La nouvelle carte de presse pour assainir le milieu du journalisme désormais disponible

Le ministre de l’Économie Numérique et de la Communication Arouna Modibo Touré a procédé ce matin au lancement officiel de la nouvelle carte de presse. Cette dernière « biométrique » devrait assainir le milieu du journalisme malien.
À compter de ce jeudi, les hommes de médias bénéficient d’une nouvelle carte de presse. « La carte de presse, c’est la carte d’identité du journaliste», souligne Mamadou Talata Maïga, administrateur délégué de la Maison de presse. Cette nouvelle carte permettra notamment d’assainir le milieu et de clairement identifier les personnes habilitées à exercer ce métier. « Le métier a évolué, forcement la législation et la réglementation devaient elles aussi évoluer pour s’adapter véritablement à la situation », ajoute-t-il.

Réglementer le secteur                                               

Yaya Alpha Diallo, directeur de publication A Day (presse en ligne), pour sa part, affirme qu’il faut une organisation saine, afin de faire respecter l’ethnique et la déontologie de cette profession. L’octroi de cette carte est confiée à une commission de sept associations professionnelles du domaine telles que la Maison de la presse, ou encore l’URTEL. Ainsi, les pièces à fournir sont entre autres une demande manuscrite avec timbre, un extrait d’acte de naissance, un Curriculum Vitae. Ce nouveau dispositif  permettra aux autorités maliennes d’évaluer le nombre exact des hommes de médias. Et ce, pour un meilleur accompagnement de ces hommes dans leurs quêtes quotidiennes de l’information. « Les cartes sont déjà disponibles, les premiers postulants ont eu leurs nouvelles cartes de presse », précise Mamadou Talata Maïga.

« Au Mali, nous sommes confrontés à de nouveaux systèmes qui sont mis en place avec toujours des insuffisances », déclare Yaya Alpha Diallo. Ainsi, il reconnaît que cette initiative est salutaire, si réellement elle va vers le but recherché, car il ne faut pas se leurrer, n’importe qui est journaliste aujourd’hui. « Aujourd’hui des gens qui n’ont rien à avoir avec les médias, détiennent la carte de presse, ainsi que certaines personnes, en un moment ont professé dans le milieu, mais forcement, ils devraient restituer cette carte, mais ils ne l’ont pas fait et certains continuent de l’utiliser à d’autres fins », signale, le l’administrateur délégué de la Maison de la Presse.

 

Journalisme et communication : L’ESJSC accueille sa 1ère promotion

Attendue depuis plusieurs années, l’École Supérieure de Journalisme et des Sciences de la Communication du Mali a démarré ses cours le 29 janvier 2018. Pour cette promotion initiale, elle accueille 25 étudiants et affiche déjà son ambition : devenir un pôle d’excellence dans la formation des professionnels de médias et de la communication.

 « Nous avons organisé un concours au mois de novembre. Depuis, nous nous sommes attelés à stabiliser le corps enseignant choisi et à  le former sur le système LMD », explique le Professeur Alassane Diakité, Directeur général de l’ESJSC. Les enseignants de la nouvelle école « sont des professionnels reconnus dans le domaine », précisent les autorités scolaires de l’établissement, qui tient à devenir très vite une référence. Première école publique de journalisme du Mali, la dernière née des écoles de formation n’en est pas moins ambitieuse. C’est l’une des raisons qui justifient le choix d’un effectif réduit pour le démarrage. Pour sa première promotion, l’école n’a recruté que 25 étudiants sur les 500 candidats qui sollicitaient une inscription. « C’est pour pouvoir les encadrer, les accompagner et les insérer », note le Directeur Général. Si l’école est « pratiquement fin prête », les studios de radio et de télévision, déjà aménagés, attendent d’être équipés.

Pour cette phase initiale, les étudiants recevront une formation commune durant 3 semestres et pourront se spécialiser à partir du quatrième en presse écrite, radio, télévision ou journalisme web. Tout cela en alliant formation théorique et pratique, car « on ne peut pas concevoir une formation en journalisme sans la pratique », ajoutent les autorités scolaires.

Pour être admissibles, les candidats à l’inscription devaient être titulaires du baccalauréat au moins et être âgés de 24 ans au plus, puis s’acquitter d’un montant de 300 000 francs CFA comme frais d’inscription en après leur réussite au concours.  Un coût plutôt accessible pour Ibrahim Togola, déjà titulaire d’une licence en Lettres modernes et classiques, heureux de pouvoir entamer des études de journalisme pour exercer le métier de ses rêves. Tout aussi content, Mohamed Touré s’apprête également à rejoindre l’ESJSC, même s’il juge un peu élevés les frais d’inscription.

L’école projette d’offrir des formations professionnelles initiales et des formations continues pour répondre aux vœux de la profession et remplir l’une de ses missions. La finalité de l’ESJSC est aussi de former, dans un second temps, les jeunes maliens en sciences de la communication, pour compter un jour parmi les plus grandes écoles de journalisme africaines.

MPV-Mali, le bouclier des journalistes

Le métier de journaliste comprend des risques et les disparitions de professionnels du secteur, à travers le monde, font la Une de l’actualité. Après le décès des deux journalistes Ghislaine Dupont et Claude Verlon, le journaliste malien Birama Touré est porté disparu depuis janvier 2016 en faisant son métier. Le Mouvement de Protection de la Presse contre les Violences (MPV-Mali) tend à instaurer un cadre de sécurité aux journalistes et estime que la liberté d’expression est en danger. Boubacar Yalkoué, directeur de publication du journal Le Pays, en est le président. Il nous parle des défis qui attendent son mouvement.

Journal du Mali : Quels sont les constats des risques liés au métier ?

Boubacar Yalkoué : Les constats que nous avons faits, c’est que nous voyons que sur le terrain, au quotidien, les journalistes se plaignent de comportements venant de l’extérieur. Nous avons, aussi, remarquer qu’en cas de problème il n’y a pas de solidarité entre les journalistes. Depuis de nombreuses années, nous avons des confrères qui subissent certaines intimidations, agressions et même des menaces de mort. Après de nombreuses discussions avec d’autres confrères, nous avons décidé de mettre en place ce mouvement et de voir comment nous pouvons faire pour faire face à ces menaces qui deviennent, aujourd’hui, de plus en plus courantes.

Comment expliquez-vous ce manque de solidarité de la part des personnes du métier ?

Ce manque d’entraide est dû à des questions d’intérêts personnels. Même quand vous voyez au niveau des associations, il y a ce même genre de problème. Ce manque de solidarité ne donne pas une bonne vision de la presse. On peut ne pas être d’accord avec un journaliste, mais cela ne doit, en aucun, cas permettre d’abattre ton confrère au profit d’une autre personne. C’est pourquoi nous avons parlé de mouvement. Ce n’est pas une question association ou d’organe, mais d’individus, car l’adhésion est individuelle. Nous avons des journalistes de presse écrite, de radio et de télévision et même des membres issus des médias publics. D’ailleurs, certains confrères de l’ORTM se sont joints spontanément à nous lors du lancement. 

Quels sont les combats que vous allez mener à travers ce mouvement ?

Nous n’avons aucunes nouvelles de notre confrère Birama Touré, enlevé depuis un an. Une enquête a été ouverte, mais jusqu’à présent, nous n’avons aucunes nouvelles de lui. Nous jugeons cela inadmissible. Au niveau de presse, il y a eu des actions dispersées. Nous devons faire en sorte que la corporation puisse travailler main dans la main dans ce genre de cas. Nous avons approché la famille de notre confrère disparu M. Touré afin de conjuguer nos efforts pour le retrouver. Aujourd’hui, le cas Touré, est notre première mission. Nous sommes en discussion avec des organisations des droits de l’Homme et des organisation pour la protection des journalistes. 

Prévoyez-vous d’autres missions, par exemple, expliquer aux Maliens ce qu’est le métier de journaliste, redorer le blason de la profession qui est mise à mal dans le pays ?

Oui, bien sûr, cela fait aussi partie de nos objectifs. Nous sommes confrontés à beaucoup de difficultés dont nous-mêmes journalistes sommes responsables. Nous travaillons afin que nous puissions vivre de notre métier, que le journaliste respecte l’éthique et la déontologie dans le traitement de l’information. Notre première mission est de nous protéger, tant que cela ne sera pas fait, nous ne serons pas stables et en mesure de poursuivre les travaux que nous souhaitons réaliser. Nous allons initier des formations et d’autres programmes pour permettre aux journalistes maliens d’avoir des lignes directives pour aborder d’autres combats. Nous ferons en sorte de redorer l’image de la profession au Mali, il ne faudrait pas que l’on se voile la face, il y a beaucoup de choses inadmissibles qui se produisent. Nous devons avoir des antennes au niveau des régions pour nous puissions connaître les difficultés rencontrées par tous les journalistes du pays. 

 

 

Ecole de journalisme du Mali: il faudra encore attendre !

Selon le souhait du gouvernement, l’école nationale de journalisme du Mali, devait ouvrir en octobre 2014. Quelques mois plus tard, explique le journaliste Diomansi Bomboté, coordinateur du projet, « le processus de création est déjà  bien avancé et la loi devant consacrer l’existence de l’établissement a été votée par l’Assemblée Nationale ». Sur le plan technique aussi les choses sont en place : le mode de sélection des étudiants, les programmes de formation (Licence Master Doctorat) et le profil du journaliste à  former ont été définis. Quant au futurs locaux (ancienne Maison de la presse), il sont encore en chantier mais l’école est provisoirement installée sur la colline de Badalabougou. Alors que manque t’il ? Sans doute un surplus de volonté politique pour promulguer la loi et mettre en place un budget adéquat. Nouvelle objectif : rentrée 2015. Aujourd’hui piloté par le ministère de l’enseignement supérieur, le projet aurait gagné à  rester sous la tutelle de celui de la communication, ce qui lui aurait valu d’avantage d’attention.

Bientôt une école de journalisme au Mali

Notre pays aura bientôt son école de journalisme. Du moins si l’on en croit le communiqué du Conseil des ministres d’hier mercredi 11 juin 2014. En effet le Conseil des ministres a adopté le projet de création d’une école journalisme au Mali. Elle s’appellera l’Ecole Supérieure de Journalisme et des Sciences de la Communication (ESJSC). En tout cas, C’’est l’un des grands chantiers qui tiennent à  C’œur le nouveau ministre de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication, Mahamadou Camara. Lors de la journée commémorative de la liberté de la presse dans le monde, célébrée le 3 mai dernier, le ministre Camara avait promis l’ouverture d’une école de journalisme au mois d’octobre 2014. La décision d’hier fonde donc à  croire, à  l’ouverture de cette école, longtemps annoncée par les gouvernements précédents, à  la rentrée universitaire 2014-2015. Une floraison d’organes de presse l’absence d’une école de journalisme au Mali contrastait avec le dynamisme médiatique du pays qui se traduit par une floraison de journaux (en papier et en ligne) et de radios depuis l’avènement de la démocratie en 1991. Faute d’une école de formation au Mali, la plupart des journalistes professionnels ont reçu et continuent de recevoir une formation à  l’étranger. Ceux qui n’ont pas eu cette chance se contentent d’une formation sur le tas assortie de quelques séminaires de formations sur les techniques rédactionnelles. Les écoles privées de journalisme qui ont ouvert les portes au début des années 2000 n’ont produit souvent les résultats escomptés. Ainsi le manque de professionnalisme et l’inobservance des règles d’éthique et de déontologie du métier (avec des dérapages à  maints égards) affectent sérieusement l’image de la presse malienne qui a pourtant été à  l’avant-garde du combat démocratique au Mali. C’’est justement pour pallier cette insuffisance que les autorités maliennes décident de créer l’Ecole Supérieure de Journalisme et des Sciences de la Communication. «(…) Le manque de formation a été identifié comme étant l’une des principales causes profondes de cette situation. Il importe de relever à  cet égard que la formation des cadres maliens au métier de journalisme est tributaire de l’extérieur et que les initiatives tentées dans le cadre de l’enseignement privé ont montré leurs limites face à  l’importance dans besoins. l’analyse du paysage médiatique a permis de déceler une insuffisance quantitative et qualitative des personnels dans les métiers de la presse alors que, par ailleurs, l’évolution du secteur des médias a fait naà®tre de nouveaux métiers (…)», informe le communiqué. A terme, il s’agira de doter le pays de journalistes « professionnels pour le traitement plus pointu des questions aussi importantes que l’économie, la démocratie et l’environnement. Elle permettra également la formation de spécialistes dans le domaine de la gestion des entreprises de presse ».

Camille Lepage, passionnée des « causes oubliées »

, dans l’ouest de la Centrafrique, près de la frontière avec le Cameroun, a annoncé mardi 13 mai l’Elysée. C’’est à  24 ans que la jeune Angevine s’est lancée dans le photojournalisme, après des études effectuées notamment en Angleterre. Malgré son jeune âge, Camille Lepage avait déjà  une riche expérience de reporter photographe. Elle a couvert la Révolution égyptienne en 2011 avant d’aller au Soudan du Sud, et en Centrafrique o๠elle est arrivée trois mois avant l’opération Sangaris. En 2010, à  Rue89, o๠elle est stagiaire, elle explique vouloir s’orienter vers le journalisme indépendant car il est, selon elle, « le seul digne de ce nom ». Il y a de cela six mois, deux journalistes de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, ont trouvé la mort à  Kidal au Mali. Habitués de l’Afrique et surtout des terrains sensibles, ils ont payé, eux aussi, de leur vie leur volonté de nous servir l’information. Combien sommes-nous sur le continent africain à  s’illustrer en allant au devant de l’action, au contact des parties belligérantes ? Même si on accuse souvent les médias occidentaux de parti pris, de donner une mauvaise image de l’Afrique, C’’est leurs informations que nous avons l’habitude d’exploiter. N’est-il pas temps de suivre leur exemple en allant sur le terrain afin d’écrire notre propre histoire?

Journalisme : Attention à ceux qui polluent la profession !

La carrière d’un journaliste tient beaucoup à  sa déontologie et au respect des règles journalistiques. Force est de constater que dans notre pays, de nombreux « hommes de médias » se laissent aller à  la provocation et à  la mauvaise langue. Ce, au détriment du travail bien fait. Une profession digne et honnête, oui, C’’est cela le journalisme. Malheureusement, « la peste » gangrène le milieu depuis de nombreuses années déjà . Nos aà®nés, ou sinon nos aà¯eux journalistes, ont connu le prestige, le respect des autorités et la grandeur dans leurs tombes. Aujourd’hui, nombre d’entre ceux qui se disent « relayeur de l’information » n’en sont pas à  la hauteur, pour ainsi dire ! Oui ! C’’est honteux, C’’est honteux de lire ou d’entendre des propos obscènes et abjectes pour qualifier des hommes et femmes respectueux et respectables de la société. Surtout quand cela vient d’un journal considéré important dans le pays et o๠l’on assiste à  des règlements de comptes entre journalistes et fonctionnaires d’Etats, il y a un pas que l’on ne doit pas franchir. La facilité ! La facilité a tout gâché ! On ne fait plus la différence entre un titre et un chapeau, ou encore entre une analyse et un commentaire. Les articles n’ont plus aucune valeur car l’on y relate des informations « gratuites » exempte de toute vérification avant publication. Recouper l’information, éviter au maximum le démenti et l’attaque en diffamation. Cela doit être un réflexe pour un journaliste digne de ce nom, mais on croit que C’’est normal de proférer des injures contre des personnalités sans pour autant craindre qui que ce soit ni quoi que ce soit. Voici un coup de semonce !

Le journalisme américain à l’épreuve du patriotisme

Après s’être frotté à  la pratique du journalisme américain en visitant certaines rédactions (VOA, CNN, Atlanta Journal Constitution…), le groupe francophone du «Programme Edward R. Murrow pour les Journalistes» a fait un séjour (du 3 au 6 novembre 2013) fort intéressant à  Athens (Géorgie) qui abrite l’Université de Géorgie. Pendant deux jours (du 4 au 5 novembre 2013), nous avons appris l’histoire de cette université et côtoyé des étudiants en journalisme ainsi que des professeurs expérimentés du métier. «J’ai opté pour le journalisme parce que je veux être une voix pour les autres»Â ! C’’est la confidence qu’une jeune étudiante du «Grady College», l’école de journalisme de l’université de Géorgie, nous a dit lors de nos échanges. Une responsabilité qu’elle se dit prête à  assumer quels que soient le prix à  payer et les risques à  courir. Comme, C’’est le cas dans la plupart des cas dans nos pays, le journalisme est avant tout un idéal pour celles ou ceux qui choisissent ce métier aux Etats-Unis. Un idéal de liberté et de justice qui se traduit dans la réalité par la lutte contre la corruption, l’injustice, l’imposture, l’oppression… Dans le fonds, le journalisme dit «américain» n’est pas aussi différend de ce qui est enseigné en Afrique. Seulement nos confrères des USA bénéficient, en plus du confort (meilleures conditions de travail) et d’une certaine sécurité sociale (assurance, plan de carrière, etc.), de plus de liberté afin de pleinement jouer leur rôle de pilier de la démocratie, de 4e pouvoir, de conscience du peuple. Le journaliste américain est surprotégé par le Premier Amendement qui sacralise les libertés individuelles, notamment d’expression et de presse. Et cela parce que les Pères fondateurs des Etats-Unis étaient convaincus que la liberté est un atout indispensable pour bâtir de grandes démocraties comme celle dont ils rêvaient pour leur jeune nation. Mais, à  la différence de ce que nous voyons souvent dans nos Etats, la presse américaine use de cette liberté avec plus de responsabilité. Même si des dérapages ne manquent pas souvent mettant en péril la crédibilité de ce journalisme. Cela s’explique surtout par ce que des experts qualifient de «journalisme lié à  rentabilité» ! Il s’agit d’un environnement concurrentiel qui pousse toujours les médias à  vouloir mieux informer et avant les autres. Ainsi, dans la plupart des rédactions visitées (Voix de l’Amérique, Atlanta Journal Constitution, CNN…), on accorde une importance capitale aux sources de l’information, donc à  son recoupement avec la plus grande précaution et rigueur. l’autre atteinte à  la crédibilité des médias aux Etats-Unis, C’’est souvent ce sentiment exacerbé de ce patriotisme américain. Cela peut souvent contraindre des journalistes à  traiter certaines informations avec moins d’objectivité quand cela peut toucher l’image ou les intérêts de leur pays. Ainsi, selon des entretiens avec certains journalistes et responsables de CNN, la chaà®ne internationale a été confrontée à  cette situation pendant la première guerre du Golfe (1990-1991) o๠certains téléspectateurs ne pouvaient comprendre que ses journalistes fassent certaines révélations touchant l’armée américaine. Heureusement, que la chaà®ne a résisté et n’a pas changé sa ligne de couverture. Un métier menacé par les TICS et les disparités salariales Aujourd’hui, comme en Afrique et dans le reste du monde, la presse américaine cherche à  s’adapter à  l’évolution technologique. Celle-ci a deux impacts sur les médias dans l’immense pays de l’Oncle Sam. D’abord, les réseaux sociaux réduisent le lectorat, l’auditoire et le public. Et, par ricochet, ces nouveaux médias prennent désormais une part non négligeable de la publicité à  ceux dits traditionnels, donc les privent de ressources vitales.Dans la pratique, la presse américaine et africaine, notamment malienne, sont confrontées à  une menace réelle : les disparités salariales entre le public et le privé, entre l’institutionnel et l’informel. Selon des spécialistes des médias du Grady College, un journaliste américain touche en moyenne 32 000 dollars par an (près de 16 000 000 F CFA) dans les médias privés. Ce qui est en deçà  de ce que gagnent ceux qui ont les mêmes équivalences dans l’administration ou d’autres secteurs du privé. Cette situation fait que, une fois leurs diplômes en poches, beaucoup de jeunes journalistes se spécialisent en relations publiques, en communication institutionnelles voire dans la diplomatie qui sont mieux rémunérés. Une situation identique à  ce que nous connaissons depuis quelques années au Mali o๠des journalistes chevronnés abandonnent de plus en plus les sales de rédaction au profit des consultations en communication ou d’autres responsabilités dans des départements ministériels ou des organisations internationales. l’autre menace, souligne Dr Ann Hollifield (chef du Département de l’audiovisuel de l’école de journalisme à  Athens), «C’’est l’arrogance vis-à -vis du publiC’… Les journalistes sont entourés de gens qui ont des connaissances de leurs métiers, mais qu’ils rejettent comme experts. Dans ce métier, il est judicieux de traiter tous les citoyens comme des experts dans leurs domaines». Un défi que nous devons également relever en Afrique pour plus de crédibilité et surtout mieux nous rapprocher des réelles préoccupations de nos lecteurs, auditeurs et téléspectateurs. Et comme le si bien Jon Ralston, chroniqueur politique influent et respecté de la chaà®ne Canal 3 de Las Vegas, dans ce métier l’essentiel C’’est de croire en ce que l’on fait, d’avoir la passion et la rigueur morale de le faire. Et le plus important, C’’est de se réveiller avec la même passion tous les matins sans craindre de pouvoir se regarder dans un miroir !

Journalisme et conflit : de la nécessité de s’adapter

l’hôtel Laà¯co El Farouk a enregistré la présence de ces professionnels de l’information venus de Gao, Niono, Mopti, Sévaré, Kayes, Ansongo, Tombouctou, Niafunké et Bamako. « Cette formation s’étend sur une durée de huit mois. l’objectif est d’aider les participants à  faire des productions pour que les populations cernent mieux le conflit. Les journalistes jouent aussi un grand rôle dans la résolution de la crise à  travers leurs rendus sur la situation » explique Mahamadou Talata, membre de l’encadrement. Les journalistes maliens ne sont pas familiers avec les conflits armés. Depuis le début des hostilités dans les régions du Nord, le traitement et la diffusion de l’information essuient de nombreux coups durs. « A Ansongo, J’ai dû lire des informations dictées sous la contrainte, une arme braquée sur moi. J’ai reçu quelques coups de fouet de la part d’Ançar Dine car J’ai laissé passer un bout de jingle dans le journal, C’’était une erreur de la part du technicien » explique Ibrahim Sadou, journaliste et directeur de la radio communautaire Soni à  Ansongo. « Grâce à  cet atelier je comprends mieux ce qu’il faut faire ou ne pas faire en période de conflit en tant que journaliste» ajoute-t-il. Témoignages de participants Les attentes des bénéficiaires de cette formation sont comblées pour la plupart. « Avant d’arriver ici je savais que J’allais apprendre beaucoup de choses. Je suis satisfait car ce que J’ai appris est très important. Par exemple, J’ai appris que le journaliste peut être une cible lors de conflits armés et doit avant tout assurer sa propre sécurité. Il doit s’en tenir à  mon métier d’informateur ». De nombreuses questions autour de la sécurité du journaliste se posent pourtant, Derek Quinn, formateur venu du Canada donne quelques éléments de réponse « dans un conflit armé, le journaliste peut être visé par les assaillants car il n’a pas pris en compte telle ou telle partie prenante au conflit. Pourtant il ne doit pas diffuser les informations juste pour faire du remplissage, le recoupement, la complémentarité des informations doivent être acquis ». Quant à  Moriba Kéàta, animateur et producteur à  la radio Mali, station de Kayes « je ne connaissais rien à  tout cela. Cette rencontre m’a permis d’apprendre beaucoup de choses en matière de journalisme et surtout comment le journaliste doit se comporter en temps de guerre. A Kayes, mon objectif est de partager ces connaissances reçues ici et de mieux informer nos auditeurs ». Cette formation est organisée par l’institut Panos en collaboration avec IMS (international media support). D’autres ateliers de restitutions sont prévus toutes les six semaines avec les participants et leurs mentors. l’objectif est d’évaluer leurs productions (deux pour chaque rencontre) et de corriger les lacunes tout en apportant de nouvelles approches afin que la diffusion d’une information juste et impartiale soit effective en ces moments de conflits.

Conférence internationale sur le journalisme scientifique : La science en vedette à Doha…

Faute de visas, beaucoup d’autres participants n’ont pas pu faire le déplacement à  cette grande rencontre du 27 au 29 juin pour parler de science dans toutes ses dimensions. La rencontre, organisée par la Fédération internationale des journalistes scientifiques (Wfsj) avec le soutien de la Qatar Foundation et Aljazeera media training

« Plume au féminin » : Fatoumata Doumbia remporte la 1ère édition

Ce concours est une initiative de l’hebdomadaire « Waati ». Elles étaient 27 en tout, venues de 14 établissements, à  participer le 26 février dernier à  l’épreuve de rédaction d’articlessur le thème « scolarisation des filles quels enjeux » à  la Maison de la presse. Chacune d’entre elles a eu à  faire des recherches préalables pour étayer les arguments qu’elles ont avancés dans leur rédaction. En donnant ce matin les résultats,le jury présidé par Tiégoum Boubeye Maà¯ga directeur de publication du journal Nouvelle République, a salué cette initiative dans le sens o๠elle permet de créer l’émulation dans les établissements scolaires, mais aussi et surtout parce qu’elle donne envie à  des talentueuses jeunes filles de rejoindre la famille de la presse malienne. Il a demandé à  l’initiateur, Cheick Chérif Haidara, de Waati, de pérenniser l’évènement et surtout d’offrir à  ces jeunes filles la possibilité d’apprendre le métier, grâce à  des bourses d’études et des stages dans les rédactions. Six prix ont été décernés par le jury. Un prix spécial a été remis à  Mlle Fatoumata Sidibé qui a proposé un poème portant sur le thème du concours. Bien qu’elle n’ait pas respecté les critères établis, les organisateurs ont tenu à  saluer la qualité de son travail et sa bonne perception du thème. La 5ème place revient à  Njaboum Love Samantha du Lycée Ba Nassou. Ramata Ndiaye, du Lycée Horizon et Mariam Tangara, du Lycée Mamadou Kardjigué Diakité enlèvent respectivement le 4ème et le 3ème prix. La gagnante du 2ème prix vient également du Lycée Mamadou Kardjigué Diakité et se nomme Fouleymata Sissoko. Elle emporte la somme de deux cent mille francs, offerts par le Journal « l’Annonceur » qui a la particularité d’avoir une rédaction exclusivement féminine. Le coup de C’œur du jury est allé à  un article intitulé « Tronquer le bâton contre un livre » de Mlle Fatoumata Doumbia, du Lycée Louise Oumet qui a reçu un ordinateur portable et une somme de 50 000 offert par de la Directrice de publication du journal Kabako. La journaliste en herbe raconte l’histoire d’une mendiante domiciliée à  Baco Djicoroni qui a décidé d’envoyer sa fille à  l’école plutôt que de lui faire perdre ses chances dans les rues o๠elle l’aidait à  mendier. Selon le jury, la qualité du travail et l’approche de son auteur mérite que cet article tout comme les 4 autres primés soit publié par les journaux. La lauréate s’est dite très heureuse d’autant que cette récompense confirme son désir de devenir journaliste. Il faut souligner que les prix étaient dédiés à  des figures féminines de la presse malienne. Ainsi, Aà¯ssata Cissé (président d’honneur du concours), Diaby Macoro Camara, Assa Diallo, Maà¯ga Fatoumata Maà¯ga, pour ne citer que celles-ci ont été ovationnés par les nombreux journalistes présents dans la grande salle de la Maison de la presse de Bamako. Le journal Waati a lancé un appel aux partenaires pour qu’ils continuent ‘appuyer ce projet afin que d’autres éditions puissent être organisées. Il a adressé une mention spéciale à  Orange Mali qui a offert un dictionnaire à  chacune des 27 participantes et un téléphone portable aux 4ème et 5ème prix. Le représentant du Ministre de la Communication et des nouvelles technologies, Mr Alfousseini Sidibé a félicité les jeunes filles qui ont accepté de participer de prendre part à  cette épreuve et à  exhorter les organisateurs à  la persévérance pour faire de Plume au féminin un rendez-vous annuel.

Cheick Oumar Maiga : « les journalistes n’ont pas besoin d’être craints, mais respectés ! »

C’était lors d’une conférence de presse ce matin en prélude à  la journée nationale de réflexion de la communication du Mali qui se déroulera du 21 au 24 décembre 2009. Cheik Oumar Maiga, actuel secrétaire général du ministère de la communication et des nouvelles technologies, et par ailleurs docteur en journalisme, était face à  ses confrères pour échanger sur les forces et les faiblesses de la presse malienne. Un comité scientifique composé de journalistes renommés tels que Sidiki Nfah Konaté, l’actuel directeur de l’ORTM, Cheik Mouktary Diarra, Ancien rédacteur en chef de l’Essor (quotidien national) et ancien Ambassadeur au Sénégal, Cheikna Hamalla Diarra responsable de la cellule de communication de la primature, et M. Kaba, ancien Ambassadeur en Egypte, directeur de l’ORTM et de l’Essor. Pendant cinq jours, ces experts de la communication vont mener une réflexion sur les textes juridiques et réglementaire de la presse malienne, en vue d’une révision. Le dynamisme et la liberté de la presse malienne Le Mali est de nos jours considéré comme l’un des meilleurs exemples du continent en termes de liberté d’expression et de pluralisme démocratique. Ce statut, le Mali le doit entre autres à  la multiplication et à  la diversité de son paysage médiatique. A la date d’aujourd’hui, le pays compte plus de 300 radios (privées, associatives, communautaires) une quarantaine de publications écrites en français et de 4 journaux en langues nationales. Le dynamisme et la liberté de la presse malienne en font l’une des références du continent, favorisé par la mise en place d’un cadre législatif et réglementaire révolutionnaire, suite aux conclusions des 1ere journées nationales de réflexion sur l’information et la communication de décembre 1991. Le socle juridique de l’environnement communicationnel s’est consolidé ensuite au terme des deuxièmes journées de réflexion, en 1996, qui ont crée les conditions d’amélioration et d’épanouissement pour les medias. Une nécessaire révision des textes l’objectif de la 3ème journée nationale de la communication n’est autre que de moderniser des textes vieux de treize ans. Selon le secrétaire général Cheik Oumar Maiga, il est nécessaire d’observer une pause pour évaluer le chemin parcouru, analyser sans fard les forces et faiblesses de notre arsenal juridique et réglementaire, afin de dégager des pistes d’adaptation à  l’environnement actuel. Justifiant cette révision, Cheik Oumar Maiga rappelle que de 1996 à  nos jours, l’environnement politique et le contexte socio économique du Mali ont beaucoup évolué. « Le pays a connu plusieurs élections, une alternance démocratique, et un élargissement sans précèdent des espaces de liberté et d’expression : décentralisation, participation accrue des populations à  la gestion de leur cité, développement des nouvelles technologies de la communication », a-t-il laissé entendre. A ces changements, notables, il faut ajouter le boom extraordinaire des organes de presse et des agences de communication, le pluralisme radiophonique, l’aide publique à  la presse et l’émergence d’association professionnelles dynamiques comme l’Association des éditeurs de la presse privée (ASSEP), l’union des radios libres et télévisions, la maison de la presse et ‘l’explosion des nouveaux métiers de la communication favorisée par les TIC. Paradoxalement, au moment même ou l’on enregistrait des avancées notables en termes d’élargissement des espaces de liberté, de consolidation et de pluralisme, des dérapages et des violations graves de l’éthique et de la déontologie journalistique ont été observées. C’’est ainsi que M. Maiga a déploré le comportement de nos confrères qui, entre autres, font des articles sans vérifier leurs sources.

Assises de la presse Francophone au Cameroun 

Délit de presse La problématique de la dépénalisation des délits de presse est devenue un sujet clé dans la liberté d’exercer le métier de journaliste. Voici qui justifie pourquoi les journalistes se démènent contre vents et marrées pour obtenir la dépénalisation des délits commis dans l’exercice leur métier. Et la question s’est une fois de plus invitée aux travaux de Yaoundé. La liberté du journaliste, et surtout sa responsabilité ont constitué le «Â maà®tre mot » des travaux de Yaoundé. En effet, le journaliste se distingue inclusivement à  travers un formateur, un éducateur, et un informateur. Pour se faire, il lui incombe de s’assurer de l’exactitude de l’information qu’il donne. l’UPF insiste depuis belle lurette pour que les Etats agissent par rapport aux anomalies qui minent la presse dans son ensemble. La montée en flèche de la presse en ligne inquiète plus d’un, d’autant plus que le secteur n’est nullement régi sur le plan juridique. Dans sa déclaration solennelle, le président international de l’UPF, Alfred Dan Moussa a indiqué que « l’UPF est favorable à  la suppression des peines privatives de liberté au profit des sanctions pécuniaires qui seraient plus productives en cas de dérive professionnelle ». Déontologie et professionnalisme du journaliste Ces assises ont plaidé pour un journalisme professionnel et plus responsable. Par ailleurs, l’UPF a conseillé aux éditeurs de presse de ne pas se laisser obnubiler par les dividendes de leurs actionnaires ou par la complaisance envers la puissance publique. «Â Ils doivent être responsable de la qualité de l’information qu’ils publient. Au lieu de la suppression des peines, les journalistes sont pour leur responsabilisation et leur auto-sanction. A travers les interventions des nombreux confrères, il s’est établi que la liberté de la presse connaà®t des reculs certains dans beaucoup de pays. Ainsi, un tableau peu reluisant de nombres de pays a été dressé. Toute chose qui laisse planer de sérieux doutes sur l’avenir du métier de journaliste. Le devoir d’informer La rencontre de Yaoundé a également reconnu qu’il y’a de réelles difficultés d’informer. Eu égard à  l’entrée dans la profession des personnes dépourvues de formation et la prééminence des forces de l’argent dans le monde médiatique. Pis, les entreprises de presse sont pour la plupart, très fragiles et n’attire que très peu d’investisseurs. Du coté de la liberté des journalistes, l’UPF a indiqué que près de 200 journalistes sont incarcérés dans le monde entier. Et parmi ces journalistes, une centaine de francophones d’o๠le besoin de tirer la sonnette d’alarme dans les Etats concernés pour un journalisme plus responsable. Protéger le contenu multimédia Comme résolutions issues des assises de Yaoundé, les participants ont entre autres exhorté l’UPF à  entreprendre une démarche officielle auprès des organisations compétentes et leur demandent de prendre toutes les mesures pouvant mettre un terme aux violations des droits d’auteurs et d’éditeurs sur le support internet. En outre, la création d’une instance d’autorégulation a été vivement recommandée. Ces résolutions issues des assises sont, certes, salutaires, s’ils elles arrivaient à  être concrétisées. Pour le journaliste Africain qui exerce sa profession dans un environnement socio-politique pas toujours facile…

Rencontres de Bamako : la photo de « presse » au diapason

Ils s’appellent Baudoin Mouanda, Erick Christian Ahounou, Nadia Ferroukhi ou Warren Saré. Ils sont photographes et ils vivent leur passion pour le continent grâce à  la photo de presse Les Rencontres de Bamako mettent en avant de nombreuses expositions, pas seulement dédiées à  l’art contemporain, mais aussi à  la photo de presse, une vocation que certains photographes ont choisi de suivre. Celle d’illustrer les pages des magazines avec acuité et originalité, ce qui leur vaut une reconnaissance internationale. « Sans une photo parlante, un article attire moins le lecteur », juge un spectateur. Et Afrique Magazine, le mensuel francophone l’a bien compris.  » Cette projection, c’est aussi pour vous présenter ces photographes qui travaillent depuis des années avec nous. Ils ont du talent, ils sont sur le continent et appréhendent la réalité avec leur sensibilité particulière… », explique Maureen Auriol, responsable Photo à  Afrique Magazine. La projection a mis en avant une série de clichés de couleurs et noirs et blancs : de la photo de rue, à  celle plus intime d’un président comme Abdoulaye Wade, celle d’un crépuscule à  Alger, ou le sourire d’une enfant, toutes les expressions photographiques pour capter l’oeil du lecteur d’AM.  » Pour les magazines, c’est plus pratique d’employer un photographe local au lieu d’envoyer un reporter sur place, ça réduit les coûts’, estime Baudoin Mouanda, jeune photoreporter Gabonais et qui souhaite que les magazines internationaux fassent davantage appel aux talents locaux. « La qualité compte aussi mais les choses sont entrain de changer, juge Olivia Marsaud, journaliste à  Afrique Magazine. » Avant, les photoreporters Africains avaient moins de matériel photo de qualité… » Le photojournalisme, une affaire de réseau Comment s’en sortir et gagner sa vie en tant que photoreporter de presse dans un contexte africain ? : Pour Erick Christian Ahounou, un bon photojournaliste doit avoir le flair et surtout un bon réseau pour défier la concurrence  » Il faut s’armer de relations et éviter la concurrence », raconte ce Béninois installé à  Dakar et pour qui l’aventure sénégalaise a été une expérience enrichissante: « J’ai quitté le Bénin même si financièrement, le Sénégal n’était pas plus avantageux, mais là  bas, je découvre chaque jour de nouvelles sensations « . Dans son pays au Gabon, Baudoin Mouanda, juge la photo comme un art qui nourrit mal son homme, mais avec les magazines internationaux, les choses changent. » Ils paient mieux et si nous pouvons travailler avec plusieurs d’entre eux, alors on gagne bien sa vie. C’est aussi pour donner la parole à  ces artistes de la photographie qu’Afrique Magazine, en collaboration avec Les Rencontres de Bamako, a organisé cette projection o๠l’on découvre des clichés rares, originaux et empreints d’un réalisme saisissant, des clichés qui racontent l’Afrique tout simplement.

Femmes Maliennes et Médias

Après avoir formé les femmes à  l’éthique et à  la déontologie du métier de journaliste, l’association met les femmes journalistes à  l’école de la nouvelle technologie de l’information (NTIC). Chose indispensable dans ce village planétaire. L’illettré de demain est celui qui ne saura pas taper sur le clavier d’un ordinateur d’o๠l’importance de cette formation des femmes aux NTICS Objectifs de l’association Souriante et humble, Mme Dembélé Fanta Diallo, est la première femme journaliste animatrice de la première radio libre du Mali Radio Bamakan et présidente de l’association des femmes de la presse privés du Mali : L’objectif de cette association est non seulement d’assurer la formation professionnelle des adhérentes, le respect de l’éthique et de la déontologie du métier, mais aussi la valorisation du rôle en assurant l’intégration transversale du genre dans la politique et les programmes de la presse privée et à  tous les niveaux du processus de developpement. , explique-t-elle. Renforcer les capacités des femmes Pourtant Maà®tre Mamadou Konaté, célèbre avocat au Mali avait eu à  souligner que le renforcement des capacités du journaliste est capital parce que au bout d’une plume ,il peut y avoir le feu dans un pays tout entier. Mme Dembélé Fanta Diallo ne pourra dire le contraire. Rôle des femmes de médias Par ailleurs, nul n’ignore le rôle prépondérant que jouent les femmes dans notre société. Les femmes sont au premier rang contrairement à  ceux qui pensent qu’elles sont reléguées au second rang parce qu’elles sont des épouses.  » Nous mesurons tous les défis et les enjeux qui sont les nôtres en tant que femmes et de surcroà®t communicatrices. En sa qualité d’épouse, de mère, de travailleuse et de citoyens, la femme a toujours occupé une place de choix dans la société malienne, il n’y a aucune raison qu’il en soit différemment dans le combat pour la liberté d’expression  » l’appui des partenaires C’’est ainsi qu’elle a remercié l’UNESCO d’avoir financé l’organisation d’une formation des femmes journalistes de la presse privée sur le concept Genre et Ntic .  » Cette formation est capitale pour nous communicatrice, au regard de notre faible connaissance de la notion du genre dans toutes ses formes et en particulier dans le domaine des Ntic qui est de nos jours, un outil incontournable pour bien mener à  bien sa mission ». Les femmes communicatrices poursuit-elle, demeurent les portes-paroles appropriées à  leurs sœurs en milieu urbain et rural. Celles ci n’ont malheureusement pas accès aux bonnes informations par rapport à  l’équité genre. La présidente loue également le coordinateur national de l’initiative de recherche sur les radios rurales en Afrique(IRRRA-Mali), la maison de la presse et le projet d’appui à  l’égalité entre femme et hommes et le ministère de la promotion de l’enfance et de la famille pour leurs appuis incessants. Les difficultés de l’AFPPM A souligner que cette association est confrontée à  des problèmes comme la non détermination de certaines adhérentes, le manque d’accompagnement de leurs initiatives de la part des aà®nés, etc. « nos problèmes sont nombreux, mais il faut que les femmes journalistes comprennent que si on ne fait pas de réunions régulières, il est difficile d’avoir des idées pour initier des projets .  » Alors, nous demandons à  la maison de la presse, notre référence et repère, de nous guider pour toutes les actions à  entreprendre « . Enfin, la présidente lance un appel à  toutes les femmes de leur association de s’impliquer en vue de donner un sang neuf à  l’AFPPM conclut Mme Dembélé.