Mauritanie : Un attentat déjoué par l’armée

L’individu conduisait un véhicule 4×4 bourré d’explosifs. Il s’apprêtait à  le faire sauter contre une caserne à  Nema, zone frontière le Mali. Les officiers de police mauritanienne n’ont heureusement pas manqué de vigilance en voyant l’homme foncer sur eux. Ils ont juste eu le temps de tirer sur l’homme au bon moment. Mais, trois soldats ont été blessés et quelques habitations aux abords de la caserne endommagés. Pour le kamikaze, il a été déchiqueté en même temps que le véhicule entièrement démoli. Selon toute vraisemblance, il était seul mais, selon les premiers résultats de l’enquête, il s’agirait probablement d’actes d’un groupe rebelle. Pourquoi un tel acte maintenant ? Nema est située à  1200 km de la capitale Nouakchott, non loin du Mali. Rappelons que cette tentative d’attentat survient à  peine un mois après une offensive militaire de l’armée mauritanienne. Celle-ci visait à  déjouer une attaque programmée par Al Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI) contre une caserne mauritanienne. Un militaire mauritanien confie qu’il s’agirait probablement d’un acte d’AQMI, suite au raid mauritano-français du 22 juillet dernier dans la même zone. Au cours de ce raid, sept islamistes membres d’AQMI ont perdu la vie. Quelques jours après ces pertes, AQMI avait revendiqué l’exécution de l’otage français Michel Germaneau en guise de vengeance. Mauritanie, possible base des opérations d’AQMI ? La Mauritanie vient en seconde position après l’Algérie, pour les pays touchés par les activités d’AQMI. Qui opère dans les vastes désert situés aux confins de l’Algérie, du Mali et du Niger. l’intensité de ces activités dans le pays s’affirme d’autant plus qu’en août 2009, un attentat suicide s’était produit à  proximité de l’ambassade de France à  Nouakchott. Quelques mois plus tard, des humanitaires espagnols se faisaient enlever en plein désert Mauritanien (Nouadhibou), alors qu’il tentaient de regagner le Burkina Faso, via le Mali. Et lorsque des otages sont enlevés, ils sont immédiatement rapatriés au nord du Mali, une vaste zone difficilement contrôlable par les autorités du pays.