UE : Rapport final de la Mission d’observation entre irrégularités et recommandations

La mission d’observation de l’Union européenne a présenté ce mercredi à l’hôtel Sheraton  son rapport final sur l’élection présidentielle passée.  La cheffe de la mission, Cecile Kyenge a évoqué des irrégularités et formulé plusieurs recommandations.

Plus de deux mois après la tenue du second tour de l’élection présidentielle au Mali, la mission d’observation de l’UE publie son rapport.

Le rapport détaille l’analyse du processus électoral et formule 29 recommandations techniques à prendre en compte dans les futurs scrutins. La mission a observé des irrégularités lors du scrutin mais « pas des fraudes dans les bureaux de vote ».

Ses recommandations visent le renforcement  du processus électoral. « J’insiste sur  la création d’une division électorale  permanente au sein du ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation à fin de renforcer l’organisation des élections et la coordination avec les autres organismes électoraux constitués par la Commission électorale nationale indépendante et la Délégation générale aux élections »,  propose-t-elle.  Cécile Kyenge a aussi indiqué que, « les autres recommandations s’articulent essentiellement sur la transparence  et l’inclusivité ». Elles visent à « inscrire dans la loi la publication des résultats provisoires bureau de vote par bureau de vote, à actualiser le fichier électoral ainsi qu’à allonger le calendrier électoral  pour une campagne effective lors du second tour », énumère-t-elle. Le rapport souligne que  le processus s’est déroulé dans un réel climat d’insécurité,  en particulier dans le centre du pays.  En plus d’une équipe  de dix d’experts, une centaine d’observateurs de la mission  avaient  été déployés  dans les parties sud, ouest du pays ainsi qu’à Gao au nord.

Sur la question des résultats  définitifs proclamés  par la Cour constitutionnelle, Kyenge dit que la mission a pris acte de cette décision souveraine et reconnait ces résultats.  Alors qu’au même moment, le chef de file de l’opposition, l’honorable Souamaila Cissé  les rejettent. D’ailleurs, la mission l’avait rencontré avant cette présentation du rapport, de même que le président IBK.

Ces différentes recommandations seront partagées  avec les acteurs électoraux et politiques ainsi que la société civile « à fin de faciliter un débat en vue de de leur adoption ».  Le travail d’observation a  été mené du 19 juin au 30 août 2018.

Le CNE épinglé par le BVG : plus de 3 milliards de francs de manque à gagner

Le centre national de l’éducation (CNE),du ministère de l’éducation de base, de l’alphabétisation et des langues nationale, a fait l’objet d’un contrôle du bureau de vérificateur général (BVG ) dans son rapport 2008 . Les résultats sont amers : plus de 3 milliards de francs de manque à  gagner ! Un contrôle opéré par le bureau du Vérificateur Général Le récent rapport du BVG dénonce le non respect des dispositions au titre des dépenses effectuées dans l’année 2008 par l’éducation nationale du Mali. Est dénoncé une violation des clauses des marchés par la direction administrative et financière de ce centre ainsi que des insuffisances internes. Maintes dépenses ont été effectuées : Le BVG a constaté dans son rapport un montant précis de 2.446.41.274 FCFA de fraudes et 341 857 183 millions en mauvaise gestion. Au total, ce sont environ près de 3 milliards de francs de manque à  gagner. La direction administrative et financière du centre national pour l’éducation est mise en cause, faute d’imposer aux éditeurs, le respect des contrats de concessions. Explication du rapport : le ministère de l’éducation aurait acquis des manuels à  des prix plus élevés que ceux convenus dans les contrats de concession. Plus le montant indûment payé sur la période de vérification s’élève à  1,66 milliards de FCFA. Comme autre fait constaté, le rapport mentionne que le ministère n’a pas exigé que les éditeurs paient des redevances sur les manuels concédés, ce qui occasionne une perte de 400,02 millions de Fcfa. Violation des clauses des marchés A ce titre, la DAF est accusée d’une malversation financière. Selon le rapport, elle n’a pris des dispositions nécessaires pour exécuter correctement les marchés. Des manuels d’une valeur totale de 61,63 millions de FCFA déclarés livrés, dans les documents, n’ont pas été retrouvés dans les écoles concernées, précise le BVG. Ce qui résulte de pénalités de retard, soit 154,43 millions de FCFA, calculée par la DAF. Raison invoquées : les clauses des marchés ont été anormalement annulées par une décision du ministre en charge du département. De plus, en interne, le prix de certains manuels a augmenté d’une année à  l’autre, alors que les spécifications techniques n’ont pas changé, engendrant un surcroà®t de 159,26 million de FCFA. Au final, il est souhaité dans les recommandations du rapport que le recouvrement effectif de ces montants compromis, et qui s’élèvent à  environ 2,45 milliards, soit possible.