Koulikoro compte sur Soumi

l’élection présidentielle prochaine est l’occasion pour les koulikorois de faire le choix d’un candidat qui donnera à  la 2è région du Mali ,sa valeur d’antan. C’’est l’essence du message que les intervenants du club des amis de Soumaila Cissé ont véhiculé lors d’un meeting au Stade Mamadou Diarra de Koulikoro prés de la colline sacrée de Nianan Koulou dimanche 23 octobre. l’élection présidentielle du 29 avril approche à  grands pas et les différents candidats en sont conscients et multiplient les opérations de séduction en direction des populations pour conquérir leur voix. A l’appel de la fédération des clubs et comités de soutien à  Soumaila Cissé, candidat de l’union pour la république et la démocratie(URD), une forte délégation, conduite par son épouse et plusieurs membres de l’instance dirigeant du parti, dont Djibril Tangara(ex-président de la force citoyenne pour le changement et la démocratie qui a récemment rallié l’URD ) était dimanche à  Koulikoro. l’objectif était d’assister à  la fusion des clubs et comités du cercle en fédération et au lancement des activités de ladite fédération des clubs de soutien au candidat Soumaila Cissé. Plus d’une centaine de clubs et comités de soutien au candidat Soumaila Cissé ont vu le jour dans ce cercle. Le choix de soutenir Soumaila Cissé et de faire tout le possible pour sa victoire au soir du 29 avril 2012, résulte de plusieurs facteurs ,a indiqué le président de la fédération des clubs et comité, Bassirou Niang. Il a cité l’expérience du candidat dans l’administration, son passage à  la CMDT, au département de l’Economie et des Finances, à  l’Equipement et aux transports et à  la Commission de l’Union monétaire économique Ouest-africaine etC’… l’homme n’a jamais été cité dans les affaires Partout Soumi a fait ses preuves. Son nom n’a jamais été cité dans une sale affaire qui a porté préjudice au pays ou à  son peuple. Nous pensons qu’une fois au pouvoir, il sera capable de sortir Koulikoro et le pays de la galère, de donner de l’emploi à  sa jeunesse et mettre le pays sur la voie du développement, a indiqué pour sa part M. Fofana, porte-parole des clubs de soutien de Koulikoro. Ce dernier n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour fustiger ce qu’il considère comme de l’injustice commise à  l’égard de la région de Koulikoro en 2002 ; En cette année , le Mali organisait la coupe d’Afrique des nations. Les régions de Kayes, Sikasso, Ségou et Mopti avaient bénéficié de retombées économiques à  travers la réalisation d’infrastructures routières ou sociales. Pour les régions du nord, un programme spécial a été élaboré, «Â mais la région de Koulikoro, a été délaissée », a regrété M .Fofana De concert, les clubs et comités de soutient ont décidé d’accorder leurs suffrages au candidat Soumaila Cissé sans conditions. Nous ne voulons pas de thé, ni de T-shirt, ni d’argent. Nous voulons le développement de Koulikoro, la réouverture de ses unités industrielles notamment l’Huicoma, la création d’emploi pour les jeunes », ont scandé les militants de l’URD, soutenus par de mères de famille qui évoquaient les conditions pénibles dans lesquelles elles extraient le sable et le gravier du fleuve pour nourrir leurs maris et enfants. l’extraction du sable dans le lit du fleuve Niger est devenue après la fermeture de plusieurs unités industrielles, la principale source de revenu pour des Koulikorois. Pour ces citoyens de la cité du Mégetan. «Â il n’est plus question de servir de bétail électoral pour un candidat quelconque. Celui qui aura notre soutien devra intégrer dans son programme nos aspirations et en cela, nous avons confiance en Soumi que celui ne nous trahira pas ». Quant à  Mme Cissé Astan Traoré, elle a remercié les uns et les autres pour leur mobilisation et leur engagement pour le triomphe de la candidature de Soumaila Cissé. Elle a transmis à  l’assistance les félicitations et les encouragements du candidat investi de l’URD. Celui-ci compte, dira t-elle sur les jeunes les femmes et les personnes âgées qui doivent aller massivement s’inscrire sur les listes électorales afin de voter pour faire venir Soumaila Cissé au palais de Koulouba dès le 8 juin 2012.

Fin de mandat d’ATT : la grande solitude

A l’entame de son premier mandat en 2002 et de sa brillante élection en tant qu’indépendant face à  Soumaà¯la Cissé, candidat de l’Adema, le président ATT jouissait fort logiquement, d’un capital sympathie important auprès d’une population qui lui était redevable d’avoir amené la démocratie au Mali en 1992. Fort du consensus à  la malienne, qui réunissait au sein du gouvernement tous les grands partis du pays, il a réussi à  museler toute forme d’opposition pendant tout le premier mandat. Mais alors qu’il a annoncé qu’il quittera le pouvoir en 2012 à  l’issue du second mandat, l’hôte de Koulouba semble abandonné par tous ses alliés, plus affairés à  affûter leurs armes dans la perspective des prochaines présidentielles. Un président sur le front sans soutiens Certes l’instant est inopportun pour faire un bilan exhaustif de la gestion des affaires publiques par le régime ATT pendant 10 ans. Mais toutefois, certains événements de ces derniers mois ont révélé la solitude d’un pouvoir qui semble livré à  lui-même, sans alliés politiques. Ainsi, le nouveau code de la famille voté par l’Assemblé Nationale en juillet 2009 a jeté dans la rue de dizaines de milliers de manifestants, à  l’appel des associations islamiques. Et ce sans que personne ne se lève pour défendre un texte voulu par le Président lui-même. Partis politiques absents, Mouvement Citoyen disparu, députés et ministres en vacances, à  commencer par le Premier d’entre eux, ATT a donc du faire marche arrière. La révision constitutionnelle en cours ne trouve pas non plus d’échos parmi la classe politique, car beaucoup ont cru pendant longtemps qu’il s’agissait d’un leurre pour tout simplement faire sauter le verrou de la limitation à  deux mandats présidentiels. En dehors de la commission Diawara, qui s’intéresse vraiment à  ce projet ? La lancinante question de l’insécurité dans le Nord du pays, avec pour corollaire l’enlèvement régulier de ressortissants occidentaux est une autre démonstration de la solitude de Koulouba. ATT est seul sur le front, à  subir les pressions de Sarkozy pour libérer l’otage Camatte, et les frondes de ses homologues algériens et mauritaniens, qui ont tout deux rappelé leur Ambassadeur suite à  la libération de leurs ressortissants islamistes. A aucun moment on a entendu la classe politique malienne ou la société civile donner de la voix pour soutenir un président malmené par l’opinion publique, qui le traite de « faible ». Et que dire des ministres ? N’était-ce pas le rôle de ceux en charge des Affaires Etrangères, de la sécurité et de la défense de monter au front ? Une fin de mandat difficile l’absence de soutien des politiques se justifie par deux raisons. Tout d’abord, l’impopularité d’ATT. Malgré les efforts accomplis dans le domaine des infrastructures, le président est comptable de la pauvreté et de la misère qui persistent dans tout le pays, faute d’emplois convenables à  offrir aux jeunes. Et la cherté de la vie ne fait rien pour arranger les choses, surtout quand la misère côtoie le luxe affiché par certains hauts cadres de l’administration ou hommes d’affaires proches du pouvoir. Ainsi, les partis ne veulent pas griller le peu de crédit qu’il leur reste auprès d’une population échaudée, en s’associant de trop près à  un pouvoir impopulaire. Seconde raison, la présidentielle de 2012 approche, et beaucoup ont compris qu’ATT ne sera pas candidat. Raison de plus pour s’en démarquer, afficher sa différence, pour apparaà®tre le moment venu comme l’espoir de tout un peuple. Au vu de tout ce qui précède, le président ATT s’achemine sans doute vers une fin de mandat difficile, avec son lot de revendications sociales, d’insécurité grandissante, et de surenchère politique à  la veille de 2012. Son mandat se terminant, nul doute qu’il ne dispose plus de la même autorité pour imposer ses vues et dominer l’échiquier politique malien. Il lui reste néanmoins quelques cartes : celle des nominations et le soutien qu’il pourrait apporter à  tel ou tel potentiel candidat à  la présidence.