Dog Men G : le Hip Hop tel un souffle d’air

Introduit au Mali depuis le début des années 1990, le mouvement hip hop s’est fixé une place de choix dans le paysage musical du pays. Longtemps vu comme un mouvement de délinquants et de petits voyous, les initiateurs ont montré que le Hip Hop permet de conscientiser en faisant passer des messages au monde entier. A travers plusieurs formes d’arts : le Break dance, le Battle, les joutes verbales qui sont aussi importés des Etats Unis. Ainsi est né le groupe Dog Men G composé de six jeunes garçons en 2005. Meilleur groupe Hip Hop en 2005 Grâce à  leur génie créatif, les Dog Men G deviennent en 2005, le meilleur groupe Hip-Hop du Mali. C’’est le début d’une longue et riche carrière artistique. Ils participent à  des concours de Battle, des shows Hip Hop et multiplient les concerts. Face au succès fulgurant, les Dog Men G commencent à  s’ouvrir à  d’autres horizons et en particulier, à  la création artistique et chorégraphique. Ils participent à  régulièrement à  des ateliers de formation dans le but de perfectionner leur art puis, ils créeront deux comédies musicales. En juillet 2010, les Dog Men G créent l’association Don Ka Yiriwa ! Cela signifie en bambara, évolution, expansion ou épanouissement de la danse. Ils expliquent avoir créé cette association dans le but de promouvoir la danse et de transmettre les connaissances artistiques à  leurs cadets. Un moyen permettant aux enfants de s’épanouir un peu et d’oublier leurs soucis. Le Dog Men G étendront plus tard leur aide à  d’autres structures d’aide à  l’enfance et aux personnes démunies. Depuis l’année dernière, plus de 300 enfants ont été initiés aux techniques de danse par les B-Boys. Les Dog Men G participent continuellement à  des rencontres internationales de danse et de musique dont, la dernière biennale de danse tenue à  Bamako en novembre 2010. Un festival à  la hauteur des attentes La semaine dernière, le Mali a connu son premier festival international de Hip Hop. Les festivités se sont déroulées à  Bamako, la cité des trois caà¯mans. C’’était à  l’initiative de l’association Don Ka Yiriwa du groupe de danse Dog Men G. Les jeunes danseurs ont jugé utile de mettre sur pied un festival qui mettrait en exergue, le savoir-faire des artistiques du Mali et d’ailleurs. Au menu de l’évènement, des ateliers de danses et chants, des concerts géants avec des artistes comme Amkoullel, Ramsès, Tiken Jah Fakoly, Gafou Kiss (danseuse), de jeunes danseurs, chanteurs, rappeurs, slameurs…Une vraie fête du Hip Hop !

Ibrahima Siby, président de l’UDM : « l’implantation du parti doit continuer »

Renforcer la base du parti Placé sous le signe de la continuité des efforts d’implantation du parti, le conseil national de l’Udm a été une véritable occasion pour jauger le poids politique d’un parti. Il faut signaler que le Conseil national de l’UDM est une instance nationale statutaire du parti, qui se tient annuellement entre deux congrès ordinaires. Cette première session se tient presque deux ans après la tenue du congrès constitutif qui a eu lieu en mars 2009. 22 mois après la tenue du congrès constitutif, l’UDM Jaama Ka wasa compte 56 élus communaux dont 2 maires, 12 adjoints au maire et 8 conseillers de cercle. Le parti est présent dans 32 cercles sur les 49 que compte le Mali. Ce Conseil s’est déroulé en présence des représentants des partis amis et de nombreux délégués venus de l’intérieur du pays. Les participants se sont penchés sur la situation politique actuelle caractérisée par les préparatifs des élections générales de 2012, les relations extérieures du parti, le projet de réforme constitutionnelle proposé par le Comité d’appui aux réformes institutionnelles (Cari)… Ce conseil national a également permis aux délégués de remembrer certains organes du parti. Le président de l’UDM, Ibrahima Siby, Directeur général de l’Office Riz de Sélingué, a déclaré dans son allocution que les instances du parti ont pour mission de pourvoir au remplacement des membres défaillants des organes correspondants. « Aussi, dans le programme des travaux, il est prévu un renforcement du Secrétariat national permanent ainsi que les commissions du Secrétariat national ». Ce résultat acquis de haute lutte, dira le premier responsable de l’Udm, a permis d’organiser au mois de novembre 2009, le premier forum du parti, autrement dit, la première rencontre nationale des élus de l’Udm Jaama ka wassa. l’union fait la force Dans son intervention, le président de l’Udm a rappelé que des efforts louables ont été déployés pour faire connaitre le parti tant à  l’intérieur qu’à  l’extérieur du pays. « J’exhorte les militants à  redoubler d’efforts pour l’implantation du parti. Le chemin parcouru n’est pas long, car il reste encore à  conquérir des milliers de village, des centaines de communes ». S’agissant des zones o๠le parti est déjà  implanté, le M Siby a indiqué qu’il reste à  parachever la mise en place des structures (c’est à  dire, les comités, les sous sections et sections). Les représentants des partis présents ont également pris la parole. Ainsi, l’envoyé du parti Rds, Alfousseyni Dicko a, dans ses propos, affirmé que son parti est disposé à  collaborer avec l’Udm pour créer une alliance. Même son de cloche pour le représentant du Pdm, Etienne Goà¯ta qui a signalé que les partis ont beaucoup à  gagner en tissant des relations de collaboration. « Il fera bon au Mali », dit-il. Au nom du Pdes, Mohamed Dibassy dira que son parti aidera l’Udm dans sa vision de consolidation de la démocratie au Mali.

Amkoullel sort son nouvel album « Né ka Mali »

De son vrai nom Issiaka Bah, Amkoullel fait partie des pionniers du Hip-Hop au Mali. Il est le premier artiste au Mali, à  s’être lancé dans l’aventure solo. Un rappeur conscient Dans ses textes, l’enfant peulh dénonce les pratique anti-démocratiques de certains gouvernants Africains qui ne pensent jamais aux souffrance des populations. Dès le départ, Amkoullel utilise le flow qui fait son identité. En effet, le flow est une technique musicale qui permet d’entonner un même son de plusieurs manières. Il capte l’attention des auditeurs qui, même s’ils ne comprennent pas le sens des textes, restent captivés, hypnotisés. En témoigne le son ‘Farafina’ qui a permis à  l’artiste de remporter le ‘Tamani d’or’ ou trophée de la musique Malienne du meilleur rappeur malien de l’année 2007. « Né ka Mali » La sortie officielle du 4e album de l’enfant peulh est prévue pour le mois de juin prochain. Cet album de 12 titres débute avec une intro en slam. Ce slam est écrit et interprété par deux artistes françaises Kandy et Rim. Elles font partie pour l’une, du Jamel Comédy Club et l’autre du Collectif de Grand Corps Malade. Ce sont parmi les meilleurs slameuses en France. Dans l’intro intitulée ‘bienvenue au Mali’, ces deux artistes partagent la vision qu’elles ont du Mali, la perception de l’Afrique, et la réalité sur place. l’album évoque différents faits de société, l’école malienne qui n’avance pas,les enfants mendiants, les enfants de la rue exploités au nom de la religion. Hors, la religion n’a rien à  voir avec cette situation selon Amkoullel. C’’est juste un moyen pour certain de se remplir les poches. l’album réserve aussi une place à  un texte très engagé, notamment les accords de partenariat économique (APE) très décriés à  l’époque. Sur ce morceau, figurent presque tous les rappeurs et rappeuses du Mali. A côté de ces titres engagés, Amkoullel laisse une place de choix à  des morceaux festifs des tels : ‘Na idon’ (viens danser), une sorte de koudourrou à  la malienne, ‘les soiréeS à  Bamako’… etc… A travers son nouvel opus, l’artiste promeut les instruments traditionnels. Parmi ces instruments, le n’goni, le djembé, le tama, une flûte traversière. Il a présenté l’avant première de cet album au dernier Festival sur le Niger du 3 au 7 février dernier. Discographie En 2002, Amkoullel sort son tout premier album intitulé ‘in faculté Mali kalan ko’. Il déplore l’état désastreux de l’école malienne qui beigne à  l’époque, dans l’ignorance totale. l’année suivante, suivra ‘surafin’ (pot de vin) o๠il s’en prend à  un système défaillant, gangrené de corruption à  outrance. En 2007, le petit peul revient avec ‘waati sera’ (il est temps). Cette œuvre, à  l’image des deux premières est une autoproduction réalisée avec le label Woklo Barka production. Avec son morceau phare ‘farafina’ grâce auquel, il se fera connaà®tre au-delà  des frontières maliennes. Ces trois albums font de l’artiste, l’un des meilleurs de sa génération. Après le Tamani du meilleur rappeur 2007, Amkoullel rafle en 2009 3 autres prix. Lors de l’édition Mali Hip-Hop Awards, il décroche les prix du : meilleur single, meilleur clip et meilleur featuring de l’année. Un artiste aux influences diverses Amkoullel, tout en restant fidèle à  ses rythmes, à  son flow, s’ouvre à  d’autres sonorités, à  d’autres styles musicaux. Il fait des fusions avec plusieurs artistes du Mali et intègre la troupe du black bouddha Cheik Tidiane Seck. Il signe avec Cheik, le titre ‘bakoroba’ sur le dernier album ‘sabali’. Celui-ci lui apprendra les techniques du live et ils participeront ensemble, au Nice jazz festival. Par ailleurs, il fait des prestations avec des stars comme : Alpha Blondy, Tiken Jah Fakoly, Manu Dibango, Keziah Jones, Rokia Traoré, Lobbi Traoré… Amkoullel compte plusieurs compilations et mixtapes à  son actif. Mali K7 Notons qu’il a été durant quelques années, Directeur commercial et chargé de communication à  Mali K7. Durant ce séjour, il a contribué à  l’émergence d’une multitude de jeunes artistes, Dj, danseurs… A côté de tout ceci, l’enfant peulh est également animateur. Il anime en 2008, la saison 2 de l’émission de téléréalité Case Sanga, sur la chaà®ne de télé panafricaine Africable. Il fait également le maà®tre de cérémonie lors de nombreux évènements et soirées. Mexique ! Mexique ! l’enfant peulh participera au festival ‘Olinkane’ au Mexique, du 26 avril au 5 mai prochain. Ce festival d’Amérique latine enregistre plus de 120.000 festivaliers. C’’est le plus grand festival latino-américain. Avant cela, il participera à  un festival en Guinée Bissau du 15 au 25 avril.