Le défilé français du 14 Juillet sera aux couleurs africaines

A Paris, sur les Champs-Elysées, les tribunes sont installées pour le traditionnel défilé du 14-juillet, qui sera, cette année, aux couleurs africaines. Cinquante ans après les indépendances africaines, les troupes de 13 anciennes colonies françaises de l’Afrique sub-saharienne seront accueillies en «frères d’armes». Pour le président français, cette participation est une manière de célébrer «le lien né de la contribution des troupes africaines à  la défense et à  la libération de la France». Mais pour plusieurs ONG, cette invitation est au contraire indigne. Des manifestations de protestation sont prévues mardi 13 juillet à  Paris. Quelque 400 militaires africains étaient au petit matin de ce dimanche 11 juillet 2010 sur les Champs-Elysées. Répétitions Pour le général Bruno Dary, gouverneur militaire de Paris, il s’agit de célébrer un lien. « C’’est un grand plaisir de retrouver mes camarades africains, parce que J’ai beaucoup travaillé avec eux. J’ai combattu avec eux, et C’’est toujours agréable de retrouver cette fraternité d’arme dont on a hérité, qui se crée naturellement et qui s’est construite dans nos écoles. Il y en a beaucoup avec qui J’étais en stage, et qu’on a formé. Et puis ils ont une mentalité et un moral avec lequel on s’entend très bien et ça se passe très bien », explique le général Dary. Histoire et amitié, il y a bien plus pour ce Français qui est venu voir la répétition. Pour lui, le courage des Africains à  la Libération mérite le respect. «Le courage dont ont fait preuve ces hommes pour conquérir l’Italie et le sud de la France, tout ce qu’ils ont pu donner à  notre pays fait que nous avons eu un chemin d’histoire commune. Et puis maintenant ces pays ont retrouvé l’indépendance et leur fierté, ce qui est tout à  fait normal. Donc C’’est un moment important à  fêter en France», annonce-t-il. En France comme en Afrique, la commémoration du 50e anniversaire des Etats africains soulève autant de polémiques : la question de l’alignement des pensions de retraites des anciens combattants, puis celle de la commémoration des indépendances africaines en France.