Gao, peur sur la ville…

« C’est à  pied qu’ils se seraient infiltrés dans la ville samedi 23 mars au soir ». Et ils ont attaqué dimanche matin, nous rapporte Ibrahim Maiga, leader de la société civile, joint par téléphone. « Ils tiraient en l’air dans le 4è quartier au nord de Gao, en criant « Allah Akbar », avant d’être neutralisés par les forces armées maliennes et nigériennes, chargés de sécuriser la ville. Le Chef d’Etat-major Général des Armées informe les populations que dans la nuit du samedi 23 au dimanche 24 mars 2013, vers 22h00, un groupe d’hommes armés a tenté de s’infiltrer dans la ville de Gao, par le 4ème quartier. Les forces armées maliennes et nigériennes, appuyées par des unités françaises se sont déployées dans le secteur pour sécuriser les lieux. Les assaillants, estimés à  une dizaine d’hommes armés, se sont réfugiés dans les quartiers ‘’4 » et ‘’château ». Bilan de cette attaque revendiquée par le Mujao, 7 morts du côté des jihadistes et un militaire malien tué, ainsi que des civils, don tun enseigant, rapporte la DIRPA. Voilà  désormais ce à  quoi doivent s’attendre les populations de Gao, soumis à  une guerre d’usure et spychologique.  » Ils font des attaques ciblées pour effrayer la population et faire planer le spectre d’un retour éventuel », précise un colonel de l’armée malienne. Pour Ibrahim, la population reste malgré tout sereine et prends des mesures de sécurité. Aicha, déplacée à  Bamako, pourtant avoue ne pas vouloir retourner à  Gao :  » Tu ne sais pas quand ils vont attaquer, nosu sommes devenus des cibles vivantes pour ces personnes et n »importe qui peut se prendre une balle perdue… ». A Gao, le calme est revenu depuis dimanche 24 Mars dans l’après midi, mais les populations restent sur le qui-vive.