Ramadan 2019 : S’adapter à la forte chaleur

C’est le 4ème pilier de l’Islam. L’observation scrupuleuse du jeûne durant le mois béni du Ramadan est obligatoire pour chaque musulman en bonne santé. Mais la période  de forte chaleur qui coïncide cette année encore avec ce mois rend le jeûne particulièrement éprouvant. Les thermomètres s’affolent et la chaleur est de plus en plus suffocante. C’est dans ces conditions que les fidèles du Mali doivent s’abstenir de manger et de boire de l’aube au coucher du soleil 30 jours durant. Au-delà de la dimension de foi que revêt ce mois de privation, des mesures doivent être prises pour s’adapter à la chaleur et maintenir son corps en bonne santé.

« En cette période de forte chaleur, c’est très difficile de jeûner. C’est la foi qui doit nous accompagner. Celui qui en a peut tout braver et jeûner dans la facilité. Mais sans la foi, c’est très difficile d’y parvenir », confie Djigui Keita, un fidèle musulman.

Mais, pour cet enseignant de profession, l’astuce pour tenir durant le mois de Ramadan est toute simple. « Chaque mois, les gens doivent se préparer pour le jeûne. Il y a des jours où, même s’il n’est pas obligatoire de jeûner, quand on s’y met on s’adapte aux conditions de jeûne avant l’arrivée du mois de Ramadan », indique-t-il.

Comme lui, Bamba, un autre fidèle qui observe le jeûne, reconnait la difficulté de la tâche dans un contexte de hausse des températures. Pour s’adapter à la chaleur durant ce mois, il a pris des dispositions à sa manière. « J’ai acheté beaucoup de pots de fleurs que j’ai disposés partout à la maison. En haut, j’ai un espace aménagé avec beaucoup de ces pots. Cela me permet de me soulager un peu de la chaleur », relève cet informaticien.

Mais si les uns et les autres s’emploient à tenir tant bien que mal face à la chaleur durant le mois de Ramadan, sur le plan médical, les spécialistes conseillent certaines mesures pour passer le mieux possible cette période.

Mesures sanitaires

« Le matin, avant de commencer le jeûne, il faut prendre des aliments qui ne vont pas nécessiter beaucoup d’eau. C’est extrêmement important », note Dr. Boubacar Niaré, médecin de famille et généraliste. « Lors de la rupture, il est  tout aussi important de ne pas commencer avec de l’eau, mais plutôt avec quelque chose de chaud et de le boire à petits coups et non en grande quantité d’un trait », préconise-t-il.

Par ailleurs, selon le Dr Harouna Konaté, médecin de campagne, il faut éviter de prendre de l’eau très glacée à la rupture, parce que l’organisme ne l’assimile pas très vite et surtout réduire également les déplacements sous le soleil. « La température avoisine les 40 degrés et le vent est chaud. Si on passe toute la journée sans boire, il est important de diminuer le maximum possible les activités qui font perdre beaucoup de sueur », souligne le médecin.

« Il faut extrêmement faire attention, parce que le risque de déshydratation est réel. C’est pourquoi, à la rupture du jeûne, il faut boire autant que possible de l’eau, pour permettre à l’organisme de s’hydrater et prendre des aliments sucrés, parce qu’on aura  perdu beaucoup de sucre », précise t-il.

Même si la forte chaleur a un impact sur le corps humain, surtout en cette période de jeûne, elle n’en est pas moins supportable pour un organisme en bonne santé. Aussi, jeûner dans une période de chaleur ne présenterait aucun inconvénient pour les fidèles musulmans, selon les spécialistes de la santé.

« Pour un être humain en bonne santé, il a été démontré que 12 heures sans manger ni boire n’est pas aussi alarmant que cela. Mais l’organisme a juste besoin d’eau dans cette période de chaleur pour tenir », assure Dr Niaré.

Toutefois, la manière de s’hydrater importe aussi, car, selon le médecin, contrairement à ce que beaucoup de personnes pensent, prendre une grande quantité d’eau le matin dans l’optique d’en conserver toute la journée, n’est pas conseillé en réalité. « Il faut continuer à prendre la quantité normale après avoir fini de manger le matin. Quand on boit trop, l’organisme fera tout pour faire ressortir le surplus après 1 ou 2h de temps, parce qu’il a besoin d’équilibre », explique celui qui conseille également du lait frais pour entamer le jeûne.

« Prendre un demi-bol ou un bol de lait frais après avoir fini de manger le matin fera beaucoup de bien à l’organisme, parce que le lait est reconnu comme aliment complet », dit-il.

Toujours sur le plan de l’alimentation durant le mois de Ramadan, les médecins préconisent un certain nombre de mesures aux personnes qui jeûnent afin de pouvoir garder le cap.

« À l’aube, il faut prendre des aliments qui contiennent du sucre lent et des protéines. Comme on doit passer au moins 12 h de temps sans rien manger, on en a besoin pour ne pas tomber en hypoglycémie avant la fin de la journée », recommande Dr Boubacar Niaré. Pour lui, il est également important de limiter les dépenses énergétiques durant la journée, surtout en cette période de forte chaleur.

Concernant les personnes âgées et celles qui souffrent de maladies chroniques, il  n’est pas complètement interdit de jeûner, même dans une  période de températures élevées comme c’est le cas cette année, selon les spécialistes de la santé.

Mais elles doivent prioritairement demander l’avis de leurs médecins, bien  comprendre comment s’y prendre et surtout ne pas forcer. « Quant aux personnes qui souffrent d’hypertension artérielle et de diabète et qui suivent un traitement, elles doivent également échanger avec leurs médecins pour adapter les heures de prises des médicaments à la nouvelle donne », indique Dr Harouna Konaté.

Qu’en dit l’Islam ?

Au plan religieux, il n’existe pas de recommandations formelles pour concilier jeûne et chaleur. En clair, aucune condition naturelle, aussi difficile soit-elle, ne doit empêcher un fidèle musulman en bonne santé de jeûner. « Il n’existe pas de mesures contre la chaleur et elle n’a rien à avoir avec le jeûne », affirme un fidèle.

« Le Coran n’évoque pas précisément le rapport entre la période du Ramadan et la chaleur. Mais le Prophète (PSL) en a parlé », pointe Mamadi Karabenta, Imam d’une mosquée au quartier Hippodrome II, à Bamako. « Cette période de forte chaleur arrive deux fois dans l’année, selon le Prophète (PSL) et pendant ces moments les musulmans doivent se sacrifier à Allah à travers le jeûne et la prière », explique l’Imam.

À l’en croire, le Prophète Mahomet (PSL) avait adressé des conseils aux fidèles musulmans pour s’adapter aux conditions de jeûne, aussi difficiles puissent-elles être, dont surtout « la patience pour supporter les épreuves du jeûne afin qu’Allah puisse pardonner leurs péchés ».

Selon M. Karabenta, à la suite du Prophète (PSL), des guides musulmans ont également prodigué des conseils à l’endroit de l’ensemble de la communauté musulmane à travers le monde, à suivre durant le mois de Ramadan.

« Il s’agit entre autres de faire rapidement la rupture du jeûne, dès que le soleil se couche, avant même l’appel de la prière », souligne l’Imam. « Celui qui jeûne peut aussi verser de l’eau sur le corps aux moments de grande chaleur. Il peut même mettre de l’eau dans sa bouche, sans l’avaler, quand elle devient trop sèche », ajoute t-il.

Même s’il est particulièrement difficile pour les fidèles musulmans de se plier au jeûne durant ce mois de Ramadan qui coïncide avec la période de grande chaleur, l’abnégation de la foi et l’observation de certaines mesures peuvent les aider à traverser dans de bonnes conditions physiques et spirituelles ce moment important dans l’Islam.

« Il faut avant tout supplier le Bon Dieu de nous faciliter le jeûne, quelles que soient les conditions naturelles auxquelles nous sommes soumis », conclut Djigui Keita.

Ramadan : les beaux jours du Kinkéliba

Les colons d’Afrique de l’ouest l’appelaient le « thé du Sahel », ou « tisane de longue vie ». Il s’agit du Quinquéliba ou Kinkéliba dont le nom scientifique est « Combretum micranthum ». Il fait partie de la grande famille des combrétacées. La plante pousse essentiellement dans les pays du Sahel (Sénégal, Mali, Niger, Burkina Faso) et en Guinée. Ses feuilles séchées sont consommées en tisane. Le Quinquéliba se boit en infusion avec de l’eau chaude ou mélangée au lait. Réputé pour ses propriétés diurétiques, dépuratives et digestives, le quinquéliba est très sollicité en ce mois de Ramadan, pour la rupture du jeûne. Si elle est très prisée des jeûneurs, cette boisson est aussi recommandée en dehors du mois de Ramadan. En effet, ses vertus sont multiples. Cette boisson soigne les hépatites ou les intoxications d’origine hépatique et parfois les conséquences de l’alcoolisme. Son effet sur la foie est renforcé par l’adjonction de fumeterre. Le quinquéliba stimule ou facilite également les digestions difficiles. Ce mois de Ramadan fait donc les bonnes affaires des vendeurs des feuilles de quinquéliba. On les rencontre un partout. Dans les marchés, aux abords des grandes artères. D’autres vendeurs détaillants font du porte-à -porte dans les familles et dans les services publics. Broulaye Traoré, commerçant grossiste de quinquéliba, est installé au marché de Médina-Coura. l’homme constate avec satisfaction que le marché de la tisane est toujours dopé par le mois de carême. Cette année d’ailleurs plus que l’an passé. «Actuellement, je peux vendre plus de 10 sacs par jour. J’ai un bénéfice de 750 Fcfa sur chaque sac vendu», confie le commerçant. Selon Broulaye Traoré, le quinquéliba ne coûte pas vraiment cher sur les lieux d’approvisionnement. Mais ce sont les frais de transport qui alourdissent les prix à  la vente. Selon ses dires, le grossiste achète le sac de 120 kg à  9 000 Fcfa, celui de 105 kg à  7 500 Fcfa. Le sac de 50 kg, lui, revient à  2000 Fcfa. Si la plupart des vendeurs de quinquéliba se frottent les mains, il y en a qui restent sur leur faim. C’’est le cas de Nantenin Diarra, vendeuse installée au marché de Sabalibougou. Elle propose le sac de 25 kg à  1 500 Fcfa. Elle reconnaà®t que le marché bouge avec le mois de carême. Mais pas autant qu’elle l’aurait souhaité. Sur les petits marchés que nous avons sillonnés, les commerçants de détail vendent le quinquéliba en petits sachets dont les prix varient entre 25 à  50 Fcfa. Les revendeuses ne cachent pas leur satisfaction mais font remarquer que l’engouement pour la plante ne dure que le temps du mois de Ramadan. Le quinquéliba se vend sous différentes formes. Outre les feuilles en gros ou au détail, il y a ceux qui préparent la tisane pour le vendre aux clients à  la rupture du jeûne. Ici la clientèle est constituée de personnes qui ne peuvent pas rompre le jeûne à  la maison pour des raisons professionnelle ou d’autres motifs. Certaines gargotières proposent également la boisson chaude. Du côté des consommateurs, l’on ne tarit d’éloges sur le quinquéliba chaud et sucré. Moussa Kané, un chef de famille domicilié à  Kalanba-Coura, compte parmi les grands amateurs de quinquéliba. Il assure qu’il en consomme régulièrement, même en dehors du Ramadan. « Mais pendant ce mois, J’ai encore plus besoin de cette boisson chaude pour faciliter ma digestion. A la coupure du jeûne, le premier produit sur lequel je me rue après les dattes, C’’est le quinquéliba », confie-t-il. Comme on peut donc le constater, le quinquéliba représente un énorme marché potentiel. Il est dommage que les opérateurs économiques intervenant dans la transformation de nos produits naturels ne s’intéressent pas assez à  cette plante aux nombreuses vertus avérées. Juste peut-on citer dans ce domaine, l’expérience menée par Mandingo Industrie qui propose du quinquéliba conditionné en sachets à  infuser, dans une gamme qui comprend aussi du bissap, du gingembre ou du thé vert. Autant de boissons chaudes qu’une promotion conséquente devraient aider à  faire fureur durant le Ramadan.

Dossier Ramadan : Des vertus du jeûne…

Journaldumali.com : Que signifie le jeûne ? Ousmane Salia Traoré : Louange à  Allah. Paix et salut sur son prophète. Jeûner en arabe (As-Siyaam) signifie linguistiquement : ‘’s’abstenir de » ou ‘’ se retenir … ». Dans la terminologie de la charia, cela veut dire l’abstinence, de boire et manger et d’ avoir des relations sexuelles et de tout ce qui est susceptible de rompre le jeûne de l’apparition de l’aube jusqu’au coucher du soleil. Journaldumali.com : Est-ce que le jeûne est une obligation pour les fidèles musulmans ? Il fut institué un lundi du mois de Chaabane de la 2ème année de l’hégire (642 ap. J. C) par le verset coranique : « à” croyants ! On vous a prescrit As-Siyam comme l’a prescrit à  ceux d’avant vous, ainsi atteindrez-vous la piété (sourate/ verset 183). Il a été ordonné aussi par la parole du prophète Mohamed(PSL) qui : « les de fondements de l’islam sont au nombre de cinq : l’attestation qu’il n’y a de divinité qu’Allah et que Mohamed est son prophète ; l’accomplissement de la prière, de la Zakat, du pèlerinage et du jeûne du mois de Ramadan. (Recueil de Boukhari et Mouslim). En effet le jeûne est obligatoire pour toute personne musulmane adolescente qui jouit de ses facultés mentales et qui n’a pas une cause lui permettant de ne pas jeûner comme le voyage ou la maladie. Journaldumali.com : Pouvez-vous nous parler de quelques mérites du jeûne ? Ses mérites on tété reconnus par les hadiths et du prophète qui dit que le jeune préserve de l’enfer tel un bouclier au combat (Recueil d’Ahmed). Selon lui, celui qui jeûne un jour pour l’amour de Dieu sera éloigné du feu de la distance parcourue en 70 années. (Recueils Bouhkari et Mouslim). l’invocation de celui qui jeûne sera exaucée chaque fois qu’il rompt son jeûne le soir (Recueil d’Ibnou Maja). Une des portes du paradis appelée ‘’Porte de Rayane » c’est-à -dire porte des rafraà®chissements. Seuls ceux qui jeûnent la franchissent. Il sera dit : « O๠sont ceux qui jeûnaient ? ». Ils se lèveront alors et entreront. Aucune autre personne ne la franchira. Elle se refermée. (Recueils d’Abou Sonni AbouNaim)

L’entreprise, moteur de la croissance africaine

Après le succès des deux premières éditions du AFRICA CEO FORUM, et en préambule au lancement du AFRICA CEO FORUM 2015, les organisateurs publient « l’entreprise, moteur de la croissance africaine ». Ce document inédit a pour objectif de faire partager au plus grand nombre l’essentiel des thèmes d’actualité débattus à  l’occasion des précédentes éditions du AFRICA CEO FORUM. Publié en français et en anglais, « l’entreprise, moteur de la croissance africaine » s’inscrit dans la volonté des organisateurs de faire la synthèse des orientations, de susciter le débat afin de favoriser le développement du secteur privé africain, et de soutenir la communauté des affaires dans sa relation avec les pouvoirs publics. A cette fin, un groupe de travail public/privé de haut niveau a été créé. Il est constitué d’une vingtaine de personnalités influentes, parmi lesquels Donald Kaberuka, Président de la Banque africaine de développement, Mo Ibrahim, Président de la Mo Ibrahim Foundation, les PDG d’entreprises emblématiques telles que Cevital, Safaricom et Ecobank ainsi que des personnalités de premier plan telles que Moulay Hafid Elalamy, Ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’à‰conomie numérique du royaume du Maroc et Amadou Ba, Ministre des Finances du Sénégal. Ils se sont réunis, sous l’égide du AFRICA CEO FORUM, afin de faire avancer certains sujets prioritaires au nombre desquels, les dispositifs pour encourager l’investissement en capital transfrontalier, les moyens pour réduire le coût de l’énergie ou encore les réglementations pour libérer les mouvements de capitaux intra-africains ; véritable prérequis à  l’émergence d’un secteur privé fort et créateur d’emplois. « En deux éditions, le AFRICA CEO FORUM est devenu un lieu privilégié d’échanges entre les dirigeants des grandes entreprises africaines et les représentants des pouvoirs publics. Au travers de cette publication et d’initiatives telles que la création de groupes de travail de haut niveau, nous souhaitons nourrir les réflexions sur les problématiques liées au développement du secteur privé africain et proposer un nouveau programme encore plus ambitieux pour l’édition 2015 » explique Amir Ben Yahmed, fondateur et président du AFRICA CEO FORUM La troisième édition du AFRICA CEO FORUM aura lieu, pour la première fois, sur le continent africain. Les dates et lieux vous seront communiquées très prochainement. « l’entreprise, moteur de la croissance africaine » est disponible en téléchargement sur www.theafricaceoforum.com à€ propos du Africa CEO Forum à‰laboré en partenariat avec la Banque Africaine de Développement, le AFRICA CEO FORUM est un événement organisé par le Groupe Jeune Afrique, éditeur de Jeune Afrique et de The Africa Report, et par Rainbow Unlimited société suisse spécialisée dans l’organisation d’événements de promotion économique. Le AFRICA CEO FORUM est aujourd’hui la plus importante plateforme de rencontre des dirigeants de grandes entreprises africaines et leur permet d’analyser, avec leurs homologues et des personnalités politiques et économiques de premier plan, les enjeux du développement économique de l’Afrique. Plus d’informations sur http://theafricaceoforum.com

Soirée culturelle Amadou Hampâté Bâ, la JCI Ciwara lance un défi aux jeunes

l’initiative était belle et voulait rendre hommage à  l’illustre écrivain Amadou Hampaté Bâ, qui a été fêté le 15 Mai dernier par une conférence débats à  Bamako et dont les héritiers s’attachent à  transmettre ses valeurs et son enseignement à  la jeunesse malienne. Pour celui qui prône la connaissance profonde de sa culture pour mieux être au monde, les proverbes et pérégrinations de l’enfant de Bandiagara ont le mérite d’être une source o๠s’abreuver pour trouver ses repères. l’Organisation locale de la JCI, Bamako Ciwara a organisé le 31 Mai, une soirée traditionnelle à  Bamako qui a mis aux prises 8 associations de jeunes représentant toutes les régions du Mali de Kayes à  Koulikoro, Kidal, Tombouctou, Sikasso, Gao, Bamako, Mopti et qui devaient s’affronter sur trois thèmes sous le parrainage du Conseil National de la Jeunesse Malienne(CNJ) et son président Mohamed Salia Touré. Narration Pour le concours de narration, il fallait faire la présentation orale de sa ville d’origine. Connaitre son histoire, son économie, ses atouts culturels ou géographiques pour avoir l’aval du jury, sans compter qu’il ne fallait surtout pas lire, ce sur quoi certains candidats se sont disqualifiés d’avance sous l’œil attentif du public. Ensuite, le défilé de tenue vestimentaire et la présentation des mets culinaire, o๠comment mettre en valeur le port vestimentaire de sa région tout en soumettant aux membres du jury, des spécialités culinaires dignes de ce nom. Couscous de mil et sauce arachide de Kayes, Alabadja de Kidal, Widjila de Gao, Tô de Ségou et de Kayes, riz au gras et poisson frit de Mopti, Galettes de Fari(beignets de Haricots) de Bamako accompagnés de sa sauce piquante aux oignons, sans oublier les jus locaux et les desserts comme le déguê au lait caillé, ou le jus de gingembre assaisonné pour voyager gustativement aux quatre coins du Maliba. Les tenues des jeunes étaient belles entre tissus traditionnels en coton, coiffes de chasseurs ou de cultivateurs, turbans des tamasheqs de Tombouctou, boubous et parures en perles des femmes sonrhaà¯s de Gao, ainsi que les dampé fleuris et colorés des belles de Kidal, la compétition fut rude, surtout lorsqu’il s’est agi de danser en valorisant le patrimoine culturel de sa région. Promouvoir l’excellence à  travers le Ciwara A la fin du concours, C’’est la ville de Gao qui a remporté le concours de narration, Ségou s’est taillé le trophée du meilleur défilé de tenues traditionnelles et de présentation de mets culinaires. Sikasso a remporté le concours de danse et Kidal a reçu le prix spécial du Jury en hommage à  la réconciliation nationale. Toutes les associations gagnantes ont reçu un trophée en bois en forme de Ciwara, symbole de l’excellence et qui récompense les plus grands travailleurs dans tous les domaines de la vie. Le jury a surtout noté les candidats sur leur originalité, l’entrée en scène, l’occupation de la scène, mais aussi l’harmonie dans le groupe. N’eut été la pluie, la soirée aurait du se dérouler dans les jardins du Musée National, mais promet, Nafissatou Maiga, la présidente de JCI Bamako Ciwara, la 2è édition de cette soirée traditionnelle, sera plus belle !

Mercredi des cendres: début du carême chrétien

Le mercredi des cendres est un jour spécial sur le calendrier liturgique chrétien. Il est marqué par la cérémonie d’imposition des cendres, d’o๠son nom. Par cet acte, le chrétien reconnait avec humilité qu’il n’est que poussière et que c’est le souffle divin qui fait de lui un homme. C’est ce jour-là  que démarre le temps de carême qui s’étend sur quarante jours. Quelle différence entre Carême chrétien et Ramadan? Selon le site Croire.com, une chose est claire, »le Ramadan n’est pas le Carême des musulmans et le Carême n’est pas le Ramadan des Chrétiens ». Ils ont certes des points communs : ce sont des temps de jeûne, de prière et de partage et plus profondément des temps pour revenir à  Dieu. Mais leur sens est très différent. Le Carême est un temps de préparation à  la fête de Pâques et le mémorial des 40 années des hébreux dans le désert et des 40 jours de Jésus dans le désert. Le Ramadan n’est pas la préparation d’une fête ni le souvenir d’un évènement. Le Ramadan est un mois de jeûne. De plus, la pratique du jeûne est différente. Pour les chrétiens, le jeûne qui avait beaucoup d’importance jadis, en a beaucoup moins actuellement, car l’accent est mis sur la conversion intérieure et le partage. Les musulmans jeûnent d’une manière très rigoureuse. C’est la pratique principale par laquelle le musulman exprime son attachement à  la communauté musulmane et sa fidélité à  la loi de Dieu. Le Carême n’a pas la même importance pour le chrétien. 80 % des musulmans assurent respecter le jeûne, même s’ils ne pratiquent pas leur religion le reste de l’année. Feu Mgr Pierre Claverie, évêque d’Oran, en Algérie affirmait que c’était une « erreur d’appeler le Ramadan : Carême musulman », comme on l’entend souvent. Selon lui, le Ramadan « est le mois sacré de la révélation : le jeûne est d’abord destiné à  disposer les croyants à  recevoir la totalité du Coran récité chaque soir jusqu’à  la nuit du Destin. C’’est aussi un mois d’action de grâce et de fête pour ce don de Dieu qui rassemble la communauté musulmane. Cette loi divine est à  observer avec rigueur. Le Carême chrétien est, quant à  lui, une préparation à  recevoir la vie nouvelle que Dieu donne aux croyants par la mort et la résurrection de Jésus ». Il ne s’agit donc pas d’abord d’obéir à  une loi, mais de se disposer à  recevoir la loi intérieure de l’Esprit Saint. Le « Carême est donc un temps pour se rendre disponible, attentif et accueillant à  la présence et aux appels de Dieu afin de nous laisser transformer par Lui » conclut-il. Aimer et aider les plus pauvres Dans son message de Carême 2014, le pape François a invité les chrétiens à  contempler la pauvreté du Christ et à  voir dans les pauvres le visage du Christ. « En les aimant et en les aidant, nous aimons et servons le Christ », déclare-t-il. Il attire également l’attention des chrétiens sur la misère morale et la misère spirituelle, « qui nous frappe lorsque nous nous éloignons de Dieu et refusons son amour ». « l’à‰vangile est l’antidote véritable contre la misère spirituelle », ajoute-t-il.

Cheick Tidiane Sidibé : L’audace d’entreprendre

A 33 ans, Cheick Tidiane Sidibé fait partie des jeunes maliens qui ont décidé de voler de leurs propres ailes pour échapper au chômage ambiant dans lequel stagnent la plupart d’entre-deux. Détenteur en d’un Certificat d’aptitude professionnel (CAP) en Dessin-Bâtiment au Centre Industriel et Professionnel(CIP) en 2003, Cheick Tidiane Sidibé nourrissait l’ambition de poursuivre des études pour obtenir un Brevet de technicien, voire un diplôme d’ingénieur. Très vite , il sera contrarié par sa défunte mère, hostile aux longues études, qui l’encourage à  travailler dans la vitrerie, un créneau porteur. Le jeune homme range son diplôme de Dessin-Bâtiment dans la valise et se plie à  la volonté de sa mère. Et commence pour lui une carrière dans la vitrerie. Son intelligence, son sérieux et son ardeur au travail lui permettent d’apprendre les bases du métier rapidement à  Â‘’l’Etablissement N’Diaye ». ‘’C’’était difficile au départ mais à  force de courage, J’ai su tenir le coup. On était 3 à  commencer, les deux autres n’ont pas pu supporter le rythme du travail et sont partis » se souvient-il. Au bout de deux ans de travail acharné, il s’est constitué un carnet d’adresses fourni et des relations au point de voler de ses propres ailes. Au début, l’argent fait défaut. Cheick Tidiane décide de mener une collaboration intelligente avec une connaissance dans le domaine pendant 6 à  8 mois. Pendant ce temps, ses économies lui permettront d’acheter un à  un, les outils de travail (machine à  couper, défonceuse, perceuse etc.) dans la perspective de l’ouverture de son propre atelier. Ce rêve deviendra une réalité entre 2006 et 2007. B-T Alu-Vitrerie (C’’est à  dire Balla et Tidiane soit la première lettre de son prénom et celle de son ami), sis à  Hamdallaye ACI 2000 est née. Quand amitié et travail riment Entre Balla Kourouma, qui a guidé ses premiers dans le métier à  Â‘’l’Etablissement N’Diaye », et Cheick Tidiane Sidibé, commence un partenariat qui su résister aux coups bas, mensonges et autres difficultés quotidiennes. « Notre amitié et notre travail d’équipe nous ont valu des méchancetés gratuites, malgré tout, nous sommes parvenus à  concrétiser nos projets. Mais C’’est surtout la religion musulmane qui a cimenté nos rapports », dit d’une voix calme Balla Kourouma qui ne tarit pas d’éloges sur son collaborateur. B-T Alu-Vitrerie, situé depuis 3 ans au bord du goudron en face du cimetière de Lafiabougou, emploie aujourd’hui 10 jeunes payés à  la semaine et plusieurs apprentis. « Nous avons déjà  formé une bonne dizaine de jeunes qui travaillent aujourd’hui à  leur compte. Trois d’entre eux sont des chefs d’atelier », affirme avec fierté le jeune entrepreneur, marié et père de deux filles Pour celui que ses amis et collaborateurs présentent comme généreux, humain et altruiste, le métier nourrit son homme. « Grâce à  Dieu avec nos modestes connaissances et relations, nous parvenons à  tirer notre épingle du jeu», confie-t-il. Le secret de cette relative réussite ? Réponse simple de Sidibé : le sérieux dans le travail et le respect des délais. l’homme ne cache pas les risques et difficultés du métier. Pour preuve, il montre les cicatrices sur ses mains il y deux ans à  cause d’éclats de vitres. Autre difficulté soulignée, des collaborateurs indélicats qui le court-circuitent pour faire des travaux à  bas prix en sous traitant. Dans l’avenir, Cheick Tidiane Sidibé ambitionne d’importer des vitres pour la vente tout en contribuant à  la formation des enfants recalés à  l’école, en vue de leur insertion socioprofessionnelle. Un beau rêve en somme.

Football : finale tournoi inter-organisation JCI

Organisée par JCI Bamako Elite, ce tournoi a pour objectif de regrouper toutes les organisations locales de la zone 4 de Bamako, de Kati, et de Moribabougou. Après 90 minutes de jeu, C’’est la JCI Bamako Espoir qui remporte la victoire de cette édition en battant JCI universitaire Bamako Espoir par un score de 4 buts à  2. La JCI Bamako espoir succède à  elle-même. Pour le président exécutif de la JCI Bamako élite, Abdoul Kassim Fomba, le football est un moment de partage, de joie et doit se jouer dans un esprit fairplay. « Il faut allier la santé avec l’esprit que nous avons au niveau de la Jeune chambre internationale qui est un esprit de saine compétition » a-t-il déclaré. Rendez-vous l’année prochaine pour la 7ème édition.

Campagne rime-t-elle avec jeûne du ramadan?

Bamako semble ville « morte » malgré le début de la campagne électorale, il y a une semaine. « Normal » me diront certains. « C’’est le jeûne du mois de ramadan qui amène cela. Les gens se fatiguent. Il fait chaud et en plus les militants ne peuvent pas sortir comme avant, faire du bruit courir derrière les gens pour faire passer le message de leur candidat » constate Bréhima Traoré, secrétaire général d’un parti politique représenté aux élections. Le mois de ramadan est le 4e pilier de l’Islam. Le Mali compte pourtant plus de 90 % de musulmans. Ce mois « béni » est l’occasion pour les pratiquants de cette religion de se recueillir, d’accomplir beaucoup plus d’actes de piété qu’ils ne le font d’habitude. « Le matin, les gens sont inactifs. Ils sortent de chez eux après 9 heures. A peine la journée débute, chacun est pressé de retourner chez lui. Vers 16h déjà , personne ne milite plus » ajoute M. Traoré. « Selon moi, C’’est difficile de concilier campagne électorale et jeûne du ramadan. Impossible de jouer le tam tam ou encore de la musique en pleine rue. Je crois que C’’est fait exprès pour éviter des heurts. Nous avons besoin de la paix dans notre pays. C’’est mieux que la campagne se passe dans le calme plutôt que dans le vacarme comme avant. Maintenant on entend mieux les messages des candidats » se réjouit Moussa Balla. A part les grands meetings d’ouverture dans les stades ou encore dans des salles fermées, aucun autre signe visible de campagne n’est perceptible dans les rues de Bamako. « Nous sommes vraiment tranquille cette année, si toutes les campagnes électorales pouvaient se passer durant le mois de ramadan, cela serait très bien » s’exclame Adama Koné, un sexagénaire habitant à  Faladié, quartier de la rive gauche de Bamako. A en croire certains candidats, le fait de faire la campagne durant le ramadan n’est pas un handicap en soi. Cependant plusieurs facteurs s’ajoutent à  cela, notamment, la situation même du pays qui est en train de sortir d’une grave crise sans précédent. Internet, les réseaux sociaux et les médias restent en tête pour la propagande des messages des candidats à  la présidentielle prévue dans 13 jours (28 juillet 2013).

Aux sources du jeûne musulman

Certaines personnes en sont exemptées telles que les enfants, les personnes âgées, les malades chroniques ou mentaux, les femmes enceintes, en période de menstruation ou d’allaitement, ou encore certains voyageurs. Le jeûne musulman comporte une dimension purificatrice et expiatoire symbolisée par l’acte de renoncer à  manger, à  boire, à  avoir des relations sexuelles de l’aube au coucher du soleil. Il relève aussi de l’ascèse spirituelle. Le Ramadan est en effet une période d’intense recueillement et d’adoration profonde d’Allah. Don à  Dieu Par la prière, le fidèle se plonge dans l’ascèse qui le purge de ses pêchés. Ces instants doivent le rapprocher de Dieu et des préceptes coraniques. Cinq fois par jour, le jeûneur (Soumbaka) rend gloire à  Dieu et à  son prophète Mahomet. Vers quatre heures du matin, la communauté des fidèles s’éveille pour la première coupure du jeûne. Elle sera accompagnée une heure plus tard d’un instant de recueillement, jusqu’à  6 heures du matin. Cette prière ouvre le bal des suivantes, scandant quotidiennement la vie du fidèle pendant un mois lunaire. « A 6 heures, tu te lèves deux fois, à  14 heures, tu te lèves quatre fois, à  16h, tu te lèves quatre fois, à  18h, tu te lèves deux fois, à  20h, quatre fois », explique Aboubacar. A 18h30, lorsque la nuit tombe, le jeûne est rompu jusqu’à  4 heures. Mais le partage spirituel se poursuit. Après 20 heures, durant la « Nafla », ou grande prière du soir, le fidèle s’inclinera dix-sept fois. Certains se retrouvent à  la mosquée pour l’accomplir et réciter des prières correspondant chacune à  un trentième du Livre. La lecture intégrale, individuelle ou collective du Coran se pratique donc tout au long du Mois Saint. Une façon de renouer avec les enseignements de l’Islam. Don et partage Les autres actions menées par les jeûneurs durant le Mois saint se font dans un esprit de don et de partage. Les opérations de charité menées par la communauté musulmane s’intensifient : distribution de repas par les femmes aux abords des mosquées, don de vivres et de denrées alimentaires (riz, sucre principalement). Le Ramadan est aussi l’occasion de faire des cadeaux à  la famille ou aux amis, d’offrir des vêtements ou des chaussures aux plus démunis. Le mois de jeûne permet donc aux musulmans du Mali de renouer avec autrui dans le respect de valeurs très fortes telles que l’entraide et la solidarité. En famille, la pratique consiste à  distribuer du sucre à  ses parents. On va ainsi de maison en maison avec un ou deux kilos de la précieuse denrée pour contenter les siens. On peut aussi donner de l’argent oou des fruits, apporter des repas lors de la coupure. C’est une forme de rapprochement et de partage entre membres d’une famille élargie. La Nuit du Destin Lors des dix derniers jours, les musulmans intensifient leur jeûne par la pratique du Zikr, ou récitation du Coran et cela dans le but de recueillir des bénédiictions divines. On dit que la Nuit du Destin ou « Layla Tul Qadr », durant laquelle le Coran a été révélé, est une nuit bénie entre milles. Les anges descendent au ciel le plus bas pour recueillir les prières des mortels et celui qui prie jusqu’à  l’aubre verra ses péchés pardonnés et ses voeux exaucés. Les fidèles veillent alors en prière et avec ferveur. Cette nuit se trouverait entre les dix dernières du Mois de Ramadan et particulièrement les nuits impaires. Généralement située à  la 27è nuit, l’heure est au recueillement et au pardon.

21 mai 2012 : ce qui s’est passé à Koulouba

Plusieurs versions ont circulé concernant ce qui s’est passé à  Koulouba ce fameux 21 mai. Nos confrères de Jeune Afrique publient cette vidéo de l’agression du Président Traoré. Voici donc une preuve, si besoin en était, de l’agression sauvage dont a été victime le 21 mai dernier, le Président de la transition du Mali, Dioncounda Traoré. Si on manquait d’éléments pour inculper ceux qui sont responsables de cet acte, à  présent, il sera difficile de trouver des arguments pour ne pas faire justice. Outre de nouveaux témoignages évoquées par Jeune Afrique, il y a cette vidéo o๠l’on voit on ne peut plus clairement le fil des événements de ce jour-là .

Ramadan : Faut-il jeuner à tout prix ?

Malgré la maladie, certains musulmans mettent un point d’honneur à  bien faire leur ramadan. Dans les hôpitaux, les malades souhaitant jeûner sont ceux qui posent le plus de problèmes. « Il est assez difficile de leur faire cerner les dangers qu’ils encourent, car la plupart veulent vivre leur foi, et souffrent de ne pouvoir faire comme les autres musulmans », nous indique-t-on. Il arrive que malgré l’avis du médecin, ils jeûnent tout de même. Dans ce cas, ils ne prennent pas leurs comprimés, et refusent de s’alimenter, ce qui peut avoir des conséquences fâcheuses (complications, opérations…) sur leur état de santé. Bras de fer entre médecins et malades Selon les médecins, il existe différents types de malades, donc diverses approches. « Ceux qui souffrent de diabète ne jeûnent pas. Il arrive que des personnes diabétiques ne suivent pas nos consignes, et nous obligent à  intervenir pour des cas d’hypoglycémie. De même, ceux devant subir une opération sont exemptés de ramadan. Les malades en réanimation et sous perfusion ne se posent pas la question, car ils sont pleinement conscients des dangers qu’ils encourent. Les personnes hospitalisées pour une jambe cassée, par exemple, peuvent jeûner, mais dans certaines conditions, et en prenant soin de ne pas oublier leurs médicaments à  la fin de la journée ». Les malades qui jeûnent pendant le ramadan doivent consulter régulièrement leur médecin et respecter les posologies réadaptées et autres indications médicales. Généralement, la prise de comprimés est répartie à  raison de deux heures d’intervalle, une fois l’heure de rompre passée. Cela se fait généralement en deux ou trois prises. Il est conseillé, de respecter les prescriptions du médecin, mais surtout de ne pas faire bombance, afin d’éviter tout risque de complications. Selon le Coran Selon le Coran, il existe deux formes de malades : les malades passagers, et les malades incurables. « Si vous êtes malade durant la période du Ramadan, et que vous vous trouvez dans l’incapacité d’accomplir le troisième pilier de l’Islam, il vous est possible de ne pas jeûner, à  condition de rattraper les jours manqués. Par contre, si vous êtes atteint d’une maladie incurable qui nécessite la mise à  disposition de toutes vos forces, le Coran vous permet de ne pas jeûner. Vous devez, en revanche, assurer un repas par jour à  des personnes nécessiteuses, en leur donnant l’équivalent du prix d’un repas», conseille un Imam. Que dit exactement le Coran ? Sourate Al-Baqarah (La vache), verset 184 : «(…) Quiconque d’entre vous est malade ou en voyage, devra jeûner un nombre égal d’autres jours. Mais pour ceux qui ne pourraient le supporter (qu’avec grande difficulté), il y a une compensation : nourrir un pauvre (…)». Selon le texte sacré, il n’y a donc aucun souci à  se faire quand on rate une partie du ramadan, puisqu’on peut récupérer les jours perdus en jeûnant ultérieurement en conséquence. Les personnes étant dans l’incapacité de vivre pleinement leur foi y trouveront, non pas une disgrâce ou un remord coupable, mais une miséricorde supplémentaire.

Journées Nationales de l’Entreprenariat Jeune : la 2ème édition sur orbite

Une édition riche en évènements l’insuffisance des capacités entrepreneuriales des jeunes, le difficile accès au crédit, aux informations commerciale et technologique, le manque de repères sont entre autres maux dont souffrent les jeunes au Mali. C’’est pourquoi, pour inverser la tendance, le Gouvernement du Mali, à  travers l’Agence pour la promotion de l’emploi (APEJ), a initié des journées dans le but d’encourager, de stimuler l’entreprenariat des jeunes. La 2ème édition des JNEJ aura lieu du 25 au 27 novembre prochain au CICB. Déjà  la commission d’organisation siégeant à  l’APEJ, est à  pied d’œuvre pour préparer un évènement riche et novateur. Le point de presse qui s’est tenu ce matin dans la salle de conférence de l’APEJ s’inscrivait dans ce cadre. Animé par le président des JNEJ 2010, Oumar Sy, accompagné du parrain, Mamadou Minkoro Traoré, jeune entrepreneur, ce point de presse a permis de divulguer le programme des activités des Jnej 2010. « L’emploi est l’un des principaux défis auxquels est confronté les jeunes », a indiqué M. Sy. Il invite donc les jeunes à  oser entreprendre pour non seulement se trouver un emploi, mais aussi à  créer de l’emploi pour les autres. Au Mali, les emplois par le secteur formel restent insignifiants puisqu’ils ne représentent que 1%% du total des emplois dont 0, 5% pour le secteur privé moderne et 0, 5 pour la fonction publique. Aujourd’hui, il est largement reconnu que les micro-petites et moyennes entreprises font partie des principaux mécanismes de création d’emplois et en sont d’ailleurs les principaux pourvoyeurs », a indiqué Oumar Sy. Les Jnej décentralisées La Comité de pilotage est divisé en sous-commissions pour une meilleure synergie de travail. Il s’agit entre autres la sous-commission technique, la sous-commission communication et la sous-commission « Nuit de l’entreprenariat ». Selon M. Sy, tout cela s’inscrit dans la dynamique de l’atteinte des objectifs assignés à  la présente édition. Par ailleurs, l’APEJ a œuvré à  ce que des journées régionales de l’entreprenariat se déroulent partout dans les régions. A en croire M. Sy, l’objectif visé est de permettre aux jeunes de l’intérieur du pays de pouvoir y participer. Il convient de signaler que les JNEJ permettent aux jeunes entrepreneurs ainsi que les potentiels promoteurs de se former et s’informer sur le processus de création d’entreprise. Plusieurs organisations de jeunesse sont associées à  la préparation de l’évènement.

« Mali, En route pour 2012 ! », le Plus de Jeune Afrique en kiosque

24, C’’est le nombres de pages du dossier consacré cette semaine au Mali par la rédaction de Jeune Afrique. Envoyé spécial à  Bamako, Chérif Ouazani dans son éditorial, juge les festivités du cinquantenaire fastueuses, à  côté de la plupart des 17 pays africains qui fêtent le cinquantenaire cette année. Au sommaire, le bilan du second mandat d’ ATT, un leader respecté dans la sous-région et dont l’héritage politique fait l’objet de toutes les convoitises à  un an et demi de la fin de mandat. De 2002 à  2010, donc, JA établit le pour et le contre d’une décennie de pouvoir. Les défis du développement, ceux de l’école, un vaste chantier pour le gouvernement actuel ou encore le désenclavement des régions du Nord comme Tombouctou ou Kidal. Le capital sympathie du président Malien est appréciable dans ce Plus qui dresse un portrait assez équilibré du chef de l’état malien. Réalisations sociales, infrastructures, Bamako s’est transformé avec le cinquantenaire de l’indépendance. N’eut été le «Â Poison nommé AQMI », qui fragilise la situation sécuritaire au Nord du Mali, un mal pour lequel le remède tarde à  venir… La bataille de 2012 l’héritage politique d’ATT fait l’objet de toutes les spéculations autour du possible successeur en 2012, et agite la presse et intéresse les observateurs politiques de tous bords. Jeune Afrique, dresse le portait des forces en présence, des vieux leaders comme IBK ou des figures plus actuelles comme Soumaila Cissé, président de la Commission de l’UEMOA, avec le référendum pour une révision constitutionnelle en ligne de mire, sans oublier la récente création du PDES, le parti des « amis d’ATT ». La relève est là  ! Entre nouvelles formations politiques et émergence de jeunes leaders, le Plus brasse les portraits d’une génération, celle de l’après ATT. Présidentiables et opérateurs économiques, le must know ! La galerie offerte est riche entre goldens boys de la politique comme Madani Tall ( ADM, Avenir et Développement du Mali ), le très charismatique Tiéman Coulibaly, fils de l’ex patron du CNPM (Conseil National du Patronat Malien, Moussa Balla Coulibaly et militant de l’UDD (L’Union pour la démocratie et le développement), ou encore Housseini Amion Guindo, comète du Codem ( La Convergence pour le développement du Mali). Les opérateurs économiques comme Moussa Diawara ne sont pas en reste, les secteurs en développement comme les Mines, l’eau, l’énergie, les services et les transports, démontrent d’un climat d’affaires en nette évolution et positive… Le Mali en un tour de main ! En 24 pages, le Plus de Jeune Afrique se veut la vitrine d’un Mali qui avance, se développe, bouge, crée, innove. Une destination touristique absolue entre vestiges de l’histoire, héritages culturels et défis du futur, un kaléidoscope socio-économique, qui peut avoir de quoi motiver certains à  rentrer au pays. Objectif: apporter sa pierre à  l’édifice national. Ce pourrait être l’un des paris de ce Plus ! En kiosque depuis ce lundi.

Aux sources du jeûne musulman : le Ramadan, cinquième pilier de l’Islam

Don de soi Instauré par le Coran et la Souna, le jeûne, élément central du Mois Saint, relève de l’exercice physique et mental pour ceux qui se livrent au rituel. Certaines personnes en sont exemptées telles que les enfants, les personnes âgées, les malades chroniques ou mentaux, les femmes enceintes, en période de menstruation ou d’allaitement, ou encore certains voyageurs. Le jeûne musulman comporte une dimension purificatrice et expiatoire symbolisée par l’acte de renoncer à  manger, à  boire, à  avoir des relations sexuelles de l’aube au coucher du soleil. Il relève aussi de l’ascèse spirituelle. Le Ramadan est en effet une période d’intense recueillement et d’adoration profonde d’Allah. Don à  Dieu Par la prière, le fidèle se plonge dans l’ascèse qui le purge de ses pêchés. Ces instants doivent le rapprocher de Dieu et des préceptes coraniques. Cinq fois par jour, le jeûneur (Soumbaka) rend gloire à  Dieu et à  son prophète Mahomet. Vers quatre heures du matin, la communauté des fidèles s’éveille pour la première coupure du jeûne. Elle sera accompagnée une heure plus tard d’un instant de recueillement, jusqu’à  6 heures du matin. Cette prière ouvre le bal des suivantes, scandant quotidiennement la vie du fidèle pendant un mois lunaire. « A 6 heures, tu te lèves deux fois, à  14 heures, tu te lèves quatre fois, à  16h, tu te lèves quatre fois, à  18h, tu te lèves deux fois, à  20h, quatre fois », explique Aboubacar. A 18h30, lorsque la nuit tombe, le jeûne est rompu jusqu’à  4 heures. Mais le partage spirituel se poursuit. Après 20 heures, durant la « Nafla », ou grande prière du soir, le fidèle s’inclinera dix-sept fois. Certains se retrouvent à  la mosquée pour l’accomplir et réciter des prières correspondant chacune à  un trentième du Livre. La lecture intégrale, individuelle ou collective du Coran se pratique donc tout au long du Mois Saint. Une façon de renouer avec les enseignements de l’Islam. Don et partage Les autres actions menées par les jeûneurs durant le Mois saint se font dans un esprit de don et de partage. Les opérations de charité menées par la communauté musulmane s’intensifient : distribution de repas par les femmes aux abords des mosquées, don de vivres et de denrées alimentaires (riz, sucre principalement). Le Ramadan est aussi l’occasion de faire des cadeaux à  la famille ou aux amis, d’offrir des vêtements ou des chaussures aux plus démunis. Le mois de jeûne permet donc aux musulmans du Mali de renouer avec autrui dans le respect de valeurs très fortes telles que l’entraide et la solidarité. En famille, la pratique consiste à  distribuer du sucre à  ses parents. On va ainsi de maison en maison avec un ou deux kilos de la précieuse denrée pour contenter les siens. On peut aussi donner de l’argent oou des fruits, apporter des repas lors de la coupure. C’est une forme de rapprochement et de partage entre membres d’une famille élargie.

Conférence des Ministres de l’Uemoa : Combattre le chômage des jeunes

La cérémonie d’ouverture officielle de la conférence des ministres en charge de l’emploi et de la formation professionnelle de l’espace Uemoa, s’est tenue ce matin dans la grande salle du Centre international de conférence de Bamako, sous la haute présidence du chef de l’Etat malien, Amadou Toumani Touré. Sous l’emprise des délégations venues des 8 pays membres de l’Uemoa (dont le Mali), la gigantesque salle a refusé du monde. Plateforme des collectivités de l’Uemoa Dans son mot de bienvenue, le maire du district a indiqué que la présente conférence se tient au moment que la rencontre des pouvoirs locaux de l’Uemoa. Cette rencontre, a-t-il indiqué, a pour objectif la création d’une plate forme des collectivités de l’Uemoa. Il signalera que les collectivités locales constituent un gisement d’emploi qui faut explorer pour promouvoir l’emploi local et enclencher le developpement local ». Prenant la parole au nom du président de la Commission de l’Uemoa, Jerome Bro n’a pas caché sa satisfaction quant à  la tenue d’une conférence du genre. Toute fois, croit-il, ce ne sera pas une rencontre de plus. L’OIT impliqué Invité spécialement à  prendre part aux travaux, le représentant de l’Organisation internationale du travail (OIT), François Murangira, s’est exprimé dans un long discours. Pour lui, l’Emploi et la Formation professionnelle sont deux thématiques inséparables qui constituent aujourd’hui les plus grands défis du continent africain. « l’emploi et la lutte contre la pauvreté doivent être au centre des priorités des politiques économiques des pays africains. Dans la mise en œuvre de cet agenda, le Bureau international du travail développe avec les pays un programme par pays de travail décent (PPTD) », dit-il. Pour lui, l’un des problèmes auxquels sont confrontés les Etats africains dans l’élaboration des politiques et programmes nationaux en matière d’emploi et de réduction de la pauvreté est celui de l’absence d’informations et d’indicateurs fiables et à  jour sur l’emploi et la formation professionnelle. « La conjugaison de nos efforts au niveau des organisations sous régionales et au niveau des autres partenaires techniques et financiers devra nous aider à  aller de l’avant. La conférence devra produire une plateforme d’action qui conduira le plus rapidement possible à  la mise en œuvre du projet de renforcement des systèmes d’information sur le marché du travail ». Sécuriser le marché de l’empli dans la zone Uemoa Le ministre de l’Emploi du Mali, Ibrahima NDiaye, dans son allocution a signifié la toute la pertinence d’une démarche sous régionale pour partager le besoin de coopération et de mutualisation des expériences, des savoirs et des ressources. Pour lui, il est impérieux pour l’Afrique, singulièrement subsaharienne, d’offrir au marché du travail le personnel et les cadres techniques et administratifs dont il a besoin. Le président Att, dans ses propos a instruit les Etats membres de l’Uemoa de sortir des sentiers battus et de faire preuve de beaucoup d’imagination en ce qui concerne l’emploi et la formation professionnelle. « La complexité, l’ambiguà¯té du problème d’emploi doit nous conduire à  harmoniser nos politiques. Aujourd’hui, plus que jamais, il nous faut passer à  l’action. ». En outre, le président de la République a insisté sur l’approche : adéquation formation et emploi. Rappelons que la conférence de Bamako est une initiative de concertation, de partage et d’échange entre les premiers responsables desdépartements de l’emploi et de la formation professionnelle de l’espace Uemoa. Elle durera deux jours.

Jeune Chambre Internationale (JCI) du Mali : bientôt la rencontre des universitaires

En prélude à  l’évènement, la Jeune chambre universitaire (JCUI) Bamako espoir a organisé une conférence. La rencontre qui a eu lieu au siège de l’organisation (à  Lafiabougou) s’est déroulée en présence du Sénateur Mountaga Soumaré, président national de la JCI et de Amadou Diarra, président de la JCI universitaire Bamako Espoir. La JCI Mali en actions La Jeune chambre internationale universitaire Bamako Espoir, structure estudiantine de la JCI, regroupe en son sein des étudiants des différentes facultés et grandes écoles de Bamako. A son actif elle a réalisé de nombreux projets au bénéfice de la communauté globale en général et de la communauté estudiantine en particulier. A l’occasion de la fête de Noà«l, l’organisation fait des dons de jouets aux enfants du Centre d’accueil et d’orientation d’enfants de Bamako, des dons de savons et de matériels d’assainissement, des dons de fournitures scolaires. En outre, la JCIU Bamako Espoir réalise dans son volet « Culture plus », des conférences sur la culture et la responsabilité sociale suivie d’une visite du Musée National au bénéfice de la communauté scolaire et estudiantine, et des opérations don de sang. Les objectifs de la RIO Initiée par la JCI universitaire Bamako espoir, la rencontre Internationale de organisations universitaires des JCI d’Afrique se veut comme un cadre d’échanges de la jeunesse africaine. Elle vise l’harmonisation des textes et l’intégration entre les organisations universitaires d’Afrique. Ces objectifs s’étendent sur la promotion de la jeunesse malienne à  travers le renforcement des capacités individuelles. Mieux, la RIO entend contribuer à  l’entente et à  la coopération sous-régionale et faciliter l’intégration et l’insertion des membres au sein de la communauté internationale à  travers une participation active à  toutes les activités prévues. Intégration sous-régionale Selon Amadou Diarra, président exécutif de JCIU Bamako espoir, l’un des intérêts de la RIO pour la jeunesse malienne, est que, le projet rentre dans le cadre de l’ « internationalisme pour développer chez chaque membre une prise de conscience sur l’intégration sous régionale qui aujourd’hui est indispensable au developpement de l’Afrique ». En outre, dira-t-il, la RIO offrira aux différentes jeunesses participantes, les moyens de développer leur aptitude à  diriger, la responsabilité sociale et l’esprit d’entreprise nécessaires pour effectuer des changements positifs. la JCI présente sur le continent ; promouvoir le leadership A noter que les premières éditions de la JCIU d’Afrique qui se sont tenu à  Bamako (en 2005) puis à  Ouagadougou (en 2006), à  Yamoussoukro (2007), à  Kindia (Conakry en 2008), ont été d’un succès réel. Invité pour la circonstance, le président de la JCI du Sénégal, Cheick Soumaré a rappelé quelques missions de la JCI.. Pour lui, l’organisation mobilise beaucoup d’énergie pour participer au developpement du continent. Toute fois, signalera t-il, l’organisation à  travers ses propositions d’idée s’investit à  apporter des changements politiques. A en croire les responsables de la JCI, l’organisation entend mener un paquet d’activités à  l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance du Mali. Et la RIO en est un. Rappelons que la JCI est une fédération mondiale de jeunes leaders et entrepreneurs qui a pour vision d’être le principal réseau mondial de jeunes citoyens actifs. C’’est une organisation qui, à  travers ses missions, offre des opportunités de développement aux jeunes en leur donnant la capacité de créer des changements positifs.

Yerim Seck à Dadis : « Vous n’êtes pas qu’un prostitué et un mendiant. Vous êtes un menteur! »

M. le président autoproclamé. J’avais pris sur moi, la première fois o๠vous m’aviez consacré un violent épisode du « Dadis Show », de ne pas répondre à  vos insultes. Par égard pour les millions de Guinéens que vous incarnez aujourd’hui – malheureusement de la plus piètre des manières –, je m’étais résolu à  laisser passer. Mais vous avez récidivé, sans doute parce que vous avez senti l’inefficacité de vos premières accusations. Le 1er octobre, jour du 51ème anniversaire de l’indépendance de la Guinée, vous m’avez fait l’honneur, dès que vous avez fini de déposer la gerbe de fleurs sur la Place des martyrs, de passer 15 minutes à  parler de moi, en guise d’adresse aux Guinéens. Je vous remercie, M. le président autoproclamé, d’accorder autant d’importance à  ma modeste personne et de me faire une aussi grande publicité. Je ne puis toutefois pas, cette fois-ci, passer sous silence vos accusations et vos attaques ô combien violentes. Vous prétendez que je vous ai proposé de vendre les mines de Guinée à  des Iraniens, en contrepartie d’une commission que vous et moi allions nous partager. Ce mensonge est d’une désarmante grossièreté. Je n’ai jamais connu un Iranien de ma vie. Je ne me suis jamais rendu en Iran – ce qui, dans le contexte du monde actuel, se vérifie aisément. Je me suis retrouvé une seule fois en présence d’une personne de nationalité iranienne : C’’était à  l’occasion d’une réunion de rédaction à  Jeune Afrique à  laquelle était convié un réfugié politique qui venait nous parler de son pays. Pour donner du crédit à  vos élucubrations, vous avez ajouté : « Je connais bien Yérim Seck. Il a étudié à  l’université de Conakry. » Vous ne me connaissez pas, M. le président autoproclamé. Pour votre information, je suis arrivé en Guinée pour la première fois en septembre 1995. Expert-juriste de la représentation guinéenne du Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD), J’ai participé à  la conception et à  la rédaction de nombre de textes relatifs aux questions de démocratie et de droits de l’homme. En 1998, par exemple, en qualité de conseiller juridique pour le compte du PNUD, J’ai rédigé le premier draft du texte régissant le Haut conseil aux affaires électorales (HCE), la structure qui a supervisé et conduit le processus menant à  l’élection présidentielle de décembre 1998. En 2000, pour combler un vide qui était durement ressenti par les chercheurs et les praticiens du droit, mais également par les bailleurs de fonds et par tous ceux qui s’intéressent aux questions relatives aux droits de l’homme et à  la démocratie dans votre pays, J’ai coécrit, avec le très compétent magistrat Yaya Boiro, La justice en Guinée, une œuvre de doctrine juridique qui fait jusqu’aujourd’hui office de référence sur la question. Presque toutes les universités américaines et européennes comptent au moins un exemplaire de cet ouvrage dans leur rayon « Droit comparé ». Parallèlement à  ces activités scientifiques, je collaborais avec un avocat d’affaires réputé de Conakry et dispensais des cours de Libertés publiques au Centre de formation des magistrats et de Droit administratif à  l’université Gamal Abdel Nasser. Je suis très fier d’avoir participé à  la formation de milliers de jeunes Guinéens que je croise aujourd’hui un peu partout dans le monde. Certains d’entre eux sont aujourd’hui à  des positions importantes. Il y a quelques jours, J’en ai rencontré un, qui est devenu conseiller juridique dans une grande banque française. M. le président autoproclamé, pendant que vous trafiquiez avec le carburant de l’armée guinéenne (je reviendrai dans ce blog sur toutes vos magouilles à  l’intendance militaire, preuves à  l’appui), J’essayais de contribuer à  faire avancer le droit dans votre pays. Au cours de mon séjour en Guinée, J’ai rencontré Fanta Konaté, issue d’une grande famille de Siguiri, que J’ai épousée en 1997. Elle m’a donné une fille et un garçon qui ont la double nationalité guinéenne et sénégalaise. Je porte la Guinée dans ma chair et dans mon sang. Voila pourquoi je ne peux, pour ne pas faire honte à  ma descendance, agir comme les plumes et les voix que vous avez achetées. J’ai honte pour toute la lignée de ces personnages qui, au soir du jour o๠vous avez fait tuer des centaines de Guinéens, ont pris la parole dans des médias étrangers pour faire leur beurre sur le sang de leurs compatriotes. M. le président autoproclamé, Les graves erreurs factuelles dont regorgent vos attaques haineuses contre moi ôtent toute crédibilité à  celles-ci. Je peux vous raconter jusque dans le détail ce qui s’est passé dans cette réunion au cours de laquelle un de vos conseillers a dit : « A la guerre comme à  la guerre. Yérim Seck vous a sali, il faut le salir. Je vais dire que vous lui avez donné des milliers de dollars. » Je suis d’autant moins sensible à  ce type d’argument qu’il en est devenu usé à  force d’être galvaudé. J’aurais été multimillionnaire en dollars si J’avais reçu les sommes que ceux que mes articles gênent estiment que J’ai encaissées. Cette rengaine ne me désarçonnera point, et ne m’empêchera jamais de piquer la plume dans la plaie, de révéler ce que l’on cache, de montrer, au-delà  des diatribes enflammées, le Dadis affairiste qui est en train de piller la Guinée avec des proches issus de sa famille et de son ethnie. M. le président autoproclamé, Vous m’avez accusé d’être un mendiant. Vous êtes le plus grand et le plus illustre des mendiants. Vous êtes mendiant jusqu’à  la caricature. Au point d’implorer un ancien Premier ministre guinéen, dès le lendemain de votre coup d’Etat, de vous introduire auprès de Mouammar Kaddafi pour qu’il vous « aide ». Vous tendez la main à  tout le monde, de Mouhamed VI à  Abdoulaye Wade, en passant par les hommes d’affaires guinéens et tous les investisseurs étrangers qui vous rencontrent. Vous m’avez accusé d’être un prostitué. Vous êtes au monde le pire des prostitués. Vous êtes prostitué au point de vous faire payer pour brader les intérêts stratégiques de votre pays. Un exemple : dès votre arrivée aux affaires, vous avez durement critiqué l’attribution du marché du terminal à  conteneurs du port de Conakry à  Getma International et promis d’y revenir. Avant de vous raviser : contre une grasse rétribution, vous avez avalisé ce marché ô combien scandaleux. Je vais revenir dans ce blog sur les détails de cette affaire que je ne veux pas laisser parasiter ce droit de réponse. M. le président autoproclamé, Vous n’êtes pas qu’un prostitué et un mendiant. Vous êtes un menteur. Vous n’avez pas menti que sur mon compte. Vous avez menti à  tous les Guinéens à  qui vous aviez promis de « nettoyer la maison » avant d’organiser une élection transparente à  laquelle vous ne seriez pas candidat. Vous êtes également un voleur. J’ai toutes les preuves pour étayer ce que J’avance. Dans les jours à  venir, je publierai dans ce blog le décompte exact de tout l’argent que vous avez décaissé de la Banque centrale et du trésor public guinéens depuis votre putsch. Je vais également décortiquer, pièces et témoignages à  l’appui, votre gestion du carburant de l’armée. Les Guinéens ne seront pas surpris, qui ont vu la grosse maison que vous possédiez dans le quartier de Lambanyi avant votre accession au pouvoir, et que cent ans de votre salaire de capitaine cumulés n’auraient pas pu vous offrir. Ce que les Guinéens ne savent pas, par contre, C’’est votre passé obscur, votre côté violent, votre personnalité déséquilibrée. Beaucoup de vos compatriotes ignorent, par exemple, qu’étudiant à  l’université de Conakry, vous avez sauvagement battu votre copine qui est tombée dans un coma profond. Recherché, vous avez fui à  Nzérékoré o๠vous êtes entré un bon moment dans la clandestinité. Le traitement que vos affidés ont infligé aux femmes le 28 septembre sont conformes à  vos méthodes. Tous ceux qui sont informés, à  commencer par les chancelleries occidentales en poste à  Conakry, savent que votre épouse a fui pour se réfugier au Maroc. Quelques jours avant son départ, vous l’avez mise au piquet, à  genoux pendant des heures en guise de punition. Vous traà®nez un déséquilibre que trahissent votre gestuelle, vos mimiques, vos colères intempestives… « Allahaa La Guinée rataanga ! » Que Dieu protège la Guinée contre le dangereux dégénéré que vous êtes ! M. le président autoproclamé, Une question m’intrigue : quel dossier vous concernant le général Diarra Camara détient-il ? Sait-il quelque chose qui justifie que vous l’ayez traité avec autant de brutalité dès le lendemain de votre putsch ? Dans l’intérêt de la transparence, ce qu’il sait mérite d’être connu. D’autant que vous avez décidé de briguer la magistrature suprême. Il est essentiel, pour que les Guinéens soient éclairés avant de faire leur choix, que tous ces aspects de votre personnalité et de votre histoire soient connus. Exercer le pouvoir n’est pas une simple sinécure, une manière de se faire plaisir, de se positionner pour s’accaparer de privilèges et d’honneurs. C’’est beaucoup plus sérieux que cela. Il y va de l’avenir de millions d’hommes et de femmes dont l’histoire et la géographie ont fait des Guinéens. M. le président autoproclamé, Pour conférer du crédit à  vos accusations, vous avez l’habitude de débiter que J’ai commencé à  faire des articles d’une tonalité positive sur vous avant de changer de ligne. Vous avez raison de faire ce constat. J’assume totalement le choix que J’avais fait au début de vous accompagner. La raison de mon engagement était simple : dans l’intimité de votre bureau, vous m’avez demandé de vous aider à  conduire une transition vers une vraie démocratie en Guinée. Je vous ai donné ma parole, que J’ai retirée par la suite non sans vous en avoir averti. Pourquoi ? Parce que, piqué par le virus du pouvoir, vous avez totalement dévié de votre ligne de départ. Malgré tout, je me suis abstenu, pendant plusieurs mois, d’écrire sur vous ou de parler de la Guinée. Les choses avaient commencé à  tourner au grotesque, et je ne suis pas amateur de cirque. Surtout s’il fait peser de si gros risques sur une chose aussi sérieuse que la nation guinéenne. Mais, les dérives allant en s’amplifiant, la rédaction de Jeune Afrique m’a demandé d’écrire pour alerter. Voila pourquoi vous avez fait rire tout le monde lorsque vous avez appelé au siège de J.A. pour dire que J’ai écrit pour vous faire chanter. Si l’article « l’incroyable capitaine Dadis » n’a pas été mon initiative, mais celle d’un de mes rédacteurs en chef, J’en ai tiré une grande satisfaction. C’’est du journalisme comme J’aime en faire. Une journaliste réputée de France 24 m’a rempli de fierté, en me lançant sur son plateau : « Vous avez vu juste. Une semaine avant le massacre des Guinéens, vous avez écrit pour dire qu’il y avait danger. » Elle n’est pas la seule. Après le carnage du 28 septembre, les plus prestigieux journaux du monde ont cité mon article et reconnu son caractère prémonitoire. Dans un article intitulé « Dadis, le Ubu roi de la Guinée », le renommé hebdomadaire français l’Express a renvoyé à  « l’incroyable capitaine Dadis » et recommandé sa lecture. Je terminais mon texte par ces deux phrases : « [Dadis] avait promis la rupture avec les usages du passé. C’’est l’équilibre de la Guinée qu’il risque de rompre. » l’obscur capitaine aujourd’hui gagné par le vertige du pouvoir a commencé, quelques jours plus tard, à  rompre dans le sang l’équilibre de la Guinée. Monsieur le président autoproclamé, Vous me taxez d’escroc international ? Je ne sais pas ce que ce concept veut exactement dire. Je vous rétorque toutefois que vous êtes un criminel international. Ce que vous avez fait le 28 septembre est l’exemple-type du crime international. Le carnage que vous avez ordonné répond à  la définition exacte du crime contre l’humanité. Tribaliste jusqu’au bout des ongles, vous avez orchestré cette forfaiture avec des membres de votre famille, des jeunes de votre ethnie recrutés de fraiche date, et des ex-rebelles libériens et sierra-léonais dont vous vous sentez proches du fait de la proximité de votre région d’origine avec leurs pays respectifs. Votre procès ne sera pas celui de l’armée guinéenne. Les actes perpétrés contre les femmes par vos mercenaires encagoulés ne sont pas guinéens. Au-delà  des viols, des manifestants ont été égorgés. Des cadavres sans tête ont traumatisé les médecins de l’hôpital de Donka. Dans la nuit du 28 au 29 septembre, les corps ramassés par vos tueurs ont été rassemblés au camp Samory-Touré. Ils ont pu remplir trois gros camions qui ont quitté nuitamment le centre-ville pour une destination inconnue. Voici autant de questions auxquelles devra s’intéresser un grand avocat français qui est en train de préparer une plainte destinée à  la Cour pénale internationale. Tragique destin que celui qui est le vôtre ! Vous auriez pu être un Amadou Toumani Touré guinéen. Vous êtes devenu un paria, vomi par ses compatriotes, rejeté par ses frères d’armes, mis en quarantaine par la communauté internationale… Vous auriez pu entrer dans l’Histoire. Vous allez en sortir par la petite porte. Vous auriez pu devenir une autorité morale importante en Afrique, impliquée dans le règlement des conflits. Vous risquez de finir derrière le prétoire de la Cour pénale internationale, comme Charles Taylor, un criminel de votre acabit dont vous avez recruté les tueurs. Vous n’êtes pas à  la hauteur du défi historique que votre arrivée aux affaires posait à  la Guinée. Les « Dadis Show » que vous me consacrez traduisent votre manque de retenue et de hauteur dont je parlais dans mon article. J’ai eu raison d’écrire que vos « épaules sont très étroites pour le manteau de chef d’Etat. » Mais je ne cracherai pas sur le succès grandissant que vous me construisez en parlant de moi. J’attend avec impatience votre prochaine sortie. Vous aurez d’ailleurs une bonne occasion de refaire un nouvel épisode de « Dadis Show » lundi, quand vous finirez de lire le numéro de Jeune Afrique qui paraà®t ce jour. J’y reconstitue minute par minute le film de cette répression sauvage que vous avez lâchement infligée à  des Guinéens désarmés et sans défense. En attendant de vous entendre à  nouveau, je vous transmets, M. le président autoproclamé, mes salutations.

Ramadan: faut-il fermer les bars ?

Le soleil se couche sur Bamako, la majorité des fidèles musulmans courent vers les mosquées ou leurs maisons. Au même moment, quelques uns se dirigent vers les bars, buvettes et autres lieux de retrait à  la recherche d’une goûte d’alcool. Juste une petite goûte afin de taire une soif dont seul l’alcool peut calmer. « Il est difficile d’abandonner, moi je bois depuis des années et pendant le Ramadan, J’essaye d’observer le jeûne, il faut tout de même souligner que C’’est seulement la nuit que je touche à  la bouteille», confesse M. Tall, un agent commercial. Entre religion et vieilles habitudes Le Mali est un pays a majorité musulman (plus de 90%). Mais cependant, le caractère laà¯c donne à  chaque citoyen le droit de jouir de ses passe-temps dans la légalité. C’’est pourquoi on porte peu de jugement aux musulmans pratiquants qui passent la journée sans boire, sans manger et sans toucher à  la femme du lever au coucher du soleil ; histoire d’abandonner certaines habitudes qui ne vont pas avec les règles de l’islam. « Le Ramadan ne se limite pas au jour. Il y a aussi la nuit », a lancé un prêcheur. Les bars interdits dans les années 80 Pendant le régime militaire, le gouvernement exigeait la fermeture des bars et maisons closes au mois de Ramadan. Mais avec l’avènement de la démocratie, ce sont certains chefs religieux qui ont demandé en premier que cette mesure soit levée. Ousmane Chérif Haà¯dara, prêcheur très célèbre disait « ouvrez les bars et maisons closes. Ce n’est pas fait pour les musulmans. Si vous les fermez, vous pénaliserez au même titre les non musulman. C’’était une façon pour lui d’expliquer le caractère laà¯c du pays et de demander au gouvernement de laisser tous les citoyens profiter de ce qui leur semble bon. Bien entendu si cela ne dérangeait personnes. Evolution oblige Si dans le temps, les villes maliennes étaient paralysées par le mois de ramadan, aujourd’hui, les gens ont tendance à  reprendre les activités après la rupture du jeûne. Les hommes d’affaires, les opérateurs économiques, etc, rattrapent le temps perdu pendant le jour. Des rendez sont fixés dans les lieux habituels. C’’est là  que certains n’hésitent pas à  reprendre la bouteille. Entre boisson sucrée et boisson alcoolisée, le choix est vite fait qu’on soit amateur ou habitué de la dernière. Ramadan et Bamako by-night Aux environs de 19h, les rues de la capitale malienne sont désertes. Seuls quelques retardataires fréquentent les grandes artères reliant leurs lieux de travail et leurs domiciles. Après la coupure et la prière, quelques noctambules se laissent guider par leur flair à  la recherche d’un endroit animé. Parmi les endroits les plus fréquentés pendant le jeune musulman, on peut énumérer les rues princesses de l’Hippodrome et de Badalabougou. Dans ces endroits, les usagers ne viennent pas uniquement pour prendre un verre, mais aussi pour traiter affaires, ou encore apprécier le défilé de quelques belles de nuits. Selon un gérant de bar que nous avons interrogé dans le quartier de Quinzambougou, la consommation de l’alcool baisse. Je vends à  peine le cinquième de ma provision pendant le mois de Ramadan. Devant les maisons closes, l’affluence est aussi de moins en moins faible. «Avec le mois de carême, nous avons peu de clients. On se demande si on pourra payer la maison à  la fin de ce mois », a expliqué une professionnelle de sexe.

Aux sources du jeûne musulman : la nuit du Destin

La Nuit du Destin Lors des dix derniers jours, les musulmans intensifient leur jeûne par la pratique du Zikr, ou récitation du Coran et cela dans le but de recueillir des bénédiictions divines. On dit que la Nuit du Destin ou « Layla Tul Qadr », durant laquelle le Coran a été révélé, est une nuit bénie entre milles. Les anges descendent au ciel le plus bas pour recueillir les prières des mortels et celui qui prie jusqu’à  l’aubre verra ses péchés pardonnés et ses voeux exaucés. Les fidèles veillent alors en prière et avec ferveur. Cette nuit se trouverait entre les dix dernières du Mois de Ramadan et particulièrement les nuits impaires. Généralement située à  la 27è nuit, l’heure est au recueillement et au pardon. Don de soi Instauré par le Coran et la Souna, le jeûne, élément central du Mois Saint, relève de l’exercice physique et mental pour ceux qui se livrent au rituel. Certaines personnes en sont exemptées telles que les enfants, les personnes âgées, les malades chroniques ou mentaux, les femmes enceintes, en période de menstruation ou d’allaitement, ou encore certains voyageurs. Le jeûne musulman comporte une dimension purificatrice et expiatoire symbolisée par l’acte de renoncer à  manger, à  boire, à  avoir des relations sexuelles de l’aube au coucher du soleil. Il relève aussi de l’ascèse spirituelle. Le Ramadan est en effet une période d’intense recueillement et d’adoration profonde d’Allah. Don à  Dieu Par la prière, le fidèle se plonge dans l’ascèse qui le purge de ses pêchés. Ces instants doivent le rapprocher de Dieu et des préceptes coraniques. Cinq fois par jour, le jeûneur (Soumbaka) rend gloire à  Dieu et à  son prophète Mahomet. Vers quatre heures du matin, la communauté des fidèles s’éveille pour la première coupure du jeûne. Elle sera accompagnée une heure plus tard d’un instant de recueillement, jusqu’à  6 heures du matin. Cette prière ouvre le bal des suivantes, scandant quotidiennement la vie du fidèle pendant un mois lunaire. « A 6 heures, tu te lèves deux fois, à  14 heures, tu te lèves quatre fois, à  16h, tu te lèves quatre fois, à  18h, tu te lèves deux fois, à  20h, quatre fois », explique Aboubacar. A 18h30, lorsque la nuit tombe, le jeûne est rompu jusqu’à  4 heures. Mais le partage spirituel se poursuit. Après 20 heures, durant la « Nafla », ou grande prière du soir, le fidèle s’inclinera dix-sept fois. Certains se retrouvent à  la mosquée pour l’accomplir et réciter des prières correspondant chacune à  un trentième du Livre. La lecture intégrale, individuelle ou collective du Coran se pratique donc tout au long du Mois Saint. Une façon de renouer avec les enseignements de l’Islam. Don et partage Les autres actions menées par les jeûneurs durant le Mois saint se font dans un esprit de don et de partage. Les opérations de charité menées par la communauté musulmane s’intensifient : distribution de repas par les femmes aux abords des mosquées, don de vivres et de denrées alimentaires (riz, sucre principalement). Le Ramadan est aussi l’occasion de faire des cadeaux à  la famille ou aux amis, d’offrir des vêtements ou des chaussures aux plus démunis. Le mois de jeûne permet donc aux musulmans du Mali de renouer avec autrui dans le respect de valeurs très fortes telles que l’entraide et la solidarité. En famille, la pratique consiste à  distribuer du sucre à  ses parents. On va ainsi de maison en maison avec un ou deux kilos de la précieuse denrée pour contenter les siens. On peut aussi donner de l’argent oou des fruits, apporter des repas lors de la coupure. C’est une forme de rapprochement et de partage entre membres d’une famille élargie.

Ramadan : que consomment les maliens à la rupture du jeûne?

Les fidèles musulmans profitent du mois béni de ramadan pour se faire pardonner leurs pêchés et aussi goûter à  la sensation de faim. Et cela dans le but de se mettre à  la place des démunis qui connaissent constamment la faim et la soif. Cela permet à  beaucoup d’éprouver de la pitié et de la compassion pour les nécessiteux. C’’est probablement cet aspect qui fait dire à  certains que le jeûne est réservé uniquement aux plus nantis, qui ne connaissent pas souvent la faim. Pas du tout, le jeûne du ramadan est réservé à  tout croyant bien portant. Que consomment les maliens à  la rupture du jeûne ? Dans plusieurs familles maliennes, la rupture du jeûne fait l’objet d’un casse-tête incroyable. Les dépenses sont doubles car le mêt doit être consistant et en quantité. Les poulets par ci, les poissons grillés ou braisés par là . Sans omettre une multitude de boissons, de jus de fruits et de thé… Les plus nantis cuisinent un plat pour la rupture et un autre pour le dà®ner. Très sincèrement, on a tendance à  confondre les deux. Oui, parce que pour la rupture, vous avez des poulets grillés, des frites, la banane grillé (ou alloco), la bouillie de mil et le quinquéliba (boisson chaude). Le dà®ner quant à  lui est composé de poissons frit et doré, accompagné soit de frites, soit de petits pois et du pain à  l’appui. Il est évident qu’on sera vraiment bourré avant même d’attaquer le plat principal. Les familles les plus modestes elles, font également la bouillie qui est présente dans toutes les familles, riches ou pauvres. Ensuite, il y a la laitue, des frites de pomme de terre, de la viande grillée et du pain sans oublier les jus, boissons chaudes et dattes. Pour le dà®ner, on attend le retour de la mosquée pour se gaver de riz à  la sauce tomate, arachide, gombo, saka-saka etc… Un repas léger pour les plus démunis Les plus démunis eux se contentent pour la rupture de bouillie de mil, de quelques dattes, de quinquéliba et d’un peu de riz à  la sauce. Mais généralement, ces familles bénéficient du soutien des voisins et des dons effectués à  la mosquée du coin. Signalons également que beaucoup de fidèles musulmans n’ayant pas les moyens, effectuent leur rupture à  la mosquée o๠tous les soirs, des femmes apportent de la nourriture. Chacune donne ce qu’elle peut : de la bouillie, des dattes, du riz bien fumant, des boissons fraà®ches et chaudes… D’autres personnes de bonne volonté aussi apportent du sucre, du lait, des denrées de toutes sortes pour les plus nécessiteux. La solidarité malienne ne fait jamais défaut durant le mois de ramadan. Les plus riches aident les plus pauvres quoi qu’il arrive!

Pratique du Ramadan : quels effets sur la santé ?

l’un des cinq piliers de l’Islam est le jeûne. Pendant un mois,le fidèles musulmans doivent s’abstenir de boire et de manger du lever au coucher du soleil pendant 29 ou 30 jours. Par conséquent le jeûne a des effets sur la santé de certaines personnes. Qui sont ces personnes ? Le docteur Mamadou Boiré, médecin généraliste au centre hospitalier universitaire de l’hôpital Gabriel Touré donne des explications pour répondre à  cette question. Selon lui toute personne souffrant d’une maladie ne doit pas jeûnee. La maladie provoque un déséquilibre au niveau de l’organisme. Ce qui fait que le jeune peut être un facteur aggravant. « les maladies de longue durée ou de courte durée peuvent exposer le malade à  des complications si la personne s’efforce de jeûner » déclare t-il. Il s’agit notamment du diabète, de l’hypertension artérielle, de l’ulcère de l’estomac, certaines formes de gastro ou les maladies drépanocytaires. Voir son médecin avant de jeune en cas de pathologie chronique Pour le diabète, explique le docteur Boiré, il y a deux cas : «les diabétiques qui contrôlent leur alimentation par un régime et ceux qui sont insulino-dépendants. Ceux qui font le régime, avec l’accord de leur médecin, peuvent jeûner à  condition de ne pas déséquilibrer leur alimentation. L’hypertension artérielle Par ailleurs, l’hypertension est à  surveiller.Ceux qui sont hypertendus et ne le savent pas, doivent consulter au préalable avant d’entamer le jeune, insiste le docteur Boiré. C’’est pourquoi il conseille à  toute personne, même bien portante, de consulter un médecin, une fois par an pour contrôler la tension et vérifier la glycémie. « Il y a par exemple certains médicaments qu’on peut prendre en une seule prise et qui peuvent durer toute la journée dans le sang. Avec l’accord du médecin et si C’’est une tension stable, la personne pourra alors jeûner. L’ulcère, contre le jeune Pour ceux qui ont de l’ulcère, le docteur Boiré déconseille de jeûner. Parce qu’en cas de faim, l’acidité de l’estomac se met en rapport avec la plaie, et provoque des douleurs qui se calment avec l’alimentation. Le jeune peut donc provoquer des saignements ou une perforation de l’estomac. C’’est pourquoi, pour certaines formes de gastrites (une sorte d’érosion à  l’intérieur de l’estomac), il faut d’abord consulter le médecin pour avoir son agrément. Parce que le médecin peut aider ces malades avec des médicaments ou leur déconseiller carrément de jeûner ; Et cela est en parfaite harmonie avec les règles de l’islam « . Quel régime alimentaire en période de carême ? Pour les gens qui s’apprêtent à  jeuner le mois de carême, le docteur Boiré donne les conseils suivants. Il s’agit de bien manger ; C’’est-à -dire manger en qualité et non pas en quantité. La qualité veut dire qu’à  la rupture du jeûne, il faut commencer par prendre des boissons sucrées (fraà®ches ou chaudes), car le corps manque de sucre durant la journée. Il faut donc prendre quelque chose qui apporte du sucre à  l’organisme. l’hypoglycémie vient de ce manque et peut plonger un malade dans le coma. Manger peu mais bien pendant le carême Heureusement que dans notre pays les traditions se conforment à  cette situation. Parce qu’on fait la rupture avec du « quinquéliba » (boisson chaude locale) ou du gingembre (boisson fraà®che locale). En conclusion docteur Boiré n’exclut pas de manger lourd mais il faut veiller à  ce que l’estomac ne soit pas trop plein. « Ce qui risque de causer une indigestion. Il faut également éviter qu’il y ait trop de viande et d’huile dans le repas principal qui doit être accompagné de fruits et légumes comme dessert. Car les fruits facilitent le transit intestinal et préserve de la constipation chronique. Ne pas sauter le repas de l’aube ! Mais, C’’est surtout à  l’aube qu’on doit beaucoup manger. Certains disent fréquemment qu’un seul verre de thé ou de café leur suffit pour tenir toute la journée. Mais, ce qui est conseillé, C’’est de moins manger à  la rupture et en consistance à  l’aube. Enfin, le docteur déplore l’effet inverse au Mali : une surabondance donc à  la rupture.

La mine d’or de Loulo attaquée par des jeunes sans emploi

Les premières attaquent ont eu lieu à  la mine d’or de Loulo, dans la région de Kayes. Les jeunes chômeurs du village réclamaient depuis plus d’un mois le départ des employés de la société sud-africaine Anglogold Ashanti, qui exploite le site, exigeants d’être engagés à  la place de ceux-ci. Les responsables de la mine leurs ont fait savoir que les travailleurs devaient avoir un certain nombre de connaissances fondamentales pour l’exécution d’un travail minier. Or, il s’avère qu’aucun des protagonistes n’a été à  l’école… Impossible donc de les embaucher. C’’est donc suite au refus des responsables de la mine que les jeunes se sont révoltés. Au nombre d’une trentaine, munis de gourdins et d’armes blanches, ils attaquèrent le jeudi 9 juillet la mine de Morila, et le lendemain d’autres celle de Tabakoto et de Loulo (région de Kayes). Les autorités ont du déployer des gendarmes pour une intervention musclée, ce qui a permis d’épargner les installations minières. Au total, C’’est plus de 4 villages de la région de Kayes : Loulouni, Dindjon, Tabakoto et Kéniéba, qui ont participé aux affrontements, Tabakoto étant le village qui a connu les plus gros dégâts, et dont les révoltés sont pour la plupart des travailleurs de la mine licenciés. « Ces jeunes gens ont été licenciés suite à  la négligence qu’ils accordaient au travail. Les retards quotidiens, la consommation d’alcool et d’excitants illicites. Ils n’avaient pas non plus les compétences requises. Nous avons même voulu les former sur les différentes techniques de gestion, mais cela n’a pas aboutit car ils ne savaient ni lire, ni écrire », explique un responsable de la mine. Sept villas incendiées par les assaillants Quatre jours après les événements, la tension est toujours vive entre les habitants de Tabakoto et les responsables de la mine. Des conseillers du ministère de tutelle sont actuellement en pourparler avec les villageois afin de trouver très rapidement une solution. Selon l’officier de gendarmerie Bakary Diané, « nous sommes arrivés immédiatement après que les responsables de la mine nous aient appelés, nous avons donc eu le temps d’empêcher les assaillants de pénétrer à  l’intérieur de la mine. Ils étaient tous armés de machettes, pierres, lances, gourdins, couteaux… Ils réclamaient le départ des ingénieurs blancs d’AngloGold Ashanti, qu’ils considèrent comme responsables de la situation de chômage dans laquelle ils se trouvent. Ils ont néanmoins réussi à  brûler un de nos véhicules de patrouille en plus de 7 villas dans lesquelles résidaient les employés de la mine. » Certains des chefs de village encouragent les jeunes dans leurs actes de barbaries. Ils estiment que les fils du village ont le droit de travailler. « Ils ont les mêmes droit que tout le monde, on ne peut pas comprendre que des étrangers viennent nous commander chez nous. Nous ne pouvons pas accepter cela», clame l’un d’eux sous couvert de l’anonymat. Les négociations entre les autorités de la région et le ministère des mines vont bon train, et chacun espère qu’elles aboutiront à  des résultats concluants. Dans le même temps, les forces de l’ordre sont toujours déployées autour des mines de Morila et Kénieba afin d’assurer la sécurité des lieux et des travailleurs.