Prévention routière : les jeunes de la commune IV en action

Les jeunes de la commune IV du district de Bamako font œuvre utile. En partenariat avec l’ANASER, le Conseil national de la jeunesse de la commune IV a lancé depuis le samedi, 23 août 2014, une vaste opération d’information et sensibilisation dans ladite commune. Dénommé » Ba Gnoumankè( qui pourrait signifier le bon serviteur en français), l’opération qui se poursuit jusqu’au vendredi, 29 août 2014, concerne au total 9 ronds-points ou intersections à  travers la commune. Un accent particulier est mis sur la route nationale 5 (la route de Guinée Conakry) qui a la triste réputation d’être l’une des routes les plus ‘’accidentogènes » du pays. Sur cette voie, les ronds-points du Motel, de Woyowayanko, du poste de contrôle de Sébénicoro, les intersections du Camp-Para et de l’Usine Céramique à  djicoroni-Para et la passerelle de Sébénicoro sont ainsi retenus en plus des ronds points de la place CAN et Cabral en Hamdallaye ACI et Lafiabougou. l’objectif est de réduire le cycle infernal des accidents de la circulation qui cause de nombreux décès. Il s’agit, selon les organisateurs d’aider les usagers de la circulation à  prévenir les accidents et de sauver leur vie. « Les accidents mortels se multiplient sur les routes notamment la RN5 depuis la destruction des ralentisseurs de vitesse après l’élection du président de la République. « Je viens juste d’être un témoin oculaire d’un accident sur cette voie. Il s’agit de se mobiliser et d’agir pour réduire des cas d’accidents », témoigne Oumar Sidibé, le coordinateur technique de l’opération et également chargé de sport, culture et loisirs au bureau communal du Conseil national des jeunes. Messages forts Pour cette opération citoyenne, 30 jeunes de la commune retenus sur 150 et formés par l’ANASER sur le code la route, sont déployés pour les besoins de l’opération de 8h à  10 h. Formant un groupe de trois personnes dans les ronds-points, ces jeunes gens, à  l’aide d’un mégaphone et d’une pancarte véhiculent des messages forts sur les précautions et les bons comportements à  adopter dans la circulation pour éviter les accidents. « La route fait des ravages surtout chez les jeunes motocyclistes. Allons-y doucement pour éviter les accidents » « Respectons-le code la route, portons les casques et nous arriverons paisiblement à  destination », « roulez-doucement, respectez les piétons et vous éviterez les accidents » sont entre autres messages relayés en langue nationale Bambara à  l’aide du mégaphone. Pour l’instant l’opération se déroule sans incidents sous la protection d’un policier par rond-point. Le coordinateur Oumar Sidibé se dit satisfait du déroulement et indique que l’initiative pourrait être renouvelée autant de fois que le besoin se fera sentir. Pour leur part, les usagers de la circulation accueillent favorablement cette opération des jeunes de la commune IV. Pour les personnes interrogées, cette initiative salutaire contribuera sans doute à  réduire de façon considérablement les accidents de la circulation sur la route en commune IV et partout dans le pays.

Commune IV : bras de fer au RPM pour l’hémicycle

Prévue hier, C’’est finalement ce mercredi que la section de la commune IV du parti Rassemblement pour le Mali(RPM) tiendra sa conférence de section. l’enjeu de ces assises est l’élection des deux candidats qui vont défendre les couleurs du parti dans la commune pour les élections législatives du 24 novembre 2013. Ils sont quatre candidats en lice. Il s’agit de Bandjougou Diakité (Djicoroni-Para), Mme Cissé Korotomou Diarra dite Tati (Lafiabougou), Dramane Mallé (Hamdallaye) et Moussa Diarra( Sébénicoro). Bras de fer Selon nos informations, le candidat de Djicoroni-Para, Bandiougou Diakité, assureur de son état, et Dramane Mallé, ancien assistant parlementaire de l’ex-député Abdrahamane Sylla actuellement ministre, ont la faveur des militants pour leur travail remarquable sur le terrain au compte du parti. Mais il nous revient que des ténors du parti du tisserand notamment le ministre des Maliens de l’extérieur, Abdrahamane Sylla, Bakary Issa Kéita, secrétaire général de la section de la commune IV et l’ancien maire de la commune IV, Issa Guindo veulent imposer la candidate Tati. «Â Ils veulent nous imposer un choix, ce qui est contraire au principe sacro-saint de la démocratie qu’on veut fouler aux pieds pour ses désirs. La conférence est souveraine, on ne doit pas exercer sur lui aucune pression dans son choix », rouspète un délégué à  la conférence. Autre imposition dénoncée par des militants est relative au choix d’un membre du mouvement Sabati qui formera un ticket avec le candidat parti. Ces impositions ont été rejetées par des participants à  la conférence de section. Conséquence : la conférence de section a été reportée à  ce mercredi. Selon un participant aux assises d’hier qui a requis l’anonymat, les débats ont achoppé sur la tentative d’écarter certains candidats. En effet il est reproché, à  tort, à  Bandjougou Diakité d’être nouveau dans le parti. Moussa Diarra avait été déclaré forclos pour avoir présenté le chèque de 5 millions, la caution à  payer par les candidats, à  la place des espèces sonnantes et trébuchantes. Quant Dramane Mallé, on a voulu l’écarter car il habite Hamdallaye, le même quartier que le candidat de Sabati. Toutes ces manœuvres, dit-on, visent à  disqualifier les autres candidats pour retenir Tati. «Â En 2007 on a imposé Abdrahamane Sylla au détriment de Tati. Et on veut lui rendre aujourd’hui la monnaie de la pièce », déclare un militant du parti en commune IV qui indique qu’une imposition risque de réduire les chances du parti lors du scrutin. La rencontre de cet après-midi s’annonce âpre entre des cadres du parti déterminé à  placer leurs pions et des militants qui ne sont pas prêts à  se laisser faire. De belles empoignades en perspective.

Commune IV : les citoyens paieront plus de taxes en 2013

La Commune IV, tout comme les autres collectivités du district, ont pris la mauvaise habitude de vivre avec des revenus extraordinaires. C’’est pourquoi, compte tenu des investissements dans cette collectivité, Moussa Mara, maire de la Commune IV, et son équipe se disent contraints de faire recours à  l’augmentation des taxes. C’’est sur la base de la loi 9605, fixant les ressources des communes de Bamako, que la Mairie urbaine entend hausser 1/3 des domaines de taxations. La mesure concernera les bars, hôtels, restaurants, ateliers de menuiserie, de soudure, de coiffures, les kiosques… La rencontre du Conseil municipal, qui s’est tenue il y a quelques jours août dans les locaux de la Mairie de la Commune IV du District de Bamako, a permis la révision des taxes à  partir de l’année 2013. « Nous avons souhaité qu’il faut les revoir pour mieux accompagner le développement dans  notre Commune. Les revoir en tenant compte des réalités, des potentialités des différents services, des différents contribuables. Et surtout, des difficultés rencontrées  par le service de recouvrement », indique Moussa Mara. «Â Cette mesure, explique le maire Moussa Mara, visera à  réparer des injustices. «Â C’’est pour réparer une injustice fiscale qui faisait que la boulangerie qui ne fait que du pain payait la même taxe que celle qui fait aussi de la pâtisserie ». Taxes collectives Pour lui, cette mesure concerne la vente des boissons alcoolisées ou fermentées (60.000 à  75.000 FCFA), les taxes sur l’ouverture des hôtels, bars, restaurants (200.000 à  240.000 FCFA), l’installation de garages (18.000 à  24.000 FCFA), l’installation de hangar de 1 à  6m2 (16.500 à  18.000), de bornes fontaines (10.000 à  18.000 FCFA), les installations fixes montées sur citernes souterraines (15.000 à  18000 FCFA), pompes mélangeurs (10.000 à  18.000 FCFA). Même si cette décision a été prise à  l’issue d’intenses pourparlers entre les autorités de la Mairie et les acteurs eux mêmes (la population), force est de signaler certains hôteliers sont réfractaires à  la mesure. « l’attitude de la Mairie est trop abusive. Par ces temps de crise, rien n’est facile pour nous. Et puis, nous n’avons pas été associés à  la décision », s’exclame le gérant du bar hôtel « Soleil », sise à  l’ACI 2000. De l’analyse des autorités de la Mairie, une partie de la population rechigne à  payer les taxes quand bien même ils n’ont aucun mal à  le faire. « Nous n’avons pas fixé de taxes que les gens ne peuvent pas payer. Nous avons fait des études économiques la dessus. Et on connait le potentiel des activités des uns et des autres… ». La loi qui fixe le code des collectivités territoriales confèrent aux communes une marge de manœuvre leur permettant de décider eux même d’un schéma de développement. Or, la décision d’augmenter les taxes avait été prise depuis 2010. Elle n’attendait donc que d’être appliquée.Soulignons, par ailleurs, que la décision des autorités de la commune IV de porter plus haut les taxes viserait aussi à  compenser les revenus que devraient générer les réserves foncières.

Commune IV : Moussa Mara s’attaque à l’hivernage

Trois mois après sa prise de fonction à  la tête de la Mairie de la Commune IV du District de Bamako, Moussa Mara estime que le chantier qui reste prioritaire pour lui et son équipe est de faire face à  l’hivernage et ses conséquences sur les populations. Ainsi les mesures prises par l’équipe communale de Moussa Mara, sont de pouvoir limiter au maximum les risques d’inondations ou autres désagréments inhérents à  l’hivernage, sur la population. La particularité de la Commune IV est qu’elle ne dispose pas suffisamment de caniveaux pouvant permettre l’écoulement des eaux. Ce sont seulement 4 quartiers qui en disposent, tandis que l’environnement de la colline de Lafiagougou représente un véritable danger faute de canaux d’écoulement. Les rares caniveaux dont disposent la Mairie sont des caniveaux ouverts dans lesquels les enfants et même les adultes arrivent à  tomber dedans. curage des caniveaux Les caniveaux recueillent aussi malheureusement une importante quantité de déchets solides. Ce qui fait qu’ils sont permanemment bouchés. C’’est pourquoi les rares caniveaux que comptent la commune n’arrivent pas à  jouer convenablement leur rôle. Selon le Maire, Moussa Mara, tous ces facteurs font que la commune connait des inondations. l’enjeu majeur pour la collectivité est donc d’arriver à  faire en sorte que les caniveaux qui existent jouent leur rôle. Donc le conseil communal a décidé de lancer chaque début d’hivernage l’opération « curage de caniveaux commando ». Selon le Maire, cette opération coûte entre 6 et 10 millions F CFA. Celle relative au présent hivernage remonte à  mai dernier. l’opération consiste à  recourir aux services de manœuvres et à  mobiliser la population. « La Mairie accompagne sur le plan matériel et logistique. Et nous demandons à  ce que chacun cure devant sa maison. l’opération suit son cour, et nous sommes convaincus qu’elle portera du fruit car la population nous fait confiance ». « Cette année, nous serons épargnés par des inondations principalement dues au manque d’écoulement des eaux de pluies », s’est félicité un riverain du Lycée Mamadou Sarr à  Lafiabougou. Chaque année, dit-il, la population souffre énormément du fait des inondations. Il faut faire en sorte que tous les obstacles relatifs aux mauvaises habitudes des populations et à  la nature soient levés. Toutefois, s’est félicité Moussa Mara, les choses avancent.

Commune IV : Moussa Mara déclare un patrimoine de près de 500 millions

Moussa Mara n’a décidément pas froid aux yeux ! Ni peur de choquer ou remuer quelques esprits, en déclarant son patrimoine personnel. Au nom de la bonne gouvernance, a t-il souligné, le maire réhabilité de la Commune IV de Bamako, et président du parti YELEMA, a rendu public ses biens pour une valeur de 523 millions de francs CFA. De quoi donner le vertige, pour celui se prépare pour les échéances présidentielles de 2012. Et afin d’éviter les accusations de corruption, un mal persistant au Mali, ou toute mise en demeure, à  l’instar de l’ancien Vérificateur général, Moussa Mara prend les devants. Il n’en est pas à  son premier coup d’essai. Selon le journal l’Indépendant, la déclaration du Maire stipule ceci :  » La présente déclaration est un acte volontaire de Monsieur Moussa Mara, maire de la commune IV du district de Bamako, qui déclara la situation de ses biens et de ses dettes à  la date du mercredi 16 Mars 2011, date de son entrée en fonction ». Ensuite l’interessé, se justifiera au nom de l’exigence minimale de transparence, qui sied à  toute personnalité publique. Cela dans le but de renforcer la confiance entre élu et électeurs… Une confiance, poursuit la déclaration, qui est indispensable à  la construction collective et à  toute démarche participative vers le développement et le progrès. Actif et passif Au titre de ses biens personnels, Moussa Mara possède une maison bâtie sur deux titres fonciers à  Kalanbancoro- Dougacoro, un autre terrain hypothéqué en garantie d’un emprunt bancaire, un terrain d’un hectare à  Zorokoro, dans le cercle de Kati, et plusieurs autres terrains, toujours sous hypothèque bancaire. Le Maire possède par ailleurs deux véhicules, de type Mercedes et Wolkswagen, des actions à  la BDM SA et 150 actions à  ladite Société Diarra représentant 15% du capital de l’entreprise. 7, c’est le nombre de comptes bancaires au nom de Moussa Mara, à  la BDM, Ecobank, la BICIM, la BNDA, la BHM et la Banque Atlantique. Ce qui équivaut en tout à  environ 523 millions de nos francs. Au titre des dettes du maire, elles se divisent en un emprunt de 40 millions auprès de la BICIM pour la construction de la maison de Kalabancoro, et trois autres emprunts respectivement de 16, 15 et 7 millions environ. Après soustraction, la valeur du patrimoine du maire revient à  un actif d’environ 440 millions de francs. Une déclaration sur l’honneur atteste de ces chiffres, désormais connus de tous et rendus public ce jour dans les médias et vérifiables également par expertise. Une déclaration que le Maire s’engage à  effectuer chaque année. Décidément Moussa Mara est un maire pas comme les autres !

Commune IV : Moussa Mara récupère son fauteuil de maire

Ce matin, vers 9 heures, on ne savait pas qui de Moussa Mara, du parti YELEMA ou de Alfousseni Kanté, candidat de l’Adema PASJ, allait diriger la future équipe municipale de la Commune IV pour les cinq années à  venir. Le regroupement favorable à  Moussa Mara, comptait théoriquement 29 conseillers tandis qu’ Alfousseini Kanté de l’Adema pouvait lui compter sur 12 conseillers. Cela veut dire que l’écart était grand. Malgré tout, le duel s’annonçait serré et l’attente expliquait la présence massive des militants à  la mairie de la commune IV. Les supporters de Moussa Mara, étaient les plus nombreux à  se mobiliser, et avaient déjà  fait monter la pression avant le déroulement du vote. Les forces de l’ordre massivement déployées sur le lieu ont elles tenu les curieux à  distance. Le vote a commencé vers 9h00 après vérification des mandats des conseillers par le représentant du gouverneur du district de Bamako. Cette fois-ci, les 41 conseillers étaient présents. A l’issue du vote, Moussa Mara a été élu avec une majorité écrasante de 28 voix contre 13 pour son adversaire Alfousseini Kanté. Samuel Diarra de l’URD a lui été élu 1er adjoint, tandis que le poste de 2è adjoint est revenu à  Mamadou Kanouté du MPR. Les 3è, 4è et 5è adjoints sont respectivement Mody Sacko du PDES, Sirima Badjili et Issa Sidibé de YELEMA. Aussitôt le décompte des voix achevé, la nouvelle de l’élection de Moussa Mara s’est répandue dans tout Bamako et ses militants sont descendus dans la rue pour manifester leur joie. Nous y reviendrons.

Moussa Mara:  » Notre victoire de 2009 est ainsi confirmée ! « 

Journaldumali.com : Quels sont à  présent vos sentiments à  l’issue de ce scrutin sanctionné par votre réélection à  la mairie de la Commune IV ? Moussa Mara : Pour mes sentiments, je dirais tout d’abord que c’est des sentiments de satisfaction, parce que notre liste est arrivée en tête à  l’issue des élections. Ce qui confirme notre victoire de 2009 et montre l’adhésion de la population à  notre projet. En même temps, je dirai un sentiment de conscience pleine de la tâche. La population nous a fait confiance non pas pour nos beaux yeux. Ils attendent énormément de notre liste. Par rapport à  nos projets, par rapport à  nos réalisations de 2009. Nous mesurons à  sa juste valeur le niveau de l’attente de la population à  l’égard de notre mandat et de notre liste. Sentiment de satisfaction et sentiment de mesure et d’humilité vis-à -vis de l’ampleur des défis auxquels nous ferons face. Journaldumali.com : Parlant de l’annulation des élections, n’aviez vous pas eu des inquiétudes du moment o๠les élections devaient être reprises ? Moussa Mara : Au moment de l’annulation des résultats, nous avions dit que nous respectons la décision de la justice. Nous sommes légaliste, nous sommes républicains. Nous nous devons de respecter la loi et ceux qui disent la loi. Ceci dit, nous n’avons eu aucune inquiétude puisse que nous savions le niveau de l’adhésion des populations à  notre groupe, et nous savions qu’en cas d’élection, nous avons bien des raisons d’espérer. Et C’’est ce qui vient d’être confirmé par les résultats. Journaldumali.com : Quel a été le secret de la liste «Â Yelema », laquelle, contrairement aux autres partis en lice, n’a pas fait de boucan lors de la période préélectorale ? Moussa Mara : Il n’y a pas de secret ! vous savez, il faut être capable de porter un projet et de le partager avec ceux qui doivent en bénéficier. Nous avons un projet, nous avons un programme. J’ai eu la chance en 2009 de l’avoir entamé avec des résultats tangibles. La population qui est bien consciente et capable de discernement a compris et nous a suivi en renouvelant sa confiance pour que nous puissions poursuivre le chemin que nous avions si bien entamé. Journaldumali.com : Pouvez-vous nous rappeler les axes majeurs de votre politique en faveur de la Commune IV ? Moussa Mara : Nous avons quatre grands axes. Le premier axe, C’’est celui de la gouvernance et de la coparticipation de la population dans la bataille du développement. En outre, nous œuvrerons à  ce qu’il y ait plus de transparence, plus d’équité, plus de justice et de coaction. Et pour cause, nous sommes détenteur d’un mandat qui nous a été confié. On nous envoyé en mission et nous nous devons de rendre compte de l’exécution de notre mission. Mieux, nous travaillons main dans la main avec ceux qui nous ont envoyé en mission, puisse que la collectivité C’’est l’œuvre de nous tous. Le second axe C’’est celui du respect des règles par tout le monde pour que règnent légalité et solidarité dans notre commune. Toutes les règles relatives à  l’occupation de l’espace, aux voisinages, aux nuisances, doivent être respectées par tous. Je crois que toute commune doit veiller à  cela. l’axe de la gestion foncière me parait très essentiel. Il a deux objectifs, à  savoir, le redressement de tous les tords causés aux plus démunis dans la mesure du possible et la préservation des places publiques dans la commune. La politique axée sur l’emploi des jeunes intervient en dernière position. Il s’agira de mettre en marche un système de formation continue des jeunes, d’apprentissage, de financement de projet, d’accès plus facile aux stages à  l’emploi vis-à -vis des grandes entreprises qu’abrite la commune. Tout cela est conçu dans l’idéal que la commune génère des revenus en créant de la richesse. Bref, nous entendons poursuivre ce que nous commencé. Journaldumali.com : Moussa Mara a-t-il des ambitions présidentielles pour 2012 ? Moussa Mara : Je ne suis pas encore rentré dans la commune et vous me demandez si je veux aller au-delà  de la commune. Non ! Un pas avant l’autre. Nous avons devant nous un mandat important, une confiance accordée par des milliers de citoyens. Nous ne devons pas utiliser leurs voix comme un escalier ou comme un marchepied. Pour l’instant, nous nous consacrons à  la commune. Le temps viendra o๠nous nous prononcerons sur d’autres ambitions du parti Yelema. «Â Inchallah ! »

Marche de soutien à Moussa Mara : « Tout sauf la délégation spéciale, une machination politico-juridique ! »

Moussa Mara demeure Maire de la commune IV Les jeunes, les aà®nés, l’association des femmes veuves, les délégués de la coordination de soutien à  Mara et les chefs de quartiers s’étaient donnés rendez-vous sur le terrain Chaba Sangaré à  Lafiabougou le 10 février. Objectif : apporter leur soutien à  Moussa Mara mais aussi montrer leur indignation face à  l’annulation de la victoire du maire élu, et aboutissant à  la mise en place de la délégation spéciale. Pour éviter tout dérapage, un impressionnant dispositif sécuritaire de police, a été déployé au meeting. On pouvait lire sur le visage des uns et des autres la détermination sans faille pour la cause de leur mentor, Moussa Mara. « Sans Moussa Mara, pas de maire en commune IV ! » scandaient les femmes pancartes en mains et sur lesquelles, on pouvait lire  » Moussa Mara demeure Maire » ! Les notables au C’œur de la riposte Comme à  l’accoutumée, la parole a été donnée aux notables et aux représentants des femmes pour exprimer leur soutien à  la cause de Mara. Pour eux, la volonté des électeurs qui ont choisi Mara, dont la méthode de travail a été appréciée par tous, doit primer. Selon eux, Mara a, en neuf mois, fait ce que certains n’ont pas pu faire en cinq voire dix ans. La représentante des femmes dira que la personne de Mara dérange certains qui ne veulent pas le voir amorcer le développement de sa commune. C’’est pourquoi, il a appelé les femmes à  être derrière leurs enfants pour protester contre la venue d’une délégation spéciale. « Nous allons déloger de gré ou dde force la délégation spéciale » Voila ce qu’a lancé la jeunesse en soutien à  Moussa Mara lors du meeting. Les intervenants, au nom de la jeunesse des quartiers de Lafiabougou, Hamdallaye, Kalaban, à  l’image de Martin Traoré, ont été durs dans leurs propos. Pour eux, « Tout sauf la délégation spéciale ! »qu’ils jugent être une machination politico- judiciaire », selon Martin Traoré, et qui va contre les intérêts de la commune IV. Ainsi,ont-ils invité les participants du meeting à  transmettre l’information à  tous les jeunes de la commune pour qu’ils soient mobilisés le jour o๠la délégation spéciale prendra fonction. « Nous n’allons jamais accepter la prise de fonction de cette Délégation spéciale. s’ils s’installent à  la mairie, nous les délogeront de gré ou de force, même s’il faut y laisser notre vie. Nous n’avons peur de rien. Le président a oublié qu’il est passé par une transition et une insurrection. Il doit faire attention face à  cette commune IV, qui est une localité o๠les grands guerriers sont passés; à  l’image de Samory Touré. Nous n’allons pas accepter une délégation spéciale. On se rappelle que la précédente délégation spéciale n’a pas laissé de bons souvenirs, car il s’agissait de mépris ». Les intervenants ont rappelé le bilan de l’ancien Conseil municipal qu’ils ont jugé catastrophique en terme de mauvaise gestion des ressources et de spéculation foncière. Avant d’ajouter que l’équipe Mara est une chance pour la commune IV de retrouver sa valeur d’atan.

Les avocats de Moussa Mara face à la presse : « Nous ne pouvons nous taire sur les graves dysfonctionnements de la justice malienne ! « 

C’’est en ces termes que les avocats de Moussa Mara lors d’une conférence de presse ont réagi face à  la décision du Conseil des ministres de mettre en place la délégation spéciale censée dirigée la commune IV. Procédures pendantes à  la section administrative Cette conférence de presse avait pour but d’informer l’opinion nationale sur les nombreuse entorses et violations de la loi concernant l’annulation de la victoire de Moussa Mara, ex maire de la commune IV et la mise en place de la délégation spéciale à  la tête de la mairie de la commune IV. Face à  la presse Waly Diawara, David Sogoba, avocats, et Amadou Aya, le chargé de communication de Moussa Mara ont informé les journalistes sur les nombreuses violations de la loi qu’ils ont relevé devant les juridictions administratives. Tenez ! Le Conseil des ministres du mercredi 3 février 2010 dernier a adopté trois projets de décret portant nomination des membres des Délégations spéciales des communes de Toya (Cercle de Yélimané), Bourem (Cercle de Bourem), la Commune IV du District de Bamako. Pour ce qui concerne la Commune IV, la décision du Gouvernement fait suite à  l’arrêt de rejet en date du 22 décembre 2009 d’un recours en révision, alors que ce sont deux recours en révision qui ont été présentés par les conseils du Collectif. Selon les explications des avocats de Mr Mara, les juges avaient refusé de faire la jonction entre les deux recours pour vider le contentieux : « Avocats en charge des procédures pendantes devant la section administrative de la cour suprême, et au nom du collectif des élus membres du conseil communal de la commune IV, nous ne pouvons nous taire sur les graves dysfonctionnements de la justice d’une part et de l’administration en tant qu’autorité de tutelle, d’autre part » déplore Me Waly Diawara. Le recours en révision est suspensif Pour les avocats du collectif, le tribunal Administratif n’avait pas examiné toute la documentation électorale qui lui avait pourtant été fournie par l’administration. « Or il suffisait tout simplement d’effectuer les vérifications nécessaires et de confronter certains documents électoraux, notamment les Procès verbaux de certains bureaux de vote mis en cause avec le procès Verbal de la commission de centralisation comme nous l’avons fait pour nous rendre compte que les contestations n’étaient pas fondées » regrettent-ils. Continuant dans son intervention Me Diawara affirme : «la Section administrative de la Cour suprême doit obligatoirement se prononcer sur le contentieux électoral sous peine de déni de justice, un délit prévu et puni par l’article 155 du Code Pénal du Mali ». « Dans le cas qui nous intéresse, l’arrêt de la section administrative étant du 26 novembre 2009, le délai pour former un recours en révision expirait le 27 décembre 2009. C’’est dans ce contexte que le 22 décembre 2009, alors que le délai pour former un recours en révision était toujours ouvert, la cour a fait enrôler et par l’arrêt n° 311 du 22/12/09 et a rejeté le recours formé par l’étude de Maà®tre Mamadou Samaké, refusant catégoriquement d’y joindre celui de Maà®tre Waly Diawara, en dépit de la demande des avocats, a précisé Me Diawara. « l’Etat qui piétine ses propres lois est un Etat moribond » Concluant avec cette citation de Aimé Césaire, Mme Samaké ajoute : « qu’un Etat qui piétine ses propres lois est appelé un Etat moribond ». Les avocats ont annoncé une bataille juridique dans les jours, semaines et mois à  venir. En réponse à  la ré-élection de Moussa Mara, Amadou Aya assure que leur association a pris un engagement. A signaler qu’au moment ou les avocats du collectif animaient cette conférence, les partisans de Moussa Mara ont manifesté leur mécontentement dans la rue à  travers une marche symbolique.

Renouvellement du bureau de la jeunesse ADEMA : Sidi Dagnoko, candidat à la présidence

Mais avant cette date, l’ensemble des sections jeunesse du parti doivent désigner leur candidat à  cette élection qui marquera un pas décisif pour l’ADEMA pour les élections présidentielles de 2012. Conférence de la section jeunesse C’’est dans ce cadre qu’a eu lieu, la conférence de la section IV de la jeunesse de l’ADEMA au cours de laquelle, Mr Sidi Dagnoko a été porté au poste de secrétaire général. Composé de 47 membres, le nouveau bureau de la section mis en place, sera désormais dirigé par Sidi Dagnoko pendant 5 ans. l’élection de Sidi Dagnoko n’a rien de surprenant, car son engagement auprès des jeunes a toujours été constant. «Â Nous devons travailler pour mériter la confiance que nos aà®nés placent en nous. Je me battrai dans toutes les zones du pays pour que triomphent les idéaux du parti Adema », déclarait M Dagnoko après son élection. Par ailleurs, l’objectif recherché par cette conférence de section est de positionner le jeune Sidi Dagnoko originaire de Bafoulabé, dans la course pour diriger le bureau National des jeunes de l’ADEMA lors du congrès les 22 et 23 janvier prochains. Sidi Dagnoko sera donc le candidat de la section jeunesse ADEMA de la Commune IV. Un parcours associatif Avec son humilité et sa grande modestie, ce jeune homme a derrière lui un remarquable talent de leader. Sidi Dagnoko a surtout fait ses classes dans le secteur associatif malien et l’entreprenariat. Il dirige plusieurs sociétés dans le secteur de l’industrie et de la communication (à  travers la brillante agence de communication, Spirit McCann). Hormis la politique, ce diplômé de l’ENA est titulaire d’une spécialisation en Commerce international. Il est aussi le vice président national de la jeune chambre internationale (JCI). Il avait précédemment été président de l’OLM Bamako Elite. Voilà  autant d’atouts qui militent en faveur d’un homme dont la priorité est de se positionner en rassembleur. Avec un réel charisme, Sidi Dagnoko est l’un des porte-voix d’une jeunesse ADEMA plutôt divisée.

Les soutiens de Moussa Mara le lâchent pour rejoindre l’Adema

Une démission considérée par le chargé de communication de Mara comme «Â une goute d’eau dans l’océan ». C’’est-à -dire insignifiante face à  la popularité de Mara en commune VI. Il s’est entretenu avec nous ce matin dans son bureau à  la mairie de la commune IV. Un départ minimisé par le Camp Mara Cette démission des membres du Groupe de l’Indépendant Moussa Mara n’est un pas un coup dur pour l’ancien maire de la commune IV, contrairement à  ce que pensent beaucoup, explique Amadou Aya : «Â Mafing Dembélé qui se croyait coordinateur était désavoué par la base à  Lafiabougou. De même que Souleymane Sanogo qui était le seul à  ne pas être élu conseiller dans son fief à  Hamdallaye. Cheik Tidiane Keita qui est à  la base de l’annulation de la victoire ne figure sur la liste électorale. Leur démission est loin d’être un coup pour Mara, je le répète encore ». «Nous sommes élus sur la base d’un programme qui se résume à  quatre points : la bonne gestion foncière, le respect des textes et règlements, l’emploi des jeunes  et la gouvernance. Nous sommes entrain de préparer le recrutement de 50 jeunes pour leur formation en artisanat. Pour la bonne gouvernance, nous avons instauré la ponctualité, le confort dans la mairie. Actuellement au niveau de la mairie, il y’a un interphone et une connexion internet. Toutes nos actions sont conformes aux promesses données ». Dissension dans le camp Mara Dans une correspondance datant du 14 décembre 2009 et adressée à  Moussa Mara, le collectif des démissionnaires, représenté par Mafing Dembélé et Souleymane Sanogo, dénonce le contrat moral qui les liait au “Groupe Mara. Les raisons du divorce, selon le porte-parole des dissidents, Mafing Dembélé, dans une déclaration liminaire, expliquera les motivations profondes de leur adhésion massive au Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (ADEMA-PASJ) en commune IV du District de Bamako. «Â Notre décision d’inscrire nos actions dans un parti politique, dira-t-il, découle de notre conviction qu’il est indispensable et urgent d’aller vers des regroupements à  la base, en favorisant l’avènement des grands ensembles politiques tant au niveau national qu’africain». Et d’ajouter : « nos analyses politiques nous ont amené à  conclure que l’ADEMA est au plan national un des rares partis à  être de ce combat, un combat pour l’unité des forces vives de la nation». Selon Mafing Dembélé, l’ADEMA, bien que première force politique, n’a cessé de lancer des appels en faveur de la réunification et de l’unité nationale dans la lutte politique. Ce parti, explique-t-il, a de tout temps fait sien la conviction qu’ensemble, nous pourrons véritablement bâtir le Mali. « Aucune force, qu’elle quelle soit, ne pourra relever en singleton les énormes défis du développement économique, social et culturel de notre pays», indiquera-t-il. «C’’est pour toute ces raisons que, dans un microcosme politique marqué par une floraison de partis, notre choix de militer dans un grand ensemble politique a porté sur l’ADEMA », fera savoir le porte-parole des dissidents. l’Adema rallie Selon lui, l’officialisation de leur adhésion à  l’ADEMA, est l’aboutissement d’un long processus d’échanges et de concertations entamé depuis fort longtemps. Ce processus, révèle-t-il, a été concluant grâce à  la forte implication de la camarade Alima Traoré du bureau de la Section ADEMA, avec à  sa tête le Professeur Adama Tiémoko Diarra, qu’il salue pour son esprit d’ouverture et son sens élevé du dialogue politique. « Nous avons adhéré à  l’ADEMA compte tenu du rôle historique qu’il a joué dans l’avènement de la démocratie au Mali et du bilan élogieux qu’il a obtenu dans une période d’apprentissage démocratique très difficile», ajoutera le porte-parole des dissidents. En attendant, le clan Mara se veut soudé et fort face à  la tempête. .

Commune IV : Moussa Mara écarté de la mairie et lâché par les siens

Le Président de la Section Administrative de la Cour Suprême a donné son verdict mardi 22 décembre. Il a purement et simplement annulé la l’élection à  la mairie de la commune IV de l’indépendant Moussa Mara. Pour réclamer leur droit, les partisans du Maire se sont regroupés pour dénoncer le résultat dicté par le Président de l’audience, un regroupement qui avait peut-être pour objectif d’influencer sa décision. Peine perdue, l’accès aux locaux de la mairie leur a été interdit, étant déjà  encadrée par les agents de police avant même la décision. Par conséquent, la mairie sera gérée dès le lundi prochain par une administration provisoire pour une durée de 8 mois. Une nouvelle élection devrait se tenir durant ce temps pour désigner un autre maire avec une nouvelle équipe municipale. Rappel des faits Pour rappel, la Section Administrative de la Cour Suprême qui avait statué sur le contentieux électoral en Commune IV, dans son Arrêt N°294 du 26 Novembre 2009, avait annulé les résultats des élections communales du 26 Avril 2009. En réplique, la liste indépendante Moussa Mara et ses alliés politiques, dont le MPR, procédèrent à  un recours en révision dudit Arrêt, dès le lendemain. C’’est donc le jeudi 17 Décembre 2009 que les magistrats de la Section Administrative de la Cour Suprême s’étaient réunis en audience pour vider ledit contentieux. A l’ouverture du jugement, le Président de l’audience, M. Amadine Djibril Goro, a d’abord jugé la requête du recours en révision illisible et d’une mauvaise présentation. Ces propos ont été rejetés par les avocats de la défense en indiquant que le juge manquait tout simplement d’arguments. Aussi se justifièrent-ils en indiquant que s’il est vrai que ladite requête était réellement illisible, le Greffier en Chef allait demander aux conseillers de la défense de lui en délivrer une autre copie plus lisible. Mais malheureusement, tel n’a pas été le cas. Les avocats de la défense dénoncent et s’interrogent Dans leur plaidoirie, les avocats de la défense ont d’abord dénoncé la composition des membres de l’audience. Selon eux, le principe veut que les juges qui ont rendu l’Arrêt attaqué ne soient pas les mêmes qui doivent statuer sur le recours en révision n’a pas été respecté. Et pour cause, le juge qui était le Président rapporteur de l’Arrêt attaqué, se trouve également être le Président de l’audience… pour la révision du même Arrêt ! Aussi, les avocats, de poser la question : “Peut-on mettre en cause sa propre décision ? Difficile. C’’est pourquoi le principe exige une nouvelle composition des membres de la prochaine audience », ont’il expliqué.. Moussa lâché par ses partisans Les démissions et autres défections de ces derniers parmi les partisans du maire Mara ont beaucoup affaibli son camp. Ces démissionnaires ont semble t’il une opinion favorable sur l’Adema, le parti de l’abeille, o๠ils pourraient poser leur valise politique. s’ils sont acceptés, cela risquerait de renverser le rapport de force lors de l’organisation de nouvelles élections en Commune IV, en faveur de l’Adema. En effet, dans une correspondance datée du 14 Décembre 2009, l’association “Yèlèma“, le mouvement “J’aime ma Commune“ et la coalition “Jeunesse Action“ notifiaient leur démission collective au président du groupe Moussa Mara, tout en fustigeant le non respect des promesses électorales, la non implication de la base à  la gestion de la Commune… Aussi, les démissionnaires ont expliqué que leur motivation est de “tester leur compétence autrement” et … ailleurs surtout. Dans une autre correspondance intitulée “Demande d’Adhésion” datée du mercredi 16 Décembre 2009 et adressée au Secrétaire Général de la Section IV ADEMA-PASJ du District de Bamako, les démissionnaires du groupe Mara indiquaient en substance : « …Compte tenu du fait que l’ADEMA-PASJ, parti issu du mouvement démocratique, a joué un rôle historique dans l’avènement et la consolidation de la démocratie au Mali, et qui a fait d’importantes réalisations dans la Commune IV et pose des jalons majeurs d’un développement durable dans notre Commune, nous avons ainsi décidé d’adhérer en bloc à  ce grand parti ». Et ladite correspondance, de conclure : “En conséquence, nous venons, par la présente, vous soumettre cette demande, convaincus que cette requête retiendra l’attention du Bureau de la Section que vous avez l’honneur de diriger, et qu’une suite favorable et diligente lui sera réservée, nous vous assurons de notre disponibilité, de notre détermination et de notre engagement militant sans faille…”. Affaire à  suivre……

Annulation des élections en Commune IV : Moussa MARA s’exprime

Journaldumali.com : Moussa que pensez-vous de la décision d’annulation de la cour suprême. ? Est-elle justifiée, vous y attendiez-vous ? Moussa MARA : En tant que responsables politiques, l’équipe et moi même nous attendions à  toutes les éventualités. Nous avons été appélés devant les tribunaux plusieurs fois avec des jugements plus ou moins favorables. En tant que citoyen, je respecte toutes les décisions de justice même celles qui ne me sont pas favorables. Je m’inscris dans cette logique et compte me battre, avec l’ensemble de l’équipe, pour faire valoir nos arguments et nos droits devant la cour suprême avec un processus de recours en revision du procès. Journaldumali.com : Il semble que certains partis politiques soient derrière ce jugement ? Moussa MARA : Je n’ai aucune indication allant dans ce sens. Il faut dire que nous ne nous posons pas de question relative à  qui serait derrière telle ou telle autre décision de justice. Je fais confiance à  la justice de mon pays en tant que dernière barrière de protection de la democratie. Je ne veu pas croire qu’elle puisse être manipulée par des personnes ou des groupes de personnes. En somme nous verons bien d’ici la fin du procéssus judiciaire encours. Journaldumali.com : Quel est votre statut actuellement ? Que pensent vos électeurs en Commune IV de cette décision de la Cour Suprême ? Moussa MARA : Le processus juduciaire suit son cours avec le recours en révision deposé vendredi dernier. En attendant, je continue à  exercer mon mandat par l’exécution de nos différents programmes et activités ayant commencé à  transformer le visage et la vie de notre commune. C’est justement cela qui révulse les citoyens de la commune qui ne comprennent pas la situation particulière dans laquelle nous vivons dépuis jeudi dernier. Mais qu’on se rassure, les habitants de la commune sont en majorité des républicains et seront prêts à  voter demain s’il le faut. A la fin du processus, on verra bien. Notre tutelle en décidera conformement aux textes qui régissent la décentralisation. Journaldumali.com : Compte tenu de la décision de la Cour Suprême, pourrez-vous être candidat à  la tête de l’Association des Municipalités du Mali (AMM) d’ici 15 jours ? Moussa MARA : Je demeure Maire d’une des communes les plus importantes du pays. Je pense avoir un programme pour cette association et quelques moyens pour le concrétiser. Je demeure de ce fait en course pour cette importante responsabilité. Les maires auront à  departager les différents postulants dans un cadre démocratique que je souhaite convivial. Il n’y a pas et il ne doit pas y avoir d’inimitié dans une compétition politique. Les perdants félicitent le vainqueur et ensemble, on se donne la main pour aller de l’avant. Journaldumali.com : On vous accuse de tricherie et de fraude électorale, n’est-ce pas un mauvais exemple que vous envoyez à  la jeunesse qui vous prend comme modèle ? Moussa MARA : Je suis présent sur l’échiquier politique communal dépuis plusieurs années et sur au moins deux scrutins, j’ai obtenu des résultats plus que probants. Au titre de la dernière consultation, dans chacun des 300 bureaux de vote de la commune, notre liste est en tête ou au pire deuxième ! Pour un fraudeur, c’est une sacré performance! Comment arriver à  frauder dans chaque bureau de vote ? Essayeé de circuler dans la commune en ce moment et demandez au hasard aux populations, vous verrez si ce que nous avons eu est mérité ou pas! Vous verrez par vous même si la population, qui est seule juge, pense que nous avons triché ou pas. Enfin, qui me connait, mon parcours, ma personne, mes actes, saura sincèrement que la fraude ou la triche ne peuvent faire partie de mes pratiques. Je vis ces responsabilités comme des charges, des sacrifices à  consentir pour la population. Je ne me vois pas tricher pour quelque chose dans laquelle je ne retire aucun avantage. Ceci est vérifiable. Journaldumali.com : Ne pensez-vous pas que vous perdez en crédibilité ? Moussa MARA : A vous d’apprécier à  la vue de ce qui est dit ci-dessus. Je n’ai pas pour habitude de faire un plaidoyer prodomo. Je vous invite à  consulter la jeunesse pour évaluer ma crédibilité auprès d’elle. Ensuite, essayez de consulter l’ensemble de la population et vous y découvrirez si ma crédibilité est entamée ou pas. Journaldumali.com : Si l’élection doit à  nouveau se tenir, sur quels thèmes ferez-vous campagne ? Moussa MARA : Nous avons été élus sur un programme de développement communal. Nous avons commencé à  appliquer ce programme. Je ne vois pas d’autres thèmes de campagne que la continuation de ce programme qui a donné des résultats tangibles. Nous solliciterons de la population, si jamais les élections devaient être reprises, la possibilité de continuer à  la servir comme cela a commencé dépuis six mois. Journaldumali.com : Avez-vous déjà  un bilan à  mettre en avant ? Moussa MARA : Nous avons instauré dans notre commune, en six mois de mandat, un nouveau climat de confiance entre la base et les élus. Nous sommes très fiers de cette nouvelle atmosphère sans laquelle rien de durable, ne peut être réalisé. Les populations savent désormais qu’à  la Mairie, il y a des élus qui pensent à  servir dabord et avant tout. Les sessions du conseil municipal sont publiques et populaires. Un journal communal sert de lien entre la muncipalité et les citoyens. Le site internet de la mairie est fonctionnel. Nous avons réussi à  mettre en place la tenue scolaire dans notre commune, une opération de 50 millions de FCFA qui a été adoptée par plus de 10 000 enfants de la commune. L’accès à  la mairie, aux centres d’état civil et à  tous les services est plus simple. Les services sont plus rapides et mieux équipés. Nous venons de lancer l’appel d’offres pour clôturer le cimetière de Sébénicoro et construire une fourrière (investissement de 100 millions de FCFA). Le budget 2010 de la commune IV que nous avons fait adopter par le conseil à  l’unanimité de ses membres (y compris tous les conseillers de l’opposition) avec 2,1 milliars de FCFA est le plus important des communes maliennes après celui du district de Bamako . Ce budget contient un emprunt de 500 millions de FCFA (une prémière au Mali) devant nous permettre de réaliser trois grandes voies pavées dans la commune et démarrer le chantier d’un complèxe sportif communal. C’est un condensé d’actions de six mois de travail à  la mairie de la Commune IV!!!

La victoire de Moussa Mara annulée par la Cour suprême

Les causes de l’annulation de ces élections Selon de sources concordantes, ce sont les partis du Rassemblement Pour le Mali (RPM) et une liste indépendante soutenue par le Mouvement citoyen qui ont introduit des requêtes auprès du tribunal administratif de Bamako aux fins d’annuler les élections dans cette commune pour fraudes massives liées notamment au fait que des électeurs n’avaient pas leurs noms sur la liste électorale. Les demandeurs de la requête ont été suivis par le juge qui a purement et simplement annulé les élections en commune IV du District de Bamako. C’’était un jeudi 30 juillet 2009. Mécontentement dans le camp Mara Mécontents de cette décision de justice, les partisans de Moussa Mara avaient demandé un recours auprès de la Section administrative de la Cour Suprême. Et avaient eu gain de cause pour annuler la première décision de ce tribunal administratif. C’’est donc la cour suprême qui a statué à  nouveau sur la requête du parti RPM, aidé par les partis politiques. En conclusion, la cour aurait constaté des irrégularités électorales en commune IV. Cela qui veut dire que si les choses s’étaient passées normalement, Moussa Mara ne devait pas prendre part au scrutin du 26 Avril. En bref, ces élections n’ont pas été transparentes d’o๠l’annulation de la victoire du jeune maire de la commune IV. La grogne de la jeunesse en commune IV « Sans Moussa Mara, pas de maire en commune IV ! » martèlent les jeunes du camp Mara et que nous avons rencontré au quartier Général de Moussa Mara à  Hamdallaye ce matin. Déçus et désespérés, les jeunes sont en colère après avoir appris cette annulation. Abdoulaye Sidibé, l’un des jeunes espère que Mara va remporter la victoire lors de la nouvelle élection. Ils (femmes et jeunes) sont nombreux à  penser que Mara a été victime d’une injustice arguant qu’au Mali, les élections n’ont jamais été transparentes. Du côté des requérants, on espère qu’il n’en sera rien et que de nouvelles élections auront lieu et pourraient permettre au RPM d’IBK et à  ses alliés politiques de reprendre leur fauteuil de maire. A signaler que le jeune maire et son équipe avaient commencé à  poser des actes dans la commune IV et plusieurs initiatives telles que l’instauration des tenues scolaires, la fermeture des chambres de passes, la relance de l’emploi dans la commune etc.

L’uniforme pour les écoliers : une initiative du Maire Mara en Commune IV

Mettre fin à  la différence entre les enfants des riches et pauvres dans l’espace scolaire à  travers la tenue scolaire, donner un habillement acceptable aux élèves pour ne pas exhiber leur intimité, alléger les taches des parents d’élèves économiquement afin de promouvoir les produits locaux, tels sont les soucis du jeune maire en instaurant la tenue scolaire communale au niveau de sa commune. Le lancement s’est déroulé hier à  la mairie de la commune IV en présence d’une foule nombreuse composée de toutes les couches socio professionnelles Nouveau maire, nouvelles initiatives Voila le style du jeune Moussa Mara et son équipe depuis leur arrivée à  la tête de la mairie de la commune IV du district de Bamako. Comme action posée par l’équipe Mara, la fermeture des maisons closes et chambres de passe appartenant pour la plupart aux chinois) au niveau de sa commune. Et nous y sommes maintenant avec l’instauration des tenues scolaires, une première en République du Mali. Tenues subventionnées Selon le maire, quatre points l’ont conduit à  cette initiative. Le premier, C’’est de faire en sorte que dans les écoles, qu’il n’y ait pas de différence entre les enfants sur le plan vestimentaire. Le second souci, C’’est de faire en sorte que le mode d’habillement des enfants soit acceptable et correct. Autrement dit, préserver l’intimité de l’enfant pour qu’il puisse s’atteler au plus important qui est d’apprendre à  l’école. Le troisième souci, est de faire cette opération dans des conditions économiques supportables pour les parents d’élèves. [i « Nous sommes dans un pays ou la pénurie est la chose la mieux partagée, les personnes démunies sont les plus nombreuses, il ne faut pas que cette opération entraà®ne des charges aux parents d’élèves. C’’est pourquoi, la mairie a subventionné ces tenues soient à  la portée de tous », a déclaré le Maire Pour ce faire le maire et son équipe ont négocié avec les tailleurs qui ont l’habitude de faire ce genre de tenues scolaires à  un prix supportable Le dernier souci, est que l’opération soit une occasion de promouvoir les produits locaux de l’usine COMATEX (Compagnie Malienne de Textile). Témoigne Mara « Aujourd’hui, C’’est le coton malien qui est utilisé pour faire ces tenues et fabriqué par l’entreprise malienne ou il y a des travailleurs maliens ».Voila les résolutions dans la mise en place de l’uniforme scolaire dans la commune IV. Comparativement aux habits classiques, ces tenues coûtent moins chères dont le prix ne fait que seulement 1000F le mètre par pagne et le kaki fait 1250F. Une initiative saluée par la population Cette initiative a été bien accueillie dans la commune par la population en matière d’égalité sur le plan vestimentaire entre les enfants dans l’espace scolaire. En témoigne le Directeur du centre pédagogique de ladite commune : [b Le maire montre sa volonté d’améliorer la qualité de l’enseignement avec l’instauration de la tenue scolaire communale pour la prise en charges des fournitures scolaires. Une première en République du Mali, cette initiative mérite d’être saluée et pérennisée » soutient-t-il. C’’est ainsi que le DCAP a pris l’engagement au nom du corps professoral, d’amener cette initiative jusqu’au bout. Prenant parole le chef traditionnel de la commune IV a loué le jeune maire pour avoir apporté sa construction à  la consolidation de nos valeurs sociales; Avant de rappeler que cette initiative n’est pas surprenante dans la mesure ou Mara avant qu’il soit maire, a posé des jalons dans la commune. Tels que le grattage et le nivellement des tronçons de certains quartiers qui sont impraticables pendant l’hivernage.

Moussa Mara :  » La gestion foncière a été catastrophique dans la commune IV « 

Moussa Mara a certainement compris l’importance de la communication politique, en ces temps agités ! C’est donc lors d’une conférence organisée samedi dernier, qu’il a tenu à  communiquer sur la gestion de la commune IV dont il est en charge depuis Mai. Trois mois après son élection, Mara tire un bilan de la gestion  » catastrophique » de l’équipe précédente et de la sienne, face aux Médias. Jouer la carte de la transparence…  » La gestion du foncier dans la commune a été catastrophique ! », a déclaré Mara décidé à  faire acte d’honnêteté, mais surtout à  jouer la carte de la transparence. Suite aux accusations de fraude électorale dont il a été l’objet, cela au risque de perdre son fauteuil de maire fraà®chement élu, Mara prend les devants et révèle tout ou presque à  la Presse. Ses ambitions étant grandes (il vise les Présidentielles ), il ne faut laisser de soupçons nulle part et éviter les éclats et révélations soudaines. Dieu sait que la presse n’est pas tendre avec les politiques. Lors de son élection, Mara avait promis des consultations poussées avec le peuple, l’accès facile à  la Mairie et pour mieux prendre en compte les doléances des citoyens. En a t-il eu le temps en seulement trois mois d’exercice, exercice entâché de plaintes… ? Alors, afin de ne laisser planer aucun doute ou nuage pour assombrir ses engagements envers sa commune, Mara révèle son patrimoine personnel ! Celui de Monsieur le Maire s’élèverait à  environ 500 millions de F CFA, et comprendrait plusieurs terrains, une maison à  Kalabancoro, un véhicule 4X4, des actions de la BDM, et plusieurs comptes bancaires. Quant à  ses dettes, elles avoisineraient les 95 millions de F CFA pour des crédits octroyés afin de financer sa maison et de son véhicule. Il s’agit par cette déclaration sur l’honneur de restaurer la confiance entre l’élu et les citoyens, chose que Mara avait déclaré lors de son élection. Appliquer une gouvernance transparence et effective. Les objectifs pour la commune IV : de nombreux chantiers en cours Malgré l’orage électoral, qui semble s’être apaisé, Mara a t-il pour autant redoré son blason ?  » Il a eu le mérite de révéler ses biens, c’est un pas, mais trois mois, c’est trop peu pour juger d’une action dans le temps ! Les problèmes de la commune IV sont là , ceux des autres communes aussi, laissons le temps aux temps ! » juge une observateur politique malien. Mara a donc réitéré ses ambitions pour la commune IV, à  savoir redynamiser l’action de sa Mairie. On a trop souvent l’impression de traà®ner en longueur dans ces administrations d’état pour ne rien résoudre au final. Le pariticipatif donc, permettre à  la société civile de participer aux divers conseils municipaux. Inviter la presse régulièrement comme déclaré lors de la conférence. Communiquer, c’est le mot d’ordre. On a bien vu les effets du déficit de communication sur le vote autour du Code de la famille. Mais en commune IV, Mara veut être « un maire pas comme les autres ». Informer les siens de ses initiatives, des décisions prises, impliquer la population dans chaque acte de la commune. Faire le bilan pour mieux rebondir L’on ne saurait avancer sans se retourner sur les échecs. Alors Mara a fait le bilan de l’équipe précédente. Il déplore la spéculation foncière et entend gérer les recouvrements fonciers, mais aussi réhabiliter certains quartiers comme Kalambougou, favoriser l’assainissement, le curage des caniveaux, l’environnement etc.. Tout un programme. Et pour le suivre au pas, le Maire entend lancer un journal de la commune IV. C’est tout le mal qu’on lui souhaite !

Annulation en Commune IV : Moussa Mara reste optimiste pour son fauteuil

Pas de panique, voilà  le sentiment qui se lit sur le visage de ce jeune maire dont la victoire vient d’être annulée par le tribunal administratif de la commune IV du district de Bamako. Décidant de ne pas faire de commentaires sur la décision de la justice, surtout quand le processus judiciaire est en cours, le jeune maire Moussa Mara sort de sa réserve en accordant une interview exclusive à  un confrère. Un maire confiant aux résultats des élections « Nous sommes sûrs de gagner les élections. Nous sommes absolument certains, pour la simple et bonne raison que nous avons gagné en 2009 les élections municipales qui viennent d’être annulées par le tribunal administratif en attendant que la plus haute juridiction tranche définitivement. Nous avons gagné sans tricher, la fraude n’est pas notre habitude. Nous n’avons porté plainte contre personne afin de valider telle ou telle liste. Pour nous, la démocratie, c’est la participation de tous aux élections. Comme nous n’avons pas triché la première fois pour gagner, si on reprenait le scrutin une seconde fois ou une énième fois, nous engrangerons le même résultat puisque nous entendons rester sur notre ligne »,a déclaré Mara confiant Plusieurs raisons peuvent expliquer l’optimisme de Mara pour garder son fauteuil de maire. En démocrate convaincu, il affirme qu’il faut se soumettre aux règles du jeu. « Si la justice de mon pays estime que les élections doivent être reprises, nous sommes compétiteurs » a martelé Mara. Vers une reprise des élections ? Le maire n’est pas sûr que la cour suprême procédera à  la reprise des élections dans sa commune. « Je pense qu’en cela, l’Etat est cohérent, dans la mesure o๠la CENI (Commission électorale nationale indépendante) a produit un rapport pour dire que, dans la globalité, les élections se sont bien déroulées, avec des commentaires de l’Exécutif allant dans ce sens. La logique voudrait que l’Etat soit dans la position de celui qui estime que tout s’est bien passé et que les élections ne devraient pas être annulées ». Malgré tout Mara a confiance en son programme pour obtenir une fois de plus les suffrages en cas de reprise des élections. En outre, on constate la ferme décision et la détermination des fans de Moussa Mara pour sa réélection aux élections en cas d’annulation. Parce que après avoir fait le tour de la mairie de la commune de la commune IV, au QG (Quartier Général) de Moussa Mara, certains de ses fans nous confient que la commune IV sera mise à  sac si leur candidat ne gagne pas en de reprise des élections. Une mise en garde à  prendre au sérieux face à  l’engagement et à  la détermination de ces gens pour la cause de Moussa Mara . « Nous ne nous laissons pas faire, Mara est le maire de la commune IV. Son projet pour sortir cette commune de l’ornière est sans commentaires. Comment peut on laisser ce constructeur entre les mains des spéculateurs fonciers qui ne pensent qu’à  se ‘’construire » et non à  construire la commune IV ?», fustige un jeune étudiant fan de Mara ! Affaire à  suivre…

Moussa Mara, un maire pas comme les autres

Né dans la capitale, Moussa MARA a grandi entre Dar-Salam et Bamako- Coura, avant de fréquenter le prestigieux lycée Askia Mohamed. Féru de littérature et d’ histoire, c’est d’ abord vers les Sciences Economiques, qu’il oriente son choix, avant d’obtenir un Brevet d’orientation Technique en Comptabilité. La politique est venue un peu plus tard. Après des années de militantisme et de travail sur le terrain. En 2004, il engageait ses équipes dans les Municipales, mais sans succès. En 2007, il concourt aux Législatives et fait vaciller IBK ( RPM) au premier tour, mais perd finalement au second tour avec un score honorable de 48,5%. Aujourd’hui, Moussa Mara se dit « Non Partisan » et a conduit sa liste Indépendante à  la victoire des Communales 2009, en remportant 14 des 41 sièges de la Commune IV de Bamako, face à  l’ADEMA (6) et le RPM (11).Cette fois, c’est à  Issa Guindo, Maire sortant RPM, qu’il a pris son fauteuil. Grâce à  une campagne de communication efficace, il a aussi su rallier la majorité des voix locales : « C’’est un travail de longue de haleine, je suis avant tout un militant en politique et qui a soutenu d’autres candidats, avant de me lancer moi-même dans la course électorale ». Pour certains observateurs de la classe politique malienne, c’est un battant qui finira par s’imposer, mais dans la durée. D’autres le jugent efficace à  petite échelle. De là  à  envisager les Présidentielles, il y a encore du boulot ! En attendant, le nouveau maire élu de la Commune IV, a fait alliance avec le MPR et l’URD et constitué son équipe municipale : Au programme : un conseil public, une charte des usagers, l’interpellation démocratique entre élus et citoyens… Il faut réconcilier ces derniers avec la population », martèle Moussa Mara, fier de son succès, mais déterminé à  obtenir des résultats pour sa commune. Entretien : JDM : Quelle a été la force de «l’Indépendant Moussa Mara » pour remporter la victoire ? Moussa MARA : Je vous le dis tout de suite, ce n’est pas seulement le fait d’être indépendant ! Il n’est pas donné à  toutes les listes indépendantes de notre pays de parvenir à  s’imposer lors d’une élection. Je préfère d’ ailleurs le terme « Non Partisan ». Sur la trentaine de listes, il y avait environ dix listes indépendantes, mais ce qui a compté, C’’est notre présence dans la commune. Nous avons plusieurs fois participé aux consultations électorales et en 2004, nous étions candidats aux municipales… En 2007, J’ étais aux législatives, ça a donné ce que ça a donné, mais aujourd’hui, nous avons une certaine présence dans l’ esprit de la population JDM : Vous avez fait alliance avec l’URD et le MPR, deux partis bien positionnés dans ces communales 2009 ? Moussa MARA : Oui ! C’’est justement ce que J’entends par être « Non Partisan ». Bien sûr, nous n’ avons pas la même vision que tous les partis politiques, mais dès qu’ il y a une convergence de vues pour travailler ensemble, alors, nous devons nous mettre ensemble. On a aujourd’hui un programme pour les jeunes, leur emploi et C’’est autour de ces axes que l’ on se rassemble. Nous voulons simplement que la commune avance et ceux qui sont disposés à  nous accompagner, nous les accueillons à  bras ouverts. Il faut maintenant que ces alliances fonctionnent pour le développement de notre commune. JDM : Quel a été votre parcours en politique ? Moussa MARA : C’’est en 2004 que J’ ai véritablement commencé à  faire de la politique au sens électoral du terme. Mais en tant que militant, soucieux du développement, les années ne se comptent plus, cela fait au moins une vingtaine d’années que je suis sur le terrain . Vous savez avant de se lancer en politique, il faut avoir une expérience, un parcours, une activité. La politique, ce sont des périodes, des mandats, une charge temporaire et à  côté de ces mandats, il faut bien vivre, combler ! Voilà  pourquoi je suis expert-comptable de formation et je travaille dans un cabinet de Bamako. A mon avis, Il est crucial d’avoir un bon socle professionnel avant de pouvoir prétendre à  des responsabilités politiques. Pour donner aux autres, il faut en avoir… C’’est ainsi que je vois les choses. JDM : Comment avez-vous financé votre campagne en tant qu’indépendant quant on sait le poids de l’argent pour être Tête de liste ? Moussa MARA : Est-ce que vous voulez-dire que si J’étais dans un parti, J’aurai eu plus de mal à  être tête de liste qu’en tant qu’ Indépendant ? C’’est simple, la liste portait mon nom et vu mon parcours et les gens me connaissant, je n’ai eu aucun mal à  m’imposer dans ma commune. Bien sûr, pour avoir la tête de la force, il faut avoir les moyens de sa politique. Dans notre cas, il fallait 7 millions pour être en tête de liste, quant au budget total de campagne, il était de 26 millions. On prétend à  des responsabilités et payer pour être tête liste est tout à  fait légitime, mais C’’est faire de l’argent le seul critère d’éligibilité qui est injuste ! JDM : Vous avez aussi mis le paquet en terme d’image et de communication ? Moussa MARA : Le message est important. Et il faut qu’il parvienne aux destinataires. D’ailleurs cela représente beaucoup d’argent. Il faut aujourd’hui utiliser tous les canaux modernes de communication pour réussir. JDM : Les communales sont-elles un bon tremplin pour 2012 et les présidentielles ? Moussa MARA : Ces deux élections sont tellement éloignées qu’on risque le vertige rien qu’à  y penser ! Si je vous dis que gouverner l’état, présider ce pays ne m’ intéresse, alors, je suis un menteur. Tout individu qui a des compétences et certaines convictions doit avoir l’ambition de gouverner la nation. JDM : Il n’est donc pas exclu pour vous de briguer un jour la fonction suprême ? Moussa MARA : Encore une fois, penser « J’ y suis, je vais arriver », parce que je viens d’ être élu Maire, ce serait me donner le vertige. Cette ambition se concrétisera si J’arrive à  bien gérer la Commune IV. Et je progresserai tout doucement jusqu’ au sommet. JDM : Quel est votre programme pour la commune IV ? Moussa MARA : La première chose qui m’intéresse aujourd’hui, C’’est de restaurer la confiance dans la commune. Un élu qui se promène aujourd’hui dans la commune est fustigé. Il est vu comme un profiteur, corrompu, qui fait du népotisme, du clientélisme et J’en passe. Il ne s’agit pas juste de construire des routes, des stades, tout ceci peut s’écrouler du jour au lendemain, mais il faut qu’ on arrive à  rapprocher la population des élus. Pour ça, je prévois une autre forme de gouvernance o๠l’élu sera exclusivement au service de la population. Nous allons rendre le conseil municipal public, cela est déjà  prévu par la loi, mais pas suffisamment pratiqué. On va aussi lancer un journal communal o๠l’on détaillera notre action, les réussites comme les échecs. Il faudra aussi établir une charte des Usagers pour les démarches administratives de toutes sortes…afin que chacun sache quel temps est nécessaire pour les faire … JDM : Vous cultivez donc la proximité Moussa MARA ? Moussa MARA : Oui ! Grâce à  un espace d’interpellation démocratique tel que ça se fait au niveau du gouvernement. Aujourd’hui je veux bâtir un autre destin pour le Mali. Mais je reste humble aussi car la tâche qui m’attend moi et mon équipe municipale est immense. La commune IV est dans une situation difficile il faut le reconnaà®tre. Enfin, je profite de l’occasion qui m’ est donnée pour vous remercier de l’attention que vous m’ accordez… www.moussamara.com