« EPC » : une initiative salvatrice pour les femmes de Kita

Assise sur un tricycle, Djénabou Cissé, une mère de 56 ans déterminée à  réussir s’est lancée dans le monde des affaires. Endurante, elle a commencé par l’élevage de poussins et de pondeuses. Avec l’initiative à‰pargner pour le changement (EPC), son commerce a grandi. C’’est avec fierté qu’elle raconte que la vente des poules et des œufs, lui a permis d’être propriétaire d’un troupeau d’une quarantaine de moutons. Elle poursuit son témoignage en précisant que l’élevage demande beaucoup de travail, de patience et d’amour. à‰pargner pour le changement est un système de microfinance de prêt et d’épargne basé sur la solidarité. Ce système a été introduit au Mali par l’ONG Plan Mali et ses partenaires d’exécution de programme sur le terrain comme TONUS. EPC, une innovation dans le domaine des finances fait le bonheur des femmes à  Kita. « Avant d’avoir la formation avec TONUS sur la micro finance EPC, beaucoup de femmes de Kita avaient abandonné leurs foyers à  cause des emprunts bancaires. Certaines ont même été victimes de divorce », raconte Mme Diawara Nzélé Traoré, présidente de la tontine Siguidia sise au quartier Académie à  Kita. Avec cette initiative, les femmes sont devenues chefs d’entreprises grâce au commerce et leurs conditions de vie ont été améliorées. Une cotisation hebdomadaire Réunies en groupe de tontine de 25 à  30 personnes, les femmes de Kita ont fait de la comptabilité orale leur quotidien. Elles se réunissent une fois par semaine pour actualiser les comptes et payer les cotisations de la semaine. Les femmes de la tontine « Benkadi » paient chacune 1000 FCFA par semaine comme fonds pour les prêts. Après quatre semaines, la somme de 460 000 est remise à  un groupe de femme comme prêt remboursable en trois mois, avec un intérêt de 10%. Une femme qui ne rembourse pas à  temps écope d’une sanction. Après trois années de rotation et d’existence, ces groupements de femmes ont enregistré un chiffre d’affaires de 4 millions la première année et de 7 millions la deuxième. En 2014, l’objectif de la tontine « Benkadi » est d’atteindre 10 millions de FCFA. Cette initiative traduit et montre aisément le chemin vers le développement de cette localité et de l’Afrique dans sa globalité.

Campagne électorale: IBK prend le train pour conquérir l’électorat de Kati

« Je me suis rendu aujourd’hui à  Kati en train afin d’y rencontrer les populations. J’y ai reçu un accueil des plus chaleureux. Je me rendrai aussi à  Kita. » pouvait-on lire sur la page Facebook du candidat du Rassemblement pour le Mali (RPM), Ibrahim Boubacar Keita dit « IBK ». Après avoir sillonné presque toutes les localités du Mali par les airs et le macadam, IBK s’est rendu ce jeudi 25 juillet à  Kati, la ville garnison, située à  environ 15 km de Bamako pour convaincre l’électorat à  voter pour lui. A la descente du train, une foule que la sécurité avait du mal à  gérer dans un premier temps était venue l’accueillir. Il a ensuite pris la direction de la place publique o๠des hangars ont été érigés pour la circonstance pour délivrer son message à  la population. Après Kati, IBK s’est rendu à  Dio, localité située à  une vingtaine de kilomètres de la ville garnison, toujours en train, et y a reçu un accueil des plus chaleureux. S’exprimant en langue bambara, il a demandé les bénédictions de la population afin de remporter l’élection de dimanche et engager son vaste programme pour le bonheur des Maliens. Après Dio, connue pour sa cimenterie industrielle, le candidat du RPM a pris la route de Kita, capitale de l’arachide.

Pèlerinage de Kita : les catholiques du Mali prient pour la Paix

Situé à  190 km de Bamako, la ville de Kita a été prise d’assaut ce samedi par les pèlerins catholiques et des adeptes d’autres confessions. Le secteur «Â Mission » a refusé du monde. La ville qui a reçu les premiers Pères missionnaires en 1888, abrite depuis près de cinquante ans le pèlerinage national de l’Eglise catholique du Mali. La tenue de ce pèlerinage est annuelle. Son organisation est rotative entre les six Diocèses que compte l’église du Mali. Cette année, C’’est année, l’organisation est confiée à  Bamako. l’archidiocèse n’a ménagé aucun effort pour réserver aux fidèles un accueil charmant. Ce pèlerinage, 42ème du genre, a pour thème «Â  En Jésus, fils de Marie, retrouve ta dignité ! ». Le choix de ce thème, selon Monseigneur Jean Baptise Tiama, répond aux crises que vit le Mali. «Â Nous voulons emmener l’Homme malien à  se remettre en cause, à  se réapproprier sa dignité qui semble sombrer… », explique le président de la Conférence épiscopale du Mali. Rite pénitentiel l’évènement à  véritablement démarré samedi après midi, après l’arrivée de la dernière vague de pèlerins. Aussitôt les fidèles se sont dirigés dans le sanctuaire pour subir le rite pénitentiel. Une phase o๠chaque fidèle est sollicité à  faire acte de pénitence, et à  recevoir le pardon du Seigneur. Ensuite, la nuit, ce fut la cérémonie scénique à  la colline mariale. Ce site, situé à  près de 2km du site du pèlerinage, est rallié par les pèlerins qui se suivent en file indienne. La cérémonie marquée par les chants de la chorale et des paroles s’effectue autour du thème « la dignité de l’homme ». Elle est suivie d’une messe. Le matin du dimanche, le sanctuaire est vite pris d’assaut par certains fidèles craignant le manque de place. Aussitôt démarre la grande messe du pèlerinage donné par le patron de l’archidiocèse, Monseigneur jean Zerbo… Sanctuaire limité Construit depuis 1996, le gigantesque bâtiment nommé « sanctuaire marial » n’est pas arrivé à  contenir les 10 000 fidèles. Le responsable du comité d’organisation du pèlerinage national, Théodore Diop, a annoncé le démarrage très prochain des travaux d’extension du sanctuaire. Cette nouvelle a été bruyamment ovationnée par les fidèles. Conçu avec 5000 places à  l’intérieur, le joyau à  la forme hexagonale n’arrive plus à  contenir la marée humaine qui déferle sur Kita. Entouré de ses confrères évêques, Jean Zerbo a livré un message sur le comportement qui doit être celui de tout chrétien. A savoir, vivre dans la dignité. l’évêque de Bamako a ensuite prié pour la paix et la sécurité au Mali. l’évènement à  surtout vu la présence du Nonce apostolique nommé pour le Mali, Martin Cleps, venu représenter le Pape Benoit XVI. Le Gouvernement y a marqué sa présence à  travers trois ministres, dont notamment, celui des Affaires religieuses et du culte, Yacouba Traoré. Ce dernier a livré un discours assez dense et a notamment demandé aux chrétiens de prier davantage pour le retour à  la paix et à  la stabilité. Après le salut au Saint sacrement, les fidèles ont amorcé le chemin du retour. A l’année prochaine !

Kita et Kéniéba : Mobilisation de masse pour la jeunesse URD

Cette visite de la jeunesse URD à  l’intérieur du pays, a pour objectif d’échanger avec les structures de l’intérieur, en même temps de recenser les préoccupations et les propositions de la jeunesse URD. Cette tournée fait suite à  l’engagement du bureau national des jeunes à  payer la caution du candidat Soumaila Cissé à  la présidentielle 2012, ainsi le président des jeunes a demandé aux localités visitées de se mobiliser pour la cause. Madou Diallo était accompagné de son 1er vice président Timoté Daou, son 5è vice président, Moussa Sey Diallo, et Abdrahamane Diarra, secrétaire général du Bureau. Kita en grandes pompes Située à  environ 180km de Bamako, Kita, la capitale de l’arachide a servi d’étape initiale à  la jeune délégation. Le président de la section des jeunes de Kita, Mandjou Maiga a précisé dans son discours de bienvenue que de 2009 à  nos jours, la nouvelle section jeunesse renouvelée en avril 2008 a participé à  toutes les conférences de section du parti. Le Dr Madou Diallo a remercié les militants pour leur accueil et leur mobilisation : « C’’est Kita que nous avons choisi pour commencer cette visite de terrain. Nous avons vu une mobilisation sans précédent». Pour lui, le candidat Soumaà¯la Cissé a mis la jeunesse au C’œur de ses priorités. Si l’URD est la 2e force politique du pays en termes d’élus à  l’issue des dernières élections, « on peut affirmer avec fierté que notre Parti est la première force politique actuellement si l’on tient compte des fusions et adhésions massives enregistrées tous les jours », rappelle Madou Diallo. Signalons qu’un jeune opérateur économique s’est même déplacé de France pour accueillir le bureau national de jeunes dans sa ville natale, Kita. Mohamed Fofana estime donc que l’initiative est salutaire pour la cause d’un homme dont la réputation dépasse les frontières du Mali. La conférence de section a été conclue par les sages conseils de l’honorable Bobo Tounkara, ancien député de Kita : « Le succès du parti URD s’explique par la qualité des hommes qui l’ont crée avec détermination ». Kéniéba : la présidente du Mouvement des femmes du PDES vire à  l’URD A Kéniéba, situé à  environ 240 km de Bamako, l’URD a gagné dans ses rangs la présidente du mouvement des femmes du parti PDES. Cette adhésion à  l’URD a été annoncée lors de la conférence de section que le Docteur Madou Diallo a animé. Dans une salle archicomble, le président des jeunes, Hadi Drabo et son vice président Doudou Keita ont réaffirmé leur soutien indéfectible au parti. Ils n’ont pas manqué de souligner les problèmes auxquels la jeunesse est confrontée à  Kéniéba. Financement et dotation des moyens de déplacement qui posent des sérieux problèmes au fonctionnement du parti. La campagne continue…

Pèlerinage national catholique à Kita : ATT a prié avec les chrétiens

Une première historique En 40 ans de pèlerinage, ça ne s’était jamais vu. Le président de la République a fait le déplacement du Sanctuaire de Kita et a pris part à  l’évènement qui rassemble tous les ans non seulement la famille catholique malienne, mais également des fidèles d’autres confessions religieuses. Le jeu en valait la chandelle, d’autant plus que le thème choisi se situait autour de la paix: « Marie mère de l’Eglise au service de la justice, la réconciliation et la paix ». Pour la circonstance, ATT était accompagné de ses proches collaborateurs dont notamment, le ministre en charge du culte, Kafougouna Koné, et le ministre de l’élevage, Mme Diallo Madeleine Bah. Parti depuis vendredi, les uns à  train, et les autres bus, les pèlerins ont été accueillis par une foule en liesse à  Kita. Le Conseil diocésain de Kayes n’a pas lésiné sur les moyens pour les réserver, comme d’habitude, un accueil digne de ce nom. Le pèlerinage proprement dit a commencé avec la confession (l’acte de repentance pour tous les chrétiens). Cela a été suivi par la veillée à  la colline mariale située à  1 km du site du pèlerinage. Cette veillée a commencé par une longue procession des fidèles munis de bougies. La symbolique de la bougie est très grande pendant le pèlerinage, elle est l’expression de la « lumière ». Au pied d’une colline se trouve dressé un gigantesque statue de la « vierge Marie » (la mère de Jésus). Commença alors une longue cérémonie ponctuée de chants et de prières et de mise en scène sous forme de projection. C’’est la Chorale de Mopti qui a tenu en haleine le public venu très nombreux. La projection a abordé plusieurs thématiques telles que la Genèse (l’origine du monde), l’histoire de l’Eglise au Mali, les relations de l’église avec l’Etat malien. Suivirent des séances d’adoration à  Dieu. Ferveur et recueillement aux pieds de Marie, mère de Jésus Le lendemain, place était à  la Grande messe. Depuis 6heures du matin, les fidèles ont pris d’assaut l’enceinte du sanctuaire mariale, pour une messe qui devait commencer à  9heures. Conçu avec des milliers de place, cet ouvrage se révèle aujourd’hui exiguà«, tant l’engouement pour Kita grandit à  travers le Mali et même au delà . La commission d’organisation fait souvent recours à  des écrans géants pour permettre à  ceux qui n’ont pu trouver de place à  l’intérieur, de vivre les moments forts de la messe. l’arrivée tardive du chef de l’Etat, ATT, a entrainé le décalage de la messe qui finalement a commencé à  10heures pour finir à  13 heures. l’évêque de Mopti, Monseigneur Géorges Fonghoro, qui présidait la messe, après avoir souhaité la bienvenue aux autorités maliennes, a longuement entretenu les fidèles sur le thème de ce 40ème pèlerinage national. Ainsi, a-t-il rappelé, ce pèlerinage coà¯ncide avec le cinquantenaire du Mali. Après avoir fait des prières pour le Mali, il a surtout exhorté le peuple de Dieu, le peuple malien à  construire un pays dans lequel justice, réconciliation et paix riment ensemble. Le ministre en charge du culte, Kafougouna Koné a lui rappelé la symbolique de Kita. En effet, dira-t-il, c’est depuis 1965 que l’Eglise catholique du Mali, a fait de Kita, un haut lieu de pèlerinage.  » L’Etat continuera à  soutenir la dynamique enclenchée par l’Eglise. Et nous ne nous lasserons jamais d’œuvrer à  l’amélioration des conditions du pèlerinage et des pèlerins ». A la fin de la messe, ATT, habillé d’un boubou blanc, tenue de circonstance, a été invité à  prendre la parole. Pour ATT, le pèlerinage marial a atteint sa vitesse de croisière. Il a ensuite félicité l’Eglise de Montpellier (dont l’évêque était présent) qui, jumelé au Mali depuis déjà  plusieurs décennies, ne cesse d’apporter son soutien. Selon ATT, le choix du thème de ce pèlerinage vient à  point nommé, d’autant plus qu’il se situe autour de la « Paix ». « L’exercice le plus difficile c’est la sauvegarde de la paix ». Le pèlerinage a pris fin dimanche soir après le salut au Saint-Sacrement.

Kita : ville de pélerinage des chrétiens du Mali

De par son histoire, Kita est l’une des plus vieilles localités maliennes et qui n’a pas fini de livrer ses mystères. La localité faisait partie intégrante du royaume ( Manding) de l’emblématique Soundjata Keita. Distante de Bamako de seulement 180 km, Kita se singularise par sa réputation de ville carrefour de grandes civilisations. A mi-parcours entre Kayes et Bamako, la ville est peuplée de plus de plus de 34 000 habitants. Kita se distingue aussi par son relief accidenté et une végétation touffue. On y voit des grandes montagnes qui portent l’histoire. Kita Koulou, la montagne des génies Selon Madou Tounkara, griot, « Kita koulou » est la montagne qui abrite les génies protecteurs de la ville. l’activité dominante est l’agriculture. Les populations misent beaucoup plus sur les cultures de rente telle que l’arachide. C’’est d’ailleurs pourquoi la localité porte le nom : «la cité des arachides». Pour avoir jouéun rôle dans la culture malienne, Kita, C’’est également la cité des griots du manding. Nombreux sont ces artistes maliens qui sont sortis des entrailles de Kita. Entre autres, on peut citer le rossignol Kandia Kouyaté, Mariétou Diabaté, Soumaila Kanouté, MBaou Tounkara… Kita, ville des pères missionnaires C’’est dans cette petite ville de la région de Kayes que les premiers missionnaires (pères blancs) de l’Eglise catholique ont déposé leur valise. C’’est là  que l’évangélisation a commencé au Mali. C’’était en 1888. Avec cette présence des missionnaires évangélisateurs, l’Eglise malienne a commencé son aventure. « C’’est à  Kita que la graine de blé a pris corps et a porté ses fruits », a confié le Père Gérard, prêtre. Un haut lieu de pèlerinage Pour pérenniser le site de Kita, l’Eglise catholique y organise chaque année le pèlerinage national du Mali. Voilà  un événement religieux qui attire chaque année des milliers de fidèles à  travers le pays et ailleurs. Situé en plein C’œur de la ville, dans le quartier « Mission », C’’est le majestueux sanctuaire marial qui accueille les fidèles. A 2 km du sanctuaire se trouve dressé sur la colline la magnifique statue de la vierge Marie (la mère de Jésus). C’’est là  que se recueillent les pèlerins la nuit de leur arrivée dans la ville.

Violences de Kita : 12 personnes interpellées.

Tout est parti du tir de sommation que l’agent des forces de l’ordre a effectué en provoquant la mort d’un apprenti chauffeur sur la route de Manantali. Après le décès de ce dernier, la population a mené des représailles en s’attaquant aux symboles de l’état. Selon les dires de M. Tounkara, Conseiller à  la préfecture de Kita, les dégâts occasionnés sont estimés à  des centaines de millions. Il faut ajouter que plus d’une dizaine de services de l’Etat ont été saccagés et brûlés. Des véhicules de service ont aussi été calcinés. Mais le calme est revenu dans la ville de Kita depuis, laissant place aux interpellations. Cependant, la population vit dans un climat d’anxiété et envahie par la crainte. Suite aux dégâts causés sur les symboles de l’Etat, une enquête a été ouverte selon la volonté du chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré. « Nous ne pouvons pas accepter ce genre de comportements car C’’est la culture de la violence qui s’installe progressivement » a affirmé ATT au micro de notre confrère de l’ORTM. Les enquêtes ouvertes à  Kita auront pour but de situer la responsabilité des uns et des autres, dans les dégâts causés. Selon les autorités policières de Kita, 12 personnes ayant participé aux violences ont été arrêtées. Mais la prison de Kita n’est plus fonctionnelle due aux agressions des vandales. Une décision ferme du chef de l’état D’autre part, a rassuré le chef de l’Etat, l’agent en question (qui a commis l’acte déclencheur) répondra de son geste qui n’est ni plus ni moins qu’une bavure policière. Il faut signaler que l’agent, le Caporal Lassine Goita a été arrêté depuis mercredi dernier et écroué au Camp I de la Gendarmerie, en attendant d’être remis à  la justice. Certains pensent que ces évènements malheureux survenus à  Kita étaient prévisibles car la population, était régulièrement tracassée par les « forces de l’ordre ». Selon un notable de la ville, des évènements de ce genre sont très courants à  Kita. A présent, les autorités devront prendre de mesures appropriées afin que de tels évènements ne se reproduisent plus !

Après la mort par balles du « chauffeur » de Kita, on s’interroge sur les causes de cet acte ultime…

La mort d’un automobiliste aurait-elle pu être évitée, ainsi que l’escalade de violences qui a suivi, à  Kita, ce 15 juillet ? Les faits Situé à  165 km de la capitale, la ville de Kita, vit sous haute tension, après qu’un automobiliste, interpellé par un homme en uniforme pour un contrôle, ait été tué par balles. On se demande bien ce qui a pu motiver le militaire à  tirer. Dans quelle zone et quels étaient les enjeux géostratégiques de cet endroit, pour que le pire ait eu lieu. Selon un communiqué du ministère de l’Administration territoriale et des Collectivités locales, c’est au niveau du village de Kobri, dans le cercle de Kita, qu’une mission du service des impôts en contrôle des vignettes a interpellé le véhicule de transport public dont le conducteur a refusé de se soumettre à  l’injonction. Certains parlent de réglements de comptes et d’autres évoquent une bévue militaire. Toujours est-il qu’après l’incident, des manifestants en colère se sont mis à  saccager des maisons et des bâtiments appartenant aux services de sécurité, de même qu’un centre d’impôts. Pour l’heure, les sources convergent, vers la même version, celle d’une mort rapide et incomprise. Réactions ! L’indignation mêlé à  la stupeur… Pour beaucoup, il est aberrant qu’on ait tiré sur ce pauvre homme ! Khadija Fofana, journaliste TV, est indignée :  » Si le chauffeur, a qui on a demandé de s’arrêter, a refusé d’obéir, il n’était pas nécessaire de le tuer, mais simplement de chercher à  le dissuader ! Il y a quand même des étapes ! Est-ce que le militaire qui a tiré, respecte t-il son uniforme ? Pour d’ autres comme Youssouf T, commerçant, l’uniforme exige le respect. « Si un homme à  qui on a donné un ordre, refuse d’obtempérer, alors, le militaire est en droit de tirer ! Ce sont les codes de l’armée, ajoute Boubacar, enseignant ! C’est sans doute difficile à  comprendre pour le simple citoyen, qui voit là  un acte gratuit, mais on ne badine pas avec les militaires ! » En temps normal, une sentinelle, chargée de la sécurité d’une aire particulière, a l’ordre de tirer sur tout ce qui bouge. », rapporte Youssouf T. Pour autant, la mort de ce chauffeur a installé un climat de terreur à  Kita, une ville de l’ouest du Mali, réputée pour être calme ? Région agricole, Kita n’avait pas connu d’incidents majeurs depuis lors.  » Cet évènement est révélateur d’un malaise dans notre pays, tente d’expliquer, Sékou, commercial ! Celui du non respect des autorités. On vit dans un pays, o๠l’on a plus aucune considération pour l’uniforme ! Il est déplorable que cet homme ait été tué, mais quelque part, il a cherché cette mort, en n’obéissant pas aux ordres ». Depuis quelque temps, le Mali affronte la mort et la terreur au Nord avec les Salafistes du groupe AQMI( Al Qaeda au Maghreb Islamique) et les prises d’otage régulières. Il n’y a pas si longtemmps, un lieutenant colonel était assassiné à  son domicile. Et ce nouvel incident de Kita, si tant est qu’il n’ait aucun lien avec le terrorisme, plonge les maliens dans l’incrédulité et occasionne, un regain de violences inattendues de la part des citoyens. La mort de ce chauffeur étant alors un prétexte, pour réveiller les frustrations et déclencher cette agitation contre les symboles de l’autorité militaire ?