de la commission nationale de contrôle financier, les 39 membres de la commission nationale de conciliation et d’arbitrage. Les trois ministres, Abdoul Wahab Berthé, Salikou Sanogo et Amadou Cissé, membres du Bureau Exécutif National du parti, prendront également part à  la conférence nationale. Les émissaires des partis « Amis » de l’URD en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Burkina Faso au Togo en Guinée Bissau, au Niger, en Guinée-Conakry… de même que les partis amis au Mali sont également invités comme observateurs.  Une conférence pour un coût annoncé de 18 millions Les organisateurs de cette conférence nous apprennent que 18 millions ont été prévus pour l’organisation de ces assisses : « Il faut prendre en charge le transport aller-retour des délégués, dument mandatés, le cout de leur hébergement, la restauration, la location des deux salles(CICB et palais de la culture), l’impression des tee-shirts, les bandeaux dans les journaux et à  la télé. Il faut noter que les caisses de l’URD ne souffrent pas, le parti ayant bénéficié lors du dernier financement public de plus de 200 millions FCFA. De plus, les ressources de l’URD sont basées sur la cotisation des membres du bureau et des commissions spécialisées. Le fondateur du parti, Mr Soumaila Cissé, est un aussi que l’on dit pourvu financièrement, et qui devrait également contribuer. Les assises organisées le samedi au Centre international de conférence de Bamako (CICB) seront suivies le lendemain par l’investiture solennelle du candidat au Palais de la culture, une salle pouvant accueillir jusqu’à  3000 personnes.

Tchad: Idriss Déby prête serment

C’est en grande pompe que s’est déroulée ce 8 Aout 2011 la cérémonie d’investiture du chef de l’Etat tchadien, Idriss Déby Itno qui se succède à  lui même. Il avait été réélu au premier tour de l’élection du 25 avril (avec 83,59%) qui a été boycottée par l’opposition. Le président Deby, arrivé au pouvoir par un coup de force en 1990, va entamer son 4e mandat de 5 ans après avoir été élu en 1996, 2001, 2006 lors de scrutins eux aussi contestés. « Je consacrerai les trois premières années de mon mandat au monde rural, car l’indépendance alimentaire passe par le développement du monde rural, et nous devons absolument atteindre notre autosuffisance alimentaire » a déclaré M. Deby, à  la Villa des hôtes, une résidence officielle, au cours de la cérémonie. « Il n’y aura aucune clémence pour les auteurs de détournement des biens publics » a indiqué le président Deby. « Une lutte sera engagée contre les corrupteurs et les corrompus. Tous ceux qui se livrent à  la pratique de gain facile doivent cesser » a-t-il averti. Parmi les 12 (douze) Chefs d’Etat et 28 délégations annoncés, on compte le Président soudanais, Omar El-Béchir. C’est sa deuxième visite au Tchad après celle des festivités du cinquantenaire, des déplacements qui consolident une paix acquise directement sur initiative de Déby Itno, les deux pays frères ont ainsi tourné la page et voient désormais vers des projets ambitieux dont celui des chemins de fers qui se pointe à  l’horizon. Sont également présents à  N’Djamena, les présidents centrafricain François Bozizé, béninois Boni Yayi, nigérien Mahamadou Issoufou, sénégalais Abdoulaye Wade, burkinabé Blaise Compaoré et ivoirien Alassane Dramane Ouattara.

Le plus dur commence pour Ouattara

Tant au niveau national qu`international. La mise en place d`un gouvernement d`union nationale, les questions de défense et de sécurité, la réalisation des promesses de campagne électorale, le problème de l`école ivoirienne, le redressement de l`administration, la relance de l`économique, et la reconciliation nationale sont autant de défis inscrits sur l`agenda du président Ouattara pour ce quinquenat. Il devra, en 5 ans, répondre aux attentes des Ivoiriens et de la communauté internationale. « Pour ma part, je n’ai jamais douté un seul instant que notre pays sortirait de cette épreuve parce que nous, Ivoiriens, savons que chaque situation a sa solution et que nous avons foi en Dieu et en l’avenir », a t-il indiqué au cours de son discours d`investiture. Le premier acte pour lequel le président est certainement attendu, est la mise en place d`un gouvernement d`union nationale, avec la participation de toutes les composantes politiques et de la société civile ivoirienne, comme il l`a également promis dans son discours. Une équipe commando dont les membres se verront affecter des tâches spécifiques en rapport avec les défis à  relever. D`ailleurs, la formation du gouvernement constitue en elle-même, une équation difficile à  résoudre. L`accession au pouvoir d`Alassane Ouattara, rappelons-le, a été l`affaire non pas de son seul parti, le Rassemblement des Républicains (R, mais de la coalition des partis houphouà«tistes, plus le PIT de Francis Wodié et l`UPCI de Gnamien Konan. Il faut ajouter les Forces nouvelles, qui ne cracheraient pas sur d`autres postes, même si leur premier responsable, Guillaume Soro, a été reconduit à  son poste de Premier ministre. Pour les autres partis, chacun attend une recompense à  la mesure du combat mené. Le président Ouattara devra alors oeuvrer avec beaucoup de tact, pour éviter de faire des frustrés au sein de la coalition au pouvoir. Il faudra pourtant mettre en place une équipe gouvernementale. Ce nouveau gouvernement, on l`imagine, notamment le ministère de la Défense et celui de la sécurité, devra s`attaquer aux problèmes cruciaux de sécurité et de défense nationale. La grande muette constitue à  cet effet une réelle équation pour le président de la République. La bataille militaire qui a abouti à  la prise du pouvoir par le camp Ouattara, a en effet accentué la fracture entre les soldats des forces ex-belligérantes (Fafn et Fds), qu`il faudra soigner rapidement. Pis, cela a installé un désordre au sein des hommes en armes, avec l`entrée de mercenaires libériens dans le conflit ivoirien, et qui constituent une réelle menace pour la stabilité aux frontières ouest de la Côte d`Ivoire. En interne, le président Ouattara a tenté de régler la question de la division de l`armée, avec l`ordonnance instituant les Forces républicaines de Côte d`Ivoire (Frci). Objectif: regrouper les deux armées, mettre de l`ordre au sein de la troupe en y extirpant tous ces combattants qui n`ont rien à  y faire. Une belle initiative certes, mais qui peine encore à  se traduire effectivement dans la réalité. Les relations de vainqueur à  vaincu de la guerre, qui lient désormais ex-Fafn à  ex-Fds depuis le 11 avril dernier avec la chute de l`ancien régime, grippent encore la fusion des deux forces. Autant de problèmes relatifs à  la grande muette, et qui traduisent l`immensité de la tâche qui attend Ouattara et son gouvernement. Les questions de développement économique et social Et ce n`est pas tout. Le président Ouattara hérite d`un pays profondement défiguré par plus de dix ans de crise, o๠tout ou presque est à  refaire. Le gouvernement Soro IVqui est en constitution, aura de gros chantiers à  affronter pour faire droit aux promesses de campagne du président Alassane Ouattara. L`une des priorités sera certainement le problème de l`école. Pendant les dix dernières années et même au delà , l`école ivoirienne est allée de mal en pis. Le manque d`infrastructures, les grèves intempestives des enseignants pour reclamer de meilleures conditions de vie et de travail, les années scolaires et universitaires irregulières et inachévées parfois, constituent le lot des maux qui minent ce secteur pourtant déterminant pour l`évolution normale d`une société. Les dégâts causés dans les universités d`Abobo-Adjamé et de Cocody pendant la bataille d`Abidjan rendent davantage compliquée la situation de l`école ivoirienne. Après avoir imputé ce désordre aux refondateurs, perçus comme des enseignants qui n`ont pu résoudre l`équation de l`école, les Ivoiriens attendent les solutions qu`ADO mettra en oeuvre pour réhabiliter cette école ivoirienne. Idem pour le domaine de la santé. Même si les soins sont actuellement gratuits dans les hôpitaux publics, comme le président Ouattara l`a promis pendant la campagne, il reste beaucoup à  faire pour assurer une bonne santé aux Ivoiriens. La construction des centres de santé et de CHU, leur équipement, l`assurance maladie sont des projets dont les différentes régions attendent la réalisation. Le réseau routier ivoirien a été fortement dégradé pendant ces années de crise. Le président Ouattara qui a parcouru les différentes régions de la Côte d`Ivoire pendant les campagnes électorales, a pu s`en rendre compte par lui-même, et devra y faire face. Dans chacune des régions visitées, Alassane Ouattara a fait des promesses d`investissements chiffrés en milliards de francs Cfa en cinq ans. Les populations resteront à  l`écoute des nouvelles autorités pour les pluies de milliards. Tout comme les producteurs de café et cacao, qui attendent les reformes annoncées pour leur secteur d`activité, les opérateurs économiques qui ont été serieusement sinistrés pendant les jours de guerre à  Abidjan, avec le pillage et le saccage systématique de leurs entreprises, crient dédommagement. Au plan judiciaire, de nombreux dossiers sont en suspens. Notamment ceux de la filière café-cacao et bien d`autres cas, qui restent à  élucider. La justice ivoirienne avait été qualifiée de corrompue sous le régime Gbagbo. Qu`en sera t-il avec le régime Ouattara ? Une autre équation à  résoudre. L`administration ivoirienne accusée de laxisme sous l`ère Gbagbo, avec des bureaux vides dès le vendredi, devra tout aussi être redynamisée. L`actuel président, alors Premier ministre d`Houphouà«t-Boigny de 1990 à  1993 avait été applaudi pour avoir mis l`administration au travail, avec rigueur. Alassane Ouattara fait très souvent référence à  ce volet réussi de sa primature. Mais de 1993 à  2011, beaucoup d`eau a coulé sous le pont, et le défi de l`administration est total. Une bagatelle de défis à  relever, auxquels il faut ajouter les engagements internationaux, qui ne sont pas moins importants. En cinq ans, le président Ouattara pourra-t-il tenir toutes ses promesses ? « Je me suis engagé à  mettre en œuvre, avec vous, en cinq ans, dans tous les domaines, mes solutions pour une Côte d’Ivoire d’excellence. Nous le ferons avec rigueur, en application des règles de bonne gouvernance, avec une justice impartiale et indépendante », assure-t-il. Attendons de voir.

Sarko à l’investiture d’ADO

«Le Président de la République se rendra samedi 21 mai 2011 en Côte d’Ivoire pour assister à  la cérémonie d’investiture de M. Alassane Dramane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire », indique un communiqué diffusé mardi dernier sur le site de l’Elysée. Le Président Sarkozy sera accompagné par Alain Juppé, ministre des Affaires Etrangères, et d`Henri de Raincourt, ministre chargé de la Coopération. Après la cérémonie, Nicolas Sarkozy rencontrera ensuite la communauté française de Côte d`Ivoire à  Abidjan, sur la base de Port-Bouà«t. Opération séduction? Depuis l’éclatement de la crise ivoirienne en 2002, la France a été montrée du doigt comme sinon l’instigatrice, du moins un soutien de taille à  la rébellion armée qui a déstabilisé le régime de Laurent Gbagbo. La présence des Forces françaises au sein de l’opération Licorne et leurs actions au cours de ces dernières années ont poussé les observateurs à  penser que l’ex colonisateur agissait avec volontarisme dans l’ancien symbole de son pré carré. Le sentiment anti-français s’est d’ailleurs fortement manifesté à  plusieurs reprises, poussant des milliers d’expatriés à  quitter le pays o๠la plupart avait grandi. Les conditions encore floues de l’arrestation de Laurent Gbagbo le 11 avril dernier sont encore venues ajouter de l’eau au moulin de l’action de la France en Côte d’Ivoire. On avait en effet évoqué une action d’éléments de forces spéciales françaises qui auraient mené une action commando pour ouvrir l’accès au bunker du palais présidentielle aux troupes pro-Ouattara, les FRCI. Les autorités françaises avaient alors vivement démenti toute intervention, mais les sceptiques sont encore nombreux. Alors la visite, fusse-t-elle de quelques heures, de Nicolas Sarkozy pour assister à  celui qu’on l’accuse d’avoir appuyé financièrement et militairement, rêvait-elle un caractère particulier ? Il faut le croire puisque déjà , la quasi-totalité de la presse ivoirienne a titré ces derniers jours sur la présence du président français à  la cérémonie de samedi. Pour nos confrères, C’’est un signal que la France veut donner en montrant son soutien au « président démocratiquement élu de la Côte d’Ivoire ». Evidemment, du côté des journaux pro-Gbagbo, la chanson est toute autre… Il faut peut-être relativiser en disant que même si C’’est en effet la première fois que le chef de l’Etat français assiste à  une investiture sur le continent depuis sa propre élection, il n’est pas la seule personnalité de marque dont la présence à  Yamoussokro sera chargée de sens. Le secrétaire général des Nations Unis est également attendu et il faut signaler que C’’est seulement la deuxième fois dans la vie de l’organisation que cela se produit. C’’est un véritable ballet de VIP qui va avoir lieu ce 21 mai puisque tous les chefs d’Etat de l’espace Uémoa, des autres pays de la Cedeao, dont le président Goodluck Jonathan, ainsi que plusieurs personnalités mondiales sont annoncés. Pas moins de 2000 invités pour une cérémonie grandiose, histoire de restaurer un tant soit peu l’image du pays écornée par une crise post-électorale particulièrement violente. Pour revenir à  Nicolas Sarkozy, il ne faudrait pas oublier que même s’il ne s’est pas encore déclaré officiellement candidat à  sa succession, il est quasi certain qu’il a déjà  en tête la prochaine présidentielle dans son pays. Et sa présence aux côtés d’Alassane Ouattara pourrait être bénéfique pour son image de président engagé pour l’instauration de la démocratie sur le continent. Il en aurait bien besoin surtout avec l’intervention en Libye, dont il est l’instigateur, qui est en train de se transformer en « Irak » pour les forces de la coalition…

Gbagbo en procès, Ouattara au Palais

Prévue pour le mercredi dernier, la première comparution de Laurent Gbagbo avait été repoussée sur la demande de ses avocats. Ses derniers avaient en effet estimé qu’il leur fallait quelques jours pour préparer le dossier de leur client. Il faut rappeler que ces auditions rentrent dan le cadre de l’ouverture d’une enquête préliminaire par le nouveau procureur de la République d’Abidjan, Simplice Kouadio Koffi. Elle doit réunir suffisamment d’éléments pour inculper Laurent Gbagbo assigné à  résidence à  Korhogo, dans le nord du pays, avant que des poursuites ne soient lancées contre lui, devant une juridiction nationale ou internationale, comme l’a promis le président en place. Justement, de nombreuses questions restent en suspens concernant le procès à  venir de l’ex-président. La justice ivoirienne chargée du dossier est-elle compétente pour le traiter ? Quelles périodes de son mandat devra- t-elle instruire ? Quel rôle jouera la CPI ? On peut déja parier que C’’est une véritable bataille juridique qui démarre ainsi ce vendredi et qu’il faudra un certain temps avant de voir Laurent Gbagbo répondre des crimes qui lui sont reprochés. Le clan Gbagbo n’a d’ailleurs pas attendu avant de lancer les hostilités. Son principal argument est que, malgré les accusations dont fait l’objet l’ancien président actuellement, aucune charge n’est retenue contre lui. Ce qui remettrait en question la légalité de son arrestation le 11 avril par les forces d’Alassane Ouattara appuyées par l’Onuci et la force française licorne. La défense de l’ancien président est assurée par cinq avocats français, mandatés par la fille de Laurent Gbagbo, Marie-Antoinette Singleton. Il s’agit de Jacques Vergès, Roland Dumas, Gilbert Collard, François Epoma et Habiba Touré. Roland Dumas, ex-ministre socialiste des Affaires étrangères, et Jacques Vergès, sont connus pour être de proches conseillers de Laurent Gbagbo. Ils réclament avant tout l’indépendance de la justice ivoirienne. l’audience de ce jour est d’ailleurs déjà  remise en cause puisque les avocats français de Gbagbo n’ont pas été autorisés à  rentrer en Côte d’Ivoire ce matin. Signalons enfin que l’ancien chef d’Etat n’est pas le seul à  être mis sur le banc des accusés. Simone Gbagbo, son épouse placée en résidence surveillée à  Odienné, sera interrogée 24h après lui. Près de 200 personnalités de l’ancien régime assignées aussi à  résidence à  travers le pays seront entendues d’ici le mois de juin. Pendant ce temps, au Palais… On prépare activement l’investiture d’Alassane Ouattara. Ce dernier a, en effet, a été officiellement reconnu jedui 05 mai par le Conseil Constitutionnel comme président élu de la Côte d’Ivoire. Il aura fallu cinq mois de crise, plusieurs semaines de guerre et des milliers de victimes pour que Paul Yao N’Dré revoit sa copie. C’’est en effet le même homme qui avait proclamé Laurent Gbagbo vainqueur de la présidentielle le 03 décembre dernier, plongeant ainsi le pays dans la plus grave crise de son histoire. Hier jeudi, le Conseil Constitutionnel a donc proclamé les résultats définitifs de l’élection présidentielle de 2010, confortant ainsi M. Ouattara dans sa fonction de chef d`Etat ivoirien, entérinant la décision de la Commission électorale indépendante (CEI) qui avait déclaré M. Ouattara victorieux du scrutin le 2 décembre dernier. « Habituellement la prestation de serment se fait lors de la cérémonie d’investiture, mais dans ce cas précis (…) le Conseil constitutionel va jouer son rôle demain », vendredi, a déclaré Paul Yao N’Dré après avoir présenté à  Alassane Ouattara la décision du Conseil le proclamant chef de l’Etat. Le président Ouattara devrait prêter serment le 21 mai lors de son investiture dans la capitale politique Yamoussoukro.

« Zaki » débarque au Palais présidentiel du Niger

« Je serai le président de tous les Nigériens », a déclaré M. Issoufou lors d’une cérémonie au Palais des sports de Niamey devant plus de 3.000 personnes. Une dizaine de chefs d’Etats africains dont Abdoulaye Wade, Amadou Toumani Touré, Denis Sassou N’Guesso, Ali Bongo, Yayi Boni ou Helen Jonson Sirleaf, ont assisté à  cette investiture. M. Issoufou a prêté serment, la main droite posée sur un exemplaire du Coran. Il a rendu hommage au chef de la junte, le général Salou Djibo, le qualifiant de « soldat de parole » pour « avoir tenue da promesse » de rendre le pouvoir aux civils. Mahamadou Issoufou dit « zaki » (le lion en langue haoussa), n’est pas un inconnu de la vie sociopolitique nationale. Il a été pendant 20 ans opposant aux différents régimes qui se sont succédé et leader du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya). «l’homme au bonnet rouge» est né à  Dandadji en 1952, dans la Région de Tahoua et est de l’ethnie Haoussa. Ingénieur civil sorti de l’Ecole nationale supérieure des mines de Saint-Etienne en France, Mahamadou Issoufou commence sa carrière dans la fonction publique nigérienne. Il occupe plusieurs fonctions, notamment celle de directeur des Mines au ministère des Mines et de l’Industrie de 1980 à  1985, avant de s’engager résolument en politique en créant son parti en décembre 1990.A la faveur de la Conférence nationale souveraine du Niger à  laquelle il participe du 29 juillet au 3 novembre 1991, il se fait une notoriété politique et se positionne comme une nouvelle alternative. Les législatives de 1993 consécutives à  l’ouverture au pluralisme démocratique le consacrent député à  l’Assemblée nationale, car il réussit à  se faire élire dans la circonscription de Tahoua, sa région d’origine. Mais il n’a pas l’intention de s’arrêter en si bon chemin. C’’est ainsi qu’il se présente à  la présidentielle du 27 février 1993 et arrive en troisième position, avec 15,9% des suffrages. Il est depuis député à  l’Assemblée Nationale nigérienne. Entre temps, il est nommé au poste de Premier ministre et chef du gouvernement en 1993 sous la présidence de Mahamane Ousmane. Courtois et ouvert, il sait néanmoins être très ferme quand il le faut. Comme par exemple lorsqu’il démissionne de son poste de Premier ministre, pour cause de divergences politiques. Son élection au Niger couronne à  la fois le parcours politique d’un homme et d’un parti, ainsi que l’engagement des militaires au respect des principes démocratiques, que les acteurs politiques doivent être les premiers à  faire leur également. Un exemple à  la fois pour les politiques mais aussi pour les militaires africains. Et Issoufou, dont l’ouverture est louée par ses compatriotes, a un grand défi à  relever: faire en sorte que l’armée n’interfère plus dans le jeu politique au Niger. Ou que le fameux bonnet rouge ne lui manque pas sur la tête. Les défis du Zaki » « Je sais que les attentes des Nigériens sont fortes et que j’incarne un nouvel espoir », a dit M. Issoufou dans son discours, en promettant toutefois « d’éradiquer la faim » et de « combattre « la corruption » et « l’insécurité » au Niger. Face au terrorisme, le nouveau président prône « une coopération plus forte entre les Etats du Sahel » et s’engage à  doter l’armée nigérienne en « ressources humaines bien formées et en équipements adéquats ». La réconciliation nationale est un autre des chantiers pour le nouveau président. Il a d’ores et déjà  pris le problème à  bras le corps avec la nomination pour la première fois dans l’histoire du pays, d’un Premier Ministre touareg. Il a nommé dans la soirée M. Brigi Rafini, sexagénaire, ex-député de la région d’Agadez pour le Rassemblement pour la démocratie et le progrès (Rdp), parti du président Ibrahim Baré Maà¯nassara. Administrateur de formation, M. Rafini a occupé des postes ministériels sous le régime du général Maà¯nassara (1996-1999) et a été plusieurs fois maire de la localité d’Iférouane o๠d’importants combats se sont produits entre l’armée et les rebelles touareg de 2007 à  2009.

Report de l’appel à candidature de l’Adema : Du plomb dans l’aile de Dioncounda Traoré

Dioncounda, l’homme pressé ? Le président de l’Adema n’en fait pas un secret. Il veut être le candidat du parti pour les prochaines législatives. Mais à  l’allure o๠vont les choses, on se demande s’il ne sera pas réduit à  être « tout juste » candidat, tout simplement. Tant les informations circulant au sein même du parti font état du mécontentement des autres cadres par rapport à  l’attitude agressive de leur chef. l’homme avait affirmé lors d’une conférence de presse organisée avec en petit comité avoir des ambitions pour 2012. Le meeting organisé par ses amis de Bougouni lui a fait plus de mal que de bien. C’’était le samedi 8 janvier 2011 en présence du président Traoré et son staff. Ce meeting avait été préparé et organisé par la coordination des forces vives pour le soutien à  la candidature du Pr. Dioncouda Traoré. Message fort du jour, les responsables de cette coordination précisément Issa Mariko l’ancien secrétaire général de l’association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) ont lancé un appel solennel au Pr Traoré afin qu’il soit candidat à  la candidature. Des sources nous indiquent que la tenue de ce meeting a fait grincer les dents dans la ruche et place Dioncounda au centre des critiques. Une initiative considérée comme une campagne prématurée du premier responsable de l’Adema aux yeux de certains barons et les challengers du Pr Dioncounda. Apparemment la goutte d’eau de trop… Encore des mois à  attendre Une chose est sûre, C’’est que la décision du report ne sert pas les intérêts de Dioncounda Traoré. Lui qui a déjà  lancé les hostilités est maintenant obligé de freiner ses ardeurs et attendre, comme les (nombreux) autres candidats potentiels, le nouvel appel à  candidature qui devrait intervenir le 25 mai, date anniversaire de la création de l’Adema PASJ. Le processus s’étalerait jusqu’en juin. Et en juillet, les militants trancheront : d’ici là , les commissions créées pour les besoins de la cause devront déposer leurs rapports : communication, finances, bilan, alliances et programme de gouvernement. La date du 31 mars est fixée pour cela. Bourdonnements incessants La ruche bourdonne. Depuis le mois de novembre et l’annonce de la participation du parti blanc et rouge à  l’élection, plusieurs noms sont prononcés dans les coulisses et sur la place publique. Dioncounda Traoré, Lanceni Balla Keita, Soumeylou Boubeye Maiga, Iba N’diaye et même Modibo Sidibé sont les favoris, personne ne sait combien de candidats à  l’investiture il y aura au finish. Avec ce report, une chose est sure, ce ne sera pas une course de vitesse mais une course de fond. l’enfant de Nara qui a voulu prendre les autres de vitesse devra donc refreiner ses ardeurs tout en faisant face à  la grogne interne qui fait craindre le pire aux observateurs : la réédition du scénario de 2002 : Le plus grand parti du Mali gagnerait à  aller en rangs serrés plutôt que de disperser ses forces quand on sait que les autres formations politiques affutent elles aussi leurs armes. Comme l’a dit l’un des leaders de partis la semaine dernière «aucun candidat ne part gagnant pour 2012». La bataille sera encore pire au sein de l’ADEMA.

Guinée: L’heure du changement a sonné!

Une icône de la vie politique guinéenne Le nouveau président de la Guinée Conakry entrera en fonction ce mardi après sa prestation de serment devant plusieurs chefs d’Etats du continent. Parmi eux figurent le malien Amadou Toumani Touré, le sénégalais Abdoulaye Wade, le gabonais Ali Bongo Ondimba, et des représentants du Libéria, de la Sierra Léone, et plusieurs autres diplomates étrangers. Alpha Condé est le seul homme politique de ce pays, à  s’être toujours opposé aux différents régimes dictatoriaux en place. Depuis plusieurs décennies, il a refusé toute compromission, continuant son combat malgré les emprisonnements et l’exil. Sous le règne de Sékou Touré, il a ainsi été condamné à  mort avant de recouvrer la liberté. Mais, son répit ne sera que de courte durée parce qu’avec l’arrivée du Général Lansana Conté, il ne connaitra plus la tranquillité. Ce dernier ne supportant pas ses permanentes dénonciations de la liberté d’expression, le fera emprisonner pendant plusieurs années. Alpha Condé malgré ses différentes condamnations et les privations de sa liberté d’expression et de mouvement, restera toujours campé sur sa position et à  croire en une Guinée meilleure. Il promet une remise sur pieds sans faille et très rapide de son pays qui, malgré les nombreuses ressources naturelles dont elle dispose, n’arrive jusqu’à  présent pas à  s’en sortir. Il assure également une lutte sans merci contre la corruption et un comportement irréprochable de ses administrés. Enfin, l’heure de la maturité politique Après la forte crise politico-sociale qui a suivit le massacre du 28 septembre dernier et les élections pour la présidentielle, il parait assez juste de saluer l’esprit de maturité et de patriotisme des acteurs politiques et sociale du pays. D’abord le Général Sékouba Konaté qui a su maintenir les militaires dans les casernes et se démarquer du climat politique en tenant à  ce que la présidentielle se déroule le plus vite possible et dans les normes. A côté de lui, le président de l’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo. Celui-ci qui était arrivé en tête du premier tour, a perdu à  l’issue du second. Il faut rappeler que le problème ethnique qui est assez présent dans ce pays, a joué en la défaveur du candidat de l’UFDG. En effet, Cellou est de la basse Guinée (majoritairement peulh) et Alpha de la haute Guinée (Malinké). Le troisième homme Sidya Touré(de la même région que Condé, ndlr) arrivé en 3e position, avait ajouté ses voix à  celles de Cellou Dalein. Mais les partisans de Sidya opteront pour le candidat de leur région, notamment Alpha Condé. Et logiquement, ce dernier a été élu avec un peu plus de 50% des suffrages exprimés. Des affrontements avaient alors opposés les partisans des deux camps. Mais finalement, la volonté de paix et de stabilité démontrée par les deux hommes, aura raison de tout. Cellou Dalein accepte finalement les résultats des urnes et permet à  son pays, de se démarquer du climat politique régnant ailleurs tel qu’en Côte d’Ivoire. C’’est assez rare en effet qu’un candidat reconnaisse sa défaite à  l’issue d’un scrutin présidentiel en Afrique noire en particulier. l’on serait tenté de dire bravo aux deux hommes. Il ne faudrait pas non plus oublier l’implication de la société civile et des syndicats guinéens qui ont toujours appelé à  la paix dans le pays. Les ambitions de Condé Le désormais ex-opposant historique, le président de la république Alpha Condé divulguera la liste de son gouvernement dès aujourd’hui. Il dit vouloir travailler avec des hommes qui respectent les lois en place et qui ne sont impliqués ni de loin ni de près, à  une quelconque malversation. Les défis auxquels le nouveau président doit faire sont nombreux. Il y a notamment le problème d’accès à  l’eau et à  l’électricité, la construction de routes adéquates et de nouvelles infrastructures, le problème de l’école, les réformes constitutionnelles, l’économie à  relever, les dettes à  rembourser… Tout compte fait, la Guinée a un nouveau visage et beaucoup espèrent que les choses évolueront très prochainement et de manière positive dans ce pays resté trop longtemps en marge du développement.

Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo a prêté serment

Fort du soutien du chef de l’armée, le président sortant a été investi samedi à  la tête de la Côte d’Ivoire, à  l’issue d’une victoire électorale contestée par l’opposition et la communauté internationale. Laurent Gbagbo, au pouvoir depuis 2000, a officiellement été investi samedi président de la République de Côte d’Ivoire, en dépit des protestations internationales. «Devant le peuple souverain de Côte d’Ivoire, je jure solennellement et sur l’honneur de respecter et de défendre fidèlement la Constitution, de protéger les droits et libertés des citoyens, de remplir consciencieusement les devoirs de ma charge dans l’intérêt supérieur de la Nation», a-t-il ainsi déclaré en prêtant serment au palais présidentiel à  Abidjan. «Que le peuple me retire sa confiance et que je subisse la rigueur des lois si je trahis mon serment», a-t-il ajouté devant une très nombreuse assistance. L’élection de Laurent Gbagbo a été rejetée par les Nations unies, les Etats-Unis, l’Union européenne et la France, qui ont reconnu vainqueur son rival Alassane Ouattara. Le Conseil constitutionnel avait proclamé vendredi le président sortant vainqueur de la présidentielle du 28 novembre, invalidant les résultats de la commission électorale qui donnaient Alassane Ouattara en tête. Cette investiture s’est déroulée dans un climat de violences à  Abidjan, marquées par au moins deux morts dans la nuit et des protestations de jeunes opposants dans les rues.

Anniversaire du 8 Juin : ATT reçoit la presse à Koulouba

Après un exposé d’une heure et demie dans lequel le président Malien, a retracé toutes les grandes lignes de son mandat depuis 2002, date à  laquelle, il a pris fonction à  la tête du Mali, les journalistes présents hier à  Koulouba ont pu poser leurs questions au chef de l’état, questions qui brassent l’actualité, de la crise du Nord, en passant par les grand chantiers ou la réforme constitutionnelle entreprise en cours d’année. Achever les grands chantiers du Mali D’abord la réforme constitutionnelle, engagée par le Comité d’Appui aux réformes institutionnelles; Pour ATT, il s’agit de clarifier un texte et de moderniser des institutions, le découpage administratif du Mali et enfin soumettre ce texte par voie de référendum au peuple Malien. Evoquant ensuite les besoins des populations du Nord dont il est originaire, ATT a souligné la question alimentaire, qui fait débat « cette crise n’est pas générale, mais elle existe, c’est pourquoi nous nous sommes engagés auprès des éleveurs , pour l’accès à  l’eau, combler les écarts d’infrastructures, désenclaver et développer cette région sensible du Nord. » On pense au barrage de Taoussa récemment inauguré et qui va apporter beaucoup à  cette zone. La réalisation des routes ( Ansongo, Bourem, Menaka), et leur bitumage. La réhabilitation de l’aéroport de Gao, l’augmentation des surfaces agricoles, le reboisement des zones face à  l’avancée du désert. Autant de chantiers, entrepris par ATT et dont il espère la fin prochaine. La Santé, l’un des grands défis n’a pas été en reste. Le président se félicite des avancées du Mali en la matière, notamment dans le domaine de la lutte contre le VIH Sida, même si la malnutrition rurale est régulièrement évoquée… La presse s’exprime Les questions aux chefs de l’état ont été variées et contrastées. D’abord la colère des enseignants grévistes, pour laquelle ATT se défend d’une augmentation de la masse salaire des agents et de leurs rémunérations. Augmentations non négligeables, liées au budget de l’état, fluctuant.  » Je comprends d’autant plus la situation des enseignants, que j’en suis moi même un. Leurs revendications sont légitimes, mais il faut un effort des deux côtés », a affirmé ATT. D’autres se sont souciés de la crise du Nord, inévitable, et pour laquelle, ATT évoque la complexité d’une zone et le déficit de coopération entre états, malgré les récentes réunions tenues ça et là . Si le président Malien a plusieurs fois tiré la sonnette d’alarme, il semble que son appel n’ait toujours pas été entendu. Sans oublier les trafics en tout genre qui tapissent la zone et le président d’évoquer ce fameux avion cargo : »Personne jusqu’ici n’a su me dire d’o๠venait cet avion… », coupant court aux spéculations en tout genre. La religion, le code ont aussi été évoqués.  » le manque de communication, voilà  le grand responsable de cette colère nationale et c’est pourquoi j’ai renvoyé le texte en 2è lecture ». Sujet clos, l’on mentionna aussi l’insécurité à  Bamako, le grand banditisme, phénomène nouveau pour les citadins, l’environnement pour lequel ATT s’est dit confiant :  » des réunions vont se tenir et le Mali abritera en fin d’année la grande conférence sur le développement durable… Nous nous y préparons ». Grand moment d’émotion dans la salle lorsque le confrère Chahana Takiou, du Journal Le 22 Septembre, et habitué de l’exercice, pose la question du remaniement ministériel :  » Mr le président, à  quand ce remaniement et surtout le départ du Premier Ministre Modibo Sidibé ? ». ATT avec un brin d’humour renvoie le journaliste à  ses préorgatives; « Pour l’heure, je ne vois de remaniement, je ne vois aucun changement et pour la 2è partie de votre question, permettez moi de ne pas y répondre. ». Il va sans dire que malgré les spéculations des journalistes, un remaniement ministériel est la décision seule du Président de la République. A l’issue de cette conférence de presse, ATT a tenu à  remercier les uns et les autres de leur présence et a invité tous les Maliens à  avoir leur pays à  coeur. Pour le locataire de Koulouba, il reste encore deux ans pour prouver aux uns et aux autres son engagement en faveur du Mali. Un banquet a ensuite réuni la presse dans les jardins de Koulouba. Bon Anniversaire Mr le Président !

Anniversaire du 8 Juin : Les 600 jours d’ATT

Alors qu’en 2009, les analystes politiques s’interrogeaient sur le troisième mandat éventuel du président Malien, ATT a mis fin aux supputations et déclaré qu’il n’en serait rien ! Les spéculations n’ont pourtant pas cessé, et la réforme constitutionnelle entreprise par le président Malien, est venue enfler le débat des observateurs de la scène politique Malienne. Que se cache t-il derrière cette révision ? Quel nouveau tour ATT va-t-il nous jouer, s’inquiètent ceux qui visent le sommet de la colline. Celle du pouvoir bien entendu. Une image ternie Eprouvé par l’Affaire Camatte, en début d’année, le président Malien qui a souffert dans son image, mais gardé la tête haute, a fait l’objet de toutes les critiques pour sa gestion approximative, de la crise du Nord, une crise qui connaà®t un répit depuis la libération d’otages cette année, d’abord le français Pierre Camatte, puis l’espagnole Alicia Gamez et enfin le couple burkinabè dernièrement retenu. Cette fois, il n’y a pas eu morts d’hommes, à  l’inverse du britannique Edwyn Dyer, assassiné en 2008. Le sang versé inutilement, voilà  ce qu’ATT voulait éviter à  tout prix, quitte à  traverser un blizzard diplomatique, ce qui fut le cas, avec l’Algérie et la Mauritanie. Puis tout passe avec le temps. De la guerre froide, l’on est passé au réchauffement du côté d’Alger et de Nouakchott, jusqu’ à  la tenue d’un mini-sommet des ministres des affaires étrangères, en prélude au grand sommet tant voulu par ATT. Une petite déception certes pour l’hôte de Koulouba. 3è mandat ? Entretemps, la question du 3è mandat » a été temporairement mise en berne, mais pas pour longtemps, car à  peine, ATT revenait-il de deux voyages à  Ouagadougou et Tripoli, en Mars, que la réforme constitutionnelle relançait le débat. Et pourtant, ATT l’a dit, et répété : « Je ne briguerai pas de 3è mandat ». Le Mali devrait donc avoir un nouveau président en 2012 ; A vos pronostics ! Il reste donc à  l’actuel locataire de Koulouba, deux ans pour achever les chantiers entrepris, en cette année de cinquantenaire, ceux du PDES ( le prgramme de développement économique et social) un véritable leitmotiv politique et destiné à  rehausser l’image d’un Mali qui se veut moderne : On ne compte plus les poses de première pierre du chef de l’état : l’échangeur multiple, le 3è pont, les hôpitaux de Mopti, de Kati, le centre commercial, les barrages, celui de Taoussa, les universités etC’… Mais deux ans suffiront-ils au président pour tout accomplir ? Qui prendra la relève ? Le mouvement citoyen laissera t-il partir son héros sans le convaincre de rester ? Si réforme constitutionnelle, il y a, ce ne serait donc pas pour tripatouiller la constitution au profit d’ambitions personnelles, mais plutôt dépoussiérer cette constitution malienne intouchée depuis 92, veut laisser croire ATT. En voilà  une innovation, comme un message lancé, lors de cette première moitié d’année mouvementée, surtout au Nord… Et la menace plane toujours avec les enlèvements et le narcotrafic, les attaques rebelles, une vaste toile d’araignée, qui doit ôter le sommeil au locataire de Koulouba. La réforme constitutionnelle On y voit un chantier de poids et d’autres restent suspicieux quant à  l »article 30 ? N’y a-t-il pas un risque de tourner ce texte à  l’avantage de l’exécutif ? Les spéculations vont bon train, mais ATT reste serein et s’en va jouer sur la scène Africaine, o๠il a tant fait défaut. l’on se souvient pourtant de ses médiations en Centrafrique ou au Congo, mais l’on critique son absence sur les scènes ivoiriennes ou guinéennes, là  o๠Blaise Compaoré se dit désormais las. Mais ATT garde le cap et multiplie les voyages de coopération, dernièrement la Chine avec l’exposition Universelle. On retiendra donc cette sérénité du président Malien en toutes circonstances, cette constance dans l’exécution du pouvoir, même si du côté de Koulouba et dans les coulisses, l’on juge l’homme imprévisible, on verra aussi l’accueil toujours chaleureux d’ATT envers ses pairs, libyen, chinois ou brésiliens, surtout quant il s’agira de coopération économique, un homme sachant toujours observer ce continent en évolution… et s’inspirer des autres… ATT le modèle politique ? l’on se plaira aussi à  admirer ATT, à  l’occasion de ce 8 Juin, tout comme l’on n’hésitera pas à  le critiquer dans un pays o๠la pauvreté sociale demeure, o๠les infrastructures miroitantes ne cachent plus le chômage des jeunes, la dérive de l’école, la colère des enseignants. Un pays o๠les poses de première pierre ne camouflent plus le manque d’assainissement des villes. De même que malgré l’initiative riz, on verra la faiblesse d’une agriculture, faiblemeent mécanisée, peu exportatrice, un vaste état o๠les industries restent rares et o๠la présence étrangère défile par vagues au pays de Modibo Keita, pour exploiter à  son compte les richesses nationales. l’or, le coton, bientôt le pétrole… Les prédateurs restent tapis dans l’ombre. L’autre côté du miroir Qu’il est dur de régner, qu’il est beau de faire campagne, plus dur est de partir ! ATT doit le savoir lui qui se dit épuisé, fatigué du pouvoir. Les ballets diplomatiques, les voyages, les sommets exaltent un moment puis lassent, et surtout, ils ne changent rien cette étrange solitude du pouvoir qui enferme(comme ce fut le cas de Tandja au Niger jusqu’à  la chute) ou au contraire, une solitude qui ouvre vers le raisonnable (quitter donc les arcanes dorées de l’état et redevenir un simple citoyen)comme le souhaite ATT. Il le sait, lui le locataire de Koulouba, dont on murmure, qu’il retrouverait parfois son vieux « grin » de Bamako le soir, cet homme qui a désormais hâte de retrouver les siens, à  Mopti, sa région natale, entouré de ses petits enfants. l’envie est-elle toujours aussi vive un an après ? Réponse le 8 juin 2012. Dans 600 jours à  peu près…

ATT et Modibo Keita : une même vision, un même combat panafricain

Le parti du front Africain pour la mobilisation et l’alternance (FAMA) a souhaité rendre hommage au président ATT à  l’occasion de l’anniversaire de son investiturele le 8 juin prochain. Devenue une tradition, le parti institue depuis juin 2003 un témoignage pour réaffirmer son engagement personnel et constant et celui de l’ensemble des militants au président Malien. Pour Amadou Soulalé, président du parti, les faits sont là  : « En juin 2009, l’anniversaire de l’investiture nous a permis d’échanger avec la presse sur la réalisation des grands chantiers initiés par le président ATT notamment sur le plan social, économique, culturel et politique, et juin 2010 coà¯ncide avec le cinquantenaire de notre indépendance, l’occasion de réitérer la vision panafricaniste du premier président du Mali, Modibo Keita, dont ATT est l’un de fils spirituels. Thème de cette conférence: « Modibo Keita, Amadou Toumani Touré: une vision panafricaniste partagée ». Thème développé par les professeurs Mahamadoune Dicko, Historien, Gaoussou Diawara, Ecrivain et le Dr Badra Alou Macalou, Ministre des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine. Créer une fondation Modibo Keita Selon l’écrivain Gaoussou Diawara, Modibo Keita est l’un des fondateurs de l’Unité africaine à  Addis Abebba (Ethiopie). « Ce grand homme panafricain mérite d’être connu. Le panafricanisme de l’homme n’était un secret pour personne à  l’époque de même que son combat pour l’Afrique et le Mali. Modibo Keita a tout donné pour le continent ». Sous le coup de l’émotion, l’écrivain Diawara propose aussi la création d’une fondation Modibo Keita. Qui sera une source d’inspiration pour la jeunesse Malienne afin de connaà®tre la philosophie de l’homme et ses idéaux pour l’Afrique unie et prospère. Et d’ajouter qu’ATT est sur cette lancée, car après le coup d’Etat, il a remis le pouvoir aux civils pour éteindre le feu dans les pays frères en tant que médiateur. « Att a réconcilié les frères africains en Centrafrique, et dans les pays des Grands Lacs. Il rejoint ainsi Modibo Keita dans sa vision d’éviter tout problème conflictuel en Afrique. Quant au professeur Mahamoudine Dicko, ancien secrétaire général du parti Adema, C’’est la modestie de ces deux présidents qui marque les esprits. Modibo est un patriote panafricain et modeste et ATT est un homme très humble dans son comportement. « J’ai toujours de l’estime pour ATT à  cause de cela ». Lors de son arrestation en 1975 sous le régime de Moussa Traoré, il révèle qu’ Amadou Toumani Touré lieutenant à  cette époque lui a rendu visite en prison. « Alors en ce temps là , si un officier faisait son entrée dans la salle, tout le monde se levait pour le saluer, ce jour là , ATT et ses compagnons n’ont pas voulu qu’on se lève pour les saluer, je me souviens toujours il avait dit ceci :  » parmi vous, J’ai des grands frères ». Continuant dans son intervention, il compare ATT à  Modibo Keita quant à  la gestion consensuelle. Modibo Keita était un rassembleur par ses idées panafricanistes et ATT opte toujours pour le consensus qui vise à  rassembler les Maliens autour des mêmes idées. Quant à  Modibo Laita, juge le Dr Badra Alou Makalou, il n’était pas seulement grand de taille mais également d’une grande intelligence.

Un an jour pour jour, le bilan africain d’Obama

C’’est le premier anniversaire de l’investiture du président Obama. Pour toutes les femmes du monde ainsi que certains hommes, pour être politiquement correct, le mari de Michelle reste craquant. Elégance austère, costumes sombres, coupe de cheveux tropicalisée depuis par Yopougon, New-Bell et Kibera, le premier pensionnaire noir de la Maison Blanche garde le verbe haut. Mais, C’’est évident : il n’est plus prophète chez lui. Il exaspère l’Amérique bienpensante par sa rhétorique libérale et sa pratique hérétique. Non seulement, il a osé financer le déficit des entreprises avec l’argent public alors que les banques renflouées continuent leur pied de nez au contribuable avec leurs mirobolantes primes. Mais en plus, il veut remettre remettre ça pour l’assurance-santé à  tous les Américains. Obama n’est plus tout à  fait prophète ailleurs, non plus, malgré son prix Nobel qui lui est même disputé. On l’a vu à  Copenhague o๠le monde l’attendait pour annoncer qu’il mettait son pays au pas. Le président américain y a désillusionné, cependant beaucoup de ses fans de la société civile mondiale qui avait applaudi son arrivée. Les bourbiers irakien et afghan n’ont pas arrangé les choses pour lui. Le pays des Talibans est même devenu sa guerre, son futur Viet-nam, le pense t-on, depuis qu’il a décidé d’augmenter les troupes qui son prédécesseur lui avaient léguées. Et même si sur le front haà¯tien o๠Obama s’est surpassé, en engageant massivement l’Amérique, et que cela n’est pas pour déplaire à  l’Afrique, ce continent attend encore son messie. Lui-même n’a jamais promis le miracle. Et son discours d’Accra, au contraire, avait même des accents de réquisitoire contre la gouvernance calamiteuse qui a plombé le continent. N’empêche que les tontons africains ont espéré plus de leur neveu américain dont le discours ne manque jamais de générosité. Mêmes attentes un peu déçues du côte des oppositions qui virent dans le discours de l’homme le plus puissant du monde, les prémisses d’une révolution. Il est vrai que le Kenya est passé par les fourches caudines de la nouvelle administration, que la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Niger, ont tous senti la différence Obama, à  travers des prises de position moins familières de la Maison blanche sur les pays du pré-carré. Le genre d’actions qui tombent entre deux chaises, comme le dit l’Oncle Sam. C’’est-à -dire trop pour les pouvoirs qui eux attendent des chèques, et pas assez pour les opposants qui, eux réclament des sanctions fermes. Attendons pourtant la deuxième année du Messie.

Amadou Toumani Touré à l’investiture du nouveau président mauritanien Ould Abdel Aziz

A la fin de son séjour en Mauritanien Att a fait le point de sa visite et a donné son point de vue sur certaines questions d’actualité à  travers l’interview de notre confrère de l’ORTM Salif Sanogo Expliquant sa présence à  l’investiture du présent mauritanien Mohamed Oul Abdel Aziz, le chef de l’Etat malien a indiqué avoir répondu à  une invitation d’un pays avec qui le Mali a des intérêts stratégiques (commerciales). Notre pays partage en effet avec la Mauritanie 200 km de frontières communes, une route bitumée relie les deux capitales et une importante communauté malienne vit en Territoire mauritanien. Il a dit d’avoir rencontré cette communauté malienne à  la maison des jeunes de Nouakchott. Amadou Toumani Touré a rappelé à  cette occasion un souvenir d’élève officier fraà®chement émoulu de l’école militaire. Apres leur sortie les élèves officiers devaient, comme il était de coutume, effectuer un voyage d’étude dans le pays profond. Dans ce cadre de sa promotion, il a joué un mach de foot amical contre les jeunes de localité de Gogui à  la frontière avec la Mauritanie. à€ la fin de la partie, un responsable de la localité lui appris que les deux équipes ont joué à  la fois en territoire malien et mauritanien, car la ligne médiane de l’air de jeu coà¯ncidait avec la frontière entre les deux pays. Amadou Toumani Touré et Abdoulaye Wade du Sénégal étaient les deux présidents de la sous région présents à  cette cérémonie d’investiture du nouveau président fraà®chement élu. Les autres pays comme la Tunisie, l’Egypte, l’Italie, l’Algérie ou la France n’ont envoyé que leurs représentants A rappeler que le président Amadou Toumani a reçu en audience son homologue mauritanien en visite de courtoisie. Les deux chefs d’Etat ont passé en revue les relations bilatérales que les deux capitales s’engagent à  approfondir. Le chef de malien a annoncé avoir proposé à  son homologue mauritanien d’effectuer à  une date qui lui conviendra un visite de travail dans notre pays. Le président a saisi cette opportunité pour expliquer à  nos compatriotes la reforme du code de famille. Cette réforme, a-t-il assuré, s’imposait en raison des impératifs que la société a voulu Il a estimé que le projet de loi adopté par l’assemblée nationale reflétait l’expression de la volonté politique et du changement social que les acteurs de la société ont voulu. Le chef de l’Etat a aussi rappelé que notre pays avait ratifié certains textes internationaux qui consacrent les droits de la personne. C’’est pourquoi il a tenu à  remercié la commission des lois de l’assemblée nationale, les députés, le gouvernement, les acteurs de la société civile « cette loi qui contient un millier d’articles, n’est ni contre les femmes ni contre les hommes. Elle n’a été imposée mais par l’évolution du temps. La loi ne porte pas atteinte à  nos traditions » a-t-il jugé. Evoquant les vacances gouvernementales du mois d’Août, le chef de l’Etat a souligné qu’une partie des ministres est en repos tandis qu’une autre évacue les affaires courantes. Lui-même, a-t-il précisé aimerait profiter de ses vacances pour effectuer une excursion en bateau de Koulikoro à  Gao.

Anniversaire du 8 Juin, quel bilan pour ATT ?

Le premier mandat d’Amadou Toumani Touré (ATT) a connu des débuts tumultueux du fait de la crise ivoirienne, qui éclata en septembre 2002. Pour le second, entamé, il y a précisément 2 ans, on ne peut pas dire que le Président ait été plus gâté : résurgence des attaques rebelles dans le Nord du pays, hausse vertigineuse des denrées de première nécessité, pétrole au plus haut (redescendu à  des niveaux plus raisonnables depuis), et crise économique mondiale, dont l’impact se fait de plus en plus sentir sur les économies sub-sahariennes. Tous ces facteurs minent l’action d’un gouvernement récemment remanié, et dont l’objectif de croissance de 7,8% en 2009 sera sans doute difficile à  atteindre. Le PDES a-t-il tenu toutes ses promesses ? En plaçant à  la Primature l’un de ses fidèles, en la personne de Modibo Sidibé, ATT a préféré confier la gestion quotidienne du pays à  cet homme réputé travailleur et loyal, pour se concentrer sur les grands chantiers et les promesses du Projet de Développement Economique et Social (PDES), programme sur lequel il s’est fait élire dès le premier tour (71% des voix) en avril 2007. Pas une semaine ne passe sans qu’ATT n’inaugure ou ne pose la première pierre d’un nouvel édifice ou d’une infrastructure : troisième pont de Bamako, palais des sports, hôtel 5 étoiles et centre commercial dans l’ACI 2000, Cité Afriquiya, échangeur multiple, hôpital du Mali, Centrale thermique de Balingué, route de Guarantiguibougou… l’objectif visé n’est autre que de donner un nouveau visage à  notre capitale Bamako et sa région, à  l’occasion du cinquantenaire de l’Indépendance en septembre 2010. Au détriment de l’intérieur ? Outre les routes qui ont permis de désenclaver les régions, il faut reconnaà®tre qu’aucune infrastructure majeure n’y a été lancée, en dehors de la réfection du pont et de l’aéroport de Kayes, et de la construction en cours d’un hôtel de luxe et d’un hôpital à  Mopti, la ville du Président. Le Nord n’est pas mieux loti, puisque le financement du barrage de Taoussa dans la région de Gao, tarde à  être bouclé. Au menu du PDES, l’agriculture est aussi un plat de choix, avec l’ambition de faire du Mali une puissance agricole. Richement doté en terres cultivables, notamment dans le Delta du Niger, le pays possède un énorme potentiel. Pour développer ce secteur, le gouvernement a entrepris la mécanisation à  travers l’installation d’une usine de tracteurs à  Samako, et la mise à  disposition de terres pour les investisseurs internationaux. La Lybie dispose ainsi de 100000 hectares de terres rizicoles dans l’office du Niger, et compte investir 55 millions de dollars. De nombreux entrepreneurs nationaux s’intéressent à  ce secteur, notamment grâce aux incitations mises en place par le gouvernement. En effet, la crise alimentaire de 2008 a servi de prétexte au lancement de l’initiative riz, qui visait à  augmenter la production de 50%. Plus de 42 milliards de F CFA ont été mobilisés pour subventionner les intrants, et avec une production d’1 million de tonnes de riz marchand pour la campagne 2008-2009, l’objectif quantitatif a été atteint. Cela a-t-il pour autant soulagé le portefeuille des consommateurs ? Pas vraiment, et selon un économiste de la place, «le succès de l’initiative riz est mitigé car la spéculation des grands commerçants a entraà®né un maintien des prix, malgré le surplus ». Le Trésor public dans une situation inquiétante « Autant d’argent dépensé alors que les caisses de l’Etat son vides », se lamente Moussa, commerçant à  Dabanani. Car en ce mois de juin, la situation du Trésor a rarement été aussi délicate, avec une dette intérieure estimée à  50 milliards de F CFA selon des sources officielles. En cause, le déficit budgétaire qui peine à  être comblé du fait de rentrées fiscales et douanières moindres, et du coût élevé des subventions pour maintenir les prix de l’eau, de l’électricité, et de l’essence à  des niveaux acceptables par les populations. l’Etat étant le principal client, l’argent circule difficilement, et ce n’est qu’au compte goutte que le Trésor s’acquitte de ses dettes, sans qu’aucune solution de sortie de crise ne pointe à  l’horizon. Les recettes liées à  la production aurifère, et dont les cours sont au plus haut, ne permettent pas de combler les déficits. Ni les privatisations, puisque celle de Sotelma, dont l’Etat attendait au moins 200 milliards de F CFA est bloquée. Les négociations entre Maroc Telecom, l’adjudicataire provisoire, et le gouvernement semblent au point mort. Objectif inavoué : rompre avec l’entreprise marocaine pour faire revenir dans le processus d’autres grands groupes tels que Zain, MTN, Vodafone, et faire monter les enchères… Point positif dans ce marasme économique, l’aide extérieure ne semble pas être affectée par la crise internationale, et nombre de bailleurs (Japon, Chine, BAD et banque mondiale) ont récemment confirmé leurs engagements. Et pourtant, les fonds alloués vont essentiellement aux secteurs sociaux, ou au financement d’infrastructures qui seront construites par des entreprises étrangères. l’incidence de cette aide sur l’activité économique malienne est donc limitée. Un Front politique apaisé Malgré ces difficultés, le président ATT a bénéficié d’un environnement plus que favorable sur le front politique. Humilié lors des Présidentielles et Législatives de 2007, l’opposition, essentiellement représentée par les partis RPM, Parena, et Sadi, est ressortie une nouvelle fois affaiblie des élections communales du 26 avril 2009. Le RPM a perdu la moitié de ses conseillers communaux, le Parena a tout simplement disparu de la capitale, et seul le Sadi s’est maintenu dans ses bastions à  l’intérieur du pays (Koutiala). Quand à  la mouvance présidentielle, la présence en son sein des deux formations arrivées en tête, l’Adema et l’URD, a permis au gouvernement d’endosser une partie de leur succès, comme un plébiscite du PDES, le label désormais adopté par tous ceux qui se reconnaissent du Président ATT. Et pourtant, les occasions pour l’opposition de se refaire une santé ne manquent pas. Les sérieux dysfonctionnements observés à  travers l’affaire du vérificateur général, de Baba Diawara (ancien PDG de la BHM), la grève des magistrats, et le limogeage du procureur et de l’avocat général, démontrent que la Justice malienne est grandement malade. Quant à  l’éducation nationale, elle n’en finit pas de souffrir des grèves à  répétition, de la médiocrité du corps enseignant, de la corruption, et du manque de vision des responsables qui n’ont pas su relever une institution pourtant clef pour l’avenir du pays. Une seconde partie de mandat semée d’embûches Nul doute qu’au final, ATT sera jugé sur sa capacité à  régler les nombreux maux de la société malienne et à  juguler l’impact de la crise internationale. Au moment o๠il aborde le tournant de ce second mandat, le président sera aussi confronté au règlement définitif de la crise Touareg, qui affecte le Nord du pays depuis 2006. l’enlèvement de 7 élus de Tombouctou le 5 juin dernier montre bien que les rebelles n’ont pas renoncé à  la lutte pour le contrôle d’une bande saharienne qui leur permet de se livrer à  toutes sortes de trafic. Mais le pouvoir malien peut désormais compter sur la coopération du voisin algérien, et surtout sur l’appui militaire des Etats-Unis, dont les soldats sont présents dans le Nord et forment des unités d’élite maliennes. Assurant la présidence de l’UEMOA depuis mai 2009, le Mali devra en outre gérer la délicate transition politique en Guinée Bissau, ainsi que les soubresauts politico-familiaux au Togo. Les talents de diplomates de l’hôte de Koulouba, ne manqueront alors pas d’être sollicités. Att va t-il briguer un 3ème mandat ? Mais à  l’heure du bilan de ces deux années, une question est sur toutes les lèvres : ATT va t’il tenter de modifier la Constitution pour briguer un 3ème mandat ? Certains analystes estiment que la mise en place de la Commission Diawara, dont le rapport sur la consolidation de la démocratie a été remis en novembre 2008, était aussi un moyen de tester l’opinion publique sur ce sujet sensible. «Partout dans le monde, ATT possède une aura de démocrate convaincu, et le tripatouillage de la constitution nuirait ainsi beaucoup à  son image », estime Maà®tre Bathily, avocat. l’exemple du Niger, o๠Mamadou Tandja tente de prolonger son bail, foulant au pied la Constitution de son pays, devrait en tout cas faire réfléchir, sur la colline de Koulouba.