Au Mali, « les terroristes sont toujours là »

Il s’est beaucoup dit que la France intervenait au Mali parce qu’elle n’avait pas envoyé de troupes au sol en Libye, ce qui aurait empêché les groupes terroristes de trouver des armes. Vous étiez à  l’époque de l’intervention au Libye le ministre des Affaires étrangères: avez-vous le même avis? C’’est stupide. Il n’a jamais été question d’envoyer des hommes au sol en Libye, la résolution votée à  l’époque ne le permettait pas, contrairement à  celle adoptée pour le Mali. C’’est une simplification historique un peu superficielle de dire que C’’est la Libye qui a tout provoqué. Cela fait trente ans que les Touaregs se révoltent. Il ya eu des accords de paix à  Alger, et aujourd’hui au nord du Mali il y a à  la fois les salafistes et des djihadistes, mais aussi les Touaregs. C’’est vrai que la Libye n’a pas arrangé les choses, des armes ont reflué vers le Sahel mais ce n’est pas cela qui explique la situation. Pour l’un de mes derniers voyages en tant que ministres des Affaires étrangères, je suis allé à  Bamako rencontrer le président Touré à  l’époque. Je lui avais dit de négocier avec les Touaregs, lui était parti dans l’idée qu’Aqmi allait lui ficher la paix, rester dans le nord et ne pas aller jusqu’à  Bamako: on a vu la suite… J’ai approuvé l’intervention mais rien n’est réglé. Nous n’avons pas détruit les terroristes: ils se sont enfuis. Ils sont toujours là , soit dans les villes, mêlés à  la population, soit dans le nord. Si l’armée française se retire, comme on nous l’annonce, encore que ce soit un petit peu ambigu, la chose est loin d’être réglée. Est-ce une erreur selon vous que l’armée française commence à  quitter dès mars le Mali? Il y a une communication extrêmement maà®trisée sur ce qui se passe, C’’est le moins que l’on puisse dire. On nous dit qu’il y a eu des centaines de morts du côté des terroristes, mais les rares journalistes qui ont pu aller sur le terrain n’en ont pas vu. On nous dit qu’il y a eu des blessés côté français sans nous dire combien. C’’est quand même très curieux. On ne sait pas très bien quel est le rapport de force sur le terrain: début mars C’’est dans quinze jours. Je ne suis pas sûr que les soldats africains soient en mesure de prendre le relais. Et si les mêmes causes produisent les mêmes effets, avec des colonnes terroristes qui foncent vers le sud, on serait dans une sacrée difficulté. Il y a aussi des difficultés à  Bamako, o๠le problème n’est pas réglé. Les militaires qui ont fait le coup d’Etat ne sont pas véritablement rentrés dans leur caserne, l’ordre constitutionnel n’est pas vraiment rétabli. Qui maà®trise l’armée malienne, qui évite les exactions? Comment traite-t-on les Touaregs qui veulent bien se dissocier des terroristes? Il y a toute une série de questions. La France est partie seule au Mali, sans aide financière de l’Europe, et on entend maintenant que C’’est parce que la France paie seule, qu’il y aurait eu un dépassement du budget autorisé de 3%… On a déjà  essayé de faire ce coup-là  il y a quelques années, on avait dit qu’il faudrait mettre le budget de la Défense en dehors des critères maastrichtiens… Je crois que ce n’est pas sérieux. En revanche il n’en reste pas moins que l’Europe a été nulle. Et C’’est profond, car il n’y a pas simplement l’aspect financier, mais aussi l’aspect idéologique: l’idée que l’on puisse parfois utiliser la force pour régler certains conflits, lorsque la négociation ne suffit pas, est étrangère à  un certain nombre de nos partenaires, et y compris à  nos partenaires allemands. Cela pose la question de pouvoir réanimer, un jour, une véritable politique de sécurité de défense commune. J’ai essayé d’y travailler quand J’étais au Quai d’Orsay, J’ai eu beaucoup de mal avec les Britanniques, qui ne veulent pas faire cela avec les Européens, et avec les Allemands qui n’ont pas envie de s’engager. A ce propos, la Suède a expliqué il y a peu que, si elle était attaquée, elle ne pourrait même plus se défendre. Cela vous inquiète? Oui… Parmi les géants européens, Il n’y a plus que deux pays qui ont une véritable capacité militaire à  se défendre, C’’est la France et la Grande-Bretagne. J’espère donc que l’on ne va pas rogner les crédits de la défense française. Ce que l’on a fait au Mali, C’’est la démonstration que toutes les réformes engagées depuis dix ou quinze ans ont conduit à  une armée opérationnelle, capable de projeter 4.000 hommes dans des délais extrêmement brefs. Or, le monde est dangereux, la menace terroriste existe. Propos recueillis par David Blanchard, Elsa Provenzano et Mickaà«l Bosredon

Paris craint une alliance Touareg-Aqmi pour s’emparer du Mali

PARIS (AFP) – (AFP) – La France craint une possible alliance au Sahel entre des Touareg et Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi) pour s’emparer du Mali, a déclaré mardi à  l’AFP son chef de la diplomatie, Alain Juppé, appelant à  une mobilisation régionale et de l’ONU contre « le péril islamiste ». « Certains rebelles pourraient se contenter du contrôle sur les territoires du Nord (du Mali). D’autres, avec Aqmi, pourraient envisager de s’emparer de l’ensemble du territoire malien pour en faire une république islamiste », a affirmé le ministre français. Le groupe Ansar Dine, qui contrôle depuis lundi la ville malienne de Tombouctou, « est étroitement lié à  Aqmi », a aussi relevé Alain Juppé. Le chef de ce groupe, « Iyad Ag Ghaly, est très lié à  Aqmi et depuis plusieurs semaines, ce mouvement a pris de plus en plus d’importance », a-t-il noté. « Ses objectifs ne sont pas précisément connus, mais pourraient être l’instauration d’un régime islamiste sur l’ensemble du Mali. Il faut une réponse régionale au péril islamiste, qui va de la Libye jusqu’au Nigeria. Seule une coopération impliquant l’Algérie, la Mauritanie, les pays de la Cédéao (Afrique de l’Ouest) avec le soutien de la France et de l’Union européenne, pourrait permettre de progresser », a-t-il insisté. « Se mobiliser contre le terrorisme » « C’’est dans cet esprit que nous avons souhaité que le Conseil de sécurité s’exprime. Un projet de déclaration présidentielle est en cours d’examen pour condamner une nouvelle fois le coup d’Etat, demander à  la rébellion de s’arrêter, d’arrêter les combats et d’engager un processus de dialogue. La France souhaite attirer l’attention sur le péril islamiste et la nécessité pour la communauté internationale de se mobiliser contre le terrorisme », a fait valoir le ministre. A propos de la mobilisation régionale, Alain Juppé a souligné l’importance de l’Algérie. « Je ne perds jamais une occasion de dire à  nos amis algériens à  quel point il est important qu’ils jouent le rôle le plus actif possible dans la coordination de la réponse régionale à  Aqmi ». « l’objectif d’Aqmi est très clair, C’’est de déstabiliser les régimes en place par le terrorisme, en s’appuyant sur de nombreux trafics, notamment le trafic de drogue. Cette région est devenue une plaque tournante de la drogue », a-t-il déploré. Pour le ministre, la crise au Mali avec la revendication touareg d’une région indépendante dans le nord du pays, l’Azawad, « est ancienne et ne date pas de la crise libyenne ». « Il est exact que la situation en Libye, et la circulation des personnes et des armes, ont ravivé ce conflit et favorisé l’offensive de la rébellion en janvier. Mais elles ne l’expliquent pas », a-t-il souligné. « pas question de troupes françaises au sol » La solution à  la crise malienne ne passe que par un processus régional, a poursuivi Alain Juppé, en excluant à  nouveau que la France, ex-puissance coloniale, envoie des troupes au Mali pour y garantir l’intégrité et la sécurité du pays. « Pour nous, comme pour les Américains, il n’est pas question de déployer des troupes au sol. Nous n’avons rien à  y faire. En revanche, nous sommes prêts à  apporter un soutien logistique à  la Cédéao » (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), indique-t-il. Les chefs d’Etat de la région « ont évoqué la possibilité d’un déploiement d’une force de la Cédéao. Le problème C’’est que cela devrait prendre du temps et le temps est évidemment précieux face à  la percée des Touareg. Aucun des pays ne demande (un déploiement français). Ce qu’ils demandent C’’est un soutien logistique, du transport, mais certainement pas de troupes au sol », a-t-il insisté. La France est opposée à  la revendication indépendantiste du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), a aussi affirmé le ministre. « Ce n’est pas acceptable pour nous qui sommes très attachés à  l’intégrité territoriale du Mali », a-t-il dit. Cependant, « cette revendication pourrait conduire, dans le cadre d’un dialogue national, à  une forme d’autonomie assortie d’une politique ambitieuse de développement. Le Nord n’a pas assez bénéficié pour l’instant d’efforts de développement aussi importants que le Sud du pays », a-t-il relevé. Concernant Bamako, une évacuation des Français (quelque 5.000 au total dont la majorité vivant dans la capitale malienne), « l’évacuation n’est pas à  l’ordre du jour », précise le ministre, en annonçant que le lycée français a été « fermé par anticipation sur les vacances de Pâques qui devaient arriver à  la fin de la semaine prochaine ».

A Bamako, Alain Juppé appelle au dialogue avec les rebelles

La visite express d’Alain Juppé à  Bamako avait pour but de réaffirmer l’engagement de la France aux cotés du Mali dans la crise qui sévit au nord du pays. Une visite qui intervient dans un contexte sensible alors que beaucoup d’hommes politiques maliens appellent à  l’option militaire en vue de régler définitivement le problème de la rébellion, Juppé au terme de son entretien avec Amadou Toumani Touré, a plutôt prôné le dialogue, inclusif, avec toutes les parties au conflit :  » Ce que je suis venu exprimer, c’est l’attachement de la France à  l’unité et à  l’intégrité territoriale du Mali. Pour nous, c’est un principe absolument fondamental, a déclaré Alain Juppé à  la presse. Pas de confrontation militaire donc, alors que l’état malien a été attaqué dans son intégrité : « Il n’y aura pas de solution militaire dans ces affrontements, et il faut donc prendre la voie du dialogue politique aussi inclusif que possible avec tous ceux qui doivent s’asseoir autour de la table et le président a tout à  fait confirmé que c’était son intention », a précisé Juppé après son entretien avec ATT. Pour ce faire, la médiation aura un rôle clé dans la résolution du conflit avec l’implication de l’Algérie, du Burkina Faso, de l’Union africaine et de la Communauté économique des à‰tats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Non à  l’ingérence française ! Mais face aux attaques régulières du MNLA, l’armée qui a subi un revers sérieux à  Aguelhok, se voit obligée de mener l’offensive. Au même moment, la société civile malienne appelle à  la non ingérence de la France dans ce conflit, qui doit relever de la responsabilité seule de l’état malien, selon Sékou Diarra, membre de la société civile.  » Juppé, ami des rebelles, Non à  l’ingérence de la France, Alain Juppé, dehors, le Mali est indivisible », pouvait-on lire sur les affiches de manifestants hostiles à  la visite au Mali du chef de la diplomatie française. Il faut rappeler qu’ Al Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi) retient encore six otages Français, ce qui constitue un autre motif de visite pour Juppé au Mali, et cela dans le but de voir ces otages libérés au plus vite. Enfin, face aux rumeurs de report de l’élection présidentielle d’Avril 2012, Alain Juppé a souligné l’importance du respect du calendrier électoral. « Le président Amadou Toumani Touré a joué un très grand rôle dans la transition démocratique ici dans ce pays et je pense qu’il est très attaché au respect du calendrier constitutionnel. Ces élections doivent avoir lieu à  la date prévue et sur l’ensemble du pays y compris au nord et je crois que là  aussi nous avons une convergence de vues ». Avant le Mali, Alain Juppé s’est aussi rendu au Bénin et au Burkina Faso. Des pays qui pourraient jouer un rôle majeur dans la crise au nord du Mali, d’autant que des milliers de réfugiés sont massés aux frontières avec le Burkina Faso, le Niger et la Mauritanie. Le nombre des réfugiés selon le HCR aurait aujourd’hui dépassé 100 000 personnes.

Alain Juppé explique la « Mondialisation » aux étudiants de la FSEG

L’amphithéâtre de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de la Faculté de Bamako était plein à  craquer ce jeudi. Et pour cause, Alain Juppé en visite à  Bamako, y animait un cours magistral sur la Mondialisation. Rappelons que l’actuel Maire de Bordeaux a enseigné, notamment à  la Faculté du Québec, lors d’une parenthèse dans sa carrière politique. La ville dont il est maire, abrite aussi la très célèbre Académie de Bordeaux, jumelée avec plusieurs lycées africains. Une mondialisation à  double tranchant  » Elle est une réalité incontournable de notre monde et permet la libéralisation des échanges, le développement des économies tout en ouvrant le village interplanétaire », a précisé Alain Juppé face aux étudiants attentifs, le verbe facile. « Si elle est ambivalente, cette mondialisation participe aussi à  creuser les écarts, entre pays riches et pauvres, mais d’un autre côté, elle accélère la croissance de certains. Voyez les Dragons de la Chine, l’Inde, le Brésil en croissance accélérée… Il y a donc des gagnants et des perdants dans cette mondialisation,  » qui d’ailleurs, ne date pas d’aujourd’hui, explique Juppé de tout temps, elle a existé, depuis la conquête de l’Amérique à  nos jours ». Or la mondialisation a de quoi laisser perplexe l’Afrique, la cinquième roue du carosse, la laissée pour compte de la richesse mondiale. A cet égard, un professeur s’interroge :  » A t-on vraiment besoin de cette mondialisation en Afrique ? Non, répond t-il. Elle ne nous profite pas ». Applaudissements dans la salle.  » Mr Juppé, vous avez cité ces pays émergents, mais qu’en est-il de l’Afrique ? » Et les indicateurs économiques ont de quoi rendre pessimistes ! Pourtant, Joseph Stiglietz, l’économiste Américain rassure dans un ouvrage :  » Un autre Monde est possible », une maxime reprise par Juppé et développée par l’altermondialiste Aminata Traoré… Applaudissements à  nouveau. La mondialisation à  visage humain Juppé, on le sait, revient du Québec, o๠il s’était exilé quelques temps pour enseigner. Depuis, il en est revenu avec une autre conception de la chose : » J’aime à  dire que je suis rentré en France, écologiste et altermondialiste ». Un autre monde est donc possible, insiste le Maire, visiblement à  l’aise dans ce sujet et face à  des étudiants, toujours désireux de savoir à  qui profite la Mondialisation. Ses conséquences sont nombreuses, affirme le conférencier, parfois négatives, elles mènent à  des flux migratoires incontrôlés, des drames humains, voyez le démantèlement de la Jungle de Calais, c’est là  l’une des conséquences de la Mondialisation sauvage, ou encore, dans nos campagnes françaises, ces agriculteurs qui déversent du lait dans les champs. Quelle mondialisation pour le Sud ? Nous sommes bien loin de ces agriculteurs Européens au Mali, mais proche de ces migrants africains, qui ne cessent de vouloir prendre part à  la mondialisation, à  leur façon, avoir leur part dans la distribution des richesses du Nord.  » Or si j’ai bien compris, demande une jeune étudiante, cette mondialisation est-elle vraiment pour nous ?  » « Il faut humaniser le phénomène », répond Juppé.  » J’aime à  reprendre une citation de Boutros Boutros Ghali, ex Secrétaire Général des Nations Unies :  » Il faut démocratiser la mondialisation, avant qu’elle ne dénature la démocratie ». La dissertation est ouverte. En attendant, l’Afrique cherche sa voie, face à  la mondialisation des échanges humains, économiques etc… Les étudiants Maliens ont vivement échangé avec Alain Juppé. S’ils ne sont pas toujours d’accord avec sa vision libérale de la chose, ils montrent aussi un intérêt pour l’échange de savoirs, l’écoute, la connaissance de ce village interplanétaire o๠nous vivons, et qui ne saurait être ignoré. Le progrès commence par là  !

Visite d’Alain Juppé au Mali : vers un renforcement de la coopération décentralisée

C’est la deuxième visite d’Alain Juppé au Mali. D’abord accueilli par le Maire du District de Bamako, Adama Sangaré, il ensuite été reçu à  Koulouba par le chef de l’état Amadou Toumani Touré. L’ancien Premier ministre Français et actuel Maire de Bordeaux, est accompagné d’une forte délégation (chefs d’entreprises, députés, universitaires et personnalités françaises) et sa visite de deux jours, s’inscrit dans le cadre de la signature d’un nouvel accord cadre en matière de renforcement des capacités pour la coopération décentralisée entre Bordeaux et Bamako. Elle inclut également d’autres volets comme la santé, l’économie, l’éducation ou l’assainissement urbain, des axes majeurs de cette politique de coopération. Alain Juppé, citoyen d’honneur de la ville de Bamako La dernière fois qu’il est venu, Alain Juppé avait été fait Citoyen d’Honneur de la Ville de Bamako par l’ancien Maire du District Ibrahima Ndiaye. Cette fois, à  la sortie de son audience avec le chef de l’état, le Maire de Bordeaux a réaffirmé le soutien de la France à  la modernisation de la ville de Bamako. Après Koulouba, Alain Juppé s’est donc rendu à  la Mairie du District, o๠un accueil populaire chaleureux l’attendait au son des danses et percussions du Mali. Prenant la parole, le Maire du disctrit Adama Sangaré a souhaité la bienvenue à  son homologue :  » Monsieur le Maire, bienvenue à  Bamako. Nous sommes heureux de vous accueillir, et nous attendons beacuoup de Bordeaux pour renforcer les capacités de nos ressources humaines. Le problème se situe à  ce niveau, la mobilisation des ressources humaines. Bamako est une capitale dynamique, mais qui cherche encore sa voie, notamment en matière d’assainissement ». Un hommage auquel, le Maire de Bordeaux a répondu :  » Je suis très heureux d’être dans cette belle ville de Bamako et surtout à  la fin de la saison des pluies, o๠elle éclate de verdure », a d’abord souligné le Maire de Bordeaux, avant de pointer du doigt le contenu de cet accord cadre : Trois volets majeurs pour l’accord cadre L’accord prévoit donc un plan d’action s’étalant sur trois ans. Entre 2009 et 2012, l’assainissement de la ville et sa propreté constitueront un programme clé et cela grâce à  l’expertise Française et bordelaise plus particulièrement. Pour cela, la formation d’une brigade d’une cinquantaine d’agents de protection de l’environnement de la capitale. Quant on connait les problèmes d’assainissement que connaà®t Bamako et ses alentours, cette brigade est la bienvenue à  condition qu’on lui donne les moyens de sa politique. Deuxième point : La réforme de la décentralisation , a souligné Juppé  » Bamako compte 703 communes et nous avions accentué la formation de secrétaires généraux de Mairies, cette fois, l’accord prévoit la formation d’officiers d’état civil, car comme l’a dit votre Maire central, il n’y a pas d’état sans Etat civil » Troisième axe, la Santé publique : ce volet santé comprend l’accès à  l’eau potable, le projet d »électrification du complexe Mère-enfants du quartier de Sogoniko et l’informatisation des centres de santé et soins; A cet effet, Alain Juppé, après la signature de l’accord et de la cérémonie s’est rendu au Centre de Drépanocytose de Bamakopour visiter les locaux et appuyer efficacement Bamako dans la lutte contre la ppauvreté de certaines couches, ce qui leur rend difficile l’accès aux soins de base. Un agenda riche pour Mr Juppé La deuxième journée de la visite comprendra le volet Universitaire. Alain Juppé, qui est un ancien professeur, ne manquera pas de s’adresser aux étudiants de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de Bamako ( la colline du Savoir ) pour animer une conférence sur le thème de la Mondialisation. Un peu plus tard dans la journée, Alain Juppé participera à  l’ouverture du Forum de l’API ( l’agence pour la Promotion des Investissements) et la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux. Ensuite, Alain Juppé rencontrera le Premier Ministre, non sans avoir animé un point de presse, avant le départ pour la France. Moderniser Bamako La visite d’Alain Juppé s’inscrit donc dans le cadre d’une coopération gagnant-gagnant.  » La France et le Mali entretiennent d’étroites relations depuis des années et au nom du Président Sarkozy, nous allons vous aider dans votre effort de modernisation et que nous ménerons ensemble », a souligné Alain Juppé. Pour cela, la France est aussi prête à  accueillir davantage d’étudiants maliens à  Bordeaux, ville réputée pour le prestige de son académie Universitaire. A l’inverse de programmes de dons classiques, la coopération décentralisée vise des résultats concrets. Rendez-vous en 2012 pour faire le bilan de ce nouvel accord cadre.