« Jigisemejiri » : Les apports du programme dans le cercle de Kita

Les responsables du  programme des filets sociaux « Jigisemejiri » ont organisé le jeudi 2 mai 2019, en collaboration avec le comité local de coordination, une visite de terrain de la presse  dans le cercle de Kita.  Au total,  4 Villages de 2 communes ont été visités, avec dans chaque localité, des témoignages gratifiants des bénéficiaires sur les apports du programme dans leurs vies.

Le programme « Jigisemejiri » intervient dans 12 communes sur les 33 que compte le cercle de Kita. Il s’agit de Benkadi-Founia, Kita-Ouest, Bendougouba, Kokofata, Boudofo, Tambaga, Makono, Gadougoul, Koulou, Koutouba, Kita Urbain et Kita-Nord.

Mais pour cette visite, seuls les deux premiers communes étaient concernées, à savoir celles de Benkadi-Founia et Kita-Ouest qui renferment respectivement les villages de Founia-moribougou et Doumba ainsi que Kofeba et Madila.

Concernant les grandes réalisations du programme « Jigisemejiri » dans le cercle de Kita, d’importants travaux sont à souligner.

Pour le volet des transferts monétaires, 2709 personnes en ont bénéficié dans 11 communes pour un montant global de 975.240.000 FCFA, après trois ans de mise en œuvre.

Quant aux mesures d’accompagnements, plusieurs campagnes de sensibilisation sur les thèmes tels que l’utilisation judicieuse des transferts monétaires, l’allaitement maternel exclusif, l’hygiène et l’assainissement ont été menées à l’endroit des populations bénéficiaires.

Le volet PNP (Paquet Nutritionnel Préventif) dont l’objectif principal est de contribuer à la prévention de la malnutrition a ciblé les enfants de 6 à 59 mois, les femmes enceintes et celles allaitants. Dans ce cadre, quatre distributions ont été réalisées dans 50% des communes de Gadougoul et Kita Ouest.

334 bénéficiaires des transferts monétaires dans les communes de Benkadi-Founia et Kokofata  ont également bénéficié des AGR (Activités Génératrices de Revenus) de type maraichage, élevage, aviculture et commerce, pour un montant total de 40.080.000 FCFA.

Enfin, pour le volet HIMO (Travaux de Hautes intensité de Main d’œuvre), 40 micro-projets impliquant 2000 bénéficiaires ont été retenus dans  les communes de Kita-Ouest, Tambanga, Benkadi-Founia et Kita nord.

« L’intervention du programme « jigisemejiri » dans le cercle de Kita est à saluer. Depuis son arrivée à maintenant,, il a permis de réduire considérablement le niveau de pauvreté de certaines populations dans le cercle », se réjouit Boubacar Diarra, président du comité de coordination locale du programme « Jigisemejiri » dans le cercle de Kita.

 

 

Appréciations des bénéficiaires

Les populations bénéficiaires des localités visités ont tous témoigné des apports du programme « jigisemejiri » et de son impact sur leur bien-être.

«  Je ne saurai remercier assez Jigisemejiri. C’est grâce à ce programme que j’ai pu commencer mon jardin avec les 120.000 reçus. Les bénéfices que je fais me permettent de garder ma dignité de chef de famille et cela évite à mes enfants de se jeter dans des aventures en traversant la mer », confie Makadian Keita, maraicher dans le village de Doumba.

« J’ai commencé l’élevage grâce à l’appui de « Jigisemejiri ». Cela marche très bien pour moi. J’arrive à payer la scolarité de mes enfants, j’assure mes nourritures journalières et je parviens à soigner ma famille »,  témoigne Fatoumata Souko. Pour elle, « Jigisemejiri » lui a apporté une aide capitale et elle demande que l’ensemble du village puisse en  bénéficier d’avantage.

Le programme « Jigisemejiri », c’est aussi des mesures d’accompagnements  qui visent les changements de comportements des populations.

« Jigisemejiri » nous a enseigné comment bien entretenir nos familles, être propre, bien éduquer nos enfants et leur établir une acte de naissance », affirme Mamadou Keita.

« Nous demandons à « Jiisemejiri » de continuer par nous aider, nous les femmes allaitants. Nous leur remercions de leur générosité. La poudre qu’on nous distribué pour la bouillie nous aide beaucoup. Même quand l’enfant pleure et que nous lui en donnons, il se calme immédiatement », déclare Matou Souko, femme allaitant du village de Madila.

Le programme « Jigisemejiri » ou « Arbre de l’espoir » est une réponse de la Banque mondiale au gouvernement malien en 2013 pour lutter contre l’extrême pauvreté à travers le Mali. Il est financé par la Banque Mondiale à hauteur de 35 milliards FCFA et a pour objectif majeur de répondre aux besoins immédiats et permanents des ménages en pauvreté chronique et en vulnérabilité.

Jigisemejiri : Au chevet des couches vulnérables

Après quatre ans, les responsables du projet Jigisemejiri ont organisé une visite de terrain avec les journalistes sur Kebile, commune rurale de Sikasso, cercle de Kolondièba, le vendredi 14 septembre 2018. Une initiative hautement appréciée par les bénéficiaires.

Le projet Jigisemejiri, est une réponse de la Banque Mondiale au gouvernement malien en 2013, afin de lutter contre l’extrême pauvreté à travers le Mali. Ce projet est financé par la Banque Mondiale (IDA) à hauteur de 35 milliards de francs CFA. Jigisemejiri comprend cinq composantes, parmi lesquelles « transfert monétaire et mesures d’accompagnement », ou « gestion de projet », ou encore « activité génératrice de revenu (AGR) », entre autres. « En plus des activités de transfert monétaire, au fil du temps nous avons affilié des activités nutritionnelles préventives et des activités génératrices de revenus, pour permettre de relever des couches vulnérables, de façon générale améliorer leurs conditions de vie », indique Mohamed El Bechir Doucouré, spécialiste en suivi-évaluation du projet Jigisemejiri.

Kebila, l’une des communes rurales de Sikasso, où certaines personnes ont du mal à subvenir aux besoins de leurs familles, le programme de filets sociaux Jigisemejiri est une véritable aubaine. Conscient de l’importance de Jigisemejiri dans son foyer, Sagna Koné, habitant de Bohi, l’un des 31 villages de Kebila, témoigne que ce programme lui a permis de s’organiser en tant que chef de famille et maintenant même si nous ne sommes pas toujours rassasiées, nous parvenons à avoir les trois repas par jour. Rokia Koné, une veuve de 47 ans du village de Tignana, nous a confié qu’avec cette initiative, elle parvient toute seule à subvenir aux besoins de ses 7 enfants.

Le maire de la commune rural, Diakardia koné se réjouit de la présence du projet Jigisemejiri, d’un financement environ 1 milliard dans sa commune, durant ces 4 ans. Pour l’édile, l’impact est visible à travers la fréquentation de l’école, des CSCOM et l’augmentation du taux de retrait des actes de naissance, d’une part et d’autre part par l’amélioration de la sécurité alimentaire des couches défavorisées. « Grâce au kit nutritionnel pour les femmes enceintes et les adolescents, nous ne pouvons que remercier Dieu », déclare Mariam Coulibaly, bénéficiaire, mère d’un enfant de 2 ans à Kebila. « Pendant 4 ans, 138 personnes ont bénéficié 120 000 francs CFA soit 30 000 francs CFA par trimestre », indique le maire.
En outre, ce projet vise à améliorer les conditions de vie des couches vulnérables, à travers des changements de comportement. « Grâce aux séries de causeries en famille, qu’ils nous ont apprises, nous nous débrouillons à Kebila », se réjouit Madou Niambélé, un bénéficiaire, président du comité villageois de Kebila.

JIGISEMEJIRI, lutte contre la pauvreté

 

Dans le cadre de son programme d’éradication de la pauvreté, le projet Jigisemejiri a organisé une visite de terrain avec les hommes des médias sur les travaux effectués par le programme, le 13 octobre 2017. Cette activité s’est déroulée dans la ville de Tiorigoubou et les villages de  Sirado et Dansonbougou dans le cercle de Kolokani.

Le projet Jigisemejiri est un programme de filets sociaux financé à hauteur de 35 milliards de francs CFA par IDA/ la banque mondiale à la demande du gouvernement malien en 2013. Ce projet vise à acheminer des transferts monétaires (TM) ciblés aux populations chroniquement pauvres et vulnérables. Il envisage aussi d’améliorer les résultats en matière de capital humain (en santé, nutrition, hygiène et économie familiale), des enfants, réduire la transmission intergénérationnelle de la pauvreté. Jigisemejiri a 05 composantes : transferts monétaires et mesures d’accompagnement ; mise en place d’un système de filets sociaux de base ; gestion du projet ; Travaux Publics à haute intensité de Main d’œuvre (HIMO) ; Activités génératrices de revenues. « Nous intervenons dans le district de Bamako, Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti avec 60700 bénéficiaires de Transfert Monétaires », déclare Koulou Fané, le Spécialiste des Transferts Monétaires du projet Jigisemejiri. Le projet sera bientôt à Tombouctou et Gao pour mettre en place un système de sécurité et de protection sociale adapté à un programme de sécurité alimentaire.

Dans le cadre de la mise en œuvre de la première composante du programme, les comités villageois de la commune de Tioribougou ont sélectionné 470 bénéficiaires et la validation a été faite par le comité communal avec la participation des partenaires. Parmi ces bénéficiaires 451 disposent des cartes de transfert monétaires.

« De janvier 2015 à septembre 2017, la commune de Tioribougou a bénéficié de 11 paiements soit un montant total de 148.830 000 FCFA soit 330.000FCFA par bénéficiaire. Il nous reste un paiement », a confié Moussa Diarra, le maire de la commune Tioribougou.

Le choix de Tioribougou fait suite aux études menées par l’institut national de la statistique sur la pauvreté, l’étude SMART effectuée par l’Unicef sur l’insécurité alimentaire et d’autres structures. En plus du chef-lieu de la commune, Tioribougou , 2 villages de la commune bénéficiaires du  projet Jigisemejiri ont été visités.

« Ce projet m’a permis de survenir aux besoins de la famille avec mon mari qui est paralysé il ya 5 ans et avec 7 enfants, qui sont tous à l’école. Après avoir appris que le financement va prendre fin bientôt, je suis affligé » a expliqué Kadia Konaré.  Tenèba Bakayoko, une autre bénéficiaire soutient que ce financement lui a permis d’avoir une charrette. Actuellement.  Elle souligne que la récolté de cette année n’est pas très prometteuse, elle souhaite donc pouvoir bénéficier encore de soutien.

Dans le village de Dassombougou, Korotoumou Diarra, une jeune femme de 25 ans, ainée de sa famille et orpheline de père, vit avec ses 08 frères.  « Grâce à ce transfert monétaire, nous parvenons à nous soigner et avec ce fonds nous avons pu acheter un mouton pour nous aider dans l’avenir. »

« Ce projet m’a permis d’amener ma femme enceinte et nos enfants malades aux centres de santé.  J’ai pu acheter des moutons à 60.000 FCFA avec les fonds des 6 premiers mois de paiement dont la production est rapide », nous a affirmé Wara Diarra du village de Dassombougou.

Arrivée à Sirado, Madou Diarra, trésorier du comité des handicapés de ce village témoigne que durant ces 03 dernières années de financement, ils ont senti une forte amélioration dans leur vie. Avec ces fonds le comité des handicapés voulait réaliser un poulailler. Ce rêve pour le moment non réalisé faute de fonds. « Nous voulons une augmentation des bénéficiaires et si possible de la durée des paiements monétaires », a-t-il conclu.

« Depuis le 16 septembre, il n’a pas plu dans la commune de Tiriobougou. Avec cet arrêt précoce des pluies, certaines cultures sont déjà séchées et ne seront pas récoltées », s’inquiète le maire de Tiriobougou.