Gaza sous un déluge de feu, plus de 1100 morts

Cela fait vingt jour que dure l’opération armée israélienne sur la bande de Gaza. Bombardements de Tsahal et tirs de roquettes qui ont endeuillé des milliers de familles palestiniennes. Et rien ne semble en mesure d’arrêter la spirale. A l’entrée dans cette quatrième semaine de guerre, la communauté internationale n’est parvenue à  opposer que son horreur et ses appels impuissants à  un cessez-le-feu, malgré le lourd bilan humain et la dévastation dans l’étroite enclave palestinienne. Israà«l et le Hamas déterminés L’offensive israélienne déclenchée le 8 juillet pour tenter d’anéantir la capacité militaire du Hamas a fait plus de 1.100 morts palestiniens, pour trois-quarts des civils selon l’ONU.Côté israélien, trois civils et 53 soldats ont été tués, le plus lourd bilan militaire depuis la guerre contre le Hezbollah libanais en 2006. Un bilan qui va encore s’alourdir dans les heures qui viennent. La trêve pour la fin du ramadan n’aura en effet été que de très courte durée. Ce mardi, c’est un véritable déluge de feu et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a prévenu ses concitoyens qu’ils devaient se tenir prêts à  une « longue campagne ». A Gaza,  » des missiles sont tombés comme la pluie », a raconté Mohamed al-Dalo, un habitant de Gaza. « Nous avons quitté nos maisons, certains couraient dans une direction, les autres à  l’opposé. Les gens ne savaient pas o๠aller. Les gens criaient: Evacuation! » Selon les secours locaux, des dizaines de Palestiniens, dont au moins neuf femmes et quatre enfants, avaient été tués aux premières heures de la journée dans les frappes incessantes. L’unique centrale électrique du territoire, qui assure en temps normal 30% de ses besoins en électricité, a été bombardée et a cessé de fonctionner. L’armée israélienne a affirmé avoir tué plus de 300 combattants du Hamas et frappé près de 3.900 « sites terroristes » depuis le début du conflit, qui s’est étendu le 17 juillet à  une opération terrestre. Mais l’objectif affiché d’obtenir une « démilitarisation de Gaza » et de détruire l’arsenal de roquettes et les tunnels d’attaque du Hamas est loin d’être atteint.Dans cette guerre asymétrique, le Hamas et ses alliés du Jihad islamique, qui s’étaient visiblement préparés à  une offensive israélienne, parviennent à  faire mal à  leur adversaire. Cette opération « Bordure protectrice » a déjà  duré aussi longtemps que « Plomb Durci » en 2008/2009, qui était aussi destinée à  faire cesser les tirs de roquettes du Hamas et fut pour les Palestiniens (1.440 morts) la plus meurtrière des quatre confrontations majeures depuis le retrait israélien de Gaza en 2005. « Au nom de l’humanité, la violence doit s’arrêter », a lancé dans une énième exhortation le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon. Le président américain Barack Obama avait exigé dimanche en vain un cessez-le-feu « immédiat et sans conditions ». Les Occidentaux ont affirmé leur volonté d' »augmenter » la « pression » pour arracher un arrêt des combats, mais sans proposition concrète. Seule initiative diplomatique annoncée, le prochain déplacement au Caire d’une délégation palestinienne menée par le président palestinien Mahmoud Abbas et comprenant des membres du Hamas et du Jihad islamique.