IPAFE : doper l’entreprenariat féminin

A l’origine de ce programme, la représentation nationale de l’ONUFemmes au Mali. Avec ses partenaires, institutions bancaires, organisations internationales mais surtout opérateurs économique privés maliens, l’organisation se lance dans un ambitieux projet d’autonomisation des femmes maliennes. « 73,5% des entreprises privées féminines exercent dans l’informel. Les femmes représenteraient seulement 5% des chefs d’entreprises réalisant plus de 200 millions de FCFA de chiffres d’affaires », lancera le Représentant résident d’ONUFemmes, Maxime Houinato, pour expliquer la pertinence de l’IPAFE. « Le Programme s’étendra sur deux ans et touchera plus de 6,000 Femmes dans les secteurs de la Transformation agro-alimentaire, la pisciculture, les mines et les pierres précieuses ». La phase pilote qui a donc démarré ce 31 mars concerne 2000 femmes dans les trois secteurs précités, durera 24 mois et coutera environ 11 millions de dollars américains. Se sont associés à  ce projet des partenaires privés, à  savoir SAER et le Groupe Klédu. Il s’agit d’investir dans les femmes maliennes et d’en faire le moteur du développement du pays, déclarera le représentant de SAER, M. Sidibé. Quand Mme Coulibaly Madina Tall, représentant le Groupe Klédu, elle tiendra à  préciser que l’accompagnement du Groupe s’inscrit dans la lutte « contre l’assistanat et les subventions stériles des femmes du Mali, prônés par certaines ONG, associations à  but non lucratif, et certaines structures d’aide au développement ou de lutte contre la pauvreté ». Pour Mme Coulibaly, il s’agit de « business », d’insuffler cette culture d’entreprise afin que les bénéficiaires participent à  leur tour, à  la création de richesses à  travers des entreprises prospères. l’Association des femmes minières du Mali (AFEMINE), représentée par me Engèle Anna DOUCOURET a remercié au nom des bénéficiaires pour cette initiative qui répond à  un besoin actuel et pertinent. Le représentant du ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et le famille, et le ministre des Investissements et de la promotion du secteur privé, mais aussi les représentantes résidentes du PNUD et de la Banque Mondiale ont assuré des soutiens respectifs du gouvernement et des organisations partenaires. Phase suivante, la sélection des bénéficiaires qui se fera sur dossier avec des critères comme la rentabilité, la pertinence du projet mais aussi le business plan, autant d’aspects sur lesquels les retenues seront appuyés afin d’optimiser leur chances de réussite.