Communiqué du Conseil des Ministres du mercredi 26 Juin 2013

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a adopté des projets de textes et procédé à  des nominations. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES Sur le rapport du ministre des Finances, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant approbation du marché relatif aux travaux de reconversion en maà®trise totale de l’eau du casier Tien Konou dans le cadre du Projet d’Appui au Développement Rural de Tien Konou et Tamani (PADERTKT) lot n°2. Le Projet d?Appui au Développement Rural de Tien Konou et Tamani (PADERTKT) a pour objectif global de contribuer au renforcement de la sécurité alimentaire du pays dans une perspective de gestion durable des ressources naturelles. Dans le cadre de la mise en oeuvre du Projet, il a été prévu de réaliser des travaux de reconversion en maà®trise totale de l?eau de 1271 hectares du casier de Tien Konou. Les travaux comportent : – la construction d’un réseau d’irrigation comprenant des canaux primaires, secondaires et tertiaires ; – La construction des ouvrages hydrauliques des réseaux d?irrigation et de drainage ; – L?aménagement parcellaire et la préparation des sols sur 1 271 hectares ; – La construction d?une station d?exhaure en extrémité aval du collecteur. Le marché d?exécution des travaux soumis à  l?approbation du Conseil des Ministres, est attribué, après appel d’offres, à  l?Entreprise COGEB International pour un montant de 7 milliards 62 millions de francs CFA environ et un délai d?exécution de 19 mois hors saison des pluies. Le financement est assuré par la Banque Islamique de Développement (BID). Sur le rapport du ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant institution d?une prime de risque au profit des personnels des Forces Armées. Le métier des armes comporte des risques susceptibles d’affecter l?intégrité physique ou morale des militaires. Cette réalité constitue le fondement des dispositions du Statut général des militaires qui prévoit que les militaires peuvent bénéficier d?indemnités allouées en raison des risques encourus. Cependant, un état des lieux effectué au lendemain des événements de mars 2012 a révélé des disparités entre les différents corps de l?armée concernant le bénéfice des primes de risque. Le présent projet de décret portant institution d?une prime de risque au profit des personnels militaires des Forces armées vise à  corriger cette situation. Il accorde aux personnels militaires une prime de risque dont le taux est uniformément fixé à  15 % de la solde indiciaire. Sur le rapport du ministre de l?Equipement et des Transports, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret fixant les catégories, les modalités de recouvrement et de répartition des redevances aéronautiques et météorologiques. Les prestations de service public en matière d?aviation civile et de météorologie donnent lieu au paiement de redevances appelées redevances aéronautiques et météorologiques. Les catégories et les modalités de recouvrement des redevances aéronautiques et météorologiques ont été fixées par un décret du 19 avril 2005 modifié en 2006 et en 2008 qui détermine également les structures chargées de leur perception. Avec la création de l’Agence nationale de la Météorologie, (MALI-METEO) en 2012, il est apparu nécessaire de revoir le décret de 2005 afin de permettre à  cette structure de percevoir les redevances dues pour prestation de services météorologiques et qui sont destinées à  son fonctionnement. Le présent projet de décret est adopté dans ce cadre. Il abroge toutes les dispositions antérieures et précise les catégories de redevances aéronautiques et météorologiques, les modalités de leur recouvrement et leur affectation. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes : AU TITRE DU MINISTERE DE L?ECONOMIE ET DE L?ACTION HUMANITAIRE : – Secrétaire général : Monsieur Abdoulaye TOURE, Inspecteur des Finances. – Conseillers techniques : Monsieur Bréhima SANOGO, Planificateur, Monsieur Sidiki TRAORE, Inspecteur du Trésor. – Directeur des Finances et du Matériel : Monsieur Sadou Mahamadou DIALLO, Inspecteur des Services économiques. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION INTERNATIONALE : – Ambassadeur du Mali à  Ouagadougou : Monsieur Drissa COULIBALY, Inspecteur des Services économiques. – Consul général du Mali à  Tamanrasset : Monsieur Sambou MANGANE, Administrateur civil. AU TITRE DU MINISTERE DES FINANCES : – Secrétaire général : Madame SIDIBE Zamilatou CISSE, Inspecteur des Services économiques – Chef de Cabinet : Monsieur Tiégoum Boubèye MAIGA, Journaliste – Conseillers techniques : Monsieur Amadou TOGOLA, Inspecteur des Douanes ; Monsieur Zoumana BAGAYOKO, Inspecteurs des Douanes ; Monsieur Mathias KONATE, Inspecteur des Impôts ; Monsieur Ibrahima TRAORE, Inspecteur du Trésor ; Monsieur Cheick Sidi Mouhamade SECK, Inspecteur des Services économiques ; Monsieur Oumar WAGUE, Inspecteur des Impôts ; – Chargés de Mission : Monsieur Mahamadou TOLO, Planificateur ; Monsieur Oumar HAIDARA, Sociologue ; Madame DOUCOURE Dougoubarka SYLLA, Inspecteur des Services économiques. – Directeur des Finances et du Matériel : Monsieur Mady Baba DIAKITE, Inspecteur des Services économiques. – Directeur national du Trésor et de la Comptabilité publique : Monsieur Boubacar Ben Bouillé, Inspecteur des Services économiques. AU TITRE DU MINISTERE DU TRAVAIL, DE LA FONCTION PUBLIQUE ET DES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS : – Directeur des Finances et du Matériel : Madame KEITA Mariam SIMPARA, Inspecteur des Finances. BAMAKO, LE 26 JUIN 2013 LE SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT, Mme DIAKITE Fatoumata N?DIAYE Officier de l’Ordre National

Communiqué du Conseil des Ministres du mercredi 19 Juin 2013

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a adopté des projets de textes ; entendu des communications et procédé à  des nominations. AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES Sur présentation du ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, le Conseil des Ministres a adopté : 1°) Un projet de loi autorisant la ratification de l’Accord de prêt, signé entre le Gouvernement de la République du Mali et le Fonds Africain de Développement (FAD) en vue du financement du Programme d’Urgence d’Appui à  la Reprise Economique (PUARE). Le Gouvernement de la République du Mali a signé à  Bamako, le 10 mai 2013 avec le Fonds africain de Développement, un Accord de prêt d’un montant de 20 millions d’Unités de Compte, soit 14 milliards 923 millions de Francs CFA environ. Le prêt contribuera au financement du Programme d’Urgence d’Appui à  la Reprise Economique dont les actions visent à  faire face aux besoins urgents nés des crises sécuritaire, politique et institutionnelle qui ont affecté le Mali et atténuer leur impact sur les populations démunies. Les principales composantes du programme sont : – le rétablissement du fonctionnement normal de l’administration publique ; – la restauration des capacités de l’Etat à  fournir les services sociaux de base ; – et la création des conditions nécessaires à  une reprise rapide de l’économie. l’Accord définit les conditions d’octroi, d’affectation et de remboursement du prêt. La ratification est une étape nécessaire à  son entrée en vigueur. 2°) Un projet de loi autorisant la ratification de l’Accord de crédit n°52 27-ML, signé entre le Gouvernement de la République du Mali et l’Association Internationale de Développement (IDA) en vue du financement additionnel du Projet de Compétitivité et de Diversification Agricoles (PCDA). Le Gouvernement de la République du Mali a signé à  Bamako, le 27 mai 2013 avec l’Association Internationale de Développement, un Accord de crédit d’un montant de 13 millions de Droits de Tirage spéciaux soit 9 milliards 815 millions de Francs CFA environ pour le financement additionnel du Projet de Compétitivité et de Diversification Agricoles. Le projet a pour objectif, à  travers différentes composantes, d’améliorer la performance des chaines d’approvisionnement pour une gamme de produits agricoles, d’élevage et de pêche pour lesquels le Mali dispose d’un avantage comparatif confirmé. l’Accord définit les conditions particulières d’octroi, d’exécution et de remboursement du prêt. La ratification est une étape nécessaire à  son entrée en vigueur. Sur présentation du ministre du Travail, de la Fonction Publique et des Relations avec les Institutions, le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi autorisant le Gouvernement à  prendre certaines mesures par ordonnances. La Constitution de la République du Mali en son article 74 permet au Gouvernement, pour l’exécution de son programme ou dans des domaines déterminés par la loi, de demander à  l’Assemblée nationale l’autorisation de prendre par ordonnances des mesures qui sont normalement du domaine de la loi. En application de cette disposition, le présent projet de loi vise à  permettre au Gouvernement de prendre, entre la clôture de la session ordinaire d’avril 2013 et l’ouverture de la session ordinaire d’octobre 2013, des mesures par ordonnances dans les domaines déterminés. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES Sur le rapport du ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, le Conseil des Ministres a adopté : 1°) Un projet de décret portant approbation de l’Avenant n°1 au marché relatif aux travaux d’aménagement en 2 x 2 voies de la section urbaine de la Route nationale n°5 (RN5), du pont de Woyowayanko au point Y de la sortie de Sébénicoro. Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’élargissement de la route Carrefour de la Paix – Pont Woyowayanko – Point Y de la sortie de Sébénikoro, le Gouvernement a conclu en 2011, avec l’Entreprise COVEC-MALI un marché relatif aux travaux d’aménagement en 2 x 2 voies de la section urbaine de la Route nationale n°5 (RN5), du pont de Woyowayanko au point Y de la sortie de Sébénicoro pour un montant de 6 milliards 908 millions de Francs CFA environ et un délai d’exécution de 12 mois. Au cours de l’exécution des travaux, il est apparu nécessaire de procéder à  des réajustements des travaux confortatifs ou d’amélioration nécessaires à  une plus grande sécurisation des usagers et des riverains. Le présent avenant, d’un montant de 1 milliard 155 millions de Francs CFA environ et un délai d’exécution de 4 mois porte sur l’exécution de ces travaux supplémentaires qui comprennent la réalisation de travaux routiers et aménagements connexes, l’élargissement du pont de Woyowayanko, la construction de passerelles et le réseau d’éclairage public. Le financement est assuré par la Banque Africaine de Développement (BAD). 2°) Un projet de décret portant approbation du marché relatif à  la fourniture d’encre indélébile et d’encre rigide pur les élections générales de 2013. l’organisation technique et matérielle d’élections libres et transparentes est l’une des principales missions confiées au Gouvernement de Transition. C’’est dans le cadre de l’exécution de ces missions que se situe la conclusion du marché relatif à  la fourniture, au profit du Ministère de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire, d’encre indélébile et d’encre rigide pour les élections générales de 2013. Le marché est attribué, après appel d’offres, à  la Société DIOULA SERVICES SARL pour un montant de 1 milliard 347 millions de Francs CFA environ et un délai de livraison de 20 jours. Le financement est assuré par le Budget national. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes. AU TITRE DU MINISTàˆRE DES AFFAIRES ETRANGàˆRES ET DE LA COOPà‰RATION INTERNATIONALE -Inspecteur en Chef à  l’Inspection des Services Diplomatiques et Consulaires : Monsieur Lamine KEàTA, Inspecteur des Services Economiques. AU TITRE DU MINISTàˆRE DU LOGEMENT, DES AFFAIRES FONCIàˆRES ET DE l’URBANISME -Conseiller Technique : Monsieur Mamadou Lamine SIDIBE, Ingénieur des Constructions Civiles. -Inspecteur en Chef adjoint à  l’Inspection des Domaines et des Affaires foncières : Monsieur Bourehima BOCOUM, Inspecteur des Services Economiques. -Inspecteurs à  l’Inspection des Domaines et des Affaires foncières : Monsieur Félix DAKOUO, Ingénieur des Eaux et Forêts, Monsieur Madani GUINDO, Ingénieur des Constructions Civiles. AU TITRE DU MINISTàˆRE DE l’ENERGIE ET DE l’EAU -Chargé de Mission : Monsieur Fodé KEITA, Administrateur de l’Action Sociale. -Directeur des Finances et du Matériel : Madame Fanta KARABENTA, Inspecteur des Services Economiques. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS AU TITRE DE LA PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE : Le Président de la République a informé le Conseil des Ministres de la signature de l’Accord préliminaire à  l’élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali. Le Gouvernement de la République du Mali a signé le 18 juin 2013 à  Ouagadougou, l’Accord préliminaire à  l’élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali, avec le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) et le Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), sous l’égide du Président Blaise COMPAORE, Président du Faso et Médiateur de la CEDEAO dans la crise malienne. La Coordination des Mouvements et forces patriotiques de résistance et du Mouvement Arabe de l’Azawad ont exprimé leur adhésion totale à  l’Accord. La signature de cet Accord marque une étape importante dans le processus de rétablissement de l’intégrité territoriale du Mali et crée les conditions favorables à  la tenue de l’élection présidentielle sur toute l’étendue du territoire national, y compris à  Kidal. L’Accord prévoit notamment la cessation immédiate des hostilités, le cantonnement sans délai et le désarmement des groupes armés et le déploiement de l’Administration et des services de base. L’Accord prévoit également le déploiement des forces de défense et de sécurité maliennes dans la région de Kidal. Ce déploiement comprend la mise en place sans délai des premiers éléments des forces de défense et de sécurité à  Kidal. Le Conseil des Ministres a saisi cette occasion pour remercier les pays et organisations amis, qui ont facilité le processus de dialogue ayant abouti à  cet Accord. AU TITRE DU MINISTERE DE l’ENERGIE ET DE l’EAU : Le Conseil des Ministres a été informé du lancement de l’opération de contrôle des installations électriques intérieures et de délivrance de visas de conformité aux normes et règlement de sécurité en vigueur. Les incendies d’origine électrique deviennent de plus en plus nombreux dans notre pays occasionnant de graves dégâts matériels, parfois des pertes en vie humaine. Selon les experts, le phénomène est dû dans la plupart des cas à  la non-conformité et à  la mauvaise qualité des matériels utilisés ou des installations réalisées par des non professionnels. Afin d’apporter des solutions au problème, le Gouvernement a décidé d’instituer, à  l’instar de nombreux pays de la sous-région, un mécanisme de contrôle et de délivrance de visas de conformité des installations électriques intérieures assuré par des vérificateurs agréés. l’opération de contrôle démarre le 15 août 2013 après la publication du barème et l’organisation d’une campagne d’information qui durera un mois à  partir du 15 juillet 2013. La campagne sera menée par les acteurs de la Direction nationale de l’Energie, EDM-SA, l’Association des Vérificateurs agréés pour le Contrôle des Installations électriques intérieures (ACAVIE) et l’ASCOMA. BAMAKO, LE 19 JUIN 2013 LE SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT, Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre National

Communiqué du Conseil des Ministres du 05 juin 2013

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a adopté des projets de textes et procédé à  des nominations. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES Sur le rapport du ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, le Conseil des Ministres a adopté : 1°) Des projets de décret portant approbation d’Avenants à  deux marchés relatifs aux travaux de construction de 100 logements sociaux (deux fois 50) de type F5 dalle à  Bamako, lots n°7 et n°8, tranche 2011-2012 du programme 2011. Les marchés portant sur la construction de 100 logements sociaux de type F5 dalle à  Bamako ont été conclus : – d’une part avec l’Entreprise AICHA BTP-SARL, lot n° 7 de 50 logements pour un montant de 1 milliard 288 millions de Francs CFA environ et un délai d’exécution de 150 jours, – et d’autre part avec l’Entreprise Malienne de Construction Mobile, lot n° 8 de 50 logements pour un montant de 1milliard 288 millions de francs CFA environ et un délai d’exécution de 150 jours. Leur financement devait être assuré par le Budget National. Cependant, l’exécution desdits marchés a connu des difficultés de financement liées aux évènements de mars 2012. Les présents avenants, sans incidence financière, ont pour but de prendre en charge ces difficultés en modifiant la source de financement et en ramenant le délai d’exécution de chacun des marchés à  240 jours. 2°) Un projet de décret portant approbation de l’Avenant n°2 au marché relatif aux travaux de construction d’une cellule d’enfouissement technique sur le site de la décharge contrôlée compactée de Noumoubougou (PhaseII). Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie de gestion des déchets solides du District de Bamako, le Gouvernement de la République du Mali a conclu en 2009 avec la société CHECEC, un marché relatif à  la réalisation d’une cellule d’enfouissement technique sur le site de la décharge contrôlée compactée de Noumoubougou (phase 2) pour un montant de 4 milliards 319 millions de francs CFA environ et un délai d’exécution de 23 mois. Au cours de l’exécution des travaux, il est apparu nécessaire de réaliser des travaux supplémentaires en vue de rendre étanche la cellule d’enfouissement. Le présent avenant, d’un montant de 1 milliard 55 millions de francs CFA environ et un délai d’exécution de 08 mois est conclu dans ce cadre. Il va permettre la fourniture et la pose du complexe géo membrane/géotextile pour assurer l’étanchéité de la cellule. Le financement est assuré par le Budget national. Sur le rapport du ministre du Logement, des Affaires Foncières et de l’Urbanisme, le Conseil des Ministres a adopté : 1°) Un projet de décrets portant affectation de parcelles de terrain au Ministère de l’Artisanat et du Tourisme : Le ministre de l’Artisanat et du Tourisme a sollicité et obtenu du Ministre du Logement, des Affaires Foncières et de l’Urbanisme des parcelles de terrain sises à  Ségou et à  San au profit de la Conférence régionale des Chambres de Métiers, du Centre des Ressources artisanales de la Région de Ségou et de la Chambre des Métiers de San pour la réalisation de leurs sièges. Les titres fonciers affectés sont : – TF N° 7225 de Ségou sise à  Sébougou d’une superficie de 1 hectare 22 ares 51 centiares ; – TF N° 7226 de Ségou sise dans la Commune urbaine de Ségou d’une superficie de 31 ares 51 centiares ; – TF 1193 de San sise dans la Commune urbaine de San d’une superficie de 3 hectares. Ces affectations permettront aux structures concernées de disposer d’infrastructures adéquates pouvant favoriser l’épanouissement de l’artisanat et d’assurer la promotion et le suivi des artisans de la Région de Ségou. 2°) Un projet de décret portant affectation d’une parcelle de terrain au Ministère de la Jeunesse et des Sports. Le ministre de la Jeunesse et des Sports a sollicité et obtenu du ministre du Logement, des Affaires Foncières et de l’Urbanisme l’affectation à  son département de la parcelle de terrain d’une superficie de 42 ares 79 centiares, objet du titre foncier n°1508 de la Commune II du District de Bamako située à  Médina-Coura, Avenue de la Liberté. Ladite parcelle comporte des bâtiments abritant le Ministère de la Jeunesse et des Sports et certains de ses services techniques. Cette affectation a pour objet de régulariser la situation d’occupation par le ministère et ses services. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes. AU TITRE DE LA PRIMATURE : (Contrôle Général des Services publics) – Contrôleurs des Services Publics : Monsieur Mékidian DIALLO, Administrateur civil ; Monsieur Adama Sagno KEITA, Ingénieur des Constructions civiles ; Madame SIDIBE Assanatou Doussouba SOW, Administrateur de l’Action Sociale ; Monsieur Mamoudou KEITA, Inspecteur du Trésor. Bamako, le 05 juin 2013 Le Secrétaire Général du Gouvernement, Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre National du Mali

Communiqué du Conseil des Ministres du 27 juin 2012

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a procédé à  des nominations et entendu des communications. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES AU TITRE DU MINISTàˆRE DE LA Dà‰FENSE ET DES ANCIENS COMBATTANTS : – Directeur général de l’Ecole de Maintien de la Paix : Général de Division Mahamane TOURE. – Directeur du Génie Militaire : Colonel Nana Tiémoko TRAORE. – Directeur Adjoint du Génie Militaire : Colonel Faguimba Ibrahima KANSAYE. – Directeur du Sport Militaire : Colonel Moussa Moriba TRAORE. Haut Fonctionnaire de Défense auprès du Ministère de l’Economie, des Finances et du Budget : Colonel Zakaria KONE. Haut Fonctionnaire de Défense auprès du Ministère du Commerce, des Mines et de l’Industrie : Colonel Allaye DIAKITE. Haut Fonctionnaire de Défense auprès du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche : Colonel Djibril TRAORE. Haut Fonctionnaire de Défense auprès du Ministère de la Jeunesse, du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle : Colonel Mamadou SOUMAORO. Haut Fonctionnaire de Défense auprès du Ministère de la Santé : Médecin Colonel-Major Issa DIARRA. Haut Fonctionnaire de Défense auprès du Ministère de la Justice : Colonel Habib DIAKITE. Haut Fonctionnaire de Défense auprès du Ministère des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine : Colonel Saà¯dou GOUNDOUROU. – Haut Fonctionnaire de Défense auprès du Ministère de l’Action Humanitaire, de la Solidarité et des Personnes Agées : Colonel Adama KAMISSOKO. Haut Fonctionnaire de Défense auprès du Ministère de l’Energie, de l’Eau et de l’Environnement : Colonel Modibo BAGAYOKO. Haut Fonctionnaire de Défense auprès du Ministère de l’Equipement, des Transports, du Logement et de l’Urbanisme : Général de Brigade Mamadou Lamine BALLO. Haut Fonctionnaire de Défense auprès du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique : Colonel-Major Nouhoum SANGARE. Haut Fonctionnaire de Défense auprès du Ministère des Sports : Colonel Drahamane DIARRA. Haut Fonctionnaire de Défense auprès du Ministre délégué auprès du Ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, Chargé du Budget : Colonel Amadou Moussa DIALLO. Haut Fonctionnaire de Défense auprès du Ministre délégué auprès du Ministre de la Fonction Publique, Chargé des Réformes Politiques et des Relations avec les Institutions : Colonel Fallé TANGARA. Haut Fonctionnaire de Défense auprès du Ministre délégué auprès du Ministre de la Jeunesse, du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, Chargé de la Jeunesse et de la Formation Professionnelle : Colonel Diaroukou TRAORE. AU TITRE DU MINISTERE DES MALIENS DE l’EXTERIEUR ET DE l’INTEGRATION AFRICAINE – Chargé de Mission : Amadou Beà¯dy HAIDARA, Juriste. AU TITRE DU MINISTERE DE l’ENERGIE, DE l’EAU ET DE l’ENVIRONNEMENT : – Chef de Cabinet : Daouda KANE, Ingénieur. – Chargés de Mission : Boubacar CAMARA, Attaché de Recherche ; Idrissa DEMBELE, Communicateur ; Madame SACKO Mariam DIALLO, Juriste. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS : AU TITRE DE LA PRIMATURE Le Premier ministre a informé le Conseil des Ministres de sa décision de procéder prochainement à  l’audit des Institutions de la République, des directions nationales et des projets. AU TITRE DU MINISTERE DE l’ENERGIE, DE l’EAU ET DE l’ENVIRONNEMENT Le Conseil des Ministres a pris acte de la participation du Mali à  la Conférence des Nations Unies sur le Développement durable Rio + 20 qui s’est tenue du 13 au 22 juin 2012 à  Rio de Janeiro au Brésil. Les travaux de la Conférence ont porté essentiellement sur deux thèmes à  savoir : – l’économie verte dans le cadre du Développement durable et de l’éradication de la pauvreté et – le cadre institutionnel du Développement durable. A l’issue de la conférence, les participants ont adopté un nouveau texte qui prend en compte certaines préoccupations exprimées par les délégations africaines notamment : – le respect du rythme et de la souveraineté de chaque Etat dans la mise en œuvre de l’économie verte ; – la priorité donnée aux pays en développement dans le système des Nations Unies pour l’éradication de la pauvreté ; – en matière d’énergie, l’engagement à  faciliter l’accès à  l’énergie à  1,4 milliards d’individus sans électricité ; – et dans le domaine de la santé, le renforcement de la lutte contre le VIH SIDA, la tuberculose, le paludisme et la poliomyélite. AU TITRE DU MINISTàˆRE DES SPORTS Le Conseil des Ministres a été informé de la participation du Mali aux jeux olympiques de Londres prévus du 27 juillet au 12 août 2012 et des préparatifs en cours. Le Mali participera à  ces jeux avec 7 athlètes dans 5 disciplines que sont l’athlétisme, la boxe, le judo, la natation et le taekwondo. BAMAKO, LE 27 JUIN 2012 LE SECRà‰TAIRE Gà‰Nà‰RAL DU GOUVERNEMENT, Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre National

A Keleya, les enfants ont fêté leur journée

Situé à  100 km de la capitale malienne, la commune rurale de Keleya compte 28 258 âmes. Elle est composée de 22 villages. Dans cette localité bambara, l’ONG Bornefonden Mali et Right to play ont choisi de fêter la journée internationale de l’Enfant Africain. «Â Hommage aux enfants de Soweto » Chaque année, le 16 juin est célébré par les Etats de l’union Africaine. Une occasion pour les enfants de se souvenir du massacre en 1976 des écoliers de Soweto en Afrique du Sud par des policiers blancs lors d’une manifestation anti-Apartheid. «Â Les droits des enfants handicapés : le devoir de protéger, de respecter et de réaliser », et «Â Les actions d’urgence en faveur des enfants du nord » sont les thèmes 2012. A Kéléya, les enfants ont surtout sensibilisé leurs parents et leurs camarades sur l’exclusion des enfants handicapés à  travers un sketch très sensible. «Â  Travaux champêtres » Pour Adama Konate de l’ONG Bornefonden, certains parents d’élèves interrompent encore les études de leurs enfants pour les travaux champêtres, et empêchent leur développement intellectuel. A Kéléya, o๠l’on recense près de 800 écoliers, Bornefonden aide à  la construction de salles de classes, d’une bibliothèque et un centre professionnel d’apprentissage des métiers, ainsi que la réalisation de périmètres maraichers pour les femmes. Les enfants enrôlés et parrainés bénéficient de fournitures gracieusement offertes par l’ONG : « J’ai un enfant parrainé par Bornefonden qui bénéficie d’outils scolaires gratuitement tout comme ses frères et sœurs. Son parrain lui envoie aussi des vêtements et des cadeaux », témoigne Nouhoum, un paysan de Kéléya. Pour le représentant de l’ONG Right to Play, Moussa Coulibaly, «Â l’enfant a le droit d’être éduqué, soigné protégé quel soit l’endroit du monde o๠il est né ». Si les initiatives en faveur des enfants handicapés se sont multipliées ces dernières années, la stigmatisation persiste, mais cette journée du 16 juin à  Kéléya a surtout été marquée par la joie, les danses chorégraphiques, les sketchs, les défilés des enfants en tenue «Â donso » et la lecture de poèmes par les tous petits.

Il était une fois…le 8 juin

Il avait maintes fois répété qu’il ne briguerait pas un troisième mandant, pressé d’en finir avec un pouvoir vacillant et un nord o๠rougeoyaient les cendres d’une rébellion jamais éteinte. ATT n’aura donc pas le privilège de passer le témoin. Pourtant nul ne pouvait imaginer que ce 8 juin, le Mali aurait été le théâtre d’un scénario cauchemardesque. Avec un président par intérim molesté par son peuple, un gouvernement de transition qui tente de trouver la meilleure stratégie de reconquête du nord, avec une classe politique à  couteaux tirés et des informations judiciaires tous azimuts pour débusquer les auteurs, les complices, les responsables du désordre malien. Ce 8 juin 2012, il y a fort à  parier qu’ATT pensera au Mali comme jamais. Une date qui nous rappellera les limites d’une démocratie de façade à  laquelle nos amis de la communauté internationale, auront longtemps cru, jusqu’au 22 mars 2012. Mais il n’y aura pas qu’ATT pour les réminiscences. Tous ceux qui rêvaient de Koulouba vivront ce 8 juin comme un acte manqué. Une date à  laquelle l’un de ces quatre candidats à  la présidentielle qu’étaient Soumaila Cissé, Ibrahim Boubacar Keita, Dioncounda Traoré et Modibo Sidibé, aurait été investi à  la tête du Mali. Aujourd’hui, toutes ces figures politiques majeures méditent à  un avenir politique incertain. Et dans toute cette débandade, il faut croire qu’un seul homme a gagné le jackpot, après avoir mis sens dessus-dessous le pays, précipité le nord aux mains des rebelles et islamistes avant de se laver les mains de l’objectif de départ : sauver le Mali de ses ennemis ! Il n’y a pas de djihad plus grand que celui que l’on mène contre soi-même. Alors mon capitaine, n’êtes-vous finalement le héros triste de ce 8 juin 2012 ? Mais comme l’a dit un homme puissant, l’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts mais d’institutions fortes ! Aussi ce 8 juin devra marquer un nouveau tournant, celui d’un changement dans la manière de faire de la politique. Le début d’un nouveau processus démocratique et une restauration de l’idée d’unité, de patriotisme et d’entente entre peuples d’un même territoire. Un long combat commence pour la terre de Soundjata, de Samory, de Biton, mais si le Mali a perdu une partie de son territoire, il devra désormais gagner en noblesse. La vraie !

Et si on célébrait ensemble la fête de la musique…

Pour la 9è fois consécutive, la tradition est respectée. La fête de la musique qui rassemble tous les ans une marée humaine et des artistes de talents reconnus, se déroulera le samedi 18 juin prochain. Les organisateurs de l’évènement étaient face à  la presse à  l’Institut français. C’était sous la présidence du Directeur Général de Bramali, Guy Van Kesteren, et en présence des membres de la Coalition du secteur privée dans la lutte contre le Sida. A travers la Fête de la musique, Bramali veut jouer sa partition dans la promotion de la culture. Pour l’organisation matérielle de l’évènement elle s’est fait entourer de l’Agence Tom Event. L’évènement sera mis à  profit par la Coalition du secteur privée dans la lutte le sida de sensibiliser sur la pandémie du Sida. L’évènement qui se traduit par la production d’un spectacle géant qui aura lieu le 18 juin sur l’esplanade du palais de la culture. « L’Afrique boue, l’Afrique s’élargit, l’Afrique est en pleine accélération économique politique et social et via la mondialisation plus que jamais dans tous les domaines grâce notamment aux nouvelles technologies qui offrent cette chance de communication quasi illimitée. C’est pour ces raisons, dira le DG de Bramali, que la 9ème édition de la fête de la musique sera célébrée sous le thème des Musiques sans frontières. L’une des particularités de cette édition est que le concert sera 100% live et animé par des artistes de grande renommée comme Kamaldine, Yeleen, les Amazones de Guinée, Bab Assalam, Mehdi Custos…

Anniversaire du 8 juin : le PDES s’en mêle

Dans la mouvance du 9ème anniversaire du 8 juin, le Parti pour le développement économique et la solidarité (Pdes) a animé une conférence débat sur le thème ‘’8 juin 2002-8 juin 2011 : ATT, le projet pour le développement économique et la solidarité (Pdes) / Bilan = 9/10 ». Pour la circonstance, plusieurs responsables du Pdes étaient présents. Hamed Diane Semega, le président du parti, Hamane Niang, Mme Gakou Salamata Fofana, Amadou Abdoulaye Diallo, Maharafa Traoré, Mohamed El Moctar, Ahmed Sow (…). On notait également à  cette conférence la présence de plusieurs membres du gouvernement : Modibo Kadiogué, Sidiki N’Fa Konaté, Mme Diallo Madeleine Ba, David Sagara, Tiémoko Sangaré ainsi que des responsables de partis politiques comme Choguel Kokala Maà¯ga du MPR. ATT loué par ses amis Ensemble, les amis d’ATT se sont livrés à  des témoignages élogieux bilan de l’homme et de son parcours. La bonne gouvernance, la sécurité, les logements sociaux, la défense territoriale, l’agriculture sont, entre autres, la ligne de force des actions du président ATT, selon le président du Pdes. Hamed Diane Sémega a rappelé les réalisations effectuées sous le règne d’ATT qui serait un homme exceptionnel. Parmi les actions fortes engagées, on retient, entre autres, la production de la feuille de route du renouveau de l’action publique pour la période 2008 2012, l’instauration des cahiers de présence dans toutes les structures publiques par les départements, la ratification par le Mali du Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs (MAEP). Au-delà  du MAEP, il y a le bureau du Vérificateur général, un exemple, en Afrique, de moyen de lutte contre la corruption. Bilan éloquent Sur le plan du développement rural et de la souveraineté alimentaire la stratégie du Programme pour le développement économique et social (PDES) vise à  faire du secteur agricole un véritable levier de croissance au Mali et à  mettre en place une politique cohérente de sécurité alimentaire. A travers la politique des logements sociaux, souligne Hamed Diane Semega, le président ATT a mis fin au calvaire de beaucoup de Maliens qui rêvaient d’avoir un foyer. Concernant le secteur privé, son développement est l’un des axes majeurs de la politique de développement économique et social du président ATT. Il s’agit d’en faire le vecteur de la croissance économique. Des actions concrètes ont été posées dans ce sens à  travers l’adoption en 2008 de la stratégie de croissance accélérée 2008-2012 et du plan d’action pour sa mise en œuvre. Selon Jeamille Bittar, vice-président du PDES et par ailleurs opérateur économique, le président de la République a toujours traité avec respect et considération tous les intervenants du secteur privé. «ATT est accessible et disponible pour tous les commerçants maliens » a-t-il dit. Choguel Kokala Maà¯ga, président du Mouvement patriotique pour le renouveau n’a pas raté cette occasion pour rendre un vibrant témoignage à  l’homme. A en croire Choguel K. Maà¯ga, ATT est le seul homme qui n’a pas besoin d’interprète dans toutes les régions de notre pays. Sur ce plan, dit-il, les hommes politiques n’atteignent pas le président à  la cheville. Selon lui, ATT, C’’est l’homme qui a le souci des pauvres. ‘’l’héritage du président Touré mérite d’être pérennisé dans l’intérêt de notre pays », a-t-il souligné. Au nom des femmes et des jeunes, Mme Diallo Fanta Siby et Amadou Goà¯ta ont tenu à  reconnaà®tre les actions du président ATT en faveur de ces deux couches essentielles de la société. Et les louanges continuent ! Et Tahirou Bah, échappe au lynchage l’intervention de Tahirou Bah, secrétaire général du Mouvement des Sans voix, a provoqué dans la salle la colère des amis du président de la République. Pour lui, la note de 9 sur 10 est trop élevée pour quantifier d’ATT. Il lui attribue plutôt 4 sur 10. Selon lui, toutes les initiatives d’ATT sont celles de Modibo Keita, le premier président du Mali indépendant. Il est allé jusqu’à  affirmer que sous le régime d’ATT, la corruption a atteint sa vitesse de croisière. « Les logements sociaux de Tabacoro sont construits sur les souffrances des expropriés de cette localité », a-t-il ajouté. Des propos qui ont irrité certains militants du PDES qui ont voulu lyncher Tahirou Bah. N’eût été l’intervention des uns et des autres, le jeune peulh aurait été passé à  tabac pour avoir eu le courage de dire ce qu’il pense du bilan d’ATT. On pouvait même entendre une dame manifester sa rage contre le secrétaire général du Mouvement des sans voix, en le traitant d’égoà¯ste et de méchant. Quelle république !

8 juin 2012 : ATT partira, c’est sûr…

C’’est un ATT en grande forme qui s’est exprimé face à  la presse ce dimanche pour sa traditionnelle conférence de presse. Nous journalistes étions prêts pour cet exercice qui a duré 4h, de 10h à  14h précisément. Si ATT s’est attribué les trois quarts du temps de parole, avec un exposé préliminaire d’un peu plus d’une heure, une dizaine de journalistes et contributeurs personnels auront ensuite eu la chance de lui poser leurs questions. Le reste se contentant de réponses longuettes. Le protocole lui n’a eu qu’à  assister impuissant à  l’art oratoire du maà®tre de la parole sans pouvoir le couper. Impensable. Bien entendu, l’écoute était de rigueur, et la patience une règle d’or pour tenir face à  ce président volubile, qui s’est exprimé sur à  peu près tout : les élections, les réformes institutionnelles, l’Assurance Maladie Obligatoire, Air Cocaine et ce fichier électoral qui divise la classe politique malienne et notre hôte de rappeler les efforts entrepris pour moderniser le RAVEC. Optimiste, il a certifié que les réformes viendraient à  terme avant la fin de son mandat, C’’est pour cela qu’il a nommé ce gouvernement de mission. Mais la méthode Kaidama est-elle avérée ? Par ailleurs, tous ceux qui croient q’ATT veut faire une pirouette de dernière minute et rester au pouvoir au-delà  du 8 juin 2012 se trompent ! Il accompagnera celui qui dirigera le Mali de demain. «Â  Les candidats, il y en a tous les jours ». Le conseil constitutionnel établira leur listing. Ni plus ni moins. Alors, messieurs les journalistes, arrêtez les spéculations et fiez-vous à  la parole du sage. Et si C’’était vrai ? Enfin, quelques unes se seront exprimées ce dimanche avec panache. Les femmes sont donc à  la mode. Sadio Kanté, une malienne de la diaspora, aura apostrophé le président avec hargne, concernant des dons qu’elle aurait adressé à  l’enfance malienne. C’’est oublier qu’en la matière, la fondation pour l’Enfance de Madame la première Dame tient le premier rôle. Et cette autre question d’une directrice de publication d’un magazine féminin : « Monsieur le président, que regrettez-vous de n’avoir pas fait en faveur de la femme, outre nommer Kaidama ? ». Je vais vous décevoir », répondra ATT, en éludant la question du code de la famille, dossieur épineux s’il en est et qui dort sous les veillétées du fihier électoral. Qu’il y reste, nous avons trop à  faire. Et une autre de s’interroger sur le choix de personnalités du Nord nommées aux postes clés du pouvoir. Là  encore, le général, innocent comme à  son habitude, dira qu’il ne l’a pas fait exprès. Au sortir de cet oral grandiloquent, on reste sur notre faim. Et pour remplir les pages de nos colonnes et journaux, il nous reste désormais à  chercher la petite faille dans ce discours sympathique de prime abord, mais parfaitement huilé. ATT est bien trop rompu à  l’exercice. Même notre cher ami du journal 22 septembre, auteur de clashs médiatiques n’a pu prendre la parole cette fois. Le président lui aurait dit en plaisantant : « On t’a empêché de parler ». Allez, tous au cocktail !

ATT face à la presse : le grand exercice a eu lieu

Dans le cadre de la commémoration du 8 juin, jour anniversaire de son investiture, le Président de la République, a animé sa traditionnelle conférence de presse. C’’était hier, dimanche 12 juin, à  Koulouba. «Je ne suis pas malade, je me porte bien. Même si J’ai souvent mauvaise mine. Je remercie tous ceux qui se soucient de mon état de santé…». Voici les mots introductifs du president ATT. Ainsi croit-il mettre fin aux rumeurs sur son état de santé, que plusieurs personnes qualifient de «précaire». ATT a, sans ambage, signifié que l’équipe gouvernementale actuelle est bien un gouvernement de missions, dont la mission principale est l’organisation d’élections libres et transparentes. ATT a justifié la nomination de Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé par le fait qu’elle est une femme compétente, au parcours éloquent. « Elle a accomplie avec brio les différentes responsabilités qu’elle a eues à  assumer sous le régime de Moussa Traoré ». Par rapport à  l’élection de 2012 : «Je ne suis pas candidat. Dans mon gouvernement, il n’y a aucun ministre candidat, parce qu’on ne peut pas à  la fois être juge et partie. Moi, je ne serai le complice d’aucun candidat. Tous les candidats, connus ou soupçonnés, sont proches de moi. Je veux des élections transparentes… Je garde de bonnes relations avec Modibo Sidibé. Sa mission terminée, il a cédé la main. Je souhaite le meilleur président pour le Mali…». Visiblement ému, le chef de l’Etat a également abordé le Maouloud endeuillé de l’année dernière à  Bamako. « C’’était un désastre! La sécurité militaire a enquêté sur cette affaire à  ma demande. Le dossier est prêt et la justice sera saisie pour déterminer les responsabilités de l’acte maccabre ». ATT a ensuite fait le tour d’horizon des grandes réalisations et projets de constructions de périmètres maraichers, de routes, de ponts, d’usines… Sur le dossier sensible de la Libye, ce pays ami et frère, il a exprimé toute sa peine et a souhaité l’arrêt des bombardements, après les efforts de médiation entrepris par l’Union Africaine. ATT espère ainsi qu’une issue sera trouvée à  cette crise, et pour le peuple libyen. La parole aux journalistes Prenant la parole à  leur tour, les journalistes ont orienté leur questions sur, notamment, l’Assurance maladie obligatoire (l’AMO), l’affaire du Fonds Mondial, celle de «Air Cocaà¯ne» o๠des noms de maliens sont cités. l’enquête, dit-il, suit son chemin. Par rapport aux réformes institutionnelles ATT est convaincu que c’est bien réalisable avant son départ à  la tête du pays. « Les réformes institutionnelles auront bel et bien lieu ». Et il s’est gardé de se prononcer sur le fichier électoral de son choix. Concernant le Fonds Mondial, le chef de l’Etat reconnait qu’il y a eu des détournements et souhaite que toute la lumière soit faite dans cette affaire. Pour ce qui est du limogeage des directeurs financiers et du matériel (DFM), sa décision aurait été motivée par « le constat que l’aspect financier a ravi la vedette à  tous les autres ». Enfin pour ce qui est du futur président de la République, ATT a souhaité assister à  son investiture le 8 juin 2012… «Â Inch’allahou, J’espère être là  pour ça ! ». Des mots pour contrer tous ceux qui répandent la rumeur qu’il veut rester au pouvoir.

Neuf ans à la tête du Mali : Ce qu’ATT n’a pas réussi

8 juin 2011, Amadou Toumani Touré commémore la 9ème année de son investiture comme président de la République du Mali. A un an de la fin de son deuxième mandat, les commentaires vont bon train quant au bilan de son action. Amadou Toumani Touré, porté au pouvoir un soir d’avril 2002, aura à  énumérer dans son bilan plusieurs inaugurations : le pont de Wabaria à  Gao, l’échangeur multiple de Bamako, la Cité ministérielle, le 3ème pont de Bamako, etc. pour ne citer que ceux-ci. Cependant, ATT a fondamentalement échoué dans bien des domaines aussi prioritaires et indispensables dans le développement d’un pays. Il ne peut y avoir de développement durable dans un pays comme le Mali meurtri par l’absence notoire de l’autorité de l’Etat. Jamais au Mali, l’impunité n’a atteint un tel niveau. Des comportements d’une autre époque ont pris le pas sur le respect des principes élémentaires de civisme. Comme un laisser-aller total, chacun se croit permis tout. Car tout le monde est devenu le «Â pot » (l’ami) de ATT, ou la cousine de Lobbo (la Première dame). Les récents évènements intervenus au campus universitaire de Bamako, constituent l’illustration la plus parfaite de cette absence de l’Etat. Au C’œur de ce campus, des gangsters font la loi au vu et su des forces armées et de sécurité. Comme dans un far-west, le secrétaire général de l’AEEM a incendié des logements entiers d’étudiants (parce que ce sont des adversaires), il a battu certains à  sang, etc. Il n’a jamais été inquiété, car nous sommes en République du Mali sous ATT. Dans l’administration publique, la justice, la circulation, les commissariats de politice et les brigades de gendarmerie, etc. le laisser-aller a donné du dégout à  nos compatriotes. Le chômage des jeunes a atteint son record, et au niveau du ministère de l’emploi on ment sur les chiffres, ou tout simplement on refuse de communiquer. Le plaisir de la corruption et le détournement du bien public Malgré un semblant de «Â volonté affichée » pour venir à  bout de la corruption, le président ATT semble encourager la déroute des finances publiques. Neuf ans après, de sérieuses interrogations demeurent quant aux résultats de cette «Â volonté affichée ». Du moins si l’on se réfère aux cas de détournement des biens publics et de corruption dénoncés par les différents rapports de contrôle. De 2002 à  nos jours, près d’une dizaine de rapport de contrôle sont produits. Le seul Bureau du Vérificateur Général, un instrument de vérification de contrôle de gestion des ressources publiques, a fourni trois rapports au cours des sept ans du mandat de Sidi Sosso Diarra. Le premier a porté sur un manque à  gagner de 20 milliards, le deuxième sur plus de 100 milliards, et le troisième a constaté un déficit d’environ 80 milliards de francs CFA. Par ailleurs, d’autres vérifications effectuées courant 2005-2006-2007 ont signalé un manque à  gagner de 138,58 milliards de F CFA, et seuls 31,78 milliards de F CFA ont été recouvrés. Le dernier rapport de la CASCA (Cellule d’Appui aux Services de Contrôle de l’Administration), remis le mois dernier au président de la République, ne relève pas d’une baisse du phénomène. Encore moins les assises des «Â Etats généraux sur la corruption et la délinquance financière » organisées fin 2009. En clair, d’année en année, les caisses de l’Etat s’effondrent au grand dam du puissant juge anti-corruption Sombé Thérra. Qui semble faire fi des cas de vols mentionnés. Mais pour montrer qu’il existe, il trouve son plaisir à  emprisonner 5 journalistes maliens pour  une prétendue «Â offense au chef de l’Etat ». Mais le magistrat Sombé recommande ne pas arrêter les gens parce qu’ils ont volé. l’année dernière dans son émission «Â Baaro » (la causerie) ATT a été clair : «Â je n’arrête personne parce qu’il a volé. Mais je t’oblige à  rembourser ce que tu as pris dans la caisse du pays ». No comment ! l’argent de l’Etat est devenu comme une sorte de caisse d’épargne o๠on emprunte de l’argent pour rembourser plus tard. Les dispositions juridiques sont claires : le vol est un délit. Et en plus du remboursement, la sanction pénale est obligatoire. Si ATT ne le fait pas, C’’est qu’il encourage le vol. La peur sur Bamako l’insécurité demeurera le mauvais souvenir qu’ATT laissera aux Maliens. Les rues de Bamako s’apparentent désormais à  celles de Kingston en Jamaà¯que, du Texas, ou encore celles assiégées par les cartels de la drogue au Mexique. Difficile pour le citoyen de circuler librement à  une certaine heure de la nuit à  travers Bamako. La ville vit régulièrement au rythme des attaques à  mains armées, en pleine circulation ou à  domicile. l’histoire de la Mercedes blanche, qui a organisé et mis en application son plan de braquage de l’EDM de Magnambougou, et de nombreuses boutiques à  travers la ville, hante encore les esprits. La recrudescence du grand banditisme sur les axes routiers, et l’intérieur dans nos villes (comme Bamako) témoignent de l’inexistence des forces armées et de sécurité. Les quelques rares bandits appréhendés, sont remis en liberté deux jours après. D’o๠le retour aux mesures extrêmes imposées désormais par une population en détresse : l’application de «Â l’article 320 » qui constitue à  bruler vif un voleur, ou un malfrat. Lorsqu’un Etat ne s’assume pas, il fait face à  des situations de ce genre. Disons-le net ! Les Maliens veulent imposer la justice populaire. Le message est clair à  l’endroit de ATT : C’’est la conséquence de son échec.

8 juin 2011 : ce que pensent les Maliens du bilan d’ATT

Si certains estiment qu’ATT a réussi son pari, d’autres en revanche pensent que l’échec a été lamentable. Réactions. Adama COULIBALY : 2ème Vice-président du Bureau National du Mouvement des Jeunes de l’URD : «Â ATT est à  saluer » Notre pays a connu des avancées dans les domaines de l’agriculture et  des infrastructures. Par contre, la question sécuritaire devient de plus en plus préoccupante. Sur le plan international, l’image du Mali est associée au narcotrafic et au terrorisme. C’est dommage et notre diplomatie a du boulot pour corriger ces aspects. La question de l’école reste un échec. Nous estimons que le Président Touré reconnaitrait cet échec à  la fin de son mandat en 2012 comme l’a fait le Président Konaré en 2002. Dr Etienne Sissoko : Professeur d’enseignement supérieur : «Â l’échec est patent sur toute la ligne ! » Il est difficile de parler du bilan d’ATT en quelques lignes, tant les choses à  dire et les raisons de s’indigner sont nombreuses. En presque 10 ans, aucun secteur (que ce soit économique, politique ou social) n’est louable. Aujourd’hui, comme il y a dix ans, le citoyen malien n’est pas en mesure de se soigner, de prendre en charge son éducation, de prendre les trois repas quotidiens. Aujourd’hui comme il y a dix ans la corruption, l’affairisme, le clientélisme ne cessent de gagner du terrain. Ce qui nous donne le mérite d’être classé parmi les 20 pays les plus corrompus au monde (144ème sur 177 pays). A cela s’ajoute un fait nouveau encouragé toléré et gangrené par ATT: l’impunité. Comme si cela  ne suffisait pas, notre pays se transforme de jours en jours en terrain de défilés de bases et troupes militaires françaises et américaines, chose qui nous fait réfléchir sur les questions de souveraineté de notre pays. Notre diplomatie est véritablement en mal par des prises de positions intéressées et opportunistes. L’insécurité au nord Mali, me fait dire que le mandat d’ATT est l’un des plus médiocres que le Mali ait connu. Dramane Traoré, taximan : «Â ATT est un bâtisseur » Je crois que ATT a été un bon président pour le Mali. Il a été proche de son peuple. Il a construit des routes, des hôpitaux, des terrains de football pour les jeunes, etc. Il a aussi recruté beaucoup de jeunes dans les forces armées et de sécurité. On ne peut tout faire. Mais je crois ATT a fait son mieux. Fatoumata Diombana, Secrétaire de direction : «Â Le panier de la ménagère reste vide » ATT a réalisé beaucoup de choses, mais pensons que les difficultés d’accès aux denrées de première nécessité restent une préoccupation majeure. Jamais les prix n’ont connu une telle flambée. Le riz, l’huile, le savon, le lait, etc. sont devenus ces dernières années des produits de luxe pour les populations, alors que C’’est le contraire. ATT, et le prochain président doivent réfléchir à  cet aspect. Zoumana Traoré, étudiant en 2ème année à  la FSJP : «Â ATT est un homme de dialogue » Des neuf ans du président ATT, je retiens qu’il a été un homme de dialogue, notamment dans la résolution pacifique de la crise de la rébellion au Nord (à  Kidal) qui a évité à  notre pays un scénario à  la somalienne. ATT m’a aussi séduit par sa gestion consensuelle du pouvoir. Le consensus, dont il est l’initiateur, a permis au Mali d’avoir une stabilité politique devenue un modèle aux yeux de nos voisins. Cependant, l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Car, le chef de l’Etat a aussi des aspects négatifs dans son bilan. C’’est le cas par exemple de l’école. Pendant neuf ans, il n’a pu trouver le mécanisme adéquat pour redorer le blason de l’école malienne. Et chaque année, l’école s’engouffre davantage. Les mêmes problèmes à  chaque année. l’Assurance maladie obligatoire (AMO) restera aussi un mauvais souvenir de la gouvernance ATT. Si l’esprit du projet est salutaire, ATT et ses hommes ont pêché dans son mode de mise en application. Lamine Dougnon, Enseignant : « C’’est un président mal entouré » Le président ATT lui-même a visiblement la volonté de bien faire. Il est sincère quand on le voit. Mais son entourage ne sert pas. Sur beaucoup de questions concernant la vie du pays, il est induit dans l’erreur. Malheureusement, il s’est fait aussi entouré des courtisans, et des hommes d’une médiocrité établie. ATT a pêché par le choix de ses hommes. Sinon, il pouvait être mieux que tout cela. Aliou TRAORE, Gestionnaire : « ATT a échoué ! » Je pense que le bilan du président ATT est très mitigé malgré ses énormes efforts pour développer le Mali. Son bilan contient des insuffisances, mais nous vivons au quotidien des problèmes cruciaux : à  savoir l’inflation des prix, le chômage, la corruption, le népotisme etc. Le problème le plus fondamental dans tout ça C’’est l’école malienne. Aucun effort n’a été fait pour recadrer l’école malienne afin de donner un enseignement de qualité. Il ne s’agit pas là  de sortir tous les jours à  la télévision pour se faire voir en inaugurant par ci, en posant la première pierre par là , qui démontre qu’on a travaillé. Alors qu’au même moment nous avons faim. Soyons un peu raisonnable. Ouvrons un peu les yeux et voyons les réalités en face, nous constaterons que le président ATT a échoué. Amadou Ombotimbé : Chargé de mission, membre du bureau national de la CODEM : « Le bilan est positif, mais le chemin reste long » Je trouve le bilan du Président ATT positif dans la mesure o๠notre pays a connu des avancées notoires dans beaucoup de domaines. Du point de vue des infrastructures, le président Touré a renforcé les œuvres déjà  entreprises par son prédécesseur Alpha Oumar Konaré en matière de construction de routes. Le Mali compte parmi les pays les plus pourvus en infrastructures routières, aéroportuaires du continent. Dans le domaine de la gouvernance beaucoup a été fait, mais le chemin reste encore long. Car le président a du mal a mieux gérer son « soit disant » entourage immédiat qui reste la plaie de la bonne gouvernance au Mali. Sinon il faut reconnaitre que la promotion de la femme et de la jeunesse ont connu un grand bond en avant sous ce régime. Qui aurait cru qu’une femme deviendrait premier ministre au Mali à  cette date ? L’APEJ, l’ANPE, et plusieurs autres initiatives en faveur de l’emploi ont été explorés. La lutte contre la corruption, le trafic d’influence restent des créneaux sur lesquels le président doit renforcer la vigilance pour l’année 2011. Oumar Mariko, député à  l’Assemblée nationale, secrétaire général du parti SADI : « Neuf ans de gâchis ! » Parler du bilan du président amène à  décrire la situation catastrophique que vit nos concitoyens. Une situation que lui et son gouvernement ont crée pour le pays depuis son arrivée au pouvoir. A tous les niveaux, ATT a pêché par son incapacité à  assuré le bien-être des Maliens comme il leur avait promis à  son élection avec son fameux « Programme de développement économique et social, PDES ». Mais en fait, il s’agit d’un programme de destruction de l’économie et de la société. l’agriculture, l’accès aux soins de santé, la sécurité, l’école, la lutte contre la corruption galopante, l’impunité, et le clientélisme, etc. sont autant de domaines prioritaires face auxquels ATT et ses différents gouvernements ont lamentablement échoué. Les insuffisances à  ces niveaux resteront des tâches noires que lui et son gouvernement ont imprimées à  notre pays. Un autre élément à  déplorer fortement, C’’est le fait que les lois qui sont prises ne répondent pas aux besoins des Maliens. En témoignent les récents soulèvements populaires provoqués par le Code la famille, l’Assurance maladie obligatoire, etc. Le bilan de ATT, C’’est neuf ans de gâchis. Et en 2012 nous devons ouvrir les yeux.

Dernier 8 juin d’ATT : l’impatience des journalistes

Cette année, le président a choisi de décaler de quelques jours sa traditionnelle conférence de presse du 8 juin, avec l’ensemble de la presse Malienne. Le 8 juin marque en effet la date de son investiture à  la présidence du Mali. Mais il y a plus urgent pour notre cher président. Plaider à  New York la cause du Mali auprès du Fonds Mondial et obtenir la reprise des aides dans le cadre de la lutte contre le VIH Sida, la Tuberculose et le paludisme. Le scandale de détournement du fonds mondial, avait entraà®né l’arrêt des aides après qu’une mission d’enquête ait séjourné au Mali et découvert d’importants détournements avoisinant les 2 milliards au sein du département de la santé. Plutôt que d’affronter les questions de la presse malienne ce mercredi, ATT s’est donc rendu à  New York pour charmer les bailleurs internationaux. Rappelons le, le Mali est un pays qui vit d’aides. Il ne saurait en être autrement. Mais le VIH Sida est une opportunité, dira notre compatriote Michel Sidibé, Directeur Général d’Onusida et ATT approuvera en entraà®nant derrière lui sa délégation dans la grosse Pomme. Il faut faire oublier la faute, après qu’une dizaine de cadres aient été écroués au Mali et surtout, souligner l’inculpation par la justice de l’ex ministre de la santé Oumar Ibrahim Touré, un fait qui arrive au bon moment. Les hauts responsables du Fonds Mondial s’en souviendront t-ils ? Rien n’est moins sûr. Le Fonds Mondial est une affaire sérieuse, avec des procédures rigoureuses. ATT entend faire passer le message auprès de son administration. N’a -il pas limogé tous les DAF des ministères et remplacé ceux-ci ? Objectif, donner une bonne leçon à  tous ceux qui tenteraient de prendre pour argent comptant les fonds précieux de l’extérieur… Et ce 8 juin alors ? Et pendant qu’il plaide la cause du Mali auprès du Fonds mondial, les journalistes eux auront quelques jours de plus, en attendant le 10 juin, pour préparer leurs questions au président. Il faut dire que les sujets ne manqueront pas. ATT aura le temps de respirer l’air de New York, avant de répondre à  des préoccupations telles que la réforme constitutionnelle, l’organisation des élections générales de 2012, la question du fichier électoral qui fait débat au Mali. Sans oublier le front social, avec l’application de l’Assurance Maladie obligatoire. Sur le plan politique, un confrère s’était brillamment illustré en réclamant à  la conférence de l’année dernière, la démission de Modibo Sidibé. C’’est chose faite ! Alors qui osera cette année attaquer notre éminente Premier Ministre, Mme Cissé Mariam Kaidama Sidibé, qu’on accuse de «Â mollesse » et dont la déclaration de politique générale se fait toujours attendre. Quoiqu’il en soit, il y aura bien de quoi «Â cuisiner » le président et C’’est peut être pour mieux contrer tous ces scribouilleurs patentés, qu’il connaà®t fort bien, qu’ATT s’est arrogé quelques jours de plus, histoire de leur faire se tourner la plume… La conférence du 8 juin aura lieu, le 12 juin à  Koulouba. Un dimanche donc. Il est certain qu’ATT, pour son dernier 8 juin, n’aura pas fait les choses comme à  l’ordinaire. Et C’’est là  toute sa marque !

Conseil des Ministres du 1er Juin 2011

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a adopté des projets de textes, entendu des communications et procédé à  des nominations. AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES Sur présentation du Ministre des Postes et des Nouvelles Technologies, le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi portant création de la Poste. l’Office National des Postes (ONP) a été créé en 1989 sous la forme d’établissement public à  caractère industriel et commercial. Son évolution a été marquée par le retrait en 1990 des chèques postaux et de la Caisse nationale d’épargne de son portefeuille d’activités mais aussi par le recentrage de ses missions. A l’instar de beaucoup d’autres services postaux à  travers le monde, l’ONP doit aujourd’hui faire face aux exigences d’un environnement caractérisé par une évolution technologique générant des produits et des services électroniques qui ont relégué au second plan les produits postaux. En outre, la libéralisation des marchés et de l’économie a favorisé l’émergence de plusieurs opérateurs privés dont l’arrivée a contribué à  détériorer la position de l’ONP. Face à  cette situation, le Gouvernement a adopté une stratégie de développement du secteur postal dont l’un des principaux axes est la restructuration et la modernisation de l’opérateur public. l’option retenue dans ce cadre est le maintien du statut d’établissement public à  caractère industriel et commercial pour la nouvelle entité et la redéfinition de ses missions en vue de prendre en charge les services financiers postaux. Le projet de loi adopté crée un établissement public qui porte la dénomination de « La Poste » conformément à  la pratique au sein de l’Union Postale Universelle (U.P.U) dont la plupart des pays membres ont adopté la même appellation pour désigner l’opérateur public postal. [AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES] Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes : AU TITRE DU MINISTERE l’EMPLOI ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE : – Chargés de mission : Monsieur Casimir SANGALA, Juriste ; Madame DIOP Binta DIALLO, Diplômée en Sciences et Techniques de l’Information et de la Documentation ; Monsieur Moulaye Hassan TALL, Educateur. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SECURITE INTERIEURE ET DE LA PROTECTION CIVILE : – Chef de Cabinet : Colonel Major Tiéfing KONATE . AU TITRE DU MINISTERE DE l’ECONOMIE ET DES FINANCES : – Secrétaire général : Monsieur Abdoulaye TOURE, Inspecteur des Finances – Directeur général du Budget : Monsieur Robert DIARRA, Inspecteur des Finances. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS : – Chargés de mission : Madame Salamatou MAIGA, Administrateur de l’Action sociale ; Monsieur Tiéboné TANGARA, Juriste ; Madame Mama COULIBALY, Juriste. AU TITRE DU MINISTERE DES MINES : – Chef de Cabinet : Monsieur Ibrahim YATTARA, Professeur. – Chargés de Mission : Madame Salimata WADIDIE, Juriste Monsieur Ibrahima THIOCARI, Communicateur. AU TITRE DU MINISTERE DES POSTES ET DES NOUVELLES TECHNOLOGIES : – Chargé de Mission : Monsieur Maley DANFAKHA, Economiste. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS AU TITRE DU MINISTERE DE l’EDUCATION, DE l’ALPHABETISATION ET DES LANGUES NATIONALES Le Conseil des Ministres a examiné : 1°) Une communication relative à  la politique nationale de développement de la petite enfance et au plan d’actions triennal 2011-2013. La petite enfance, située dans la tranche d’âge de 0 à  8 ans, est considérée comme la période la plus vulnérable de la vie de l’homme et la plus décisive dans l’éducation du jeune enfant. Elle exige des parents, des communautés, des collectivités et de l’Etat, la prise en compte de l’ensemble des besoins du jeune enfant. l’état des lieux du développement de la petite enfance dans notre pays a permis d’identifier un certain nombre de problèmes, parmi lesquels la malnutrition chez les jeunes enfants, l’insuffisance et la répartition géographique inégale de centres de soins pour les jeunes enfants, la faiblesse du taux d’enregistrement à  la naissance, le taux de mortalité élevé des enfants de 0 à  5 ans, la faiblesse du taux de préscolarisation. C’’est pour faire face à  l’ensemble de ces problèmes et assurer à  tous les enfants âgés de 0 à  8 ans une éducation de base de qualité, qu’une politique nationale de développement de la petite enfance a été élaborée. Cette politique privilégie une vision spécifique et intégrée du jeune enfant basée sur l’approche droits et l’implication de la communauté. Elle s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations de la Table Ronde nationale sur l’éducation de base pour tous, tenue en 1992, relatives à  la réalisation de programmes en faveur du jeune enfant, couvrant les domaines du développement, de la survie et de la protection de l’enfant. La politique nationale de développement de la petite enfance est assortie d’un plan d’actions triennal 2011-2013, dont la mise en œuvre se fera à  travers des programmes conjoints, en collaboration avec l’ensemble des départements ministériels et des acteurs concernés par le développement de la petite enfance. 2°) Une communication relative à  la politique nationale en matière d’éducation spéciale et au plan d’actions triennal 2011-2013. La problématique de l’éducation des enfants et adolescents porteurs de handicaps se pose en termes d’équité sociale, d’égalité des chances, de respect et de promotion des droits humains, d’amélioration des conditions de vie des enfants et de leur insertion sociale. Aussi, en vue d’assurer l’éducation de base pour tous, le Gouvernement a réservé une place importante à  l’éducation spéciale. Il a mis en œuvre divers programmes, créé une Direction Nationale de l’Education Préscolaire et Spéciale, signé et ratifié plusieurs instruments internationaux relatifs à  l’éducation des enfants à  besoins éducatifs spéciaux. l’élaboration de la politique nationale en matière d’éducation spéciale s’inscrit également dans ce cadre. Conçue dans une approche intégratrice, la politique en matière d’éducation spéciale va contribuer à  réunir les conditions favorables d’éducation de tous les enfants à  besoins éducatifs spéciaux par la mise en œuvre de programmes efficaces et efficients permettant leur prise en charge intégrée sur tous les plans dans le système éducatif national. Elle propose des stratégies et des activités dont la mise en œuvre devra permettre d’atteindre les objectifs que l’Etat s’est fixés. Un plan d’actions qui couvrira la période 2011-2013 sera mis en œuvre à  travers des programmes conjoints en collaboration avec les départements ministériels concernés. KOULOUBA, LE 1er JUIN 2011 LE SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT. Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’ordre national

Anniversaire du 8 Juin : ATT reçoit la presse à Koulouba

Après un exposé d’une heure et demie dans lequel le président Malien, a retracé toutes les grandes lignes de son mandat depuis 2002, date à  laquelle, il a pris fonction à  la tête du Mali, les journalistes présents hier à  Koulouba ont pu poser leurs questions au chef de l’état, questions qui brassent l’actualité, de la crise du Nord, en passant par les grand chantiers ou la réforme constitutionnelle entreprise en cours d’année. Achever les grands chantiers du Mali D’abord la réforme constitutionnelle, engagée par le Comité d’Appui aux réformes institutionnelles; Pour ATT, il s’agit de clarifier un texte et de moderniser des institutions, le découpage administratif du Mali et enfin soumettre ce texte par voie de référendum au peuple Malien. Evoquant ensuite les besoins des populations du Nord dont il est originaire, ATT a souligné la question alimentaire, qui fait débat « cette crise n’est pas générale, mais elle existe, c’est pourquoi nous nous sommes engagés auprès des éleveurs , pour l’accès à  l’eau, combler les écarts d’infrastructures, désenclaver et développer cette région sensible du Nord. » On pense au barrage de Taoussa récemment inauguré et qui va apporter beaucoup à  cette zone. La réalisation des routes ( Ansongo, Bourem, Menaka), et leur bitumage. La réhabilitation de l’aéroport de Gao, l’augmentation des surfaces agricoles, le reboisement des zones face à  l’avancée du désert. Autant de chantiers, entrepris par ATT et dont il espère la fin prochaine. La Santé, l’un des grands défis n’a pas été en reste. Le président se félicite des avancées du Mali en la matière, notamment dans le domaine de la lutte contre le VIH Sida, même si la malnutrition rurale est régulièrement évoquée… La presse s’exprime Les questions aux chefs de l’état ont été variées et contrastées. D’abord la colère des enseignants grévistes, pour laquelle ATT se défend d’une augmentation de la masse salaire des agents et de leurs rémunérations. Augmentations non négligeables, liées au budget de l’état, fluctuant.  » Je comprends d’autant plus la situation des enseignants, que j’en suis moi même un. Leurs revendications sont légitimes, mais il faut un effort des deux côtés », a affirmé ATT. D’autres se sont souciés de la crise du Nord, inévitable, et pour laquelle, ATT évoque la complexité d’une zone et le déficit de coopération entre états, malgré les récentes réunions tenues ça et là . Si le président Malien a plusieurs fois tiré la sonnette d’alarme, il semble que son appel n’ait toujours pas été entendu. Sans oublier les trafics en tout genre qui tapissent la zone et le président d’évoquer ce fameux avion cargo : »Personne jusqu’ici n’a su me dire d’o๠venait cet avion… », coupant court aux spéculations en tout genre. La religion, le code ont aussi été évoqués.  » le manque de communication, voilà  le grand responsable de cette colère nationale et c’est pourquoi j’ai renvoyé le texte en 2è lecture ». Sujet clos, l’on mentionna aussi l’insécurité à  Bamako, le grand banditisme, phénomène nouveau pour les citadins, l’environnement pour lequel ATT s’est dit confiant :  » des réunions vont se tenir et le Mali abritera en fin d’année la grande conférence sur le développement durable… Nous nous y préparons ». Grand moment d’émotion dans la salle lorsque le confrère Chahana Takiou, du Journal Le 22 Septembre, et habitué de l’exercice, pose la question du remaniement ministériel :  » Mr le président, à  quand ce remaniement et surtout le départ du Premier Ministre Modibo Sidibé ? ». ATT avec un brin d’humour renvoie le journaliste à  ses préorgatives; « Pour l’heure, je ne vois de remaniement, je ne vois aucun changement et pour la 2è partie de votre question, permettez moi de ne pas y répondre. ». Il va sans dire que malgré les spéculations des journalistes, un remaniement ministériel est la décision seule du Président de la République. A l’issue de cette conférence de presse, ATT a tenu à  remercier les uns et les autres de leur présence et a invité tous les Maliens à  avoir leur pays à  coeur. Pour le locataire de Koulouba, il reste encore deux ans pour prouver aux uns et aux autres son engagement en faveur du Mali. Un banquet a ensuite réuni la presse dans les jardins de Koulouba. Bon Anniversaire Mr le Président !

Anniversaire du 8 Juin : Les 600 jours d’ATT

Alors qu’en 2009, les analystes politiques s’interrogeaient sur le troisième mandat éventuel du président Malien, ATT a mis fin aux supputations et déclaré qu’il n’en serait rien ! Les spéculations n’ont pourtant pas cessé, et la réforme constitutionnelle entreprise par le président Malien, est venue enfler le débat des observateurs de la scène politique Malienne. Que se cache t-il derrière cette révision ? Quel nouveau tour ATT va-t-il nous jouer, s’inquiètent ceux qui visent le sommet de la colline. Celle du pouvoir bien entendu. Une image ternie Eprouvé par l’Affaire Camatte, en début d’année, le président Malien qui a souffert dans son image, mais gardé la tête haute, a fait l’objet de toutes les critiques pour sa gestion approximative, de la crise du Nord, une crise qui connaà®t un répit depuis la libération d’otages cette année, d’abord le français Pierre Camatte, puis l’espagnole Alicia Gamez et enfin le couple burkinabè dernièrement retenu. Cette fois, il n’y a pas eu morts d’hommes, à  l’inverse du britannique Edwyn Dyer, assassiné en 2008. Le sang versé inutilement, voilà  ce qu’ATT voulait éviter à  tout prix, quitte à  traverser un blizzard diplomatique, ce qui fut le cas, avec l’Algérie et la Mauritanie. Puis tout passe avec le temps. De la guerre froide, l’on est passé au réchauffement du côté d’Alger et de Nouakchott, jusqu’ à  la tenue d’un mini-sommet des ministres des affaires étrangères, en prélude au grand sommet tant voulu par ATT. Une petite déception certes pour l’hôte de Koulouba. 3è mandat ? Entretemps, la question du 3è mandat » a été temporairement mise en berne, mais pas pour longtemps, car à  peine, ATT revenait-il de deux voyages à  Ouagadougou et Tripoli, en Mars, que la réforme constitutionnelle relançait le débat. Et pourtant, ATT l’a dit, et répété : « Je ne briguerai pas de 3è mandat ». Le Mali devrait donc avoir un nouveau président en 2012 ; A vos pronostics ! Il reste donc à  l’actuel locataire de Koulouba, deux ans pour achever les chantiers entrepris, en cette année de cinquantenaire, ceux du PDES ( le prgramme de développement économique et social) un véritable leitmotiv politique et destiné à  rehausser l’image d’un Mali qui se veut moderne : On ne compte plus les poses de première pierre du chef de l’état : l’échangeur multiple, le 3è pont, les hôpitaux de Mopti, de Kati, le centre commercial, les barrages, celui de Taoussa, les universités etC’… Mais deux ans suffiront-ils au président pour tout accomplir ? Qui prendra la relève ? Le mouvement citoyen laissera t-il partir son héros sans le convaincre de rester ? Si réforme constitutionnelle, il y a, ce ne serait donc pas pour tripatouiller la constitution au profit d’ambitions personnelles, mais plutôt dépoussiérer cette constitution malienne intouchée depuis 92, veut laisser croire ATT. En voilà  une innovation, comme un message lancé, lors de cette première moitié d’année mouvementée, surtout au Nord… Et la menace plane toujours avec les enlèvements et le narcotrafic, les attaques rebelles, une vaste toile d’araignée, qui doit ôter le sommeil au locataire de Koulouba. La réforme constitutionnelle On y voit un chantier de poids et d’autres restent suspicieux quant à  l »article 30 ? N’y a-t-il pas un risque de tourner ce texte à  l’avantage de l’exécutif ? Les spéculations vont bon train, mais ATT reste serein et s’en va jouer sur la scène Africaine, o๠il a tant fait défaut. l’on se souvient pourtant de ses médiations en Centrafrique ou au Congo, mais l’on critique son absence sur les scènes ivoiriennes ou guinéennes, là  o๠Blaise Compaoré se dit désormais las. Mais ATT garde le cap et multiplie les voyages de coopération, dernièrement la Chine avec l’exposition Universelle. On retiendra donc cette sérénité du président Malien en toutes circonstances, cette constance dans l’exécution du pouvoir, même si du côté de Koulouba et dans les coulisses, l’on juge l’homme imprévisible, on verra aussi l’accueil toujours chaleureux d’ATT envers ses pairs, libyen, chinois ou brésiliens, surtout quant il s’agira de coopération économique, un homme sachant toujours observer ce continent en évolution… et s’inspirer des autres… ATT le modèle politique ? l’on se plaira aussi à  admirer ATT, à  l’occasion de ce 8 Juin, tout comme l’on n’hésitera pas à  le critiquer dans un pays o๠la pauvreté sociale demeure, o๠les infrastructures miroitantes ne cachent plus le chômage des jeunes, la dérive de l’école, la colère des enseignants. Un pays o๠les poses de première pierre ne camouflent plus le manque d’assainissement des villes. De même que malgré l’initiative riz, on verra la faiblesse d’une agriculture, faiblemeent mécanisée, peu exportatrice, un vaste état o๠les industries restent rares et o๠la présence étrangère défile par vagues au pays de Modibo Keita, pour exploiter à  son compte les richesses nationales. l’or, le coton, bientôt le pétrole… Les prédateurs restent tapis dans l’ombre. L’autre côté du miroir Qu’il est dur de régner, qu’il est beau de faire campagne, plus dur est de partir ! ATT doit le savoir lui qui se dit épuisé, fatigué du pouvoir. Les ballets diplomatiques, les voyages, les sommets exaltent un moment puis lassent, et surtout, ils ne changent rien cette étrange solitude du pouvoir qui enferme(comme ce fut le cas de Tandja au Niger jusqu’à  la chute) ou au contraire, une solitude qui ouvre vers le raisonnable (quitter donc les arcanes dorées de l’état et redevenir un simple citoyen)comme le souhaite ATT. Il le sait, lui le locataire de Koulouba, dont on murmure, qu’il retrouverait parfois son vieux « grin » de Bamako le soir, cet homme qui a désormais hâte de retrouver les siens, à  Mopti, sa région natale, entouré de ses petits enfants. l’envie est-elle toujours aussi vive un an après ? Réponse le 8 juin 2012. Dans 600 jours à  peu près…

ATT et Modibo Keita : une même vision, un même combat panafricain

Le parti du front Africain pour la mobilisation et l’alternance (FAMA) a souhaité rendre hommage au président ATT à  l’occasion de l’anniversaire de son investiturele le 8 juin prochain. Devenue une tradition, le parti institue depuis juin 2003 un témoignage pour réaffirmer son engagement personnel et constant et celui de l’ensemble des militants au président Malien. Pour Amadou Soulalé, président du parti, les faits sont là  : « En juin 2009, l’anniversaire de l’investiture nous a permis d’échanger avec la presse sur la réalisation des grands chantiers initiés par le président ATT notamment sur le plan social, économique, culturel et politique, et juin 2010 coà¯ncide avec le cinquantenaire de notre indépendance, l’occasion de réitérer la vision panafricaniste du premier président du Mali, Modibo Keita, dont ATT est l’un de fils spirituels. Thème de cette conférence: « Modibo Keita, Amadou Toumani Touré: une vision panafricaniste partagée ». Thème développé par les professeurs Mahamadoune Dicko, Historien, Gaoussou Diawara, Ecrivain et le Dr Badra Alou Macalou, Ministre des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine. Créer une fondation Modibo Keita Selon l’écrivain Gaoussou Diawara, Modibo Keita est l’un des fondateurs de l’Unité africaine à  Addis Abebba (Ethiopie). « Ce grand homme panafricain mérite d’être connu. Le panafricanisme de l’homme n’était un secret pour personne à  l’époque de même que son combat pour l’Afrique et le Mali. Modibo Keita a tout donné pour le continent ». Sous le coup de l’émotion, l’écrivain Diawara propose aussi la création d’une fondation Modibo Keita. Qui sera une source d’inspiration pour la jeunesse Malienne afin de connaà®tre la philosophie de l’homme et ses idéaux pour l’Afrique unie et prospère. Et d’ajouter qu’ATT est sur cette lancée, car après le coup d’Etat, il a remis le pouvoir aux civils pour éteindre le feu dans les pays frères en tant que médiateur. « Att a réconcilié les frères africains en Centrafrique, et dans les pays des Grands Lacs. Il rejoint ainsi Modibo Keita dans sa vision d’éviter tout problème conflictuel en Afrique. Quant au professeur Mahamoudine Dicko, ancien secrétaire général du parti Adema, C’’est la modestie de ces deux présidents qui marque les esprits. Modibo est un patriote panafricain et modeste et ATT est un homme très humble dans son comportement. « J’ai toujours de l’estime pour ATT à  cause de cela ». Lors de son arrestation en 1975 sous le régime de Moussa Traoré, il révèle qu’ Amadou Toumani Touré lieutenant à  cette époque lui a rendu visite en prison. « Alors en ce temps là , si un officier faisait son entrée dans la salle, tout le monde se levait pour le saluer, ce jour là , ATT et ses compagnons n’ont pas voulu qu’on se lève pour les saluer, je me souviens toujours il avait dit ceci :  » parmi vous, J’ai des grands frères ». Continuant dans son intervention, il compare ATT à  Modibo Keita quant à  la gestion consensuelle. Modibo Keita était un rassembleur par ses idées panafricanistes et ATT opte toujours pour le consensus qui vise à  rassembler les Maliens autour des mêmes idées. Quant à  Modibo Laita, juge le Dr Badra Alou Makalou, il n’était pas seulement grand de taille mais également d’une grande intelligence.

Fête de la musique au Mali, les artistes se mobilisent contre le Sida

La société malienne de boissons Bramali, organise chaque année la fête de la musique. Cette 7è édition est placée sous le thème de la lutte contre le sida : « Cela fait trois ans qu’on essaye d’associer la fête à  cette lutte importante. Le sida touche aussi le monde des arts et de la culture », explique Ibrahim Sangaré, responsable qualité à  Bramali. Cette année, la fête va s’étendre sur deux jours. Elle débutera avec une première soirée à  l’espace culturel Blonba o๠une pléiade d’artistes venus de toute la sous-région se produira : Afel Bocoum, Natty Jean, Takana Zion, manjul et le label Humble Ark et Dj Lion sont parmi les artistes invités. La soirée du 20 juin sera organisée par l’association « Graine de Soleil ».Pour marquer le coup, une scène immense sera installée au rond point de l’obélisque, en plein centre-ville, pour faire vibrer tout Bamako, explique Delphine Gomand la présidente. Ce sera un grand spectacle gratuit en plein air: « Edition après édition, on constate que les gens s’intéressent de plus en plus à  l’évènement. Avant, cela se passait à  ladite rue « Princesse » de Bamako dans le quartier Hippodrome, mais avec l’appui des partenaires techniques et financiers, la fête de la musique est entrain de devenir une véritable institution au Mali, ajoute Ibrahim Sangaré. Le choix du thème de cette édition 2009 revêtait donc une importance particulière. Implication des artistes dans la lutte contre le Sida Les artistes sont les porte-voies des grandes causes et les plus écoutés pour véhiculer des messages de sensibilisation contre le SIDA. La musique voyage au-delà  des frontières tout comme les musiciens eux mêmes. Il n’y a donc pas meilleurs acteurs pour faire une bonne vulgarisation des risques liés à  la maladie et évoquer les moyens de préventions. Babani Koné alias « sirani », la diva originaire de Ségou, se dit pleinement concernée et engagée pour cette lutte, et d’ailleurs, elle a composée une chanson intitulée « SIDA » et qui continue de faire un véritable carton ! Gageons qu’elle fera danser les maliens lors de cette fête et avec art!

Omar Bongo est officiellement mort !

A 73 ans, Omar Bongo Ondimba, était l’un des plus vieux chefs d’état en exercice d’Afrique… Sa mort vient d’être officiellement annoncé ce lundi 8 juin 2009, après un démenti du gouvernement gabonais. Albert Bernard Bongo, de son vrai nom, est né le 30 décembre 1935. Issu d’une famille d’agriculteurs, de la province du Haut Ogooué, il est le benjamin, d’une famille nombreuse et vient de l’ethnie Battéké au Sud est du pays. Après son service militaire, Omar Bongo intègre les services secrets français et rejoint l’entourage de Léon Mba, le premier président du Gabon, dont il devient le chef de cabinet en 1962. A sa mort en 1967, il accède à  la présidence et instaure le régime du parti Unique. D’une main de fer, Bongo dirige le parti démocratique gabonais et assoit la prospérité de son pays, sur l’exploitation du pétrole, au début des années 70 et dont regorgent les sous-sols. Au fil des ans, Omar Bongo, qui se convertira à  l’Islam, en 1973 sous le nom, d’El Hajj Omar Bongo, ajoutera Ondimba, à  son nom, en mémoire à  son père. Régnant sans partage pendant plus de 4 décennies, il musèlera les oppositions, même après l’instauration du multipartisme en 1990. Habile politicien, stratège et grand séducteur, il déjouera tous les complots contre sa personne et gagnera successivement les élections présidentielles à  venir… Doyen des chefs d’états, Omar Bongo , était appelé le « Sage d’Afrique », respecté de ses homologues, il s’ investira dans la paix et la stabilité du continent, en servant de médiateur dans plusieurs crises internationales notamment en Centrafrique, ou au Congo Brazaville en 1999 et plus récemment au Tchad ! Critiqué pour ses relations ambigues avec la France, il était l’un des derniers remparts de la Françafrique, o๠se mêlaient les intérêts franço-africains, à  travers la corruption et le clientèlisme… Omar Bongo laisse derrière lui un pays prospère, riche de matières premières, mais dont les ressources restent inégalement distribuées entre la population… Le Gabon sans Bongo, Bongo sans le Gabon, voilà  toute la question, qui agite maintenant les esprits ? Qui va succéder au vieux dinosaure, après 40 ans de pouvoir sans partage ?

Anniversaire du 8 Juin, quel bilan pour ATT ?

Le premier mandat d’Amadou Toumani Touré (ATT) a connu des débuts tumultueux du fait de la crise ivoirienne, qui éclata en septembre 2002. Pour le second, entamé, il y a précisément 2 ans, on ne peut pas dire que le Président ait été plus gâté : résurgence des attaques rebelles dans le Nord du pays, hausse vertigineuse des denrées de première nécessité, pétrole au plus haut (redescendu à  des niveaux plus raisonnables depuis), et crise économique mondiale, dont l’impact se fait de plus en plus sentir sur les économies sub-sahariennes. Tous ces facteurs minent l’action d’un gouvernement récemment remanié, et dont l’objectif de croissance de 7,8% en 2009 sera sans doute difficile à  atteindre. Le PDES a-t-il tenu toutes ses promesses ? En plaçant à  la Primature l’un de ses fidèles, en la personne de Modibo Sidibé, ATT a préféré confier la gestion quotidienne du pays à  cet homme réputé travailleur et loyal, pour se concentrer sur les grands chantiers et les promesses du Projet de Développement Economique et Social (PDES), programme sur lequel il s’est fait élire dès le premier tour (71% des voix) en avril 2007. Pas une semaine ne passe sans qu’ATT n’inaugure ou ne pose la première pierre d’un nouvel édifice ou d’une infrastructure : troisième pont de Bamako, palais des sports, hôtel 5 étoiles et centre commercial dans l’ACI 2000, Cité Afriquiya, échangeur multiple, hôpital du Mali, Centrale thermique de Balingué, route de Guarantiguibougou… l’objectif visé n’est autre que de donner un nouveau visage à  notre capitale Bamako et sa région, à  l’occasion du cinquantenaire de l’Indépendance en septembre 2010. Au détriment de l’intérieur ? Outre les routes qui ont permis de désenclaver les régions, il faut reconnaà®tre qu’aucune infrastructure majeure n’y a été lancée, en dehors de la réfection du pont et de l’aéroport de Kayes, et de la construction en cours d’un hôtel de luxe et d’un hôpital à  Mopti, la ville du Président. Le Nord n’est pas mieux loti, puisque le financement du barrage de Taoussa dans la région de Gao, tarde à  être bouclé. Au menu du PDES, l’agriculture est aussi un plat de choix, avec l’ambition de faire du Mali une puissance agricole. Richement doté en terres cultivables, notamment dans le Delta du Niger, le pays possède un énorme potentiel. Pour développer ce secteur, le gouvernement a entrepris la mécanisation à  travers l’installation d’une usine de tracteurs à  Samako, et la mise à  disposition de terres pour les investisseurs internationaux. La Lybie dispose ainsi de 100000 hectares de terres rizicoles dans l’office du Niger, et compte investir 55 millions de dollars. De nombreux entrepreneurs nationaux s’intéressent à  ce secteur, notamment grâce aux incitations mises en place par le gouvernement. En effet, la crise alimentaire de 2008 a servi de prétexte au lancement de l’initiative riz, qui visait à  augmenter la production de 50%. Plus de 42 milliards de F CFA ont été mobilisés pour subventionner les intrants, et avec une production d’1 million de tonnes de riz marchand pour la campagne 2008-2009, l’objectif quantitatif a été atteint. Cela a-t-il pour autant soulagé le portefeuille des consommateurs ? Pas vraiment, et selon un économiste de la place, «le succès de l’initiative riz est mitigé car la spéculation des grands commerçants a entraà®né un maintien des prix, malgré le surplus ». Le Trésor public dans une situation inquiétante « Autant d’argent dépensé alors que les caisses de l’Etat son vides », se lamente Moussa, commerçant à  Dabanani. Car en ce mois de juin, la situation du Trésor a rarement été aussi délicate, avec une dette intérieure estimée à  50 milliards de F CFA selon des sources officielles. En cause, le déficit budgétaire qui peine à  être comblé du fait de rentrées fiscales et douanières moindres, et du coût élevé des subventions pour maintenir les prix de l’eau, de l’électricité, et de l’essence à  des niveaux acceptables par les populations. l’Etat étant le principal client, l’argent circule difficilement, et ce n’est qu’au compte goutte que le Trésor s’acquitte de ses dettes, sans qu’aucune solution de sortie de crise ne pointe à  l’horizon. Les recettes liées à  la production aurifère, et dont les cours sont au plus haut, ne permettent pas de combler les déficits. Ni les privatisations, puisque celle de Sotelma, dont l’Etat attendait au moins 200 milliards de F CFA est bloquée. Les négociations entre Maroc Telecom, l’adjudicataire provisoire, et le gouvernement semblent au point mort. Objectif inavoué : rompre avec l’entreprise marocaine pour faire revenir dans le processus d’autres grands groupes tels que Zain, MTN, Vodafone, et faire monter les enchères… Point positif dans ce marasme économique, l’aide extérieure ne semble pas être affectée par la crise internationale, et nombre de bailleurs (Japon, Chine, BAD et banque mondiale) ont récemment confirmé leurs engagements. Et pourtant, les fonds alloués vont essentiellement aux secteurs sociaux, ou au financement d’infrastructures qui seront construites par des entreprises étrangères. l’incidence de cette aide sur l’activité économique malienne est donc limitée. Un Front politique apaisé Malgré ces difficultés, le président ATT a bénéficié d’un environnement plus que favorable sur le front politique. Humilié lors des Présidentielles et Législatives de 2007, l’opposition, essentiellement représentée par les partis RPM, Parena, et Sadi, est ressortie une nouvelle fois affaiblie des élections communales du 26 avril 2009. Le RPM a perdu la moitié de ses conseillers communaux, le Parena a tout simplement disparu de la capitale, et seul le Sadi s’est maintenu dans ses bastions à  l’intérieur du pays (Koutiala). Quand à  la mouvance présidentielle, la présence en son sein des deux formations arrivées en tête, l’Adema et l’URD, a permis au gouvernement d’endosser une partie de leur succès, comme un plébiscite du PDES, le label désormais adopté par tous ceux qui se reconnaissent du Président ATT. Et pourtant, les occasions pour l’opposition de se refaire une santé ne manquent pas. Les sérieux dysfonctionnements observés à  travers l’affaire du vérificateur général, de Baba Diawara (ancien PDG de la BHM), la grève des magistrats, et le limogeage du procureur et de l’avocat général, démontrent que la Justice malienne est grandement malade. Quant à  l’éducation nationale, elle n’en finit pas de souffrir des grèves à  répétition, de la médiocrité du corps enseignant, de la corruption, et du manque de vision des responsables qui n’ont pas su relever une institution pourtant clef pour l’avenir du pays. Une seconde partie de mandat semée d’embûches Nul doute qu’au final, ATT sera jugé sur sa capacité à  régler les nombreux maux de la société malienne et à  juguler l’impact de la crise internationale. Au moment o๠il aborde le tournant de ce second mandat, le président sera aussi confronté au règlement définitif de la crise Touareg, qui affecte le Nord du pays depuis 2006. l’enlèvement de 7 élus de Tombouctou le 5 juin dernier montre bien que les rebelles n’ont pas renoncé à  la lutte pour le contrôle d’une bande saharienne qui leur permet de se livrer à  toutes sortes de trafic. Mais le pouvoir malien peut désormais compter sur la coopération du voisin algérien, et surtout sur l’appui militaire des Etats-Unis, dont les soldats sont présents dans le Nord et forment des unités d’élite maliennes. Assurant la présidence de l’UEMOA depuis mai 2009, le Mali devra en outre gérer la délicate transition politique en Guinée Bissau, ainsi que les soubresauts politico-familiaux au Togo. Les talents de diplomates de l’hôte de Koulouba, ne manqueront alors pas d’être sollicités. Att va t-il briguer un 3ème mandat ? Mais à  l’heure du bilan de ces deux années, une question est sur toutes les lèvres : ATT va t’il tenter de modifier la Constitution pour briguer un 3ème mandat ? Certains analystes estiment que la mise en place de la Commission Diawara, dont le rapport sur la consolidation de la démocratie a été remis en novembre 2008, était aussi un moyen de tester l’opinion publique sur ce sujet sensible. «Partout dans le monde, ATT possède une aura de démocrate convaincu, et le tripatouillage de la constitution nuirait ainsi beaucoup à  son image », estime Maà®tre Bathily, avocat. l’exemple du Niger, o๠Mamadou Tandja tente de prolonger son bail, foulant au pied la Constitution de son pays, devrait en tout cas faire réfléchir, sur la colline de Koulouba.