Le spectre de Kadaffi hante à nouveau

Dans ce nouveau rapport de Human Rights Watch, publié le 17 octobre et intitulé « Mort d’un dictateur : Vengeance sanglante à  Syrte », apporte de nouvelles preuves renforçant l’hypothèse selon laquelle le dictateur libyen déchu, ainsi que des dizaines de partisans, aurait été tué, délibérément, par des miliciens rebelles. Alors que les images de son lynchage ont fait le tour du monde relayées par des vidéos sur internet, les circonstances de la mort de Kadaffi s’éclairent un peu plus. Plusieurs versions ont été données de cette mort. D’après les autorités libyennes, le guide a perdu la vie dans un échange de tirs au moment de sa capture dans sa région natale de Syrte, le 20 octobre 2011. Hypothèse contredite par des témoins qui affirment qu’il aurait été liquidé après sa capture. Les dernières heures du guide De fait, le rapport revient sur les dernières heures du guide, la fuite de son convoi et celle de son fils, Moatassem grâce à  des témoignages et vidéos publiés sur Internet recoupés. «Â Les résultats de notre enquête soulèvent des questions autour des affirmations des autorités que Mouammar Kaddafi a été tué dans des échanges de tirs et non après sa capture », affirme Peter Bouckaert, directeur des urgences à  HRW. « Les preuves suggèrent aussi que des miliciens de l’opposition ont exécuté sommairement au moins 66 membres du convoi de Kaddafi capturés à  Syrte », selon lui. Plus grave, les miliciens de la ville de Misrata auraient capturé et désarmé les membres du convoi de Kaddafi, puis les auraient violemment battus. « Ils ont ensuite exécuté au moins 66 d’entre eux près de l’hôtel Mahari », ajoute-t-il, en soulignant que certains avaient leurs mains liés derrière leur dos. Sur la mort de Kaddafi, l’ONG fait état d’images vidéo montrant que la dictateur a été capturé vivant mais saignant d’une blessure à  la tête. Selon elle, on y voit les rebelles le battre violemment et il semble avoir été blessé à  la baà¯onnette sur les fesses avec de forts saignements. « Il apparaà®t sans vie » au moment o๠il est filmé, à  moitié nu, pendant son transport dans une ambulance, selon l’ONG. Vidéo La fin d’un mythe En dépit de ces nouveaux éléments, qui apportent un peu plus de lumière sur les images choquantes, d’un guide livré aux mains des rebelles, torturé, piétiné puis entreposé dans une vulgaire boucherie, l’on ne peut s’empêcher de penser à  la fin indigne d’un homme qui a régné près de 40 ans sur la Lybie et suscité, peur et respect, dégoût et admiration. Après sa mort, il y a fort à  parier que d’autres vérités et romances surgiront sur ce personnage hautement controversé. En témoigne la publication récente de ce livre : « Les Proies», de la journaliste Annick Cojean ou le témoignage d’une jeune femme que Kadhafi a intégré dans son supposé harem, dans le désert. Les amazones de Kaddafi, l’affaire des infirmières bulgares, celle du DC10 d’UTA, autant de zones d’ombres qui ont fait du guide un personnage parfois détestable. Sa mort est-elle à  l’image de toutes ces affaires ? La vengeance a-t-elle guidé ou de simples rebelles se sont acharnés sur cet homme, manipulés par des forces étrangères ? l’avenir nous le dira. En attendant, HRW affirme avoir remis les résultats de l’enquête aux autorités de transition libyennes immédiatement après les meurtres et a ensuite demandé aux nouvelles autorités de mener une enquête complète sur ces crimes qui s’assimilent à  des crimes de guerre.

Mort de Mouammar Kadhafi : vives réactions au Mali !

Si certains pensent que la mort du guide de la révolution libyenne est le symbole de la liberté, d’autres estiment que le héros visionnaire de l’Afrique vient de tomber sous les balles de l’Europe impérialiste . Réactions ! Mahamane Maiga, électricien «Â  Mouammar Kadhafi était un facteur de déstabilisation au Nord Mali. Il séduisait nos dirigeants avec l’argent de son pétrole en faisant des réalisations, mais il entretenait une rébellion au Nord qui a transformé cette zone en lieu de trafic de drogues et de terrorisme. Avec cette mort, les rebelles se verront décapités ». Adama Oueleguem, économiste : la mort de Kadhafi est une honte pour l’Afrique «Â J’ai été déçu d’apprendre la mort d’un héros de l’Afrique. C’’est le dernier Baobab qui vient d’être abattu par l’Europe colonialiste. l’Afrique vient de perdre un grand homme qui disait ses quatre vérités aux puissances du monde. Il fallait l’éliminer pour s’emparer de son pétrole et régner en Afrique, tel était le but recherché par l’OTAN en complicité avec les insurgés. Vraiment, il est malheureux d’être africain». Sanoussi Camara, enseignant : «Â Un dictateur qui développe son pays vaut mieux qu’un démocrate corrompu » «Â C’’est maintenant que les libyens vont se mordre les doigts. Mouhammar Kadhafi est mort parce qu’il dérangeait ces puissances. Il les dérangeait par ces idées panafricanistes, ses idées fédératrices et visionnaires. Sa mort ne m’a pas surpris, car tous ses prédécesseurs qui ont voulu tenir tête à  ces pays impérialistes ont été tués. Ici je parle de Thomas Sankara, de Modibo Keita premier président du Mali, de Patrice Lumumba du Zaà¯re etc… Qu’est-ce que cet homme n’a pas fait pour son pays ?. La Libye était enviée par le monde. Sa dictature valait mieux que nos démocraties o๠les dirigeants pillent la richesse de l’état. C’est pourquoi nos dirigeants sont à  la merci de ces puissances du monde, parce qu’ils savent très bien qu’ ils sont mal élus. Les libyens vont beaucoup regretter la perte d’un homme qui a donné tout pour son pays et aussi pour l’Afrique ». Moussa Mariko, gestionnaire : «Â On ne se réjouit pas de la mort de quelqu’un, mais Kadhafi était un vrai dictateur «Â Trop, C’’est trop, 42 au pouvoir sans organiser des élections, pensez-vous que ce dernier est un bâtisseur ? Dans un pays o๠la population ne peut pas s’exprimer, vous trouvez que ce dirigeant est un guide ? Vraiment les gens doivent réfléchir, une société qui ne peut s’exprimer est une société esclave. Pire, l’homme était devenu trop orgueilleux et hautain. . Mariétou Konaté, ménagère : «Â Kadhafi aidait l’islam au Mali ». Vraiment, la mort de Kadhafi m’a choqué, il a beaucoup soutenu l’Islam dans sa globalité au Mali. Il a construit beaucoup de mosquées au Mali et ils assuraient les salaires des Imams qui guidaient les fidèles musulmans ». Aminata Keita, juriste : la mort de Kadhafi est loin d’être la fin de la guerre en Libye ! «D’abord, je ne prends pas cette information avec certitude parce que le CNT a toujours donné de fausses informations sur le Guide et ses fils. Même si Kadhafi meurt, les khadafistes continueront à  se battre. Il peut disparaitre en tant qu’être humain mais ses idées resteront. Par ailleurs, le pays trouvera difficilement la paix, car là  bas, C’’est une société de tribus. André Kamaté, artiste : « Désormais le peuple libyen est libre » «Â Le peuple s’est finalement débarassé de ce tyran. On doit féliciter le Conseil national de transition, la France et l’Angleterre qui ont contribué à  la chute de ce dictateur qui massacrait son peuple en catimini ». Fadiala Sissoko,  menusier ; « Kadhafi est un homme » «Â Comme on le dit chez nous, la mort vaut mieux que la honte. C’’est ce que Kadhafi a vite compris et c’est pourquoi, il a accepté d’être tué par les bombes de l’OTAN plutôt que de se rendre à  ses ennemis pour l’humiliation. Il l’a dit et il l’a fait ! Il s’est battu jusqu’à  la dernière goutte de sang.

Paroles de Grin : « 42 ans au pouvoir, c’est trop ! »

Le lent envol de Moussa Mara Le revoilà  dans l‘arène, le fringant maire, élu, puis déchu, puis réhabilité, de la commune IV du district de Bamako après des Communales passionnantes en 2009 et des Partielles acharnées en 2011. Aperçu au Forum de Bamako, on le sent plus posé, moins «Â rameneur », mais dirigé dans ses ambitions politiques, celle de développer la commune IV. Et toc ! Quand il hurlait haut et fort vouloir être président en 2012, les autres loups de la plèbe politique, eurent raison de sa fougue trop tôt affichée. Désormais, ayant appris la leçon, et commis un dernier essai sur «l’Etat au Mali »Â , il tend la main à  ses frères. Alliances, coalitions, désamour, trahison, la politique est un jeu passionnant, et Mara, semble désormais l’avoir intégré. Attentions aux obstacles ! Be my valentine ! Il paraà®t que deux colombes dans l’histoire s’unirent et s’aimèrent symbolisant cette fête devenue commerciale à  souhait. Mais la veille au soir de la St Valentin, le nouveau Parc National du Mali, au pied de la colline de Koulouba, bruissait de murmures tendres, de jeunes adolescents enlacés au crépuscule, de couples en goguettes sous les arbres, de jolis damoiselles en basin, à  la recherche d’un mari, la démarche timide et l’on pouvait aussi y apercevoir quelques impudiques, âgées d’à  peine 14 ou 15 ans arborer, des robes sexy, décolletés plongeants et perchées sur de hauts talons, plus loin, d’autres demoiselles du même âge, couvertes de la tête au pied, en longue robe noire se regroupaient pour pique-niquer. Il faut bien de tout pour faire un monde ! Mais au fait, d’o๠vient l’intérêt des Maliens pour le 14 février ? Forum de Bamako, exit le Salam Cette année, le célèbre Forum de Bamako ne se tient plus à  l’hôtel Salam Azalai, mais au pôle universitaire Hampaté Ba, o๠les étudiants de l’IHEM ( l’institut des Hautes Etudes en Management ), dirigé par le pimpant mais tellement sympathique Abdullah Coulibaly, ont pris leurs quartiers. La motivation du Vice président, elle n’a d’égale que son humour. Avec Madame, du Patronat, à  ses côtés, le Forum de Bamako fait aussi la part belle aux femmes opératrices économiques, au terme d’un atelier de 2 jours. Renforcer leurs capacités, tel était leur leitmotiv. Mais malgré le bourdonnement autour de la notion d’entreprenariat Africain, on regrette un peu, l’ambiance feutrée, du Salam, le côté « On ne sait jamais sur qui on va tomber » et l’immense buzz médiatique, qu’y créait les journalistes du monde entier. Ou sont-ils passés cette année ? O๠suis-je has been ? La Lybie de Kadafi se révolte 42 ans au pouvoir, C’’est trop ! Que les dinosaures du pouvoir en Afrique comptent leurs cheveux blancs. Leur temps est millimétré. Après Ben Ali, plongé dans le Coma, Moubarak réfugié à  Charm El Cheikh, C’’est désormais Kaddafi, le roi des rois d’Afriques, dont le trône vacille telle une fleur sauvage dans le désert de Libye. Mais le guide a ses partisans. Les pro-Kaddafi manifestent aussi à  Tripoli. Et qu’on l’apprécie ou pas, il ne va pas être aisé de dégommer le vieux lion de la Jamahiriya, qui se croit porteur d’une destinée toute particulière : gouverner un jour les Etats Unis d’Afrique ! Tandis que ses pétrodollars continueront de pleuvoir sur ses homologues tout dévoués. Wait and see… Grammy, Grammy love ! Incontestés, ils règnent sur la planète musicale et brillent sur la scène internationale. Oui, les Grammy Awards, ont bel et bien récompensé, l’immense talent de notre chère diva du Wassoulou, de même que l’homme dont les doigts magiques caressent la Kora avec art. Toumani Diabaté, Oumou Sangaré et Feu Ali Farka Touré, une fois de plus, ont fait la fierté du Mali. On se réjouit de ces distinctions planétaires, qui font du bien à  la réputation du Mali, et on oublie, les écrits injustes de certains journaleux, sur nos artistes. Dans le seul but de les descendre en flammes. Oui, le consensus national est possible. Bravo aux artistes !

Malibya : Kadhafi et son vaste projet d’aménagement agricole !

Comme pour matérialiser la vision et les aspirations du président Amadou Toumani Touré de faire de l’agriculture la pierre angulaire du développement socio économique, la Libye est entrain de s’appuyer sur ce domaine pour développer un bel modèle de coopération sud/sud. En effet, la mise en valeur de 100 000 hectares dans la zone Office du Niger par la Lybie a été saluée à  plus d’un titre par les autorités maliennes. Ainsi, la société Malibya, créée pour ce faire, est à  pied d’œuvre dans cette vaste zone agricole du pays. Objectif, acquérir l’autosuffisance alimentaire. Société dédiée au développement agricole du Mali, Malibya Agriculture prévoit de grands travaux d’aménagements à  l’Office du Niger pour de la production de riz hydride dont les prévisions dépassent largement le rendement habituel à  l’hectare, en collaboration avec le Centre national chinois du riz hybride. Pour l’exécution du premier volet de ce projet, appelé à  faire de l’Office du Niger le grenier de la sous-région, voire de tous les pays membres de la CEN-Sad, Malibya Agriculture a lancé un appel d’offres international. Suite au dépouillement, c’est l’entreprise chinoise CGC qui a enlevé le marché. Ce premier volet d’un montant de 55 millions de dollars US, est relatif à  l’agrandissement du canal d’approvisionnement en eau et au bitumage d’une route de 40 Km dans la zone de Macina, précisément à  Bougouwéré. Ce premier volet devrait commencer avec l’aménagement d’une tranche de 25 000 hectares. Aujourd’hui, ce sont les travaux de 17 000 ha qui sont engagés. Pour cela un gigantesque canal de deux lots a été creusé. Apports libyens au Mali Le premier est un don de la Libye au Mali. Il est long de 18 km et large de 120 mètres, d’une profondeur de 3 m avec un débit de 230 m3/s. Avec ses régulateurs, ce premier lot comporte trois ponts et un déversoir pour drainer l’eau ailleurs. Quant au second lot, il est long de 22 km et large de 54 m, avec une profondeur de 4 m et un débit de 130 m3/s. Il comporte deux régulateurs et deux ponts. C’est sur ce deuxième lot que les investisseurs libyens pourront intervenir. Les aménagements qui vont être réalisés ici seront d’un grand apport pour la zone Office du Niger en quête d’un développement intégré. Puisqu’on ne peut pas faire des omelettes sans casser des œufs, le projet d’aménagement des 100 000 ha de Malibya a occasionné le déplacement d’une partie de la population à  Kolongo. Cet état de fait a été mal interprété par certaines personnes qui ont affirmé que l’Etat a vendu des terres de l’Office du Niger à  des libyens et que nos paysans seront désormais des ouvriers agricoles à  la merci des investisseurs libyens. Cette désinformation a été même relayée par une certaine presse étrangère qui, apparemment, voulait régler ses comptes avec la Libye et son Guide, Mohammar Kadhafi. Sinon le projet Malibya, qui est, du reste, un projet d’utilité publique, a pris toutes les mesures qui s’imposent pour « dédommager » les populations qui ont été touchées par les aménagements. Les paysans de Malibya, contents ? Pour les notabilités de Kolongo, à  Ségou, le projet Malibya a conquis l’adhésion de presque tous les paysans. Au début des opérations, on n’avait rien compris. Il a fallu des échanges utiles afin de faire comprendre l’utilité du projet. Aujourd’hui, chacune des familles touchées par le projet a eu son lot. Pour cela 13 ha nous ont été donnés sur lesquels nous avons prévu 130 lots à  usage d’habitation. Mieux, la bagatelle de 116 millions de FCFA a été gracieusement distribuée aux recasés. Voilà  qui justifie les gestes de salutations à  l’endroit de cette initiative présidentielle qu’est le projet Malibya. Après avoir contribué à  la politique des aménagements hydro-agricoles, ce projet fera certainement de l’agriculture un secteur de développement économique et social.

Islam : Kadhafi crée la polémique en Italie

Le colonel Kadhafi est en visite en Italie depuis dimanche 29 août 2010, à  l’occasion des deux ans de la signature du traité d’amitié entre Rome et Tripoli, un accord qui permet à  l’Italie de refouler vers la Libye les migrants illégaux. La polémique enfle autour de ce déplacement et des premières déclarations fracassantes du dirigeant libyen. C’est la quatrième fois que Mouammar Kadhafi se rend en Italie en un peu plus d’un an. On sait que le dirigeant libyen est un habitué des déclarations fracassantes. Et là , ça n’a pas manqué, il a lancé un véritable pavé dans la mare devant un parterre de 500 jeunes femmes, recrutées et rémunérées autour de 80 euros par une agence d’hôtesses romaine. l’islam doit devenir la religion de toute l’Europe, leur a dit le colonel Kadhafi. Et de préciser: Le premier pas pour l’islamisation de l’Europe sera l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne. Evidemment, cela fait polémique à  Rome, capitale du catholicisme. Mais il n’y a pas beaucoup d’embarras au sein du gouvernement italien. Silvio Berlusconi a invité ses ministres à  ne pas jeter de l’huile sur le feu, compte tenu de l’importance pour le pays du traité d’amitié italo-libyen. Bilan et critiques Le premier bilan de cette visite de Mouammar Kadhafi en Italie est très mitigé pour Silvio Berlusconi. Même si le fait d’avoir été le premier chef de gouvernement italien à  demander pardon pour le passé colonial de l’Italie ne doit jamais être sous-évalué. Les points positifs sont les engagements réciproques respectés avant tout en matière d’immigration. Entre le mois d’août 2009 et le mois de juillet 2010, les débarquements des candidats à  l’immigration sur les côtes italiennes ont diminué de 88%. En contrepartie, Rome respecte sa promesse de dédommagement de 25 milliards de dollars sur 20 ans. La première pierre de l’autoroute côtière qui sera construite en Libye a été posée. Un hôpital a été construit dans ce pays, et des bourses d’études en Italie à  une centaine d’étudiants libyens ont effectivement été octroyées. Mais la façon très condescendante dont le chef du gouvernement italien gère cette amitié retrouvée, se retrouve plus que jamais au centre des critiques, soulevées tant par l’opposition que par des membres de sa majorité et bien sûr, l’église catholique. Des critiques à  gauche comme à  droite A gauche, les critiques concernent à  la fois Silvio Berlusconi « faisant l’autruche » face à  des questions relatives aux droits de l’homme, et la façon dont il a laissé faire son ami Kadhafi, qui s’est permis de lancer à  des centaines de jeunes femmes rémunérées pour leur présence, la fameuse déclaration sur l’Islam qui doit être la religion de toute l’Europe. A droite, les dissidents qui ont adhéré au Groupe autonome de parlementaires constitués par le président de la chambre des députés Gianfranco Fini, déplore que la capitale soit devenue le Disneyland du dirigeant libyen, et demande ce matin du 31 août que cessent toutes ces « clowneries ». Et la Ligue du Nord, parti allié clé, très attaché aux racines chrétiennes de l’Italie, est absolument furieuse. Toute la classe politique italienne s’inquiète des menaces lancées au soir du 30 août envers l’Europe à  laquelle Mouammar Kadhafi réclame au moins cinq milliards d’euros par an pour garantir le contrôle des côtes libyennes, qui représentent le premier pont vers l’Europe. Demain peut-être que l’Europe ne sera plus européenne et même noire car ils sont des millions (d’Africains) à  vouloir venir, a encore déclaré Kadhafi. Il a qualifié ces mouvements migratoires de « chose très dangereuse ». Nous ne savons pas ce qui se passera, quelle sera la réaction des Européens blancs et chrétiens face à  ce flux d’Africains affamés et non instruits, a-t-il dit avant d’ajouter: nous ne savons pas si l’Europe restera un continent avancé et uni ou s’il sera détruit comme cela s’est produit avec les invasions barbares.

12è Session de la CENSAD : Omar el Béchir, l’hôte indésirable

Crée le 4 février 1998, à  l’initiative du Guide de la Révolution libyenne, Mouammar Kadhafi, la CENSAD(Communauté des états sahélo-sahariens), regroupait jadis 6 pays fondateurs : le Burkina Faso, la Libye, le Mali, le Niger, le Tchad et le Soudan. Aujourd’hui, l’insitution compte 28 pays membres et s’est élargie. La CEN-SAD est la plus grande organisation régionale et compte dans son ensemble 350 millions. Onze après sa création à  l’initiative du guide lybien Mouammar Kaddafi, la Censad se veut une organisation de poids en Afrique, mais aujourd’hui, elle connaà®t des difficultés de fonctionnement et de leadership. Le sommet de Ndjamena(Tchad) qui se tient du 22 au 23 Juillet est donc l’occasion de mettre à  plat les rouages internes de l’organisation. Cette session débattra de plusieurs questions, notamment la situation politique et sécuritaire dans l’espace de la CEN-SAD, ainsi que la formation, les attributions et l’action du Conseil économique, social et culturel de la CEN-SAD. La CENSAD,le « bébé » de Kaddafi « Pour certains, la CEN-SAD serait devenue le « machin » du seul colonel Kadhafi. Principal bailleur de fonds, Kadhafi fait adhérer qui il veut, finance qui il veut. Le chef de la Jamahiriya libyenne populaire et socialiste semble le seul maà®tre à  bord, rapporte le Journal Lefaso.net. « Les chefs d’états qui se rendent à  la CENSAD sont les « amis de Kaddafi », et se comportent en sujets sous la coupe du guide lybien, qui distribue ses pétro-dollars à  qui veut bien, confie », un éditorialiste Malien blasé. Voilà  un ballet diplomatique, une promenade de loisir pour les chefs d’étas des pays membres fondateurs, dont fait partie le Mali d’ATT, présent à  Ndjamena, ajoute cet autre directeur de publication. Mais la CENSAD dans tout ça ? Elle finance bien des projets de construction en Afrique,( Au Mali, les 100 000 hectares de l’Office du Niger, les travaux de construction routière, les hôtels Afriqiyah, les infrastructures etc.. ? ) « C’est une organisation certes sous régionale, mais quel est son poids réel dans la gestion des crises et conflits de sa zone ? », confie le même directeur. L’organisation fait semble t-il face à  des difficultés internes et voudrait se réorganiser et peser davantage sur l’échiquier Africain. Pour cet autre confrère burkinabè, l’on gagnerait à  renforcer les institutions existantes, telles que la CEDEAO, l’UEMOA ou l’Union Africaine… El Béchir à  Ndjaména A noter que le président soudanais, Omar el Béchir a été reçu avec les honneurs à  Ndjamena, par son homologue Idriss Deby. Rivaux ou faux amis ? Beaucoup se posent la question, tandis qu’une guerre ethnique et fratricide, menée par les rebelles du Darfour et les milices Janjawids a fait beaucoup de victimes chez les ethnies minoritaires Fours, Zaghawas du Tchad. Les deux pays semblent aujourd’hui sur la voie de la normalisation, même si Omar El Béchir est toujours sous le coup d’un mandat d’arrêt international de la CPI(Cour pénale Internationale) pour génocide organisé. Mais après 5 ans de guerre par groupes rebelles interposés, le Tchad et le Soudan, ont signé mi-janvier à  N’Djamena un accord assorti d’un « protocole de sécurisation des frontières ». Depuis, N’Djamena s’aligne sur la position de l’UA qui a décidé de ne pas coopérer avec la CPI après l’émission en 2009 du premier mandat contre M. el-Béchir et n’a pas varié après le lancement d’un second mandat ce mois-ci, a expliqué le ministre tchadien des Affaires étrangères, Moussa Faki Mahamat, dans un entretien à  BBC. Le sommet prend fin ce Vendredi et le président Malien Amadou Toumani Touré y assiste. Nous y reviendrons.

Expulsions de Maliens de Libye : une amitié libye-Mali biaisée

Rappelons les faits, le lundi dernier 149 de nos compatriotes ont été expulsés de la Libye dans des conditions inhumaines. Pourchassés comme des gibiers, bâillonnés et expulsés manu militari ces maliens ont été largués à  l’aéroport international de Bamako Senou comme des vulgaires personnes après des années dans les geôles libyennes. Celle-ci rajoute à  la liste de vagues d’expulsion 2008 et 2009. Des statistiques effroyables Selon les statistiques, en 2008, plus de 420 Maliens ont été expulsés du sol libyen. Parmi eux beaucoup ont été traumatisés par la violence de la répression et la nature du régime carcéral (privation de nourriture et d’assistance médicale pour les malades et les blessés). Ils continueront malheureusement de garder pour le reste de leur vie les séquelles physiques et psychologiques de ces violences. Certains en sont morts et dans des conditions qui offensent la dignité et la sensibilité humaines. C’’est le cas, entre autres, de Modibo Keita (de la région de Kayes) et d’Abdoulaye Sangaré (de Sikasso) morts en 2008 alors qu’ils étaient emprisonnés avec 53 autres Maliens dans la prison de Barack en plein désert libyen. La plupart de ces compatriotes indignement expulsés par Mouammar Khadafi, travaillent depuis des années sur le sol libyen et n’étaient pas des sans-papiers. Pour l’année 2009, ils sont au nombre de 153 Maliens expulsés en septembre après avoir passé plusieurs mois en détention dans les prisons libyennes. Ils ont été soumis, au vu et su de l’opinion, aux traitements les plus humiliants et dégradants avant d’être spoliés de leurs biens. Plusieurs de nos compatriotes sont décédés au cours de leur détention dans ce pays qui aime s’illustrer dans les arènes internationales comme le ferment de l’unité et de l’intégration africaines. Pourtant cette expulsion perdure depuis le régime d’Alpha Oumar Konaré jusqu’à  ATT. Le Mali sous perfusion de prétro-dollards libyens Le non respect du droit de l’homme n’est pas un phénomène nouveau en Libye, ces expulsions ne feront pas une exception. Le plus révoltant, notre pays charme l’opinion internationale en matière de respect du droit de l’homme et ne pipe mot pour montrer son indignation envers ces expulsions. Les raisons du laxisme des autorités maliennes tiennent peut être aux investissements important du Guide au Mali. « Ce que Kadhafi fait au Mali, C’’est qu’il a voulu » regrette un ancien expulsé de 2008 quand nous l’avions approché pour une interview. Pourtant il est difficile de le contredire car le Mali est sous la perfusion des pétrodollards libyens. La preuve est que le guide Libyen vient au Mali quant il veut et sort quant il veut. Des entreprises appartenant au régime Khadafi s’installent au Mali à  tour de bras, au même moment la Libye,ne veut pas de Maliens sur son sol. N’est ce pas une honte pour le pays de Soundiata et de Tieba.

Ouaga-Tripoli : Le ballet diplomatique d’ ATT

C’est un véritable ballet diplomatique que le chef de l’état Malien vient d’effectuer en l’espace de quelques jours dans deux pays. D’abord le Burkina Faso, o๠il a rencontré son homologue le Président Blaise Compaoré, puis en Libye o๠le guide Mouammar Kaddafi l’a accueilli. S’agissait-il seulement de simples visites d’amitié, rien n’est moins sur, quant on sait qu’elles font suite à  la conférence des ministres d’Alger relative à  la sécurité dans la bande sahélo-saharienne. Ballet diplomatique L’on ignore pas que le président Malien reste attaché à  son idée d’un sommet sur la sécurité dans la bande sahélo-saharienne ? ATT cherche t-il le soutien de Ouaga et de Tripoli, face à  la frilosité d’Alger et de Nouakchott ? Avec le Mali, la Mauritanie, l’Algérie et le Niger sont les principaux pays touchés par la menace sécuritaire mais leurs dirigeants demeurent insensibles à  la tenue de ce sommet tant réclamé par le président Malien, un sommet qu’ATT ne saurait orchestrer seul. Est-il donc allé chercher du soutien du côté de Ouaga ? Quant on connait les qualités de médiateur de Blaise Compaoré dans la plupart des conflits de la sous-région(Guinée, Côte d’Ivoire) et même dans la libération d’otages détenus par Al Qaeda, la question mérite d’être posée. Le président Burkinabè aurait même joué un fin rôle de négotiateur dans la libération de l’otage espagnole Alicia Gamez de concert avec Madrid et travaillerait activement à  celle de sa compatriote Philomène Kaboré. Alors on peut se demander si ATT, qui souffre d’une image ternie, après l’affaire Camatte, est allé prendre quelques leçons de médiation chez son homologue Blaise, au delà  des questions habituelles de coopération et de développement économiques sous régionales. ATT enfin soutenu ? Le président Blaise lui est pour la tenue de ce sommet. Et il préconise Bamako pour la circonstance. D’un point de vue géographique, le Nord Mali reste le lieu de détention de la plupart des otages d’AQMI(Al Qaeda au Maghreb Islamique). Après la conférence d’Alger qualifiée de simulacre par beaucoup, qu’apporterait enfin ce sommet voulu par ATT ?  » La définition de mesures sécuritaires de poids, le concours d’experts, la prise de décision unanimes, une avancée dans le processus et non un semblant de huit-clos dont on sait que l’issue n’aura rien apporté de nouveau à  la question du terrorisme, mis à  part un réchauffement des relations diplomatiques entre le Mali et ses voisins directs « , affirme un observateur. ATT malgré tout persiste dans son initiative et aurait lancé un vibrant appel à  son homologue mauritanien depuis Ouagadougou et en dépit de la récente brouille diplomatique entre les deux pays. Son appel sera t-il enfin entendu ? Tripoli impliqué ? De retour de libye, ce lundi soir, des sources affirment qu’outre les intérêts économiques qui lient les deux pays, le président Touré et le Frère Guide auraient évoqué le sujet brûlant de l’insécurité dans la bande sahélo-saharienne avec son lots de prises d’otages, de trafics en tout genre. Kaddafi sera t-il sensible au sort d’otages, quant on connait le passé peu glorieux de la libye en matière de terrorisme et de prises d’otages. Peut-on faire confiance au guide pour apporter une aide, un début de solution à  ces questions sécuritaires. ‘Le Mali et la libye sont des pays amis et partagent des intérêts’, juge un éditorialiste Malien de la place. Reste à  savoir ce qu’ATT a pu dire au guide dans la perspective d’une implication hypothétique de la Libye dans la tenue de ce futur sommet ? Ce qui reste sûr, c’est que la question des investissements a été remise sur la table, avec la présence du ministre du Tourisme dans la délégation d’ATT. La longue croisade du président Malien Si ATT arrive à  organiser ce sommet, cela sera au bout d’un longue croisade. Quant on voit les multiples sommets organisés ça et là , pour des raisons moins urgentes que le terrorisme au Nord Mali, on se demande pourquoi il a tant de mal à  organiser cette conférence du seul fait de son influence? Justement, c’est peut être là  que la bât blesse. Quant un Compaoré arrive à  réunir autour d’une même table, des frères rivaux (Soro vs Gbagbo vs Alassane dans le cas de la Côte d’Ivoire) ou (Forces vives de Guinées vs CNDD pour la Guinée), on ose imaginer qu’il peut être un fin médiateur dans la question sahélo-saharienne, en réunissant à  la même table, les dirigeants des pays de la bande sahélo-saharienne. Mais son influence va t-elle aussi loin ? Alger a la dent dure et la Mauritanie idem. Quant à  ATT, il lui faudra user de patience et de ruse pour convaincre ses pairs. L’on attend de voir…

Report du Forum des tribus du Sahara, Kaddafi se dérobe

Selon une source bien fondée le Guide de la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste, Mouammar Kadhafi aurait demandé le report dudit forum, pour dit-on, pouvoir faire d’une pierre deux coups. à€ savoir célébrer le Maouloud 2010, et conduire les travaux du forum des tribus du Sahara à  Gao. l’indignation des organisateurs l’information est tombée mercredi aux environs de 11 heures alors que les organisateurs étaient à  pied d’œuvre pour les préparatifs de l’évènement. Ce report que d’autre appellent « un gros lapin de Kadhafi », aurait indigné plus d’un dans les milieux proches du dossier, et ce au regard de l’importance de la réunion des tribus du Sahara face à  la conjoncture actuelle, car la zone fait face à  de nombreuses difficultés d’ordre sécuritaire. Entre autres, trafics en tout genre et terrorisme. 500 participants estimés Le nombre des participants à  ce forum, est estimé à  500 et laisse présager des intentions de son initiateur, Mouammar Kadhafi, président en exercice sortant de l’Union Africaine, animé par le souci d’une paix, d’une sécurité et d’une stabilité pérenne dans toute la zone sahélo-saharienne. Des délégations viendront du Niger, de la Libye, de l’Algérie, du Burkina Faso et des chefs de tribus touaregs pour être présents aux côtés de leurs homologues maliens. Le Forum des Tribus du Sahara verra pointer sur sa liste d’invités, assez exhaustive en hôtes de marque, des ambassadeurs et autres chefs de missions diplomatiques accrédités dans notre pays, des chefs de tribus songhoà¯, arabes, peuls, dogons et bambaras, de toutes les régions du Mali, sans oublier des politiques et élus du Nord, des hommes de droits, de culture, des journalistes, des officiers de l’armée, des professeurs d’universités et des dirigeants des projets et programmes menés au Nord-Mali, entre autres. Sécurité, la paix et la stabilité le but du forum Pendant deux jours. ce forum se donne pour but d’œuvrer au renforcement de la sécurité, de la paix et de la stabilité dans le Sahara. Au cours de ces deux jours de travaux, ATT et Kadhafi seront face à  dix chefs de tribus du Sahara, représentant les dix Etats membres de la Ligue populaire sociale des tribus du Sahara. Très probablement, sauf changement de dernière minute ou volte-face du Guide libyen (l’un des charmes de Kadhafi), le forum des tribus du Sahara devrait attendre la célébration du Maouloud 2010, ou se passer de la participation du Guide de la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste, Mouammar Kadhafi.

Expulsion des Maliens de Libye: un silence imposé par la générosité du guide libyen

Pourquoi Att n’a pas pu placer un mot ? les gros investissements que la Libye est entrain d’effectuer au Mali dans le domaine de l’agriculture, de l’hôtellerie, du commerce, de la banque, des administrations sans oublier, les pétrodollars empochés par le président et ses proches collaborateurs sont sans commentaire. Certains martèlant que le Mali est devenu une société du Mali S.A surtout avec la construction de la cité administrative malienne sur la berge du fleuve Niger par la Libye dénommée « Malibya ». C’’est pourquoi aux yeux de l’opinion publique, le silence du président est troublant, inacceptable, inadmissible. Tout comme son prédécesseur Alpha Oumar Konaré, qui a effectué 45 voyages sur la Libye, malgré que ce pays fut frappé par l’embarco aérien à  l’époque. Pour dire que les actes de bienveillance de ses chefs d’Etat n’empêchent pas Kadhafi d’exposer les maliens à  l’humiliation. C’’est pourquoi quand on n’écoute que son C’œur, on franchit vite le Rubicon pour conclure que ceci expliquerait le silence de l’autorité malienne qui est imposée par la générosité du guide de la révolution libyenne. Mais se serait aussi faire une mauvaise querelle à  ATT dont l’amour pour son pays et ses compatriotes ne saurait souffrir du moindre doute. Ce serait un mauvais procès que de croire qu’il est indifférent à  ce qui arrive à  certains de ses compatriotes. Entre nous, ATT ne peut qu’être embêté par cette situation Est ce que on doit en vouloir à  ATT ? Quelques interrogations pour s’en convaincre. Par exemple, est-ce que tous les Maliens qui se trouvent à  l’étranger connaissent les mêmes calvaires ? Assurément non ! Ceux qui nous arrivent dans ces conditions – de la Libye ou d’ailleurs – ont-ils toujours leurs  »papiers » en règle ? Respectent-ils toujours les lois et usages des pays hôtes ? Que prévoient les lois de ces pays en cas de non respect des conditions d’accès et de séjour ? Trouvons – sans complaisance – réponses à  ces questions. Les droits de l’homme fustigés par la Libye Sinon la curieuse coopération entre le Mali et la Libye, pourtant jugée  »exemplaire » par leurs dirigeants respectifs avec ces cas d’expulsions de nos compatriotes dans des conditions aussi inhumaines et dégradantes. Au grand mépris des Traités internationaux ainsi que la Charte Africaine des droits de l’homme, dont la Libye est signataire. A croire que les immigrés maliens sont devenus des indésirables au pays du frère guide Mouammar Kadhafi ! Incompréhensible de la part de celui qui est considéré depuis un certain temps comme le chantre de l’Unité africaine, allant jusqu’à  faire broder une carte de l’Afrique sur ses chemises !

Expulsion de Maliens en Libye : le silence gênant des autorités

Le silence des Autorités Maliennes A chaque fois que des Maliens reviennent au bercail, les autorités font l’autruche sur la question migratoire, sujet sensible il faut le dire et qui implique bien des précautions diplomatiques. Surtout quand il s’agit de la France. Or cette fois, il s’agit de la Libye de Kaddafi, un soi disant allié et partenaire du Mali comme on le clame à  coups de hérauts à  chaque fois que le guide rencontre ATT ou l’inverse. S’il existe un Ministère des Maliens de l’extérieur, il semble aphone à  la situation de ses ressortissants. Reste le rôle de la société civile et des associations comme l’AME, l’association Malienne des Expulsés ou encore l’Association Malienne des Droits de l’Homme ( AMDH) pour protester, là  o๠les autorités font défaut.  » , a exprimé Brehima Koné, président de l’ AMDH sur RFI.  » Ensuite, l’on assiste à  des exactions de ce genre contre nos compatriotes ! » s’indigne un journaliste chroniqueur de la place. L’opinion Internationale dénonce Faut-il toujours que ce soit l’opinion qui soit scandalisée par de tels actes et qui plus est l’opinion Internationale, au lieu de la première autorité du pays. On comprend bien sûr les nombreux dons qui pleuvent sur le Mali de la part de la Libye et tout récemment, apportés par l’émissaire Seif El Kaddafi, pour des raisons, dit-on de solidarité et  » d’amitié entre le deux payx ». Mais on comprend vraiment mal le silence de Mr Alou Badra Macalou, Ministre des Maliens de l’extérieur et par ailleurs de l’intégration, ou encore les yeux fermés d’ATT sur la situation de ses ressortissants en terre soeur de Libye. Ou alors, louons ce qui nous gratifie et fermons l’oeil sur le reste! Il ne fait pas bon regarder la misère du monde. On se souvient aussi lorsque qu’une dizaine de Maliens avait été empêchés d’embarquer pour la France, cet été, C’est le Ministre du Transport et de l’Equipement, Hamed Semega, qui s’était exprimé. Or en République du Mali, les rôles se confondent et les ministres mélangent parfois leurs attributions. Mr Macalou quant à  lui revient du Vénézuela et n’a sans doute pas le coeur à  réagir à  une énième expulsion d’Africains de Libye. Avec force ? Ne soyons pas trop idéalistes. Le Rôle des Médias C’est donc un quotidien burkinabè qui s’est d’abord véritablement intéressé à  la question, en dénonçant l’affaire dès l’arrivée des Maliens à  Bamako le 1er Octobre au petit matin et en évoquant la question du développement économique. Le magazine , a lui parlé d’émoi en Afrique suite à  cette expulsion. Ensuite, les médias maliens ont réagi en dilettante, mais toujours, l’information est venue d’ailleurs, a d’abord fait un écho large hors de nos frontières. Est-elle cependant arrivée jusqu’à  à  Koulouba ou à  la Cité du Niger ( Siège du Ministère des Maliens de l’extérieur )? Saluons toutefois l’article du Challenger, un journal Malien et qui titre :  » Expulsion des Maliens par la Libye : ATT embêté ! » Le Roi Ubu Cette expulsion n’est pas la dernière de Maliens, une population à  fort caractère migratoire et ses droits les plus élémentaires, ceux des hommes, sont constamment violés par celui se dit  » Roi des Rois d’Afriques! » Que cela reste de la théorie pure et rien d’autre. En réalité, nous, les Africains, sujets possibles de ce Roi Ubu, aurions du souci à  nous faire…

Seif El Islam Kaddafi en visite de solidarité au Mali

La libye et le Mali entretiennent décidément de bonnes relations et sont régulièrement en contact, via leurs autorités. Dernièrement c’est ATT qui revenait des festivités du 40è anniversaire de la Jamahiriya libyenne tout auréolé d’une médaille offerte par le Guide en personne. Aujourd’hui, c’est le fils de Mouammar Kaddafi qui effectue une visite en terre malienne, à  la place de son père et a été décoré à  son tour par ATT. Etape Tombouctou Arrivé lundi à  Tombouctou, Seif El Islam, a profité de ce bref séjour pour octroyer des dons à  la cité des 333 saints. Il a ainsi offert au nom de la Libye 300 tonnes de vivres alimentaires et matériels divers ( sacs scolaires, tables, tapis de prières etc…)Cette visite semble placée sous le signe de la solidarité, en ce mois de ramadan et s’adresse aussi aux communautés musulmanes de Tombouctou. Puis, le fils Kaddafi s’est rendu à  l’agence pour le développement du Nord, afin d’y apporter son soutien. Pour le président de la Fondation Kadddafi, cette visite revet une importance toute particulière, face à  la solidarité prônée par l’Islam. Son nom signifie littéralement le Glaive de Dieu. Bamako Seif el Islam est arrivé à  Bamako aux environs de 13h. Accueilli par le ministre des Maliens de l’extérieur et de l’intégration et celui de l’Administration territoriale, il a également offert 50 tonnes de vivres et 15 millions de francs de vaccins à  la Fondation pour l’Enfance, dirigée par la première dame Mme Touré Lobbo Traoré. Puis il s’est rendu à  Koulouba, o๠il a été reçu en audience par le président de la République. En retour, ATT l’a fait Grand officier de l’ordre National du Mali. Les dons effectués par la Libye, sont un gage de l’intérêt que porte la Fondation Kaddafi à  la Fondation pour l’enfance, l’objectif étant de créer une synergie entre les deux fondations, a rappelé le porte parole de Seif El Islam. Ainsi, l’hôte aura eu plusieurs séances de travail avec les responsables de la Fondation pour l’enfance. Il faut rappeler qu’en janvier 2009, la Fondation Kaddafi avait fait un don à  la Fondation pour l’enfance. Ce don était composé de 40 tonnes de matériels didactiques et 100 000 cartons de vêtements. En outre la Fondation Kadhafi compte se lancer des opérations de dons dans le cadre des campagnes de vaccination, des dons de médicament, constructions d’infrastructures socio-sanitaires et éducatives. Seif El Islam : un leader progressiste Seif el Islam, littéralement le glaive de l’Islam, est le plus en vue des enfants du guide libyen. Ainé des six enfants de Kaddafi, de son premier mariage avec Safia, il est aujourd’hui considéré comme une figure progressiste. Il élabore en 1997 un projet de constitution libyenne, pour doter la libye d’un vrai projet politique. En 2003, il publie un Rapport sur les violations des droits de l’homme dans son pays. En 2004, il négocie l’accord d’indemnisations des victimes des attentats de Lockerbie et a récemment accueilli en Août un présumé terroriste. Toutefois, il faut souligner que même si M. Seif El Islam n’est pas président de la République, il n’en demeure pas moins une personnalité d’influence qui, si l’on en croit nos sources, a pendant longtemps été un éclaireur pour son père. Il est souvent présenté comme le successeur de celui-ci. En sa qualité de médiateur très réputé, l’homme a pu obtenir la libération d’otages à  travers le monde. Il a notamment contribué à  la libération des otages précédemment détenus par Al Quaida pour le Maghreb islamique (AQMI). Aussi, il fut l’entremetteur dans la libération des otages du groupe Abou Sayyaf sur l’à®le de jolo (Indonésie). Depuis, il s’est fait une spécialité du « prix de la paix » et des règlement avantageux de certains dossiers du pouvoir libyen. On se souvient, il y a deux ans du rôle déterminant qu’il a joué dans l’affaire des infirmières bulgare libérées par la suite.Il faut ajouter que les rapports de partenariat que le Mali entretient avec la Libye datent de longtemps. En témoigne les multiples visites effectuées par les différents présidents du Mali. Le Guide libyen a lui aussi effectué plusieurs séjours au Mali. Il a même initié la construction d’une résidence secondaire à  Tombouctou. Selon nos sources, ce chantier est très avancé. Vu comme humaniste par la communauté internationale et très intéressé par les questions sécuritaires, Seif El Islam, se forge petit à  petit une image. Sera t-il un jour le successeur de son père ? En attendant, il multiplie les actions bénéfiques, surtout au Mali, un pays qui possède des intérêts stratégiques économiques avec la Libye.

Mouammar Kaddafi : 40 ans de règne sans partage

C’est à  27 ans qu’il prend le pouvoir le 1er septembre 1969 en renversant le vieux roi Idriss, alors en villégiature et sans effusion de sang. 40 ans après ce « putsch de lieutenants », le colonel Kaddafi fête à  Tripoli, avec faste et grandeur, l’anniversaire de ce qu’on appela à  l’époque  » La Révolution Lybiennne ». Une trentaine de chefs d’états africains, dont Amadou Toumani Touré, ont fait le déplacement au pays du colonel. Un fils de berger devenu colonel de l’armée A voir l’allure du colonel aujourd’hui, on ne doutera pas des ravages du temps sur l’aura fière du jeune officier qui renversa le pouvoir en 1969. Il serait né un 19 juin dans les années 40, 41, rien n’est sûr, dans une tribu de bergers du désert de Syrte. Tout jeune, il reçoit une éducation religieuse et fréquente une école préparatoire à  Sebha o๠il développera ses idées politiques. A la vie nomade de bédouin, Kaddafi choisira l’armée qu’il intègrera en 1963 après des études de droit à  l’université de Lybie. A l’Académie militaire de Benghazi, il gravit les échelons très vite pour se tourner vers la politique. C’est à  époque qu’il aurait fomenté un putsch contre la monarchie en place avec l’aide de quelques militants. En attendant ce jour fatidique, Kaddafi complète son parcours à  Londres au British Army Staff College et revient en Lybie avec le grade d’officier… Le coup d’état militaire Rien ne préparait la monarchie au putsch orchestré dans le plus grand secret. Avec l’aide d’un groupe d’officiers, Kaddafi sûr de son grade, s’empare le 1er semptembre 1969 du pouvoir, destitue le prince héritier du trône et renverse le Roi Idriss. Il proclame ensuite la République en abolissant définitivement la Monarchie. Son modèle de référence serait le lieutenent Gamal Abdel Nasser d’Egypte. A son tour, Kaddafi devient colonel. Fondant son pouvoir sur un ouvrage  » Le Livre Vert », il tente d’expliquer la révolution, en la basant sur la démocratie et le pouvoir de l’économie. Religieux convaincu, Kaddafi nourrit aussi sa doctrine et sa légende grâce à  l’Islam, au Coran et exclut toute interprétation humaine ou principes d’exégèses. Déjà  mégalomane à  l’époque, le jeune colonel veut marquer son époque, se hisser au rang des Mao Zedong et autres leaders révolutionnaires, qui s’emparèrent des rênes de leurs pays. La dictature, Kaddafi s’en fiche et règne depuis quarante sans partage et sans aucune opposition pour le destabiliser, les partis politiques étant interdits en Lybie. Le rêve perdu du  » Panarabisme » Kaddafi a toujours vu les choses en grand. Il s’est toujours rêvé en conquérant, sorte d’Alexandre post-moderne et leader d’une nation arabe unifiée. La réalité est tout autre face aux souverainetés des uns et des autres, à  la bélligérance israélienne, source d’instabilité dans la région depuis la création de l’état par Golda Meir en 1948. Dans les années 70, Kaddafi commence à  nationaliser les entreprises étrangères puis déclare la révolution du peuple. La république Arabe islamique de 69 devient alors la Jamahiriya arabe libyenne en 1977. Les partis politiques sont toujours interdits. L’or noir de la révolution Pour se démarquer des autres leaders arabes, Kaddafi défie l’hégémonie américaine et fait monter le prix du baril de pétrole en 1970, affirmant ainsi la puissance économique des pays producteurs de pétrole. C’est le règne des pétrodollars. L’or noir coule à  flot et les tribulations commencent pour le régime. Banni de la communauté internationale, Kaddafi est accusé de soutenir le terrorisme internationale. L’attentat de Lockerbie, contre un avion civil américain (270 morts)en 1988 et celui du DC10 d’UTA(170 morts) en 1989, marque une série noire pour la Libye. Ce n’est qu’à  l’indemnisation des familles des victimes de ces attentats un peu plus tard, que la communauté internationale lèvera ses sanctions contre la Libye. Rapprochement géopolitique Dans les années 90, Kaddafi opère un retour vers la communauté internationale, en voulant jouer le rôle d’un pacificateur dans les conflits. Il signe même en 2004 le traité de Non prolifération Nucléaire et tente le rapprochement avec les puissances occidentales et quelques souverains africains comme Feu Omar Bongo ou Sassou Nguesso du Congo. Les Etats-Unis d’Afrique ou le rêve du panarabisme revisité Avec le temps, la soif de grandeur de Mouammar Kaddafi ne s’est pas tarie. A la tête de la présidence de l’Union Africaine depuis le sommet d’Addis Abeba en février 2009, Kaddafi a fait de l’Afrique son nouveau cheval de bataille à  tel point qu’il s’est autoproclamé « Roi des Rois d’Afrique », sceptre en main et propagande à  la clé. Le rêve des Etats-Unis d’Afrique, plusieurs fois évoqué lors des divers sommets de l’Union Africaine ne fait pas l’unanimité. Au contraire. Fustigé pour les mauvais traitements infligés aux ressortissants subsahariens de Lybie, on le juge « parvenu » à  vouloir diriger ce supposé « gouvernement des Etats-Unis d’Afrique », un projet embryonnaire et pour lequel il a parcouru le continent en 2007 afin de convaincre quelques chefs d’états africains de sa réalisation. Au menu, la création d’une monnaie unique et une armée de 2 millions d’hommes qu’il dirigerait bien sûr. Admiré ou hai, Kaddafi joue toutes le cartes : celles de l’audace, de l’outrecuidance et de la mégalomanie sans jamais se départir de ses ambitions : régner avec faste et grandeur. Après Omar Bongo, il est l’un des leaders en exercice les plus vieux du Continent et entend le rester encore longtemps. Sa succession serait dit-on assuré par son fils Seif El Islam, même si ce dernier a été récemment écarté des arcanes du pouvoir pour ses vues trop modernes. En attendant, Tripoli fête le 40ème anniversaire de la Révolution avec éclat. Défilés, feux d’artifices, cérémonies militaires, la capitale libyenne est le lieu de ralliement des chefs d’états africains.