Cinéma : le projet « Kino Bamako » lancé

La salle de projection du Magic Cinéma,  ex-Babemba, a servi de cadre le  25 juillet pour le  lancement officiel du projet « Kino Bamako ».  Organisée par l’Association Kile, en partenariat avec l’Institut National des Arts (INA), Kino Ouagadougou et Teranga, cette première édition prévue  du 29 octobre au 9 novembre à Bamako et Ségou  est une opportunité unique pour les passionnés du 7eme art de  révéler leur talent à travers la réalisation des courts métrages en un temps record.

« Faire bien avec rien, faire mieux avec peu, mais le faire maintenant ». Telle est la devise de ‘’Kino’’. Le concept ‘’Kino’’  signifie ‘’cinéma’’ en Allemand,  et résume par sa devise l’esprit  qui anime  ce mouvement  cinématographique international. Le point de départ fut Montréal en 1999, lorsque des jeunes passionnés de cinéma, lancent  le défi de réaliser un film par mois avant la fin du monde annoncée pour l’an 2000.

Mais le ‘’bug’’ n’ayant pas lieu, l’écho de leur démarche  a séduit de nombreux  cinéastes.  12 ans après la création, le système compte 60 cellules Kino dans 14 pays et sur 4 continents.  Réseau qui s’est depuis étendu et dont le vent atteint le Mali. « Quand j’ai participé au Kino Ouaga en 2015 et 2016,  je me suis dit : « pourquoi ne pas faire la même chose au Mali, sensibiliser et aider les enfants », se rappelle Fatoumata Thioye Coulibaly, cheville ouvrière du projet.  Elle invite les jeunes à s’intéresser et à postuler car dit-elle « Kino c’est pour vous ! ».

Pour ce faire, cette diplômée du conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasseké Kouyaté, et d’autres passionnés du secteur ont  présenté et lancé le mercredi soir, le projet ‘’ Kino Bamako’’. Par cette initiative, les jeunes amateurs et passionnés d’art  et de culture pourront s’inscrire  sur le site www.kinobamako.org  et profiter de formations intensives  sur le métier du cinéma. Elles seront animées du 18 au 27 octobre à Bamako par des professionnels du domaine. A l’issue de ces exercices,  au moins 35 jeunes  seront outillés. L’objectif ensuite est « de penser et produire » soit en 24, 48 ou  72 heures, des courts métrages à projeter dans divers espaces publics. Ils auront aussi  l’occasion de participer au Kino Kabaret prévu du 29 octobre au 9 novembre à Bamako et à Ségou. Des invités issus de 50 pays seront ainsi présents pour échanger et orienter les différents amateurs.

Une offre adaptée

Alors que la réalisation des films demande des ressources aussi bien matérielles que financières, le système Kino apparait comme la solution. « A travers ce concept, on voit bien qu’on n’a pas besoin de tant des moyens, de ressources et du temps pour produire un film », souligne Moussa Diabaté, directeur de l’Union Nationale des Cinéastes du Mali, qui ajoute que « le développement n’est pas derrière le fleuve mais qu’il est en chacun de nous ». Selon lui, l’intérêt pour le Mali dans ce domaine est lié aussi à l’émergence d’une économie locale  et à la transformation des idées en faits.

A tous ceux  qui ont un penchant en attente  pour l’art et la culture, le projet Kino Bamako vous ouvre la brèche d’exprimer votre talent endormi.