Fête de l’Armée: une fête sans les militaires

Chômée et payée, la journée du vingt janvier n’a rien de spécial chez les militaires. Pas de repas amélioré, pas de parade en ville, pas d’annonce majeure, pas de prime spéciale, juste l’observation d’un jour férié au niveau de l’agenda républicain. Les principaux concernés ne se plaignent pas pour autant. Ce caporal jeune vétéran du nord reconnait que « le pays est en crise, les ressources financières se raréfient et les urgences sont nombreuses donc l’absence de manifestations grandioses se comprend dans les rangs de l’armée ». Dans ce camp familièrement appelé « la base » à  Bamako, rien ne montre que cette journée est dédiée aux militaires. Les uns, regroupés autour du thé, discutent de tout et de rien pendant que les autres s’agglutinent devant un téléviseur pour vivre la coupe d’Afrique des nations de football. Au foyer du soldat, des officiers bien endimanchés prennent les précautions d’usage avant de nous parler. Le vécu militaire de votre serviteur installe la confiance et les langues se délient. Nous parlons de plusieurs sujets : l’absence de couverture aérienne dans une guerre, les nouvelles stratégies qui s’imposent face aux extrémistes, la nécessité d’ériger un corps d’élite spécialisé dans la lutte contre le terrorisme en Afrique de l’ouest avec un commandement unifié et l’impérieuse nécessité de revoir les primes globales alimentaires des militaires maliens. A ce niveau, un adjudant major s’emporte « nos camarades étrangers en mission dans le nord sont bien payés à  leur retour au pays et nous les nationaux recevons des miettes après un séjour dans cette zone de guerre qui n’appartient plus au Mali. Les Nations unies doivent tout harmoniser pour éviter une démotivation des troupes ». Point de vue appuyé par les autres. Un officier oublié, semble-t-il, au tableau d’avancement au vu de ces barrettes décolorées de commandant se rapproche de notre table pour s’expliquer « cette fête devait être l’occasion pour l’autorité de réunifier l’armée malienne. Il faut soit juger soit pardonner tous les militaires détenus ça et là . Nous sommes tous des frères d’armes et notre seul ennemi reste ceux qui veulent déstabiliser notre pays ». Sa position est confortée par un autre officier retrouvé au camp des parachutistes de Djicoroni. « Nous avons tourné la page du différend bérets rouges contre bérets verts autrement dit même le capitaine Sanogo mérite d’être gracié et les familles des disparus indemnisées. C’’est ainsi que l’Etat ramènera la paix et la concorde dans les rangs de l’armée avec en plus une politique sociale forte. On nous avait promis des logements sociaux, plus de moyens, de nouveaux équipements et jusqu’ici rien puisque en lieu et place on ne nous parle que de surfacturation. Les forces armées maliennes méritent mieux ». Ce 20 janvier, les C’œurs n’étaient pas à  la fête chez les militaires. Ils attendent de l’Etat plus de moyens, plus de transparence et le respect des engagements pris.

CEDEAO : le tarif extérieur commun entre en vigueur le 1er janvier

Permettant d’avoir une taxation uniforme des produits importés des Etats non membres de la Communauté (pays tiers), il entre en vigueur le 1er janvier 2015. En prélude à  ce coup d’envoi, la direction des recettes, de la planification et des programmes de vérifications (DRPPV) de la direction générale des douanes a organisé lundi au Bureau des produits pétroliers des douanes, sur la route de Sénou, une conférence de presse pour expliquer le TEC aux journalistes afin que ceux-ci relaient l’information sur cette innovation dans l’opinion. La rencontre avec la presse était animée par le chef de division valeur, origine et tarif à  la DRPPV, l’inspecteur des douanes, Cheickna Amala Diallo. Celui-ci a rappelé que face à  la lenteur de la mise en œuvre du processus d’intégration, les chefs d’Etat et de gouvernement ont adopté une stratégie et des modalités d’accélération du processus du Tarif extérieur commun de la CEDEAO. Ils avaient instruit la mise en place d’un TEC basé sur celui de l’Union économique monétaire ouest africaine (UEMOA). Un travail analytique, a expliqué Cheickna Amala Diallo, a été entrepris pour la migration des tarifs nationaux des douanes des 7 pays non membres de l’UEMOA vers le Tarif extérieur commun de l’UEMOA. Depuis 2009, les deux commissions CEDEAO-UEMOA et les experts des Etats membres, par l’entremise du comité conjoint de gestion du TEC-CEDEAO, se sont attelés à  la « recatégorisation » des produits dans les cinq bandes tarifaires du TEC CEDEAO et à  l’élaboration des textes règlementaires qui doivent accompagner la mise en œuvre de ce TEC, a détaillé l’inspecteur des douane. Il a ensuite rappelé que la réunion des ministres des Finances de 2003 à  Praia a aussi validé la liste des marchandises et des produits composant les différentes catégories du Tarif extérieur commun de la CEDEAO ainsi que les autres règlements accompagnant sa mise en œuvre. Au cours de cette rencontre, les ministres des Finances ont recommandé au Conseil des ministres l’adoption de tous ces règlements. Cheickna Amala Diallo confirme que la 70ème session du conseil ordinaire des ministres de la CEDEAO tenue à  Abidjan, les 20 et 21 juin derniers, a adopté 6 règlements clés qui permettent le démarrage du TEC-CEDEAO. Les ministres des Finances, de l’Intégration et du Commerce réunis en session extraordinaire à  Abidjan, le 30 septembre 2013, avaient déjà  adopté un règlement sur les mesures complémentaires de protection. Le processus de mise en place du TEC CEDEAO a aussi bénéficié de la collaboration de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et de l’Organisation mondiale des douanes (OMD). l’architecture de ce Tarif extérieur commun se présente comme suit : la mise en place d’un TEC nécessite une uniformisation des droits et des taxes afin de garantir le même niveau de traitement tarifaire aux produits importés dans les pays tiers. Les commissions de la CEDEAO et de l’UEMOA ont engagé une réflexion pour parvenir à  un taux unique. Le taux de 1,5% a été proposé puis entériné par la 70ème session du conseil des ministres. Ce taux a soulevé trois 3 types de préoccupations : le niveau de la taxation, le champ d’application de la taxe et le renchérissement des coûts à  l’importation pour les pays non membres de l’UEMOA, dont le prélèvement passerait de 0,5 à  1,5%. Au regard de toutes ces interrogations, la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement a décidé du statu quo pour une période de 5 ans au cours de laquelle la convergence vers le taux unique sera organisée pour assurer l’équité dans la contribution des Etats aux efforts d’intégration régionale, l’uniformité du traitement tarifaire des produits entrant dans la communauté et l’insertion dans le système commercial multilatéral, a indiqué Cheickna Amala Diallo qui a donné l’assurance que l’entrée en vigueur du Tarif extérieur commun ne fera pas baisser les recettes douanières de notre pays.

Aguelhok: déjà deux ans…

Ce n’est en fait que le lendemain que la grande majorité des Maliens a appris la terrible nouvelle. Nos soldats, après avoir résisté pendant une semaine étaient morts. A court de vivres et de munitions, ils n’avaient pourtant pas baissé les bras et se sont battus jusqu’à  leur dernière balle. Puis, ils ont du se rendre à  l’ennemi… Le 24 janvier 2012, s’est joué un des drames de l’histoire contemporaine malienne. Une journée à  marquer d’une pierre noire, pour que jamais nous n’oubliions. Ils étaient plus de 150, selon Human Rights Watch (HRW), une cinquantaine selon les autorités maliennes, membres de la 713è Compagnie nomade, à  être massacrés en ce funeste jour. Une coalition de groupes armés indépendantistes et djihadistes leur avait livré bataille plusieurs jours durant. Affaiblis et complètement démunis, les militaires lèvent le drapeau blanc. Mais ceux qui les attaquaient n’avaient aucun respect pour la vie humaine, ni pour les règles internationales en matière de conflit qui stipulent qu’on ne tire pas sur un combattant qui capitule. Sous les yeux des élèves de l’Institut de formation des maà®tres de la localité, ils sont froidement exécutés et leurs corps abandonnés sur place par les assaillants qui ont continué leur funeste progression, avec les conséquences qu’on connaà®t. Quelques jours plus tard, le monde entier découvre avec stupeur et horreur les images de dépouilles ensanglantées, les mains nouées dans le dos. à‰gorgées. Et postées sur internet par leurs bourreaux. Hommage au Capitaine Sekou Traoré et ses hommes Deux ans plus tard, le Mali rend hommage à  ses valeureux fils, qui n’ont pas fui devant la mort et ont accompli leur devoir de soldat, jusqu’au bout. Ce vendredi 24 janvier 2014, tous les drapeaux sont en berne. Organisées par le ministère de la Défense et des Anciens Combattants, à  partir de 13h, des prières sont dites sur la place d’armes du camp Soundiata de Kati et dans les garnisons à  l’intérieur du Mali à  la mémoire « des militaires tombés au combat pour la défense de la patrie ». Ces prières se dérouleront également dans les mosquées et des offices religieux auront lieu dimanche dans les églises protestante et catholique. A Aguelhok, le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Soumeylou Boubèye Maà¯ga, participe à  la prière organisée à  la mémoire du capitaine Sékou Traoré, qui commandait la place, et de ses hommes. Les questions demeurent Les images ont circulé, les rumeurs aussi. Au point qu’en février 2012, les épouses et mères de soldats sont allées demander la vérité au président de la République. Il est vrai qu’une commission d’enquête est à  pied d’œuvre pour recueillir des preuves et témoignages de rescapés militaires et civils soutenus par des images qui attestent que des combattants de l’armée malienne désarmés ont été bien arrêtés, ligotés les mains au dos avant d’être abattus par les éléments du MNLA et d’AQMI. Des poursuites ont également été engagées par les autorités maliennes au plan national. Les familles attendent pour pouvoir réellement faire leur deuil. Nous attendons tous pour leur dire adieu…

Fête de l’armée: défilé et pose de 1ère pierre de logements sociaux

Après le passage en revue des troupes, le président de la République a regagné la tribune d’honneur vers 9h15 aux côtés de plusieurs invités dont le ministre français de la défense Jean Yves Le Drian. Pendant plus d’une heure, les écoles de formations et tous les corps de l’Armée malienne ont défilé sur le boulevard de l’indépendance. La Force Serval, la Mission européenne de formation au Mali(EUTM) et la Minusma étaient également présentes. Placé sous le signe de la force et de la cohésion retrouvée, ce 53è anniversaire intervient après le retour du Mali dans le concert des Nations. Et depuis décembre 2013, le Mali a engagé le processus de réforme de l’Armée. Elle a pour objectif de bâtir un nouveau type de militaires avec de nouveaux types de moyens matériels. Pour qu’elle soit effective, l’Assemblée nationale devra voter une loi de réforme des forces armées en février 2014. 850 logements sociaux Après le défilé militaire, le président de la République a procédé à  la pose de la première de logements sociaux destinés aux forces armées et de sécurité à  Sébénicoro. Durant 16 mois, 850 logements vont être construits sur une superficie de 15 hectares. Pour les hommes en tenue, ce geste de solidarité est la matérialisation de la volonté politique forte d’améliorer la condition militaire. C’’est la première fois qu’un programme de logement entièrement dédié aux militaires sera réalisé. La présentation du projet a été faite par Mamadou Guédiouma Coulibaly, PDG de la Société Immobilière et Foncière du Mali (SIFMA). Selon M. Coulibaly, il sera réalisé deux types de logements sur le terrain : le logement de type F3 appelé Hêrêso, (maison du bonheur) et les maisons de type F4 comprenant trois chambres et un séjour. Pour le promoteur, ce sera un lieu convivial o๠il y aura des équipements collectifs qui seront réalisés pour la commodité des populations. Toutes les maisons seront raccordées au réseau d’adduction d’eau potable et à  l’électricité et disposeront de système de drainage des eaux pluviales. Quel est le coût de la construction ? « Pour le moment nous sommes en train de l’évaluer parce qu’il y aura des maisons collectives qui doivent être ajoutées mais les prix des logements vont varier entre 8,5millions et 10 millions» a précisé le PDG. Les ressources financières de ce programme réalisé dans le cadre d’un partenariat public privé, seront mobilisées par la SIFMA. « Il faut voir ce projet comme la confiance des investisseurs, le retour du Mali dans le concert des nations parce quand vous mobilisez des ressources financières d’une telle importance, cela veut dire que les gens font confiance à  l’avenir du pays » a souligné M. Coulibaly. Le président IBK a souhaité que d’autres chantiers de ce genre voient le jour sur l’ensemble du territoire national au profit des forces armées et de sécurité. Auparavant des enfants du quartier qui abritera ces logements ont remis au Chef de l’Etat, le drapeau national du Mali. Pour le Chef suprême des Armées, « cela prouve à  suffisance que ce pays ne saurait jamais tomber. La symbolique est très forte. Quand le drapeau tombe, C’’est la chute du pays. Qu’à  Dieu ne plaise que ce drapeau du Mali tendu et tenu par des mains infantiles ne tombe jamais et Inch’Allah il ne tombera pas ». Une stèle en l’honneur de ceux qui sont morts pour le Mali Dans l’après-midi, le président IBK a procédé à  l’inauguration de la stèle sur la place d’armes de Kati. C’’était en présence du Premier ministre, des membres du gouvernement, des responsables militaires maliens, français, de la Minusma et des membres du corps diplomatique. Après avoir procédé à  la coupure du ruban symbolique, le Chef de l’Etat a déposé une gerbe au pied du monument. Ensuite le président a dévoilé le « timbre poste serval » sur lequel figure le félin. C’’est un devoir de reconnaissance à  ceux qui sont morts pour la défense de la liberté et de la dignité humaine, a déclaré en substance le Chef suprême des armées. « Nous rendons hommage en ce jour aux résistants tombés lors de la conquête nationale, aux héros inconnus de la lutte pour l’indépendance du Mali, aux défenseurs de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale, et aux soldats maliens et étrangers tombés pour la libération des régions du Nord Mal » a indiqué Soumeylou Boubeye Maiga, ministre de la défense.

Edito : Pour une armée refondée…

Il faut magnifier, rendre hommage à  cette armée malienne, qui un an plus tôt, était défaite à  Ménaka, Aguel’hoc, Gao, Tessalit et Tombouctou sous les assauts ennemis. Une armée durement éprouvée, ses soldats meurtris, les épouses des militaires touchées, celles des bérets rouges, dans la guerre fratricide qui les aura opposé à  leurs frères d’armes, éprouvées. C’’est dire si ce 20 janvier revêt des couleurs de réconciliation, de pardon, comme une nouvelle page qui se tourne dans les annales de la grande muette. Emouvant ce défilé militaire, qui succède à  celui du cinquantenaire de l’indépendance en 2010. Quelle leçon retenir de tout cela ? Qu’une armée est d’abord la garante de l’intégrité territoriale d’une nation, puis celle de la sécurité des citoyens et enfin celle de la liberté d’une nation entière. Un peuple, un but, une foi, la devise de la nation malienne qui se relève doucement de sa crise, n’aura jamais eu un sens aussi fort qu’en ce 20 janvier post libération. Mais l’espoir semble permis. Les choses avancent. Nos amis et alliés français, africains, sous les couleurs des Nations Unies, ont pris part au grand chantier de la refondation de l’armée malienne tant voulue par le chef de l’Etat et chef suprême des forces armées. « Elle a débuté ! », a fortement exprimé Ibrahim Boubacar Keita, déterminé à  lui redonner ses lettres de noblesses. Une armée malienne qui aura participé à  de nombreux combats et pas sur son sol seul. Une armée qui fut légendaire au lendemain des indépendances, une armée de secours, une armée de souveraineté, une armée africaine en somme, qui combattit au Burkina, au zaà¯re, en Sierra Léone et ailleurs, une armée vaillante. Autre leçon, à  retenir. Une armée est faà®te d’hommes et de femmes de conviction. Aussi, le chef de l’Etat l’a compris, il faut redonner honneur et dignité à  ces soldats de la nation, et sur tous les plans. Matériel comme spirituel… La formation EUTM a produit 4 bataillons, mais cela ne suffit pas. Dans les écoles, l’EMIA, le Prytanée, l’heure est à  la remise en question. Et dans les états majors, les corps annexes, l’heure est au changement pour une armée de conviction et non plus de promotions inutiles… Les Maliens du nord, du sud, tous le savent, l’armée est le socle d’une nation, celle qui accompagne l’histoire pour des lendemains meilleurs, en n’ignorant nullement que la menace n’est jamais loin… Vive l’armée malienne !

20 janvier 1961 : le jour où le dernier soldat français quitta le sol malien

La Fédération du Mali (composée du Sénégal et du Mali) devient indépendante le 04 avril 1960 sous la houlette de Modibo Keita et de Léopold Sédar Senghor. Malgré son indépendance, cette Fédération était liée à  la France par des accords selon lesquels les armées des deux pays se prêtaient assistance contre toute menace. En effet ces accords disposaient aussi que les soldats français qui servaient au sein de l’armée fédérale du Mali étaient sous son commandement. Le colonel Abdoulaye Soumaré fut nommé le 25 juillet 1960 par décret présidentiel chef d’Etat major général des Armées. Il a été préféré au colonel Fall proposé par Senghor. Le futur général Soumaré est surtout considéré comme celui qui a contribué à  la création d’une armée malienne souveraine. Cette nomination mouvementée laissait transparaà®tre les dissensions entre Sénégalais et Soudanais sur le choix des cadres dans la Fédération. Toutes choses qui finiront par avoir raison de la Fédération du Mali. Sur ces entrefaits, la République du Mali naquit le 22 septembre 1960. Mais bien avant la proclamation de l’indépendance du Mali, il fallait doter la future jeune République d’une armée. Cette exaltante tâche va incomber à  une sous-commission. Cette sous commission était composée d’Oumar Ly, le représentant fédéral, les capitaines Mamadou Diarrah, Pinana Drabo, et le lieutenant de gendarmerie Balla Kéita. Ainsi le capitaine Sékou Traoré fut nommé le 31 août 1960 par décret présidentiel chef d’Etat –major des armées. Le capitaine Pinana Drabo fut désigné chef du bataillon du Soudan et fut chargé de créer des unités maliennes dans les garnisons évacuées par la France à  Nioro, Ségou et Gao. Les choses vont aller vite pour la création d’une véritable armée malienne. « Officiers, sous-officiers, caporaux et soldats de l’armée du Mali. La journée du 1er octobre 1960 fera date dans notre histoire car elle a vu la naissance de notre armée nationale. C’’est avec une joie et une fierté bien légitimes que je vous adresse le salut fraternel de celui que le gouvernement a bien voulu désigner pour vous commander », le capitaine Sékou Kéita chef d’Etat-major général de l’armée. Ainsi s’adressait le capitaine à  ses frères d’arme. Quelques mois après, C’’est le 20 janvier 1961, le président de la République du Mali demande solennellement devant les chefs de missions diplomatiques accrédités au Mali :« A l’heure qu’il est, l’Ambassade de France en République du Mali est informée par mes soins de la décision de mon parti et de mon gouvernement de voir la France évacuer les bases militaires de Bamako, Kati, Gao et Tessalit, qu’elle occupait du fait des accords franco-maliens signés à  Paris le 22 juin 1960, entre elle et la Fédération du Mali et qui deviennent caducs après les évènements du Sénégal, acte qui consacre la dislocation de la Fédération du Mali », dixit, Modibo Kéita s’adressant. l’armée française quitte ainsi le sol malien après près d’un siècle de présence commencée en 1883. Place à  l’armée malienne. Vive l’armée malienne !

Dossier 20 janvier : les confidences d’un officier du bataillon Waraba

Le lieutenant Aldjouma Traoré (nom d’emprunt) revient, non sans esquiver certaines questions et répondre laconiquement d’autres, sur la formation, son passage à  Aguel Hoc, les conditions de travail…Entretien. Journaldumali.com : Pouvez-vous revenir succinctement sur la formation reçue dans le cadre de l’EUTM (Mission de formation de l’Union européenne au Mali) ? Aldjouma Traoré : Nous avons suivi deux mois et demi de formation à  Koulikoro avec l’EUTM. Pendant la formation, nous avons fait d’abord trois semaines de formation en tronc commun sans distinction de corps ou d’arme. Celle-ci était axée sur l’infanterie qui concerne les combats au sol. Après cette phase, C’’était la spécialisation. Chaque militaire devait recevoir des notions approfondies dans son domaine précis. Il s’agit des corps ou armes comme l’Artillerie, l’Armée de l’air, le Génie, l’infanterie, les Blindés … Naturellement la formation s’est achevée avec le test pour jauger la capacité de maà®trise et d’assimilation des uns et des autres par rapport aux enseignements reçus. Après la formation à  Gao, on a bénéficié d’un congé de dix jours à  l’issue duquel on a mis le cap sur Gao o๠se trouve le Poste de commandent(PC). Dans la cité des Askia, on a passé deux semaines pendant lesquelles nous avons suivi une journée de formation en Droit international humanitaire (DIH). Cette formation était d’autant plus importante qu’elle nous a permis de gérer la situation sur le terrain avec beaucoup de sang-froid et de professionnalisme. Comment était organisé le bataillon Waraba sur le terrain après la formation ? Le bataillon Waraba a été scindé en trois compagnies. La compagnie Babemba a été déployée à  Anéfis à  une centaine de kilomètres de Kidal, la compagnie Soundjata à  Tessalit. Quant à  la compagnie Da Monzon, à  laquelle J’appartenais, elle a été déployée à  Aguel’Hoc toujours dans la région de Kidal. Comment s’est passée votre entrée à  Aguel’Hoc On est rentrée à  Aguel’Hoc le 27 juillet 2013, soit la veille du premier tour de l’élection présidentielle. Notre entrée à  Aguel’Hoc a été mouvementée. En effet, on a essuyé des jets de pierres et des cris hostiles au Mali de la part des enfants et des femmes du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) dont il arborait le drapeau. Il y avait même des gens en armes sur le toit de certaines maisons. Grâce à  la formation en DIH, nous avons fait preuve de professionnalisme et de flegme avant d’aller nous installer à  l’IFM (Institut de formation des maà®tres). Je dois préciser qu’une partie de la population soutenait le Mali. En quoi consistait réellement votre mission à  Aguel’Hoc ? Notre présence dans la zone procédait de la volonté des autorités de réussir l’organisation du scrutin. C’’était la première phase de notre mission qui a été du reste une réussite. La deuxième phase était celle de la stabilisation. Dans ce cadre, en plus des patrouilles côtés des forces Serval et de la Minusma, on a procédé à  ce qu’on pourrait appeler une campagne de d’information et de sensibilisation sur les raisons de notre présence. Nos cibles étaient d’abord les notables et les responsables politiques, ensuite les enfants et les femmes manipulées par des éléments du MNLA. Nous avons même organisé de dons en vivres et fournitures scolaires, et aidé à  la reprise néanmoins timide des cours à  l’école. Quelles étaient les conditions de travail ? Sans entrer dans les détails, je dirai que les conditions étaient globalement bonnes. On se sentait plutôt bien à  l’IFM malgré les stigmates de sa destruction pendant l’occupation, on mangeait bien et on avait bien accès à  l’eau pour nos besoins, bref on se ne se plaignait pas trop. Le moral était au beau fixe jusqu’à  notre retour le 26 décembre 2013 après l’arrivée des éléments du GTIA Sigui qui a pris la relève. Et si on vous disait de juger la mission ? Sans prétention aucune, je dirai qu’elle a été une réussite. Nous avons pu contribuer à  la bonne organisation des élections et à  stabiliser Aguel’Hoc, C’’est à  dire nos deux principales missions. D’ailleurs une bonne partie de la population a sympathisé avec nous. Beaucoup ont reconnu que les patrouilles menées ont permis de diminuer considérablement les exactions dont les populations étaient victimes dans les environs. Que représente pour vous la fête de l’armée célébrée ce lundi 20 janvier C’’est un grand jour pour l’armée malienne qui se remet vaillamment des difficultés traversées pour assurer la défense de l’intégrité territoriale du pays. La fête de l’armée est l’occasion pour moi de rendre hommage à  tous les militaires maliens pour leur esprit de sacrifice pour le pays et d’avoir une pensée pieuse à  nos vaillants frères d’arme tombés sur le champ de l’honneur. Je profite de l’occasion pour appeler les Maliens à  soutenir leur armée.

20 janvier : « IBK restaure son armée »

IBK s’installe, Sanogo s’efface et une nouvelle armée se met en place au Mali. Il n’a pas fallu deux mois entre la cérémonie d’investiture et l’arrestation de l’ex chef des putschistes du 22 Mars 2012. Le président nouvellement élu, a su allier collusion et subtilité, pour parvenir à  ses fins dans le cadre de ce qu’une éditorialiste de la toile appelle « désanogoisation de l’armée » autrement dit l’isolement puis l’éviction des barons de l’ex junte au pouvoir. Sanogo hors jeu… En accordant les privilèges, dus à  un ancien chef d’Etat au capitaine Sanogo, durant la transition, les autorités avaient soulevé un tollé au sein de l’opinion publique. La signature du décret attribuant une retraite dorée à  Sanogo, a judicieusement été suivie de la dissolution du comité de réforme des forces de sécurité et de défense que présidait l’homme fort de Kati. Son arrestation interviendra dans la foulée avec en prime le limogeage du Général Ibrahim Dahirou Dembélé, remplacé à  la tête des armées par le Général de division Mahamane Touré, ancien commissaire chargé de la sécurité de la Cedeao. Le nouveau CEMGA s’appuie sur des hommes respectés par la troupe en l’occurrence les colonels Souleymane Bamba, Chef d’Etat major de l’armée de l’air, Ibrahim Fané, patron de l’armée de terre et Moussa Diawara, promu à  la direction générale de la sûreté d’Etat en remplacement de Sidy Alassane Touré. Le colonel Diawara peut avoir le sourire en coin d’autant que son camarade prytane, le Général Didier Dackouo est devenu Chef d’Etat major général adjoint. Cet homme de terrain, coordonne depuis Bamako les opérations militaires sur le terrain dans la poudrière du nord du Mali avec les colonels Baby, Meydou et Diarra. Réaménagements dans les autres corps Relevons que la gendarmerie a vu partir son directeur général Diamou Keita soupçonné à  tort ou à  raison de bloquer des procédures judiciaires mettant en cause des barons de l’ex-junte militaire. Il cède son fauteuil au colonel Modi Bérété. Le même mouvement est observé à  la police dirigée présentement par le contrôleur général Hamidou Gogouna Kansay. Comme le dit si bien le colonel Patrick Christophe Paczka, patron du centre de formation de Koulikoro, dans la nouvelle armée malienne « s’il y a une chose, à  laquelle nul ne touche, C’’est la politique » C’’est dire que les hommes promus par IBK sont condamnés à  réussir leur mission puisque « le président élu ne peut certes pas tout réformer brusquement mais l’urgence de la stabilisation du pays exige de ne pas manquer l’occasion d’entamer une réforme profonde de la grande muette » dixit Nick Grono, vice président de l’International Crisis Group (ICG).

Dossier spécial 20 janvier : « Les erreurs d’ATT »

Autant le dire de suite, Amadou Toumani Touré a été victime de sa naà¯veté. Il a cru être plus rusé que les politiciens. Ils l’ont eu. Ils l’ont conduit à  l’échafaud. Que reproche t-on à  ATT ? Haute trahison! Il aurait été plus simple de parler de légèreté. Nos investigations font état de beaucoup de non-dits. Des officiers supérieurs égrènent un chapelet de reproches contre le président déchu et affirment « ne jamais avoir compris la décision de ATT de réunir les soldats des positions avancées à  Gao pour fêter l’armée le 20 janvier 2012 or un mois plus tôt précisément le 17 décembre 2011, la troupe rudoyait pour avoir essayé de lourdes pertes suite à  des attaques rebelles. Démission refusée du Général Poudiougou D’autres officiers supérieurs révèlent que le chef d’Etat major de l’époque avait rejoint Bamako pour exiger plus d’équipements au profit de ses hommes. Le Général Poudiougou, puisque C’’est de lui qu’il s’agit, avait même déposé sa lettre de démission sur la table du président déchu qui le supplia de reconsidérer sa position pour ne pas envenimer la situation déjà  tendue. Nos sources renseignent que le président ATT avait parié sur le mauvais cheval libyen à  l’opposé de Abdoulaye Wade raison pour laquelle la France l’avait lâché. A preuve, le 06 mars 2012, un rapport de l’Assemblée Nationale française évoquait « le laxisme de ATT qui risquait de se brûler les doigts avec la situation explosive au nord du Mali ». Des officiers reprochent à  ATT sa décision d’alors de mettre à  l’écart les officiers supérieurs (commandants, colonels et Généraux). Ceci était une façon de couper le commandement de la base et de s’adresser aux capitaines et autres lieutenants d’o๠ce fameux coup de fil d’encouragement à  un capitaine, coup de fil évoqué lors de la rencontre au palais présidentiel entre ATT et les femmes de Kati une semaine avant le coup d’Etat de mars 2012. Politique de défense Il est également reproché au Général ATT son choix d’envoyer des politiques négocier des accords avec des chefs rebelles à  l’insu des militaires. Des militaires de haut rang ne s’expliquent pas encore le refus de l’ex-président de doter le Mali d’une politique de défense qu’il réclamait avant son accession au pouvoir. Nos sources indiquent que la libération par Bamako de personnes arrêtées au bout de longues traques dans le nord a installé un climat délétère dans les rangs de l’armée malienne. La liste est longue et chaque jour des preuves accablantes s’amoncellent sur la table des adversaires de l’ancien président.

Communiqué du Conseil des Ministres du 11 janvier 2012

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a adopté des projets de textes. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES Sur le rapport du ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant approbation de l’Avenant n°1 au marché relatif aux prestations d’un opérateur ensemblier national pour conduire une mission d’alphabétisation fonctionnelle en zone cotonnière dans le cadre du Programme d’appui à  la réforme de la filière coton/Projet d’appui de la gouvernance de la filière coton (PARFC/PASE II). Dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’appui à  la réforme de la filière coton, le Gouvernement a conclu en 2010 avec le Bureau d’Etude et de Formation (BEFOR), un marché relatif aux prestations d’un opérateur ensemblier national pour conduire une mission d’alphabétisation fonctionnelle en zone cotonnière pour un montant de 922 millions 174 mille Francs CFA et un délai d’exécution de 24 mois. Le présent Avenant est conclu pour prendre en compte des changements intervenus au niveau du cocontractant de l’administration et qui ont empêché le démarrage des prestations. Il est sans incidence sur le montant et le délai du marché initial. Il permettra le démarrage et l’exécution totale des prestations du contrat initial. Sur le rapport du ministre de l’Industrie, des Investissements et du Commerce, le Conseil des Ministres a adopté : 1°) Des projets de textes relatifs à  la création, à  l’organisation, aux modalités de fonctionnement et au cadre organique de la Direction Nationale de l’Industrie (DNI), de ses services régionaux et subrégionaux. 2°) Des projets de textes relatifs à  la création, à  l’organisation et aux modalités de fonctionnement de l’Agence Malienne de Normalisation et de Promotion de la Qualité (AMA NORM) 3°) Des projets de textes relatifs à  la création, à  l’organisation, aux modalités de fonctionnement et au cadre organique du Centre Malien de la Propriété Industrielle (CEMAPI). La Direction Nationale des Industries a été créée par une loi en date du 18 janvier 1983. Son organisation et les modalités de son fonctionnement ont été fixées par le décret du 23 décembre 2003 et son cadre organique déterminé par un décret du 30 décembre 2003. Elle est représentée au niveau du District de Bamako et des Régions. Elle comprend deux services rattachés : le Centre Malien de la Propriété Industrielle (CEMAPI) et le Programme de Restructuration et de Mise à  Niveau des Entreprises industrielles. l’audit organisationnel de la Direction effectué par le Commissariat au Développement Institutionnel a fait ressortir la faiblesse de ses moyens humains et matériels ainsi que des insuffisances dans le fonctionnement qui entravent l’exécution correcte de sa mission. Il est apparu que la Direction nationale des Industries ne disposait pas de capacités nécessaires pour poursuivre la réalisation des objectifs fixés par la politique nationale de développement industriel adopté par le Gouvernement en 2010 notamment en ce qui concerne la promotion des unités industrielles et de la créativité, la création de conditions favorables à  l’investissement, la valorisation de la recherche. l’audit a également relevé que la Direction nationale des Industries ne pouvait pas exercer concomitamment avec ses missions des activités dites « transversales » comme la normalisation et la promotion de la qualité. Au regard de ces constats et pour corriger les insuffisances relevées, il est devenu nécessaire : de reformuler en vue de les étendre les missions de la Direction nationale des Industries et de la doter ainsi ses démembrement de moyens humains adéquats ; – de détacher le Centre Malien de la Propriété Industrielle et de relever son niveau d’encrage institutionnel ; d’ériger les divisions Normalisation et Promotion de la Qualité en structure jouissant d’une plus grande autonomie de gestion. C’’est dans cette perspective qu’il est proposé la création : de la Direction nationale de l’Industrie ; de l’Agence malienne de Normalisation et de Promotion de la Qualité (AMA NORM) ; et du Centre malien de la Propriété Industrielle (CEMAPI). Les projets de textes portant création de la Direction nationale de l’industrie, ainsi que de ses services régionaux et subrégionaux reformulent et élargissent les missions de la nouvelle structure, revoient son organisation et les modalités de son fonctionnement et les dotent de cadre organique adéquats. Les projets de textes relatifs à  la création, à  l’organisation, aux modalités de fonctionnement de l’Agence Malienne de Normalisation et de Promotion de la Qualité (AMA NORM) créent une structure dotée du statut d’établissement public à  caractère administratif qui aura pour mission la mise en œuvre de la politique nationale en matière de normalisation et de promotion de la qualité. A ce titre, elle sera chargée entre autres, d’animer et de coordonner les travaux, études et enquêtes en matière de normalisation, de promotion de la qualité, de certification et de l’accréditation, de créer la marque nationale de conformité aux normes et de gérer son utilisation. Les projets de textes adoptés fixent également l’organisation et les modalités de fonctionnement de l’Agence dont la création devra contribuer à  l’accroissement de la compétitivité des entreprises nationales et favoriser le transfert de techniques et technologies pour le développement des chaines de valeur dans les filières prioritaires et l’accès des produits aux marchés. Les projets de textes relatifs à  la création, à  l’organisation, aux modalités de fonctionnement et au cadre organique du Centre Malien de la Propriété Industrielle (CEMAPI), créent le centre sous la forme d’un service rattaché au Secrétariat général du Ministère de l’Industrie, des Investissements et du Commerce. 4°) Des projets de textes relatifs à  la création, à  l’organisation et aux modalités de fonctionnement du Bureau de Restructuration et de Mise en Niveau des Entreprises (BRMN). Dans le cadre de la politique industrielle, le Gouvernement a adopté en 2005, le Programme de Restructuration et de Mise à  Niveau des Entreprises sur la période 2005-2007. La mise en œuvre de ce Programme et du Programme de Restructuration et de Mise à  Niveau de l’Industrie des Etats membres de l’UEMOA est assurée par le Comité de Pilotage et le Bureau de Restructuration et de Mise à  Niveau rattaché à  la Direction Nationale des Industries. l’évaluation de la première phase du Programme de Restructuration et de Mise à  Niveau des Entreprises 2005-2007, le document de la phase II et l’audit organisationnel de la Direction Nationale des Industries ont fait apparaà®tre la nécessité de faire changer de statut au Bureau de Restructuration et de Mise à  Niveau des Entreprises, de le réorganiser, de redéfinir les modalités de son fonctionnement et de le doter de moyens humains nécessaires. Les présents projets de textes sont pris pour prendre en charge ces préoccupations. Ils érigent le Bureau en un établissement public à  caractère administratif en lieu et place d’un service rattaché. La nouvelle structure aura pour mission de promouvoir la compétivité des entreprises par la mise en œuvre de programme de restructuration et de mise à  niveau. Sur le rapport du ministre du Logement, des Affaires Foncières et de l’Urbanisme, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant cession, à  titre gratuit, à  la Fondation « Mouvement pour les Etats Unis d’Afrique AFRIKA », de parcelles de terrain. Il s’agit des parcelles de terrain objet des titres fonciers : n°45 735 de Kati, d’une superficie de 2 hectares 00 are 00 centiare sise à  Kamalé dans le Cercle de Kati ; n°45 736 de Kati, d’une superficie de 10 hectares 00 are 00 centiare sise à  Sanakoroba dans le Cercle de Kati ; n°440 24 de Kati, d’une superficie de 1 hectare 44 ares 86 centiares sise à  Kati Koko Plateau dans le Cercle de Kati ; n°457 88 de Kati d’une superficie de 1 hectare 27 ares 49 centiares sise à  Kati Sananfara dans le Cercle de Kati. Lesdites parcelles sont destinées respectivement à  la construction des sièges de l’Université des Etats-Unis d’Afrique, de la Fondation « AFRIKA », de la Maison des Amériques et de la Maison du Mali.

Conseil des Ministres du 4 janvier 2012

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a adopté des projets de textes, entendu des communications et procédé à  des nominations. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES Sur présentation du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi portant modification de la Loi du 20 août 2001 portant Code de Procédure Pénale. Depuis quelques années, notre pays fait face à  l’existence de groupes criminels organisés se livrant à  des actes de terrorisme comme la prise en otage de ressortissants étrangers et de trafic international de drogues, notamment dans sa partie septentrionale. Cette situation connue de certains Etats voisins s’est étendue à  tout le Sahel constituant ainsi une menace sérieuse pour la paix et la sécurité dans la région. En réponse au phénomène, notre pays en plus des instruments juridiques internationaux de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée et contre leur financement, pris des mesures portant répression du terrorisme et du financement du terrorisme et mis en œuvre des programmes de lutte contre le trafic illicite de drogues et la criminalité organisée. Cependant, force est de constater que ces mesures se sont révélées insuffisantes. La complexité du traitement des affaires liées au terrorisme a rendu nécessaire le recours à  la coopération internationale et à  la spécialisation des services de répression. Le présent projet de loi pris dans ce cadre, apporte des modifications au Code de Procédure Pénale en proposant la création d’un pôle judicaire spécialisé de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée. Ce pôle judicaire spécialisé distinct du pôle économique et financier, sera situé à  Bamako avec une compétence sur toute l’étendue du territoire national. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES Sur le rapport du ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des Ministres a adopté : 1°) Un projet de décret portant approbation de l’Avenant n°2 au marché relatif à  l’exécution des travaux de construction de la route Kita-Saraya-Kédougou (lot n°2 Bafing –Falemé). Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie communautaire de développement des infrastructures routières des Etats membres de l’UEMOA, le Gouvernement a conclu, en 2007, avec l’entreprise COVEC-MALI un marché relatif à  la construction et au bitumage de la route Kita –Saraya – Kédougou pour un montant de 25 milliards 662 millions de FCFA environ et un délai d’exécution de 30 mois. Au cours de l’exécution des travaux, il est apparu nécessaire de préciser les conditions de payement (Avenant n°1) et d’effectuer des aménagements supplémentaires en vue d’augmenter la qualité et la durabilité de la route et éviter ainsi des dégradations prématurées. l’Avenant n°2 conclu avec l’entreprise COVEC –MALI attributaire du marché initial, objet du présent projet de décret, vise à  prendre en charge les aménagements supplémentaires conformément aux dispositions du Code des Marchés publics. Le montant de l’avenant est de 1 milliard 834 millions de FCFA environ et un délai d’exécution de 4 mois. Son financement est assuré par le Fonds Africain de Développement (FAD) à  hauteur de 74, 93%, la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) 8, 21% et le Budget National (16,86%). 2°) Un projet de décret portant approbation du marché relatif à  l’exécution des travaux de construction de la voie reliant le 3ème pont de Bamako à  la route nationale n°6 (RN6 Bamako-Ségou). Dans le cadre de la mise en œuvre de sa stratégie de désenclavement intérieur et extérieur et d’aménagement des infrastructures urbaines, le Gouvernement a réalisé un troisième pont à  Bamako. Afin de permettre l’aménagement des voies de raccordement du troisième pont aux axes Bamako-Ségou et Bamako – Koulikoro suivant les mêmes standards que le pont et dans les meilleurs délais, le Gouvernement a confié lesdits travaux à  l’entreprise chinoise CHINA GEZHOUBA GROUP INTERNATIONAL ENGINEERING CO, LTD (CGGC), chargée de la construction du troisième pont. Le marché d’un montant de 2 milliards 150 millions de FCFA environ et un délai d’exécution de 12 mois est entièrement financé par le Budget national. 3°) Un projet de décret portant approbation de l’Avenant n° 1 au marché relatif à  la réalisation de 3 systèmes d’Adduction d’Eau Potable Améliorée (AEPA) dans les centres de Konobougou, Macina et Baraouéli, Région de Ségou (Lot B). Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement dans les Régions de Gao, Koulikoro et Ségou, le Gouvernement a conclu, avec l’Entreprise SGEEM BTP MALI SA, un marché pour l’exécution des travaux de réalisation d’adduction d’eau potable dans les centres de Konobougou, Macina et Baraouéli (lot B) dans la Région de Ségou. Le montant du marché est de 1 milliard 215 millions de FCFA environ et un délai d’exécution de 15 mois (hors saison des pluies) Le présent Avenant à  ce marché, sans incidence financière, est approuvé en vue de réaménager les modalités de payement du marché initial. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES : Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes : AU TITRE DU MINISTERE DE l’ARTISANAT ET DU TOURISME : Directeur national de l’Artisanat Idrissa LY, Professeur AU TITRE DU MINISTERE DE l’AGRICULTURE : Secrétaire général : Cheick Sidiya DIABY, Ingénieur d’Agriculture et du Génie Rural Chef de Cabinet : Ousmane AG RHISSA, Agronome AU TITRE DU MINISTERE DE l’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE : Directeur général de l’Ecole Normale Supérieure de Bamako : Ibrahima CAMARA, Professeur Directeur général de l’Institut Polytechnique Rural, de Formation et de Recherche Appliquée (IPR-IFRA) de Katibougou : Mahamoudou FAMANTA, Professeur Directeur général de l’Ecole Nationale d’ingénieurs -Abherhamane Baba TOURE (ENI-ABT) : Mamadou Sanata DIARRA, Professeur Directeur général de l’Institut des Hautes Etudes et Recherche Islamiques Ahmed Baba de Tombouctou : Abdoul Kadri Idrissa Arbouna dit MAIGA, Professeur AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS AU TITRE DU MINISTERE DE l’ELEVAGE ET DE LA PECHE Le Conseil des Ministres a examiné une communication relative à  la Politique nationale de développement de la pêche et de l’aquaculture (PNDPA). La pêche constitue un des sous-secteurs importants de notre économie. Sa contribution au Produit Intérieur But (PIB) est estimée à  4, 2%. La production halieutique qui est de 100 000 tonnes par an, place le Mali parmi les premiers pays africains producteurs de poissons d’eau douce. Aussi, en vue de tirer meilleur profit de ce potentiel et de promouvoir la filière pêche, notre pays a initié plusieurs projets et programmes et adopté des schémas directeurs de développement de la pêche et de l’aquaculture. Malgré ces efforts et l’existence d’énormes potentialités halieutiques et aquacoles, le sous-secteur demeure confronté à  des difficultés dont la faiblesse des investissements et appuis, l’insuffisance d’infrastructures adéquates de débarquement, de conditionnement, de conservation, de stockage et de distribution du poisson, la dégradation des écosystèmes aquatiques, l’enclavement des zones de production. l’adoption de la politique nationale de développement de la pêche et de l’aquaculture vise à  minimiser ces difficultés et à  définir un cadre permettant de mener des actions cohérentes pour le développement et la promotion de la pêche et de l’aquaculture. l’objectif global de la politique est de juguler les difficultés afin, d’augmenter la contribution du sous-secteur de la pêche à  la croissance du pays, à  travers une exploitation durable des ressources halieutiques et aquacoles en vue d’améliorer les conditions de travail et vie et des populations vivant de la pêche et de l’aquaculture et de faire du Mali une puissance sous-régionale en la matière. Afin d’atteindre ces objectifs, la politique de développement de la pêche et de l’aquaculture a été bâtie autour de cinq axes stratégiques et est assortie d’un plan actions prioritaires 2012-2017 dont la mise en œuvre devra coûter environ 91 milliards 200 millions de FCFA. Koulouba, le 28 décembre 2011 Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre national

Janvier : le mois le plus dur ?

Janvier a toujours été réputé être une « période de soudure » pour certain, du moins pour la grande majorité des ménages. Après l’euphorie des fêtes de fin d’année et ses dépenses somptueuses, il est temps de se serrer la ceinture ! Comme on dit au Cameroun, « janvier a les dents ». Finies les dépenses excessives en nourriture, jouets, mode et habillement. Janvier est le mois le plus long mais aussi le plus dur à  passer, C’’est le mois qui ronge les salariés de tous les secteurs, publics et privés. En effet, le mois de janvier est un combat à  mener jour après jour pour la majorité des ménages. Ayant dépensé sa petite fortune en seulement quelques jours, les portefeuilles sont presque vides. Certains diront que ces ménages là  ont choisi de « vivre 99 jours comme des moutons et un seul jour comme un roi ». On fait bombance, on se gave, on oublie le lendemain. Le mois de janvier est considéré par certains comme étant le plus long et le plus difficile de l’année sur le plan financier Ce mardi 03 janvier, beaucoup se sont rués vers les guichets de banque pour chercher des solutions. « Nous sommes venus pour chercher des découverts spéciaux pour nous acquitter des besoins de la famille. Il y a surtout la deuxième tranche des droits universitaires de mes enfants et le loyer que je dois payer », a déclaré un parent rencontré devant une banque de la place. Comme lui, nombreux sont les parents qui font la queue, qui pour payer la deuxième tranche des frais d’inscription, qui pour subvenir aux besoins nutritionnels de la famille. Pourtant, les foyers se doivent d’économiser pour pouvoir gérer tant bien que mal l’année qui débute à  peine. Face à  la conjoncture actuelle, la population tente de faire de son mieux. Certaines familles se sont déjà  préparées à  la situation. Elles affirment avoir mis une somme d’argent de côté, quoique celle-ci risque de ne pas être suffisante. D’autres tombent de haut et ont du mal à  faire face à  la crise. Pour eux, le premier mois de l’année s’annonce toujours ardu. La situation actuelle étant aggravée par la cherté de la vie, la rengaine est devenue un échappatoire pour tous ceux à  qui une aide ou une contribution financière est demandée. Vivement que cette période de traversée du désert fasse prendre conscience aux uns et aux autres afin de les amener à  fêter raisonnablement les prochaines fois, pour que les mêmes causes ne produisent plus les mêmes effets.

Niger : Les élections prévues pour janvier 2011

Un mal nécessaire Le conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD) a destitué le 18 février 2010, l’ex-président Mamadou Tandja. Un coup de force intervenu quelques mois après que Tandja ait organisé un référendum lui permettant d’élargir ses prérogatives et prolonger son mandat de 3 ans. Le coup d’état de la junte nigérienne avait à  l’époque été condamné juste du bout des lèvres par la communauté internationale. Celle-ci avait demandé en vain le départ de Tandja près la fin de son mandat en décembre 2009, mais il a toujours refusé. Le Niger avait même été suspendu par ses pairs africains et exclu des pays bénéficiant de l’aide extérieure. Ce putsch était en quelques sortes un mal nécessaire pour ce pays pauvre d’Afrique de l’ouest. Préparatifs des élections La junte au pouvoir a en quelques mois, réussit son pari. Celui notamment d’amener la communauté internationale à  avoir confiance en elle. Dès le mois de mai, le CSRD, sous l’impulsion de son chef, le général Salou Djibo avait promis de moraliser la vie politique avant les élections présidentielle, législative et communale. Cette déclaration a fait suite à  la demande du conseil consultatif composé d’une centaine de membres dont la société civile, les partis politiques et l’Etat lui même, de rendre le pouvoir à  un gouvernement civil. C’’est ce qu’il fera avec son équipe. Et une commission électorale nationale indépendante a été mise sur pieds pour organiser les élections. Celle-ci a fixé pour le 3 janvier 2011, le premier tour du scrutin présidentiel. La CENI a indiqué en fin de semaine dernière, que si nécessaire, un second tour aura le 14 janvier et à  cette même date, auront lieu les législatives. Une richesse peu exploitée Rappelons que les instances internationales souhaitent un retour rapide à  un régime civil. Le Niger vit majoritairement de l’aide internationale. Une délégation de la junte au pouvoir a, réussit à  séduire les bailleurs de fonds européens au cours d’un voyage de quelques jours à  Bruxelles (Belgique) le 27 mai dernier. Pays pauvre très endetté, le Niger malgré ses richesses minières et minéralière n’arrive pas se sortir de la misère. Son sous sol est très riche en uranium mais malheureusement pour ce pays, il ne se donne pas les moyens de l’exploiter. C’’est le groupe nucléaire français Areva qui a le monopole d’exploitation. Un pays très affaibli Il faut dire que le Niger est le pays le plus touché par la crise alimentaire secouant les pays du Sahel. En plus de cet état de fait, le terrorisme vient s’ajouter à  l’affaire et affaiblir encore plus, la stabilité du pays presqu’au bord de la déroute. Il partage avec le Mali, la Mauritanie et l’Algérie, le vaste désert du Sahara qui est le théâtre de nombreux kidnappings et la zone de prédilection d’Al Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI). Tous ces facteurs ne facilitent pas l’émergence de ce petit pays ouest africain. Le gouvernement de transition fait néanmoins le maximum pour sortir le pays du gouffre et les putschistes affirment céder le pouvoir dès la formation d’un pouvoir civil issu de l’élection présidentielle.

49è anniversaire de l’Armée : Discours du chef de l’état

Officiers Généraux ; Officiers Supérieurs ; Officiers ; Sous-officiers ; Militaires du rang, des Forces Armées et de Sécurité, Nous célébrons ce 20 Janvier 2010, le 49ème anniversaire de notre Armée Nationale. Cette commémoration est toujours pour nous un jour de fierté et de communion avec nos Forces Armées. Ce jour est également pour nous une moment privilégié de souvenir et de reconnaissance envers nos aà®nés, autorités politiques et militaires de l’époque, au rang desquels le Président Modibo KEITA et ses compagnons de l’US-RDA ainsi que le Général Abdoulaye SOUMARE, Premier Chef d’Etat-major de notre Armée. La Nation leur sera toujours reconnaissante d’avoir mis sur pied une Armée nationale, républicaine, pour consolider l’indépendance nationale. La Fête de l’Armée intervient, cette année, à  l’entame de la célébration du Cinquantenaire de l’accession de notre pays à  l’indépendance.l’occasion est donc opportune pour apprécier le parcours de nos Forces Armées et de Sécurité. Nous pouvons nous réjouir de la capacité d’adaptation dont celles-ci ont toujours fait montre face aux conjonctures et aux défis qui jalonnent la vie de jotre jeune Etat. Officiers ; Sous-officiers ; Militaires du rang, des Forces Armées et de Sécurité, Je me réjouis de tous les efforts que vous déployez au quotidien pour accomplir dignement votre mission. Je vous exhorte à  veiller constamment à  élever le niveau d’organisation de notre outil de défense et à  adapter ses structures à  nos besoins réels de sécurité humaine globale.Ces mutations doivent continuer à  accorder une place toujours plus importante, à  l’instruction, à  la formation des hommes et des femmes, à  la préparation des troupes, en vue de consolider leurs capacités opérationnelles. Au plan des ressources humaines, les recrutements importants opérés, ces dernières années, ont permis un renforcement considérable des effectifs et leur rajeunissement.Ils ont été aussi l’occasion de favoriser la promotion du Genre avec une présence significative du personnel féminin au sein de nos Forces Armées et de Sécurité. Je veux saluer, ici, le talent et le professionnalisme avec lesquels ce personnel péminin s’acquitte de sa mission dans les Armes et Services. l’accroissement des effectifs s’est accompagné d’une amélioration régulière de leurs conditions de vie. Au nombre des acquis, je citerai : l’augmentation des salaires consécutive à  la revalorisation générale de la grille indiciaire des agents de l’Etat, l’augmentation de la valeur du Point d’Indice, l’augmentation de la Prime Générale d’Alimentation et de la Prime Générale d’Alimentation Spéciale, la prolongation de la durée du service, et la levée de la restriction à  l’avancement des Sous-officiers-Majors au grade de Sous-Lieutenant. Dans le domaine des infrastructures, la réhabilitation des casernes et la rénovation des infirmeries de Garnison figurent parmi nos priorités. Une dotation spéciale de 5 milliards de FCFA vient d’être mobilisée pour ce programme. Parallèlement, les actions d’acquisition et de réhabilitation du matériel majeur de nos Armées, de renforcement de notre potentiel aérien et des moyens de mobilité et de transmission se sont poursuivies à  ma grande satisfaction. Officiers ; Sous-officiers ; Militaires du rang, des Forces Armées et de Sécurité, Assurer la sécurité des personnes et de leurs biens, ainsi que des axes routiers, sur toute l’étendue du territoire national, est une des missions fondamentales de l’Etat. C’’est dans cet objectif que s’inscrit le renouveau de la Gendarmerie, de la Garde Nationale et de la Police Nationale, qui continuent de bénéficier d’une attention soutenue dans les programmes d’investissement du Gouvernement. Le vaste programme d’équipement et de construction de Commissariats de Police, de postes de sécurité et de circulation routière, de casernes pour la Garde Nationale et les Unités Méharistes, de Brigades de Gendarmerie, entrepris depuis 2004, a permis d’accroà®tre les capacités de prévention et d’intervention des Forces de Sécurité et d’assurer une meilleure couverture du territoire pour une protection de proximité du citoyen.Nous continuerons à  redoubler de vigilance, face à  toutes les formes d’atteinte à  la quiétude et à  la tranquillité de nos concitoyens. Cependant, mes chers compatriotes, je voudrais rappeler ici, que dans l’accomplissement de leurs missions, les Forces de Sécurité auront toujours besoin de l’appui des populations des villes comme des campagnes, pour juguler le banditisme, la délinquance et les autres menaces transfrontalières. Officiers ; Sous-officiers ; Militaires du rang des Forces Armées et de Sécurité, l’insécurité routière reste une menace pour la vie et la santé de nos populations, surtout en milieu jeunes, dans le District de Bamako et dans certaines de nos régions. Ses causes sont connues, tout comme les conséquences dramatiques des accidents de la route, qui font chaque année de nombreux morts et blessés. Il nous faut réussir une combinaison intelligente des mesures de répression des actes notoires d’incivisme dans la circulation routière et de sensibilisation du grand public, en vue du changement de comportement indispensable pour faire reculer ce fléau.C’’est le lieu de rendre hommage au travail remarquable des services de la Protection Civile et de saluer les efforts en cours pour renforcer leurs moyens, notamment à  travers la construction et l’équipement de locaux abritant les Directions Régionales de la Protection Civile.J’associe à  cet hommage les Services de Santé, les Associations et Organisations de la Société Civile, engagés dans la prise en charge des accidents de la route et dans les campagnes de prévention. Officiers, Sous-officiers, Militaires du rang, des Forces Armées et de Sécurité, Chef Suprême des Armées et garant de l’intégrité du territoire national, J’ai pu mesurer votre engagement, votre Ssns du devoir et du sacrifice dans l’exécution de la mission de défense et de sécurisation du Nord-est de la Région de Kidal, suite aux événements du 23 mai 2006. Je vous en félicite. La dynamique du retour des « Combattants » au sein de leurs familles et de leurs communautés a été renforcée par la tenue de rencontres inter-communautaires ayant regroupé de nombreuses fractions, des grands Chefs traditionnels, des leaders de confessions religieuses, des représentants de l’Administration d’à‰tat, des organisations de la Société Civile et des personnes-Ressources à  Agouni, puis à  Kidal. Tout en oeuvrant quotidiennement à  la consolidation de ce climat de paix et de stabilité retrouvé, nous devons rester mobilisés contre les nombreuses menaces qui sévissent dans la Bande Sahélo-saharienne et affectent la sécurité collective des pays riverains de la zone et parfois bien au-delà . En effet, les pays de la zone Sahélo-saharienne, dont le Mali, déploient depuis longtemps des efforts, tant sur le plan humain que matériel et financier, pour endiguer le phénomène de l’insécurité à  caractère transnational, qui prend des proportions de plus en plus inquiétantes. l’ampleur du phénomène est telle qu’elle justifie la définition d’une politique nationale et la mise en place d’une coopération de lutte contre l’insécurité et le terrorisme. Le Mali s’est doté d’une Politique Nationale de Lutte contre l’Insécurité et le Terrorisme, basée essentiellement sur l’encadrement et l’appropriation par les populations des nouvelles mesures sécuritaires. Dans notre pays, la problématique de l’insécurité, notamment de la drogue, du terrorisme et du banditisme transfrontalier, dans toute sa complexité, a suscité une profonde réflexion, en vue d’en identifier les causes profondes et de définir les stratégies et méthodes de lutte susceptibles d’en circonscrire les effets pervers et à  terme de les juguler. C’’est dans ce cadre que J’ai multiplié, depuis des années, les initiatives tant à  l’intérieur qu’à  l’extérieur du pays, sur le plan social, politique, militaire et diplomatique, pour obtenir l’adhésion de tous les pays et de tous les peuples épris de paix à  cette lutte commune, dont la finalité est l’assurance d’un développement durable et d’un progrès social commun. Le éléments de la Politique Nationale de Lutte contre l’Insécurité et le Terrorisme, doivent permettre d’assurer une couverture sécuritaire complète du territoire national. Cette couverture reposera sur une présence renforcée des Forces Armées et de Sécurité, des Services des Douanes ainsi des Eaux et Forêts dans un continuum Civilo-Militaire, qui recouvre les mesures sécuritaires de connaissance anticipation, de prévention et d’intervention, pour permettre les actions de développement communautaire. La sensibilisation des citoyens sera un élément prépondérant de la politique, d’o๠la mise en œuvre d’un Programme National d’Information, d’Education et de Communication sur l’Insécurité, la Drogue et le Terrorisme, qui impliquera fortement les Collectivités territoriales, la Société Civile et les personnes ressources, dans la gestion civile des problèmes de sécurité et de défense civile. Officiers, Sous-officiers, Militaires du rang, des Forces Armées et de Sécurité, La Fête de l’Armée est un jour d’hommage à  l’engagement dévoué de Nns soldats en mission à  l’intérieur du pays, comme à  l’extérieur, loin de leurs familles, pour les besoins du maintien de la paix. J’ai une pensée profonde pour nos soldats présents à  Haà¯ti, qui vient d’être frappé par un terrible séisme. Nous adressons nos condoléances émues au Peuple haà¯tien et à  la Mission des Nations-Unies durement touchés par cette épreuve. Officiers Généraux, Officiers Supérieurs, Officiers, Sous-officiers, Militaires du rang, des Forces Armées et de Sécurité, Assurer la sécurité et la défense d’un pays est incontestablement une mission difficile, mais C’’est aussi un privilège pour celles et ceux qui s’y engagent. Pour le bon accomplissement de ce devoir patriotique, J’en appelle, une fois de plus, au réarmement moral de nos troupes. Ce réarmement moral se fera par la consolidation des valeurs cardinales de discipline, d’éthique professionnelle, de cohésion en votre sein, et d’attachement à  la Patrie. Ce sont là  des vertus essentielles que je vous invite à  observer, en permanence, avec la plus grande rigueur. Vive l’Armée, au service de la République !

L’armée Malienne fête son 49è anniversaire ce 20 Janvier 2010

Les préparatifs des festivités du 49ème anniversaire de l’armée malienne vont bon train. Depuis plus d’un mois, le Ministère de la défense met les petits plats dans les grands pour que la fête soit belle. Avant, le clou des festivités de l’armée était le grand défilé militaire. Longtemps mis de coté pour des raisons de logistiques et autres, cette activité phare reprendra ses droits lors de la fête du 20 janvier avec la célébration du cinquantenaire en toile de fond. Défilés militaires Depuis quelques années, les défilés militaires ont fait place à  des cérémonies de prises d’armes dans les camps militaires. Cette année, la fête sera marquée par la reprise du défilé : «Â Nous voulons organiser un défilé militaire digne de ce nom, qui sera présidé par le président de la République, chef suprême des armée, en présence des corps constitués », a indiqué Nouhoum Togo, chargé à  la communication du Ministère des Forces Armées de la Défense et des Anciens combattants. Ainsi plus d’une 5000 hommes des corps parachutistes défileront. En commençant par les anciens combattants, les jeunes, les femmes, tous défileront pour participer au cinquantenaire. La cérémonie aura lieu ce mercredi à  Kati et verra défiler des militaires et des civils. Par ailleurs, a laissé entendre Nouhoum Togo, les capitales régionales vibreront au rythme de cette 49ème fête de l’armée malienne, à  travers des défilés, des prises d’armes et des manifestations culturelles. Les engins de combat, les hélicoptères et autres équipements ne seront pas en reste et feront des parades. La grande armée existe et est toujours prête à  se battre pour protéger le territoire national. Renforcer les rapports entre civils et militaires Depuis longtemps, reconnaà®t Mr Togo, l’armée malienne est restée repliée sur elle-même. C’’est pourquoi le Ministère des Forces Armées souhaite démystifier l’Armée, en donnant une meilleure visibilité à  ses actions. Aussi, le département des forces armées travaille pour le renforcement des rapports entre la population malienne et son armée. Toutefois, M Togo a souligné que les populations se doivent d’accompagner l’armée d’autant que leur sécurité constitue la raison d’être de cette entité : « Les forces armées constituent un symbole de défense de l’intégrité du territoire. Plus que de simples agents, ils sont l’incarnation du respect et de la droiture. Il veillent sur la sécurité des populations sur toute l’étendue du territoire national ». Assises sur la bande sahélo-saharienne Selon Nouhoum Togo, ces dernières années, l’armée malienne a connu quelques soubresauts. Liés à  la crise du nord, ces coups se sont traduits le plus souvent par une remise en cause de l’efficacité de l’armée malienne. M Togo a donc réitéré la vision du président de la République, celle d’unir les états ayant en commun la bande sahélo-saharienne, pour vaincre l’insécurité dans cette zone o๠les enlèvements sont monnaie courante ! Pour le président de la République qui s’est exprimé sur les ondes de la télévision nationale, cette fête de l’armée est placée sous le signe du Cinquantenaire.  » Officiers, sous officiers, militaires, je me réjouis des efforts que vous déployez pour veiller sur la nation et je vous exhorte à  mettre tout en oeuvre pour garantir la sécurité de notre nation ».