1ère édition-Festival historique du mandé: Des couacs à revoir

Chose promise chose faite, la première édition du festival international du Mandé s’est bel et bien ouverte jeudi 22 octobre dans la ville historique de Siby. A l’œuvre depuis plusieurs jours, le comité d’organisation ne clôturera que quelques minutes avant l’arrivée des officiels notamment Thierno Hass Diallo, ministre des cultes et des affaires religieuses. Une pluie diluvienne perçue telle une bénédiction à  en croire l’avis des organisateurs a arrosé le sol de Siby en ce jour important. Selon le chef de Village le choix de Siby n’est pas fortuit pour qui sait l’immense richesse culturelle de cette ville. Severine Laurent, secrétaire général de l’organisation remerciera Tiken Jah Facoly pour la confiance a lui accorder en l’impliquant de façon directe dans ce festival avant d’affirmer fièrement a l’endroit du public que « le Mali c’est aussi moi ». Kami Makan Camara, maire de la commune rurale de Siby quant a lui s’adressera à  la jeunesse « nous invitons les élèves et étudiants ici présent a assister aux différentes conférences de presse car il a un également un aspect pédagogique sur l’histoire du mandé ». Un spectacle folklorique sera donné par la tribu des chasseurs dosso. Plusieurs conférences de presse ont été animées par de grands griots et historiens tous versés dans l’histoire du manding. C’est le vendredi 23 octobre,deuxième jour du festival international du mandé qu’ont réellement débuté les concerts en live avec plusieurs artistes à  l’affiche tels que Rokia Kone. Soutenu par ses multiples partenaires, les organisateurs dudit festival ont énormément été épaulés par ceux-ci dans l’organisation et le déroulement du festival. Troisième et dernière journée du festival historique du mandé. Comme à  l’accoutumée la journée a été consacrée aux visites touristiques à  travers la découverte d’objet d’art, de livres devenus des chefs d’œuvre, de presse audio et écrite… installés dans des stands classiques. Dans l’après midi, Mme Fatouma Keita Niaré et M. Koffi Brou animeront des conférences de presse respectivement sur le thème l’excision en milieu manding et Tiken Jah source d’histoire orale. Tiken Jah et d’autres artiste de renommée mondiale donneront un concert inoubliable jusqu’au petit matin. Couacs au niveau de l’organisation. Si cette première édition est considérée dans l’ensemble comme réussite il est cependant des actes et actions qui ont été posées durant ces trois jours jugés non professionnels a l’égard des organisateurs. En effet, conviés énormément a cette première édition, la presse nationale et internationale a du taper sur la table pour espérer voir sa condition s’améliorer. Arrivés pour la majorité dans la matinée, chaque journaliste ne recevait qu’un bout de pain comme déjeuner et ce entre 16h et 17h. Aucune bouteille d’eau n’a été offerte aux journalistes les deux premiers jours si ce n’est que la troisième journée lors de laquelle deux journalistes devaient se partager une bouteille d’eau minérale. Au niveau de l’animation, si les sonos et le podium étaient impressionnant l’animation quant à  elle laissait à  désirer. En effet, ATT junior au Mali est connu être un humoriste et non un animateur. Lors de la journée, ATT Junior semble avoir joué les deux rôles à  la grande déception du public dont le courroux ne cessait de s’exacerber chaque minute passée sur le podium. Du ridicule à  l’énervement le faux animateur n’a cessé d’alimenter le débat au niveau du public qui n’en revenait pas. Réussir à  moitié Tiken Jah et son équipe se doivent de revoir la qualité de l’organisation pour les éditions prochaines afin de donner à  ce festival sa dimension internationale.

Le « Dernier Appel » de Tiken Jah Fakoly

Pendant près de 3 heures de spectacles, Tiken Jah et les jeunes talents du Club Radio Libre ont tenu en haleine le public le samedi 21 juin, fête de la musique. C’’est aux environs de 1h 20 que la star est montée sur scène dans une salle comble. Il a ensuite interprété 5 titres, dont une reprise de sa célèbre chanson «Tata» en chœur avec le public. Les fans de l’artiste n’ont pas manqué de souhaiter un joyeux anniversaire, à  celui qui fête ses 46 ans ce lundi. Sur cet album de 16 titres, dont la sortie mondiale a eu lieu le 2 juin dernier, Tiken Jah Fakoly réitère tout son engagement panafricaniste. Dernier Appel, est un message d’espoir, un appel à  l’union sacrée et à  l’unité sans laquelle rien n’est possible», explique le reggaeman. A travers des titres comme «Dakoro», «Quand l’Afrique va se réveiller», «Pauvre et Riche», il prône l’entente entre les communautés d’un même pays pour leur permettre de se consacrer à  l’essentiel, et rester vigilants afin d’empêcher le pillage des richesses du pays». Pour Tiken Jah, l’Afrique est riche, mais les Africains sont pauvres. Afro-optimiste à  toute épreuve, Tiken Jah poursuit sa sensibilisation en panafricain convaincu, et la présentation de l’album, précède une tournée mondiale de six mois. Cet opus vient quatre ans après African Révolution qui a récemment valu à  l’artiste un disque d’or. Dernier Appel est pour tous les mélomanes et fans de l’artiste. Ceux qui le rateront risquent de le regretter car Tiken Jah demeure convaincu que : « lorsque l’Afrique se réveillera, ça va faire mal !».

« An Ka Wili ! », le single de Tiken Jah Fakoly pour le Mali

, voilà  en résumé les paroles de ce single spécialement crée par l’artiste ivoirien Tiken Jah Fakoly pour le Mali. «Â La situation le veut, la situation l’exige, les artistes ne peuvent rester en marge des évènements sociopolitiques qui agitent le continent », nous confiait Tiken Jah à  l’issue d’un concert spécial, donné en début décembre 2012, à  Radio Libre, sa salle de concert Bamakoise. Mieux, Tiken est de toutes les manifestations, comme lorsqu’il participait au départ d’une caravane de vivres en direction du Nord, ou à  une manifestation, finalement annulée le 31 décembre 2012 à  cause de risques d’attentats : «Â « J’ai sorti ce single pour soutenir le Mali dans l’épreuve. C’est ma manière de dire que si nous ne faisons rien, les villes de Tombouctou, de Gao et de Kidal (les trois plus grandes villes du nord aux mains des jihadistes) ne ferons plus jamais partie du Mali », a dit le chanteur. « J’en appelle à  la mobilisation générale dans le single. Le Mali a connu de grands hommes, de grands empires et il est inimaginable de laisser le pays coupé (en deux) comme c’est le cas aujourd’hui. Il faut que les Maliens comptent d’abord sur leurs propres forces », a-t-il ajouté. Un ton engagé, une rythmique dansante, Tiken ne fait pas dans la dentelle ni la demi mesure. Les paroles de ses tubes sont toujours dédiées à  l’Afrique, ses fils, ses grands hommes. Sony Ali Ber, de l’empire songhai, Samory Touré, Soundjata Keita, fondateur de l’empire du Manding, tous cités dans le single. Hauts faits et gestes de ces hommes, desquels nous devrions nous inspirer, Tiken Jah Fakoly revisite le passé pour éclairer le futur. Pour éveiller la conscience collective des jeunes face à  l’adversité. Car il est vrai que le Mali en proie à  l’occupation, a perdu un peu de sa grandeur et ce tube vient à  point nommé nous rafraà®chir la mémoire, cette mémoire chantée par les grands hommes de lettres, tels Amadou Hampâté Ba ou Bakary Kamian, pour ne citer que ceux là . Ainsi la musique à  l’instar des lettres fait passer les vrais messages. Savourez ce titre !

Elèves déplacés, le geste du cœur de Tiken Jah Fakoly

C’’est sa conviction ! l’éducation est la base du développement. Aussi, l’enfant d’Odienné vient de réaffirmer une nouvelle partie de son projet «Â Un concert, une Ecole » en faveur des élèves déplacés du nord Mali. Pour la rentrée scolaire 2012-2013, il a mis à  leur disposition 200 kits scolaires composés de cahiers, livres, stylos, trousses etC’… La cérémonie de remise a eu lieu ce mercredi au complexe scolaire et universitaire Débou Gneri de faladjè. l’école en question n’a pas été choisie au hasard. Le Collectif des Ressortissants du Nord (COREN) et leurs partenaires ont mobilisé des moyens pour que les élèves déplacés puissent suivre des cours de rattrapages et aller sereinement aux examens. La directrice de l’Académie de la rive droite madame Dicko Balissa Cissé a tenu à  remercier l’établissement qui a fourni beaucoup d’effort pour faciliter la mise à  jour des élèves. l’acte posé par Tiken Jah est lui salutaire. Pour lui, ce geste s’inscrit dans la promotion de l’éducation sur le continent. « Les élèves d’aujourd’hui sont les cadres de demain. Travaillez pour être les meilleurs. Cela plaira à  vos parents mais vous le faites d’abord pour vous-même. l’Afrique compte sur vous demain », a déclaré Tiken aux élèves. «Â Un concert, une école » Depuis le lancement du projet qui consiste à  reverser le bénéfice de ses concerts pour la scolarisation des enfants, Tiken a fait plusieurs réalisations dans la sous région. Il a commencé par son village natal, en Côte d’Ivoire, Odienné o๠il a construit une école. Tout, récemment à  Tilabéri, l’artiste a offert 1 millions de francs CFA aux réfugiés maliens du Niger. La semaine dernière Tiken Jah a même organisé une série de concerts dans son espace culturel «Â Radio Libre » à  Bamako. Clou de la manifestation, une prestation mémorable le 22 septembre pour l’indépendance du Mali. Lancinet SANGARE

En concert à Bamako, Tiken Jah Fakoly appelle la jeunesse à se lever pour le changement

En concert live au Stade Omnisports Modibo Kéita pour les fêtes de fin d’année 2011, Tiken Jah Fakoly, a invité la jeunesse africaine surtout malienne, à  se réveiller pour cesser de tendre toujours la main. Car, l’avenir de l’Afrique appartient à  elle. En cette fin d’année 2011, les activités de jeunesse se multiplient au Mali surtout à  Bamako o๠l’on assiste à  beaucoup de concerts à  l’endroit de la couche juvénile. Dans cette lancée, le Reggae-man Ivoirien, Tiken Jah Fakoly, a donné un concert au Stade Omnisports Modibo Kéita de Bamako, le 23 décembre 2011. Ses fans ont répondu massivement présents à  son concert. Impatiemment attendu par le public, la star du Reggae africain n’a fait son entrée sur scène qu’après 23 heures. Comme à  l’accoutumée, il a tenu en haleine son public près de deux heures d’horloge : une vingtaine de morceaux chantés en live, parmi lesquels, des titres engagés comme «Balayeur balayé », « Ils ont partagé le monde», «Nous sommes tous ivoiriens », «Tout ça, C’’est wobawoba », « Arrêter moi tout ça », «Vieux père, C’’est mon fils», « Ouvrer les frontières », « La politique en Afrique », «Africain à  Paris », « Descendant de Fakoly ». La politique d’intérêt, de deux poids deux mesures de l’occident en Afrique a été fustigée. Mais aussi la confiscation du pouvoir par les dirigeants africains, conduisant aux guerres meurtrières, sacrifiant des milliers d’innocents. « Plus jamais ça en Côte d’Ivoire », dira t-il. Des messages forts ont été lancés à  la jeunesse africaine à  l’occasion. A cette jeunesse, Tiken Jah Fakoly a indiqué que personne ne viendra changer l’Afrique à  sa place. « l’avenir de l’Afrique, o๠tout reste à  faire, C’’est sa jeunesse. l’Afrique ne peut pas accepter que le monde entier vienne faire ce qu’il veut. Que la jeunesse continue à  tendre la main. C’’est pourquoi, elle doit prendre conscience et se lever pour amener ce changement », a lancé Tiken Jah

Côte d`Ivoire : Tiken Jah Fakoly demande à Gbagbo de quitter le pouvoir

Il faut être démocrate », a déclaré au cours d’une conférence de presse le nmusicien, installé au Mali depuis la crise ivoirienne de 2002. « Tous les candidats ont pu librement faire campagne au Nord, au Sud, à  l’Est et à  l’Ouest du pays. (Alassane) Ouattara a gagné. Gbagbo doit partir. Il ne faut pas tricher », a-t-il dit. « Il faut lui (Gbagbo) trouver une porte de sortie. Nous sommes aujourd’hui dans un village planétaire et quand le monde entier vous parle, vous devez écouter. Il y a eu trop de morts en Côte d’Ivoire. Nous ne voulons plus que le sang coule », a ajouté l’artiste. Selon lui, Laurent Gbagbo « n’a plus » le soutien de toute l’armée ivoirienne. « Le seul soutien de Gbagbo aujourd’hui, c’est la télévision (publique) ivoirienne qu’il contrôle. Le jour o๠il ne contrôlera plus la télé, c’est terminé ». Se disant « inquiet », Tiken Jah Fakoly souhaite que « tout le peuple ivoirien oeuvre pour la paix et le respect des urnes ». S’adressant au « président élu Alassane Dramane Ouattara », il a déclaré: « Il ne doit pas s’éloigner du peuple. Nous serons là  pour toujours dire ce qui ne va pas ». Très engagé depuis le début de sa carrière en 1991, Tiken Jah Fakoly se veut « la voix des sans-voix » grâce au reggae qui permet selon lui « l’éveil des consciences ». Dans sa célèbre chanson « Quitte le pouvoir », il poussait vers la porte de sortie les chefs d’Etat africains au pouvoir depuis de longues années. La Côte d’Ivoire est dans la tourmente depuis la présidentielle du 28 novembre : M. Ouattara a été désigné vainqueur par la Commission électorale indépendante (CEI) avec 54,1% des suffrages, mais le Conseil constitutionnel, acquis à  M. Gbagbo, a invalidé ces résultats et proclamé le sortant président avec 51,45%.

Tiken Jah Fakoly poursuit son « African Révolution »

Intitulé « African Revolution », ce nouvel opus de l’artiste reggae se veut la somme de deux années de travaux. Avec ses 14 titres, l’album s’adresse principalement à  la jeunesse africaine pour une prise de conscience face aux défis auxquels le continent est confronté. « Personne ne fera l’Afrique à  notre place », aime dire l’artiste. Cette 10ème réalisation de Ticken Jah Fakoly aborde des thèmes aussi riches que variés, comme les enjeux du développement du continent, le processus électoral des Etats… « Africain Revolution » est donc attendu dans les bacs le 27 septembre prochain à  Paris. Mais, déjà , dès le 20 septembre, la cassette sera disponible au Mali, au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso… Ainsi l’artiste veut accorder la primauté à  ses fans du Mali et du reste de la sous -région. arce qu’ils méritent plus que cela ». Dans l’album, l’artiste rend hommage à  sa mère à  travers la chanson « Inithié » qui se veut la reconnaissance de plusieurs années de souffrance que l’on connaà®t à  une femme. L’héritage de Bob Marley Aussi, « Marley foly » chante Bob Marley ou le précurseur de la musique reggae, originaire de la Jamaà¯que. « C’’est un artiste qui a été de tous les combats contre le néocolonialisme, l’injustice, etc. La jeune génération que nous sommes lui devons cet hommage », a précisé l’artiste. Par ailleurs, l’artiste fustige les dirigeants africains qui ont envahi les écrans des télévisions à  chaque édition du journal. « Sors de ma télé ! » constitue en effet un appel à  la protestation contre ce que l’artiste qualifie le « monopole de nos télévisions ». Notons que « African Revolution », C’’est aussi le refus de la fatalité et un appel à  l’éveil des consciences à  travers des titres comme « Je dis non ! ». Rappellons que cet album est le 10ème de l’artiste après, « Mangercratie » en 1996, « Cour d’Histoire » en 1999, « Le caméléon » sorti en 2000, « Françafrique » en 2002, « Coup de gueule » en 2004, « l’Africain » sorti le 24 septembre 2008…

Tiken JAH FAKOLY : « Je suis contre la célébration du cinquantenaire ! »

JournalduMali.com : Comment Tiken se sent après un tel show ? Je me sens bien, parce que le public était là , ils ont chanté, ils ont dansé jusquÂ Â‘à  la fin du concert et C’’était super. Chanter avec nous ça fait plaisir, ça donne beaucoup d’énergie. Journaldumali.com : Sous quel signe Tiken place ce dernier concert ? Tiken Jah : Je dirais sous le signe de l’éducation, parce qu’il n’y a pas de développement sans éducation. On a fait ce concert Malamine Koné et moi pour construire une école à  Banconi. J’ai envie d’expliquer à  la jeunesse africaine que C’’est l’Ecole qui va sauver l’Afrique. Il faut que le peuple se réveille et C’’est à  travers l’éducation. J’écris des chansons, mais J’ai eu envie de poser des actes pour que les gens se disent Tiken n’a pas envie d’acheter des instruments de musique ou de construire une salle de spectacle ou s’il construit des écoles, ça veut dire qu’il est conscient en fait. Nos pays ont fait 50 ans d’Indépendance, nous sommes dans un processus de développement. Nous ne sommes pas un continent qu’on prend de la main droite ou de la main gauche parce que ceux qui sont développés aujourd’hui, avant 50 ans d’Indépendance, ils étaient dans la même situation. Il y avait la guerre civile, des coups d’Etat. Les derniers dictateurs sont tombés il y a seulement 10 ans en Europe, en Roumanie, etc., aujourd’hui, quand tu vas du côté de la Russie. Donc il est important que la jeunesse africaine se réveille. Donc ce concert, il est placé sous le signe de l’éducation. Journaldumali.com : Ca fait combien de temps qu’on avait pas vu Tiken sur scène au Palais Omnisport ? Tiken Jah Ca fait deux ans. On peut dire que C’’est un retour, car on avait l’habitude de faire des concerts au Palais Omnisport tout le temps. Parce que J’étais en tournée mondiale. J’ai fait deux ans avec l’album «Â l’Africain«Â . l’album l’Africain m’a amenée à  un autre niveau. J’ai fait des concerts en France, mais J’ai fait des concerts en Hongrie, en Norvège, en Allemagne, au Portugal, en Espagne, en Pologne. Donc je suis allé pas mal dans des pays chaque fois très loin d’ici. Et quand tu entends des gens chanter : , ça fait plaisir. Donc là , J’ai un peu de temps, je suis en train de préparer le prochain album qui d’ailleurs s’appellera «Â African révolution » et donc voilà  J’en ai profité pour organiser ce concert. JournalduMali.com : Alors comment tu as trouvé tes fans, ton public ce soir ? Tiken Jah : Il était chaud ! Ils étaient là , ils ont chanté, dansé. Ils ont reçu le message. C’’est le message qui est important. Vous savez en Afrique on a tous peur. Tout le monde dit non, il y a beaucoup de gens qui pensent des choses. Il faut des gens pour dire les choses. Il faut des gens pour faire avancer et poser des actes. Si les autres pays se sont développés, C’’est parce qu’il y a des gens qui ont pris position par rapport à  la situation. Si tout le monde traà®nait dans son salon pour critiquer et que personne ne veut reconnaà®tre personne ne va bouger. Les gens s’inquiètent pour moi C’’est vrai. Je sais aussi qu’un jour ou l’autre je vais avoir des problèmes, parce que les gens me laisseront tomber comme ils ont laissé tomber Thomas Sankara, Patrice Lumumba, Hailé Sélassié. Ca fait partie du processus de révolution des peuples. Pour moi, ça prend un peu de temps. Je suis sûr de ce que je dis, je suis sûr de ce que je fais et je pense qu’il y a que comme ça que la société peut bouger. Donc si tu attends que quelqu’un vienne nous sauver, le Malien est croyant, plus que les Arabes. Dieu on ne peut pas l’attendre tout le temps. On dit «Â Aide-toi, Dieu t’aidera ». Parce que Dieu est très occupé. Il doit s’occuper des Maliens, des Polonais. Donc souvent, il faut que l’on se bouge. Les peuples se sont bougés sans bouger de chez eux, car le Peuple, C’’est le Peuple C’’est le pouvoir et le peuple ne sait pas que s’il prend la direction, ils sont obligés de venir dans le peuple. Il faut que l’on arrive à  ce que le peuple africain prenne le pouvoir. Ca C’’est ma position. Journaldumali.com : Par rapport à  ton nouvel album, C’’est African Revolution, la sortie est prévue pour quand ? Le mixage va se passer ici, à  Londres ou en Jamaà¯que ? Tiken Jah : l’album « African Revolution » va se faire surtout à  Paris. Vous voulez que je vous donne quelque chose ? « Quand l’Afrique va se réveiller , ça va faire mal mal mal mal, quand le peuple va se réveiller, ça va faire mal mal mal mal ». On va constituer la maquette en Jamaà¯que. Le reste se fera à  Bamako. On va demander les services de Toumani Diabaté, de beaucoup de chanteurs et d’instrumentistes traditionnels maliens qui vont ajouter leur piment et leur sel. Après on va aller au Tchad. Journaldumali.com : En dehors du titre générique « African Revolution », l’album va constituer combien de titres ? Tiken Jah : l’album au niveau de la France, il y aura 12 titres. Au niveau de l’Afrique, on va en mettre 16. 16 C’’est pour la Panafrique parce que J’ai beaucoup de choses à  dire à  la jeunesse africaine. Le prochain album va s’adresser à  eux. Le résumé C’’est : « Personne ne viendra changer l’Afrique à  votre place ». Si on dort, nos enfants connaà®tront la même situation que nous on connaà®t aujourd’hui. Y a eu des gens qui se sont battus, qui se sont rebellés. l’esclavage a été aboli il y a presque 400 ans. Après, ils ont créé la colonisation. Donc il a fallu que nos parents se battent. Ils se sont battus, ils y en a qui sont morts, y en a qui ont été humiliés. Et nous on a eu l’Indépendance. Voilà  la question que l’Afrique doit se poser. Qu’est ce que nous nous avons fait, qu’est ce que nous faisons pour que nos enfants connaissent un avenir meilleur. Ca C’’est la question que tout jeune africain doit se poser. C’’est la question que je vais poser à  la jeunesse africaine dans « African révolution ». Journaldumali.com : 10e Album, est-ce qu’on peut dire que Tikken est au sommet de son art ? [bTiken Jah ] : Je dis que beaucoup reste à  faire, parce que je ne suis pas un artiste qui oublie le peuple. Je me dois par respect au peuple de dire la vérité. Je pense que je n’ai pas encore bien attaqué le marché américain. C’’est vrai que je suis allé au Brésil, au Venezuela. Y a encore du boulot, C’’est pour cela d’ailleurs que dans le prochain album, il y aura trois ou quatre titres en anglais. Ca sera le départ pour les Etats Unis et je suis sûr que le message va plaire. On a aujourd’hui l’obligation de créer un fonds pour les Noirs américains. Nos ancêtres ont été vendus. Le même système qui a dit ça, existe aujourd’hui. Parce que le même truc se passe aujourd’hui. On oublie une chose, mais les choses se passent la nuit. Donc il faut que l’on crée ce pont et que l’on se rapproche de nos frères. Les gens qui ont maintenant atteint un certain niveau de développement et qui peuvent maintenant assainir la situation de l’Afrique. Donc aux dirigeants africains de faire face vers les dirigeants américains. A nos dirigeants de faire face vers nos frères des Antilles. Et à  ceux qui attendent que ce mot viennent d’elles, qu’ils viennent expliquer pleinement comment les choses se sont passées. On a vu qu’avec les Occidentaux, on a élevé nos politiques. Ils ont voulu démocratiser. C’’est comme ça qu’ils se comportaient au temps même de l’esclavage ou de la colonisation, quand ils arrivaient dans un village et que le chef de village était hostile à  leur manière de faire des choses. D’ailleurs, en ce temps là , y avait pas d’autopsie, y avait rien. Il faut qu’on arrive à  démonter cela, ceux qui ont été arrachés à  ce continent et qui ont leur place ici, J’espère. JournalduMali.com : On fête le Cinquantenaire de l’Indépendance cette année, dans beaucoup de pays, quel bilan tires-tu des cinquante dernière années qui viennent de s’écouler et des cinquante prochaines années, quelle est ton espoir, notamment pour la Côte d’Ivoire, on sait qu’on est en train d’organiser des élections qui sont reportées, reportées, le Président a parlé d’instaurer véritablement la démocratie, quel est ton espoir par rapport au Cinquantenaire ? Tiken Jah : Le Cinquantenaire, moi je vous dis sincèrement, je suis contre. Dans toute société, quand on fête quelque chose, quand il y a eu une histoire, il y a des résultats. Je dis C’’et vrai, dans beaucoup de pays africains qui sont à  féliciter. Mais on ne pourra pas le fêter tant que tous nos enfants n’iront pas à  l’école, à  l’heure o๠nous parlons, il ya des gens qui ont des problèmes, car leurs malades sont dans les hôpitaux et il n’y a pas d’argent pour payer leurs ordonnances. Si on fait le bilan, le bilan est négatif. Donc on doit encore plus continuer à  se battre pour que nos enfants puissent fêter le Centenaire de l’Indépendance et avec des résultats positifs. Parce qu’aujourd’hui, ce qui m’inquiète, C’’est qu’on dépense beaucoup d’argent pour fêter alors que dans ce beaucoup d’argent, il y a place pour construire et investir dans l’éducation, dans la santé, dans des trucs qui peuvent changer nos conditions de vie qui nous permettent de fêter le Centenaire. Je fais partie de ceux qui estiment que tant que le bilan n’est pas positif, on ne devra pas fêter. Mais je suis sûr que les Occidentaux vont le faire, parce qu’ils ont donné beaucoup d’argent. Il faudrait le mettre dans un compte là . JournalduMali.com : Est-ce que d’ici trente ans les choses vont changer, est-ce que d’ici trente ans, on aura la démocratie ? Tiken Jah : Si on se bat, les choses vont changer. Nous sommes dans un processus de développement. La France, en 1804, elle avait les mêmes problèmes que nous nous avons aujourd’hui, les gens qui se tirent dessus, les coups d’état, y a eu des guerres, des rois qui se sont fait massacrer. C’’était atroce, mais ça faisait partie du processus. Aujourd’hui quand il y a des pauvres ici, les Occidentaux qui voient à  la télé, C’’est des sauvages ou aux guignols comme on les appelle les bougnouls. Donc, nous sommes considérés comme des extraterrestres. Moi, je crois en ce continent. Je pense simplement que si on se bat, si on se mets au dessus des histoires des gens, des histoires d’ethnie, des histoires de richesse, alors que quelque soit la région d’o๠tu viens, il y a le même problème, il y a des Peuls, il y a des Bambaras, y a des Khassonkés, y a la même réalité. Que vous soyez chrétien ou musulman, vous avez le même problème. Donc il faut essayer d’effacer les histoires de religion. En Côte d’Ivoire, C’’est la même chose à  cause des histoires de religions, on a la même situation. Par rapport à  la Côte d’Ivoire, je fais partie des Ivoiriens qui sont partis dire au peuple ivoirien de laisser rejeter la candidature. Mais ce n’est pas à  vous de rejeter la candidature. Ma conscience est intacte et je ne me reproche rien parce que s’ils m’avaient écouté, depuis les élections de 95, les Ivoiriens auraient accepté ou rejeté Alassane Ouattara et ceux qui sont morts seraient vivants aujourd’hui. C’’est pour cela d’ailleurs que J’ai répondu sur la situation en Guinée. Il faut tout faire pour sauter l’étape de la guerre en Guinée. Aujourd’hui, on a un problème. Le problème C’’est que le Président guinéen, les opposants, ils n’en veulent pas. Si on les fait pas asseoir autour d’une table pour les faire discuter maintenant, ça sera à  nouveau 500 000 morts. JournalduMali.com : On a essayé de la faire à  Ouagadougou avec le médiateur Tiken Jah : Il faut les obliger à  le faire. Le problème aussi C’’est que les Chefs des Etats Africains ne veulent pas s’impliquer. Quand la guerre va se déclarer, tu vas les voir à  Marcoussis, on va voir de l’argent qui va atterrir ici. C’’est pour cela que J’ai dit aux Français tout à  l’heure et je demande à  tous les chefs de l’Etat africains, si on intervient pas maintenant, si il y a la guerre civile, vous allez trouver ça bon ? Il faut sauter l’étape de la guerre en Guinée et ça passera par un Gouvernement d’union nationale, un Premier Ministre de consensus qui est libre et qui n’est pas candidat. Le scénario ivoirien est un exemple notable aujourd’hui. Guillaume Soro, chef de la rébellion est Premier Ministre, il n’est pas candidat et celui-ci réclame même des élections. Donc on peut bien trouver quelqu’un d’honnête en Guinée qui va organiser les élections et que tout le monde soit intéressé. Je fais partie des gens qui sont allés voir Dadis Camara et qui lui ont donné des conseils. Il n’a pas écouté mes conseils, car il a été pris dans un piège parce que lui il a dit qu’il ne voulait pas se présenter. Il a dit qu’il ne pouvait pas se présenter, mais il n’a pas demandé l’avis des militaires. Il n’a plus qu’à  attendre que les militaires soient seuls au pouvoir et toi tu arrives et tu dis Dadis moi je m’en vais. Donc voilà  un peu comment la situation est. Je pense qu’aujourd’hui il faut les asseoir autour d’une table pour demander des élections, mettre la barre au milieu et celui qui la prend le plus vite, il devient le président de la commission. JournalduMali.com : Les militaires sont en Guinée depuis trente quatre ans, mais est-ce que la Guinée peut s’en sortir ? Est-ce qu’on a besoin du CNDD ? On a été en Guinée Conakry au mois de juillet et on a vu les exactions, les gens qui se font arrêter. Est-ce qu’on peut s’en sortir avec les militaires ? Tiken Jah : Je pense que chaque peuple, chaque pays a ses réalités. Donc ce n’est pas un choix du CNDD ou un choix de toutes les façons. C’’est un choix de tout faire pour qu’il n’y ait pas une guerre civile. Donc il faut trouver les solutions et les solutions, C’’est le dialogue. l’armée guinéenne et l’administration ont besoin d’être organisés. C’’est un pays vierge o๠il y a un foutoir pas possible. Donc on a besoin de créer une période de transition et pendant la transition qui va être dirigée par un Premier Ministre de consensus, il faut en profiter pour organiser l’armée, organiser l’administration, et puis après, au bout d’un an ou deux, organiser des élections et tenir les élections. Nicolas Sarkozy est Hongrois d’origine et pendant les élections, les Français n’ont posé aucun problème. Donc le pouvoir a été donné au Peuple. On a un autre exemple flagrant, les Etats Unis. Quand un Noir devient Président des Etats Unis. Si tu avais dit aux gens, il y a trois ans, il y a un Noir qui va être élu aux Etats-Unis, ils auraient dit « arrête tes conneries, laisse-moi dormir ». Yes we can ! Donc tout le monde peut. Tout ce qu’on peut faire, C’’est pousser ces gens à  aller autour de la table. Je ne soutiens personne. Les artistes qui soutiennent tout le monde, ils vont au Palais de La Culture et on te donne l’argent. Mais je pense que ça ne fait pas partie du reggae et donc ça ne fait pas partie de ma mission. Et je souhaite simplement qu’on évite les futurs morts. Donc J’ai envie qu’on assoit les gens autour d’une table pour discuter et sans rejeter qui que ce soit. JournalduMali.com : Tiken, Dadis est-il mort ou vivant ? Tiken Jah : Oui il est vivant, je lui ai parlé deux fois au téléphone !

Tiken Jah sur la Guinée : « Je ne comprends pas ce matraquage médiatique contre Dadis »

Entretien avec la presse Malienne « Je vous ai appelé pour qu’on puisse discuter entre jeunes Africains, de la situation en Guinée. Parce que tout le monde a vu que pour la Côté d’Ivoire, J’avais prédit tout ce qui s’est passé ». C’’est pourquoi dans un premier temps, Tiken Jah s’est rendu en Guinée, pour être aux côtés du peuple Guinéen, afin d’apporter son aide pendant leur transition. « Parce que s’ils échouent dans leur transition, C’’est le pays qui se retrouvera dans une situation difficile, mais s’ils réussissent la transition alors la Guinée deviendra comme le Mali. Elle prendra un chemin de la démocratie à  la malienne. C’’est pourquoi J’ai été en Guinée, J’ai été deux fois, aujourd’hui, il y a des problèmes et je dois respecter l’engagement que J’ai pris devant les Guinéens. Parce que la campagne médiatique occidentale des dernières semaines a été effrayante, mais en tant que jeunes Africains, cela doit nous amener à  poser des questions »  » Pourquoi la Guinée aujourd’hui ? Pourquoi le président Guinéen aujourd’hui? Et pourquoi il n y a pas eu la même campagne médiatique lorsqu’il y a eu des morts au Togo ? Il y a presque eu 400 morts après les élections au Togo », rappelle Tiken Jah  » Pourquoi la Guinée alors qu’il n y a pas si longtemps, certains malgaches sont descendus dans les rues à  Madagascar et il a été ordonné de tirer sur eux, pourquoi il n y a pas eu de matraquage médiatique contre ce régime ? ». Tiken évoque le cas du Niger avec le coup d’état constitutionnel, organisé par le président Mamadou Tandja contre les autres institutions pour se maintenir au pouvoir, le cas de la Mauritanie avec le coup d’état « légalisé » du général Pourquoi toute cette mobilisation des chefs d’états Africains autour du président Oumar El Béchir pour le sauver ? .  » La nouvelle génération d’Africains qui est allée à  l’école ne doit suivre aveuglément la direction imposéE par l’occident ». Pour illustrer sa thèse, Tiken prend exemple sur Samory Touré qui a été fustigé par l’occident avant d’être arrêté et déporté. Puis il cite Patrice Lumumba, Thomas Sankara, tous des présidents d’après lui, qui n’ont pas voulu se soumettre à  la volonté de l’occident  » comme ils n’ont pas voulu faire ce que les Français ou les occidentaux voulaient, ils ont été tués. C’’est la même chose qu’ils veulent faire au président Dadis, qui mène une lutte contre la drogue, les narcotrafiquants et les conventions futiles dans le domaine des mines et autres ressources minières Selon Tiken les occidentaux s’attaquent à  Dadis parce qu’il n’a jamais voulu faire obéir. « Je crois qu’aujourd’hui, il y a l’injustice en Guinée parce qu’aucune enquête n’a été faite et des gens sont déjà  accusés. Si on laisse faire, la Guinée va se retrouver divisée entre ethnies, entre régions et au moment de la médiation entre ces peuples, les occidentaux pilleront les richesses de ce pays. La guinée est le seul pays Africain excusez moi du terme, qui n’a pas été déviergé économiquement » « Le président Sékou Touré n’a pas touché aux richesses de la Guinée, Lansana Konté n’a pas su les exploiter. Nous devons faire attention à  ça, nous devons tout faire pour que les gens ne fassent pas d’amalgames autour de ça. Parce que C’’est une querelle pour les richesses de la Guinée, et C’’est ce que veulent les occidentaux ». Tiken a condamné les tueries du 28 septembre et encourage l’opposition guinéenne dans sa quête du pouvoir, car pour lui, l’opposition est dans son droit, droit de faire des manifestations, des marches ou des meetings pour se faire entendre.  » Je connais les leaders de l’opposition guinéenne, J’ai eu la chance de rencontrer certains d’entre eux, ils sont des patriotes, ils ont de bonnes idées pour construire la Guinée, C’’est pourquoi ils méritent le respect dans leur combat de tous les jours. Tout au long de la conférence de presse, l’artiste Ivoirien a déploré l’acharnement dont est victime d’après lui, le président Dadis.