Médias sociaux: l’Institut Panos outille les OSC

l’Institut Panos Afrique de l’Ouest (IPAO) organise depuis ce lundi 18 août 2014, deux ateliers de formation à  l’hôtel Columbus à  Bamako. Le premier est relatif à  la formation des radios communautaires à  la méthodologie du témoignage oral, le deuxième concerne la formation des Organisations de la société civile(OSC) aux médias sociaux. Le but recherché par le premier atelier est de produire et diffuser en direction du public une information pertinente sur les droits des femmes de façon générale et les droits à  l’information de façon particulière. Pendant cinq jours, douze participants venus de 6 radios communautaires du Mali en raison de 2 par radio (Sikasso, Kadiolo, Yanfolila, Ségou, Mopti et Bamako) se familiariseront avec la thématique des droits des femmes à  l’information et à  l’expression ainsi qu’à  la technique du témoignage oral et le planning de la campagne de production et des débats. l’atelier sera marqué également par des rappels techniques sur l’animation de débats pour la prise en charge efficace d’un débat après la diffusion de chaque émission réalisée à  partir de témoignages collectés. Les 12 journalistes vont produire 18 émissions (portraits, documentaires, magazines) à  partir des témoignages et 18 débats radiophoniques. Ainsi les femmes les plus marginalisées pourront s’exprimer sur différentes questions liées à  leurs droits à  s’exprimer sur ces questions. Le deuxième atelier est la formation de 22 membres de la société civile malienne aux médias sociaux. l’objectif de l’atelier est de doter les acteurs des organisations de la société civile des capacités requises pour utiliser les médias sociaux, outils ou terminaux associés en vue de collecter, produire et diffuser des contenus multimédias en ligne. Ainsi quatre jours durant, les participants seront, initiés à  l’écriture Web, aux diverses plateformes de diffusion des contenus traités (Facebook, T witter, Google+, Youtube…), à  l’utilisation des terminaux liés comme les tablettes et appareils numériques.

Accès à l’information dans les Industries extractives : L’ Ipao relance le débat …

En Afrique de l’ouest l’accès à  l’information au niveau de l’administration est une question qui revient souvent dans les débats. La structuration de l’administration ne facilite pas la tâche aux usagers qui veulent accéder à  l’information. Les populations restent donc sous informées ou mal informées. Dans le secteur des mines la question est plus critique. On pourrait même parler de rétention d’information. Pour le cas spécifique des journalistes et des communicateurs, l’accès à  la bonne information est très difficile. Ce qui diminue le nombre de sujets d’investigations traités sur le secteur minier. La trentaine de participants à  la réunion, ont surtout échangé autour du cadre juridique de l’accès à  l’information, de la stratégie d’accès à  l’information au sein de l’administration, des lois d’accès à  l’information en Afrique du Sud (un outil de plaidoyer) contraire au cas du Zimbabwe…Le constat sur le cas du Mali est triste, la loi qui existe sur l’accès à  l’information reste inappliquée à  cause des contraintes socio-économiques. La grande majorité des maliens (même les intellectuels) ont peu d’information sur le secteur des mines. Quelle est la quantité produite dans les mines ? Combien çà  rapporte au pays ? O๠vont les fonds générés ? Bref, la question de transparence se pose. Et C’’est pour plus de transparence dans le secteur que l’Institut Panos Afrique de l’Ouest ( IPAO) a initié cette rencontre de deux jours. Les ressources naturelles peuvent elles développer le Mali ? Le sous-sol malien est très riche en ressources minières. Si les ressources générées sont bien réparties entre l’Etat et ses partenaires et les fonds gérés au mieux, elles peuvent permettre au pays d’amorcer un véritable processus de développement. Depuis plusieurs décennies, le pays exploite ces richesses naturelles dans le cadre d’une convention avec des entreprises privées et des multinationales. C’’est l’or qui occupe le premier rang dans l’exploitation classant ainsi le pays à  la place de troisième producteur africain après l’Afrique du Sud et le Ghana. Ainsi, de 1985 à  2006, il a été produit 425,611 tonnes d’or par les mines de Kalana, Syama, Sadiola, Yatela, Morila, Loulo et Tabakoto. Et depuis cette période, la production a augmenté. De 594 kg en 1985 on a atteint la moyenne annuelle de 70 tonnes, ce qui fait un revenu annuel de près de 700 milliards de Francs CFA. Sur cette moyenne, la part du Mali s’élève à  près de 100 milliards. Cette part de l’Etat provient généralement des 20% du pays dans l’extraction, avec les taxes et impôts etc. Malgré tout, les populations n’ont pas les informations nécessaires et C’’est le travail de journaliste qui pourra faire apparaà®tre une lueur de transparence dans le secteur.