Afrique du sud: Comparution ce mardi 23 juin de l’ex-Président Jacob Zuma

L’ancien président Jacob Zuma sera en cour mardi.

Son nouvel avocat, Eric Mabuza, a confirmé à TimesLIVE que Zuma assisterait à une procédure pénale contre lui devant la Haute Cour de Pietermaritzburg.

« Oh oui, il sera certainement là », a déclaré Mabuza lundi matin.

Il a déclaré que les procédures judiciaires de mardi devraient être brèves car elles devaient simplement prendre des dispositions sur le moment et la manière dont l’affaire allait se dérouler. Un mandat d’arrêt, émis en février lorsque Zuma n’a pas comparu devant le tribunal, avait été suspendu jusqu’au 6 mai, mais le report de l’affaire pendant le lock-out l’a conduit à être prolongé jusqu’au 23 juin.

En février, le tribunal a appris que Zuma était trop malade pour être présent au tribunal lors de la procédure pénale engagée contre lui. L’avocat de Zuma à l’époque, Daniel Mantsha, a soumis une note de maladie d’un hôpital militaire où l’ancien président aurait été soigné, mais le juge Dhaya Pillay a déclaré qu’elle était irrecevable en raison d’incohérences.

Le co-accusé de l’ancien président, la société française Thales, est accusé d’avoir accepté de verser à Zuma un pot-de-vin annuel de 500 000 rands pour se protéger d’une enquête sur l’accord controversé d’armes de plusieurs milliards de rands.

Le pot-de-vin présumé a été facilité par l’ancien conseiller financier de Zuma, Schabir Shaik.

Source: timeslive

Chute de Mugabe : recueil de certaines réactions

Actuellement en résidence surveillée depuis ce mercredi 15 novembre 2017, la situation reste toujours confuse au Zimbabwe. L’armée est toujours aux commandes du pays et cette dernière refuse de parler de coup d’État. Du côté de la communauté internationale, les propos sont mesurés.

Un coup d’État qui ne dit pas son nom ? Dans les réactions de la communauté internationale, le terme semble banni du vocabulaire. Le Royaume-Uni, ancienne puissance coloniale, s’est exprimé par la voix de la Première ministre, Theresa May. « Nous observons les développements en cours très attentivement. La situation est encore très mouvante », dit-elle. Le ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson, a pu échanger au téléphone avec le vice-président sud-africain Ramaphosa. Il en est ressorti que « les Zimbabwéens doivent être en mesure de décider de leur propre avenir dans des élections libres et équitables, conformément à la Constitution. L’autoritarisme ne devrait pas avoir de place en Afrique », a-t-il déclaré sur Twitter.

 

L’Union européenne préconise le « dialogue » dans le but de conclure à une « résolution pacifique », par la voix d’une porte-parole des services extérieurs de l’UE. « Nous appelons toutes les parties concernées à passer de la confrontation au dialogue avec pour objectif une résolution pacifique« , affirme Catherine Ray, la porte-parole de l’instance européenne.

Les quelques réactions africaines

Force est de constater que le terme « coup d’État » a du mal à sortir, mais le président de l’Union africaine et de la Guinée-Conakry, Alpha Condé, n’a pas hésité à dire le mot « tabou » pour parler de la situation du pays de l’un de ces prédécesseurs à la tête de l’organisation continentale. Le contexte « apparaît comme un coup d’État » et il exhorte les militaires à « se soumettre à la légalité constitutionnelle ». De plus, « l’Union africaine exprime sa grande préoccupation face à la situation qui se déroule au Zimbabwe, où manifestement des soldats tentent de prendre le pouvoir par la force », atteste Alpha Condé dans un communiqué de la présidence guinéenne.

Quant au président de l’Afrique du Sud, Jacob Zuma, ce dernier se pose en médiateur de la situation zimbabwéenne. C’est auprès de ce dernier que le président déchu a déclaré à son homologue sud-africain, par téléphone, être détenu par l’armée. Dans un souci de clarté, le dirigeant a déployé une logistique sur le terrain. « J’ai pris la décision d’envoyer des émissaires sur place pour entrer en contact avec les chefs des forces armées qui ont mené ces opérations, mais aussi pour rencontrer le président Mugabe pour que nous ayons une vision plus claire de la situation au Zimbabwe », déclare-t-il lors d’un discours retransmis à la télévision.

 

 

 

 

Zuma dans l’œil du cyclone

De plus en plus de voix se lèvent pour demander le départ de Jacob Zuma. Plus les jours passent et plus le président sud-africain empêtré dans des affaires de corruption semble isolé.

Le président sud-africain est plus que jamais dans la tourmente. Des milliers de personnes manifestent en ce moment même dans plusieurs grandes villes du pays dont Pretoria et le Cap. À Johannesburg, la police a éloigné à l’aide de balles en caoutchouc une centaine de manifestants pro-Zuma qui se dirigeaient vers les opposants pour une confrontation. Les soutiens du président ont aussi organisé leur marche parallèle pour apporter leur soutien à Zuma. Sur certaines pancartes brandies, on pouvait lire « j’aime mon pays, pas mon président ». Le leader de l’alliance démocratique, principal parti de l’opposition s’est réjoui de la mobilisation. « Il y’a des Sud-africains de tous les horizons ici. Cela nous fait espérer avoir assez de soutiens pour faire partir Zuma ».

Pour certains observateurs, c’est la pire crise sud-africaine depuis la fin de l’apartheid en 1994, et Zuma serait le dirigeant le plus contesté et le plus controversé de la période post-apartheid. L’épicentre de ces contestations remonte au 30 mars dernier. Le président décide d’opérer un vaste remaniement ministériel. Près de 20 ministres et ministres délégués sont remplacés. Parmi eux, celui des finances Pravin Gordhan. Respecté pour son engagement dans la lutte anti-corruption, son limogeage a suscité de nombreux remous et provoqué une chute du rand, la monnaie sud-africaine dans les cours mondiaux. Il mettait constamment son véto aux dossiers louches du président. À la place, Zuma a nommé Malusi Gigaba, un de ses fidèles qui ne jouit pas d’aucune légitimité. Et même au sein de l’ANC (congrès national africain), la pilule ne passe pas. Le vice-président du parti s’est montré indigné. « J’ai dit au président que je n’étais pas d’accord avec lui. Un certain nombre d’autres collègues et de camarades ne sont pas satisfait de cette situation, particulièrement du renvoi du ministre des finances qui servait le pays avec honneur et excellence ». Avant d’afficher ses intentions de chasser « les responsables corrompus et voraces ». Il entend briguer la présidence de l’ANC en décembre prochain face à Nkosazana Dlamini Zuma, ex épouse du chef de l’Etat et qui bénéficie de son soutien indéfectible.

La puissante confédération des syndicats du pays (la Cosatu) et partenaire clé de l’ANC a aussi appelé Zuma à plier bagage. « Le moment est venu pour lui de démissionner. Nous ne croyons plus en ces capacités de leadership » ont affirmé les syndicalistes par la voix de leur secrétaire général.

Le parlement débattra d’une motion de défiance déposée par l’opposition à l’encontre du président le 18 avril prochain.