CEDEAO: Charles Koffi Diby plaide pour les APE

M. Charles Koffi Diby, a appelé les Etats membres de la CEDEAO à  trouver un accord régional en matière commerciale afin de pouvoir enfin conclure les accords de partenariat économique (APE), qui se négocie depuis dix ans avec l’Union européenne (UE). C’était lors de son adresse d’ouverture à  l’occasion de la 70ème session ordinaire du Conseil des ministres de la CEDEAO. M. Diby, ministre ivoirien des Affaires Etrangères a indiqué avoir participé, le 16 mai 2013 à  Bruxelles, en compagnie du président de la Commission de la CEDEAO, à  la 19ème réunion ministérielle sur le dialogue politique entre l’UE et la CEDEAO. «A cette occasion, nous avons pu convenir avec nos partenaires européens de la nécessité pour nous de conclure, d’ici à  la fin de cette année, nos négociations engagées depuis 2003 sur l’accord de partenariat économique qui constitue l’un des points essentiels de notre coopération», a-t-il déclaré. M. Diby, qui s’exprimait en sa qualité de président du Conseil des ministres de la CEDEAO, a appelé ses pairs des autres Etats membres prenant part à  la rencontre d’Abidjan à  «trouver à  cet égard un accord régional devant satisfaire toutes les parties et mettre (ainsi) fin à  la juxtaposition des différents régimes commerciaux». «Toute situation contraire aura un impact négatif sur nos efforts d’intégration», a averti le ministre d’Etat ivoirien, insistant sur la nécessité, au regard des enjeux et des délais et tenant compte du rapport du président de la Commission sur la question, de s’accorder sur «un schéma de compromis minimum» pour sortir de l’impasse et bénéficier des avantages qui s’offrent dans le prochain cycle de négociations avec les partenaires européens. à‰conomie au beau fixe dans la sous-région Le président de la Commission de la CEDEAO, Désiré Kadré Ouedraogo, s’est par ailleurs réjoui des performances économiques régionales consolidées au cours de ce premier semestre ainsi que des avancées considérables réalisées dans l’approfondissement des chantiers clé du processus d’intégration dans la région, aspects sur lesquels il devrait revenir au cours du rapport intérimaire qu’il présentera au Conseil. Il a cependant tenu à  souligner «le tournant décisif, voire historique» que l’organisation est en train d’amorcer avec la finalisation du processus de mise en place de son tarif extérieur commun (TEC/CEDEAO). «Je voudrais me féliciter de ce processus participatif avec les Etats membres et l’UEMOA qui a permis, à  travers la réunion des ministres des Finances de Praia, en mars dernier, de s’accorder sur les grandes lignes de cet instrument nécessaire à  la consolidation de notre marché commun», a-t-il dit. Il en a appelé au «soutien politique unanime» des membres du Conseil des ministres pour «faire du TEC une réalité et franchir ainsi une étape importante de notre processus d’intégration régionale». Insistant lui aussi sur la nécessité d’un régime commercial unique pour la région si l’on veut asseoir les conditions optimales de l’accroissement des échanges intracommunautaires, de la consolidation du tissu productif et de l’amélioration de la compétitivité régionale, M. Ouédraogo a évoqué à  son tour les négociations de l’accord de partenariat économique avec l’UE. Un agenda très chargé Au cours de cette 70ème session ordinaire, le Conseil des ministres examinera, outre le rapport intérimaire 2013 du président de la Commission, l’état d’exécution des tâches assignées à  la Commission par leur précédente session ainsi que le rapport du contrôleur financier portant sur l’exercice 2012, le rapport du comité d’audit et le projet d’ordre du jour de la 43ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, prévue les 17 et 18 juillet 2013 à  Abuja, au Nigéria. Plusieurs autres points figurent au menu des ministres pour endossement, notamment le rapport des ministres des Finances sur le TEC/CEDEAO, celui sur l’état d’avancement des négociations APE et le rapport sur l’Autorité régionale de la concurrence de l’organisation. Le rapport de la réunion des ministres du Travail, de l’Emploi et des Affaires sociales, celui des ministres chargés des Infrastructures, du Transport, des TIC et des Ressources en eau, de même que celui sur les conclusions de la 10ème réunion des ministres de l’Energie seront aussi examinés. Le Conseil se penchera encore sur des dossiers tels que le mémorandum sur les textes réglementaires concernant le Centre régional pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique de la CEDEAO (CEREEC), le rapport des ministres de la Sécurité et le mémorandum du président de la Commission sur l’élargissement de neuf à  quinze du nombre de commissaires.

Jane Karuku, nouvelle présidente de l’AGRA

Le Président du Conseil d’Administration de l’AGRA, Koffi Annan, a annoncé le 13 avril dernier, le nom de celle qui dirigera cette organisation continentale pour la promotion de l’agriculture. Il s’agit de Mme Jane Karuku, choisie à  l’issue d’une procédure de sélection internationale rigoureuse. Elle succède au Dr Namanga Ngongi qui prend sa retraite après cinq années passées en qualité de premier président de l’AGRA. Mme Karuru était précédemment directrice générale adjointe de Telkom Kenya, une filiale de France Télécom Orange. Pendant les 20 dernières années, elle a occupé divers postes liés au secteur agricole, comme chez Farmers Choice et Cadbury Limited o๠elle assumait les fonctions de directrice générale chargée de 14 pays d’Afrique orientale et centrale. Mme Karuku a fait ses études à  l’université de Nairobi et est titulaire d’un MBA de l’université nationale de Californie. «Fière et impatiente» « Des centaines de milliers de foyers ruraux pauvres en Afrique ont déjà  bénéficié des actions menées par l’AGRA et, sous la direction de Mme Karuku, cet organisme poursuivra ce travail exceptionnel en vue d’ouvrir la voie de la prospérité aux agriculteurs africains et d’assurer leur sécurité alimentaire » a déclaré M. Annan. La nouvelle présidente de l’AGRA, quant à  elle s’est dite fière du choix porté sur elle et a promis de donner le meilleur d’elle-même pour remplir les missions que l’organisation s’est fixée. «l’agriculture sous forme de petites exploitations est un mode de vie en Afrique, semé de défis, mais également d’opportunités majeures. Je suis très enthousiaste et particulièrement fière de jouer un rôle dans ce processus de transformation de la vie de millions de petits exploitants agricoles, et je suis impatiente de parvenir au jour o๠nous pourrons prendre du recul et rendre hommage à  ce processus de transformation, véritable « don » aux populations africaines et aux futures générations » a-t-elle déclaré. Mme Karuru a également rendu hommage à  son prédécesseur le Dr Namanga Ngongi. Koffi Annan a aussi salué « le rôle qu’il a joué dans le développement de l’AGRA en une organisation efficace et reconnue à  l’échelle mondiale. Sous sa direction, l’AGRA a obtenu des résultats importants et est déjà  en passe d’accomplir sa mission de catalyseur d’une révolution verte en Afrique. » l’AGRA, qu’est ce que C’’est ? l’ Alliance pour une révolution verte en Afrique a été fondée en 2007, avec un financement et un soutien technique initialement fournis par la Fondation Rockefeller et la Fondation Bill

Koffi Annan : la visite continue auprès des agriculteurs Maliens

C’est précisément à  Sanankoroba et à  Dialakoroba, deux localités situées dans les environs de Bamako que le PCA de l’AGRA (Alliance for Green Révolution in Africa » a « apprécié, à  leur juste valeur, les efforts consentis par les producteurs et surtout le partenariat dynamique entre les organismes d’appui, les chercheurs, les vulgarisateurs et les producteurs »; La visite de Kofi Annan au Mali vise à  faire passer le message selon lequel l’Agriculture est un moyen d’assurer l’autosuffisance alimentaire tant recherchée en Afrique; Avant lui, d’autres l’ont fait, mais le potentiel agricole du Mali reste sous exploité. Il suffit de prendre l’exemple de la zone Office du Niger dont seulement 90 000 hectares sont aménagés sur un potentiel global de 1 million d’hectares et ce depuis les années 30, date de création de l’Office. Mais les nouvelles sont bonnes et la recherche agro-alimentaire avance. Ainsi de nouvelles semences améliorées de maà¯s, de niébé, de sorgho et de riz sont testées et auraient un avantage productif sur les semences locales, un projet que suit l’IER, l’insitut d’économie rurale du Mali. Si elles sont viables au vu de leur expérimentation, elles seront utilisées à  échelle nationale, a pu constater Koffi Annan sur place. Politique agricole commune O๠se situe donc le problème, Mister Annan ? Et bien, l’on a souvent cité le manque de productivité, de mécanisation de notre agriculture qui souffre de la « ruralité ». On se contente de récolter pour écouler sur le marché extérieur, au lieu de satisfaire la demande intérieure. Le Riz malien reste lui importé ! Ses variétés pourtant sont multiples au Mali, Gambika, Nérica, cassé etc… Il y a de quoi faire, mais la prise de conscience est réelle, surtout chez les agriculteurs qu’on rencontre non pas seulement à  Sanankoroba mais aussi à  Baguineda ou à  Kasséla, autres localités proches de Bamako. Une jeune chef d’entreprise confiait il y a quelques temps vouloir transformer les fruits et légumes et les conditonner, mais à  quelle échelle, or là  semble se situer le problème. Nous produisons, transformons parfois, mais à  petite échelle seulement. A quand une agriculture de masse, une production à  l’échelle internationale ? La volonté politique semble faire défaut là  o๠les organismes internationaux nous aident! Et rares sont les programmes suivis à  la loupe à  l’instar de ceux de l’AGRA. La visite d’Annan est un bon point et crée l’émulation. Mais ne manque t-il pas au Mali une véritable politique d’aides et de subventions aux agriculteurs, une politique de formation et d’accompagnement, enfin une politique agricole commune à  la Sous-région Ouest-Africaine afin d’accélérer le potentiel de croissance de notre agriculture et la sortir de son côté trop artisanal ? Aider les petits producteurs locaux Pour Koffi Annan, l’équation est simple à  condition qu’on y mette les moyens. C’est pourquoi l’AGRA a été mise en place en 2006 grâce à  une subvention initiale de 150 millions de dollars mise à  disposition par les Fondations Bill

Agriculture en Afrique : Koffi Annan au Mali pour 48h

L’ancien secrétaire général des Nations Unies, Koffi Annan est arrivé dimanche matin à  Bamako. A sa descente d’avion à  l’aéroport de Bamako Sénou, le PCA de l’alliance pour une révolution verte en Afrique a été accueilli par le ministre malien de l’agriculture et quelques autres membres du gouvernement. Il a ensuite été reçu en audience par le premier ministre Modibo Sidibé, assurant l’intérim du chef de l’Etat. Koffi Annan visitera les résultats de certaines recherches effectuées par l’institut d’économie rurale (IER) sur financement de l’AGRA. Sa présence au Mali est donc liée à  un vaste projet agricole. Il explique que AGRA travaille avec des agriculteurs et producteurs, afin de les aider à  pourvoir augmenter leur production et assurer la sécurité alimentaire en Afrique. «Â Je crois que l’Afrique peut devenir autosuffisante, il suffit juste d’avoir de la volonté. Je suis heureux d’être à  nouveau au Mali, un pays que je n’ai pas souvent l’occasion de visiter. J’irai sur le terrain pour voir ce qui se passe réellement. », a-t-il précisé. Subvention sur les engrais et semences de riz et hybrides Notons que les subventions accordées par l’Etat sur les engrais et semences de riz et des hybrides ont porté leurs fruits dans l’augmentation des superficies cultivées cette année dans certaines régions. Il s’agit notamment de Sikasso et Ségou o๠le ministre de l’agriculture, Aghatam Ag Alassane a visité quelques plantations et rencontré des producteurs. Les paysans rencontrés par le ministre n’ont pas tari d’éloge sur les bienfaits de ces subventions dans l’amélioration de la production agricole et cela, depuis le démarrage de l’initiative riz. Pour cette campagne 2010/2011, les paysans ont témoigné de leur engagement à  relever les défis qui se posent au Mali en matière de ravitaillement des marchés. Prévisions dépassées Sur une prévision de plus de 16 000 hectares dans la plaine de San ouest, environ 12655 ont été cultivés pour cette campagne agricole. Signalons que l’association des riziculteurs de la plaine de San a déjà  atteint un taux de réalisation de 100%. Dans la zone CMDT de Ségou, les paysans ont réalisé plus de 300 000 hectares de coton cette année. En plus du coton, le haricot occupe une place importante dans cette campagne 2010/2011. A cela s’ajoute le riz nérica et les cultures céréalières dans la région de Sikasso. On constate ainsi que presque toutes les prévisions pour la campagne ont été dépassées. Cela risque donc de poser des problèmes d’écoulement pour les paysans face au surplus de la production sur le marché. Le ministre de l’agriculture affirme qu’il s’investira afin de faciliter l’écoulement rapide des stocks de semences, à  travers le tenue prochaine d’un forum international sur les semences. Par ailleurs, il incite les paysans à  aller vers une production de consommation. Ce qui leur permettra selon lui, d’évacuer l’excédent de la production semencière.