Investissements chinois au Mali : Pour quel transfert de technologie ?

De nombreuses infrastructures au Mali Au début, les chinois s’intéressaient plus particulièrement au domaine routier et au bâtiment au Mali. Ce sont eux qui ont construit le pont du Roi Fadh à  Bamako ainsi que le Centre International de conférence de Bamako et plusieurs autres édifices. Dernièrement le projet du barrage de Félou à  Kayes, le pont de l’axe Dakar-Bamako et le 3e pont actuellement en plein chantier et prévu pour 2012; Un pont qui témoignerait de l’amitié sino-malienne et dont la première pierre a été posée en présence du président Chinois Hu-Jintao cette année. Chinafrique Il va sans dire que les Chinois ont investi plusieurs secteurs en Afrique allant jusqu’à  la restauration. Ce peuple a une formidable capacité d’adaptation à  l’environnement étranger. Les chinois sont plus d’un milliard dans leur pays et ont toujours eu cette capacité à  migrer ailleurs et à  poser leurs jalons. Dans les années 80, l’intellectuel Français avait publié l’ouvrage  » Quand la Chine s’éveillera » Puis apparurent les  » Dragons asiatiques » Taiwan, Shangai et Hong Kong, des zones o๠la technologie Chinoise a explosé avant d’envahir le marché mondial; Informatique, électronique, 3G, les chinois en sont les rois et les importent aux quatre coins du monde. Partagent-ils pour autant leur savoir-faire ? Ils semblent qu’ils veillent à  garder jalousement les secrets de leur technologie en signant des accords de coopération qui leur permettent de renforcer leur influence un peu partout notamment en Afrique. Dans les années 70, la valeur totale des échanges commerciaux entre l’empire du Milieu et le continent noir avait atteint le record de 817 millions de dollars. Une politique dans laquelle la Chine s’était engagée avant de se mettre à  convoiter les ressources naturelles du Continent. Ressources en vue Au delà  du simple fait de construire sur nos terres, les Chinois en profitent pour s’octroyer une partie de nos ressources naturelles. En exploitant nos terres, ils détectent les gisements potentiels de minerais d’or ou de pétrole. L’or noir attire indéniablement les Chinois en Afrique. Et le sous-sol malien en recélerait ? Quelle part reviendra à  la Chine si du pétrole est foré au Mali ? Deuxième consommateur de brut de la planète, plus de 25 % des importations de pétrole de la Chine proviennent pour le moment du golfe de Guinée et de l’hinterland soudanais. Raison de plus pour la Chine de s’implanter durablement sur le continent Africain. Au cours des années 1990, le volume des échanges commerciaux entre Pékin et le continent a crû de 700 % et depuis, l’organisation en l’an 2000 à  Pékin du premier forum Sino-africain, plus d’une quarantaine d’accords ont été signés doublant la valeur totale des échanges en quatre ans (plus de 20 milliards de dollars fin 2004). La 4è conférence ministérielle qui vient de s’achever à  Charm El Cheikh en Egypte vise à  renforcer la base de ces échanges entre la Chine et l’Afrique. Des échanges qui touchent aussi le domaine de l’armement militaire… Le potentiel minier du Mali Il y a quelques mois à  peine, le président chinois Hu Jintao avait effectué une visite au Mali. Son terrain de chasse est bien entendu l’or. Le mali est le troisième producteur d’or en Afrique. Notre secteur minier est exploité par les Sud-africains et les Canadiens pour l’instant. Et la Chine ne désespère pas de se tailler une part de ce gâteau. Au delà  du fait de poser la première pierre de notre 3è pont, cadeau de la Chine au Mali, les intérêts chinois sont là , représentés par Hu Jintao en pétrole. Le textile en vue Après l’or noir, l’or blanc suscite la convoitise chinoise. S’ils sont les principaux bailleurs du projet sucrier de Markala (Ségou), l’usine de textile Comatex leur appartient depuis peu. Le textile est un domaine qu’ils exploitent à  volonté. Ce sont eux qui fabriquent le Bazin moins riche. Un bazin de deuxième qualité fait à  base de coton et qui inonde les marchés. Et ce coton constitue pourtant la 2e richesse du pays. La présence Chinoise inquiète beaucoup d’observateurs maliens qui estiment que les chinois sont égoà¯stes et futés. Car, ils refuseraient de partager leurs connaissances avec les autres (maliens). Certains vont jusqu’à  dire que le Mali a été complètement vendu aux étrangers ( Lybiens, Chinois, Indiens…) Peut-on cependant leur jeter la pierre face à  une présence de plus en plus grande. S’il n’y a pas de communautarisme chinois, il existe bel et bien une communauté Chinois implantée au Mali. Le Chinois au Mali s’est même payé l’effort de comprendre le bambara afin de mieux appréhender la société malienne.