Konimba Sidibé, candidat du nouveau parti MODEC

Konimba Sidibé est né le 18 octobre 1956 à  N’Djiballa, dans le cercle de Dioà¯la, à  environ 150 km au sud-est de Bamako. Après le baccalauréat, il bénéficie d’une bourse d’études pour la France en 1975. Inscrit à  l’Université de Paris I Panthéon Sorbonne, qui a succédé en à  La Sorbonne, et à  l’Ecole Normale Supérieure Technique de Cachan, aux portes de Paris, Konimba décroche l’agrégation en économie en 1981 et le doctorat en économie du développement en 1985. Il a milité au sein de la toute puissante Fédération des à‰tudiants d’Afrique Noire en France (FEANF) et de l’Association des à‰tudiants et Stagiaires Maliens en France(AESMF). De retour au Mali en 1985, il poursuit la lutte contre le régime du Président Moussa Traoré en place. En 1990, Konimba adhère au Comité National d’Initiative Démocratique (CNID) qui se muera plus tard en parti politique « CNID – Faso Yiriwa Ton ». Durant la transition démocratique après le renversement de Moussa TRAORE en 1991-1992, on lui confia le ministère chargé du contrôle général de l’Etat pour assainir la gestion des affaires publiques. . En 1995, Konimba Sidibé et d’autres compagnons de lutte, quittent le CNID Yiriwa Ton pour fonder le Parti pour la Renaissance Nationale (PARENA). Avant la création de son cabinet de consultation en 1994, il officiait déjà  dans divers établissements d’enseignement supérieur maliens depuis 1985. Aujourd’hui encore, il dispense des cours de contrôle de gestion à  l’Ecole Supérieure de Gestion (ESG) de Bamako dont il est l’un des promoteurs. En 2007, il a été élu à  l’Assemblée nationale du Mali pour le compte de la circonscription du Cercle de Dioà¯la. à€ la faveur de la grave crise politico-sécuritaire qui agite le Mali depuis janvier 2012, Konimba Sidibé et certains proches, indignés par le cafouillage généralisé dans la vie de la nation, décident d’investir le champ de la Société civile malienne avec la création de l’association Djoyoro Fa « pour contribuer à  la reprise en mains de leur destin par des citoyens pour bâtir, dans le respect de l’Etat de droit et dans la transparence, l’intégrité et la justice sociale, un Mali prospère ». En avril 2013, il rompt avec le PARENA pour créer le Mouvement pour un Destin Commun (MODEC) qui a pour devise « Fraternité ! Travail ! Justice ! ». Pour Konimba, le MODEC est un parti démocratique qui rompt avec la « paternisation » des partis politiques. « Je suis candidat parce que j´ai estimé qu´il faut que je passe le cap de dénonciateur à  celui de Force de Proposition. On ne saurait se limiter à  la dénonciation, il faut pouvoir aller au delà  » souligne t-il. Marié à  Fatoumata Cissé, expert comptable, il est père de cinq enfants dont trois filles et deux garçons.

Konimba SIDIBE, candidat du MODEC: « Nous allons vous surprendre »

l’homme est connu sur l’échiquier politique malien par son caractère franc-parler. Le voilà  d’ailleurs en train de dénoncer certaines mauvaises pratiques de la gouvernance au Mali à  peine investi candidat de son parti. Et Konimba Sidibé d’annoncer « Nous sommes condamnés à  changer de pratiques de gouvernance. Nous pensons qu’il y a une exigence de leadership » a-t-il déclaré. La corruption généralisée dans nos services publics n’est pas à  encourager dans un pays qui aspire à  la bonne gouvernance. Pour ce faire, dit-il, il faut opérer un changement radical. D’o๠la création du Mouvement pour le Destin Commun. « Nous nous sommes inscrits dans la logique de changer les mauvaises pratiques ». A peine d’être crée les gens nous appellent de l’extérieur comme de l’intérieur non seulement pour nous aider mais aussi pour leur adhésion poursuit –t-il. Et ajoutant ainsi « nous allons vous surprendre au regard des implantations rapides du parti à  l’intérieur et l’adhésion massifs des militants » expert –t-il. Départ du PARENA Interpellé sur les raisons de sa démission du PARENA, Konimba Sidibé, naguère vice-président de ce parti, a laissé entendre qu’il était inimaginable pour lui de démissionner en tant que membre fondateur. «Nous avons voulu faire une reforme au sein du parti qui n’a pas abouti. A défaut de faire cette reforme au sein du parti, nous avons donc opté pour la création d’un nouveau parti » explique –t-il. Le MODEC est un parti démocratique qui rompt avec la « paternisation » des partis politiques. « Dans ce parti, il est question de se limiter à  deux mandats seulement. C’’est pour se démarquer du système de président à  vie. Au MODEC, les militants pensent que les gens de la même nation ont le destin commun et doivent construire le pays ensemble » a martelé Sidibé. Un bureau de 35 membres présidé par Konimba Sidibé a été mis en place. Fraichement investi, il dit avoir ses chances car ils sont nombreux les Maliens se ruer vers son parti. La vice-présidente, Madina Maky Tall, pharmacienne de son état affirme n’avoir jamais fait la politique, mais elle a décidé d’adhérer au MODEC à  cause de son fondateur qui est un exemple sur la scène politique malienne. Le MODEC a pour devise la fraternité, le travail et la justice.

Bakary Konimba Traoré à propos des partis politiques : « La diversité politique peut construire le pays… »

Aujourd’hui le Mali compte au nom de sa démocratie plus d’une centaine de partis politiques. A la question de savoir ce qu’il pense de la classe politique malienne qui s’agrandit de jour en jour avec la création de nouveaux partis politiques, le président d’honneur du Rassemblement pour le Mali (RPM), est assez formel. « Nous ne voyons pas la naissance d’un parti comme un incendie qu’il faut éteindre ». Ainsi, dit-il, la multiplication des partis politiques est en soi l’expression du multipartisme. Or ce principe se trouve être une loi fondamentale de la 3ème République. Tout comme les principes de laà¯cité et de forme républicaine de l’Etat, il est non révisable. Mais, dit-il, C’’est l’idéal politique des partis qui doit faire la part des choses. « l’action politique et le sérieux politique doivent sous-tendre les actions de tout regroupement humain qui se réclame être un parti politique ». Mais, regrette-t-il, avec un minimum de sérieux politique, il ne saurait y avoir autant de partis politiques. Le climat de débauchages se trouve cruellement entretenu très souvent par les nouveaux partis, lesquels tirent leur sève nourricière dans le rang des partis déjà  existants ? « Je n’ai pas peur du PDES ! » Affirmant n’avoir aucun sentiment de peur vis-à -vis du parti des « amis » d’ATT, le PDES, Bakary Konimba indique que l’ambition qu’il nourrit le rassure. « Quelque soit la nature, le moment, la répercussion, les effets que la présence d’un nouveau parti dans un pays peut provoquer, le sentiment de peur n’existe pas chez moi ». «Avec le principe de multipartisme le moment d’existence, les conditions d’existences de tout parti ne peuvent pas poser problème. Mais en tant qu’acteur politique vous restez vigilant ; vous observez, vous regardez, la qualité des hommes et des femmes politiques qui animent ce débat politique. Si la qualité de la ligne politique n’est pas correcte vous avez le devoir à  travers votre intelligence de dénoncer et d’expliquer ». La loi fondamentale du Mali dit expressément que le principe est le multipartisme intégral. Mais le président d’honneur du RPM signale que dans l’action politique cela peut être un handicap, cela peut être une tendance qui peut donner une lecture politique non partagée. « Dans la démocratie, dans la courtoisie, dans l’élégance, la fermeté que l’honnêteté la confiance intellectuel, votre propre existence peut être un handicap pour celui qui vient de naà®tre et celui qui vient de naà®tre peut dans une certaine mesure être un handicap ». Les partis politiques ne sauraient être entre eux, des ennemis jurés. Et pour cause, C’’est dans la diversité politique, que le pays peut se construire. « Il incombe à  chaque parti politique de rester fidèle à  son idéal politique. ». l’idéal du militant s’agissant du militant lui est sensé adhérer en toute liberté au parti de son choix. Cependant, indique Bakary Konimba, la naissance d’un parti nouveau ne doit pas freiner un parti dans la matérialisation de son idéal. « Il appartient à  chaque parti politique de se comporter pour que ça soit quelque chose qui qualifie la démocratie ». « On n’éprouve pas un sentiment d’hostilité des partis, en politique ont doit être vigilent, prudent, courageux, avoir des audaces ce qui fait que les critiques que l’ont mène va être bien fondé, les propositions devienne alors une contribution ».Nous disons dès le départ que le principe du multipartisme étant le principe fondateur ou les hommes et les femmes sont libres de créer un parti et d’appartenir à  un parti, de quitter ce parti ou de créer un autre si cela est, nous ne développons pas comme cela. Nous sommes fondé sur un idéal politique, un projet de société. Selon lui, il appartient à  un parti de donner à  son militant, l’occasion (en terme de citoyenneté) que son taux d’utilité dans le développement de la société est très élevé. « Depuis la création du RPM, le 30 juin 2001, nous avons connu un parcours tel que les départs et les arrivés n’ont fait que stabiliser notre parti. Il y a un moment en politique o๠il faut être très sage, car le succès peut être un moyen d’être prétentieux, or il ne nous est jamais arrivé d’être à  la phase de prétention. Quelque soit les départs que le RPM a connu, le parti n’en souffre pas en tel point qu’on en discute ».

Bakary Konimba Traoré : « La suppression du haut conseil des collectivités en Sénat est une manière élégante et silencieuse de faire sauter l’article 30 avec douceur.

Bientôt, les citoyens maliens pourraient voir leur constitution remodelée à  90%. En effet, le document élaboré par la commission Daba Diawara est empreint d’une ambiguà¯té réelle. En attendant que les propositions de reforme passent en referendum, il faut fonder l’espoir que l’Assemblée nationale fera preuve d’une grande capacité de discernement en extirpant le bon grain de l’ « ivraie ». A propos donc du Projet de réformes politiques élaboré par le Comité d’appui aux réformes institutionnelles (CARI), nous avons tendu notre micro au Dr. Bakary Konimba Traoré, secrétaire politique du Rassemblement pour le Mali (un parti d’opposition), qui bien voulu nous entretenir sur la quintessence du document. L’article 30 de la constitution Dans le fond, beaucoup d’aspects du document, aux yeux de l’opinion nationale, sont à  revoir. Le Dr. Bakary Konimba pense qu’il faut craindre les manœuvres susceptibles de rendre inévitable, la révision de l’article 30 de la constitution. Pour lui, ce projet de reforme est une véritable bombe à  retardement.Il pense qu’il y a des questionnements qu’il faudra se faire autour de certains points de ce document. Sur ce il propose que le document en son état actuel soit renvoyé au niveau de la Direction des différents partis politiques pour analyses. En effet, faut-il le rappeler, Pour l’ancien ministre, ATT a beau dire qu’il ne touchera pas à  l’article 30 de la constitution, les manœuvres susceptibles de faire sauter l’article 30 sont à  craindre. « Ce document est le fruit d’un travail qui n’a pas l’objet d’un débat politique ouvert. C’’est pourquoi, il ne doit nullement économiser le débat public » a-t-il dit. Intégrer les formations politiques dans la réforme Ainsi, dit-il, les formations politiques constituent l’essence de la démocratie (article 28 de la Constitution. « Aucunement, ils ne devaient être mis à  l’écart dans l’élaboration de ce document, qui jusqu’à  preuve de contraire n’est qu’une proposition ». Pour lui, le niveau actuel du travail, dans les normes, ne doit même pas aller à  l’Assemblée nationale. « On ne doit pas pouvoir économiser le débat ouvert avec les formations politiques attitrés. Il faut le travail soit ramené au niveau des partis politiques pour que ces derniers apportent les correctifs nécessaire à  la reforme ».« Si ça vient à  l’Assemblée, nous nous appuierons sur nos représentants qui sont à  ce niveau pour que nos observations soient prises en compte. On exigera que ce tour puisse être respecté. Si jamais cela n’est respecté, nous nous prononcerons. Ce qui est dit et ce qui est fait par le chef de l’Etat nous met dans la condition de le prendre au mot ». Selon Bakary Konimba, ATT n’est pas lui-même personnellement concerné par la révision. Ce sont les partis politiques qui en pâtiront. « Convaincu du fait que mon parti, le RPM gagera les présidentielles de 2012, nous ne voulons de textes qui nous attribuent trop de pouvoirs qu’il y’en a déjà  » Du point de vue politique, l’esprit du RPM demeure le même, signale-t-il. « Nous ne sommes pas installé dans un esprit de précipitation. Nos observations, nos critiques ainsi que nos propositions sur la constitution Dans un régime semi présidentiel, si le président doit nommer le président de la Cour constitutionnelle, du Conseil supérieur de la communication, cela veut dire que dans la constitution actuelle, la possibilité d’une cohabitation. Cela veut dire que si cohabitation il y a, il y aura conflit. Quand cette loi passera, cela que veut dire que la majorité parlementaire au rang de laquelle, le Premier ministre doit être choisi, pourra être ignoré par le président de la République. Il aura la latitude de choisir qui il veut. C’’est pourquoi, Bakary Konimba pense qu’il y a contradiction sur la ligne démocratique qui veut que, dans un régime semi présidentiel, le poids de l’Assemblée soit représenté par le fait que la majorité parlementaire soit celle qui donne son point de vue. Intégrer le débat public sur la réforme Selon Bakary Konimba, ATT n’est pas lui-même personnellement concerné par la révision. Ce sont les partis politiques qui en pâtiront. « Convaincu du fait que mon parti, le RPM gagnera les présidentielles de 2012, nous ne voulons de textes qui nous attribuent trop de pouvoirs qu’il y’en a déjà  ». Du point de vue politique, l’esprit du RPM demeure le même, signale-t-il. « Nous ne sommes pas installé dans un esprit de précipitation. Nos observations, nos critiques ainsi que nos propositions sur la constitution. Dans un régime semi présidentiel, si le président doit nommer le président de la Cour constitutionnelle, du Conseil supérieur de la communication, cela veut dire que dans la constitution actuelle, la possibilité d’une cohabitation. Cela veut dire que si cohabitation il y a, il y aura conflit. Quand cette loi passera, cela que veut dire que la majorité parlementaire au rang de laquelle, le Premier ministre doit être choisi, pourra être ignoré par le président de la République. Il aura la latitude de choisir qui il veut. C’’est pourquoi, Bakary Konimba pense qu’il y a contradiction sur la ligne démocratique qui veut que, dans un régime semi présidentiel, le poids de l’Assemblée soit représenté par le fait que la majorité parlementaire soit celle qui donne son point de vue. « Permettre l’opposition à  jouer convenablement son rôle » En sa qualité de membre d’un parti politique d’opposition (le RPM), Bakary Konimba pense qu’il est tout aussi louable de mettre l’opposition à  même de jouer convenablement son rôle. Mais, dit-il, cela a ses exigences tant pour le parti au pouvoir que pour l’opposition. Ainsi, dit-il, l’approche concernant l’opposition est une question de maturité politique et d’expérience de débat dans le champ politique. La misère peut être allégée parce qu’il y a des coûts. Il pense que les termes dans lesquels cela est proposé actuellement n’est pas explicité à  souhait. Dans quelles conditions on peut conforter l’opposition autrement ? « La vision d’opposition répond à  notre vision profonde de la démocratie. Qu’elle se trouve dans les champs ou le Gouvernement est pour y participer. Cela n’est pas un problème si la maturité politique est assurée. Qu’on vienne chercher l’opposition pour qu’elle se prononce, cela est bien un acte important ». Pour lui, que l’opposition soit mise dans les conditions n’est pas mauvais en soi. « Nous au RPM, nous ne nivelons pas par le bas. Nous sommes visionnaires et nous avons des ambitions politiques vis-à -vis de ce pays. Notre vision politique C’’est d’être dans la positivité des choses », dira-t-il A propos de la création du Sénat… « Il y a un piège ! » Un autre point du projet de réforme sur lequel nous avons interrogé Mr Traoré concerne le haut conseil des collectivités en Sénat. Pour lui, cela n’offre aucune garantie que le système de démocratisation en sortira renforcé. Le système de démocratisation s’en sortira renforcé si les précautions et les dispositions préalables sont prises à  cet effet. « Le mode de mise en place du Sénat est fondamentalement différent de celui du HCCT. Le concept de Sénat voudrait qu’il y ait une deuxième chambre au parlement. Or le HCCT n’est pas une deuxième chambre. Lorsqu’on trouvera l’architecture du Sénat, il faut envisager un niveau de coordination national des élections proportionnelles qui se dérouleront dans les circonscriptions électorales. Ils peuvent changer les dispositions de l’article 30 ». « Il faut penser le Sénat entièrement par son mérite en tant que système bicaméral ». Pour lui, aujourd’hui quand on veut être dans un système bicaméral au Mali, il faudra passer au peigne fin tous les moyens budgétaires y afférents. « Aujourd’hui l’article 30 n’est pas dans la partie non révisable de la constitution. Si on fait la jonction entre l’existence théorique d’un Sénat et l’Assemblée nationale, réunis en congrès, ils peuvent changer les dispositions de l’article 30 de la constitution. Tu peux ne pas toucher à  l’article 30 mais les deux chambres, réunies en congrès peuvent être d’accord que l’article 30 soit soumis à  référendum. Si cela se réalise, elles peuvent décider que le nombre de mandat présidentiel soit ramené à  3 ou 4 ». Autrement dit, pour Bakary Pionnier, la création d’un sénat est la manière élégante et silencieuse d’obtenir la révision, de faire sauter l’article 30 avec douceur ». Pour contrer cet état de fait, le secrétaire politique du RPM préconise que l’article 30 de la constitution soit intégré dans les 3 éléments de la constitution qui ont été classés intouchables : à  savoir, la laà¯cité, la forme républicaine, et l’intégrité du territoire. C’’est des dispositions intangibles. « Nous proposons que les dispositions de l’article 30 viennent renforcer ce dispositif ». Pour lui, toutes les manœuvres sont en cours pour que l’article 30 soit touché par la révision. Sur ce il clame la vigilance de tous. Pour ce qui est de son parti, le RPM, il est entrain de mettre au point les éléments contenus dans ce projet de reforme. Toute fois, l’homme politique qualifie d’aberration très grave, le fait que les partis politiques n’aient pu être associés à  ce travail préliminaire de fond.