Comédie : Adama Doumbia, un talent à l’état pur

A moins d’un an de compagnonnage, le jeune comédien, Adama Kodiougou Doumbia fait désormais partie des comédiens vedettes de Yélébougou. Grâce à  son talent inné de comédien, hérité selon lui de son père, le jeune de 26 ans a réussi, avec la manière, à  se faire une place dans le petit cercle des comédiens du pays. « Toute notre famille est reconnue au village pour sa propension à  égayer les gens si bien qu’aucune cérémonie de réjouissance ne se passe sans qu’elle ne soit associée », témoigne Adama Kodiougou Doumbia dans un éclat de rire. Tout a débuté l’année dernière à  l’occasion du lancement d’un test de recrutement de l’agence de communication Fanaday. Convaincus par la grande qualité du jeune Doumbia, ses amis l’informent du recrutement et tentent tant bien que mal de le convaincre. « Dans le « grin », J’assurais tout le temps l’animation au point que mes absences y étaient lourdement senties. Mes amis ont estimé qu’au lieu de les faire rire gratuitement, autant monnayer mon talent avec Yélébougou». Parmi les amis l’ayant encouragé, il y a Moussa Tall, à  l’endroit duquel il ne tarit pas d’éloges, fait aujourd’hui office de manager pour lui. Il prend un temps d’hésitation, histoire de convaincre quelques parents du village qui finirent par donner leur accord. Le choix de son père est acquis d’avance. En effet ce dernier a déniché très tôt chez son fils le talent de comédien et désirait qu’il passe par l’Institut national des Arts(INA), en section Arts dramatiques, pour devenir comédien. Avec la bénédiction des siens, le détenteur d’un Certificat d’Aptitudes professionnelles(CAP), en à‰lectricité-Bâtiment, obtenu en 2008, décide de franchir le pas. Il réussit avec brio au test grâce à  son aisance à  mieux articuler les mots en langue Malinké qui ne laisse personne la bouche fermée. Tombé sous le charme du talent du jeune homme, l’animateur vedette de l’émission Yélébougou, Koman Diabaté, l’autorise à  faire une prestation comique le jour même du test à  l’hôtel Radisson. Un franc succès Pour un coup d’essai, l’enfant de Séléfougou, dans le cercle de Kangaba réussit un coup de maà®tre. Il séduit l’assistance et gagne du coup la confiance et l’estime de plusieurs fans. Au nombre de ces nombreux fans de la prestation inaugurale de Adama K. Doumbia, figure son homonyme, Adama Berthé, le maire du Centre secondaire d’Etat civil de Hamdallaye, en commune IV du district de Bamako. Ce dernier, de l’avis du comédien, fait beaucoup pour lui. La voie est ainsi dégagée pour le jeunot. Deux jours plus tard, revoilà  Adama Kodiougou sur scène à  l’occasion des festivités du 22 septembre 2013 au Palais de la Culture Amadou Hampaté Bâ. « Grâce à  Dieu, la prestation au Radisson à  été un bon déclic. Depuis ce jour, je ne rate aucune sortie de Yélébougou et rencontre un franc succès auprès du public », se réjouit-il. Sur scène, il se passe pour un broussard éveillé d’o๠son nom de comédien Gawa Chouwalen ( ici le broussard éveillé en Bamabara), appellation désormais retenue par ses fans. Le fils de Nassou Traoré s’inspire très souvent de l’actualité qu’il interprète sous l’angle du cousinage à  plaisanterie, surtout entre les (Malinké) et les Sarakolés. Il s’inspire aussi naturellement des anecdotes et histoires malinké. Seul garçon d’une fratrie de six enfants, Adama Kodiougou Doumbia assure percevoir une somme encourageante par prestation. Ce qui est important, affirme-il, C’’est la notoriété et l’ouverture qu’offre Fanaday pour le comédien qu’il est. Et de confesser : « grâce à  Yélébougou, je suis sollicité pour quelques petites prestations dans les différents établissements scolaires notamment de la commune IV. La comédie finira-t-il par prendre le dessus sur l’électricité ? Le C’œur de Doumbia balance d’abord avant d’affirmer qu’il continue à  faire valoir ses compétences en électricité sur les chantiers. « La comédie ne m’empêche pas de faire mon boulot d’électricien », répond-il en reconnaissant un peu l’impact de la comédie sur son boulot. « En me voyant à  la télé, certains de mes clients pensent que je gagne beaucoup et préfèrent me zapper »., dit-il avec un brin de regret.