Agriculture : vers la révolution verte ?

l’avenir du Mali, pays agro-sylvo-pastoral par excellence, repose essentiellement sur le monde rural. Les premiers dirigeants en ont fait le socle de leur action. « C’’était une vision collectiviste de l’agriculture. Tous les paysans se retrouvaient dans des entités qui fournissaient les intrants. Ce qui permettait à  chacun de produire sereinement une récolte qui était ensuite à  la disposition de la coopérative, qui la répartissait selon les besoins. Ce schéma a duré jusqu’aux ajustements structurels débutés dans les années 80 », explique Kassoum Denon, ministre de l’Agriculture. La sécheresse des années 70 avait entre temps poussé à  la création des Opérations de développement rural (O. « Nos devanciers ont imaginé de les lier à  chaque zone hydro-agricole. Il y a ainsi eu l’opération arachide, les opérations riz de Ségou et de Mopti, l’opération mil de Mopti, l’opération Haute-vallée du Niger, au nord, l’opération zone lacustre, ou encore l’opération blé-Djiré », poursuit le technicien. Parmi les structures à  avoir survécu, l’Office du Niger et la Compagnie Malienne de Développement du Textile (CMDT), deux piliers de l’agriculture malienne. La création des ODR dans les années 80 a marqué un tournant dans la gestion du secteur. Ces établissements publics à  caractère administratif, recentrés sur les activités de production, d’organisation du monde rural et de maintenance des infrastructures, étaient liés à  l’à‰tat par un contrat plan permettant d’évaluer leur efficacité. Une révolution nommée LOA La Loi d’Orientation Agricole (LOA), promulguée en septembre 2006, a lancé une nouvelle dynamique. Document cadre, elle couvre l’ensemble des secteurs de production rurale, l’agriculture au sens strict, l’élevage, la pêche et l’aquaculture, la gestion faunique, et la foresterie, ainsi que des activités connexes telles que la commercialisation, la distribution, et les autres services agricoles. « Elle engage le Mali dans une réforme agricole d’une très grande ampleur » peut-on lire dans le préambule du texte. Un engagement concrétisé par l’allocation de 15% du budget national à  l’agriculture, et une production de céréales qui dépasse les 8 millions de tonnes pour la campagne 2015-2016. la productivité. De la terre et de l’eau en abondance Les ressources naturelles nécessaires à  l’agriculture sont en général disponibles sur toute l’étendue du territoire malien. La mise en place des zones hydro-agricoles a permis de spécialiser les producteurs et de faciliter leur encadrement par les services techniques, que ce soit la recherche, à  travers l’Institut d’économie rurale (IER), les services agro-météorologiques ou les vulgarisateurs déployés sur le terrain par les ministères en charge du Développement rural. Cependant, malgré ce potentiel et la volonté politique affichée, le secteur est encore très en deçà  de ses possibilités. Sur les 43,7 millions d’hectares utilisables pour l’agriculture et l’élevage, seuls 3,2 millions sont cultivés, dont moins de 300 000 ne bénéficient d’autres sources d’eau que la pluie. Le producteur malien est en effet très dépendant des variations de la pluviométrie et de la dégradation des sols..à€ cela s’ajoutent les mauvaises pratiques comme les feux de brousse, qui affectent 14 millions d’hectares chaque année. Irrigation, équipement et recherche pour booster le secteur Pour assurer la maà®trise de l’eau, « nous sommes en train de développer l’irrigation d’appoint », explique Moussa Camara, directeur national de l’agriculture. « Le paysan malien ne sait pas qu’il peut irriguer les cultures sèches comme le riz (2,4 millions de tonnes) ou le maà¯s (2 millions de tonnes) », poursuit-il. Deuxième chantier, C’’est l’équipement agricole. Le taux d’équipement a certes augmenté (45% en 2015), mais il est encore « faible par rapport à  nos ambitions ». l’objectif étant que tous les paysans, éleveurs, pêcheurs et arboriculteurs soient dotés de matériels leur permettant d’optimiser leur activité. Pour Bakary Togola, président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM), qui réunit toutes les fédérations sectorielles, « la mécanisation de l’agriculture malienne est la clé de son développement ». Son organisation en a d’ailleurs fait le thème de sa grand-messe bisannuelle, le Salon international de l’agriculture du Mali (SIAGRI), dont la sixième édition s’ouvre ce 24 mars. l’augmentation du nombre d’infrastructures participe également de cet effort de modernisation. Des investissements colossaux contribuent à  améliorer les rendements (étangs piscicoles et ports pour le poisson, ou encore périmètres irrigués pour l’agriculture), à  rapprocher les producteurs des centres commerciaux, mais aussi des unités de transformations qui commencent à  essaimer. Quant à  la recherche malienne, « elle se concentre dorénavant sur la proposition de solutions aux entrepreneurs agricoles afin qu’ils puissent valoriser la production locale », explique le Dr Bréhima Dembélé, Directeur général de l’IER. Cette structure, qui coordonne la recherche agricole, est financée à  40% par l’à‰tat et travaille depuis les années 90 étroitement avec les producteurs afin de leur proposer des solutions adaptées à  leurs besoins. « Le challenge aujourd’hui, C’’est l’adaptation aux changements climatiques qui sont une véritable menace pour tous les secteurs de notre agriculture », conclut le chercheur, qui rappelle que la grande majorité des semences utilisées provient des laboratoires maliens. Grâce à  la LOA, des actions comme l’Initiative Riz, qui a permis d’aller à  une croissance rapide de la productivité, ont vu le jour. « La subvention des intrants nous a permis de cultiver sereinement », se réjouit Mamadou Coulibaly, cultivateur, qui exploite un hectare de riz et autant de maà¯s à  Ouezzindougou. Entachée par des « affaires » liées à  la gouvernance, cette opération n’en a pas moins été considérée comme un succès. Aux dires des techniciens, les filières maà¯s et bétail viande ont également connu un essor considérable. Déclinée en politique de développement agricole, la LOA a donné naissance à  un Plan national approuvé en 2015. Ce dernier, à  travers la mise en avant des différentes filières, permet une prise en charge de tous les aspects, de la production à  l’exportation, en passant par la transformation et la commercialisation. Le plan de campagne agricole 2016-2017 validé en comité technique à  la Primature le 21 mars s’inscrit dans cette démarche et prévoit une amélioration substantielle de la production et de

Primaires de l’Adema : Kassoum Tapo candidat

Ce n’est à  vrai dire pas vraiment une surprise que l’élu de Mopti soit candidat aux primaires de l’Adema. Depuis Mars 2012 et ses prises de positions tranchées sur les évènements qui ont eu lieu depuis presque un an, on s’attendait à  le voir se positionner pour briguer la magistrature suprême. C’’est donc chose faite. Mais encore lui faudra-t-il passer le cap de l’élection interne dans son parti. l’Alliance pour la Démocratie au Mali, ADEMA, doit en effet choisir son candidat à  la prochaine présidentielle parmi plus d’une dizaine de personnalités. Rendre hommage à  la femme Interpellé à  plusieurs reprises pour avoir tenu une position ferme résolue contre le coup d’état et être resté fidèle au principe de la démocratie, Me Tapo campe dans son rôle de défenseur de la démocratie et de l’état de droit. Accompagné de ses collègues député de la Venise malienne notamment Sidi Diarra , Amadou Bouaré et quelques responsables de la section de l’Adema de Mopti, le deputé Kassoum Tapo a expliqué sa candidature dans une lettre adressée au peuple de la Ruche. « Je dépose ce jour vendredi 08 mars mon dossier de candidature à  la candidature de notre parti pour l’élection présidentielle 2013 ». Pourquoi cette date de 8 mars journée internationale de la femme ? l’honorale Tapo explique avoir « choisi, à  titre symbolique, ce vendredi Saint, 08 mars, Journée Internationale des Femmes, pour d’abord rendre hommage à  une Hardo, la plus noble et la plus généreuse, ma mère : celle qui m’a porté, supporté, béni et confié à  Dieu avant de retourner à  Lui le Tout puissant à  qui je rends grâce ; ensuite à  une autre femme peuhl, mon épouse, qui me supporte depuis si longtemps, qui a porté mes enfants que J’adore et protégé ma famille, ma seule richesse ; et à  travers ces deux femmes exceptionnelles, J’ai souhaité saluer toutes les femmes de l’ADEMA et du Mali, venues si nombreuses, à  la Bourse du Travail, puis à  la Place de l’Indépendance, en ces jours sombres de la fin du printemps 2012, offrir leurs seins nus aux balles et aux jets de pierre des fossoyeurs de la République ». Connu pour ses propos directs, le député rappelle qu’en ces jours périlleux de Mars 2012, ses supporters étaient débout sur les remparts et prêts au sacrifice suprême pour la sauvegarde de la Démocratie et de la République. Pourquoi cette candidature ? Dans son exposé, il a expliqué le pourquoi de sa candidature. « En postulant à  la candidature de notre Parti je voudrai relever de double défi du renforcement de l’unité et de la cohésion de notre parti que notre Président a su toujours préserver, car il le disait encore si justement « Unis, nous gagnons toutes les batailles, divisés nous perdons toujours. Pour la situation que traverse le pays la victoire est pour nous un devoir ». La section de Mopti, a souligné son responsable Issa Sidibé, promet d’être aux côtés de Me Tapo pour grimper la colline de Koulouba. Modibo Fofana

Kassoum Tapo : « Je suis en paix avec ma conscience « 

Depuis plusieurs semaines, Kassoum Tapo est la cible de violentes critiques de la part de ses camarades du FDR. Raison pour laquelle l’élu de Mopti a finalement abandonné sa fonction de porte-parole.  Parmi les critiques, certaines font état de sa gestion calamiteuse de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) il y’a 15 ans. Son  décret  de nomination à  la tête de l’institution  a été récemment envoyé au Premier ministre, Cheick Modibo Diarra. « On cherche  à Â Â m’abattre mais je vais me défendre loyalement », a avertit Kassoum Tapo le 9 septembre lors d’un déjeuner de presse à  son somptueux domicile de Titibougou. «Â Ce logement est le fruit de dix ans d’exercice du métier d’avocat en France », a t-il tenu à  préciser. «Â La meilleure défense : l’attaque » Habitué à  défendre les autres, Kassoum Tapo se fait cette fois son propre avocat. «Â Je n’ai jamais cherché à  être président de la CENI, J’ai été nommé à  la demande de l’opposition, en tant que bâtonnier des barreaux maliens », a t-il rappelé.  «Â Concernant la gestion de cette institution, je n’ai rien à  me reprocher. Je suis en paix  avec ma conscience, fer d’avoir pris toutes mes responsabilités à  un moment historique extrêmement difficile o๠notre démocratie était aussi menacée qu’elle l’est aujourd’hui. » Pour  le désormais ex porte-parole du FDR,  la meilleure défense est l’attaque. Il n’a ainsi pas épargné son adjoint Amadou Koita, premier de ses détracteurs, en soulignant son désir inassouvi d’entrer au gouvernement. « Je comprends aujourd’hui ses motivations réelles et je partage volontiers son amertume et sa frustration de n’avoir pas été appelé au gouvernement d’union nationale, «Â  mais je pense que l’honnêteté intellectuelle doit conduire aujourd’hui à  confirmer à  nos camarades du FDR, ce que je viens de révéler. » l’homme est préparé à  une longue joute. « Je suis habitué à  prendre des coups. Les avocats ne se font pas cadeaux.»

Rupture avec le FDR, Kassoum Tapo s’explique

Rien ne va plus entre les membres du front anti putsch. Regroupant plus d’une centaine de partis politiques et d’associations, le front est aujourd’hui divisé par l’incompréhension de ses ténors. Kassoum Tapo, le bouillant avocat a décidé de ne plus porter la parole du FDR. Dans sa lettre de démission Maitre Tapo s’est adressé à  Siaka Diakité, président du FDR en ces termes : « Par deux fois et en mon absence et sans m’avoir entendu, J’ai été désavoué en tant que porte-parole par les nouveaux censeurs du front. Le climat délétère ainsi crée mettant en cause la confiance indispensable à  l’accomplissement de ma mission m’amène, en conséquence, à  vous adresser par la présente lettre, ma démission du poste de porte parole du front ». Que reproche à  Me Tapo ? Le porte parole déclarait sur RFI qu’il appartenait au Président de la république de maintenir ou non le premier ministre Cheick Modibo Diarra à  son poste. Position que ne partageait pas le FDR qui a affirmé que ses propos n’engageaient que lui dans un communiqué de presse. Le FDR reprochait aussi à  Kassoum Tapo d’avoir révélé la nomenclature du gouvernement d’union nationale sur RFI avant la formation même du gouvernement. D’autres incompréhensions moins importantes seraient son ambition démesurée notamment pour le poste de Président de l’Assemblée nationale. Selon Kassim Tapo, les manœuvres de ces camarades visaient à  le décrédibiliser aux yeux des Maliens. Dans le quotidien malien « les Echos » Tapo réplique : « Comment pourrais-je me décrédibiliser en répondant à  la sollicitation d’honorables collègues députés auxquels, notre auguste assemblée doit sa survie et qui se sont retrouvés avec moi à  la bourse du travail, au moment ou certains se cachaient pour exiger au péril de nos vies et notre liberté le retour à  l’ordre conditionnel normal» . En outre, au sein du front, les choix des ministres du FDR provoquent l’ire de certains ténors du FDR qui déplorent que les efforts des vrais patriotes aient été ignorés au profit de ceux qui ont des rapports directs avec le président Dioncounda Traoré.

Kassoum Denon, ex PDG de l’Office du Niger : les dessous d’un limogeage

En effet, avant d’être nommé, en 2009, PDG de l’Office du Niger, Kassoum Denon était précédemment DG de l’Office riz de Ségou. C’’est le conseil des ministres du mercredi 06 juillet dernier qui l’a éjecté de son fauteuil de PDG de l’Office du Niger. Qu’est-ce qui a bien pu se passer entre Kassoum Denon et ses supérieurs hiérarchiques ? l’homme «Â incriminé » avait pourtant bénéficié de traitements de faveur dans certains medias. Dans sa croisade contre les voleurs de deniers publics, ATT a décidé de n’épargner personne. Cette fois ci, la cible n’est d’autre que le très controversé PDG de l’Office du Niger, Kassoum Dénon. Selon de sources crédibles, il paye pour sa gestion au niveau de son ancien service, l’Office Riz Ségou. Ce dossier, fort brûlant, s’inscrit en droite ligne du Projet de développement rural intégré de Ségou (PDIS) qui a occasionné une perte d’environ 300 millions de francs CFA dans la caisse. Pour ce faire, il implique tout naturellement Kassoum Denon malgré sa nomination à  la tête de l’Office du Niger (ON). En effet, depuis mars dernier les enquêteurs avaient passé en interrogatoire Kassoum Dénon, directeur général d’alors de l’Office Riz Ségou. C’’est là  que, bien des points douteux ont été décellés dans la gestion des fonds du PDIS par Kassoum Dénon. Sur un financement qui se chiffre à  588, 47 millions de francs CFA, plus de 300 millions F CFA ont été utilisés dans les circonstances les plus sournoises, au sein du PDIS à  l’Office Riz de Ségou. A en croire différentes sources, la gestion du PDIS par Kassoum Dénon, jurait avec l’orthodoxie financière. En effet, le 29 mars dernier, des enquêteurs ont interpellé le DG sortant de l’Office du Niger sur la scabreuse affaire de l’Office Riz Ségou. Particulièrement au Projet de développement rural intégré de Ségou (PDIS). Lancé en mai 2005, ce Projet devait permettre à  l’Office Riz Ségou durant 3 ans (la fin du projet étant prévue pour Novembre 2007) de promouvoir 4 de ses complexes agricoles. Notamment, Dioro, Tamani, Sansanding et Farako. En outre, l’Office Riz Ségou devait reconstruire ses infrastructures hydrauliques et ses pistes rurales. Sans compter les mesures d’accompagnement comme les points d’eau, les salles de classe… Mais, au moment du bilan, il s’est avéré que l’ex DG de l’Office Riz Ségou, Kassoum Dénon a piloté le PIDS de 1997 à  2009. Soit 12 ans durant. La preuve, selon le Trésor public, tout le montant prévu pour le financement a été débloqué. Mais depuis des lustres, les travaux sont arrêtés. Ou presque. C’’est ainsi que les travaux sont restés inachevé, et le montant déficitaire se chiffrait à  300 millions de F CFA. Le torchon a commencé à  brûler entre Kassoum Denon et son ministre de tutelle, Abou Sow, Ministre délégué auprès du premier ministre chargé du développement intégré de la zone office du Niger depuis que ce dernier a exigé d’auditer, illico, le PDIS. Irrégularités dans la comptabilité publique La violation du règlement général de la comptabilité publique au non-reversement des produits de la vente des matériels reformés n’était pas la seule frasque de Kassoum Denon. Car, sa mauvaise gestion à  l’Office Riz Ségou a occasionné un trou financier de 42,8 millions. Pire, selon différents rapports de contrôles, la TVA n’a jamais été facturée, sur les contrats de prestation et d’achat. Il faut ajouter à  ce dossier déjà  compromettant, l’attribution des marchés très décriés comme celui donné gré à  gré à  son beau fils pour 71 millions 250 mille F CFA hors taxes, en violation totale du code des marchés publics qui stipule en son article 46 : «Â… Il ne peut être recouru à  la procédure de l’appel d’offres restreint que lorsque les biens, les travaux ou les services, de part leur nature spécialisée, ne sont disponibles qu’auprès d’un nombre limité de fournisseurs, d’entrepreneurs ou de prestataires de services. Le recours à  la procédure de l’appel d’offres restreint doit être motivé et soumis à  l’autorisation préalable de la Direction générale des Marchés publics». Comme il fallait donc s’y attendre, le très controversé PDG de l’Office du Niger, Kassoum Dénon, a été rattrapé par cette gestion douteuse à  l’Office riz de Ségou. Ce qui a conduit à  son limogeage. Mais il semblerait que son supplice ne s’arrêtera pas là , car, il aurait certainement maille à  partir avec la justice.

Office du Niger : 3 questions à Kassoum Denon, PDG

Les 13 et 14 février, une délégation du Forum de Bamako qui s’est ouvert ce mardi dans la capitale malienne, et composée d’experts, d’intellectuels et de journalistes ont accompagné le ministre de l’environnement; Tiémoko Sangaré, en visite d’étude dans la zone Office du Niger. De Ségou à  Markhala, en passant pas le Macina, Niono et Molodo, les participants à  ce voyage ont pu mesurer la richesse pastorale et le potentiel agricole de la zone de l’Office du Niger, vaste d’1 million d’hectares et dont seulement 90.000 hectares sont exploités grâce à  l’irrigation du fleuve en amont du barrage de Markhala et ses canaux répartiteurs (Le Macina, le Sahel ou le canal Costes Ongoiba. C’est précisément lors d’un arrêt au canal du Sahel que nous avons posé 3 questions au nouveau PDG de l’Office, M. Kassoum Denon. Journaldumali.com : Les membres du Forum de Bamako sont à  l’office du niger ? Quel sens a cette visite pour vous ? Kassoum Denon: C’est une visite d’échanges, de découverte et qui permettra aux uns et aux autres de connaitre le vaste potentiel de l’Office du Niger, vous le savez, qui a été crée en 1932: Il s’agit aussi de comprendre la mise en valeur des produits agricoles, et qui doit servir de levier au développement socio-économique de la zone de l’Office du Niger. Ici, on produit du riz mais aussi les cultures des maraà®chères, poumon économique de la région de Ségou dans laquelle se situe l’Office du Niger, un vaste périmètre irrigué par le fleuve Niger, grâce au barrage de Markhala et que nous avons visité tout à  l’heure. Journaldumali.com : Quels sont les défis auxquels sont confrontés l’Office du Niger aujourd’hui? Kassoum Denon: Aujourd’hui grace au barrage de Markhala, nous en sommes à  près de 88000 hectares exploités et nous souhaiterions atteindre les 200 000 hectares d’ici 2020. L’Office du Niger possède un potentiel incroyable et qui reste à  valoriser. C’est pourquoi, nous devons accroitre l’aménagement des surfaces irriguables, mais vous le savez, les couts sont élevés, c’est pour cela que l’Office s’est ouvert aux opérateurs privés qui s’ils souhaitent prendre des parcelles, auront des études de faisabilité à  réaliser pour pouvoir produire de la richesse à  partir de la zone. Il était donc important de recevoir cette délégation du Forum ici à  l’Office du Niger. Journaldumali.com: Nous avons 100 000 hectares exploités par les lybiens aujours’hui. O๠en est ce projet ? Kassoum Denon: Vous l’avez vu, les travaux d’aménagement avancent vite. Les canaux sont déjà  sortis de terre et bientôt, on pourra faire venir l’eau du fleuve pour irriguer les cultures à  venir. Comme je vous l’ai dit, les 200 000 hectares, nous comptons dessus et Malibya va nous y aider. Il faut une mise en valeur progressive des canaux de répartition, rénover certains canaux vieillis et construire des canaux secondaires, tout cela demande des moyens, de l’effort et du temps mais cela doit se faire. L’exemple de Malibya est un bon exemple.