Le mystère de Konna…

l’armée malienne aurait déclenché ce vendredi matin une offensive contre les islamistes pour reprendre la localité de Konna, dans le centre du Mali, conquise la veille par les jihadistes, a indiqué à  l’AFP un officier de l’armée malienne, selon lequel des appareils militaires de « pays amis » sont utilisés.« Notre offensive a commencé. l’objectif est de reprendre le contrôle total de la ville de Konna et de progresser après » vers les positions des islamistes, a déclaré à  l’AFP cet officier sous couvert d’anonymat. Il a ajouté, sans fournir de détails, que des « appareils militaires de pays amis » sont utilisés contre les jihadistes. l’offensive aurait donc débuté dans la matinée après que la ville ait été déclarée sous contrôle islamiste, jeudi tôt dans l’après midi. Du coup, une panique générale avait gagné les habitants de Sévaré, o๠les forces armées s’étaient repliées. Interrogé sur RFI, un habitant de la ville garnison située à  15km de Mopti, avait réclamé l’aide de la communauté internationale, alors que d’autres ont fui la ville, en descendant plus au Sud. Informations tous azimuts Tard dans la soirée, on apprenait que du renfort avait été envoyé à  Mopti et que deux avions militaires étrangers y auraient atterri. Ce qui est sûr C’’est qu’il y a eu du mouvement dans la nuit, après que des sources moins positives aient annoncé que les soldats avaient laissé dans la petite localité située à  50km de Mopti, une partie de leur arsenal. De quoi créer la psychose sur la suite des opérations. Tout comme cette rumeur de camions entrant à  Sévaré, avec des cadavres de soldats… Ce vendredi, les interrogations continuent. Les informations affluent de toutes parts, mais il ne faut pas céder à  la psychose, ni à  l’intoxication, prévient ce colonel de la DIRPA. Au moment o๠toute la presse malienne internationale est conviée pour une conférence de presse destinée à  livrer quelques informations aux médias. Une volonté sans doute de réa-ngler les choses, dans un contexte, o๠la rumeur a tôt fait d’enfler… Prodi n’a rien dit Du côté des autorités maliennes, le Président malien est lui attendu à  Paris mercredi. Conscient de la gravité de la situation, le président François Hollande, qui a déclaré que la France répondra à  l’appel des autorités maliennes, mais seulement dans le cadre des résolutions des Nations Unies. Il faut tout de mêle signaler que Romano Prodi, l’envoyé spécial de Ban Ki Moon au Sahel, s’est fendu d’une conférence de presse insipide, o๠rien de concret n’a pu être dit aux journalistes, à  part, que les experts militaires des Nations Unies sont mieux informées. Délai ou pas, la guerre elle a commencé, même si Prodi se dit « préoccupé »… A Bamako, comme au front, la tension est perceptible. l’inquiétude demeure surtout quant à  l’avancée possible o๠non des rebelles et djihadistes, qui ont promis d’instaurer la charia à  tout le Mali. En jeu désormais, Sévaré, qui comporte une piste d’aéroport stratégique o๠une aide internationale pourrait être acheminée pour aider le Mali. Pour parer à  cela, les forces armées auraient repris une offensive pour contrôler à  nouveau Konna…

Côte d’Ivoire: Législatives,le 11 décembre

Le gouvernement apellera les ivoiriens aux urnes pour les élections législatives le 11 décembre prochain. L’annonce a été faite à  l’issue du Conseil des Ministres de ce 28 Septembre. Le président Alassane Ouattara avait déja évoquée à  Washington cette date pour la tenue du premier scrutin majeur depuis la crise post-électorale qui s’est achevé en Avril dernier après avoir fait des milliers de victimes et mis à  mal l’économie du pays. « Nous sommes tenus par un calendrier, qui est absolument de faire se tenir les législatives avant la fin de l’année », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné.La proposition de la date a été faite par la Commission Electorale Indépendante(CEI). « Cette proposition ayant été reçue, le décret a été pris à  cette réunion du conseil des ministres. Désormais, la date de la tenue des élections législatives est officielle », a-t-il ajouté, quelques heures avant l’installation à  Yamoussoukro de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR). Echéance improbable? C’est du moins ce que pensent de nombreux observatuers pour lesquels il serait plus sage de programmer cette élection pour le début de l’an prochain. La raison de ce scepticisme est la difficulté à  tenir ce délai à  cause de la tardive préparation (matérielle, financière) du scrutin. Ces préparatifs sont également troublés par la controverse autour de la CEI. En effet, le Front populaire ivoirien (FPI), parti de M. Gbagbo, a décidé de suspendre sa participation à  la commission. Il la juge « déséquilibrée » après son remaniement consécutif au changement de régime et menace de boycotter le scrutin. Des législatives n’avaient pu se tenir comme prévu en 2005 en raison de la crise née du putsch raté de 2002, marquée par une série de reports de la présidentielle jusqu’en 2010, sur fond de blocages politiques. Pour tenir compte de l’augmentation de la population (quelque 20 millions d’habitants actuellement) en dix ans, le nombre de sièges de députés passera de 225 à  255. Réconciliation en marche Ce mercredi restera dans l’histoire ivoirienne comme le début du mandat de la CDVR. La Commission Dialogue Vérité Réconciliation chargée de panser les plaies de la crise post-électorale a été installée par le chef de l’Etat à  Yamoussokro. Présidée par l’ex-Premier ministre Charles Konan Banny, elle dispose d’un délai de deux ans pour en finir avec une décennie de tourmente qui a fait sombrer le pays, jadis moteur de la sous-région ouest africaine. « La réconciliation est la seule issue à  l’impasse dans laquelle nous nous sommes enfermés », a déclaré M. Konan Banny, prévenant que la commission n’a pas le « pouvoir d’amnistie et d’absolution ». La CDVR est composée de personnalités représentant toutes les couches de la société ivoirienne. Le footballeur international Didier Drogba y représente la diaspora qui a elle aussi été fortement divisée par la crise qu’a connu le pays.