Nouvelle attaque contre la MINUSMA

Dix jours à  peine après un attentat suicide qui a coûté la vie à  deux casques bleus burkinabé, la Mission des Nations Unies au Mali a subi ce mercredi 27 Aout une attaque à  la roquette sur son camp d’Aguel’hok, dans le nord-est du pays, près de la frontière algérienne. Et la revendication n’a pas tardé. Elle émane d’un islamiste malien proche du Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’ouest (Mujao). « Au nom de tous les moujahidine, nous avons attaqué le camp des ennemis de l’islam aujourd’hui à  Aguelhoc », a déclaré par téléphone à  l’AFP Sultan Ould Bady,connu pour ses liens avec le Mujao. Au total neuf roquettes ont été tirées sur le camp de la mission de l’ONU dont une seule est tombée à  l’intérieur, précise une source de la MINUSMA. Les huit autres sont tombées devant le camp de l’ONU. « Il n’y a pas de victime », a indiqué cette source, jointe par téléphone. Selon un notable de la localité, les tirs de roquettes venaient de l’ouest de la ville. La MINUSMA agira pour « que ces agissements cessent » « Une fois de plus, les forces de la paix de l’ONU sont la cible d’attaques lâches et injustifiées. La préoccupation de la MINUSMA, comme celle du peuple malien est le retour à  la paix » a déclaré le représentant du Secrétaire Général des Nations Unies, Albert Koenders. Il rappelle dans un communiqué publié à  la mi-journée de ce mercredi, que ces attaques ont lieu à  la veille de la reprise des pourparlers de paix à  Alger, un moment crucial pour l’avenir du pays. « Nous mettrons tout en œuvre pour que ces agissements cessent « , a continué Koenders qui «demande à  tous les acteurs de prendre leurs responsabilités « . Le chef de la MINUSMA en a appelé au strict respect des accords de cessez-le-feu. Un accord de fin des hostilités avait en effet été signé par les groupes armés et le gouvernement malien à  l’issue du premier round des pourparlers d’Alger fin Juillet dernier. Il aura été rompu à  4 reprises pendant le mois d’aout alors que les négociations doivent reprendre le 1er septembre prochain.

Bert Koenders a reçu Blaise Compaoré

Bamako, le 30 juin 2014 – Le Représentant spécial du Secrétaire général et le Chef de la MINUSMA, M. Albert Gerard Koenders, a reçu aujourd’hui au siège de la Mission le Président du Burkina Faso et Médiateur de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) depuis 2012 dans la crise malienne, S.E.M Blaise Compaoré et sa délégation, en visite au Mali pour relancer le processus de paix. Les discussions ont porté sur la situation actuelle et les perspectives de relancer le processus de dialogue politique afin de parvenir à  un règlement durable de la crise malienne sur la base de l’accord préliminaire de Ouagadougou qui consacre la souveraineté, l’intégrité territoriale, l’unité nationale et la laà¯cité du Mali. Lors de cette rencontre, il a été fortement soulignée la nécessité d’un engagement soutenu de la part des organisations régionales et de l’ONU à  travers le Représentant spécial, ainsi que l’importance d’une coordination de leurs efforts respectifs afin d’ accompagner le Mali dans cette perspective. Par ailleurs, M. Compaoré s’est réuni au siège de la MINUSMA avec des représentants des effectifs militaires et de police burkinabés déployés au Mali et dont la contribution au sein de la Mission a été saluée et hautement appréciée.

Bert Koenders appelle à la poursuite de l’appui international

« Le Mali est à  la croisée des chemins et la communauté internationale devrait continuer de soutenir activement les efforts nationaux actuels pour orienter le pays dans la bonne direction et éviter un retour des anciennes habitudes qui ont entraà®né la crise sans précédent il y a plus d’un an », a dit M. Koenders dans un exposé devant les membres du Conseil de sécurité au siège de l’ONU à  New York. l’Envoyé de l’ONU a estimé que dans les mois à  venir, le Mali devrait « combattre les causes profondes et complexes des crises successives que le pays a connu, poser les bases durables pour la paix et la réconciliation, et redevenir un partenaire stable pour une sécurité régionale assurée. » Réformer le secteur de la sécurité Selon lui, cela nécessiterait que « les pourparlers inclusifs avec les communautés du nord et les signataires de l’Accord préliminaire démarrent sans tarder, qu’une feuille de route et un cadre de concertation incluant les Nations Unies et la communauté internationale soient mis sur pied, que l’Etat se redéploie et les services de base redeviennent fonctionnels sur l’ensemble du territoire national, et que le secteur de la sécurité soit réformé et un processus de désarmement, démobilisation et réinsertion mis en route. » Selon le Représentant spécial, « des avancées sur chacun de ces éléments sont nécessaires pour réussir dans un contexte régional qui reste fragile et périlleux. » « Le moment est venu pour avancer sur cet agenda composite. Un retard peut compromettre les gains déjà  réalisés », a-t-il ajouté. s’agissant de la situation sécuritaire, M. Koenders a estimé que cette situation demeurait volatile dans le nord du pays. Il a condamné fermement la recrudescence des attentats terroristes. Accélérer le déploiement des unités restantes Il a noté que les effectifs de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA) étaient actuellement de 5.488 casques bleus pour un total autorisé de 11.200. « Les défis en matière de sécurité et les attentes de la population sont énormes. Il est donc essentiel que la communauté internationale continue d’appuyer sans délai les efforts pour accélérer le déploiement des unités restantes de la MINUSMA dans le nord du pays », a-t-il dit. Concernant la situation humanitaire, M. Koenders a estimé que des progrès considérables avaient été réalisés. Il a jugé impératif que les promesses faites lors de la conférence de bailleurs de fonds le 15 mai 2013 à  Bruxelles soient tenues. Selon lui, la conférence de suivi prévue à  Bruxelles le 5 février sera une étape importante. « Nous devons nous assurer que la communauté internationale respecte ses engagements », a-t-il dit.

Journée des Nations unies au Mali: pour mieux connaître l’organisation

Célébrée tous les 24 octobre, cette journée marque l’anniversaire de l’entrée en vigueur de la Charte des Nations unies, le texte fondateur de l’Organisation des Nations unies (ONU). Pour mieux connaà®tre le travail des agences et interagir directement avec les principaux responsables des programmes exécutés par la MINUSMA et les Nations Unies au Mali, cette cérémonie a été organisée au Parc national de Bamako en présence du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Mali et Chef de la MINUSMA, Albert Koenders et du Ministre des Affaires à‰trangères et de la Coopération Internationale du Mali, Zahabi Ould Sidi Mohamed. Les Chefs d’agences du système des Nations Unies, les représentants du corps diplomatique accrédité au Mali, ainsi que de nombreux invités ont également pris part à  l’évènement. Trois principaux domaines d’intervention Pour le Chef de la Minusma, le choix de l’endroit sied parfaitement à  l’évènement. Après avoir fait un bref historique de la Journée, M. Koenders a rappelé les principaux secteurs dans lesquels la Minusma intervient. Il s’agit de la sécurité, la réconciliation, la justice et le développement. Il n’y a pas de raison pour les Maliens de vivre dans la peur car sans sécurité il est difficile de vaquer librement à  ses occupations a-t-il déclaré en substance. Il a saisi l’occasion pour annoncer la venue au Mali, dans quelques jours, du Secrétaire général de l’Onu Ban Ki-moon, du Président de la Banque mondiale, de la Banque africaine développement, de la Présidente de la Commission de l’Union africaine Mme Nkosazana Dlamini-Zuma. « Normaliser la situation à  Kidal » Le ministre des Affaires étrangères, a pour sa part, indiqué que cette célébration revêt pour le Mali, un sens particulier vu le contexte que connaà®t le pays. Il a exprimé la reconnaissance du Mali à  l’endroit de l’Onu pour son « assistance appréciable grâce à  ses multiples structures qui œuvrent sur le terrain ». Par ailleurs, il a affirmé que la résolution autorisant le déploiement des casques bleus démontre de « la promptitude de l’engagement des Nations unies auprès du Mali depuis le début de la crise politico-sécuritaire dont le Mali se remet progressivement. » « Nous souhaitons que la Minusma normalise très rapidement la situation à  Kidal au même titre qu’à  Gao et Tombouctou » a conclu le Chef de la diplomatie malienne. Les deux diplomates n’ont pas manqué de saluer la mémoire de ceux qui sont morts dans l’attaque terroriste de Tessalit le mercredi dernier. Parmi les activités de la journée commémorative, figurent le vernissage de l’exposition photo sur les activités de la Minusma et la visite guidée des stands des agences du système des Nations Unies.

Bert Koenders :  » La libération des prisonniers MNLA est un pas en avant »

Pour le représentant de la Minusma, Bert Koenders qui assistait à  la cérémonie de libération des 23 prisonniers militants du MNLA, cet acte permettra de rétablir la confiance et poursuivre le dialogue avec les groupes armés du Nord. Boert Koenders, Représentant spécial de la Misnusma au Mali : « J’espère que les groupes vont se parler et continuer le dialogue. Maintenant, avec cette libération, il y a un début de confiance qui est posé. Il s’agit de beaucoup de choses, le cantonnement, le déploiement des troupes et bien d’autres choses qui sont en jeu. Je crois que cet acte est un pas en avant. Les mesures de confiance sont importants dans la résolution des Nations Unies et dans les Accords de Ouagadougou et sont de nature à  favoriser le dialogue. Du côté du MNLA, il y a aussi eu des libérations. Rappelons que le Mali est souverain et notre rôle à  la Minusma, c’est aussi d’accompagner le président dans son œuvre de paix. » Mohamed Ag Erlaf, représentant de la société civile du nord : « Cette libération participe du renforcement des mesures de confiance liées aux accords de Ouagadougou, cela permettra de négocier sereinement et en toute confiance. Je ne crois pas que le fil du dialogue soit interrompu. La situation au nord comme au sud est calme désormais. Nous, société civile, nous avons une autre flèche à  notre arc pour obtenir gain de cause. Je suis surtout facilitateur pour qu’un accord raisonnable ait lieu, sans porter atteinte à  l’intégrité nationale ni à  l’unité nationale du Mali ». Le Ministre de la justice, Mohamed Aly Bathily C’est un engagement pris par le gouvernement à  Ouagadougou et qui est aujourd’hui respecté. Il s’agit de la crédibilité du gouvernement malien qui est en jeu. Et surtout pour la suite des négociations. Tout ce que le gouvernement pose comme acte relève de sa responsabilité de rechercher la paix. Cette paix se construit mais ne se décrète pas et le Mali est disposé à  continuer ce dialogue par tous les moyens.