MNLA vs Ansar Dine : duel entre frères ennemis

Après l’alliance ratée entre le groupe rebelle indépendantiste et le mouvement islamiste Ansar Dine, des affrontements ont opposé les deux factions qui se disputent le nord avec une nette prédominance d’Ansar Dine dirigé Iyad Ag Ghaly. Tous issus du nord, les leaders de ces groupes armés peinent à  s’entendre désormais empruntant la voie des armes, et au risque d’installer une guerre tribale dans le nord du Mali. « Affrontements nourris » « Les combattants du MNLA et ceux d’Ansar Eddine se sont affrontés dans la nuit de jeudi à  vendredi dans la périphérie de Kidal », a déclaré un fonctionnaire de la ville, joint par téléphone depuis Bamako. « Le calme est revenu à  l’aube », a-t-il ajouté, tout en précisant avoir «constaté que les quelques drapeaux du MNLA qui flottaient dans la ville ont été enlevés ». « à‡a a vraiment tiré. Ansar Eddine était au nord de Kidal, un groupe du MNLA au sud », a déclaré un autre civil. Les deux témoins ont dit ne pas avoir d’informations sur d’éventuelles victimes, selon l’AFP. Désormais, l’un de ces groupes veut avoir le contrôle exclusif du nord. Si Ansar Dine n’a pas réussi à  absorber le MNLA, avec l’instauration d’une République Islamique de l’Azawad, le recours à  la force montre les intentions du groupe islamiste de diriger la zone. A Kidal, dans l’Adrar des Ifoghas, région dont est originaire Iyad Ag Ghaly, le MNLA en parti soutenu par les habitants n’entend pas se laisser écarter. Par ailleurs, les islamistes accusent les rebelles d’avoir manipulé les femmes de Kidal contre eux, en les incitant à  la marche du 6 juin dans les rues de la ville. Vers une guerre des clans ? La division s’installe désormais entre les deux groupes armés, qui ont combattu côte à  côte pour la prise des villes du nord, début Avril au moment o๠Bamako vivait le putsch du 22 Mars. Si Ansar Dine a prêté main forte au MNLA pour la prise de villes comme Tessalit ou Aguel’hoc en fin janvier, le MNLA se voit exclu des zones de contrôle, qu’il a longtemps convoitées. L’alliance ratée a ensuite sonné le glas de relations impossibles entre deux mouvements qui poursuivent des objectifs différents. Après l’échec du dialogue, l’affrontement a fini par avoir lieu :  » Que ces deux groupes s’affrontent ne profitent à  personne. Ni au pouvoir de Bamako, qui aura affaire à  plusieurs ennemis. Mais surtout, il y a un véritable danger pour les populations qui vivent sous l’emprise de ces groupes armés », estime l’avocat Mamadou Konaté, observateur de la crise du nord. Jeudi 7 juin, l’Union Africaine, au terme de la réunion d’Abidjan, a appelé à  une saisine du Conseil de sécurité des Nations Unies pour une intervention militaire au nord. Le temps presse désormais.

A Kidal, jeunes et femmes se révoltent contre Ansar Dine

Si l’intervention militaire se fait toujours attendre au nord, la population excédée par la pression des islamistes se révolte. Après Gao début mai, c’est autour des jeunes et des femmes de Kidal, de manifester leur ras-le-bol. La marche aurait commencé aux environs de 7h, regroupant près de 500 jeunes au rond point central de la ville. A Kidal, les manifestants ont marché en direction de l’aéropot, en fumant des cigarettes pour braver la police et les islamistes. A la différence des jeunes qui avaient marché à  Gao et été réprimés, ceux de Kidal se sont rendus chez des noabilités de la ville, pour protester. Au moment o๠l’alliance entre Ansar Dine et le MNLA a échoué, les jeunes de Kidal, revendiquent leur préférence pour le groupe indépendantiste. Azawadiens dans l’âme, ils ont brandi des banderoles, et pris à  parti les islamistes, qui empêchent tout loisir et liberté dans la ville. « Les femmes s’en mêlent » Après les jeunes, environ 300 ressortissantes de Kidal, ont poursuivi le mouvement dans la journée du 5 juin. Prises à  partie par les forces de l’ordre, elles se défendront à  coup de jets de pierre : «Les femmes déclenchent aussitôt une intifada. Les jets de pierres par les marcheuses déclenchent les coups de cravache par Ansar Dine. Quatre femmes sont blessées légèrement mais la cruauté de la police islamique décuple la détermination des femmes qui intensifient la lapidation», note un confrère du Républicain. Depuis la prise des trois villes du nord Mali, le groupe Ansar Dine tente d’imposer la charia et des règles islamiques sévères qui obligent les femmes et les jeunes filles à  porter le voile oà¹ à  interdire les loisirs comme jouer au football, écouter de la musique ou fumer des cigarettes. En réaction, les manifestantes enlèveront leur voiles et les jeunes fumeront des cigarettes au nez et à  la barbe des islamistes. En promettant de remettre ça. Le MNLA qui a ses bases à  Kidal, ne veut pas être absorbé dans l’idéologie d’Ansar Dine. Le bras de fer ne fait que commencer.

Terreur et désolation au nord du Mali

« Nous manquons de tout ! Pas question de traà®ner dehors, à  partir de 16 heures tout le monde est chez soi. Histoire de ne pas attirer l’attention et éviter de se faire agresser ». C’’est le témoignage d’un habitant de la ville de Gao dont nous préserverons l’anonymat. La prise des villes du nord du Mali la semaine dernière s’est accompagnée de pillages et d’exactions, en particulier à  Gao et Tombouctou. Mais dans les trois localités majeures du nord de notre pays, C’’est surtout la situation humanitaire qui est préoccupante. Amnesty International et plusieurs autres ONG ont tiré la sonnette d’alarme et appellent à  ce qu’un corridor soit rapidement mis en place pour venir en aide aux « sinistrés ». Car C’’est véritablement un « désastre humanitaire majeur » qui menace le Nord-Mali, selon l’organisation de défense des droits de l’homme demande aux forces en présence de permettre aux les agences humanitaires d’avoir immédiatement accès à  cette région pour éviter de nouvelles victimes au sein de la population civile. Aujourd’hui, on ne dispose d’aucun bilan, ni humain, ni matériel des combats et des pillages qui les ont suivis la semaine dernière. Depuis, C’’est au quotidien que les habitants de ces villes se battent contre le manque d’eau, d’électricité, de nourriture, de médicament et de soins de santé, toutes les infrastructures de service ayant été systématiquement pillées. «C’’est le chaos» Enlèvements de jeunes filles par des hommes armés, vol systématique de véhicules, saccages des locaux de l’administration, actes de vandalisme multiples…Voilà  le triste tableau qu’offre la vie dans les villes du Nord du Mali. Plusieurs cas de viols ont également été signalés dans les villes de Tombouctou, Gao et Menaka. Un témoin de Gao a confié à  Amnesty International : « Le 2 avril, trois jeunes filles ont été enlevées par des hommes armés dans le 8e quartier appelé Boulgoundié et ont été emmenées dans des véhicules. Elles ont été ramenées le lendemain. Elles étaient trop traumatisées pour raconter ce qu’elles avaient subi ». Minty Ben Barka témoigne aussi : Il y a des viols sur les femmes, surtout la nuit. Deux jeunes filles ont été enlevés par les rebelles et maintenant dans la ville, il n’y a que des hommes parce que tout le monde cherche à  partir. La violence règne ici à  Tombouctou ». Minty attend le lendemain pour quitter la ville. Les femmes et les enfants sont les plus vulnérables face à  cette situation, car ils ont moins les moyens de se débrouiller alors que les choses deviennent de plus en plus difficiles. « C’’est le chaos», nous raconte un habitant de Gao qui a pu quitter la ville. La population fuit en effet, par tous les moyens, ces différentes localités. Peu de bus assurent le transport interurbain et peu de gens ont les moyens d’en payer les frais. C’’est donc à  moto, à  pied ou à  dos d’âne que des familles entières essaient de sortir de l’enfer qu’elles vivent. Depuis le début des attaques du MNLA et de ses alliés au Nord, plus de 200 000 personnes ont quitté la zone dont quelques 100 000 ont trouvé refuge dans les pays voisins (Mauritanie, Niger, Algérie et Burkina Faso). Ce jeudi 06 avril, le Forum des ONG Internationales au Mali (FONGIM), a publié un communiqué révélant que les acteurs humanitaires et les ONG nationales et internationales ont subi ces derniers jours des agressions et pillages notamment à  Kidal, Gao et Tombouctou, qui les empêche de remplir leurs missions d’assistance aux personnes déplacées et aux populations en situation de vulnérabilité. Le FONGIM appelle toutes les parties prenantes à  «défendre l’intérêt des populations» et à  «garantir la protection de couches les plus vulnérables».

Tous à la reconquête du nord !

Ils étaient plusieurs milliers (jeunes, vieux, hommes et femmes) à  répondre à  l’appel du collectif des ressortissants du nord pour exprimer leur soutien aux populations meurtries des régions de Kidal, Gao et Tombouctou, occupées par les rebelles du MNLA. C’’est l’ancien premier ministre Ousmane Issoufi Maà¯ga qui a planté le décor avec un cri du coeur. «La mère patrie est en danger. Quoi de plus digne et plus noble que la défense de sa patrie. Nos parents du septentrion nous regardent parce qu’impuissants et démunis. Ils ont été spoliés, vandalisés, pillés, humiliés et torturés dans leur âme. Une grave crise alimentaire plane et toutes les infrastructures ont été détruites. Nous sommes nés dans cette partie du Mali, nous sommes redevables de cette population. Nous sommes des musulmans et des croyants, Dieu dans sa bonté infinie nous sortira de ce gouffre. Pour ce faire, nous devons plus que jamais nous unir et resserrer les rangs pour faire taire nos divisions. Il ne s’agit point d’une association encore moins d’un parti politique, il s’agit de sauver le Mali. Nous devons parler d’une seule voix et nous devons agir et agir maintenant. Il est urgent et impératif de mettre en place un système d’organisation efficace et bien outillée pour faire face aux problèmes de l’heure. C’’est pourquoi, nous avons convié cette rencontre pour mettre en place des groupes de travail pour la sensibilisation de tous les Maliens et de tous les amis du Mali en Afrique et dans le reste du monde. Les commissions d’experts qui sortiront de l’assemblée travailleront à  préparer une feuille de route et l’agenda de sa mise en œuvre. Nous avions suffisamment parlé dans le passé, nous devons aujourd’hui agir et agir vite ! ». Tous à  la reconquête du nord ! Pour faire face à  l’urgence de la situation, le COREN a proposé 5 actions prioritaires à  mettre en œuvre. Il s’agit de l’organisation dans les jours à  venir d’une grande marche de protestation ; la mise en place d’une chaà®ne de solidarité pour les victimes des agressions ; Un système d’auto-défense pour la libération des territoires occupés ; un système de communication performant pour sensibiliser l’opinion public nationale et internationale et enfin poursuivre ou faire poursuivre les auteurs des atrocités devant les juridictions compétentes nationales et internationales. Ces actions prioritaires seront traduites en acte par les commissions d’experts mise en place à  cet effet. Le président du COREN, Malick Alhousseini Maà¯ga dira qu’à  cet instant précis, « les chapelets macabres de la haine, de la barbarie, de l’inhumain, de la terreur des assassinats programmés et même d’un génocide planifié s’égrènent avec furie contre les populations innocentes civiles ou militaires des villes de Tombouctou, Gao et Kidal. » C’’est pourquoi, il appelle tous les fils et filles du nord, tous les Maliens à  se rendre à  partir de demain dans ces trois régions pour qu’ensemble, D’ores et déjà , des lieux ont été indiqués et des numéros communiqués pour recenser les candidats afin de mieux organiser la résistance et obtenir la libération des villes tombées aux mains des assaillants. Un grand meeting sera organisé très prochainement pour mieux informer et sensibiliser les populations sur l’ensemble des actions à  entreprendre.

Mali : Islamistes et Touareg profitent de la confusion

Impuissante face à  l’avancée des Touareg et des islamistes au nord du Mali, la junte, au pouvoir depuis le coup d’à‰tat du 22 mars, a lancé un appel à  l’aide vendredi. «Les rebelles continuent à  agresser notre pays et terroriser nos populations, a lancé le chef de la junte, le capitaine Amadou Sanogo, dans un discours à  la presse. La situation est à  cette heure critique, notre armée a besoin du soutien des amis du Mali pour sauver les populations civiles et sauvegarder l’intégrité territoriale» du pays. Les insurgés, qui sont passés à  l’offensive dans le Nord en janvier, profitent en effet de la confusion régnant à  Bamako à  la suite du coup d’à‰tat militaire pour gagner du terrain. Vendredi matin, ils ont pris le contrôle de la ville stratégique de Kidal, dans le nord-est du pays aux confins de l’Algérie et du Niger. Selon une source diplomatique africaine , c’est «essentiellement le groupe islamiste Ançar Dine d’Iyad Ag Ghali appuyé par des combattants d’Aqmi (al-Qaida au Maghreb islamique)» qui a mené l’assaut. Le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), le grand groupe rebelle touareg, et Ançar Dine, dont le chef est natif de Kidal, prenaient la ville en étau depuis plusieurs jours. Si le MNLA, qui affiche une position laà¯que, ne partage pas les objectifs d’Ançar Dine , qui vise l’instauration de la charia et a des liens avec Aqmi, les deux groupes combattent parfois ensemble l’armée malienne. La junte au pouvoir depuis le coup d’à‰tat militaire, qui a renversé le 22 mars le président Amadou Toumani Touré, avait justement invoqué, pour justifier son putsch, l’échec du régime contre la rébellion touareg. De fait, celle-ci a réalisé une offensive spectaculaire en deux mois. Jamais, lors des deux soulèvements touareg des années 1990 et 2000, les rebelles – qui comptent cette fois des hommes revenus de Libye lourdement armés après avoir combattu pour Mouammar Kadhafi – n’avaient à  ce point menacé le pouvoir central, démoralisé une partie de l’armée et surtout engrangé de telles conquêtes. Menace d’embargo Sanogo a par ailleurs assuré que des élections libres allaient être organisées, sans toutefois donner de calendrier, alors que les pays africains voisins s’apprêtent à  imposer des sanctions contre son pays. Il a dit comprendre la position de la Communauté économique des à‰tats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), qui a donné 72 heures aux auteurs du coup d’à‰tat pour se retirer avant de fermer les frontières et couper l’accès à  la banque centrale régionale. Sanogo a cependant demandé à  la Cédéao de le soutenir, assurant que la junte a pris le contrôle du pays avec l’intention de lancer «un processus rapide de normalisation et d’organiser des élections libres et transparentes». Le Conseil de sécurité de l’ONU a pour sa part de nouveau condamné vendredi le coup d’à‰tat, «d’autant plus inacceptable qu’il intervient contre un président démocratiquement élu et au moment o๠la communauté internationale était prête à  apporter son soutien décisif pour apporter une solution pacifiée au nord» du pays, confronté aux rebelles. Quant au président déchu, Amadou Toumani Touré est sorti de son silence mercredi pour dire qu’il se trouvait sain et sauf «à  Bamako» et qu’il n’était «pas prisonnier», sans pour autant préciser sa localisation exacte.

Maliens, où est passé notre bon sens ?

Notre pays mérite t-il cette situation ? Le Mali, cette terre de djatiguiya, se transforme depuis quelques jours en bataille de partisannerie à  tout va et d‘opportunisme caché au nom d’une junte qui a pris le pouvoir un 22 Mars 2012. Et dans pareille situation, les extrêmes ne sont jamais bons. Ainsi des leaders politiques, des associations de la société civile, des groupements d’individus inconnus jusqu’alors, se précipitent pour prendre position dans un contexte o๠l’apaisement est de rigueur. On les voit déclaration sur déclaration apporter leur soutien au coup d’état militaire. On les voit condamner l’ancien régime dont-ils sont aussi responsables pour avoir cautionné le système des années durant. Les communiqués fusent à  la télévision nationale et dans la presse. Chacun veut être visible, mais sans réfléchir aux conséquences d’une prise de position trop rapide. «Â  Considérant que ceci, considérant que cela… », énumèrent-ils sans réellement mesurer la portée d’une telle situation de chaos politique et social… Mais la gloire ne dure qu’un quart d’heure. Et sur le pavé, les manifestations de soutien à  la junte se multiplient et les militants sortent pour battre le pavé au lieu d’appeler à  l’unité nationale. On en vient à  se jeter des pierres comme au temps de David et Goliath. Le Mali est t-il devenu fou ? Notre pays n’est en tout cas plus le même depuis ce 22 Mars, depuis qu’un certain capitaine Sanogo, un refoulé du camp de Kati, un homme qui doit en avoir gros sur le C’œur, a décidé de prendre les choses en main. Un coup d’état militaire est-il la solution ? Dans la forme, lorsque les choses ont atteint leur paroxysme, le coup de force s’imposerait. Mais ensuite ? Peut-on en quelques heures, jeter aux orties, vingt ans de combat démocratique, une démocratie questionnable évidemment, mais peut-on agir au nom d’un peuple tout entier et imposer la loi militaire aux enfants du Mali. Une démocratie de paille hélas, puisque renversé en 24h… Le pouvoir par les armes a eu raison de notre Maliba, exemple déchu de stabilité démocratique, désormais pointé du doigt par tous : «Â Nous ne sommes pas venus nous éterniser! », a affirmé le chef du CNRDRE. Il semble pourtant que le capitaine Sanogo veut se donner du temps, combien de temps exactement pour retrouver l’unité nationale, l’intégrité territoriale alors que Kidal vient de tomber aux mains des rebelles ? Qu’a le capitaine Sanogo a nous dire là -dessus ? Qu’il a besoin d’aide évidemment. Plus pathétique, ces putschistes ont réussi à  faire rebrousser cinq chefs d’états africains à  cause d’une manifestation sur le tarmac de l‘aéroport. A cause du CNRDRE, le lièvre CEDEAO a du fuir. Quelle légitimité a maintenant l’organisation panafricaine pour gérer la crise malienne ? Notre hinterland, privé de son ordre constitutionnel, sous la menace d’un embargo économique, se trouve prisonnier entre des militaires que le pouvoir commence à  enivrer et une société civile divisée, une classe politique partagée entre le pour et le contre. C’’est le peuple qui risque d’en souffrir, va certainement en pâtir. Dans ce contexte agité, o๠est passé notre bon sens, notre tempérament de citoyen malien, notre sens patriotique… Maliens, ayons du bon sens, la situation est entrain de nous échapper…

Rébellion : Kidal est tombé !

Ce qui devait arriver, arriva ! Après Tessalit, une autre zone stratégique vient de tomber entre les mains des rebelles. Les assauts des éléments du MNLA, aidés par des groupes islamiques appartenant à  la branche Al-Qaà¯da au Maghreb, ont eu raison de la résistance de nos soldats à  Kidal. l’information est tombée tôt ce matin, alors qu’à  Bamako, la junte dirigée par le capitaine Amadou Haya Sanogo, peine à  asseoir sa légitimité. Depuis quelques jours, tous les regards étaient en effet braqués sur Kidal. De sources dignes de foi, nous apprenons que des officiers de l’armée régulière ont fait défection pour rejoindre le MNLA. C’’est le cas par exemple du colonel Gamou, chef des opérations dans la zone. Ses frères d’armes l’accusent de vouloir «Â favoriser » la chute de Kidal. Si cette information s’avère vraie, elle confirme nos récentes révélations sur l’infiltration de l’armée par d’anciens éléments rebelles, mais intégrés dans l’armée suite aux accords de négociation. Kidal tombe, mais les autorités n’ont pas attendu pour négocier avec les rebelles afin d’épargner la population civile. Et nos sources rapportent que des dispositions sont déjà  prises pour leur rapatriement à  Gao. Le plan prévoit leur regroupement chez le vieux Intalat, un chef traditionnel très respecté dans la ville. Niafunké dans le collimateur… Depuis le 17 janvier dernier, le Nord du Mali est devenu le théâtre d’attaques rebelles, et les combats dans les villes ont provoqué, selon les organisations humanitaires, près de 200 000 déplacés et réfugiés. La situation humanitaire, est jugée « préoccupante » et l’urgence recommande d’agir. La chute de Kidal constitue donc un réel coup de tonnerre, alors que les putschistes, menés par le capitaine Amadou Haya Sanogo, ont accusé le président renversé et leurs chefs « d’incompétence » sur ce dossier. l’armée malienne subit revers sur revers depuis que les rebelles ont lancé l’offensive dans le nord-est, avec le soutien de groupes islamistes armés, en particulier Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi) ou encore la mouvance Ançar Dine, dirigé par l’ancien rebelle Iyad Ag Ghaly. C’’est ainsi que les villes de Ménaka, Aguel’hoc, Tessalit, Anéfis, sont tombées aux mains de leurs assaillants… Après l’annonce de la chute de Kidal, ce sont d’autres villes qui sont plongées dans l’incertitude. A Tombouctou, comme à  Niafunké, les populations vivent dans la psychose d’une éventuelle attaque. De sources militaires, nous apprenons qu’une centaines de véhicules appartenant au MNLA seraient déjà  stationnés à  Tonka, à  une centaine de kilomètres de Niafunké. Le temps presse pour le capitaine Sanogo et ses hommes qui doivent faire face aux foudres de la communauté internationale après le coup d’Etat, et l’avancée de la rébellion pour laquelle ils justifient le renversement du régime d’Amadou Toumani Touré.

Le Capitaine Sanogo présente des excuses à la CEDEAO et demande le soutien extérieur

La situation est actuellement critique dans le nord du Mali en raison de l’avancée de rebelles touareg et d’islamistes armés, face auxquels l’armée a besoin du soutien extérieur, a affirmé vendredi le chef de la junte, le capitaine Amadou Sanogo. « Les rebelles continuent à  agresser notre pays et terroriser nos populations (…). La situation est à  cette heure critique, notre armée a besoin du soutien des amis du Mali pour sauver les populations civiles et sauvegarder l’intégrité territoriale du Mali ». Voilà  ce qu’a déclaré en substance le capitaine Amadou Sanogo qui s’adressait à  la presse au camp militaire de Kati, qui lui sert de quartier général. Ce vendredi, aux environs de 10h30, la ville stratégique de Kidal, située au nord-est du Mali est tombée aux mains des rebelles et des islamistes, qui mènent une offensive dans le nord depuis le 17 janvier. Des excuses à  la CEDEAO Le capitaine Sanogo est également revenu sur l’annulation ce 29 mars de la visite d’une délégation de chefs d’Etat de la CEDEAO à  Bamako. Il a déploré un incident malheureux « indépendant de notre volonté » faisant référence à  la manifestation pro-junte qui s’est déroulée sur le tarmac de l’aéroport. Il a présenté des excuses à  la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et aux partenaires du Mali. Les chefs d’Etat se qui se sont retrouvés à  Abidjan dans l’après-midi du jeudi autour du président ivoirien Alassane Ouattara ont menacé la junte d’un embargo diplomatique et financier faute d’un retour à  l’ordre constitutionnel d’ici le 02 avril. Le chef de la junte s’est félicité « félicitons surtout de la volonté de part et d’autre de continuer à  privilégier le dialogue » et a dit comprendre la position de la CEDEAO. « Nous réitérons notre invitation à  la CEDEAO d’approfondir davantage son analyse de la situation du Mali », a-t-il poursuivi, évoquant le mal dont souffre la démocratie malienne et la rébellion au nord. Le Comité National pour le Redressement de la Démocratie et la Restauration de l’Etat, dirigé par le Capitaine Sanogo, a renversé le président Amadou Toumani Touré le 22 mars dernier. Il lui reproche la mauvaise gestion de la crise au Nord, dans laquelle, selon le CNRDR, il a fait preuve « d’incapacité ». Le capitaine Sanogo a également parlé dans son adresse aux journalistes des autres axes de travail du Comité que sont l’organisation d’élections libres et transparentes, la restauration de l’Etat, et a demandé aux Etats de la CEDEAO et la communauté internationale en général à  soutenir les populations maliennes et la junte.

Que peut le CNRDRE face aux rebelles du Nord ?

«Â  Nous les exhortons déjà  à  cesser les hostilités et à  rejoindre dans les plus brefs délais la table de négociation », a déclaré le capitaine Sanogo lundi soir lord d’un message radiotélévisé à  la Nation malienne. Un message qui sonne bien creux face à  l’avancée des rebelles dans la partie du nord du pays. Le MNLA avait, via son porte-parole déclaré que le coup d’état ne changeait rien dans leurs revendications. Mais le capitaine Sanogo en appelle aux discussions… D’après le chef des mutins, «Â tout est négociable, sauf l’intégrité territoriale et l’unité du pays »Â . Alors comment négocier avec ces rebelles qui ont déjà  refusé de s’asseoir face à  l’ancien régime et dont la seule revendication est l’indépendance de l’Azawad ? On voit mal également la junte se rendre au Nord o๠la hiérarchie militaire est totalement bafouée. Le général Poudougou a lui quitté, la base de Gao, o๠sont positionnés quelques centaines d’hommes depuis longtemps et les troupes font face à  la prise imminente de Kidal. Profitant du chaos de Bamako pour avancer dans leurs positions, les rebelles ont pris Anéfis, puis encerclé Kidal. Autant dire que la junte semble ignorer la gravité de la situation au Nord à  coups de déclarations péremptoires. Quelle stratégie pour le CNRDRE ? Appel à  négocier avec les rebelles ? Voilà  la seule stratégie de communication de la junte qui reçoit journalistes et hommes politiques dans son QG de Kati et improvise chaque sortie médiatique. Lorsqu’on interroge le capitaine Sanogo sur le Nord, et les moyens à  mettre en oeuvre pour combattre la rébellion, l’intéressé, se fend de réponses évasives. Mais le temps presse et pendant que la junte distille des communiqués insipides sur les écrans nationaux et à  l’heure o๠le capitaine en appelle aussi à  l’aide de la CEDEAO qui se réunit ce mardi à  Abidjan, tout le nord, de Léré à  Ménaka en passant par Tessalit et Kidal aujourd’hui est presque aux mains des rebelles et des groupes armés islamistes, plus ou moins alliés au MNLA, se sont positionnés sur le terrain face à  l’armée malienne en déroute totale. La ville de Goundam serait même aux mains des rebelles depuis ce lundi soir. D’après André Bourgeot, spécialiste du Sahel, dans une interview au site Slateafrique.com, «Â le coup d’Etat fomenté par la junte a plutôt bénéficié au mouvement de libération de l’Azawad, dans un contexte o๠l’on ne voit plus la cohérence et la cohésion de l’armée malienne. On ne voit plus comment s’exerce l’autorité». La rébellion du MNLA avait annoncé qu’elle continuerait ses attaques et elle tient parole. De violents combats se sont déroulés ces dernières heures autour de la ville de Kidal. Des tirs d’armes lourdes se font entendre depuis le lundi matin et selon plusieurs sources, les troupes touareg se trouvent à  quelques centaines de mètres des portes de la ville, rapporte l’AFP. Il est évident que le capitaine Sanogo qui réclamait à  l’ancien ministre de la défense, Sadio Gassama, plus de moyens ce fatidique 21 Mars, ne serait pas plus avancé que ces nombreux soldats au nord et qui auraient fui devant l’ennemi par manque d’encadrement militaire. Quelle réponse donc donner au peupe malien face à  la question du Nord ?  

Taekwondo, championnat national : plus de 200 combattants en lice

La 9è édition du championnat national du taekwondo se dispute ce week-end au pavillon des sports du stade Modibo Keà¯ta. Organisée par la Fédération malienne de taekwondo et son sponsor, Sotelma-Malitel, la compétition regroupe 208 combattants issus des 8 ligues du pays : Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et Bamako. Seule la ligue de Kidal sera absente. compte de la situation sécuritaire qui prévaut dans la 8è Région. Chaque ligue sera présente à  travers 26 athlètes et 3 encadreurs. Ces 26 combattants se composent de : 8 seniors garçons et autant de filles et 10 combattants juniors masculins. 26 catégories seront présentes. – 46, – 49, -53, -57, -62, -67, -73, +63 kg pour les seniors filles. Les 8 catégories des seniors garçons sont constituées de -54, -58, -63, -68, -74, -80, 87, +87. Les juniors masculins âgés de 14 à  17 ans sont classés dans les catégories de -45, -48, -51, -55, -59, -63, -68, -73, -78, +78 Kg. Le programme prévoit aujourd’hui au stade Ouezzin Coulibaly un stage de recyclage des arbitres, la réunion technique, la pesée des combattants et le tirage au sort. Les combats débutent demain samedi. Les 208 athlètes vont livrer 182 combats. La matinée, sera consacrée aux éliminatoires directes dans toutes les catégories. Après il y aura les demi-finales et certaines finales. Il est prévu au total 26 finales dont 18 le matin. Les 8 meilleures finales se dérouleront dans l’après-midi. Il est prévu sept combats dans chaque catégorie. Il y aura 112 combats pour les seniors garçons et filles et 70 combats pour les juniors. Ce 9è championnat sera rehaussé par la présence des meilleurs combattants de notre pays. Dans la catégorie de -74 kg, Ismaà«l Coulibaly aborde la compétition avec la faveur des pronostics. Il est le médaillé de bronze aux championnats mondiaux de Gyeong ju (Corée du Sud) et aux jeux africains de Maputo, en 2011. A Gyeong ju, Ismaà«l Coulibaly s’est hissé sur la troisième marche du podium des -74 kg. Il a livré 5 combats pour quatre victoires et une défaite. Au 5è combat il a perdu devant le futur champion, l’Iranien Alireza Nasr Azadani. Dans la catégorie de -80 kg, on retrouve le champion d’Afrique de 2010, Toumani Diabaté pour produire le spectacle. Toumani Diabaté est le 4è Malien à  remporter une couronne continentale après Daba Modibo Keà¯ta et Ismaà«l Traoré sacrés tous les deux en 2005 à  Madagascar et Oumar Cissé qui s’est hissé sur la plus haute marche du podium en 2008 à  Yaoundé au Cameroun. Chez les filles, il y aura Aminata Oumou Traoré, -59 kg, médaillée de bronze à  Tripoli. Mais dans la catégorie de -49 kg, il risque d’avoir moins de combats que prévu. Certaines athlètes envisagent déjà  l’option du forfait de peur d’affronter la médaillée d’or des jeux africains de Maputo et la quadruple championne du Mali, Aminata Makou Traoré.
 A seulement 21 ans, Aminata Makou Traoré dit Tanti peut se targuer du nombre significatif de compétitions auxquelles elle a participé sous les couleurs de son pays. Sa carrière a véritablement commencé en 2003, à  l’occasion de sa participation aux compétitions ouest-africaines de Taekwondo. En 2006, Tanti a remporté une médaille d’or à  l’occasion des championnats de la zone II à  Bamako. Au tournoi de la francophonie, elle a enlevé une médaille en bronze. Elle a remporté en 2007 aux Jeux africains en Algérie une médaille de bronze. Toujours en 2007, au tournoi open clos-taureau,(une complétion de jeunes organisée par la mairie de Nantes Tanti s’est adjugée une médaille en or. Elle a bénéficié du trophée de la meilleure des meilleures. En 2008, elle a enlevé une médaille de bronze lors du Challenge espoir au Gabon. Sans oublier les nombreuses compétitions auxquelles elle a participé au Benin, Libye, Cameroun. Pour ce championnat national, les premiers de chaque catégorie seront récompensés. Il y aura un prix pour le meilleur combattant, la meilleure combattante de la compétition et l’équipe fair-play. La fédération subventionnera également les trois premières ligues au classement.

Le Mouvement national de L’Azawad comdamne le PSPSDN

Condamnation du Plan de construction des camps militaires sur le territoire de l’Azawad l’Etat malien à  travers le Programme Spécial pour la Paix, la Sécurité et le Développement au Nord-Mali (PSPSDN) veut construire des camps militaires. Cette initiative est une porte de sortie, une échappatoire pour le Président de la République du Mali pour prouver aux bailleurs de fonds, à  la communauté internationale sa volonté de lutter contre Al-Qaà¯da au Maghreb Islamique AQMI sans que celle-ci ne se soit jamais manifestée malgré l’existence et la présence de cette organisation terroriste sur le territoire de l’Azawad. Toutes ses bases sont géographiquement implantées proches des positions de l’armée malienne sans que celles-ci n’aient la volonté de les combattre ou les encourager à  partir. A cela l’explication est simple : n’ayant pas trouvé de liens entre les populations de l’Azawad avec ladite organisation terroriste les autorités maliennes dans le but de pérenniser les aides du contribuable se sont intéressées à  d’autres champs pour garantir aux partenaires financiers et techniques leur volonté de nettoyer l’Azawad de ses terroristes au nom du développement. A ce niveau nous ne voyons aujourd’hui aucun projet palpable dans l’Azawad réalisé par l’Etat malien sauf celui du Programme Spécial pour la Paix, la Sécurité et le Développement au Nord-Mali (PSPSDN) dont la trame de fond est la construction des camps pour l’armée malienne. Dans chacune des trois régions du territoire de l’Azawad ce dernier programme a prévu la construction d’un nombre important de camps de l’armée supérieur au nombre de centres de santé et de lycées. Le total de lycées sur le territoire de l’Azawad est inférieur au nombre de camp prévu par le programme. Ce programme de construction de camps a coà¯ncidé avec une période de formation accrue de l’armée malienne avec l’apport technique et financier des américains et des français. Mais apparemment elles sont toutes organisées dans les zones à  usage d’habitation. La dernière a été organisée à  Kidal o๠les paisibles populations ont enduré le bruit des avions de guerre survolant la ville pour lancer des roquettes sur les montagnes environnantes. Ce qui se fait dans le but de semer la peur dans les C’œurs des populations qui meurent du jour au lendemain par manque du nécessaire comme les soins de santé. Mais ces mêmes populations sont convaincues que la multiplication des camps de l’armée et les barrages militaires ne garantissent pas la stabilité et le développement du fait du non respect des promesses à  l’endroit de la jeunesse par les autorités maliennes. Il démeure important de rappeler que la majorité des populations et des notabilités de l’Azawad s’étaient dès le départ opposées à  ce programme et malgré cela il a vu le jour, car selon elles C’’est tout simplement un programme de militarisation de l’Azawad et non son développement. Le mouvement National de l’Azawad confirme et certifie que la question de l’Azawad est d’ordre politique, C’’est aussi le résultat naturel d’une occupation continue qui dure depuis 50 ans et dont il est impossible après usage de toutes les solutions sécuritaires d’y remédier par des solutions militaires. Ainsi au Mouvement National de l’Azawad de déclarer : – Son refus d’acceptation du plan de construction des camps militaires sur le territoire de l’Azawad. C’’est ainsi la décision et la volonté de la population de l’Azawad et ses notabilités ; – Il accuse l’Etat malien comme responsable de toutes les conséquences qui en découleront : provocation et intimidation de l’armée à  l’endroit des populations, comportements malsains acquis lors des formations : survols des populations par des avions de guerre au dessus des centres de santé, des mosquées… ce qui signifie seulement que les dites formations et préparations n’ont de but que de lutter contre le peuple de l’Azawad ; – Le Mouvement National de l’Azawad lance un appel à  la communauté internationale, aux partenaires techniques et financiers impliqués dans ce programme d’arrêter immédiatement cette aide car elle n’aura aucun résultat positif mais au contraires des conséquences regrettables pour les deux côtés. – Il lance un appel au peuple de l’Azawad qu’il est de son devoir de se préparer pour l’union générale afin de faire face aux constructions manipulatrices de l’occupant dans le domaine de la sécurité et du côté de l’armée car celui-ci a fait son choix de l’avenir. Le secrétaire à  la communication : Augastane Ag Ahmed

Mali: mort d’Ibrahim ag Bahanga, le plus radical des rebelles touareg

Le plus radical des chefs rebelles touareg du Mali, Ibrahim ag Bahanga, qui n’a jamais totalement accepté de déposer les armes, est mort vendredi dans un accident dans le nord-est du pays o๠il a été inhumé le même jour, a-t-on appris de sources concordantes. Ibrahim ag Bahanga est mort ce vendredi dans un accident dans le nord-est du Mali. Son enterrement a déjà  eu lieu dans la même région, a déclaré à  l’AFP Baye ag Alhassane, un membre de la famille de ag Bahanga. La nature et les circonstances de l’accident n’ont pas été précisées. Plusieurs élus de Kidal, une région du nord-est du Mali, ont confirmé l’information. Il a été récemment soupçonné par plusieurs chancelleries d’avoir récupéré des armes en Libye à  la faveur de la rébellion armée déclenchée dans ce pays il y a six mois contre le régime de Mouammar Kadhafi. Selon des observateurs, Ibrahim ag Bahanga n’a jamais totalement rejoint le processus né des accords d’Alger, signés en 2006 entre le gouvernement et les rebelles touareg maliens, pour le retour de la paix dans le nord du Mali, un pays qui a connu plusieurs rébellions touareg. Il s’était exilé en Libye pendant près de deux ans, à  partir de février 2009, après avoir refusé de participer à  ce processus de paix, avant de revenir au Mali en janvier dernier pour le réintégrer. En 2006, un groupe de touareg, dont Ibrahim Ag Bahanga, avaient repris les armes, pillé des dépôts de munitions de l’armée dans le nord, avant de se retirer dans des collines situées non loin de la frontière algérienne. Après une médiation algérienne, rebelles touareg et gouvernement malien avaient signé des accords de paix à  Alger. Ces accords stipulaient notamment que le gouvernement malien accélérait le développement des trois régions du nord du mali, alors que de leur côté, les ex-rebelles touareg abandonnaient l’idée d’obtenir une autonomie de leur région. Mais deux ans après la signature de ces accords, en 2008, Ibrahim Ag Bahanga les avait rejetés, avant de reprendre les armes. Il avait alors fait enlever des dizaines de militaires. Le président malien Amadou Toumani Touré avait finalement ordonné aux militaires maliens, soutenus par une milice arabe, d’éliminer l’enfant terrible du nord du Mali. Début 2009, l’armée malienne avait déclenché dans le nord-est du pays une opération destinée à  anéantir le groupe d’Ag Bahanga. Le ministère de la Défense avait ensuite annoncé que toutes ses bases avaient été prises et qu’il était en fuite. Ibrahim Ag Bahanga, abandonné par ses troupes, avait laissé les deniers otages maliens qu’il détenait avant de partir vers la Libye o๠il avait été admis en février 2009, à  condition de rester tranquille.

Tourisme : La (pourtant) belle Kidal

Amadou Toumani Touré, qui a invité les touristes à  visiter le riche patrimoine culturel et touristique des régions nord, ne s’est pas trompé en décrivant un univers splendide pouvant être source d’attraction des visiteurs. Il existe aujourd’hui mille raisons d’effectuer un voyage touristique à  Kidal, du Fort colonial, à  la montagne de Tintifinagh, en passant par le Tombeau de Cheick Bayes et Essouk, la région regorge des potentialités touristiques énormes prêtes à  être visitées. Essouk est l’ancienne capitale du puissant empire médiéval du Taddamak o๠les ruines et gravures laissent apparaà®tre l’existence de plusieurs cités voisines. Tamarandant, situé dans le cercle de Tin-Essako, abrite le tombeau d’Attaher Ag Illy, père d’Intala Ag Attaher, l’Amenokal de l’Adagh. Asselar « Aslagh », site archéologique à  80 km d’Aguel-Hoc. C’’est ici que furent découverts en 1928 (ou 1932 selon d’autres documents) de très anciens crânes par le Français Théodore Monod qu’on nomma le « Français nomade ». La montagne de Tintifinagh est un autre site à  50 km de la localité d’Aguel-Hoc o๠la majorité des pierres est décorée d’écritures Tifinagh et des dessins d’animaux ou de personnes. A quelques pas de là , à  45 km également d’Aguel-Hoc, se trouve Intibdock. C’’est ici qu’on peut découvrir les ruines d’une muraille construite par les Iforas (ou Ifoghas) pour protéger les tribus de la zone contre les razzias des Aà¯rs venant du Niger. Pour tous les goûts Les amoureux de la nature comme ceux d’histoire trouveront leur bonheur dans la région de Kidal. Il y a un site historique qui est un témoignage éloquent des grandes batailles intertribales dans la région. Situé à  50 km au sud de Kidal,Teghargart-Tan-Imouchaghs fut le théâtre de nombreuses opérations guerrières au moment des nombreuses démêlées séculaires entre les différentes tribus de l’Adrar des Iforas et des environs. A en croire plusieurs sources, C’’est ici que sont morts et enterrés le nommé Almakadisse, grand guerrier et fine épée de la tribu Kel Taguiwalt, et Fama Ag Ehya ancien chef des Kel Adrar. On peut se rendre également au barrage de d’Amachidiacha, situé près d’Intadeni. Il fut construit par un des administrateurs coloniaux du nom de Jean Clauzel vers les années 1940 pour la récupération des eaux pendant la saison pluvieuse, et qui est devenu par la suite une source d’abreuvement pour les animaux et pour les hommes du secteur. Les montagnes de Tegar-Ghar, elles, sont situées au nord-est de Kidal à  40 km du village sédentaire d’Aguel-Hoc. Elles abritent les mares pérennes (eaux intarissables) et des mouflons, gibiers sportifs et dont la viande est très recherchée. Malheureusement, nous expliqué le directeur régional de l’artisanat et du tourisme de Kidal, cette espèce est en voie de disparition. Le Tombeau de Cheick Bayes, situé à  Abrique, grande vallée dans la zone de Edjerer, cet éminent marabout Kounta a servi d’intermédiaire dans les pourparlers entre colonisateurs français venant de l’Algérie et dirigés par le colonel Laperine et les tribus Ifoghas pour la pacification et la soumission de l’Adrar. Cet accord de soumission et de pacification est devenu officiel en novembre 1903, selon plusieurs chercheurs. A 25 km de Kidal se trouve la première école coloniale construite en 1948. Intadeni, C’’est le nom de l’école, a servi à  la formation des premiers cadres de la région malgré l’hostilité du milieu nomade à  l’école. Voici autant de sites touristiques, susceptibles d’attirer les touristes dans la région et permettre au département de tutelle d’atteindre son objectif des 30.000 visiteurs au titre de la nouvelle saison.

Crise alimentaire à Kidal : Quelle réalité pour les populations du Nord ?

Plus de transparence Ce n’est pas une surprise si on parle d’insécurité alimentaire dans la région Nord du Mali. Ceux-là  qui parlent au nom des pauvres populations nous doivent des explications quant à  la gestion de l’aide alimentaire destinée à  leurs frères et sœurs. N’est-ce pas eux-mêmes qui ont mal géré les banques de céréales, à  telle enseigne que les bailleurs de fonds exigent désormais de voir clair dans la gestion de l’aide alimentaire. Là  réside peut-être la solution de voir enfin accordée à  d’autres composantes de la société la gestion de l’aide alimentaire. Le rôle des élus locaux C’’est du moins l’opinion largement répandue à  Kidal, qui voudrait que les élux locaux aient mal géré les choses. La gestion de l’école, des centres de santé dans les cercles de la Région de Kidal laisserait à  désirer, tant la gestion des élus locaux dans cette zone enclavée du Mali est décriée. Au fait, les maires et autres élus ne sont présents que pour signer des contrats de partenariat. Sinon comment comprendre que la région de Kidal, qui a été l’une des premières à  expérimenter la décentralisation en soit à  traà®ner les pieds sur tous les plans de développement. Au 21ème siècle, à  Kidal, on ne s’est toujours pas débarrassé des préjugés et superstitions selon lesquels l’école est « Haram », qu’elle éduque mal les enfants surtout les filles. Comme vous pouvez l’imaginer, il y a derrière ces réflexions moyen-âgeuses de véritables campagnes d’intoxication. Parce que, ici, l’exercice favori est de faire de cette région un champ d’expérimentation de projets fantômes ou fictifs. Ou un endroit o๠les petits voleurs de Bamako viendraient justifier les dépenses extravagantes des soi-disant ateliers et autres sessions de formation des ONG. Alors il faudrait maintenir les populations le plus loin possible de la lumière. Vous aurez compris que certains vivent de la misère de la population de la région de Kidal. Exploiter la misère des autres C’’est tout le sens de la démarche que certains élus locaux de la région ont entrepris lors de leur passage à  Paris (En France). Dans un communiqué qu’ils ont rendu public à  cet effet, le 9 avril 2010, ces élus poussent leurs cris en ces termes : « Le bétail dépérit et parfois meurt. Ses cours chutent dramatiquement. Le prix du grain devient de fait pratiquement inaccessible. La période de soudure, qui d’habitude s’étend des mois d’avril à  juin, a commencé en 2010 dès janvier. l’insécurité alimentaire, devenue plus aiguà«, s’étend et le cercle vicieux de la famine menace. Et C’’est la société tout entière qui est en danger. « C’’est pourquoi nous, élus de la Région de Kidal, ayant déjà  donné l’alerte dès les dernières pluies, ne pouvons aujourd’hui rester sans rien faire pendant que la population subit, impuissante, le désastre climatique du manque criant d’une eau dont chaque goutte est précieuse et déjà  rare auparavant ». La méticulosité avec laquelle les mots ont été choisis pour toucher la sensibilité et la charité, en dit long sur le sens de cet appel. « De passage en France, nous lançons un appel à  tous : Mali, pays donateurs, collectivités partenaires et jumelées, Nations-Unies, ONG, et autres coopérations pour apporter de toute urgence une aide coordonnée, efficace et suffisante à  l’ensemble de la Région pour juguler la crise alimentaire d’une grande sévérité qui se profile à  très court terme (dès avril 2010) dans le nord du Mali, comme dans d’autres zones du Sahara et du Sahel. Avec son cortège de drames ». l’action n°1 consiste à  sauver ce qui peut encore l’être des différents cheptels, bases de la culture, de l’alimentation et de l’économie nomade. » C’’est en perspective un nouveau business qu’on est en train d’échafauder.

Nord Mali : Le patriarche des Kountas relâché

Dans nos précédent écrits, nous annoncions l’enlèvement du maire de la commune rurale d’Anéfis (région de Kidal), Baba Ould Sidi El Moctar. Le vieil homme de 88 ans, est également le chef de la tribu des Kountas (touaregs). Il a été enlevé le vendredi 22 janvier dernier, tôt le matin à  son domicile. ¨ Règlement de compte Son enlèvement serait dû à  des à  règlements de compte entre arabes et touaregs. En effet, selon un notable d’Anéfis, l’un des fils du maire extorquait quotidiennement de l’argent aux arabes à  cause des produits illicites (la drogue) que ceux-ci faisaient transiter par la zone des Kountas. Certaines sources affirment que les deux parties collaboraient ensemble depuis longtemps sur le narcotrafic. La mésentente et le conflit d’intérêts auraient donc pris le dessus. Et le vieux au C’œur du conflit, n’y serait pour rien. C’’est donc pour donner une leçon au fils Kounta, que les arabes ont kidnappé le père la semaine dernière. Mais, juste cinq jours après le rapt, le vieil homme a été relâché par ses bourreaux. Une libération sans rançon Le maire aurait été relâché ce mercredi soir à  Gao. Le ministre de la culture, Mohamed El Moctar affirme qu’il n’y a eu aucun versement de rançon pour la libération de l’otage. Une cérémonie à  l’honneur du chef des Kountas Une cérémonie officielle a été organisée à  Gao en faveur de la libération du vieux Baba Ould Sidi. A cette cérémonie étaient présents les notabilités des régions de Gao et Kidal et le ministre de la culture du Mali. Mohamed El Moctar explique « nous sommes satisfaits de cet heureux dénouement. Je pense que l’appel lancé par le chef de l’Etat a bien été entendu. Depuis le début, il suit les avancements heure par heure, minute par minute. Il me charge de vous dire que le kidnapping ne fait pas partie de notre culture, de nos mœurs, de nos coutumes. Nous condamnons vigoureusement tout acte similaire. » Il ajoute que le président de la république garantit des soins médicaux pour le vieillard et demande même une évacuation sur l’extérieur afin de lui garantir une santé de fer. Par ailleurs, il estime que ce genre d’attitude et de comportement n’est en aucun cas, digne des fils de ce pays. Le Mali et les maliens méritent mieux que ça. Il est évident que l’appel lancé par le président de la république, Amadou Toumani Touré a bel et bien été entendu. On se rappelle que dimanche soir, à  travers un communiqué lu à  la télévision nationale, le gouvernement du Mali lançait un appel au calme et à  la sérénité. Il qualifiait l’acte de crapuleux et promettait de mettre la main sur les malfrats responsables du rapt.

Narcotrafic à Kidal : Le patriarche des Kountas kidnappé

Une guerre de clans Les motifs de cet enlèvement restent encore flous. Néanmoins, tout porte à  croire qu’il s’agit d’un règlement de compte inter-clans entre Arabes et Touaregs. Et ceci, autour d’une histoire de drogue. Par ailleurs, certains habitants de cette localité de Kidal, affirment qu’il s’agit d’un règlement de compte. Il semblerait que le vieux Baba Ould Sidi El Moctar, âgé de 88 ans ait été kidnappé après l’indélicatesse d’un de ses fils. Ce dernier prélevait selon certaines sources, des taxes sur les marchandises (drogue) qui transitaient par leur zone. Egalement, les Kountas auraient fait une main mise sur une importante quantité de cocaà¯ne qui aurait normalement dû être partagée avec les arabes. Ceux-ci en fin de compte, ont enlevé le chef du clan Kounta en réponse à  leur exaspération. l’éditorialiste Adam Thiam estime pour sa part, que « tout porte à  croire que le vieil homme est au C’œur d’un règlement de compte sur fond de narcotrafic. Les bandes s’affrontent, s’entretuent et il faut le reconnaitre, les montants en jeu, expliquent parfois la radicalité des méthodes employées. ». C’’est effectivement le cas dans ce conflit ci. En effet, les deux clans en opposition se disputeraient pour une saisie-confiscation de cocaà¯ne d’une valeur tournant autour de 50 milliards de FCFA. Un kidnapping en plein jour l’enlèvement se serait déroulé ce vendredi 22 janvier, tôt le matin au domicile du maire. Signalons qu’Anéfis est situé à  100 km de Kidal et à  250 km de Gao. Elle fait intégralement partie de Kidal. Ainsi, arrivés au bord de deux véhicules 4×4, les bourreaux auraient fait irruption dans la famille Kounta. Le vieux chef de famille présent sur les lieux, fut très vite maitrisé devant les membres de sa famille et embarqué dans l’un des véhicules pour une destination inconnue. Personne n’a rien pu faire durant toute la durée du rapt qui n’a d’ailleurs pas pris de temps. Après propagation de la nouvelle, tous sont tombés d’accord qu’il s’agissait bien d’arabes Tilemsi de Bourem. Appel au calme Le gouvernement malien a lancé un appel au calme et à  la sérénité à  la population restée sans mot ce dimanche soir à  la télévision nationale. Il accuse avec la dernière vigueur, cet acte qu’il qualifie de crapuleux et promet de mettre tout en œuvre pour mettre la main sur les malfrats. Cependant, sera-t-il aisé de freiner ces arabes et de gérer ce conflit inter-clan ? Le nord Mali est une zone assez vaste et difficilement maitrisable pour stopper les trafics qui ne cessent d’alimenter la zone.

Européens séquestrés: le Mali en position de faiblesse face à Al-Qaeda

Les autorités ne le confirment pas mais c’est bien sur le territoire malien, dans le Sahara, que seraient retenus six Européens: un Français kidnappé dans le nord du Mali le 26 novembre ainsi que trois Espagnols et deux Italiens capturés en Mauritanie les 29 novembre et 17 décembre. Le rapt le plus spectaculaire a été celui des Espagnols: enlevés en fin de journée sur la route Nouadhibou-Nouakchott, ils auraient immédiatement été acheminés jusqu’au nord du Mali, parcourant environ 2000 km en un temps record. Selon des sources sécuritaires concordantes, les six otages sont répartis entre deux groupes d’Aqmi dirigés par deux Algériens, Abdelhamid Abou Zeà¯d et Mokhtar Belmokhtar alias Bellawar. Pour négocier leur libération, différents médiateurs sont «sur le terrain en train de travailler d’arrache pied», assure une source étrangère. L’un d’eux a même pu apporter des médicament à  un Espagnol blessé au moment de l’enlèvement. Mais Bamako joue «la carte de la prudence», assure une source proche du gouvernement malien, qui ajoute: «Nous marchons sur des oeufs. Nous associons tous les pays d’origine des otages, pour qu’on ne dise pas que c’est le Mali qui négocie avec les terroristes. Nous voulons aider à  sauver des vies humaines. Ce n’est pas facile». Anonymement, un autreà‚ officiel malien plaide que le pays de l’ouest-africain est «un peu otage de la situation»: «Quand les ravisseurs viennent dans le désert malien, ce sont les gouvernements des pays d’origine des otages qui nous demandent de ne pas utiliser la méthode forte mais de négocier». «Et pourquoi les pays qui ont des moyens ne commencent-ils pas eux-mêmes à  engager la lutte contre Al-Qaeda?», interroge-t-il, évoquant indirectement l’Algérie dont la presse malienne critique régulièrement la stratégie. «Le Mali a peut-être peur des représailles, s’il s’engage totalement contre Al-Qaeda», juge un diplomate en poste à  Bamako. Début juin, Aqmi avait pour la première fois annoncé qu’un otage britannique au Mali avait été exécuté. Quelques jours plus tard, un officier et agent de renseignement malien avait été tué à  son domicile de Tombouctou (nord). «C’est vrai qu’Al-Qaeda a menacé directement, au téléphone, des responsables maliens. Mais il ne faut pas de compromis, il faut lutter contre ces bandes», ajoute ce diplomate, qui tempère: «Nous n’avons rien contre le Mali. Très peu de salafistes sont maliens. Les Mauritaniens et les Algériens sont les plus nombreux. Mais il faut que le Mali soit plus présent dans la lutte». De son côté, une source militaire étrangère constate que «l’Algérie a donné des armes au Mali, les Américains forment les troupes maliennes et ont donné du matériel militaire au Mali, la France aide aussi le Mali». «Mais sur le terrain, nous ne voyons pas de résultats», dit-elle. «Tout le monde sait désormais o๠sont, dans le désert malien, les terroristes. Ils sont même isolés. Il faut passer à  l’acte et c’est Bamako qui doit donner le signal fort», assure ce militaire étranger. En juillet, le gouvernement malien avait annoncé une «offensive généralisée» contre Al-Qaeda dans le Sahara. Mais, quelques semaines plus tard, le président Amadou Toumani Touré faisait savoir que, notamment du fait de mauvaises conditions climatiques, l’armée avait stoppé ses opérations.

Libération de l’otage suisse : «Aucune rançon n’a été versée aux ravisseurs», dixit ATT

Profitant à  cette cérémonie le président malien a affirmé qu’aucune rançon n’a été versée aux ravisseurs. M. GREINER a été libéré le 11 juillet dernier et remis aux autorités maliennes dans la Région de Gao. Pour la circonstance la délégation suisse dépêchée à  Bamako était conduite par M. Jean-Luc VIRCHAUX, envoyé spécial du Gouvernement helvétique, et comprenait des membres de la famille GREINER. Deux déclarations ont été faites lors de la cérémonie de remise de l’otage au gouvernement Suisse. l’envoyé spécial de la Suisse dans une brève déclaration, a remercié les autorités maliennes pour la qualité de leur implication dans l’heureux dénouement du dossier des prises d’otages occidentaux. Il a auussi salué les efforts du Président Amadou Toumani TOURE qui ont permis la libération de M. GREINER. Regrettant l’assassinat de l’otage britanique, qui n’a pas eu la même chance que son compatriote, M. VIRCHAUX a eu une pensée très émue. En effet, Al-Qaà¯da au Maghreb Islamique a revendiqué cet assassinat le 31 mai dernier. Pour sa part, le chef de l’Etat, s’est réjoui de la libération de M. GREINER. C’’est ainsi qu’il a rappelé la promesse qu’il avait faite à  l’épouse de celui-ci, retenue elle aussi en otage mais libérée le 22 avril 2009. Le Chef de l’Etat s’est aussi réjoui de voir Mr GREINER renouer avec une existence normale. Profitant de la courte cérémonie, Amadou Toumani TOURE a loué la qualité des relations d’amitié et de coopération qui existent entre le Mali et la Confédération Helvétique. Abordant la question des modalités de libération des otages, le Chef de l’Etat a déclaré devant les journalistes que le Mali n’a ni payé ni transmis de rançon. Il a ajouté que le Mali ne saurait encourager ce genre de pratiques qui sonnent comme des encouragements au banditisme. Le Président Touré a conclu ses propos par des remerciements aux autorités ainsi qu’au peuple helvétiques qui comptent parmi les fermes soutiens au développement de notre pays. Il faut rappeler que M. GREINER avait été enlevé le 22 janvier à  la frontière du Mali-Niger par Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (AQMI), en même temps que trois autres touristes européens.