Région de Mopti : Aga Khan améliore les conditions d’existence de 200 000 personnes

Durant 5 jours, la caravane de journalistes, accompagnée d’Ibrahim Diallo, Chargé de Communication Afrique de l’Ouest du réseau Aga Khan, et du Directeur du PDCRM, Zana Koné, a pu constater les progrès réalisés dans des domaines aussi vitaux et multiformes que la santé, l’éducation et le développement de la petite enfance, le développement rural (agriculture, maraà®chage) le renforcement de la société civile, l’environnement /résilience aux changements climatiques. Si le réseau Aga Khan n’avait pas existé, Zakaria Camara l’aurait sûrement inventé, tant le Directeur Général de l’Opération Riz Mopti manquait de mots assez forts, pour magnifier le partenariat fécond liant son institution, l’Office du Riz Mopti, à  la Fondation Aga khan. Grâce à  ses interventions multiformes, comme la formation des exploitants en SRI (Système de Riziculture Intensif) avec en ligne de mire l’augmentation sensible du rendement, passé de 3 à  6 tonnes voire 10 tonnes à  l’hectare. Aujourd’hui, ce partenariat a permis de former 885 exploitants dont 88 femmes dans la zone d’intervention de la Fondation, à  Mopti nord, Mopti sud et Sofara. Des zones oà¹, grâce à  l’accompagnement du Réseau Aga Khan, l’Office Riz Mopti a réussi des tests de micro-doses, de cultures d’oseille et autres techniques culturales innovantes. Grâce à  ce même partenariat, l’Office Riz Mopti a pu s’offrir deux magasins et distribuer 14 tonnes de semences améliorées. Autosuffisance alimentaire Zakaria Camara assure, volontiers, que l’Office Riz Mopti est capable de nourrir tout le Mali s’il avait les moyens de ses ambitions. Il attend, cette année, une campagne de moyenne production. Pour le moment, seuls 4% de ses 60 000 hectares sont en maà®trise totale. Résultat : 96% à  l’Office Riz Mopti dépendent de la pluviométrie. Le souhait du Directeur Général, est de trouver des partenaires capables de l’aider à  être moins dépendant des caprices de la pluviométrie. Séance tenante, le Directeur du Programme de Développement Coordonné dans la Région de Mopti (PDCRM), le projet phare de la Fondation Aga Khan au Mali, Zana Koné, lui a donné l’assurance que la Fondation Aga Khan, fait partie de ceux-là , en précisant qu’un projet test d’aménagement de 50 hectares a même été lancé dans la zone de Sarémala grâce à  un soutien financier conséquent de l’OFDA, avec lequel la Fondation travaille en synergie. Le champ modèle de Douti Koné à  Bounguel est une réalisation concrète du Programme de Développement Coordonné dans la Région de Mopti. Douti fait partie des 27 paysans semenciers. En cette période de pré-récolte, son champ, qui s’étend sur un hectare, a fière allure à  côté de l’état piteux des champs voisins. La botte sécrète de Douti, c’est le «Toronion» une semence à  croissance rapide (70-90 jours) qui a été retenue par les producteurs de la contrée eux-mêmes parmi la kyrielle de variétés proposées. Cerise sur le gâteau, cette variété offre un rendement de plus d’une tonne à  l’hectare contre…600 kg pour les variétés locales. C’’est une réponse du Programme pour endiguer les effets du changement climatique. Ici, l’ambition du PDCRM C’’est de créer un réseau dense de producteurs semenciers afin d’approvisionner toute la zone en semences améliorées adaptées au changement climatique. Champs écoles Autre objectif visité par les journalistes, C’’est le champ école de Ladji Dembélé à  Komo dans la commune de Dandougou Fakala, un village situé à  130 km au sud de Mopti. Le champ est une véritable école à  ciel ouvert o๠différentes techniques culturales sont expérimentées, o๠une formation est assurée pour lutter contre les nuisibles des plantes, o๠les plantes adaptées à  la sécheresse sont testées. En tout, 8 champs de formation, 52 écoles-paysans de restitution dont 12 champs de femmes ont vu le jour dans les cercles de Mopti et de Djenné. La formation a touché, cette année, 3 022 producteurs dont 835 femmes. Dans les champs écoles, les pratiques paysannes sont comparées aux pratiques améliorées. On a à  faire avec 16 variétés améliorées de sorgho à  l’image des variétés locales améliorées, comme le « Guéfoué » ou le « Toronion ». s’y ajoutent la « Synthétique 06 » la « Maà¯wa » ou la « Synthétique 03 », des hybrides appelées localement « Wolosso » dont le rendement peut aller jusqu’à  2 tonnes à  l’hectare contre seulement 600-700 kg pour la variété locale. Pour les membres de la Coopérative des producteurs de gombo de Madiama, le Programme de Développement Coordonné dans la Région de Mopti de la Fondation Aga Khan apparaà®t comme une véritable aubaine. Voilà  une population brave regroupée au sein de la coopérative « Marayiriwako » comprenant des Markas, Peuls, Bozos, Rimaà¯bé, Dogon, qui a vaillamment cherché, mais en vain, son salut à  travers la culture du gombo. Il a fallu que la Fondation Aga Khan entre dans la danse avec son savoir-faire, et à  la clé, une étude de marché, des séances de formation, une aide à  la commercialisation et un accompagnement financier conséquent pour que la coopérative trouve le chemin de la prospérité. Avec une encaisse de 2 000 100 FCFA. Cette coopérative, forte 532 femmes et de 8 hommes seulement, souhaite aller de l’avant en se dotant d’un magasin, d’une bascule et d’autres petits matériels. La coopérative qui pratique déjà , en plus du gombo servant de locomotive, la culture du riz, du mil et de l’arachide, veut aussi s’adonner à  des cultures de contre-saison, à  la l’aviculture et à  la pisciculture. 200000 personnes bénéficiaires des actions de la fondation Aga Khan C’’est dans une véritable ambiance de fête que la population de Djébitaga, village insulaire Somono situé à  quelques encablures des berges du fleuve Niger à  Mopti a reçu la caravane de presse. La délégation de la Fondation Aga Khan accompagnant la caravane des journalistes, à  laquelle s’étaient joints des responsables d’Orange Mali conduite par Modibo Coulibaly, a été accueillie dans les dédales sablonneux de Djébitaga par les youyous de femmes. « Fama, soyez les bienvenus » pouvait-on entendre, par-ci par-là . En réalité, les 2 500 âmes de Djébitaga, dont la vie est rythmée par les clapotis des vagues du « Djoliba » nourricier, ne savaient plus, dans la spontanéité qui les caractérise, comment extérioriser leur immense joie. La Fondation Aga Khan, qui travaille en synergie, le cas échéant, avec d’autres partenaires, vient de doter le village, grâce à  un appui financier de la Fondation Orange, d’une maternité pour environ 25 millions de FCFA. Avant, il fallait faire près d’une heure d’horloge pour évacuer par pinasse les femmes en travail avec tous les aléas que comportait une telle solution. Sans compter les cas des patients dont le pronostic vital était engagé. En plus, de la gynéco-obstétrique, la Direction Régionale de la Santé a affecté un agent de santé pour assurer le paquet minimum. La nouvelle maternité de Djébitaga fait partie des 15 maternités pour la construction desquelles la Fondation Orange a débloqué la coquette somme de 173 450 000 FCFA. En ce jeudi 30 octobre, jour d’inauguration de sa nouvelle maternité, le chef de village de Djébitaga, Birama Traoré, chaleureusement entouré de ses conseillers, avait tout l’air d’un homme comblé. Aussi, s’est-il fait un devoir d’exprimer, au nom de sa communauté, sa gratitude à  l’endroit de la Fondation Orange et surtout de la Fondation Aga Khan par laquelle le bonheur est arrivé. En définitive, ce sont 200 000 personnes qui bénéficient des actions de la Fondation Aga Khan dans les cercles de Mopti et de Djenné, un choix qui se justifie par le fait qu’ils sont dans le peloton de queue, pour ne pas dire qu’ils sont la lanterne rouge quant à  l’indice de développement humain au Mali. Des actions qui se déclinent dans les domaines de la santé, de l’éducation et développement de la petite enfance, du développement rural (agriculture et maraà®chage) et de l’environnement/résilience aux changements climatiques.

Le Zoo de Bamako a réouvert

Après 2 ans de travaux de réhabilitations et d’extensions par le Trust Aga Khan pour la Culture à  travers un partenariat public-privé avec l’Etat malien, le nouveau zoo national du Mali a été inauguré le 20 juin dernier par le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, Ousmane Ag Rhissa représentant le Président de la République. C’’était en présence de plusieurs membres du gouvernement, du corps diplomatique et des partenaires techniques et financiers. Réhabilité dans le domaine du parc national de Bamako (17 hectares) à  hauteur de 12 milliards de F CFA, ce nouveau zoo national du Mali long de 6 hectares abrite plus de 100 espèces animales dont 17 espèces de mammifères, 21 espèces d’oiseaux, 13 espèces de reptiles et 58 espèces de poissons. Avec son image verdoyante, ses roches et oasis, le zoo national est non seulement le nouvel espace qui constitue un lieu de détente et de loisirs pour les visiteurs, mais C’’est aussi et surtout un outil indispensable pour la préservation, la protection et la conservation des espèces animales dans un environnement sain et propice. Cette œuvre a été rendue possible grâce au partenariat public-privé entre l’Etat malien et Trust Aga Khan pour la Culture. l’objectif est d’aménager des espaces adaptés à  chaque espèce animale qui s’y trouvent et d’assurer la sécurité du personnel et des visiteurs. Après avoir rassuré sur la sécurité des visiteurs, le représentant du maire de la commune III du district de Bamako, a souligné que ce nouveau zoo est une chance pour sa commune, pour Bamako et pour tout le Mali. Selon Luis Monreal, Directeur de Trust Aga Khan pour la Culture, le parc national et le nouveau zoo national du Mali constituent un intérêt important et social qui permet aux visiteurs de vivre des moments de loisir. Il s’est dit satisfait de la réussite de cette mission qui consiste à  conserver les espèces animales dans un environnement bien adaptés. « Le Mali dispose des jalons dont les Maliennes et Maliens doivent prendre grand soin », a précisé le ministre Ousmane Ag Rhissa. Selon lui, le zoo national du Mali est l’un des zoos les plus adaptés en Afrique de l’Ouest.Avec comme slogan : « une aventure pour tous », ce nouveau zoo constitue une ressource importante pour l’éducation surtout celle des écoliers et il emploie aujourd’hui environ 50 personnes.

Parc National « Aga Khan » : un joyau de verdure niché au coeur de Bamako

Dans le cadre des festivités du cinquantenaire, le président de la République Amadou Toumani Touré a inauguré mercredi en début d’après-midi le Parc national de Bamako qui a été baptisé dans la foulée par le chef de l’Etat « Parc national son Altesse royal l’Aga Khan ». Ont pris part à  la cérémonie, son Altesse l’Aga Khan, le président de Sao Tomé et Principe, Fradique de Menezes, le Premier ministre Modibo Sidibé, les membres du gouvernement ainsi que de nombreuses personnalités du monde de la politique et de la culture. Fruit d’un partenariat entre notre pays et le Trust Aga Khan pour la culture (AKTC), le Parc national Aga Khan est un espace de 103 hectares aménagés et dotés d’équipements culturels et sportifs sur une superficie de 2 100 ha de forêt classée. Situé sur la route de Koulouba, le parc englobe le Musée national, le Jardin botanique et le Parc zoologique. Il est parcouru par un vaste réseau piétonnier et des allées pavées et propose aux visiteurs, notamment aux scolaires, un grand espace de loisirs et d’éducation associant culture et nature. On y trouve également des itinéraires très variés de mise en forme, de jogging, de cyclisme et d’escalade ainsi que divers sentiers de découverte de la nature avec, entre autres, l’observation d’oiseaux. Les espaces paysagers permettent d’admirer la végétation et la flore locale dans un cadre varié offrant pelouses, massifs de fleurs, espaces boisés, jardin de plantes médicinales, entre autres. Espaces verts La création du parc participe d’un vaste programme de régénération urbaine mis en œuvre et financé par l’AKTC sur plusieurs sites. Les travaux actuels relèvent de la phase I du projet et ont concerné la réhabilitation de 17 hectares d’espaces verts et de huit installations existantes intégrées au parc. Les installations sont composées de deux portes d’entrée, un pavillon d’accueil, une maison des jeunes et des sports, un restaurant, des toilettes publiques et plusieurs kiosques.L’importance des espaces verts dans les mégapoles en expansion comme Bamako ne peut être sous-estimé. Avec aujourd’hui 2 millions d’habitants, la capitale devrait voir sa population doubler en 2015. Cette croissance exponentielle exige l’installation d’infrastructures et d’équipements collectifs répondant à  cet essor fulgurant. Le Parc national va activement participer à  l’amélioration de l’environnement urbain des habitants et perpétuer la tradition de rencontres d’échanges tout en préservant le patrimoine naturel et les écosystèmes de notre pays, a expliqué l’Aga Khan. »L’introduction d’espaces verts dans les villes représente une amélioration importante de la qualité de l’environnement et des conditions de vie de leurs habitants. Ce sont des espaces de loisirs et de rencontres pour tous les âges et toutes les catégories sociales. Ils favorisent la mixité et l’intégration des différentes couches de la population », a-t-il précisé, ajoutant que les espaces verts sont aussi de catalyseurs de l’activité économique et créateurs d’emplois directs et indirects. « C’est animé par cette vision que le programme des villes historiques du Trust Aga Khan pour la culture a été créé. Et gère des projets de parcs urbains au Caire en Egypte, à  Kaboul en Afghanistan, à  Delhi en Inde, à  Khorog au Tadjikistan, à  Zanzibar dans l’Océan Indien et aujourd’hui à  Bamako au Mali. Le Parc national Aga Khan de Bamako est l’un des espaces citadins les plus vastes en Afrique et constitue une réalisation remarquable par son écosystème et par son architecture alliant tradition et modernisme », a assuré l’Aga Khan. « Notre ambition a été non seulement de bâtir une grande infrastructure environnementale et un pôle d’attraction pour les bamakois et les visiteurs, mais également d’en faire un espace culturel au service du développement économique et social de la ville », a-t-il précisé avant d’exhorter les habitants à  protéger leur parc.Sur le plan des ressources, la réalisation du parc a permis la création de 130 emplois permanents et l’injection d’argent frais dans l’économie locale. La majeure partie des matériaux de construction est locale de même que la main d’œuvre. De même un atelier de taille de pierre et une pépinière ont été créés pour former les jeunes. Pour l’entretien et le développement du parc, l’AKTC a signé avec le ministère de la Culture et le ministère de l’Environnement et de l’Assainissement un accord de 25 ans pour la construction, la gestion, l’entretien et le développement du parc par le trust. Les ressources générées par l’établissement seront réinvesties dans son développement et son extension. Il est prévu à  terme d’intégrer le jardin zoologique et la forêt classée de Koulouba à  l’infrastructure. Le président Amadou Toumani Touré a remercié l’Aga Khan pour avoir offert ce beau cadeau à  notre pays qui fête ses 50 ans d’indépendance. Le prince est un grand ami de notre pays auquel il voue une profonde estime. Outre le parc, l’Aga Khan a ainsi financé plusieurs programmes de développement comme la restauration de des mosquées de Mopti, de Djingareyber à  Tombouctou et de Djenné. L’Aga Khan est aussi le partenaire stratégique qui a permis la reprise des activités de la compagnie aérienne Air Mali. L’Aga Khan intervient également dans plusieurs activités industrielles dans notre pays, a rappelé Amadou Toumani Touré qui a tenu à  marquer sa reconnaissance en baptisant le parc du nom de l’illustre personnalité. »Le gouvernement n’a pas déboursé un centime pour les travaux du parc. Aussi les ressources générées seront investies dans le parc. Cela prouve que le projet n’est pas fondamentalement fait pour générer de l’argent », a indiqué le chef de l’à‰tat qui a réitéré sa disponibilité pour l’extension du parc conformément aux ambitions du projet.