Karim Wade, la peine de trop

Difficile d’accepter la lourdeur de la peine infligée à  Karim Wade. Difficile de constater que le juge n’y est pas allé de main morte en maintenant l’ancien ministre d’Etat dans les liens de la détention pour quatre bonnes années encore. C’’est dur puisque même à  son ennemi on ne doit pas souhaiter la prison. A quoi bon servir son pays ? Karim Wade n’est pas n’importe quel sénégalais ! Nous ne soutenons ni son combat ni ses idées mais tout comme les juges et la famille de Maky Sall nous utilisons allégrement les réalisations des Wade en débarquant à  Dakar. De 1960 à  2000, aucun président n’a réussi à  faire autant que Wade au Sénégal. En quarante ans de pouvoir socialiste, aucun président n’a eu une vision similaire à  celle des Wade. l’adage veut qu’on offre tout à  qui l’on veut mais qu’on confie des responsabilités à  des hommes de confiance. Le père a confié énormément de responsabilités à  son fils qui « a bien travaillé » quoi qu’on lui reproche. Macky Sall est élu pour une transition douce entre deux générations et l’amorce de ruptures majeures dans la conduite des affaires au Sénégal. Condamner Karim Wade est une jurisprudence dans un pays o๠jamais une peine aussi lourde n’a été retenue contre un bandit à  col blanc. Condamner Karim Wade est un gage de bonne gouvernance pour le pouvoir en place. Condamner Karim Wade est un signal fort adressé à  tous ceux qui manipulent l’argent du contribuable sénégalais. Macky Sall est élu pour assainir la scène politique sénégalaise. Il vient de respecter ses engagements portant sur l’obligation de reddition des comptes. En cela, il mérite les félicitations et la reconnaissance de son peuple. Le temps de la justice passée, vient le temps de la politique et il revient à  Macky Sall de gracier le fils de son ex-mentor. Il a le temps de le faire. Aujourd’hui ou demain. l’essentiel est de faire preuve de magnanimité et de grandeur. Le Sénégal ne veut pas d’une justice des vainqueurs. Condamner Karim Wade et protéger Madame Awa Ndiaye épinglée pour avoir acheté des cuillères à  50 000 francs l’unité ne grandit pas le président Sall.

Karim Wade en lice pour 2017

Journaldumali.com : A trois jours du verdict du procès Karim Wade, le pouvoir de Macky Sall vous suspecte de vouloir rendre le Sénégal ingouvernable. Qu’en est-il réellement ? Modou Diagne Fada : Je voudrai évoquer le cas de maitre Amadou Sall, grand avocat, ancien ministre d’Etat, un des plus grands responsables actuellement bien en vue. Il a été arrêté et jeté en prison à  la surprise générale dans un pays o๠la liberté d’expression et d’opinion est consacrée. Il y a une panique généralisée au sommet de l’Etat. Le régime actuel procède par des écoutes téléphoniques, de soupçons et d’informations selon lesquelles le Pds s’apprêterait à  mettre le Sénégal à  feu et à  sang à  partir de la banlieue pour faire des arrestations tous azimuts et arbitraires. Les organisations des droits de l’homme ne doivent pas laisser la situation pourrir. Journaldumali.com : Est-ce à  dire que même si Karim Wade est condamné, le Pds ne réagira pas ? Modou Diagne Fada : Le Pds n’est pas un parti violent, d’ailleurs son leader Abdoulaye Wade disait « ne jamais accepter de marcher sur des cadavres pour accéder au palais de la république ». C’’est le régime de Maky Sall qui veut nous faire passer pour des violents. Tout ce qui tient debout dans notre pays est le fruit du travail du président Abdoulaye Wade et de son régime, nous n’allons pas trois ans plus tard vouloir détruire le Sénégal. Pour rappel, C’’est le Pds qui a construit le Sénégal. En trois ans d’opposition, nous avons organisé plusieurs manifestations qui ne se sont jamais terminées dans la violence. Les acquis démocratiques menés par le peuple sénégalais ne doivent pas être remis en cause parce que Macky Sall et son régime sont là . l’idée de mettre le chaos au Sénégal ne nous effleure pas. Notre ancrage sociologique ne nous le permet pas. Journaldumali.com : De par votre trajectoire et votre légitimité, êtes-vous candidat à  la candidature pour 2017 au nom du Pds ? Modou Diagne Fada : C’’est vrai que ma trajectoire me prédestine à  toute compétition au sein du Pds mais J’ai décidé, par option, de céder la voie à  d’autres frères et sœurs de parti qui présentent un bon pedigree. Quand la bataille à  la succession de Wade à  la tête du Pds sera lancée, J’aviserai. Journaldumali.com : Karim Wade est-il candidat ? Modou Diagne Fada : Karim Wade, d’après les informations en ma possession de puis Dakar, est candidat à  la candidature. Il veut porter les couleurs du Pds pour la prochaine élection présidentielle. Je crois que dans le contexte actuel o๠il est victime, il est candidat, il doit être candidat. Le régime l’a élevé au rang de challenger du président Maky Sall. Au Sénégal, tout détenu politique jouit d’une sympathie de la population et à  ce titre, Karim Wade doit être candidat. Le moment venu, je dirai si je le soutiens ou pas mais il a la casquette idéale pour compétir au nom du Pds car il fait face à  une justice instrumentalisée dans un procès politique o๠l’on cherche à  condamner un adversaire politique d’o๠notre volonté de combattre l’injustice.

7 ans de prison pour Karim Wade

Le parquet sénégalais a requis ce mardi sept ans de prison ferme et plus de 380 millions d’euros d’amende contre Karim Wade, devant une juridiction sénégalaise anti-corruption. Le procureur de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI, une cour spéciale), Cheikh Tidiane Mara, a requis « sept ans de prison ferme, 250 milliards de franc CFA d’amende » (plus de 380 millions d’euros) contre Karim Wade et l’application de l’article 34 du code pénal sénégalais qui prévoit une interdiction de droits civiques d’un prévenu condamné. Il a en outre réclamé une confiscation des biens de Wade. Karim Wade, arrêté en avril 2013, est jugé avec une dizaine de prévenus, « des complices » de son enrichissement illicite, selon l’accusation. Il est accusé d’avoir illégalement acquis 178 millions d’euros par le biais de montages financiers complexes du temps o๠il était conseiller puis ministre de son père. D’après la défense, son patrimoine est d’environ deux millions d’euros, gagnés pour l’essentiel quand il était trader en Europe avant de travailler auprès de son père, qui a dirigé le Sénégal de 2000 à  2012. Depuis le 20 janvier et l’expulsion par le président de la Cour d’un avocat de la défense, les avocats des accusés boycottent le procès estimant que « la messe est déjà  dite et que l’on est dans le cadre d’une parodie de justice. Et nous refusons de nous associer à  une parodie de justice ». Dénonçant un manque de respect à  l’égard des avocats, les conseillers de Karim ne comptent pas assister aux plaidoiries, laissant leurs clients livrés à  eux-mêmes face à  la cour. Plusieurs manifestations, dispersées par la police, ont été récemment organisées à  Dakar par une coalition de l’opposition pour réclamer la libération de l’ancien ministre. Les partisans de Karim Wade ont régulièrement accusé le président Macky Sall de vouloir le condamner pour l’empêcher de se présenter à  la prochaine élection présidentielle prévue en 2017, ce dont le pouvoir s’est défendu.

Sénégal : le procès de Karim Wade s’ouvre

Un « prisonnier politique ». Voilà  comment s’est décrit, pour ses premiers mots à  la barre, Karim Wade, le fils de l’ex-président sénégalais Abdoulaye Wade, dont le procès pour enrichissement illicite s’est ouvert jeudi 31 juillet à  Dakar. Dans une salle comble du palais de justice de la ville, l’audience a débuté en présence de la mère de Karim Wade, Viviane Wade et de nombreux responsables du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition), sa formation et celle de son père, qui a dirigé le Sénégal pendant douze ans (2000-2012). Une fortune colossale En détention préventive depuis avril 2013, Karim Wade est accusé d’avoir illégalement acquis 178 millions d’euros par le biais de montages financiers complexes du temps o๠il était conseiller puis ministre de son père. Selon l’accusation, cette somme se trouverait aujourd’hui dans des paradis fiscaux, dont Monaco et Singapour. Mais, d’après les avocats de Karim Wade, près de la moitié de cet argent correspond à  un compte à  Singapour dont il est d’ores et déjà  prouvé qu’il n’appartient pas à  leur client. Selon la défense, son patrimoine est d’environ 2 millions d’euros, somme gagnée pour l’essentiel quand il était trader en Europe avant de devenir conseiller puis ministre de son père. Le procès devrait aussi permettre d’en apprendre davantage sur les « complices » présumés de Karim Wade. Parmi eux figure Ibrahima Abdoukhalil Bourgi dit « Bibo », homme d’affaires sénégalais d’origine libanaise qui a bénéficié en juin 2013 d’une mesure de liberté provisoire pour raisons médicales.

Ex comité de réformes de l’armée : la réponse de Karim Keita à Oumar Mariko

A l’ordre du jour de la plénière du 4 juillet de l’Assemblée Nationale, qui vient de clôturer sa session d’avril, figurait le projet de loi de ratification de l’ordonnance n°2013-016/P-RM du 25 novembre 2013 abrogeant la loi du 12 juillet 2012 portant création du Comité militaire de Suivi et de Réforme des Forces de Défense et de Sécurité. Ce comité jadis dirigé par le général Amadou Haya Sanogo, faut-il le rappeler, avait été mis en place par les autorités de transition et devait prendre fin à  l’issue de la période transitoire. Issiaka Sidibé, le président de l’Assemblée Nationale, a donc fait appel au Président de la Commission Défense, l’honorable Karim Kéà¯ta qui a invité à  son tour le rapporteur de la commission, l’honorable Modibo Sogoré à  venir lire le rapport. Selon lui, « le comité militaire de suivi de la réforme des forces de défense et de sécurité a été mis pour le suivi d’une réforme qui n’était pas enclenchée ». «Il est un élément dans le processus de sortie de crise, suite à  un ingénieux montage et dont les résultats ont été peu probants, le départ étant déjà  faussé. Pour preuve, aucune grande réforme n’a été menée à  terme car sa vision est plus politique que technique ou administrative », a déclaré le rapporteur de la commission. Mariko : « la commission a été méchante envers les dirigeants du comité » A l’entame des débats parlementaires, la parole a été donnée aux députés Mamadou Diarassouba et Fatoumata Niambaly, qui ont estimé que la commission Défense, que préside actuellement Karim Keita, a été « méchante » en mentionnant que les dirigeants « du comité n’étaient ni aptes ni compétents ». Pour l’honorable Oumar Mariko, ce rapport a tout simplement été trop sévère envers les dirigeants de l’ex comité : «Je suis entièrement d’accord avec la déclaration de Diarassouba», a ajouté Oumar Mariko. « Le drame dans ce pays est que l’on se met volontairement dans une position d’amnésiques. Ce rapport est tendancieux. Il faut donc retirer ce rapport». Mariko estime d’ailleurs que les responsables de ce comité qui sont actuellement en prison n’ont pas la possibilité de répliquer aux accusations portées contre eux. Un comité beaucoup trop cher De son côté, Modibo Sogoré a indexé ledit rapport : «les dirigeants de la structure n’étaient ni aptes, ni compétents pour la conduire et bénéficiaient, en contre nature, de primes supérieures à  celles du ministre de tutelle ». Ledit comité, poursuit Sogoré, a causé d’énormes dégâts financiers et matériels dont 3.106.000.000 de francs CFA impayés et143 véhicules de l’administration enlevés essentiellement de la Présidence de la République et dont seulement 48 sont récupérés à  ce jour. Le comité a également pris des actes sans base juridique et la régularisation devait intervenir plus tard pour garantir le droit acquis. Après lecture du rapport, le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Bah N’Daw s’est contenté de lancer : «Le comité a vécu et s’est éteint. Le désordre a ses possibilités et l’ordre a ses exigences». Karim Keita répond à  Mariko Prenant à  son tour la parole, Karim Keita, le président de la Commission Défense de l’Assemblée a tenu à  remettre les choses dans leur contexte : « Nous ne sommes pas méchants. Nous sommes durs et sévères mais dans la vérité ». Abondant dans le même sens, l’honorable Amadou Cissé, a jugé que la commission qui a consulté d’importantes spécialistes pour établir ce rapport, y compris le ministère de la défense, était à  saluer pour son honnêteté intellectuelle. Pour Moussa Coulibaly, député RPM, la lecture du rapport donne pourtant l’impression d’un règlement de comptes. Ce rapport, a-t-il affirmé, ressemble plutôt à  un audit : « On ne va pas refuser de voter mais il faut revoir certains aspects pour l’adapter à  la réalité. « Nous ne jugeons pas de la qualité des hommes. A l’époque, il fallait ce comité. », a estimé Issa Togo, député RPM. Plus déterminé, l’honorable Boubacar Djanguina Sissoko, précise qu’il faut tout faire pour que les contribuables récupèrent les fonds dilapidés par l’ex comité. Et pour clore les débats, Bah Ndaw, l’actuel ministre de la Défense et des Anciens combattants a réaffirmé sa volonté de doter les forces armées et de sécurité de moyens adéquats pour accomplir leur mission de défense de la patrie.

Karim Keita : « Il est dommage que le Mali ne soit pas suivi par la communauté internationale »

Journaldumali.com : Que regard portez-vous sur les évènements de Kidal? Karim Keita: Le Premier ministre a pu se rendre à  Kidal qui fait partie du Mali et C’’est déjà  un premier pas. Nous pensons que le reste doit suivre. Un diplomate affirmait qu’il y avait une montée en puissance de l’armée malienne au nord. En tant que président de la Commission Défense, partagez-vous ce sentiment ? l’armée malienne monte en puissance pas seulement au nord, mais sur tout le territoire malien. Elle doit aller partout et n’a pas besoin de permission pour se rendre partout dans le Mali. Que faut-il penser de la situation du gouvernorat de Kidal ? C’’est fâcheux. Regrettable. On voit là  qu’il y a une volonté de l’autre partie de ne pas aller à  la paix et je pense que C’’est dommage que l’Etat malien ne soit pas suivi par la communauté internationale et cela depuis quelques mois. l’Etat malien veut aller à  la paix, mais les groupes entre eux se divisent et ne veulent pas aller à  cette paix. Nous sommes entrain de voir comment les unir entre eux, pour passer à  des pourparlers inclusifs rapidement. Par contre, il est inadmissible que le chef du gouvernement ne puisse pas se rendre sur n’importe quelle partie du territoire malien. Cette visite du PM à  Kidal a crée l’euphorie. Kidal est-elle vraiment libre ? Kidal est entrain d’être libéré mais ne crions pas victoire trop vite. On doit juste pouvoir se rendre partout au Mali, C’’est tout. C’’est ce qu’a prouvé le Premier ministre Mara. Quel rôle joue la commission Défense de l’Assemblée nationale ? Une commission défense est le tunnel entre l’exécutif et le législatif concernant la défense, la sécurité et la protection civile. Notre rôle est de contrôler l’action du gouvernement sur ces points. J’avoue que nous avons changé d’approche pour devenir une cellule de réflexion, d’accompagnement, une cellule qui vient en complément à  l’exécutif et à  nos forces de défense et de sécurité. Il nous faut des forces aujourd’hui de défense et d’anticipation comme je l’ai dit dans mon intervention lors de la DPG. Plus que jamais nous devons développer le renseignement, l’analyse, la quête de données dans la lutte que nous menons contre le terrorisme. Notre armée fait aujourd’hui face à  un ennemi d’un genre nouveau qui n’est pas identifiable, n’a pas d’uniformes. Cela revient à  combattre sa propre ombre et ce n’est pas du tout facile. Le renseignement est le maillon faible ? Comment faire pour développer ce renseignement ? Il faut des ressources humaines. Il faut quitter le renseignement classique. Ce sont des phases par laquelle nous passons tous. Lors de la grande guerre, la France a été défaite par les allemandes en six semaines. Le temps qu’elle se remette à  niveau, il lui a fallu près de deux ans. l’armée américaine, la plus puissante et qui a l’arme nucléaire a été atteinte dans son C’œur avec le 11 septembre 2001. Vous voyez qu’on a affaire à  un genre nouveau de menaces. Donc nous sommes entrain de réformer nos forces de défense et voir comment changer d’approche. Sur le plan financier, d’après le PM, il manque 65 milliards pour mieux doter l’armée. Le Mali a-t-il assez doté son armée ? Absolument. Mieux, il faut une revalorisation des primes et des salaires de nos militaires qui ne sont pas dans les conditions idoines. Pour remettre la hargne de vaincre, le feu intérieur chez nos militaires, il faut qu’on essaie d’améliorer leurs conditions de vie et de salaire. Et bien sûr doter l’armée de plus de moyens. En outre, avec l’action du Premier Ministre Mara à  Kidal, le moral de l’armée est désormais décuplé.

Abdoul Karim Camara dit Cabral : 34 ans après, le Mali se souvient

Le 17 mars 1980 marque une douloureuse page de l’histoire contemporaine du Mali. En effet, ce jour-là  était assassiné l’emblématique leader estudiantin Abdoul Karim Camara dit Cabral, secrétaire général de l’Union des élèves et étudiants du Mali (UNEEM). Né le 2 juillet 1955, Abdoul Karim Camara dit Cabral a pris les rênes de l’UNEEM, en 1980 dans un contexte marqué par la répression du régime de Moussa Traoré. C’’est ainsi que le congrès de l’organisation est tenu dans la quasi- clandestinité. Cet étudiant en philosophie à  l’Ecole Normale Supérieure de Bamako(ENSUP) se fixera comme objectif l’amélioration des conditions de vie des élèves et étudiants du Mali. Contre vents et marées, le jeune étudiant mena avec courage et opiniâtreté il se lance dans le combat pour atteindre son objectif. La détermination du secrétaire général de l’UNEEM est perçue comme un crime de lèse-majesté par le régime militaire qui va mettre sa tête à  prix. Après une traque acharnée menée sur fond de menace et d’intimidation à  l’endroit de ses parents et proches, Abdoul Karim Camara dit Cabral sera arrêté. Amené au Camp des commandos parachutistes de Djicoroni-Para, il y sera torturé jusqu’à  la mort le 17 mars 1980. Un black-out total entourera les circonstances de la mort et la tombe de Cabral jusqu’à  la chute de Moussa Traoré le 26 mars 1991. Lui rendre hommage en rénovant l’école malienne Il a fallu attendre l’avènement de la démocratie pour que ce digne fils de la Nation bénéficie de la reconnaissance du pays. C’’est ainsi que sous l’impulsion de ses anciens camarades de lutte, regroupés au sein de l’Amicale anciens militants et sympathisants de l’Union des élèves et étudiants du Mali (AMS- l’UNNEM), une cérémonie de recueillement a lieu chaque année sur sa tombe localisée en 1991 au cimetière du quartier populaire de Lafiaboubou. Le même quartier abrite depuis peu son mausolée o๠le Premier ministre sacrifie chaque 17 mars au rituel de dépôt d’une gerbe de fleurs en sa mémoire. Le 34ème anniversaire de l’assassinat de Cabral intervient dans un contexte marqué toujours par la déliquescence de l’école malienne. Une école malienne en manque d’infrastructures adéquates, à  court d’enseignants de qualité, avec des étudiants sans niveau calamiteux et des diplômés pas « consommables ». Relever ce grand défi demeure le meilleur hommage qu’on puisse lui rendre.

Commission Défense : Karim Keita rencontre la hiérarchie militaire

Le président de la Commission nationale sécurité, défense et protection civile, l’honorable Karim Keita a rendu visite au ministre Soumeylou Boubèye Maiga et aux chefs militaires. Cette visite s’est déroulée ce mardi 11 mars au ministère de la défense et des anciens combattants. A sa sortie d’audience, Karim Keita a expliqué que la commission qu’il préside est un pont entre le pouvoir exécutif et législatif. Pour lui, le moral et le mental des militaires sont au beau fixe et une loi de programmation et d’orientation militaires devrait bientôt être adoptée : « Il y a une réelle volonté politique qui est là . Vous avez les militaires qui se sentent aujourd’hui accompagnés et encouragés par le gouvernement du Mali et le Président de la République. Sur Kidal, Karim Keita salue l’avancée du dialogue et les pré-discussions entre les groupes armés et le gouvernement du Mali sur le cantonnement notamment. Un processus déjà  enclenché. Au jour d’aujourd’hui, la question qui interpelle est la reconstruction d’une armée nationale qui a été défaite pendant la rébellion de Janvier 2012 et l’occupation. 4 bataillons ont déjà  été formés par l’Union Européenne qui salue les efforts de l’armée malienne aussi bien sur le terrain que la nomination de nouveaux chefs à  la tête de l’armée. Une réforme en cours et qui prévoit de redonner ses lettres de noblesse à  cette armée malienne, qui a pris part à  de nombreuses batailles en Afrique de l’Ouest.

Karim Keita : vous avez dit « honorable » ?

C’’est fait. Le fils du président de la République, Karim Kéà¯ta figurera parmi les 147 nouveaux députés de l’Assemblée nationale du Mali. Du moins selon les résultats provisoires proclamés hier mardi 17 décembre 2013 par le ministre de l’Administration territoriale, le Gal Moussa Sinko Coulibaly. Si ces résultats sont confirmés par la Cour constitutionnelle dans les tout prochains jours, Karim Kéita réussirait ainsi un véritable coup de maà®tre. En effet les Maliens découvraient à  l’occasion des législatives passées le penchant politique du fils national naguère inconnu sur le terrain politique. Et si l’élection aux allures de plébiscite de son président de père avait poussé ce jeune de 34 ans à  se jeter dans le marigot politique ? Beaucoup osent y croire. Le futur honorable député de la commune II du district de Bamako qui se défend de n’être pas influencé par son père quant à  son engagement politique, aura sans doute surfé sur la vague de l’aura du pater et la force du parti présidentiel comme tremplin pour atterrir à  Bagadadji. Une chose est sûre, pour la course au parlement, le fils du président a joué sur du velours. «Â Les Maliens sont enclins à  se rapprocher de l’endroit o๠se trouve le pouvoir. En briguant la députation, Karim Kéà¯ta savait pertinemment qu’il bénéficierait sans problèmes des soutiens de toutes sortes pour arriver à  ses fins. Il a bien réfléchi avant d’agir. », juge un observateur passionné du paysage politique malien.  » Karim a t-il mouillé le maillot?  » Même s’il n’est pas un apparatchik du Rassemblement pour le Mali, le parti présidentiel, Karim aura cependant mouillé le maillot pour l’élection de son père à  la magistrature suprême. IBK élu président, Kéà¯ta fils savait qu’une bataille avait été gagnée mais pas la guerre. Gagner la guerre passait évidemment par l’acquisition d’une majorité parlementaire. Une guerre dont Karim Kéita n’a pas hésité à  être l’un des fantassins en se présentant candidat en commune II du district de Bamako sous les couleurs du RPM en liste commune avec la CODEM. Pari presque réussi au regard des résultats provisoires d’hier. Ils créditent le RPM de 60 députés devenant du coup la première force parlementaire loin devant l’Alliance pour la démocratie / Parti africain pour la solidarité et la justice (Adéma/PASJ) et l’Union pour la République(URD) de Soumaà¯la Cissé ayant respectivement 21 et 17 députés. Avec les alliés comme l’Adéma/PASJ, l’Alliance pour la solidarité(ASMA) de Soumeylou Boubèye Maà¯ga, le Mouvement patriotique pour le renouveau et la Convention sociale-démocrate(CDS), le RPM obtiendra une majorité de plus d’une centaine de députés. Après cet examen politique réussi qui reste tout de même à  confirmer, le boulevard est ouvert à  Karim pour une carrière politique qui pourrait l’emmener aussi loin que ses ambitions le permettront. En tout cas, le siège de député va être pour le jeune politicien, un bon banc d’essai pour s’imprégner des arcanes du pouvoir parlementaire pendant cinq ans.

Législatives 2013: Karim Keita, candidat des jeunes en commune II

Il est le porte-étendard de la Voix du peuple, une association de son épouse. Même si l’annonce de sa candidature a suscité beaucoup de réactions, d’aucuns pensent que C’’est un jeune ambitieux qui se bat comme tout jeune ordinaire dans cette commune qu’il porte dans son C’œur depuis l’enfance. Dans les quartiers comme Hippodrome, Missira, Medina Coura, Quinzambougou, son nom est souvent cité dans les conversations. « Je vote Karim parce qu’il me paraà®t un jeune honnête et franc. Malgré son statut de fils du président, il reste égal à  lui-même. C’’est le candidat idéal pour la jeunesse dans la mesure o๠il est ouvert à  tout le monde  » témoigne Sekou Traoré, étudiant à  la FLASH.  » Bien qu’il n’habite pas en commune II, il a une grande ambition pour nous, c’est notre devoir de ne pas le décevoir. Il fera mieux que ceux qui se réclament les vrais fils du quartier » renchérit pour sa part, Djenebou Camara, promotrice d’un atelier de coiffure en commune II. Réduire le chômage des jeunes Engagés dans la course pour l’hémicycle, les candidats de la liste Rassemblement pour le Mali (RPM), Convergence pour le développement du Mali (Codem) et la Voix du peuple ont promis à  la jeunesse de la commune II, la réduction du chômage au cas o๠ils parvenaient à  atteindre leurs objectifs. Outre cet engagement, ils entendent donner plus de visibilité à  leur commune. l’annonce a été faite au cours d’un grand meeting organisée samedi dernier au terrain Sakaly. Devant une population qui était sortie massivement, Karim Kéà¯ta, a promis de jouer son rôle de député s’il est élu et a réaffirmé qu’il est « bel et bien de la commune II ». Par ailleurs, le député candidat Mamadou Niangadou, au cours de ce meeting, est revenu sur la gestion de son mandat. A l’en croire, il n’a jamais hésité à  utiliser ses propres moyens dans l’intérêt de sa population.

Karim Keita, le fils d’IBK, ferait-il un bon député ?

On le soupçonne de vouloir devenir député en Commune II dans la perspective des législatives de novembre 2013. Mais ce n’est plus un soupçon désormais mais une démarche engagée par Karim Keita. En outre, le fils d’IBK même s’il est incontestablement proche des milieux politiques, bénéficiera t-il du soutien de son pater dans la course à  l’hémicycle sous les couleurs du RPM ? Pas si sûr. Pour le RPM, les enjeux sont de taille pour remporter le maximum de sièges à  l’Assemblée Nationale et avoir la majorité, qui permettra au président IBK d’engager les grandes réformes. « Le moment est mal choisi et Karim Keita doit se faire discret. Quand on a des ambitions politiques, on attend pas que son père devienne président pour militer au sein du parti. A ma connaissance, on ne l’a jamais vu militer et en faisant cela, il peut porter préjudice à  l’image de son père », estime ce député RPM. Objectif de ce parti, tombé en disgrâce aux dernières communales de 2009 et qui aujourd’hui compte aujourd’hui 9 sièges à  l’Assemblée Nationale : obtenir une large victoire aux prochaines législatives et donner les pleins pouvoirs au président IBK. « La machine RPM, même si elle n’a pas fait élire IBK fait désormais peur à  certaines formations politiques, juge cet éditorialiste. La campagne d’IBK, s’est essentiellement faite autour de son image et de sa personnalité très populaire ». « Alors, je vois mal le protocole gérer et l’image du père et celle du fils », poursuit notre honorable à  l’Assemblée nationale. Député en commune II Pourquoi la commune II ? Karim Keita en a l’ambition. Et l’ aurait fait savoir. D’aucuns estiment que c’est le fief des familles fondatrices de Bamako, entre Bozola, Quinzambougou, Niaréla, Bagadadji, Médina Coura, les plus vieux quartiers de Bamako, o๠l’on se demande bien ce qu’y ferait le fils Keita.  » C’est un mauvais choix, il y a des gens qui sont plus militants que Karim Keita et ont tissé leur réseaux depuis longtemps pour s’imposer dans cette commune II », précise un journaliste de la place. Si des sources indiquent que le grand patron de Sébénicoro ne verrait pas cette affaire d’un bon oeil, malgré tout, Karim souhaiterait convaincre son père en choisissant un mandat électif. Les langues s’étaient même déliées pour lui apposer un poste à  la présidence, ou dans le gouvernement, mais Karim n’a certainement pas besoin d’un décret pour conseiller son père. Ni IBK besoin de nommer son fils, NDLR… Pour ce jeune diplômé de l’université de Québec, vite rentrée au Pays, et PDG d’une société de conseils et de location de véhicules, la gouaille, le franc parler et les réseaux sont bien sur quelques armes pour se lancer dans la course aux législatives, avec l’aura de Papa, ne le nions pas. « Katio sait parler, il sait convaincre, il ne vous lâche pas », prévient l’un de ses proches amis, homme d’affaires. Karim Keita, éligible ? Affaire à  suivre.

« Ampè » tient les rênes du Commerce

En effet, nommé ministre du Commerce et de l’Industrie dans le gouvernement du 15 décembre 2012, Abdel Karim Konaté passera aux Finances à  l’occasion du réaménagement du 22 juin dernier. Inspecteur des douanes de formation, Abdel Karim Konaté dit «Ampé» s’est bâti une bonne réputation dans son corps. Né le 25 novembre 1961 à  Bamako, il est sorti de l’Ecole centrale de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (ECICA) en 1984 avec comme spécialité « la douane ». Un an plus tard, il intègre la fonction publique en tant que douanier et passe 2 ans sous les drapeaux pour le compte du 1er contingent du Service national des jeunes (SNJ). Après 15 années de service, il bénéficie d’une bourse de la mission française de coopération pour intégrer la prestigieuse école sous régionale des finances publiques de Ouagadougou o๠il est sorti 2è major de sa promotion avec le diplôme d’administrateur des services financiers. De retour au pays, Abdel Karim Konaté s’inscrit à  l’Institut des hautes études économiques et sociales de Bruxelles, délocalisée à  Bamako. Deux ans après, il passe un master en management financier. Au cours de sa carrière, «Ampé» a suivi d’autres formations et séminaires, notamment le 43è programme de bourse de l’Organisation mondiale des douanes, la formation des cadres supérieurs des douanes. Hors son expérience gouvernementale, le nouveau ministre du Commerce a exclusivement évolué au sein de l’administration des douanes. Après avoir servi à  Koro et Zégoua, il a été placé à  la tête de la Brigade mobile d’intervention de Bamako en 1995. Mais C’’est à  la Division recherche et intervention qu’il va se faire un nom en battant le record de la plus grosse saisie de chanvre indien dans notre pays (2 tonnes en 2005). Il fit également un passage très remarqué au guichet unique pour le dédouanement des véhicules. Ses bons résultats appréciés par la hiérarchie le propulsent à  la tête de la direction régionale des douanes de Kayes de 2009 à  2011. A sa nomination l’année dernière dans le gouvernement de Transition, Abdel Karim Konaté était chargé des relations internationales de la direction générale des douanes. Membre fondateur de l’Alliance pour la démocratie au Mali (ADEMA), Abdel Karim Konaté est le secrétaire général adjoint du bureau national. Il a reçu plusieurs distinctions pour service rendu à  la nation : médaille commémorative de campagne, médaille du mérite national avec effigie Abeille, chevalier puis officier de l’Ordre national du Mali. Marié et père de 5 enfants, il aime le football, la belote et la lecture. Il parle français et bambara.

Sénégal: Karim Wade devant le juge

Ce mercredi 17 avril 2013,Karim Wade a été présenté devant le Procureur spécial près la CREI (Cour de répression de l’enrichissement illicite), Alioune Ndao. De sources judiciaires, Karim Wade devrait être inculpé ce mercredi sur la base de l’article 163 bis du Code pénal et risque jusqu’à  10 ans de prison et une amende pouvant aller jusqu’au double du montant de l’enrichissement illicite. Le Procureur Alioune Ndao a fini de rédiger son réquisitoire introductif,et va saisir la Commission d’instruction de la dite Cour. C’’est pour obtenir un mandat de dépôt qui mènera Karim Wade vers la maison d’arrêt et de correction de Rebeuss (centre de Dakar). De sources judiciaire, Karim Wade et ses complices arrêtés au même titre que lui (Cheikh Diallo, Pape Mamadou Pouye, Pierre Agboba, Alioune Samba Diassé, Ibrahima Khalil alias Bibo Bourgi et Mbaye Ndiaye) seront inculpés ce mercredi compte tenu de l’article 163 bis du Code pénal qui reprend la loi 81-53 du 10 juillet 1981 portant Cour de répression de l’enrichissement illicite, avant d’être placés sous mandat de dépôt à  la prison de Rebeuss. Au bout des 6 mois que va durer l’instruction préparatoire, Karim Wade pourrait écoper les peines prévues par la loi 81-53 du 10 juillet 1981, soit un emprisonnement de 5 à  10 ans et une amende au moins égale au montant de l’enrichissement illicite et pouvant être porté au double de ce montant (694 milliards FCFA ou 1388 milliards FCFA : 1 milliard d’euros ou 2 milliards d’euros). Cette loi stipule que le délit d’enrichissement Illicite est constitué lorsque sur simple mise en demeure, le mis en cause se trouve dans l’impossibilité de justifier l’origine licite des ressources qui lui permettent d’être en possession d’un certain patrimoine ou de mener un train de vie sans rapport avec ses revenus légaux. Rappelons que Karim Wade avait jusqu’au 15 avril 2013 pour justifier sa fortune estimée à  694 milliards FCFA (1 milliard d’euros). Les 3000 pages de preuves fournies par Wade-fils n’ont pas convaincu le Procureur spécial près la CREI qui a ordonné sa garde-à -vue le même jour, le 15 avril 2013.

Sénégal : Karim Wade à nouveau convoqué par la police

Karim Wade doit être auditionné ce jeudi matin à  10 heures par les gendarmes à  la section de recherche qui mènent l’enquête sur les auteurs présumés d’enrichissement illicite. Le fils de l’ex-chef de l’Etat sénégalais Abdoulaye Wade, ex-ministre de l’Energie, des Infrastructures et du Transport aérien est finalement arrivé à  Dakar, en provenance de la France. Pour le moment, on est au stade de l’enquête, aucune information judiciaire n’est ouverte. Les gendarmes cherchent à  vérifier d’o๠vient son patrimoine. Il est question, selon l’un de ses proches, de plusieurs centaines de millions de Fcfa sur un compte en banque, mais aussi de villas à  Dakar, d’un ou plusieurs appartements en France, ainsi que de plusieurs voitures. Au terme de leur enquête, si les gendarmes descellent des indices graves et concordants montrant que sa fortune provient de détournements de fonds, son dossier sera transmis au procureur spécial près de la Cour de répression de l’enrichissement illicite, qui décidera de la suite. Pour ses proches, le fils Wade est accusé de choses dont il ne sait rien. Dans le magazine panafricain Jeune Afrique en kiosque cette semaine, il déclare ne pas connaà®tre le dossier et les charges retenues contre lui « … Et c’est bien ça le problème. Les seules questions que l’on m’ait posées jusqu’ici sont relatives à  l’acquisition d’une voiture ou d’un appartement ». Ses détracteurs pensent au contraire que le fils Wade serait au C’œur du système d’enrichissement mis en place sous le régime de son père Abdoulaye Wade. Karim Wade e dit prêt à  répondre à  toutes les accusations. Le fils de l’ex-président n’est pas le seul à  être concerné par cette enquête. D’autres membres de l’ancien régime sénégalais seront également auditionnés ce 15 novembre. Parmi eux : Madické Niang, Samuel Sarr, Oumar Sarr, Abdoulaye Baldé et Tayibou Ndiaye, Doudou Diagne. D’après le procureur Alioune Ndao, «personne n’est au dessus de la loi, et que, même les marabouts rendront compte s’ils sont interpellés». Une déclaration qui fait suite aux propos du président Macky Sall qui, le jour de la célébration de la fête de l’Aà¯d-el-kébir, avait promis de restituer tous les fonds détournés par l’ancien régime d’Abdoulaye Wade. Ces fonds sont estimés à  plus de 400 milliards de FCFA. La situation prend de l’ampleur au point o๠après un long séjour en France, Abdoulaye Wade, l’ex-président sénégalais, a décidé d’interrompre son déplacement pour rentrer au Sénégal vendredi prochain. Il dénonce l’agression du gouvernement à  l’encontre de son entourage.

Les aventures de  » Karim et Doussou  » sur TV5 Monde

Diffusée sur TV5 Monde, Karim et Doussou” est une mini série de 47 épisodes de 6 minutes chacune réalisée sous la houlette de Aà¯da Mady Diallo à  travers Afribone Karim et Doussou », est une mini série qui retrace le quotidien d’un jeune couple malien ordinaire. En effet, les deux époux représentent la société d’aujourd’hui avec ses défauts et ses qualités. Ils font preuve de jalousie, de cupidité, de mensonge, de coups bas lorsque cela les arrange mais ils font également montre de courage, d’entraide, de persévérance et d’amour. En effet, la modernité a laissé de graves séquelles sur les mœurs maliennes sans pour autant faire disparaà®tre toutes les pratiques traditionnelles. Doussou se permet une liberté de mouvement et de ton que la société malienne ne tolère pas tellement chez une femme. Un beau matin, Doussou apprend par la jeteuse de cauris, l’infidélité patente de son mari Karim. Les sacrifices ordonnés tardant à  donner satisfaction, la jeune épouse décide alors de gérer l’affaire autrement. Elle attend un soir l’arrivée de son mari adultère, l’attaque de front et provoque une bagarre dont elle sort blessée. A côté de cette scène houleuse, Karim impose un style vestimentaire à  sa femme. Ce sont autant d’évènements qui secouent presque tous les jeunes couples que cette mini série retrace. Chacun des 47 épisodes traite en 6 minutes une ou plusieurs situations vécues par des milliers de couples de la capitale o๠tout tourne autour de l’argent, la jalousie, l’amitié, la trahison, les relations avec belle-mère…. Toute chose qui fera dire à  la co- scénariste, Aà¯ssata Sanogo qu’ils se sont référés à  des faits réels sans pour autant retracer la vie d’un ménage en particulier. Les situations décrites dans cette série peuvent se produire au sein d’un jeune couple. Rappelons que ce film est la toute première production de la société Afribone Mali fournisseur, de service internet. Depuis le 12 septembre dernier, « Karim et Doussou » passe sur TV5 du lundi au vendredi à  18h25. Afribone demande à  toutes les chaà®nes intéressées par le film de le contacter.

Sénégal: Karim Wade, un fils très sollicité

La nomination par le président sénégalais Abdoulaye Wade de son fils Karim au ministère de l’Energie qu’il cumule avec d’autres postes dans les domaines de la coopération internationale, les transports aériens, les infrastructures est un signal inquiétant confirmant la volonté du chef de l’Etat d’en faire son successeur, jugeaient mardi, 5 octobre dernier, la presse et l’opposition à  Dakar au Sénégal. Cette nomination, après plusieurs jours de manifestations spontanées de colère dans tout le Sénégal pour protester contre les innombrables coupures d’électricité, couplées à  une pénurie de gaz, a fait l’effet d’une bombe dans un pays à  la tradition démocratique bien ancrée. Ainsi, Karim Wade, 42 ans, est devenu le ministre de la terre, des airs et de la mer, selon les médias locaux car ses fonctions sont vastes et surtout portent sur des secteurs clés. Ce dernier prend une ascendance qui dérange, à  un peu plus d’un an de l’élection présidentielle prévue début 2012. En échange de l’Energie, Karim Wade cède l’aménagement du territoire à  sa collègue des Transports terrestres, la ministre Nafy Diouf Ngom. La tempête sociale qui a éclaté avec la dernière vague de délestages a donc emporté Samuel Sarr, le désormais ex-ministre de l’énergie. La SENELEC (Société Nationale d’Electricité) peinait encore à  prendre son envol, malgré des centaines de milliards de francs CFA d’investissements depuis l’année 2000 et un ambitieux programme de 520 milliards de francs CFA (793 millions d’euros) pour la période 2008-2015. Samuel Sarr, qui avait soutenu financièrement le président Wade quand ce dernier était dans l’opposition, ne se retrouve pas pour autant à  la rue. Le limogé sort par une porte dorée: Il devient ministre d’Etat, conseiller financier du président de la République. Ce jeu de chaises au sein du pouvoir provoque la colère de l’AFP, l’Alliance des Forces de Progrès. Selon Hélène Tine, la porte-parole de ce parti d’opposition, Samuel Sarr devrait en effet d’abord rendre des comptes sur sa gestion du ministère. «Nous ne pouvons pas comprendre, a-t-elle déclaré à  RFI, qu’on se lève un beau matin pour dire qu’on l’a nommé ministre d’Etat conseiller financier du président et qu’on donne l’énergie à  quelqu’un d’autre.» La porte-parole du Parti socialiste, Aissata Tall Sall s’interroge sur les raisons qui ont conduit au choix du fils du président. Elle évoque des arrière-pensées liées à  la présidentielle de 2012. Du côté de la majorité présidentielle, le porte-parole adjoint de la «Cap 21», Makhtar Gueye, suggère à  l’opposition qu’elle devrait saluer cette mesure, car elle avait -dit-il- demandé le départ de Samuel Sarr. « On est en train d’essayer quelqu’un d’autre qui vient à  peine de s’installer, estime le porte-parole, mais de grâce donnons-lui au moins le temps de faire ses preuves » Une rude épreuve que devra relever Karim Wade, conseiller personnel de son père Abdoulaye Wade et en même temps, président de l’Agence nationale de l’organisation de la conférence islamique.