Communiqué du Conseil des Ministres du mercredi 29 Juillet 2015

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a adopté des projets de texte et entendu descommunications. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTYAIRES I. AU TITRE DU MINISTERE DU DEVELOPPEMENT RURAL : Sur le rapport du ministre du Développement rural, le Conseil des Ministres a adopté un projet d’ordonnance portant création du Projet de Développement de la Ferme Rizicolede Sabé. Créé pour sous forme de service rattaché pour une durée de 5 ans, le Projet de Développement de la Ferme Rizicolede Sabéa pour mission de proposer et d’exécuter les programmes et projets concourant à  la promotion de la filière riz dans la plaine de Sabé, notamment par : – la maà®trise d’ouvrage déléguée pour les travaux, les études et le contrôle des aménagements ; – l’entretien des infrastructures et équipements ; – la gestion des terres et la fourniture de l’eau d’irrigation ; – la formation et l’appui-conseil des exploitants agricoles installés sur les terres aménagées de la Ferme en vue de la promotion de l’entreprenariat agricole rural ; – la mise en œuvre d’un plan opérationnel d’activités visant la transformation et la commercialisation du riz et de ses sous-produits. Le Projet de Développement de la Ferme Rizicole de Sabés’inscrit dans le cadre de la modernisation et de la promotion de l’agro-industrie pour la transformation et la labellisation des produits. Il permettra l’exploitation mécanisée de la plaine rizicole de Sabé, la valorisation de la chaà®ne de transformation, de conservation, de labellisation et de commercialisation du riz. Le Projet de Développement de la Ferme Rizicole de Sabéservira aussi d’appui à  des activités expérimentales de recherche et de production de semences de base qualité. II AU TITRE DU MINISTERE DE l’ECONOMIE ET DES FINANCES : Sur le rapport du ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des Ministres a adopté : 1. Un projet de décret portant approbation du marché relatif à  la fourniture de 450 tracteurs de 50 chevaux et leurs accessoires (Lot n°1) et de 350 tracteurs de 60 chevaux et leurs accessoires (Lot n°2) pour le compte du Ministère du Développement rural dans le cadre du Programme Pilote de Subvention aux équipements agricoles. Le marchéest conclu en 2 lots entre le Gouvernement de la République du Mali et TOGUNA SARL pour un délai de livraison de 45 jours : – le Lot n° 1 relatif à  la fourniture de 450 tracteurs de 50 chevaux et leurs accessoires pour un montant hors taxes de 5 milliards 456 millions 250 mille francs CFA ; – le Lot n°2 relatif à  la fourniture de 350 tracteurs de 60 chevaux et leurs accessoires pour un montant hors taxes de 4 milliards 698 millions 750 mille de francs CFA. La fourniture de ces tracteurs et leurs accessoires s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des activités du Programme de Subvention des Equipements agricoles du Gouvernement qui vise à  renforcer l’outil de production du monde agricole et l’accroissement de la production et de la productivité. Le financement du présent marché est assuré par le Budget national, un pool bancaire composé de la BIM-SA, de la BMS et de la BNDA et les institutions de micro finance. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS ECRITES I. AU TITRE DU MINISTERE DE l’ECONOMIE ET DES FINANCES : Le Conseil des Ministres a examiné : 1. Une communication écrite relative aux conclusions et recommandations de la revue de la performance du portefeuille des projets et programmes financés par le Groupe de la Banque africaine de Développement (BAD) au Mali, au 30 avril 2015 ainsi que le plan d’actions y afférent ; 2. Une communication écrite relative aux conclusions et recommandations de la revue de la performance du portefeuille des projets et programmes financés par le Groupe de la Banque islamique de Développement (BID) au Mali, au 30 avril 2015 ainsi que le plan d’actions y afférent. Le portefeuille actif de la Banque africaine de Développement au Mali à  la date du 30 avril 2015 s’élève à  305,6 millions d’Unités de Compte soit environ 251,38 milliards de francs CFA répartis comme suit : – 62,5% pour le développement rural ; – 26,9% pour l’eau et l’assainissement ; – 8% pour la gouvernance ; – 1,4% pour le domaine des finances ; – 1,2% pour l’énergie. Quant au portefeuille actif de la Banque Islamique de Développement (BID) au Mali, il s’élève à  la date du 30 avril 2015 à  177 milliards 960 millions 208 mille 990 de francs CFA répartis comme suit : – 59% pour l’agriculture ; – 25,3% pour l’eau et l’assainissement ; – 9% pour l’énergie ; – et 6,7% pour les transports et les infrastructures de logements. Les deux portefeuilles sont relatifs à  la participation de la BAD et de la BID au financement de plusieurs opérations. Les constats majeurs dégagés de la revue de ces portefeuilles, tenue le 28 avril 2015 à  Bamako, sont notamment le faible taux de décaissement, les longues durées de mise en œuvre des projets entrainant souvent le paiement par l’Etat de commissions d’engagement plus élevées que prévues initialement, la qualité des études de faisabilité et des audits, les procédures de passation des marchés et les mécanismes institutionnels de supervision des projets et programmes. Le Plan d’actions 2015-2016, adopté sur la base des recommandations de la revue du portefeuille de la BAD et de la BID, vise la correction des difficultés identifiées, l’accélération de l’exécution des projets existants et l’amélioration des taux de décaissement afin de permettre au Mali d’accéder à  davantage de ressources financières. Le Conseil des Ministres a rendu hommage au Professeur Bocar Sall, Médecin, Ancien député à  l’Assemblée Nationale,décédé le vendredi 24 juillet 2015 à  Bamako. Bamako, le 29 juillet 2015 Le Secrétaire général du Gouvernement Madame DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Commandeur de l’Ordre national

Communiqué du Conseil des Ministres du mercredi 22 Juillet 2015

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a adopté des projets de textes. AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES AU TITRE DU MINISTERE DE l’ECONOMIE NUMERIQUE, DE l’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION : Sur le rapport du ministre de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication, Porte-parole du Gouvernement, le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi portant sur la cryptologie au Mali. Avec l’avènement de la société de l’information, la cryptologie est devenue un procédé de sécurisation dans le commerce électronique, les échanges de données, les systèmes d’information et les réseaux de communication électronique. Elle permet notamment : – d’assurer la confidentialité des communications électroniques dans des domaines variés, en particulier dans les domaines des échanges entre administrations publiques, des paiements électroniques, des centres d’appels téléphoniques, des transferts d’argent ; – de protéger les échanges et les systèmes d’information sur les nouvelles technologies contre d’éventuelles violations de leur intégrité ; – de contribuer au renforcement de la confiance des différents acteurs et, subséquemment, au développement des transactions électroniques. l’analyse de la législation nationale relative aux nouvelles technologies de l’information et de la communication a révélé des insuffisances concernant notamment l’exercice des activités de cryptologie, l’importation, l’exportation et l’homologation des moyens de cryptologie, la fourniture, le transfert et l’homologation des prestations de cryptologie. l’adoption du présent projet de loi vise à  combler les insuffisances juridiques révélées en matière d’exercice des activités de cryptologie ainsi qu’à  l’importation ou l’exportation des moyens de cryptologie à  travers notamment : – la définition du régime juridique des moyens et prestations de la cryptologie ; – la détermination des obligations et responsabilités des prestataires de la cryptologie ; – la détermination des sanctions applicables en matière de cryptologie. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES AU TITRE MINISTERE DE l’ECONOMIE ET DES FINANCES : Sur le rapport du ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des Ministres a adopté : 1. Un projet d’ordonnance portant modification de la Loi n°06-067 du 29 décembre 2006, modifiée, portant code général des impôts : La présente modification du code général des impôts concerne le droit de timbre sur les demandes de transfert de fonds dont le prélèvement s’effectue sur les opérations de transfert de fonds, notamment, par les banques et autres intermédiaires agrées au profit de leurs clients. Institué depuis près de 30 ans, le rendement du droit de timbre sur les demandes de transfert de fonds est resté en-deçà  des attentes en raison notamment : – de la floraison d’entreprises qui exercent, de manière informelle, des activités de transfert de fonds à  l’étranger ; – de l’exercice, de façon accessoire, d’activités liées au transfert de fonds effectué par des entreprises du secteur formel n’ayant pas une telle vocation ; – du champ d’application restrictif et de la complexité du droit de timbre sur les demandes de transfert de fonds. l’adoption du présent projet d’ordonnance permettra de remédier à  ces difficultés à  travers : – la modification du champ d’application du droit de timbre sur les demandes de transfert de fonds pour l’adapter au contexte marqué par l’évolution technologique ; – la révision du tarif par la fixation d’un taux proportionnel unique en remplacement du tarif actuel appliqué par tranche de 500 000 F CFA ou fraction de 500 000 FCA ; – la baisse du taux effectif de 0,60% à  un taux proportionnel unique de 0,33% applicable au montant du transfert de fonds. La réforme vise, d’une part, à  simplifier le calcul du droit de timbre sur les demandes de transfert de fonds et, d’autre part, à  élargir l’assiette fiscale à  travers l’identification et le recensement de l’ensemble des entreprises concernées par les opérations de transfert de fonds. Elle s’inscrit également dans le cadre de la politique du Gouvernement visant à  abaisser les taux nominaux des impôts. 2. Un projet de décret portant approbation de l’Avenant n°1 au Contrat n°0953/DGMP-2010 relatif au contrôle et à  la surveillance des travaux de construction du barrage de Taoussa : En 2010, le Gouvernement de la République du Mali a conclu avec le Consultant COYNE ET BELLIER en association avec G.I.D et BETICO un marché relatif au contrôle et à  la surveillance des travaux de construction du barrage de Taoussa pour un délai d’exécution de 57 mois. Les évènements survenus en mars 2012 ont empêché le démarrage effectif des travaux de construction du barrage de Taoussa et, subséquemment, du contrat de contrôle et de surveillance desdits travaux. l’Avenant n°1 au contrat de contrôle et de surveillance des travaux de construction du barrage de Taoussa est conclu pour un montant de 329 millions 927 mille 40 francs CFA hors taxes et droits de douanes, soit 12,72% du marché initial. Il est justifié par les modifications intervenues au niveau du personnel de contrôle et de surveillance, des mesures sécuritaires envisagées pour le compte du consultant et celles relatives au plafond de rémunération du consultant. l’approbation du présent avenant permettra la reprise des activités de contrôle et de surveillance des travaux de construction du barrage de Taoussa interrompues par les évènements de janvier et mars 2012. Le présent avenant est financé à  hauteur de 100% par le Budget National. 3. Un projet de décret portant approbation de l’Avenant n°1 au Contrat n°0612/DGMP—DSP-2011 relatif à  la réalisation du Projet de Mise en Réseau des Services de l’Administration « E-Gouvernement et E-Poste » : Le Gouvernement de la République du Mali a conclu avec le Consortium SAMSUNG C

Communiqué du Conseil des Ministres 15 Juillet 2015

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a adopté des projets de décret, entendu une communication et procédé à  des nominations. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES AU TITRE DU MINISTERE DES DOMAINES DE l’ETAT ET DES AFFAIRES FONCIERES : Sur le rapport du ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, le Conseil des Ministres a adopté : Un projet de décret portant affectation de parcelles de terrain au Ministère de l’Economie et des Finances : Les parcelles de terrain, objet du titre foncier n°118 d’une superficie de 8 ares 60 centiares, sise à  Nougani et du titre foncier n°119, d’une superficie de 12 hectares 59 ares 99 centiares, sise à  Banankoro, dans le cercle de Kangaba, sont affectées au Ministère de l’Economie et des Finances dans le cadre de la réalisation d’infrastructures au bénéfice de l’administration des douanes du cercle de Kangaba , en vue de contribuer à  l’amélioration des conditions de travail de ses agents et à  la mise en œuvre de la carte douanière révisée. Les parcelles de terrain affectées font partie de la propriété de l’Etat et sont libres de toutes charges. Un projet de décret portant affectation d’une parcelle de terrain au Ministère des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières : La parcelle de terrain sise à  Sananfara, commune urbaine de Kati, objet du Titre foncier n°68859 du cercle de Kati, d’une superficie de 73 ares 95 centiares, est affectée au Ministère des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières en vue de la construction du siège du Bureau des Domaines et du Cadastre de Kati. La construction de ce siège permettra au Bureau des Domaines et du Cadastre de Kati : de disposer d’un cadre adéquat de travail;d’assurer une meilleure accessibilité de ses services aux usagers;d’atténuer les charges afférentes à  son fonctionnement, notamment celles liées au bail en cours;d’offrir un cadre sécurisé pour la conservation des archives foncières. La parcelle de terrain affectée est une propriété de l’Etat, libre de toutes charges. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes : AU TITRE DUMINISTàˆRE DE LA SANTà‰ ET DE l’HYGIàˆNE PUBLIQUE : – Inspecteur en Chef : Monsieur Nama MAGASSA, Médecin – Inspecteur en Chef adjoint : Madame Marie Madeleine TOGO, Médecin – Inspecteurs : Madame Kadiatou COULIBALY, Pharmacienne Monsieur Boubacar Abida MAàGA, Ingénieur Sanitaire Monsieur Fodé BOUNDY, Médecin Monsieur Lassana KONATE, Inspecteur des Finances. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS ECRITES AU TITRE DU MINISTERE DE l’ADMINISTRATION TERRITORIALE ET DE LA DECENTRALISATION : Le Conseil des Ministres a examiné une communication écrite relative au chronogramme actualisé des élections communales, régionales et du District de Bamako La prorogation à  titre exceptionnel des mandats des conseils des collectivités et le report des élections initialement prévues pour avril 2015 ont rendu nécessaire l’actualisation du chronogramme qui avait été établi pour lesdites élections. Le chronogramme actualisé comporte les activités non réalisées du chronogramme précédent, notamment celles relatives : à  la conception et la mise en œuvre du plan de communication et de sensibilisation sur les élections communales, régionales et du District de Bamako ; au traitement des dossiers collectés après la dernière révision exceptionnelle des listes électorales ; à  l’actualisation du fichier électoral ; aux travaux de révision exceptionnelle des listes électorales ; à  la mise à  jour du fichier électoral suite à  la révision exceptionnelle des listes électorales ; à  la production et la remise des cartes NINA ; à  la gestion des candidatures ; à  la tenue et la sécurisation des opérations électorales; à  l’adoption des décrets et décisions prévus dans le cadre de l’organisation desdites élections. Il intègre également les activités devenues nécessaires du fait de la prorogation, notamment celles relatives : à  une seconde révision exceptionnelle des listes à  partir du 1er juillet 2015 pour prendre en charge les insuffisances constatées lors de la première révision et le retour des réfugiés ; à  l’amélioration du dispositif technique organisationnel des élections ; au retour sécurisé des services administratifs et judiciaires dans les régions de Tombouctou, Gao et Kidal ainsi que dans certains cercles des régions de Mopti et Ségou. Bamako, le 15 juillet 2015 Le Secrétaire Général du Gouvernement, Madame DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Commandeur de l’Ordre national

Communiqué du Conseil des Ministres du vendredi 03 juillet 2015

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a adopté des projets de textes,entendu une communication écrite et procédé à  des nominations. AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES I. AU TITRE DU MINISTERE DU DEVELOPPEMENT RURAL : Sur le rapport du ministre du Développement rural, le Conseil des Ministres a adopté un projet de textes relatifs à  la création du Programme de Développement de l’Irrigation dans le Bassin du Banà­ et à  Sélingué (PDI-BS). Le Programme de Développement de l’Irrigation dans le Bassin du Banà­ et à  Sélingué (PDI-BS) est créé pour une durée de cinq (5) ans, sous forme de service rattaché à  la Direction nationale du Génie rural. Il a pour mission de réaliser des infrastructures hydro-agricoles dans les zones de Sélingué, Bla, San et Djenné et de créer les conditions de leur exploitation. Il prévoit notamment : – la construction de deux (02) seuils de dérivation dont un (01) à  Djenné sur le Bani et l’autre à  Kourouba sur le Sankarani ; – la mise en valeur de 24 540 hectares de terres rizicoles en submersion contrôlée, de 915 hectares de riziculture en double culture sous maà®trise totale de l’eau, de 6 820 hectares de bourgoutières pour le développement de l’élevage, de 554 hectares de cultures maraichères et de 460 hectares de mares piscicoles. La mise en œuvre des activités du PDI-BS contribuera à  assurer la sécurité alimentaire et à  réduire la pauvreté dans ses zones d’intervention par l’accroissement de façon durable de la production rizicole, agro-sylvo-pastorale et piscicole et par l’amélioration des revenus et de l’environnement socio-économique. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES : I. AU TITRE DU MINISTERE DE l’ECONOMIE ET DES FINANCES : Sur le rapport du ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des Ministres a adopté : 1. Un projet de décret portant approbation des marchés relatifs aux travaux de construction et d’équipement du barrage de Taoussa (lots 1 et 2): Les marchés relatifs aux travaux de construction et d’équipement du barrage de Taoussa conclus entre le Gouvernement de la République du Mali et l’Entreprise chinoise SINOHYDRO CORPORATION LIMITED sont approuvés conformément aux dispositions du code des marchés publics et des délégations de service public pour un délai d’exécution de 48 mois et un montant hors taxes et hors douanes de : – 48 milliards 671 millions 992 mille 659 (48 671 992 659) Francs CFA pour le Lot 1 relatif aux travaux de construction de génie civil ; – 9 milliards 156 millions 602 mille 775 (9 156 602 775) francs CFA pour le Lot 2 concernant la fourniture et l’installation des équipements hydromécaniques. Les travaux portent notamment sur la construction d’une ligne en enrochement, d’un évacuateur de crue, d’une écluse et d’une route à  la crête de l’ouvrage, le génie civil de la centrale hydroélectrique. Leur réalisation permettra de manière générale : – de contribuer à  l’autosuffisance alimentaire dans la boucle du Niger ; – d’assurer la continuité du transport fluvial et routier entre Tombouctou et Gao ; – de minimiser l’impact des déficits pluviométriques sur le régime du fleuve Niger ; – de favoriser la restauration des écosystèmes ; – d’amorcer le développement économique régional à  travers l’agriculture, l’élevage et la pêche ; – d’augmenter la production de l’énergie hydroélectrique dans la zone concernée. Le financement du Lot 1 relatif aux travaux de construction de génie civil est assuré par la Banque Islamique de Développement (BID), le Fonds Koweitien pour le Développement Economique arabe (FKDEA), le Fonds d’Abu Dhabi, la Banque Arabe pour le développement Economique de l’Afrique (BADEA), le Fonds Saoudien pour le Développement (FSD), le Fonds de l’OPEP, la Banque Internationale pour le Commerce et le Développement (BICD) et le Budget national. Le financement du Lot 2 concernant la fourniture et l’installation des équipements hydromécaniques est assuré par la Banque Islamique de Développement (BID) à  hauteur de 100%. 2. Un projet de décret portant approbation du marché relatif à  la fourniture et à  l’installation des équipements hydroélectriques de la centrale du barrage de Taoussa (Lot 3), à  la fourniture et à  l’installation des lignes de transports d’énergie électrique et des postes de transformation du barrage de Taoussa (Lot 4), à  la construction de la cité d’exploitation du Projet d’Aménagement de Taoussa (Lot 5) : Le marché relatif à  la fourniture et à  l’installation des équipements hydroélectriques de la centrale du barrage de Taoussa (Lot 3), à  la fourniture et à  l’installation des lignes de transports d’énergie électrique et des postes de transformation du barrage de Taoussa (Lot 4), à  la construction de la cité d’exploitation du Projet d’Aménagement de Taoussa (Lot 5) conclu entre le Gouvernement de la République du Mali et l’Entreprise CHINA GEZHOUB GROUP COMPANY LTD (CGGC) est approuvé conformément aux dispositions du code des marchés publics et des délégations de service public pour un montant total de 39 milliards 763 millions 668 mille 509 (39 763 668 509) francs CFA et un délai d’exécution de 54 mois. La réalisation de ces travaux contribuera au développement et à  la sécurisation des zones de la partie septentrionale de notre pays. Le financement du présent marché est assuré par EXIM Bank de Chine. II. AU TITRE DU MINISTERE DE l’ENERGIE ET DE l’EAU : Sur le rapport du ministre de l’Energie et de l’Eau, le Conseil des Ministres a adopté : 1. un projet de décret portant approbation de la modification du statut particulier de la Société malienne de Patrimoine de l’Eau potable (SOMAPEP-SA) ; 2. un projet de décret portant approbation de la modification du statut particulier de la Société malienne de Gestion de l’Eau potable (SOMAGEP-SA). Les présents projets de décrets visent à  modifier les statuts particuliers de la SOMAPEP-SA et de la SOMAGEP-SA pour les adapter à  leur évolution récente. Ils instituent un changement dans la gouvernance des deux sociétés et visent à  renforcer le contrôle et la transparence dans la gestion par l’abandon de la formule du Président Directeur Général au profit de celle de Président du Conseil d’Administration et Directeur Général. Ce nouveau mode de gouvernance permet de partager les rôles et les responsabilités entre le Président du Conseil d’Administration et le Directeur Général. La modification est conforme aux dispositions de l’Acte uniforme de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES Le Conseil des Ministres a procédé à  la nomination du président et des membres de la Haute Autorité de la Communication (HAC) : – Président : Monsieur Fodié TOURE, Magistrat ; – Membres : ▪ Monsieur Gaoussou DRABO, Journaliste ; ▪ Monsieur Amidiata OUATTARA, Journaliste ; ▪ Monsieur Yacouba DIARRA, Ingénieur en Télécommunication ; ▪ Madame DIALLO Hati Younoussa MAIGA, Journaliste -Réalisateur ; ▪ Madame Ramatoulaye Issaka DEMBELE, Communicatrice ; ▪ Monsieur Mahamane Hameye CISSE, Journaliste ; ▪ Monsieur Mahambé TOURE, Journaliste ; ▪ Monsieur Aliou DJIM, Journaliste. AU TITRE DU MINISTàˆRE DES AFFAIRES à‰TRANGàˆRES, DE l’INTà‰GRATION AFRICAINE ET DE LA COOPà‰RATION INTERNATIONALE : – Ambassadeur du Mali à  Berlin (Allemagne) : Monsieur Toumani Djimé DIALLO, – Conseiller Consulaire à  l’Ambassade du Mali à  Ouagadougou (Burkina Faso) : Monsieur Moussa Ousmane DAO – Conseiller Consulaire à  l’Ambassade du Mali à  Niamey (Niger) : Monsieur Adama BERTHE AU TITRE DU MINISTàˆRE DE l’ADMINISTRATION TERRITORIALE ET DE LA Dà‰CENTRALISATION : – Premier Adjoint au Préfet de Kangaba : Monsieur Jean-Marie SAGARA Administrateur civil AU TITRE DU MINISTàˆRE DE l’à‰CONOMIE ET DES FINANCES : – Inspecteurs à  l’Inspection des Finances : Monsieur Cheick Tidiane TRAORE, Inspecteur des Impôts ; Madame DIENG Kadidia CISSE Inspecteur du Trésor. AU TITRE DU MINISTàˆRE DE LA SANTà‰ ET DE l’HYGIàˆNE PUBLIQUE : – Conseiller technique : Monsieur Sékou Oumar DEMBELE, Pharmacien AU TITRE DU MINISTàˆRE DE LA JUSTICE ET DES DROITS DE l’HOMME : – Conseiller technique : Monsieur Boubacar BADIAGA, Magistrat. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS ECRITES I. AU TITRE DU MINISTERE DU TRAVAIL, DE LA FONCTION PUBLIQUE ET DE LA REFORME DE l’ETAT : Le Conseil des Ministres a examiné une communication écrite relative à  la Politique nationale de Transparence. l’élaboration de la Politique nationale de Transparence s’inscrit dans le cadre de la promotion de la transparence et de l’accès du public à  l’information sur la gestion des affaires publiques. Elle trouve son fondement dans la Constitution et dans les instruments juridiques comme le Protocole de la CEDEAO sur la lutte contre la corruption du 21 décembre 2001, la Convention multilatérale des Nations Unies contre la Corruption, la Convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption, les directives de l’UEMOA relatives entre autres à  la transparence dans la gestion des finances publiques ainsi qu’à  la réforme des marchés publics. La Politique nationale de Transparence définit un cadre référentiel pour toutes les initiatives visant à  promouvoir la transparence dans la gestion publique ainsi que les principes directeurs devant les encadrer et les guider. Elle propose dans cette perspective, des dispositifs législatifs, institutionnels et opérationnels, assortis de plan d’actions, pour la mise en œuvre de ses activités. Elle permettra notamment, de mettre en place une plateforme électronique en vue d’assurer l’accès direct ou par des liens, à  toutes les informations sur la gestion des affaires publiques hormis celles qui, du fait de leur sensibilité, se trouvent exclues de la divulgation. Bamako, le 03 juillet 2015 Le Secrétaire général du Gouvernement, Madame DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Commandeur de l’Ordre national

A Alger, un 14-Juillet qui passe mal…

Participation qui n’a été confirmée officiellement que lundi par le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra. Au grand dam de Saà¯d Abadou, secrétaire général de l’Organisation nationale des moudjahidin – les anciens combattants –, qui affirmait qu’il n’en serait jamais question et n’envisageait une telle présence que « lorsque l’ancienne puissance coloniale présentera ses excuses pour les crimes commis en Algérie ». Depuis la confirmation de la participation de l’Algérie, Saà¯d Abadou demeure silencieux. Ecoeuré, mais probablement incapable de s’exprimer sur une décision qui, personne n’en doute à  Alger, a été prise par le président Abdelaziz Bouteflika en personne. D’autres ont pris le relais. Et, une fois n’est pas coutume, des islamistes et des laà¯cs se retrouvent dans le même camp, même s’ils n’avancent pas les mêmes arguments. Personne n’est surpris de voir les deux partis du pouvoir, le Front de libération nationale (FLN) et le Rassemblement national démocratique, majoritaires au Parlement, « comprendre » et « approuver » cette décision. Saad Bouhadja, le porte-parole du FLN, y voit « le cadre de l’évolution des relations entre les deux pays depuis l’arrivée de socialistes au pouvoir, leur reconnaissance du massacre du 17 octobre 1961 et d’autres arrangements comme la crise du Mail ». L’Algérie « a besoin d’apaiser ses relations avec son environnement ». « SURENCHàˆRE ET HYPOCRISIE » Mohamed Corso, professeur d’histoire et ex-président de la Fondation du 8-Mai-1945, ne s’étonne pas : « Le président, des ministres et des responsables se font soigner en France, leurs secrets médicaux sont entre les mains des Français tout comme des secteurs économiques importants… Pourquoi cette sensibilité à  la participation d’officiers algériens aux cérémonies ? La dénonciation et la condamnation ne sont que surenchère et hypocrisie. » Abderrezak Mokri, chef du Mouvement de la société pour la paix (Frères musulmans), rappelle que les Algériens ayant pris part aux deux guerres ne l’ont pas fait en tant que « nation souveraine ou de leur propre gré. Ils y ont été forcés ». Des militaires algériens n’ont pas à  se montrer aux côtés de Français qui « refusent la repentance alors qu’ils la demandent aux Turcs pour les Arméniens ». Dans une chronique acerbe dans Le Quotidien d’Oran, Kamel Daoud note que le régime a tellement instrumentalisé l’histoire de la guerre d’indépendance que sa décision de « défier là -bas » heurte. Sur les réseaux sociaux, le communiqué dans lequel François Hollande exprimait sa « solidarité » à  Israà«l face aux « agressions » des Palestiniens est vivement critiqué. Il est devenu un argument imprévu des opposants à  la participation de l’Algérie aux cérémonies du 14-Juillet.

Résultats provisoires de la présidentielle du 28 juillet

Le Colonnel Moussa Sinko Coulibaly, Ministre de l’administration territoriale vient de proclamer les résultats complets provisoires du premier tour de la présidentielle du 28 juillet. Voici les chiffres communiqués: Nombre d’inscrits: 6. 829. 696 Nombre de votants : 3. 520. 242 Bulletins nuls: 403.532 Suffrages exprimés: 3. 116.710 Taux de participation: 51,54% Voix obtenues par les candidats et leur pourcentage Soumaà¯la Cissé 605.901 = 19,44% Ibrahim Boubacar Kéita 1.228.657= 39,24% Jeamille Bittar 54.350 = 1,74% Housseini Amion Guindo 144.336 = 4,63% Moussa Mara 46.830 = 1,50% Cheick Modibo Diarra 64.824 = 2,08% Mamadou Sangaré Blaise 32.951 = 1,06% Modibo Sidibé 151.801 = 4,87% Dramane Dembélé 298.748 = 9,59% Oumar Bouri Touré 16.022 = 0,51% Haidara Aichata Cissé 23.622 = 0,76% Oumar Mariko 14.706 = 2,40% Aba Maiga 8.571 = 0,32% Youssouf Cissé 12.859 = 0,41% Mountaga Tall 45.405 = 1,52% Siaka Diarra 14.749 = 0,47% Chokel K. Maiga 71.458 = 2,29% Cheick Bocadary Traoré 9.432 = 0,30% Soumana Sacko 27.210 = 0,97% Cheick Kéita 15.156 = 0,49% Hamed Sow 17.417 = 0,56% Sibiri Coumaré 9.169 = 0,29% Oumar Ibrahim Touré 27.610 = 0,82% Racine Thiam 16.620 = 0,53% Niankoro Yeah Samaké 17.464 = 0,56% Konimba Sidibé 17.217 = 0,55% Tiéblé Dramé 5.919 = 0,19% Ben Fana Traoré 16.142 = 0,52% Ces résultats devront être confirmés par la Cour constitutionnelle. Il en ressort qu’un second tour opposera Ibrahim Boubacar Kéita à  SoumaIla Cissé.

Premier bilan des observateurs nationaux du réseau APEM

De nombreux défis sont à  relever pour ce premier tour de l’élection présidentielle historique pour le Mali surtout en matière de participation au vote. Le POCE a assuré une veille et une observation citoyenne. 2 100 Observateurs Nationaux étaient déployés sur toute l’étendue du territoire. « La majorité des bureaux de vote ont ouvert à  l’heure indiquée (8h du matin ndlr). Une grande participation des citoyens au vote a été constatée, d’une manière générale. Cependant, des disparités existent entre les régions. A Kidal, 12,5 % des bureaux ont ouvert aux environs de 9H, en raison du réaménagement des bureaux pour des raisons de sécurité. Tandis qu’à  Bamako et Tombouctou les taux étaient respectivement de 56,7 % et 77 %» explique Ibrahima Sangho, président du réseau APEM et porte parole du POCE dans la déclaration préliminaire. Le POCE estime que le premier tour de l’élection présidentielle s’est passé dans de bonnes conditions. Les quelques dysfonctionnements constatés n’ont pas entaché sa sincérité, sa transparence et sa crédibilité, souligne le document. « D’autres disparités ont été constaté lors du scrutin, notamment l’utilisation de la même procuration qui a servi à  deux votes » souligne M. Sangho. Le pôle se dit satisfait de ce premier tout. Plusieurs motifs de satisfaction sont avancés par ces observateurs nationaux : « Le POCE a constaté le déroulement du scrutin dans un climat serein et apaisé. Il a constaté entre autres, le respect du code de bonne conduite par le NDI » poursuit M.Sangho. Le code de bonne conduite est un document destiné aux partis politiques et aux candidats pour les inciter à  observer certaines règles dans leur rapport avec les populations. Il a été signé par tous les candidats, selon Christopher Fomunyoh, directeur regional Afrique de la National Democratic Institute (NDI), « les Maliens doivent se féliciter de ces élections notamment du respect du code de bonne conduite signé par les candidats. J’ai pu constater la présence des délégués de partis politiques dans les bureaux de vote. Ceci est satisfaisant d’autant plus que l’engouement des Maliens est grande pour exprimer leur vote lors de ce scrutin ». L’observation continue La déclaration préliminaire du POCE sur le premier tour de l’élection présidentielle du 28 juillet 2013 renferme des recommandations. Parmi elles, la relecture de la Loi électorale dans ses dispositions relatives à  la propagande électorale le jour du scrutin, au vote par procuration ou encore à  la moralisation de la délivrance des procurations aux mandataires ; le renforcement de la communication électorale ; la stabilisation définitive de la carte électorale plusieurs semaines avant le scrutin ; l’amélioration de la législation sur la période de précampagne entre autres. Le travail du POCE se fait en collaboration avec toutes les instances chargées du processus électoral au Mali, dont la Céni, le ministère de l’administration territoriale, la délégation générale aux élections (DGE) etc. Les Observateurs nationaux continuent leur observation jusqu’à  la proclamation des résultats et éventuellement pour le deuxième tour. Ils ont pu renseigner la plateforme Malivote sur le déroulement du scrutin du 28 juillet dans environ 1583 bureaux de vote consultable sur le site Internet www.malivote.com

Va t-on vers un « Takokélen » ?

S’il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, tout laisse à  penser que le « Takokélen » se profile en faveur du candidat du RPM Ibrahim Boubacar Keita. De prime abord, il serait en tête dans plusieurs régions comme Ségou, Kayes et même Sikasso, bastion électoral du Mali, o๠chacun des candidats s’est rendu pour courtiser l’électorat. Du côté de Mopti ou Djenné, autres bastions du nord, Soumaila Cissé, le candidat de l’URD serait lui en avance sur son rival du RPM. Natif de Tombouctou, Soumaila Cissé y a fait son lancement de campagne. Du reste, si les chiffres nous parviennent du RPM, il faut rester prudent jusqu’à  la proclamation définitive des résultats, donnée pour vendredi prochain . Malgré tout, les partisans d’IBK n’ont pas manqué de manifester leur joie dimanche soir. Au QG de campagne, l’ambiance était à  la fête.  » IBK est au dessus de 60% sur plusieurs localités, il n’y aura pas de 2è tour », précise un membre du staff de campagne, confiant. Des propos réitérés par des politiques proches du RPM… Ailleurs, d’autres informations nous parviennent. Toujours dimanche soir, un militant de l’URD affirme que les partisans de Soumaila Cissé, criaient eux aussi à  la victoire devant leur siège de campagne. Et ce lundi matin, la tendance nationale se serait renversée au profit du candidat de l’URD, autour de 40%, selon le bureau de l’URD et environ 35% pour IBK, des chiffres qui restent à  vérifier… Chacun cherche t-il à  tirer la couverture de son côté ? Les premières estimations, il est vrai donnent le ton. Mais sur Radio Kledu o๠les résultats ont été égrenés bureau de vote par bureau de vote par les animateurs, dimanche soir, le candidat IBK se place aisément en tête. Avec le plus souvent, 200 voix d’écart avec les autres candidats à  la présidentielle. L’euphorie était visible dimanche soir autour du QG d’IBK, au quartier du fleuve. Coups de Klaxons et cris des militants et sympathisants, laissaient penser à  une victoire prochaine. Que des résultats officiels proclamés par la CENI et la Cour constitutionnelle devront pourtant confirmer ou infirmer, en cas de deuxième tour. D’ici là , le mot d’ordre est à  la retenue.

Dioncounda salue le scrutin du 28 juillet (historique !)

« Je suis très satisfait des conditions générales d’organisation du scrutin. Je pense que de mémoire de Maliens, C’’est le meilleur scrutin qu’on organise depuis 1960 » a déclaré M. Traoré à  des journalistes après avoir voté à  Bamako. « J’ai voté pour le candidat qui m’a convaincu pendant la campagne », a ajouté le président Traoré, qui ne se présente pas au scrutin, sans dévoiler le nom de ce candidat. Il a appelé les 27 candidats du premier tour à  être « démocrates jusqu’au bout. En démocratie, C’’est la loi de la majorité: il faut accepter le résultat issu des urnes ». Sur ses 15 mois passés à  la tête de l’Etat, M. Traoré a dit qu’il pensait s’être acquitté de sa mission « le mieux possible ». « Et lorsque tout cela sera terminé, je serai très heureux effectivement de passer le témoin à  celui qui sera désigné par les urnes », a ajouté le président de transition. Dioncounda Traoré avait été désigné président par intérim après un coup d’Etat qui, le 22 mars 2012, avait renversé le président élu Amadou Toumani Touré, provoquant la chute du nord du Mali aux mains de groupes islamistes armés liés à  Al-Qaà¯da, depuis chassés par une intervention armée étrangère initiée par la France. Peu après son arrivée au pouvoir, il avait été violemment agressé et blessé dans son bureau à  Bamako par une foule de partisans du coup d’Etat et du chef de la junte, le capitaine Amadou Sanogo. Il avait dû aller se faire soigner en France o๠il était resté plusieurs mois en convalescence.

Observateurs électoraux : « Satisfecit à la mi journée »

Michèle Striffler, Député européen, Chef de la Délégation pour la Mission d’observation électorale de l’Union Européenne] « Nous avons fait beaucoup de bureaux de vote depuis ce matin. L’ambiance est bonne et les gens sont fiers et heureux d’aller voter. Tout se passe bien pour le moment et la plupart des gens nous remercient d’être là . On sent l’affluence et je crois que les élections servent à  cela. Il n’y a aucune raison que ça se passe mal. D’ailleurs, il y’a Louis Michel, notre chef qui est à  Kidal pour avoir un regard sur ce qui se passe là  bas. On ne peut malheureusement pas aller partout, mais nous sommes globalement répartis dans le Sud du pays » Dans le centre de vote de Yirimadio ancien village, un observateur de l’Union Européenne nous explique les difficultés de dizaines d’électeurs de ce centre : « J’ai mis ces hommes et femmes en contact avec le coordinateur des bureaux de vote pour qu’ils s’expliquent. Sinon à  part cet incident tout se passe dans ce centre de vote. J’ai observé dans les bureaux de vote ici. Il y en a 26 en tout. Je vais bientôt prendre le chemin pour d’autres bureaux de vote et continuer les travaux » souligne-t-il. Mamadou Dabo, observateur de l’Observatoire pour la démocratie et la gouvernance (ODG) Il y’a en tout une grande affluence. Et quelques petits problèmes. On trouve des cas de personnes qui ont leurs noms affichés devant le bureau mais qu’on ne trouve pas sur les listes à  l’intérieur. C’est le premier cas ce matin. Deuxièmement à  la prote, il y a des gens qui signent des mandats pour faire entrer des délégués dans les bureaux. Je ne sais pas trop de quel parti ils sont mais ce sont des situations qui sont délicates. Et qu’il faut surveiller. Quelques petits soucis pour les votants Bakary Coulibaly, agent électoral  » On est arrivé à  7h. Tout se passe bien ici dans notre bureau de vote. Au groupe scolaire 2. Depuis le début du vote, il y a à  peu près 70 personnes qui ont voté. Mais nous devrions avoir 499 votants d’ici la fin de la journée dans ce bureau » Sékou Cissé, est marabout et a voté ce matin au Groupe scolaire 2 de Magnambougou. S’il a accompli son devoir, il aurait aimé être mieux aiguillé par des agents électoraux pour simplifier le vote.  » Vous savez quand on est pas instruit, il est difficile de voter. Il y a tellement de bureaux de vote ici et il faut trouver dans lequel voter. Mais en tout cas, j’ai voté. Je connais le candidat pour lequel j’ai voté. J’ai apposé ma main là  o๠il y avait sa photo ». Adama est étudiant, il fait partie de ceux qui n’ont pas pu identifier leur bureau de vote « je suis déçu. Je me suis déplacée pour voter car c’est important pour moi mais je ne retrouve pas mon bureau. Je suis ici depuis l’aube. Je vais continuer à  chercher et j’espère vraiment retrouver mon bureau avant la fermeture » tonne-t-il.

Ils ont voté dimanche

Accompagné de son épouse Assétou Thiam, Modibo Sidibé est arrivé vers 10h au Groupe scolaire Le Progrès de Faladjé en commune VI. Sous les acclamations de la foule, il a voté au bureau n°12 :  » Ce dimanche est un grand jour pour la démocratie et les Maliens sont sortis massivement pour voter. Mais je pense aussi à  ceux qui ne pourront pas voter mais qui restent des citoyens à  part entière, a t-il déclaré très ému. Il est important que chacun connaisse ses droits et accomplisse son devoir. En dépit des difficultés, chacun doit être libre de voter pour le candidat de son choix et j’espère que tout se déroulera dans le calme et sans violence », a déclaré Modibo Sidibé Dramane Dembélé a voté ce matin vers 10h au bureau de vote de l’école fondamentale de Faladje Sokoro. « Je suis très content, C’’est dans ce quartier que J’ai passé mon enfance. Je viens de voter et je vois que tout se passe bien ici dans ce centre de vote. Je souhaite la même chose partout. J’invite tous les compatriotes présents au Mali et ailleurs de sortir massivement pour voter pour le projet de société qui leur semble le mieux », a déclaré le candidat de l’Adema. C’est aux alentours de 10h qu’Ibrahim Boubacar Keita est arrivé au bureau de vote de Sébénicoro à  l’école AB pour accomplir son devoir citoyen. Accompagné de son épouse, il a voté devant ses militants et sympathisants, mais, le candidat du RPM, n’a pas pu faire de déclaration tant la foule était nombreuse à  sa sortie du bureau de vote. Le candidat de l’URD a voté ce matin vers 9h15 à  l’école Mamadou Goundo Simaga de Badalabougou au bureau de vote n°25. Il s’est dit confiant surtout par rapport à  l’affluence constatée dans les bureaux de vote. Mais cette fois, le candidat n’a pas fait cas des cartes NINA non distribuées et qui avaient fait l’objet d’inquiétudes. Le candidat du Rassemblement pour le Développement du Mali (RpDM), l’ancien premier ministre, Cheick Modibo Diarra a accompli ce matin son devoir citoyen dans le bureau de vote n°1 du groupe scolaire Souleymanebougou sur la route de Koulikoro. Le candidat qui est arrivé sur les lieux à  8 heures 5mn était le premier à  voter. Il était accompagné pour la circonstance de son épouse qui a également voté dans le même établissement mais dans un bureau de vote différent. Cheick Modibo Diarra a aussi appelé les autres candidats à  jouer la carte de l’apaisement après la publication des résultats et à  s’abstenir à  toutes déclarations incitant à  la violence.

Présidentielle J- 7, Kidal sous haute tension

L’attaque a eu lieu samedi dans les secteur de Tessalit. Des hommes armés ont surgi et enlevé 5 agents électoraux de nationalité malienne et l’adjoint au maire de Tessalit et les ont acheminé vers la frontière algérienne. Une attaque qui survient après les violences de cette semaine entre sympathisants du MNLA et communautés noires. Des actes qui ont conduit à  la mort de quatre personnes et fait plusieurs blessés. Alors que la campagne électorale, bat son plein et entre dans sa dernière semaine, des velléités identitaires resurgissent. Du côté des autorités, c’est d’abord un officiel de l’administration qui a pointé du doigt le MNLA de tout faire pour empêcher le scrutin du 28 juillet. Cheick Bouaré, a déclaré sur RFI : « Je confirme l’enlèvement de certains membres des équipes de diffusion des cartes Nina (Numéro d’identification nationale, NDLR). Les membres des équipes se sentaient menacés depuis trois jours, et passaient donc la nuit au camp militaire d’Amachach. Et ce matin, quand ils sont arrivés en ville, ils ont été appréhendés par des éléments armés du MNLA à  Tessalit. Le MNLA est contre l’élection présidentielle à  Tessalit. Ils ont rencontré la population et ils l’ont menacée de représailles. Ils s’en sont pris aux membres de la commission, parce que sans distribution des cartes Nina, il n’y aura pas d’élection. » En réponse, le MNLA, par la voix de son porte parole, Mahamadou Djéri Maiga, interrogé sur RFI, nie avoir perpétré cet acte. Le groupe séparatiste accuse même les autorités et certains candidats qui n’auraient aucune chance, de vouloir saboter l’élection du 28 juillet à  leur dépends. L’accord préliminaire du 18 juin signé à  Ouagadougou prévoyait le  » cantonnement » des hommes du MNLA et l’arrivée de quelques 200 militaires maliens, à  Kidal, pour permettre un retour de l’administration et bonne tenue du vote. Malgré la récente visite du gouverneur Kamissoko, le 10 juillet, la tension persiste au nord du Mali. Un candidat Tiébilé Dramé, s’est lui désisté cette semaine, et retiré sa candidature en mentionnant les lacunes du processus électoral à  Kidal. Il souligne par ailleurs, la violation des termes de l’Accord de Ouagadougou, qui était censé permettre l’élection sur tout le territoire malien. L’enlèvement des agents électoraux en charge de la distribution des cartes NINA à  Tessalit et environs, risque de perturber les derniers jours avant le scrutin du 28 juillet. Il est à  craindre une nouvelle montée de tension, malgré la présence des soldats de la Misma sur place.

Election malienne : Paris se défend de toute ingérence.

« C’’est une affaire malienne au premier chef. La date des élections a été fixée par les Maliens eux-mêmes et toute la communauté internationale soutient ce calendrier », a déclaré à  l’AFP le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères Philippe Lalliot, soulignant que « les principaux candidats à  l’élection ne contestent pas les modalités et la date » du scrutin. Un des 28 candidats à  la présidentielle malienne, Tiébilé Dramé, artisan d’un accord de paix entre Bamako et la rébellion touareg, a annoncé mercredi son retrait du scrutin estimant que les « conditions d’une élection régulière n’étaient pas réunies ». Il a aussi vivement critiqué la France, et notamment le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, accusé d’être « devenu directeur des élections au Mali ». « M. Dramé a fortement contribué à  l’accord de paix de Ouagadougou (ouvrant la voie à  la tenue du scrutin à  Kidal, ville du nord qui était occupée depuis février par les rebelles touareg) », a rappelé le porte-parole français, s’interrogeant sur « la logique et la cohérence » des critiques de ce dernier. « Il est d’autant plus important de tenir le scrutin à  la date prévue qu’il permettra de mettre en place un gouvernement légitime, et que selon l’accord négocié par M. Dramé, un dialogue national doit d’ouvrir dans les 60 jours suivant l’élection », a rappelé M. Lalliot. « Tout le monde travaille à  ce que l’élection se fasse dans les meilleures conditions. La campagne se déroule bien. A Kidal, l’administration et l’armée maliennes sont revenues. Tout ceci dessine un tableau très en décalage avec ce que déclare M. Dramé », a ajouté le porte-parole.

14 juillet : un défilé sous le signe du Mali

Les Champs-Elysées ont vu ce jeudi matin à  l’aube les troupes françaises, maliennes et celles de la Minusma se retrouver confraternellement pour une ultime répétition du défilé du 14-Juillet qui se déroulera dimanche en présence du président François Hollande, du président malien par intérim Dioncounda Traoré et du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon. l’occasion pour ces militaires qui ne s’étaient jamais réellement croisés sur les terrains militaires de faire plus ample connaissance et d’échanger leurs expériences acquises ces derniers mois sur le territoire malien. Un défilé qui sera très exceptionnellement ouvert par un soldat malien, le lieutenant Elisée Jean Dao affecté actuellement à  Kidal, loin des pavés sur cette plus belle avenue du monde que sont les Champs-Elysées. 232 soldats africains de 13 nationalités africaines ouvriront le traditionnel défilé du 14-Juillet parmi lesquels 60 soldats maliens. Au titre de la force de maintien de l’ordre des Nations unies, la désormais fameuse Minusma, le Tchad, la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée, le Niger, le Sénégal, le Togo, le Ghana, le Libéria et le Nigéria seront représentés.

Communiqué du Conseil des Ministres du 10 juillet 2013

Le Conseil des ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 10 juillet 2013, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du président de la République par intérim, le professeur Dioncounda Traoré. Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a adopté des projets de textes et procédé à  des nominations. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES Sur le rapport du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, le Conseil des ministres a adopté un projet de texte autorisant la ratification de l’Accord de crédit-bail, signé à  Djeddah (Arabie Saoudite), le 21 novembre 2012, entre le gouvernement de la République du Mali et la Banque islamique de développement (BID) pour le renforcement de la capacité de la centrale électrique de Balingué II en vue de satisfaire les besoins des populations en énergie électrique Dans le cadre du projet de renforcement de la centrale électrique de Balingué II visant à  sécuriser et à  améliorer l’approvisionnement en énergie électrique du réseau interconnecté du Mali, le gouvernement a signé avec la Banque islamique de développement (BID), un accord de crédit bail d’un montant de 20.060.000 dinars islamiques, soit environ 15 milliards 592 millions de Fcfa. Par cet accord, la BID accepte l’achat des équipements de renforcement de la capacité de production de la centrale électrique de Balingué II qui seront remis en bail à  l’Etat moyennant le paiement de loyers jusqu’au transfert définitif de propriété desdits équipements. l’acquisition de ces équipements contribuera à  assurer la couverture des besoins en énergie électrique des populations et des activités économiques. La ratification de l’accord est nécessaire pour son entrée en vigueur et sa mise en œuvre. Sur le rapport du ministre des Finances, le Conseil des ministres a adopté un projet de décret portant approbation du marché relatif au transport et de leurs bagages aux lieux saints de l’Islam au titre du Hadj 2013 Depuis plusieurs décennies, le gouvernement organise le pèlerinage aux lieux saints de l’islam. Cette activité consiste pour l’Etat à  assurer le transport aller et retour, la restauration, l’accès aux soins de santé et l’hébergement des pèlerins inscrits au niveau du ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et de l’aménagement du territoire. Le marché, objet du présent projet de décret, concerne le transport par voie aérienne d’environ 1500 pèlerins dits de la filière gouvernementale et de leurs bagages aux lieux saints de l’Islam. Il est attribué, après un appel d’offres ouvert, à  la Compagnie NASAIR pour un montant de deux milliards quatre vingt dix sept millions de Fcfa HTVA et un délai d’exécution de six jours, soit trois jours à  l’aller et trois jours au retour. Le financement est assuré par le Fonds spécial du pèlerinage, campagne 2013. Sur le rapport du ministre des Mines, le Conseil des ministres a adopté un projet de décret de décret portant approbation de la Convention de partage de production entre le gouvernement de la République du Mali et la Société Corvus Resources Management LTD portant sur le bloc 6 du bassin de Taoudéni pour la recherche, l’exploitation, le transport et le raffinage des hydrocarbures liquides ou gazeux. Dans le cadre de la promotion de la recherche et de l’exploitation d’hydrocarbure pour favoriser le développement économique du Mali, le Gouvernement a signé une convention avec la Société Corvus Resources Management LTD, société de droit des Iles Caà¯mans. Aux termes de ladite convention, sur une période de 4 ans, la Société Corvus Resources Mangement LTD s’engage à  effectuer sur le bloc n° 6 du bassin de Taoudéni, des travaux de recherche et un forage pour un montant de 35 millions de dollars des Etats Unis, soit 17 milliards 500 millions de Fcfa environ. La convention détermine les droits et les obligations de la Société Corvus Resources Management LTD et de l’Etat. Elle précise les modalités du recouvrement des coûts et de partage de la production en cas de découverte de gisements commercialement exploitables. AU CHAPITRE DE MESURES INDIVIDUELLES Le Conseil des ministres a procédé aux nominations suivantes : AU TITRE DU MINISTERE DE l’ECONOMIE ET DE l’ACTION HUMANITAIRE – Chef de cabinet : * Mme Maà¯ga Zaliha Maà¯ga, administrateur civil. – Chargé de mission : * Sékou Diabaté, gestionnaire. – Haut fonctionnaire de défense : * Colonel Amadou Moussa Diallo AU TITRE DU MINISTàˆRE DE LA Dà‰FENSE ET DES ANCIENS COMBATTANTS – Inspecteurs des armées et services : * Colonel d’aviation Ibrahima Maà¯ga ; * Colonel-major Ousmane Korongo. AU TITRE DU MINISTàˆRE DES AFFAIRES ETRANGàˆRES ET DE LA COOPà‰RATION INTERNATIONALE – Conseiller culturel à  l’ambassade du Mali au Caire : * Mme Fatimata Coulibaly, professeur de l’enseignement secondaire ; – Conseiller culturel à  l’ambassade du Mali à  Tunis : * Mme Assa M’Barsa Traoré, professeur d’enseignement secondaire. AU TITRE DU MINISTàˆRE DE l’AGRICULTURE – Inspecteur à  l’inspection de l’agriculture : * Mohamed Yacouba Diallo, administrateur civil. AU TITRE DU MINISTàˆRE DES FINANCES – Haut fonctionnaire de défense : * Colonel-major Zakaria Koné AU TITRE DU MINISTàˆRE DU DEVELOPPEMENT SOCIAL, DE LA SOLIDARITE ET DES PERSONNES AGEES -Haut fonctionnaire de défense : * Colonel-major Seydou Traoré AU TITRE DU MINISTàˆRE DES MALIENS DE l’EXTà‰RIEUR ET DE l’INTà‰GRATION AFRICAINE – Chef de cabinet : * Lansiné Doumbia, inspecteur des services économiques ; – Chargé de mission : * Sékou Tamboura, juriste BAMAKO, LE 10 JUILLET 2013 LE SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT, Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre National

Dioncounda Traoré :  » Il ne saurait y avoir d’élection parfaite « 

Est-il encore possible de reporter cette élection ? D’assister à  un scénario de dernière minute comme on l’a connu à  la veille de la présidentielle manquée du 29 avril 2012 ? L’inquiétude persiste chez beaucoup qui craignent une montée de tension lors de ce scrutin, un scrutin dont la tenue est largement souhaitée par la majorité de la classe politique malienne et la communauté internationale. Devant les candidats et leurs représentants, qu’il a reçu hier au palais de Koulouba, Dioncounda Traoré, président par intérim, a réaffirmé la date du 28 juillet, pour ne plus laisser de place au doute, ni aux hésitations.  » Nous ne pouvons faire autrement que d’aller à  cette élection », leur a-t-il dit avant d’ajouter qu’il ne saurait y avoir d’élections parfaites surtout dans un pays qui vient de sortir de la crise. » A Paris, Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères français, qui a effectué de nombreux déplacements à  Bamako tout au long du processus, s’est fait l’écho de cette déclaration. Une forme de consensus règne donc autour de cette élection, même si quelques voix politiques ou de la société civile se sont érigées pour demander son report. En cause, l’absence de certains votants au Nord et la voix des réfugiés dans les pays voisins, sans oublier tous ceux qui n’auront pas obtenu leur carte NINA, à  la date du 28 juillet, faute de temps pour la distribution. D’un autre côté, affirme un observateur politique, la tension politique n’est pas à  exclure. Quid du capitaine Sanogo, en cas de consigne de vote, lors de l’entre deux-tours ?  » Je ne crois pas qu’il ait encore voix au chapitre ». Sortie de crise donc, déblocage d’une situation engluée depuis plus d’un an dans l’instabilité institutionnelle. Pour que redémarrent les choses, et que reviennent les bailleurs, il faut engager un nouveau processus démocratique,  » une refondation et un dialogue entre vous acteurs politiques et nous peut conduire à  des élections transparentes, crédibles et acceptables par tous », a précisé Dioncounda Traoré. L’élection devrait donc à  la date du 28 juillet, se tenir quelque soient les conditions du vote, quelque soient la non distribution des cartes NINA à  tous. Autre inquiétude, le taux de participation qui s’annonce bas, un taux avoisinant généralement les 35% lors de précédentes échéances présidentielles.

Communiqué du Conseil des Ministres du 03 juillet 2013

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a adopté des projets de textes, entendu des communications et procédé à  des nominations. AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES Sur présentation du ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi portant création de l’Institut National d’Ingénierie de Formation Professionnelle. Le système éducatif dans notre pays, malgré les différentes réformes entreprises, est toujours caractérisé par une asymétrie entre l’offre de formation et les besoins du marché du travail. C’’est pourquoi le Gouvernement, sur la base des conclusions de plusieurs études, a jugé nécessaire de mettre en place une structure de référence en matière d’ingénierie de formation professionnelle. La création de l’Institut National d’Ingénierie de Formation Professionnelle qui est aussi une recommandation du Forum de l’Education s’inscrit dans ce cadre. l’Institut National d’Ingénierie de Formation Professionnelle est un Etablissement public à  caractère scientifique et technologique qui a pour mission d’assurer la recherche, l’appui conseil et l’expertise en matière d’ingénierie de formation professionnelle. Il sera chargé de : – mettre en œuvre de façon coordonnée et rigoureuse les démarches de conception, d’organisation, d’exécution et d’évaluation des actions de formation professionnelle, – élaborer des référentiels de formation professionnelle pour les différentes filières des secteurs porteurs retenus dans le Programme de Développement de la Formation Professionnelle pour l’Emploi (PRODEFPE). Il assurera la normalisation et l’harmonisation des méthodes d’élaboration des référentiels de formation, des contenus de formation et des outils d’évaluation. La nouvelle structure, héritera pour son fonctionnement, des ressources humaines, matérielles et financières des Unités de Formation et d’Appui aux Entreprises (UFAE). AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES Sur le rapport du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant nomination de Notaires. En application des dispositions de la Loi N° 96-023 du 21 février 1996 portant statut des Notaires et sur demande du Président de l’Ordre des Notaires du Mali, sont nommées en qualité de Notaires les personnes ci-après: – Maà®tre Salif Karamoko TALL avec résidence à  Bamako ; – Maà®tre Ousmane HAIDARA avec résidence à  Kati ; – Maà®tre SANGARE Zeà¯nab DIALLO avec résidence à  Mopti ; – Maà®tre Bakaye SAGARA avec résidence à  Gao. Les intéressés admis sur concours ont effectué un stage d’aspirants notaires dont la durée est de trois (03) ans. Ils ont en outre été déclarés admis à  l’examen de fin de formation professionnelle d’aspirants notaires organisé conjointement par la Chambre nationale des Notaires et l’Institut National de Formation Judiciaire. AU CHAPITRE DE MESURES INDIVIDUELLES Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes. AU TITRE DU MINISTERE DE l’ECONOMIE ET DE l’ACTION HUMANITAIRE : – Conseillers techniques : Monsieur Sanidié Alcaà¯di TOURE, Administrateur de l’Action sociale, Monsieur Inhaye Ag MOHAMED, Inspecteur des Services économiques. – Chargés de mission : Monsieur Salif FANE, Juriste, Madame Mariam KONE, Journaliste. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION INTERNATIONALE : – Ambassadeur en Suisse, Représentant Permanent du Mali auprès des Organisations internationales à  Genève : Madame THIAM Aya DIALLO, Economiste. AU TITRE DU MINISTERE DU COMMERCE ET DE l’INDUSTRIE : – Conseiller technique : Monsieur Adama SY, Professeur. – Chargé de mission : Monsieur Abdoulaye SIDIBE, Journaliste et Réalisateur. – Directeur des Finances et du Matériel : Monsieur Mohamed Lamine COULIBALY, Inspecteur des Finances. AU TITRE DU MINISTERE DU TRAVAIL, DE LA FONCTION PUBLIQUE ET DES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS : – Chef de Cabinet : Monsieur Mahamadou SISSOKO, Professeur. – Chargés de Mission : Monsieur Cheick Oumar DEMBELE, Juriste, Monsieur Amadou Oumar DIALLO, Journaliste ; Madame HAIDARA Oumou TOURE, Professeur. AU TITRE DU MINISTERE DE l’EQUIPEMENT ET DES TRANSPORTS : – Président du Conseil d’Administration de l’Agence d’Exécution des Travaux d’Entretien Routier (AGEROUTE) : Madame MAIGA Binta YATASSAYE, Economiste. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS AU TITRE DU MINISTERE DE l’EQUIPEMENT ET DES TRANSPORTS Le Conseil des Ministres a examiné une communication relative à  l’évaluation du Programme de pluies provoquées pendant la période 2006-2012 et les perspectives pour la période 2013-2014. Dans le but d’atténuer les effets néfastes du déficit pluviométrique sur la production agricole, notre pays a adopté en 2005 un programme de pluies provoquées. Les premières opérations dans ce cadre ont été effectuées au cours de la saison 2006-2007. Elles ont concerné les régions de Koulikoro, Ségou, Sikasso et Moptiet dans le bassin du fleuve Sénégal, en amont du barrage de Manantali. Les opérations ont été progressivement étendues à  l’ensemble du pays. l’évaluation des opérations de pluies provoquées a montré que de 2006 à  2011, 979 interventions ont été effectuées. Globalement, le programme de pluies provoquées, en dépit de certaines difficultés, a eu un impact positif sur les campagnes agricoles et sur la pluviométrie. Les productions céréalières des campagnes agricoles de 2006 à  2011 ont connu une augmentation par rapport aux campagnes de 2000 à  2005. Les pâturages et les conditions d’abreuvement des animaux ont été améliorés. Les quantités de pluies observées suite aux interventions, comparées à  la moyenne pluviométrique de la même période des trente dernières années ont montré un taux moyen d’augmentation de la pluviométrie de 20,28 % par rapport à  la moyenne pluviométrique 2008-2010 sur l’ensemble des zones d’intervention atteignant par endroits 40 %. Compte tenu des résultats satisfaisants en ce qui concerne l’amélioration de la pluviométrie et de la production agricole, le Gouvernement a décidé la poursuite des opérations au cours de la campagne 2013-2014 après une interruption en 2012. Il est prévu dans ce cadre 97 opérations de pluies provoquées pour un coût estimé à  990 millions 500 mille francs CFA. AU TITRE DU MINISTERE DE LA CULTURE Le Conseil des Ministres a examiné une communication relative à  la Politique culturelle nationale et son plan opérationnel. Dans le but de promouvoir et de valoriser l’énorme potentiel culturel de notre pays, les autorités ont pris plusieurs mesures et initié de nombreux programmes et projets de développement et de promotion de la culture. Cependant, les efforts de l’Etat, des Opérateurs culturels et des partenaires n’ont pu être suffisamment rentabilisés faute d’un environnement bien structuré et viable. Parmi les faiblesses et les contraintes du secteur culturel, on peut noter : – l’insuffisance des ressources financières et humaines ; – le faible niveau de la demande interne et la précarité économique ; – les capacités d’exportation limitées ; – l’absence de stratégie globale, de planification et de programmation des activités. Le document de politique culturelle nationale du Mali, objet de la présente communication, est élaboré sur la base de ces constats pour créer les conditions nécessaires à  la résolution des faiblesses recensées. La politique culturelle nationale qui a pour objectif de maximaliser la contribution de la culture au développement durable du pays, vise à  relever trois défis : – le développement d’industries culturelles nationales plus performantes ; – l’accès et la participation de toutes les communautés, tous les groupes sociaux et tous les individus aux moyens d’expression, de production et de diffusion des biens culturels de leur choix ; – le développement du dialogue interculturel à  l’échelle nationale et internationale. La politique culturelle nationale s’articule autour de trois axes stratégiques : – la création de meilleures conditions de travail pour l’ensemble du secteur culturel ; – le renforcement structurel des différentes industries culturelles et le développement de leurs performances ; – le renforcement de la place et du rôle de la culture dans tous les domaines de politique sectorielle. Le document de politique culturelle est assorti d’un plan opérationnel 2013-2018 dont le coût se chiffre à  108 milliards 26 millions de Francs CFA environ. Bamako, le 03 juillet 2013 Le Secrétaire Général du Gouvernement, Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre National

Présidentielle 2013: le premier tour maintenu le 28 juillet

«l’élection présidentielle aura lieu le 28 juillet, le gouvernement malien n’a jamais fixé deux dates. Le ministère de l’Administration territoriale n’a jamais eu de doutes», a déclaré le colonel Moussa Sinko Coulibaly, à  l’issue d’une rencontre à  Bamako avec des diplomates et des partenaires financiers du Mali. Il a affirmé que son ministère était «en réalité la seule structure» chargée d’organiser les élections au Mali. «Nous avons fixé la date, elle est maintenue», a dit le colonel Coulibaly, ajoutant: «Si on devait reporter les élections d’un ou deux mois, ça n’améliorerait pas les choses, au contraire». Le ministre a précisé que la distribution des cartes d’électeurs avait commencé, et qu’il y avait «un engouement» des Maliens pour ce scrutin. Difficile de respecter le délai selon la Céni La semaine dernière, Mamadou Diamountani, président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), autre structure chargée d’organiser les élections, avait affirmé qu’il serait «extrêmement difficile d’organiser le premier tour de l’élection» à  la date prévue. «D’ici le 28 juillet, nous avons encore beaucoup de défis à  relever», avait-il déclaré, citant en particulier le retard pris dans «la production» des cartes d’électeurs destinées à  près de 7 millions de personnes. Toujours selon le premier responsable de la CENI, il faudrait raisonnablement avoir plus que les 30 jours qui nous séparent du 28 juillet, date du 1er tour. « Le mode opératoire du ministère malien de l’Administration n’est pas convainquant », selon M. Diamountani. Il a également mis en avant la situation à  Kidal, ville du nord-est du Mali occupée par la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) o๠l’armée malienne n’est toujours pas présente, en dépit d’un accord entre le gouvernement de transition à  Bamako et le MNLA conclu le 18 juin à  Ouagadougou. C’’est, selon lui, « une autre raison qui rend extrêmement difficile, voir impossible », la tenue du premier tour de la présidentielle à  la date prévue. Un ministre malien avait de son côté affirmé vendredi 28 juin à  l’AFP, sous couvert d’anonymat, que « tout le monde est d’accord pour le report » car « nous ne voulons pas des élections bâclées ». La France réagit et tente de rassurer Le même vendredi, le porte-parole du Quai d’Orsay a assuré que l’élection présidentielle au Mali « se tiendra dans les délais prévus. Nous fournirons tout appui nécessaire aux autorités maliennes si elles l’estiment nécessaire », précisant que jusqu’ici, la France n’avait pas été sollicitée. « Les choses avancent, les choses progressent selon les schémas, les stratégies, les calendriers qui ont été annoncés. La date du 28 juillet est très importante car elle permettra de doter le Mali d’autorités politiques légitimes », a ajouté le porte-parole. Lors d’une visite lundi 1er juillet en Côte d’Ivoire, le premier ministre Django Cissoko a déclaré au sortir d’une audience que lui a accordée le président ivoirien Alassane Ouattara que « L’échéance du 28 juillet pour l’organisation du 1er tour de la présidentielle malienne est tenable ». La décision de tenir le premier tour de la présidentielle le 28 juillet, éventuellement suivi d’un second tour le 11 août, a été prise par le gouvernement de transition sous la pression de la communauté internationale, en particulier de la France. La tenue des élections est également la condition posée par les américains pour apporter un soutien et financier au Mali, pour la reconstruction et la sécurisation du pays.

Présidentielle malienne : qui pour sauver le pays ?

« Au Mali, les partis politiques sont nés de même père et de même mère. Seuls leurs prénoms diffèrent. » Derrière la boutade de Kassoum Tapo, le député de Mopti, une évidence admise d’un bout à  l’autre de l’échiquier politique : les principaux candidats qui brigueront les suffrages du peuple malien le 28 juillet sont tous liés, d’une manière ou d’une autre, à  l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (Adema-PASJ). Majoritaire à  l’Assemblée nationale, cette formation a conquis ses lettres de noblesse en regroupant, à  partir de 1990, les opposants à  la dictature militaire de Moussa Traoré. Directement ou indirectement, les trois présidents qui se sont succédé à  la tête du pays depuis l’alternance démocratique de 1992 (Alpha Oumar Konaré, Amadou Toumani Touré, dit ATT, et Dioncounda Traoré) sont issus de cette matrice Curieux spécimen que l’Adema, ce parti qui a lui-même enfanté ses futurs opposants faute de pouvoir satisfaire les ambitions présidentielles de ses cadres. Certains challengeurs de son candidat officiel pour l’élection de juillet, le quadragénaire Dramane Dembélé, y ont fait leurs armes. De l’ancien Premier ministre Ibrahim Boubacar Keà¯ta à  l’ex-ministre des Affaires étrangères Soumeylou Boubèye Maà¯ga, en passant par le candidat malheureux du second tour de la présidentielle de 2002, Soumaà¯la Cissé, la plupart des ténors de la vie politique malienne ont un jour ou l’autre appartenu à  l’Adema avant de s’en détacher. Vitrine à€ la veille d’une élection sensible et conformément à  ce qu’un proche conseiller d’Ibrahim Boubacar Keà¯ta appelle « l’unanimisme à  la malienne », les principaux concurrents s’accordent sur le diagnostic. Depuis vingt ans, derrière la vitrine d’un pays ayant conquis de haute lutte son accession à  la démocratie se cache une réalité plus sombre : pillage des deniers publics, corruption généralisée, fortunes jaillies du néant, services publics déliquescents, souveraineté bradée… Un pays oà¹, de l’aveu d’un candidat à  la présidentielle, « tout peut s’acheter, comme sur un marché, des diplômes aux recrutements dans l’armée ». Un à‰tat démissionnaire, o๠la gestion du Nord a été sous-traitée avec complaisance à  des groupes armés dont les revendications identitaires se mêlent aux trafics et aux sympathies jihadistes. « Comme on dit en bambara, ambè no don : c’est de notre faute à  tous », résume Farouk Camara, secrétaire général des Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (Fare), le parti de Modibo Sidibé. Ce Mali-là  s’est réveillé avec la gueule de bois le 22 mars 2012, lorsqu’un modeste capitaine a déboulonné la statue du commandeur, éconduisant ATT tel un vulgaire squatteur avant de le chasser du pays. Deux mois plus tôt, une rébellion touarègue fraà®chement créée avait conquis sans effort une large portion du territoire national. Même si de nombreux leaders politiques ont officiellement désavoué un putsch qui ramenait le pays quarante années en arrière, le coup de force du capitaine Amadou Haya Sanogo fut secrètement accueilli par bon nombre d’entre eux comme un électrochoc salutaire. Pourtant, la crise n’est toujours pas dépassée, comme le montre la situation de plus en plus tendue qui prévaut à  Kidal, berceau de toutes les rébellions touarègues. Le 7 juin, le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et le Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) régnaient toujours sur cette enclave dont ils interdisaient l’entrée à  l’administration et à  l’armée maliennes, compromettant la bonne tenue du scrutin sur l’ensemble du territoire et ravivant les tensions intercommunautaires. De Bamako à  Gao, la libération de Kidal est devenue un enjeu national, énième point de consensus entre les différents prétendants. Riz gras Car les clivages entre candidats sont plus ou moins artificiels. Les mêmes responsables politiques qui jugent sans concessions les dérives d’une gouvernance dévoyée ont, pendant dix à  vingt ans, plongé la main dans le même plat de riz gras, occupant les plus hautes fonctions sous les présidences Konaré ou ATT. Face à  ce « jeu de rôle », comme l’appelle le candidat Madani Tall – lui-même conseiller économique d’ATT durant son second mandat -, l’électorat semble démobilisé. En dehors d’une poignée de militants, difficile de dénicher dans la capitale un électeur prêt à  s’enthousiasmer pour l’un des candidats. « La jeunesse a été déçue par les politiciens, résume le slameur Aziz Siten’k, 27 ans. Mais si on reste à  la maison le jour du vote, c’est qu’on accepte le mal. » Faute d’une véritable alternative, les électeurs opteront-ils pour un renouvellement générationnel ? Une brochette de quadras entendent bien détrôner leurs augustes aà®nés, pariant sur le rejet de l’ancienne classe dirigeante. Ou bien les Maliens s’efforceront-ils de distinguer entre les très proches et les plus ou moins proches d’ATT, devenu la figure expiatoire des errements du passé ? à€ moins qu’ils ne se prononcent en fonction du degré de soutien – réel ou présumé – des différents candidats aux putschistes du capitaine Sanogo. Une gageure, à  en croire un journaliste du Républicain : « Il est tout aussi difficile de trouver un candidat qui ne se soit pas mouillé avec ATT que d’en trouver un qui n’ait pas défilé à  Kati [le quartier général des putschistes, à  15 km de la capitale] », glisse ce bon connaisseur du paysage politique malien. « Pour la plupart, ils ont participé au festival des brigands », assène Soumana Sako, réputé intransigeant en matière de corruption et qui entend bien incarner la rupture de gouvernance tant attendue. Sel et sucre à€ la veille d’une élection o๠les candidats déclarés sont légion (18 pour l’heure), il est à  craindre qu’une majorité d’électeurs se résoudra, plus prosaà¯quement, à  voter pour un visage familier ou pour un candidat communautaire (régional ou ethnique), voire à  monnayer son suffrage. « Depuis longtemps, les élections se jouent en distribuant du sel, du sucre, du thé ou des billets de 1 000 F CFA pendant la campagne », commente un chef de parti. En attendant le 13 juin, date limite de dépôt des candidatures, les tractations vont bon train entre favoris et outsiders. Sur le papier, Dramane Dembélé peut compter sur le parti majoritaire à  l’Assemblée. Mais l’amertume ressentie par les principaux ténors de l’Adema-PASJ après sa désignation controversée laisse à  penser qu’ils ne ménageront aucun effort pour négocier en sous-main avec ses principaux concurrents. Fort de sa stature, de son bon score en 2002 et de sa popularité parmi les « corps habillés » (armée, police, gendarmerie), Ibrahim Boubacar Keà¯ta, le candidat du Rassemblement pour le Mali (RPM), a de bonnes raisons de croire en ses chances. Mais Soumaà¯la Cissé (Union pour la République et la démocratie, URD) et Modibo Sidibé (Fare), qui se prévalent tous deux d’une longue expérience dans les rouages de l’à‰tat, peuvent, s’ils atteignent le second tour, espérer faire la différence en ralliant à  leur cause certains battus du premier tour. C’est donc un scrutin émietté qui s’annonce, o๠l’ambition d’accéder au pouvoir suprême tiendra lieu de programme et o๠les imperfections de l’organisation, déjà  prévisibles, laissent craindre une pluie de contestations post électorales.

Pour Hollande, les élections doivent avoir lieu sur « tout le territoire malien »

Vendredi 10 mai, lors d’un point presse organisé à  l’à‰lysée après un entretien avec le président nigérien Mahamadou Issoufou, François Hollande s’est montré ferme sur l’épineuse question des élections présidentielle et législatives prévues au mois de juillet au Mali. « Ces élections doivent se tenir sur tout le territoire malien, j’insiste bien, sur tout le territoire malien. Aucune fraction du Mali ne doit être privée de la possibilité d’organiser le scrutin », a déclaré François Hollande devant des journalistes. à€ « Kidal (dans le nord-est du pays) comme dans le reste des villes maliennes », a-t-il soigneusement insisté. « Nous devons faire en sorte que l’administration malienne civile puisse être installée partout pour l’organisation de ces élections. Et la France, à  travers sa présence militaire, et d’autres armées y contribueront », a-t-il précisé. Combat asymétrique La France et le Niger sont « attachés » à  ce que le scrutin ait lieu « à  la fin du mois de juillet », a souligné le président français. « Non seulement, l’opération Serval a réussi militairement, mais elle peut maintenant déboucher politiquement. Et dans la lutte contre le terrorisme, la politique est aussi une arme », a fait valoir François Hollande. « La démocratie, les élections, la sécurité, la qualité du développement, tout cela contribue à  lutter contre le terrorisme », a-t-il ajouté. « Aujourd’hui, nous pouvons considérer que les terroristes et les trafiquants de drogue sont militairement vaincus, même s’ils vont continuer à  développer des opérations asymétriques », a pour sa part commenté Mahamadou Issoufou. Toutefois, en raison de ces « actions asymétriques que vont développer les terroristes au Mali », la future mission de l’Onu au Mali ne doit pas être de type « classique » pour les Nations unies, mais « avoir un mandat fort, un mandat offensif », a indiqué le président nigérien. (Avec AFP)

Sinko Coulibaly :  » Nous n’avons d’autres choix que de réussir l’élection présidentielle »

Cette rencontre de haut niveau sur le processus électoral 2013 au Mali a été organisée par le National Democratic Institute en collaboration avec l’USAID et a regroupé tous les acteurs nationaux de la classe politique, de la société civile, de l’administration, les partenaires et experts de la question électorale. Il s’agissait de renforcer le dialogue et la synergie entre les acteurs du processus électoral en vue de créer les conditions d’une élection apaisée, crédible et transparente en Juillet 2013. Le ministre de l’administration dans son discours d’ouverture a déclaré que l’organisation de cette élection exige la participation de tous les acteurs de la societé civile, la classe politique, les partenaires. « nous allons réussir cette élection car nous n’avons pas d’autre choix . Elle constitue un outil indispensable pour la sortie de crise ». Il a souligné les grands défis de la réussite des élections a savoir la sécurisation des dialogues et l’augmentation du taux de participation. « Malgré ces difficultés il faut impérativement relever les défis ». l’administration, cheville ouvrière de l’organisation de cette élection n’a pas pu délivrer le chronogramme électoral, le plan de transmission des résultats. La problématique du vote des refugiés et des personnes déplacés. Les débats ont plutôt porté sur le fichier biométrique, ses avantages et ses limites. Selon Siaka Sangaré Délégué général aux élections, le ficher biométrique a été la solution magique dans tous les pays africains pour empêcher les fraudes électorales. Le président de la CENI a lui exposé sur: «Les contributions des partis politiques pour un processus éléctoral crédible et apaisé : lecons tiréees des élections générales de 2007 », un thème a exposé par le centre malien pour le dialogue inter-partis et la democratie(CMDID).

Un leader honnête pour un Mali nouveau : Les dix commandements à respecter…

Bousculé par ce qu’on appelle «l’affaire Cahuzac», le pouvoir français s’apprête à  prendre des mesures importantes en matière de transparence, avec notamment la systématisation de la déclaration du patrimoine des membres du Gouvernement. Ces exigences décidées là -bas devraient être élémentaires chez nous. Car plus qu’ailleurs, la transparence est une nécessité dans notre pays. Un pays o๠le leadership est devenu source d’enrichissement, o๠la responsabilité est considérée comme une permission de voler, détourner, profiter du bien public et en faire profiter le maximum de ses proches ! Nous devons rectifier le tir, nous inspirer de ce qui a été fait ailleurs et nous battre pour que nos leaders s’engagent enfin sur le chemin de la vertu, la vraie vertu, celle qui est mesurable et vérifiable. Quoi de mieux que d’obtenir d’eux, au moment o๠ils aspirent aux responsabilités, de prendre des engagements clairs et de poser des actes univoques vers la transparence ? C’’est pourquoi, il est impérieux que chaque candidat aux prochaines élections présidentielles soit soumis à  certaines exigences présentées dans les lignes qui suivent. Nous éclairer sur son parcours Les Maliens ont la mauvaise habitude de voter pour des personnes qu’ils ne connaissent pas ou en raison de critères subjectifs (parenté, présentation, …). Cela est entretenu par les candidats qui ne donnent que peu d’informations sur leurs parcours. Il est souhaitable qu’on sorte de cela en obtenant de chaque candidat la publication de son parcours, des actes posés par le passé dans les responsabilités, mais aussi et surtout avant qu’il n’exerce de responsabilité. Chaque détail de son parcours doit être su par les électeurs. Des résultats obtenus au fur et à  mesure des responsabilités à  ses mœurs et à  sa morale en passant par son apport en tant qu’individu pour sa communauté, son voisinage, son village, sa commune …Les informations peuvent être fournies à  travers la presse, les sites internet, les conférences de presse…Elles doivent être vérifiables et tout citoyen, toute organisation doit pouvoir les contrôler. Publier son patrimoine, ce qu’il a gagné, ce qu’il gagne et les justifier La publication du patrimoine et des revenus pendant toute la carrière et la justification détaillée de la manière dont le patrimoine a été constitué forme le C’œur du dispositif vers une nouvelle exemplarité du leadership dans notre pays. Le patrimoine est l’illustration parfaite de l’enrichissement d’un responsable et donc le miroir de son honnêteté ou de sa malhonnêteté. Tout candidat doit le publier, mais également s’engager à  collaborer avec la presse, les organes de contrôle, la société civile et les organisations internationales pour donner toutes les informations permettant de contrôler, de divulguer ou de contester la véracité des informations données. La publication du patrimoine ne doit pas attendre le début du mandat. Elle doit se faire au moment de l’acte de candidature pour qu’à  moyen terme soit rejeté le dossier de tout candidat dont le patrimoine n’est pas justifiable. La publication du patrimoine doit être accompagnée par un acte solennel du déclarant qui accepte de se retirer de la course si jamais il était prouvé qu’il a menti sur son patrimoine ou sur ses revenus. Publier les revenus et biens de ses proches l’acte de déclaration du patrimoine et des revenus ne doit pas seulement porter sur la personne même du candidat, mais aussi et surtout sur ses proches (famille directe notamment les descendants) car ceux-ci, quelques fois, sont les bénéficiaires des détournements et autres comportements déviants. Chaque candidat doit déclarer la liste des personnes concernées et procéder à  la déclaration sur leur patrimoine, leurs revenus afin de justifier qu’ils ne se sont pas enrichis de manière disproportionnée. Publier tous les comptes de toutes ses campagnes La manière de mener et surtout de financer la campagne conditionne pour une large part le style de gouvernance adoptée une fois le pouvoir acquis. En prenant de l’argent auprès de très gros contributeurs, on établit tacitement ou de manière expresse un pacte de corruption avec ces derniers. Ce qui nous liera pendant le mandat. Il faut œuvrer à  avoir des leaders libres de leurs décisions pour atteindre des résultats. Il faut exiger de chacun, la publication de tous les comptes de campagnes précédentes en recettes et en dépenses, une indication précise des sources de financement de chacune et les explications détaillées de ces sources. Chaque candidat doit ensuite s’engager à  collaborer dans le cadre d’éventuelles vérifications. Ces dernières, à  conduire par les structures publiques ou privées porteront sur la réalité et la vraisemblance des comptes de campagnes eu égard avec les réalités de terrain et donc fixeront la validité des informations fournies et donc l’honnêteté du candidat. Publier le budget de sa campagne 2013 La fourniture d’informations sur les campagnes passées sera complétée par la présentation publique des budgets de campagne au titre des élections avortées de 2012 et de cette année, avec une indication précise des origines des fonds. Ces informations doivent pouvoir être suivies sur le terrain avec une forte participation de la société civile pour justifier les ressources, leurs provenances et leur niveau de collecte ainsi que la réalité et l’effectivité des dépenses envisagées. s’engager à  ne pas acheter les électeurs Dans un acte public, chaque candidat doit s’engager de manière irrévocable à  ne pas recourir aux cadeaux (biens matériels, aliments, meubles…) et aux distributions d’argent destinés à  acheter des voix. Il doit condamner par avance toute initiative de ce type par ses responsables de campagne conformément aux exigences de la loi électorale. Chaque candidat doit manifester clairement ses intentions à  combattre ses pratiques, sanctionner ses collaborateurs qui y auraient recours et collaborer avec les autorités et toutes les autres forces qui les combattent. Collaborer à  la promotion de la transparence La multiplication des exigences contraignantes pour les candidats n’aura aucun sens si elle n’était pas accompagnée par l’acceptation par les candidats eux-mêmes à  Âœuvrer à  la bonne exécution du processus de transparence et de bonne gouvernance. Nous devons exiger de chaque candidat un engagement solennel à  demander aux organisations de la société civile, aux Organisations non gouvernementales (ONGs) nationales et internationales et à  la communauté internationale à  venir aider le Mali à  organiser des élections propres o๠l’argent et la fraude ne feront pas la différence. Demander et collaborer aux contrôles des informations données Le contrôle et les vérifications constituent des phases majeures du dispositif des «dix commandements du leader honnête». La perspective de dispositif de contrôle efficace, exhaustif, objectif et dissuasif accroà®tra la crédibilité des déclarations et autres actes posés. Nous devons aller dans ce sens. Il est de ce fait nécessaire que chaque candidat souscrive un engagement solennel visant à  demander à  l’Etat, exceptionnellement et à  travers ses structures de contrôle et de vérification, à  procéder aux vérifications des informations données pour en valider la réalité, la pertinence et la crédibilité. Pendant cette courte période, nous séparant des élections, les corps de contrôle doivent être mobilisés et engager leurs moyens et compétences pour mener à  bien les contrôles appropriés et fournir les résultats aux autorités. Proposer et soutenir un programme mesurable Dans une démocratie organisée et crédible, le choix des électeurs se fait sur les idées et programmes des candidats ainsi que leur crédibilité à  défendre ses propositions. Cela n’est pas encore le cas dans notre pays. Il nous faut marquer le coup de la rupture cette année en exigeant des aspirants un programme avec des objectifs chiffrés, sur lequel il s’engagera et demandera aux contrepouvoirs de le juger à  l’aune des réalisations de ce programme. Nous devons exiger que les candidats dévoilent clairement leurs intentions, qu’ils sortent du bois, se «mouillent» sur des résultats à  atteindre et surtout qu’ils se fixent des objectifs chiffrés, permettant aux populations, aux corps intermédiaires et aux contrepouvoirs d’évaluer l’efficacité du dirigeant et donc de pouvoir le juger ultérieurement. Accepter de débattre et de confronter ses idées à  celles des autres Chaque candidat doit s’engager à  accepter le principe de se rendre disponible pour les sollicitations de la presse, les débats contradictoires avec les autres candidats et de manière générale participer à  toutes occasions de confrontation permettant d’éclairer la lanterne des électeurs sur son programme. Il doit soutenir les initiatives des Organisations non gouvernementales (ONGs) nationales et internationales, de la presse et de la société civile permettant aux citoyens de comparer, d’apprécier et d’analyser la capacité de conviction de chaque leader. Ces exercices crédibilisent le processus électoral et renforce l’ancrage de la démocratie dans notre pays en suscitant l’intérêt des citoyens pour la politique. La société civile, les acteurs de la presse, les organisations de jeunes et de femmes, les tenants de nos pouvoirs traditionnels et religieux, les intercesseurs sociaux, nos anciens et de manière générale tous les maliens soucieux de notre pays doivent s’organiser pour exiger le respect de ces dix commandements par tout candidat qui désirerait diriger le Mali aujourd’hui. Ils doivent être aidés en cela par tous les amis du Mali, très nombreux et qui ont tous appréhendé à  quel point la malhonnêteté, le vol aggravé, l’enrichissement sans cause du leadership a pu affaiblir l’Etat malien au point de faire s’écrouler le pays. s’ils veulent que la rigueur, la justice et la bonne gouvernance aient un jour droit de cité sous nos cieux, ils doivent s’évertuer à  attaquer le mal à  la racine, au moment o๠le leadership s’octroie, à  l’occasion des prochaines élections générales dans notre pays.

Elections de juillet 2013 : à la guerre comme à la guerre…

Le compte à  rebours a commencé pour les élections de juillet prochain. La visite du ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, le week-end passé a été l’occasion pour les autorités maliennes de confirmer le cap de juillet pour la tenue des élections. Certains Maliens émettent des doutes sur l’organisation des élections à  la date indiquée. Si ce sentiment habite les partis politiques, ils ne s’endorment pas pour autant sur leurs lauriers. Ils ne veulent pas se laisser surprendre et prennent déjà  le pouls des fiefs électoraux. Sur un air de précampagne Au Rassemblement pour le Mali(RPM), l’on est déjà  dans la dynamique des élections. Les jeunes du parti comptent mettre un point d’honneur pour porter leur porte-étendard, Ibrahim Boubacar Kéita, à  la tête du pays. Ils sont d’autant plus déterminés qu’ils sont conscients qu’IBK joue sa dernière carte pour une élection présidentielle. « Les jeunes seront le fer de lance du parti pour le scrutin à  venir. Le Président même fonde beaucoup d’espoirs sur nous et nous allons travailler pour ne pas le décevoir », confiait il y a quelques semaines un jeune du parti du tisserand. Prochainement, la machine juvénile va se mettre en branle. Pour joindre l’acte à  la parole, des responsables du bureau politique national, des jeunes et des femmes du parti sont descendus sur le terrain, à  l’intérieur du pays notamment, il y a plus de semaines dernières pour remobiliser les troupes dans la perspective de juillet. Il s’agit d’encadrer, informer et d’éduquer les militants à  la base sur la stratégie électorale du RPM. l’Adéma /PASJ, fort de son statut de première force politique du pays, est d’ores et déjà  dans la mouvance des élections avec les primaires et une pléaide de candidats déclarés, dont d’anciens barons du régime ATT. Sauf changement de dernière minute, le parti doit devra dévoiler demain, mercredi 10 avril 2013, le nom de celui qui défendra ses couleurs à  la présidentielle de 2013. Startings blocks Le parti Yéléma du jeune maire de la commune IV, Moussa Mara, se prépare aussi tant bien que mal. Malgré sa jeunesse, le parti du changement veut figurer dans les starting-blocks pour la présidentielle. Selon un membre du parti, on pense aux primaires pour choisir les candidats aux législatives. A la Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance(SADI), il n’y pas d’obsession sur le scrutin. Loin d’être désintéressé par les échéances électorales, le parti d’opposition est plus préoccupé par la souveraineté du pays et l’organisation des concertations nationales. Créé pour soutenir la candidature de l’ancien premier ministre, Modibo Sidibé, le regroupement Fare/Anka wili tente de ratisser large sur fond de débauchage. Selon des informations, des responsables s’emploieraient à  ramener des militants d’autres partis dans leur cas. C’’est le cas de ce jeune d’un parti de la place qui, à  l’instar d’autres membres de son parti, a été contacté très proche parente de Modibo Sidibé pour

Une première ingérence extérieure dans le destin du Mali…

Qui peut croire que ce «Â diktat » a été décidé dans l’intérêt du Mali alors même que : la reconquête de l’intégrité territoriale n’est pas achevée ; les combats contre les bandits armés se poursuivent ; certaines zones ne sont pas encore sécurisées ; des populations déplacées n’auront pas la possibilité de revenir chez eux ; les listes électorales doivent encore être vérifiées et complétées ; l’ouverture et la sécurisation des bureaux de vote sur l’ensemble du territoire semblent difficiles ; l’hivernage perturbera les déplacements…. Certes, le Mali a besoin d’organiser rapidement des élections fiables pour permettre un retour salutaire à  la démocratie et pour rendre à  ses institutions toute leur légitimité. Mais les moyens (humains et matériels) de cette sécurisation des élections maliennes seront-ils bien tous au rendez-vous dans trois mois ? Et comment les Maliens doivent-ils interpréter cette nouvelle ingérence de l’extérieur ? Une chose est de remercier la France et la CEDEAO quand elles aident véritablement le Mali dans sa juste lutte contre les bandits armés qui menaçaient son intégrité territoriale. Mais une autre chose serait de se sentir tellement «Â redevables », tellement «Â reconnaissants » que nous serions amenés à  accepter la poursuite de cette ingérence extérieure quand bien même elle serait, elle, totalement contraire aux intérêts du Mali. … Mais le peuple malien se lèvera pour empêcher une seconde ingérence… Même si nous n’arrivons pas à  repousser ces échéances électorales (une dissociation entre les présidentielles et les autres élections serait-elle possible ?), nous ne devons pas laisser la France et la CEDEAO aller plus loin dans leur ingérence ! Il est de notoriété publique que les anciens partis maliens, tenants du consensus autour de ATT, sont à  la source de la crise que connait notre pays. Leurs dirigeants, souvent corrompus, sont discrédités. Pourtant cela n’empêche pas la plupart d’entre eux (ATT compris) d’oser présenter leur candidature aux prochaines élections présidentielles !… Et, en dépit des assurances données par François Hollande, il n’est pas exclu que la France appuie (toujours officieusement bien sûr) certains d’entre eux au nom d’une certaine «Â symétrie »Â : comme, en 2002, la France avait barré la route à  IBK pour installer ATT, elle pourrait être tentée de miser sur IBK en 2013… La poursuite de l’ingérence de la France dans les affaires politiques maliennes serait, non seulement, intolérable mais, de plus, extrêmement dangereuse : le retour au pouvoir d’un des anciens «Â crocodiles » ne pourrait déboucher que sur un autre drame pour le Mali. Même si la France est venue à  notre aide, ce dont nous la remercions, le gouvernement français ne doit pas exiger une reconnaissance et une soumission éternelles de notre part. Pour mettre réellement à  bas tout relent de «Â FrançAfrique », nos deux peuples doivent arriver à  nouer de nouvelles relations basées sur le respect mutuel…. et il se battra pour l’avènement d’un Mali démocratique, fier et debout ! Le peuple malien doit saisir l’occasion des prochaines échéances électorales pour faire entendre sa voix. Il doit réfléchir aux voies et moyens de refonder la démocratie malienne en n’oubliant aucun des volets de ce qui fonde l’indépendance réelle d’un pays : l’indépendance politique mais, aussi, l’indépendance militaire et l’indépendance économique. Les chantiers à  engager sont énormes. Ils ne pourront jamais être menés à  leur terme si les anciens «Â crocodiles » qui ont détourné tant et tant d’argent public pour leurs intérêts personnels revenaient au pouvoir… Le peuple malien doit se lever pour imposer une démocratie « par le peuple et pour le peuple ». Il doit se lever pour porter aux affaires à  tous les niveaux – présidentielles, législatives et communales – des hommes et des femmes intègres, une nouvelle génération qui ne veut pas «Â se servir » mais qui veut véritablement servir le Mali et son peuple. Housseini Amion Guindo, dit Poulo, les militants de la CODEM et leurs partenaires sont de ceux-là  ! Poulo président ? Ce serait un véritable changement à  la tête du Mali et. Battons-nous tous ensemble pour que notre rêve devienne réalité. Pour sa part, la section de France de la CODEM veut être à  la hauteur de ces enjeux. Car la diaspora malienne pèse directement (par son vote) mais aussi, et surtout, indirectement par le poids qu’elle a sur les familles restées au pays. Si vous êtes en France (ou si vous connaissez des compatriotes qui y sont), la section a besoin de vous.

Candidature de Modibo Sidibé : l’Adema, le bon point de chute ?

s’il est resté silencieux depuis son arrestation post coup d’Etat par les homme de l’ex junte, les langues se délient désormais quant à  une éventuelle candidature de l’ancien Premier ministre d’ATT, sous les couleurs du Parti Africain pour la justice et la démocratie(Adema). Avant le coup d’Etat, Modibo Sidibé préparait sa candidature en tant qu’indépendant. Dauphin désigné d’ATT, qui aurait alors accepté sa démission au profit de Mariam Kaidama Sidibé, en avril 2011, Modibo Sidibé avait semble t’il, toutes les cartes en main pour l’emporter, n’eût été la hargne de quelques militaires décidés à  en découdre avec l’ancien régime, l’ancien flic, aurait-il dirigé le Mali aujourd’hui ? Quelles sont désormais ses chances de revenir au devant de la scène politique ? Si Modibo Sidibé est soupçonné d’avoir milité au sein de l’Adema, mais sans grand bruit, ce parti o๠plusieurs barons se déclareront très certainement lors des prochaines Primaires, peut-il lui servir de levier politique ? «Â La candidature de Modibo Sidibé peut se faire valoir à  elle seule ? Il est certains que des formations et des associations se lèveront pour réclamer sa candidature », précise un observateur politique. Au sein de la ruche, on demeure sceptique. Des sources au sein du premier parti malien, révèlent que pour certains cadres de l’ADEMA, l’adhésion de Modibo Sidibé serait perçue comme une provocation. Une simple machination politique pour créer la division au sein du parti. A l’instar du scénario de 2002 o๠beaucoup de candidatures indépendantes sont sorties de l’Adema. « Je ne vois pas comment une personne qui n’a ni participé à  la construction du parti ni à  la consolidation du parti peut-il bénéficier de son adhésion ?», lâche un militant de la ruche. Justement critiqué pour son manque de militantisme, sa faiblesse à  battre campagne, à  séduire ou à  haranguer les foules, la présence de Modibo Sidibé au sein de la ruche paraà®t peu probable. Pléthore de candidatures au sein de l’Adema Pour l’heure, l’Adema se dirige vers des Primaires très proches et déjà , on enregistre plus de 14 candidatures dont celle d’Iba Ndiaye, premier vice-président, Maitre Kassoum Tapo, Sékou Diakité pour ne citer que ceux-là Â… Le défi sera donc de trouver un candidat du consensus. La personnalité énigmatique de Modibo Sidibé aura bien du mal à  s’insérer parmi celles des barons de l’Adema, maintenant que Dioncounda Traoré est hors course. Si certains sont pourtant favorables à  une candidature externe au parti, l’intéressé lui-même va-t-il se donner en pâture, après avoir tant investi autour de sa personne ? Pour certains, « son positionnement ne serait pas difficile dans la mesure ou certains ténors du parti ADEMA ont quand même de bons rapports avec lui ». Rappelons tout de même qu’à  la veille des élections manquées d’Avril 2012, Modibo Sidibé avait débauché certains cadres de l’Adema tels que Zoumana Mory Coulibaly, le milliardaire ou encore la secrétaire générale du mouvement des femmes, Oumou Traoré. Mais désormais, les cartes ont changé et l’enjeu est trop grand pour sacrifier à  des manœuvres politiciennes au sein du parti de la ruche. Avec ou sans l’Adema, Modibo Sidibé trouvera bien une soupape pour se positionner dans la course aux futures présidentielles de Juillet 2013 et seulement si l’envie lui en prenait. Pour le moment, le silence de l’homme parle pour lui.

Communiqué du Conseil des Ministres du 04 juillet 2012

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a procédé à  des nominations et entendu des communications. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes : AU TITRE DU MINISTERE DE LA DEFENSE ET DES ANCIENS COMBATTANTS :

- Inspecteurs à  l’Inspection des Armées et Services : Colonel Amadou Makan SIDIBE,

Colonel-major Gaoussou COULIBALY. AU TITRE DU MINISTERE DE l’ADMINISTRATION TERRITORIALE, DE LA DECENTRALISATION ET DE l’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE : – Chef de Cabinet : Chienkoro DOUMBYA, Inspecteur des Finances. – Chargés de Mission : Capitaine Seydou COULIBALY ; Capitaine Mamadou SANGARE ; Alassane Souleymane, Journaliste et Réalisateur. – Directeur des Finances et du Matériel : Capitaine Mamadou SOUGOUNA. AU TITRE DU MINISTERE DU COMMERCE, DES MINES ET DE l’INDUSTRIE : – Directeur général de l’Agence pour la Promotion des Investissements au Mali :

Modibo KEITA, Ingénieur de l’Industrie et des Mines. AU TITRE DU MINISTERE DE l’EDUCATION, DE l’ALPHABETISATION ET DE LA PROMOTION DES LANGUES NATIONALES : – Chargé de Mission : Lalla Khadeija El OUMRANY, Sociologue. – Directeur des Finances et du Matériel : Madame FOMBA Fatoumata KEITA, Inspecteur des Services économiques – Directeur national de la Pédagogie : Bonaventure MAIGA, Directeur des Recherches AU TITRE DU MINISTERE DE l’EQUIPEMENT, DES TRANSPORTS, DU LOGEMENT ET DE l’URBANISME : – Secrétaire général :

Mahamadou DIALLO, Ingénieur des Constructions civiles – Chef de Cabinet : Général de Brigade Mamadou BALLO – Conseillers techniques : Aly DIOP, Planificateur ; Mamadou OUANE, Ingénieur des Constructions civiles ; Rouben THERA, Ingénieur des Constructions civiles ; Abass YALCOUYE, Ingénieur des constructions civiles ; Famoussa Bamba SISSOKO, Magistrat; Madame CISSE Khadidjathe TRAORE, Administrateur civil. – Chargés de Mission : Yriba DIARRA, Administrateur civil ;
Amadou Mahamane SANGHO, Journaliste et Réalisateur ;
Diakaridia SIDIBE, Ingénieur. – Directeur des Finances et du Matériel : Lassine THIERO, Inspecteur des Services économiques. – Inspecteur en Chef à  l’Inspection de l’Equipement et des Transports : Amadou Aldiouma TOURE, Ingénieur des Constructions civiles. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS 

AU TITRE DU MINISTERE DES MALIENS DE l’EXTERIEUR ET DE l’INTEGRATION AFRICAINE Le Conseil des Ministres a été informé des conclusions de la 41ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). La 41ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, s’est tenue le 29 juin 2012 à  Yamoussoukoro. La Conférence était présidée par son Président en exercice, le Président de la République de Côte d’Ivoire Alassane Dramane OUATTARA avec la participation des Chefs d’Etat du Benin, du Burkina Faso, du Togo et du Président par intérim de la Guinée Bissau. La délégation du Mali était conduite par Son Excellence le Premier ministre, Docteur Cheick Mohamed Abdoulaye Souad dit Modibo DIARRA. l’ordre du jour portait sur l’évolution politique, économique et sécuritaire dans la région, l’état de mise œuvre du programme d’intégration et la situation au Mali. A l’issue des débats, la Conférence a pris d’importantes décisions : – Concernant la mise en œuvre du Programme d’intégration économique, la Conférence a réaffirmé la nécessité d’approfondir le processus d’intégration régionale. Elle a décidé de la conclusion rapide d’un Accord de Partenariat Economique (APE) porteur de développement et exprimé sa préoccupation par rapport à  l’atmosphère de tensions qui caractérise les préparatifs d’élections, – Concernant la situation au Mali, la Conférence a fermement condamné les tentatives de certaines forces sociopolitiques visant à  entraver la bonne marche de la transition politique en cours et particulièrement l’attaque violente perpétrée le 21 mai 2012 contre la personne du Président par intérim. Elle a décidé de l’envoi immédiat d’une Mission Technique au Mali en vue d’évaluer la situation sur le terrain et de définir avec les autorités maliennes les conditions de l’intervention de la CEDEAO. La Conférence soutient la transition politique en cours au Mali et se dit déterminée pour la consolidation du Gouvernement de transition avec l’appui de toutes les parties prenantes en vue d’assurer la transition dans de bonnes conditions. BAMAKO, LE 04 JUILLET 2012 LE SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT, Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE 
Officier de l’Ordre National

Conseil des Ministres du 14 Juillet 2011

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a : adopté des projets de textes ; entendu des communications et procédé à  des nominations. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES Sur le rapport du ministre de l’Equipement et des Transports, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant organisation et fonctionnement de la Commission d’enquête sur les accidents et incidents d’aviation civile. La Loi du 19 mai 2011 portant Code de l’Aviation Civile, a prévu dans ses dispositions la création d’un organisme permanent ou ad-hoc, chargé de mener ou de participer aux enquêtes techniques sur les accidents et incidents d’aviation civile dans notre pays. Le présent projet de décret adopté en application de cette loi précise la nature juridique et fixe les modalités de fonctionnement de la Commission d’enquête sur les accidents et incidents d’aviation civile. Il définit les conditions de nomination de ses membres, le mode de financement des enquêtes techniques ainsi que les conditions d’habilitation des agents pouvant effectuer les enquêtes. La Commission d’enquête technique est un organisme ad-hoc. Sa création participe du respect par notre pays de ses engagements vis-à -vis de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) et de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes : AU TITRE DU MINISTERE DE l’EQUIPEMENT ET DES TRANSPORTS Directeur général de l’Agence nationale de l’Aviation civile : Monsieur Hady NIANG, Ingénieur des Constructions civiles. AU TITRE DU MINISTERE DE l’ELEVAGE ET DE LA PECHE Conseiller technique : Monsieur Abdoulaye Idrissa MAIGA, Vétérinaire et Ingénieur d’Elevage. Chargé de mission : Monsieur Salifou Sidiki SIDIBE, Economiste. Inspecteurs à  l’Inspection de l’Elevage et de la Pêche : Madame MAIGA Fadimata OUEYSSOU, Vétérinaire et Ingénieur d’Elevage ; Monsieur Mamadou DIAWARA, Administrateur civil ; Monsieur Mahamar Abdel Kader HAIDARA, Vétérinaire et Ingénieur d’Elevage. AU TITRE DU MINISTERE DE l’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE Directeur général du Centre national des Œuvres universitaires : Colonel d’Aviation Mamadou Idrissa COULIBALY. AU TITRE DU MINISTERE DE l’ENERGIE ET DE l’EAU Inspecteur à  l’Inspection de l’Energie et de l’Eau : Madame DIAKITE Mama Anta M’BODJ. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS AU TITRE DU MINISTERE DE l’INDUSTRIE, DES INVESTISSEMENTS ET DU COMEMRCE Le Conseil des Ministres a examiné une communication relative à  la stratégie et au plan d’actions 2012 – 2021 pour le développement du secteur agroalimentaire au Mali. l’économie de notre pays est essentiellement basée sur le secteur primaire. Cependant, les produits non transformés représentent toujours plus de 90 % de la valeur des exportations et le taux de transformation des produits agricoles est faible faisant de notre pays un importateur net de produits agricoles transformés. Cette situation s’explique par plusieurs facteurs notamment l’inexistence d’une véritable stratégie de développement du secteur agroalimentaire dont les éléments se trouvent aujourd’hui traités dans les documents de politiques sectorielles. La stratégie de développement du secteur agroalimentaire, objet de la présente communication participe de la mise en œuvre de la politique de développement industriel engagée par le Gouvernement et vise à  combler les insuffisances relevées. Pour sa mise en œuvre, cinq axes stratégiques d’intervention ont été définis. Ils concernent : le développement d’un tissu cohérent d’unités agroalimentaires diversifiées, déconcentrées et performantes ; le développement et la vulgarisation des techniques et technologies appropriées et modernes de stockage/conservation et de transformation ; l’amélioration de la qualité et de la présentation des produits agroalimentaires fabriqués au Mali en vue d’une meilleure compétivité ; le développement des marchés de produits alimentaires fabriqués au Mali ; le renforcement de l’organisation des acteurs et des capacités d’intervention des organisations professionnelles du secteur agroalimentaire. Un plan d’action pour la période 2012 – 2021 a été élaboré pour l’opérationnalisation de la stratégie. AU TITRE DU MINISTERE DE l’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE Le Conseil des Ministres a examiné une communication relative au rapport sur l’Enseignement Supérieur et au plan d’actions à  court terme. Le système d’enseignement supérieur et de recherche scientifique de notre pays est confronté à  des problèmes essentiellement d’ordre structurel parmi lesquels la forte croissance des effectifs, le déficit en personnel enseignant, l’insuffisance de locaux administratifs et pédagogiques, la violence et l’insécurité sur le campus universitaire. Face à  cette situation, il apparait nécessaire de prendre des mesures appropriées en vue de disposer d’un système d’enseignement et de recherche plus performant et capable de concilier les impératifs de développement du pays et la compétition internationale. Le rapport sur l’Enseignement supérieur et le plan d’actions à  court terme pour une bonne reprise de l’année universitaire, s’inscrivent dans cette perspective. Le rapport analyse le secteur et fait des propositions d’amélioration en matière de gouvernance, de ressources humaines et financières, d’œuvre universitaires et d’infrastructures. Le plan d’actions à  court terme pour une bonne reprise de l’année universitaire prévoit notamment : la fermeture des résidences universitaires en vue de leur réhabilitation avant la rentrée scolaire 2011-2012 ; la création de quatre Universités en lieu et place de l’Université de Bamako ; le renforcement des capacités d’encadrement et des capacités de gestion des structures d’enseignement. Pour mener à  bien ces actions, toutes les structures de l’Enseignement supérieur seront mises en congé en même temps pour préparer la rentrée 2011-2012 dans les meilleures conditions. KOULOUBA, LE 14 JUILLET 2011 LE SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT, Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’ordre national

14 juillet sauce gombo

Les commémorations du 14 juillet sont africaines. Normal. Officiellement, il n’est connu aucun survivant de la prise de la Bastille de 1789. Alors, en attendant de digérer une intervention française en Afghanistan presque-pas-tout-à -fait-achevée, la résilience porte sur les conflits mondiaux du XXe siècle. La France a essayé de payer sa dette à€ grand-messe militarisée, «grandes guerres». Or, 200.000 tirailleurs sénégalais, membres de la «Force noire», se sont battus dans les forces françaises entre 1914 et 1918. Dès 1939, ce réservoir d’hommes constituait environ un quart du total des effectifs. «Grâce» à  la publicité d’une célèbre marque de poudre de cacao, le tirailleur africain survivra dans l’imaginaire métropolitain. Présent sur les tables des petits-déjeuners, il sera pourtant peu invité à  la table des pensionnaires. La dette contractée par l’Empire français sera cristallisée jusqu’à  la sortie du film Indigènes. Comme on distribue d’ultimes décorations en guise d’excuses, la tribune officielle des cérémonies du 14 juillet a souvent fait la part belle aux dirigeants africains. Ultime, ultime honneur: 12 anciennes «possessions» françaises d’Afrique (avec 38 troufions par pays) participaient au défilé militaire de la fête nationale française en 2010. Prétexte: la célébration du cinquantenaire des indépendances dans le pré-carré français. 12 chefs d’Etat et de gouvernement jugés plus ou moins fréquentables foulèrent le bitume de la plus belle avenue du monde. Plus discrets, deux anciens combattants de la bataille de Bir Hakeim versèrent une larme depuis les tribunes. Car nombre d’Africains gardent une certaine tendresse pour l’ancien colon et le lustre de ses manifestations baroques. Vu du continent africain, si l’on ne possède pas une antenne parabolique qui justifiera qu’on s’absente du bureau pour suivre, en direct, le défilé militaire parisien, on tentera d’être invité aux flonflons locaux. Encore plus kitsch et anachronique que la célébration française de France sera la réception offerte, à  la «descente», par l’ambassadeur de l’Hexagone. Les soirées de l’ambassadeur Si Nicolas Sarkozy a réduit le budget consacré à  la garden-party parisienne, le champagne se doit de couler à  flot dans les ex-colonies. Si les anciens combattants africains ont eu du mal à  percevoir des pensions à  la hauteur de leur sacrifice, ils sont au moins abreuvés, une fois par an… Chaque 14 juillet, en Afrique occidentale, entre chien et loup, the place to be est française. l’ambassadeur reçoit dans une ambiance surannée. Le bristol «strictement personnel demandé à  l’entrée» porte de vraies-fausses dorures. On n’a plus les moyens d’apposer des armoiries en relief, mais les imprimantes laser font des miracles avec les nuances de jaune. Pour faire plaisir à  son hôte diplomate, l’invité africain portera le nœud papillon qui dormait dans la naphtaline ou le costume traditionnel le plus exotique possible. Comme à  l’embarquement d’une croisière mondaine, Son Excellence, mis «sur son 14», accueillera les plus ponctuels à  l’entrée, à  l’issue du contrôle de sécurité qui refoule les sacs à  main et les défauts de «tenue correcte exigée». l’ancien colon recevra dans une résidence dont la superficie semble dépasser certains quartiers de la ville. Le ministre local des Affaires étrangères, dont on aura parfois actualisé la décoration la veille, fera un long discours après avoir annoncé, à  l’avance, qu’il ne ferait pas de long discours. l’ambassadeur, avertissant se garder de distance protocolaire, en abusera. Après quelques applaudissements sincèrement émus, la musique feutrée pourra s’échapper d’on ne sait oà¹. Ce ne sera pas un air de Jacques Revaux que l’on croira reconnaà®tre, mais ses paroles: «Entre le gin et le tennis / Les réceptions et le pastis / On se serait cru au paradis / Au temps béni des colonies» Comme si elle savait que certains invités ne seraient pas habitués à  sortir de la climatisation, la saison aura la délicatesse d’être «des pluies». Pour les plus rapides, le buffet sera bien garni: petits fours, brochettes et parfois portions de camembert, comme lors des passages de Jacques Chirac dans sa chère Afrique. à‡a sera la fête des expatriés, qui se ressourceront juste avant d’aller… se ressourcer… à  la source. Le lendemain, proclamée officiellement la mi-juillet, ça sera la débandade dans les démembrements des représentations européennes. En attendant la quille, le 14 ressemblera au dernier jour d’une année de lycée. à€ ceci près que les lycéens n’y seront pas conviés. Dès le 12 juillet, le communiqué de presse le précisait: «Pour des raisons de sécurité, seuls les Français majeurs seront admis». Ce n’est quand même pas la guinguette des bords de Marne. Si l’on veut que le standing reste diplomatique, la bonne humeur se doit d’être savamment dosée. En direct des Champs-Elysées Pour l’heure, après «leur» année, les Africains sont discrets sur les Champs-Elysées. Si l’outre-mer est toujours au programme en 2011, C’’est le haka d’un groupe de soldats polynésiens qui est la star de l’édition. Alors, comme nous serons peu à  assister aux célébrations du centenaire des indépendances, fermons les yeux et rêvons d’un nouveau défilé afro-africain au C’œur de la capitale française. Vrais-faux commentaires en direct… «Voici que s’ouvre le défilé militaire du 14 juillet. Au bout de l’avenue, semblant surgir de l’Arc de Triomphe, voici venues les forces du Conseil national de transition libyen. Les mains nues, elles progressent sur les Champs-à‰lysées. à€ mi-parcours, des avions français survolent la capitale et parachutent des armes aux rebelles libyens. Dans un ballet admirable, ceux-ci s’en saisissent, reculent, avancent à  nouveau, reculent encore et finissent par se disperser dans la foule en attendant de pouvoir rallier la place de la Concorde. La prise de la Bastille n’est apparemment pas pour demain. Sous nos yeux ébahis, les Libyens sont immédiatement relayés par un bataillon des Forces républicaines de Côte d’Ivoire, fouillé à  l’entrée de l’avenue. Mais que voyons-nous? Un homme semble courir derrière les brillants soldats ivoiriens… Un retardataire? Nous le reconnaissons enfin. Il s’agit de Mamadou Koulibaly qui tente de réintégrer le sens de l’histoire… Comme de bien entendu, les soldats de Côte d’Ivoire ne sont suivis que d’un bruit de bottes par un détachement de l’Opération Licorne, représentée par la Base de soutien à  vocation interarmées de Port-Bouà«t Ces troupes sont elles-mêmes suivies par des représentants du dispositif à‰pervier, 21e régiment d’infanterie de marine et compagnies du 2e REP. Tous deux juste rapatriés du continent africain, défilent avec tout leur barda. Curieusement, ce sont les Eperviers qui ont des cornes… Mais… mais… que se passe-t-il?! Un mouvement se fait sentir dans la foule, attirant des regards craintifs. Serait-ce Maxime Brunerie, libéré de prison en août 2009, qui tenterait, à  nouveau, d’assassiner le président de la République française durant le défilé des Champs-à‰lysées? Aucune détonation ne se fait entendre. s’agirait-il de ce nouveau type d’attentat dont fut victime Nicolas Sarkozy, il y a quelques semaines, dans le Lot-et-Garonne? Une main métisse s’extrait des badauds. Va-t-elle agripper une veste? l’émotion est à  son comble. Mais la main fait juste un signe du doigt au bataillon de la légion étrangère venu démontrer, sur les Champs-Elysées, sa capacité de nuisance en Afrique. De la foule, le doigt fait signe d’approcher. Au moment o๠une voix lance « Venez, s’il vous plaà®t, sautez sur Dakar », les agents de sécurité français plaquent au sol le jeune homme perturbateur. Il est écarté du défilé manu militari. à€ mesure qu’il s’éloigne, on l’entend répéter « Appelez tonton Bourgi… Appelez tonton Bourgi… »». Plus de peur que de mal. On a bien raison de refouler les enfants aux 14-juillet africains.

Conseil des Ministres du 06 Juillet 2011

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a adopté des projets de textes ; entendu des communications et procédé à  des nominations. AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES Sur présentation du ministre de la Communication, le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi portant création de l’Agence Nationale de Communication pour le Développement (ANCD). Dans le but d’appuyer la politique nationale de développement, le Gouvernement a créé en 1993 le Centre de Services de Production Audiovisuelle (CESPA) chargé notamment de produire des programmes audiovisuels visant une meilleure connaissance des institutions, d’appuyer la politique de développement rural, de former des agents de développement aux techniques de communication audiovisuelle et d’élaborer des plans et stratégies de communication. Doté du statut d’Etablissement Public à  Caractère Industriel et Commercial, le CESPA a enregistré dans ce cadre des résultats probants mais connaà®t actuellement des difficultés qui entravent son fonctionnement. En effet, le Centre n’était pas préparé à  affronter le marché concurrentiel tout en continuant à  faire face au poids des charges récurrentes de fonctionnement liées à  l’accomplissement de ses missions de service public. Aussi, il est proposé par le présent projet de loi, de doter le CESPA d’un nouveau statut plus conforme à  sa vocation. La création de l’Agence Nationale de Communication pour le Développement s’inscrit dans ce cadre. l’Agence Nationale de Communication pour le Développement qui remplacera le CESPA, est un Etablissement public à  caractère administratif. Il sera chargé de la mise en œuvre de la Politique de Communication pour le Développement et notamment de la production de programmes à  caractère pédagogique pour les paysans, de la promotion du dialogue entre communautés, de la culture de paix, de sécurité et de l’accès des populations au débat démocratique. Ses ressources sont constituées essentiellement des revenus provenant des prestations de services, des subventions de l’Etat, des contributions des partenaires techniques et financiers nationaux et internationaux. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES. Sur le rapport du ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des Ministres a adopté : 1°) Un projet de décret portant approbation du marché relatif aux travaux de réhabilitation de la route existante Bamako-Ségou en 1 x 2 voies, phase I de l’autoroute Bamako-Ségou. Le projet de construction de l’autoroute Bamako-Ségou, s’inscrit dans une stratégie globale qui vise l’amélioration de la sécurité et du cadre de vie des populations par la réalisation d’infrastructures de transports modernes. l’autoroute Bamako-Ségou a son origine à  la « Tour de l’Afrique » à  Faladié en Commune VI du District de Bamako et son extrémité se situe au rond point à  l’Ouest de Ségou. Sa réalisation entre dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de Développement Economique et Social (PDES). l’objectif est de contribuer, grâce à  la facilité de mobilité des agents économiques, au développement économique et social du pays. La construction est prévue en deux phases. Le présent marché, conclu dans ce cadre porte sur la phase I qui concerne la réhabilitation et l’élargissement à  2 voies de la route existante Bamako-Ségou d’une longueur de 211,811 km, la réhabilitation et le renforcement du tronçon urbain de la ville de Bamako d’une longueur de 6,254 km. Le marché est attribué à  la Société Nationale Chinoise des Travaux de Ponts et Chaussées (SNCTPC) pour un montant de 73 milliards 008 millions de francs CFA environ et un délai d’exécution de 35 mois et demi. Le financement est assuré par la Banque Import – Export de Chine (l’EXIMBANK) suivant l’Accord de Prêt signé le 30 décembre 2010. Pour que l’autoroute Bamako-Ségou soit fonctionnelle, il est prévu une deuxième phase qui consiste en la construction d’une nouvelle route en 1 X 2 voies et un carrefour giratoire sera aménagé à  l’entrée et à  la sortie des agglomérations. 2°) Un projet de décret portant approbation du marché relatif aux travaux de construction du barrage seuil de Djenné (génie civil ; béton et aciers, pont route) pour le compte du Programme de développement de l’irrigation dans le bassin du Bani et à  Sélingué (PDIBS). Le Programme de Développement de l’irrigation dans le bassin du Bani et à  Sélingué (PDI-BS) s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de Développement Economique et Social (PDES) qui prévoit la mise en valeur de plus de 103 mille hectares sur une période de cinq ans (2008 – 2012). Il a pour objectif sectoriel de contribuer à  l’accroissement de la sécurité alimentaire et à  la réduction de la pauvreté. Son objectif spécifique est de contribuer de façon durable à  l’augmentation de la production rizicole et des autres productions agro-sylvo-pastorales et piscicoles. l’approvisionnement en eau étant essentiel pour la mise en œuvre des aménagements prévus, la construction du seuil de Djenné est devenue une priorité pour le programme. Le marché approuvé s’inscrit dans ce cadre. Il porte sur la construction du seuil de Djenné. Les travaux à  exécuter à  cet effet comprennent la réalisation des infrastructures hydro-agricoles ci-après : un seuil mobile, une passe à  poisson de 44 bassins, un pont route et des digues de fermeture, de protection et d’accès. Le marché est attribué, après appel d’offres, à  l’Entreprise China Géo-Engineering Corporation (CGC) pour un montant de 19 milliards 549 millions de francs CFA environ et un délai d’exécution de 37 mois. Le financement est assuré par le Fonds Africain de Développement (FAD) à  hauteur de 35, 99 %, le Fonds Koweà¯tien (32,67 %) le Fonds Saoudien (3,47 %), la Banque Arabe pour le Développement économique en Afrique (17,90 %) et la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (9,97 %). AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES : * AU TITRE DE LA PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE Le Conseil des Ministres a été informé de la nomination de Madame DICKO née Bassa DIANE en qualité de Commissaire Adjoint à  la Sécurité Alimentaire. Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes : * AU TITRE DU MINISTERE DE LA SANTE Chargé de Mission : Madame KONE Sissi Odile DAKOUO, Administrateur de l’Action sociale Inspecteur en Chef : Docteur Fodé COULIBALY, Médecin Inspecteur en Chef adjoint : Docteur Gnéléba TRAORE, Médecin. Inspecteurs : Monsieur Garba Gomny SALL, Administrateur civil Monsieur Abdou TOURE, Inspecteur des Services économiques Docteur DIAKITE Oumou Soumana MAIGA, Médecin. * AU TITRE DU MINISTERE DE l’ARTISANAT ET DU TOURISME Chef de Cabinet : Monsieur Elméhdi AG HAMATY, Professeur. Conseiller technique : Monsieur Tidiani DIARRA, Ingénieur de l’Agriculture et du Génie rural. Chargé de Mission : Monsieur Abderhamane CISSE, Socio Anthropologue. * AU TITRE DU MINISTERE DES MINES Chargé de Mission : Monsieur Timoté Totégué DAOU, Economiste. * AU TITRE DU MINISTERE DE l’ENERGIE ET DE l’EAU Chargé de Mission : Monsieur Idrissa DEMBELE, Journaliste. * AU TITRE DU MINISTERE DES POSTES ET DES NOUVELLES TECHNOLOGIES Conseillers techniques : Madame MAIGA Fatoumata Sékou DICKO, Magistrat, Monsieur Boubacar COULIBALY, Ingénieur, Monsieur Souhahébou COULIBALY, Ingénieur de l’Informatique. Chargés de Mission : Monsieur Aliou TRAORE, Economiste Madame GUINDO Mariam Maya OUATTARA, Communicatrice. Directeur Général de l’Agence des Technologies de l’Information et de la Communication : Monsieur Moussa DOLO, Professeur Economiste du Comité de Régulation des Télécommunications : Monsieur Cheick Abdelkader KOITE, Economiste. * AU TITRE DU MINISTRE DELEGUE AUPRES DU PREMIER MINISTRE CHARGE DU DEVELOPPEMENT INTEGRE DE LA ZONE OFFICE DU NIGER Président Directeur Général de l’Office du Niger : Monsieur Amadou Boye COULIBALY, Ingénieur de l’Agriculture et du Génie rural. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS * AU TITRE DU MINISTERE DES POSTES ET DES NOUVELLES TECHNOLOGIES Le Conseil des Ministres a examiné une communication relative à  la Stratégie de cession de titres au Grand Public et à  l’Actionnariat salarial dans le cadre de la privatisation de la SOTELMA. Dans le cadre de la politique de désengagement de l’Etat des secteurs exposés à  la concurrence, le Gouvernement a décidé en 1998 la réforme du secteur des télécommunications. l’adoption en 1999 de la loi autorisant l’ouverture du capital de la SOTELMA a donné le départ du processus de privatisation de la SOTELMA conformément aux orientations suivantes : la cession de 51 % du capital à  un opérateur privé disposant des références et de la surface financière pour développer les activités de téléphonie fixe et mobile ; la cession ultérieure du reste des actions au grand public et aux salariés de la société, l’Etat conservant la propriété du solde des 20 %. Après le positionnement de Maroc Télécom comme actionnaire stratégique en 2009, l’ouverture du capital de la SOTELMA aux employés et aux maliens constitue l’une des priorités du Gouvernement. La note sur la stratégie de cession au grand public et l’actionnariat salarial s’inscrit dans ce cadre. Elle vise à  assurer l’accès des maliens aux opportunités offertes par la privatisation de l’une des entreprises les plus importantes du pays. Elle fait l’économie des actions relatives à  la privatisation déjà  réalisée, présente la stratégie de cession au public, les conditions d’admission à  la cote, la procédure publique de vente au public ainsi que les différentes options relatives au prix de cession aux salariés. La note procède également à  une analyse des paramètres clés et des modalités de traitement de la cession aux salariés, donne les grandes lignes des différentes phases de mise en œuvre de la transaction et fait des propositions en vue de réaliser la transaction. * AU TITRE DU MINISTERE DES MALIENS DE l’EXTERIEUR ET DE l’INTEGRATION AFRICAINE. Le Conseil des Ministres a examiné une communication relative aux conclusions et recommandations de la 39ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), tenue à  Abuja, les 23 et 24 mars 2011. La 39ème Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, à  laquelle a pris part le Président de la République, qui s’est tenue à  Abuja, sous la présidence du Président de la République Fédérale du Nigeria a examiné des questions relatives entre autres à  l’intégration et à  la coopération régionales, au développement économique, aux institutions, au renforcement de la démocratie, à  la paix et à  la sécurité dans l’espace communautaire et en Afrique. Au terme de cette session, les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont adopté d’importances décisions parmi lesquelles : la levée des sanctions contre la République de Guinée et la République du Niger ; l’octroi du statut d’observateur auprès de la CEDEAO à  la République du Tchad ; l’adoption d’une position commune dans les négociations APE – UE. Koulouba, le 06 juillet 2011 Le Secrétaire Général du Gouvernement. Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’ordre national

14 Juillet 2010 : 13 Armées Africaines défilent à Paris sur fond de polémique « françafricaine »

Ils sont douze chefs d’états Africains à  assister ce 14 juillet au traditionnel défilé à  Paris, sur invitation de Nicolas Sarkozy, le président de la République française. La veille, un déjeuner a réuni ces souverains autour d’un nouvel acquis : l’alignement des pensions des anciens combattants sur celles de leurs homologues français. Au nombre de ces chefs d’états, le sénégalais Abdoulaye Wade, le Tchadien Idriss Déby Itno, le camerounais Paul Biya ou le Malien Amadou Toumani Touré, etc… les vieux amis de la France, ironisent certains observateurs politiques à  Bamako. Batailles mondiales et historiques Lors des 1ères et 2è guerres mondiales, des troupes Africaines avaient participé au combat sur les fronts français, et servi de « chair à  canon », parfois. Les fameux tirailleurs sénégalais, font partie de ces armées, venues aider l’ex puissance colonisatrice à  se libérer du joug des ennemis d’antan. Plus tard, en 39-45, sous la domination Allemande du Furher, l’Afrique, une fois de plus, avec les sénégalais, les centrafricains et mêmes les Nord-Africains, ont participé au combat. C’est sans doute pour assurer une reconnaissance à  ces anciens combattants, que Nicolas Sarkozy en cette année de cinquantenaire a voulu qu’ils défilent sur les Champs Elysées français. A cet effet, des corps de treize armées, venues du Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Congo, Gabon, Mali, Mauritanie, Niger, République centrafricaine, Sénégal, Tchad, Togo -, hormis la Côte d’Ivoire et Madagascar, ont fait le déplacement. Hier, ces troupes étaient à  l’entrainement sous les ordres d’un commadant français avec toute la discipline militaire que cela implique; 50 ans de Françafrique, ça suffit ! D’aucuns jugent cette initiative du chef de l’état français de perpétuation de la Françafrique. Ou des relations Afrique-France. Comme on voudra. Certaines associations sont mêmes montées à  Paris. Elles son 75 organisations encadrées par l’association Survie – qui milite pour de nouveaux liens entre la France et l’Afrique – et qui se sont mobilisées pour dénoncer « cinquante ans de Françafrique » ! D’o๠le ,nom de le manifestation qui a eu lieu le 13 juillet dans les rues de Paris. A Bamako, Tiégoum Maiga, directeur de publication du journal La Nouvelle République, estime que : « c’est une nouvelle moquerie de la France envers l’Afrique. L’indépendance Africaine doit se fêter en Afrique et pas en France, et l’alignement des pensions des anciens combattants n’est que justice! On n’avait pas à  se battre pour ça ». Un avis pour le moins tranché. Le chef de l’état français se défend pourtant d’une quelconque nostalgie coloniale: « D’aucuns ont critiqué la proposition que je vous ai faite de nous réunir aujourd’hui. Ils ont cru y déceler l’expression d’une nostalgie coloniale. Ou encore la tentation pour la France de s’approprier la célébration de vos indépendances. C’est un contresens absolu ». Le refus de Laurent En tête de file des absents à  cette célébration, le président malgache Andry Rajoelina, pour cause de sanctions et le dissident Président Ivoirien Laurent Gbagbo, a lui décliné l’invitation à  venir défiler sur les Champs Elysées. De même que son ambassadeur qui voit là  une affaire compliquée, un passif lourd à  digérer et qui se réglera par le dialogue. Les relations entre Abidjan et Paris restent froides après le contexte politique qui a précédé les évènements de 1990. On n’en voudra pas à  Laurent Gbagbo qui maintient son déni envers la France. Au grand bonheur des patriotes Ivoiriens. Les pensions des anciens Combattants Il y avait là  une vraie injustice et il a bien fallu 50 ans et une célébration à  Paris, pour que celles-ci soient alignées sur celles des français. Quant un ancien combattant français gagnait autour de 700 euros, les Africains touchaient moitié moins, une différence criarde qui transparaissait dans le film « Indigènes » du cinéaste Algérien Rachid Bourabeb, ou l’image de ce vieil homme qui entre dans sa misérable chambre de bonne, à  un âge très avancé, seul au monde, alors que tout jeune, il combattait les Allemands dans les batailles de Verdun, de la Marne en 45… Le film à  sa sortie avait fait polémique, mais servi de message aux autorités françaises. Il n’était plus possible pour la France de continuer à  fermer les yeux ! Là  o๠le cinéma agit, la volonté politique fait défaut à  nos chefs d’états qui n’en ont pas le courage, mais préfèrent les déjeuners officiels aux revendications légitimes du sort de leur citoyens. Le chef de l’état Malien ATT reconnait toutefois le geste de la France envers ses anciens combattants… « Oublions la Françafrique, avançons et cessons de raviver les vieilles querelles ! C’est undébat éternel et facile. Le défaut de l’Africain est de toujours ressasser dès qu’une initiative vient de la France, juge cet expatrié. Il est temps de sortir des réminiscences pour avancer et considérons cette invitation comme un acte de conscience pour la France! Moi j’irai quand même à  la Garden Party de l’Ambassade de France au Mali, histoire de me régaler de petits fours aux frais de la France! ». Il paraà®t qu’on appelle ça la Dette coloniale ?