Conseil des Ministres du 13 Octobre 2010

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a adopté des projets de textes et entendu des communications. AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATVES Sur présentation du ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, le Conseil des Ministres a adopté six projets de loi portant création respectivement : – de la Direction Afrique ; – de la Direction Asie, Moyen-Orient et Océanie ; – de la Direction Amériques et Caraà¯bes ; – de la Direction Europe ; – de la Direction des Organisations Internationales ; – de la Direction de la Coopération Multilatérale. La création desdites directions participe de la mise en œuvre des recommandations de la 10ème Conférence des Ambassadeurs du Mali, tenue en 2006 à  Bamako qui, sur la base des nouvelles orientations données par le Président de la République à  la politique extérieure et de coopération internationale, avait mis l’accent sur la nécessité de restructurer les services du département sur une base géographique avec des compétences transversales. La restructuration proposée s’inscrit dans ce cadre et vise à  assurer la prise en charge efficiente des missions du département à  travers la création de quatre directions géographiques, d’une Direction des Organisations Internationales et d’une Direction de la Coopération Multilatérale. Les Directions géographiques, la Direction Afrique, la Direction Asie, Moyen-Orient et Océanie, la Direction Amériques et Caraà¯bes et la Direction Europe, permettront notamment : – d’assurer une maà®trise des spécificités et enjeux régionaux et sous-régionaux et d’élaborer subséquemment une politique étrangère adaptée aux particularités régionales et sous-régionales ; – d’améliorer le suivi des questions internationales et l’information du Gouvernement sur l’évolution de ces questions ; – de renforcer la coopération bilatérale entre notre pays et les pays relevant de leur zone de compétence ; – d’améliorer le suivi et la coordination des relations entre les postes diplomatiques et consulaires du Mali et le département de tutelle ; – d’améliorer le suivi et la coordination entre l’administration centrale du ministère et les missions diplomatiques et consulaires accréditées au Mali. La Direction des Organisations Internationales a pour mission d’élaborer les éléments de la politique nationale concernant les Organisations Internationales politiques à  vocation mondiale ou transrégionale et d’assurer la coordination, le suivi, le contrôle et l’évaluation de la mise en œuvre de cette politique. La Direction de la Coopération Multilatérale élabore les éléments de la politique de coopération au développement, de la prospection de partenariats multilatéraux, coordonne, suit contrôle et évalue la mise en œuvre de cette politique. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS Le Président de la République a adressé au Premier ministre, Chef du Gouvernement les félicitations du Conseil des Ministres pour avoir été choisi comme lauréat de l’Agri Business Award 2010. Cette récompense a pour but de saluer les efforts d’individus et d’organisations qui ont contribué de manière exceptionnelle au développement économique et social dans leur pays et région. Le Premier ministre a reçu cette distinction pour saluer la politique exemplaire de l’Initiative Riz mise en œuvre par notre pays. Le Président a associé à  ces félicitations, tous ceux qui contribué à  la réussite de cette initiative. Le Conseil des Ministres a également félicité le ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies et l’ensemble de ses collaborateurs pour la brillante élection de notre compatriote Hamadoun TOURE à  la tête de l’Union Internationale des Télécommunications UIT. Ces félicitations s’adressent aussi au Secrétaire Général élu. KOULOUBA, LE 13 OCTOBRE 2010 LE SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT. Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre National

Conseil des Ministres du 8 Octobre 2010

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a : adopté des projets de textes et entendu une communication. AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATVES Sur présentation du ministre de l’Elevage et de la Pêche, le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi instituant le contrôle des denrées alimentaires d’origine animale et des aliments pour animaux l’institution du contrôle des denrées alimentaires d’origine animale et des aliments pour animaux prévue dans la Loi d’Orientation Agricole s’inscrit dans le cadre de la politique du Gouvernement visant la protection de la santé des populations et des animaux. En effet, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’Organisation mondiale de la Santé animale (OIE), près de 70 % des maladies humaines ont pour origine des maladies transmissibles par les animaux avec une proportion non négligeable de contamination par la consommation des produits animaux et des denrées alimentaires d’origine animale. Le contrôle institué a pour objet de s’assurer de l’application des règles de bonnes pratiques et des normes relatives à  la production, à  la transformation, au conditionnement, au stockage et au transport des denrées alimentaires d’origine animale et des aliments pour animaux. La loi instituant le contrôle des denrées alimentaires vise à  renforcer le cadre juridique existant notamment les dispositions relatives à  l’inspection sanitaire de la viande et la loi fixant les conditions de production, de transformation et de commercialisation du lait et des produits laitiers. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES Sur le rapport du ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances, chargé du Budget, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant approbation du marché relatif à  la fourniture de soixante (60) véhicules 4 x 4 station wagon. Le marché approuvé porte sur la fourniture au Ministère de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales de 60 véhicules 4 X 4 station wagon équipés et destinés à  améliorer les conditions de travail des Préfets. Le marché est attribué, après appel d’offres, à  CFAO MOTORS pour un montant de 2 milliards 216 millions de francs CFA environ et un délai d’exécution de 60 jours. Le financement est assuré par le Budget national (ressources provenant de la vente de la SOTELMA). AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS AU TITRE DU MINISTERE DE l’AGRICULTURE Le Conseil des Ministres a examiné une communication relative à  la Lettre de Politique de Soutien au secteur coton. La filière coton traverse depuis la fin des années 1990, une crise majeure, provoquée notamment par la chute des cours mondiaux du coton, les fluctuations des taux de change et par différents facteurs internes. Pour faire face à  cette situation, le Gouvernement a engagé dès 2001, un vaste programme de réforme dont le but est d’améliorer les performances de la filière. La Lettre de Politique de Développement du Secteur Coton, premier document de référence adopté dans ce cadre, prévoyait notamment des actions favorisant : – une plus grande participation des producteurs de coton à  la vie de la filière ; – le désengagement de la Compagnie malienne pour le Développement des Textiles (CMDT) des activités non liées directement au coton ; – la privatisation de la CMDT et des Huileries cotonnières du Mali (HUICOMA). Toutes ces mesures doivent aboutir à  la création d’un environnement caractérisé par l’arrivée de nouveaux acteurs de type privé et au passage à  des nouveaux modes de gestion caractérisés par la compétitivité, le rôle de l’Etat étant de veiller au respect des règles. La Lettre de Politique de Soutien au secteur coton a pour objet de définir les orientations nécessaires pour assurer la promotion du secteur coton au Mali dans ce nouvel environnement. Elle découle du cadre stratégique national de développement du secteur coton et se fonde sur le Cadre stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (CSCRP) 2007 – 2011, la loi d’orientation agricole (LOA) et sur le Projet pour le Développement Economique et Social (PDES). KOULOUBA, LE 08 OCTOBRE 2010 LE SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT, Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre National

Conseil des Ministres du 29 septembre 2010

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a adopté des projets de textes et ; procédé à  des nominations. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES Sur le rapport du Ministre du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées, le Conseil des Ministres a adopté : – Un projet de décret fixant les délais et les modalités de conclusion des conventions entre les prestataires de santé et la Caisse Nationale d’Assurance Maladie ; – Un projet de décret portant approbation de la Convention type de délégation de compétences dans le cadre de l’assurance maladie obligatoire ; – Un projet de décret fixant les principes de la tarification préférentielle et les taux de couverture des prestations de soins de santé de l’assurance maladie obligatoire et de l’assistance médicale ; – Un projet de décret déterminant les conditions, délais et modalités de recouvrement des cotisations des assurés de l’assurance maladie obligatoire ; – Un projet de décret fixant le taux des cotisations de l’assurance maladie obligatoire. l’adoption de ces projets vise à  rendre fonctionnels les mécanismes des régimes de l’Assurance Maladie Obligatoire et de l’Assistance Médicale, mis en place par le Gouvernement dans le cadre de la politique de renforcement de la protection sociale. Les décrets adoptés précisent notamment les procédures, conditions et modalités suivant lesquelles les personnes concernées par les deux régimes et leurs ayants droit bénéficient de la prise en charge des frais occasionnés par des soins de santé. Ils fixent les taux de couverture des prestations de santé de l’Assurance Maladie Obligatoire et de l’ l’Assistance Médicale ainsi que les taux des cotisations du régime de l’Assurance Maladie Obligatoire. Sur le rapport du Ministre du Logement, des Affaires Foncières et de l’Urbanisme, le Conseil des Ministres a adopté : 1°) Un projet de décret portant affectation, au Ministère du Logement, des Affaires Foncières et de l’Urbanisme, d’une parcelle de terrain, sise dans la Commune rurale de Niono. La parcelle de terrain, objet du Titre Foncier n°114 du Cercle de Niono, d’une superficie de 12 ares 26 centiares, est affectée au Ministère du Logement, des Affaires Foncières et de l’Urbanisme en vue de la construction du bâtiment devant abriter le Bureau des Domaines et du Cadastre du Cercle de Niono. 2°) Un projet de décret portant affectation, au Ministère de l’Equipement et des Transports, d’un Immeuble sis dans la zone des bureaux dans la Commune Rurale de Kadiolo. l’immeuble, d’une superficie de 1 hectare 91 ares 50 centiares, objet du Titre Foncier n°161 du Cercle de Kadiolo est affecté au Ministère de l’Equipement et des Transports pour abriter les services de la station météorologique du Cercle de Kadiolo. 3°) Un projet de décret portant affectation de parcelles de terrain au Ministère de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales. Les parcelles de terrain affectées au Ministère de l’Administration Territoriale sont celles, objet des Titres Fonciers : – N°43 141 de Kati, d’une superficie de 10 hectares 00 are 00 centiare sise à  Banancoro ; – N° 43 142 de Kati d’une superficie de 20 hectares 00 ares 00 centiare sise à  Banancoro ; – N° 43 143 de Kati d’une superficie de 5 hectares 00 are 00 centiare sise à  Banancoro ; – N° 43 144 de Kati d’une superficie de 25 hectares 00 are 00 centiare sise à  Banancoro ; – N° 43 223 de Kati d’une superficie de 19 hectares 21 ares 93 centiares sise à  Banancoro. Ces parcelles de terrain sont destinées à  servir de zones de recasement pour le règlement de problèmes fonciers dans le District de Bamako. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES : Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes : AU TITRE DU MINISTERE DE l’ENVIRONNEMENT ET DE l’ASSAINISSEMENT : Directeur Général de l’Agence de l’Environnement et du Développement Durable : – Monsieur Mamadou GAKOU, Ingénieur des Eaux et Forêts. AU TITRE DU MINISTERE DE l’ENERGIE ET DE l’EAU : Conseiller Technique : – Monsieur Mahamane Bilaly TOURE, Ingénieur de l’Industrie et des Mines. KOULOUBA, LE 29 SEPTEMBRE 2010 LE SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMEN, Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE

Conseil des Ministres du 24 Septembre 2010

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a : adopté des projets de textes ; examiné des communications et procédé à  des nominations. AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES Sur présentation du Ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des Ministres a adopté : 1) Le projet de loi de Finances 2011 : Le budget d’Etat 2011 établi par le présent projet de loi de Finances, s’inscrit dans le cadre de la poursuite des efforts déployés par le Gouvernement en vue d’assurer la maà®trise de la gestion des finances publiques. Il tient compte de la conjoncture internationale, sous-régionale et nationale et des grandes orientations de la politique de développement économique, social et culturel axées sur la lutte contre la pauvreté et la croissance économique. Le budget d’Etat pour l’exercice 2011 est arrêté : a) En recettes à  1 184 milliards 11 millions de Francs CFA, b) Et en dépenses à  1 326 milliards 196 millions de Francs CFA. Le budget d’Etat 2011 dégage un déficit prévisionnel de 142 milliards 185 millions de Francs CFA. Ce déficit sera financé par les ressources provenant des aides budgétaires extérieures et de la mobilisation de l’épargne à  travers les titres d’emprunt émis par le Trésor. 2) Le projet de loi de règlement au titre de l’exercice budgétaire 2009 : Le présent projet de loi donne le résultat d’exécution du budget d’Etat 2009. Le budget d’Etat 2009 arrêté en recettes à  1 001 milliards 800 millions de Francs CFA a dégagé un déficit de 71 milliards 124 millions de Francs CFA contre un déficit prévisionnel de 127 milliards 304 millions de Francs CFA. Ce déficit a été couvert par des emprunts. 3) Le projet de loi autorisant la participation de l’Etat au capital social de la Société d’économie mixte dénommée SAHARA MINING SA : Ce projet de loi est adopté en vue d’autoriser la participation de l’Etat au capital social de la société d’exploitation des minerais de fer à  Tienfala dans le Cercle de Koulikoro, dénommée SAHARA MINING SA. La société sera constituée avec SANDEEP GARG et COMPANY SARL, une société de droit malien dont les actionnaires sont d’origine indienne. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES Sur le rapport du Ministre du Logement, des Affaires Foncières et de l’Urbanisme, le Conseil des Ministres a adopté : 1°) Un projet de décret autorisant et déclarant d’utilité publique, les travaux d’aménagement du Boulevard du 22 octobre 1946, de la Corniche et de renforcement de l’Avenue du 5 septembre, dans le District de Bamako. Le projet de décret adopté déclare d’utilité publique les travaux à  exécuter dans le cadre du projet d’Aménagement du Boulevard du 22 octobre 1946, de la Corniche et de renforcement de l’Avenue du 5 septembre,Il constate l’intérêt public de l’opération et permet l’expropriation des biens immeubles éventuellement atteints par lesdits travaux. 2°) Un projet de décret portant affectation d’une parcelle de terrain au Ministère de l’Economie et des Finances : La parcelle, objet du titre foncier n°43925 du Cercle de Kati d’une superficie de 52 ares 86 centiares, sise à  Sananfara dans la commune urbaine de Kati, est affectée au Ministère de l’Economie et des Finances en vue de la construction d’un immeuble pour le Centre Régional d’Assistance Technique du Fonds Monétaire International (FMI) pour l’Afrique de l’Ouest. (AFRITAC). Sur le rapport du ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret fixant les modalités d’octroi et les taux des primes et indemnités allouées au personnel enseignant de l’Enseignement Supérieur et aux Chercheurs. Dans le cadre des efforts entrepris en vue de valoriser la fonction d’enseignant et celle de chercheur et pour mettre en œuvre les Protocoles d’accord signés avec les syndicats d’enseignants et des chercheurs, le Gouvernement a octroyé des primes et indemnités au personnel enseignant de l’Enseignement Supérieur et aux chercheurs. Il s’agit, à  travers l’adoption du présent projet de décret, de fixer les modalités d’octroi et les taux des primes et indemnités accordées. Les primes et indemnités sont allouées uniquement au personnel assumant les fonctions d’enseignant et de chercheur dans une structure d’enseignement supérieur ou dans une institution publique de recherche. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES : Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes : * AU TITRE DU MINISTRE DE LA SECURITE INTERIEURE ET DE LA PROTECTION CIVILE : Inspecteurs Généraux de Police à  compter du 1er octobre 2010 : Contrôleur Général Namakoro DIARRA ; Contrôleur Général Ibrahima DIALLO ; Contrôleur Général Yacouba DIALLO ; Contrôleur Général Tidiane Khalil ASCOFARE ; Contrôleur Général Marie Claire DIALLO. * AU TITRE DU MINISTERE DE LA DEFENSE ET DES ANCIENS COMBATTANTS : Général de Division à  compter du 1er octobre 2010 : Armée de Terre : Général de Brigade Sadio GASSAMA, Général de Brigade Gabriel POUDIOUGOU. Armée de l’Air : Général de Brigade Aérienne Youssouf BAMBA. Direction Générale de la Gendarmerie Nationale : Général de Brigade Souleymane Yacouba SIDIBE. Général de Brigade à  compter du 1er octobre 2010 : Armée de Terre : Infanterie : Colonel Mahamane TOURE, Colonel Mamadou Adama DIALLO. ABC : Colonel Kalifa KEITA. Armée de l’Air : Colonel Béguélé SIORO ; Colonel Mamadou TOGOLA ; Colonel Siaka SANGARE. Direction Générale de la Gendarmerie Nationale : Colonel Samballa Illo DIALLO. Direction du Génie Militaire : Colonel Sirakoro SANGARE. Direction Centrale des Services de Santé des Armées : Colonel Djibril SANGARE ; Colonel Mohamed COULIBALY ; Colonel Kani DIABATE. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS : * AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION INTERNATIONALE Le Conseil des Ministres a examiné une communication relative aux conclusions et recommandations de la 12ème session de la Grande Commission Mixte de Coopération Mali – Sénégal : La 12ème session de la grande Commission Mixte de Coopération Mali-Sénégal tenue les 21 et 22 avril 2010 à  Bamako, a permis aux deux parties de procéder à  l’évaluation de leur coopération et de dégager de nouvelles pistes pour son renforcement et sa dynamisation. Elle a formulé des recommandations tendant à  consolider les acquis, à  promouvoir et développer davantage les relations entre les deux pays. Pour le suivi de la mise en œuvre des actions envisagées, il a été mis en place un Comité Paritaire qui se réunira alternativement à  Dakar et à  Bamako. * AU TITRE DU MINISTERE DE l’ENERGIE ET DE l’EAU : Le Conseil des Ministres a examiné une communication relative au projet de construction et d’exploitation d’une centrale hydroélectrique à  Markala : La réalisation et l’exploitation d’une centrale hydroélectrique à  Markala s’inscrivent dans le cadre de la politique énergétique nationale et contribueront au renforcement des capacités de production de l’énergie électrique du pays et au développement de la zone de Markala. La centrale de Markala, d’une puissance de 10 mégawatts et d’un coût de 27 milliards 300 millions de Francs CFA environ sera réalisée sous forme de contrat en Build, Own, Operate and Transfer par la société CONTOUR GLOBAL. CONTOUR GLOBAL financera entièrement les travaux de construction et exploitera les ouvrages qui seront transférés à  l’Etat à  la fin de la concession. KOULOUBA, LE 24 SEPTEMBRE 2010 LE SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT. Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre National

Conseil des Ministres du 15 Septembre 2010

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a adopté des projets de textes et examiné des communications. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES Sur le rapport du ministre de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant prorogation du mandat des Délégations spéciales. Le présent projet de décret proroge de six mois le mandat des Délégations spéciales mises en place suite à  l’annulation des résultats des élections dans les communes rurales de Toya (Cercle de Yélimané), Bourem (Cercle de Bourem), Sandaré (Cercle de Nioro du Sahel) et en Commune IV du District de Bamako, . Sur le rapport du ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, le Conseil des Ministres a adopté un projet d’Ordonnance autorisant la ratification de la Convention de Dakar révisée relative à  l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à  Madagascar (ASECNA), adoptée à  Ouagadougou, le 12 janvier 2010. La Convention de Dakar révisée relative à  l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à  Madagascar (ASECNA) vise à  donner à  l’Agence communautaire et à  son personnel un statut international adéquat, à  adapter son fonctionnement aux exigences de renforcement de la sécurité aérienne. Elle vise également à  renforcer la coordination de l’action des Etats membres dans le domaine de la formation du personnel, des services de la navigation aérienne, des études et de la recherche sur les problèmes de circulation aérienne. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION INTERNATIONALE Le Conseil des Ministres a examiné : 1°) Une communication relative à  la 9ème session de la Grande Commission Mixte de Coopération Mali-Burkina, tenue à  Ouagadougou les 8 et 9 juillet 2010. La 9ème session de la Grande Commission Mixte de Coopération Mali-Burkina tenue à  Ouagadougou a passé en revue la coopération entre les deux pays, examiné les moyens de consolider les acquis et de renforcer davantage les liens d’amitié entre les deux pays. Dans ce cadre, les deux parties ont formulé des recommandations en vue de renforcer le dialogue politique et de consolider la coopération bilatérale entre les deux pays. A l’issue des travaux, les deux pays ont signé plusieurs accords de coopération dans les domaines de la formation, de la modernisation des secteurs publics, de la santé, de l’éducation, du tourisme et de la sécurité. Les deux pays ont également mis l’accent sur la nécessité de la mise en œuvre effective des recommandations et des actions et mesures identifiées pour renforcer leur coopération. 2°) Une communication relative à  la 9ème session de la Grande Commission Mixte de Coopération Mali-Tunisie, tenue du 15 au 17 juillet 2010 à  Bamako Cette 9ème session qui a passé en revue la coopération bilatérale, s’est penchée sur les moyens de consolider les acquis et de renforcer les liens d’amitié et de coopération qui existent entre les deux pays. Les deux parties ont formulé des recommandations et signé plusieurs accords en vue d’approfondir la coopération dans les domaines de l’économie et du commerce, de l’agriculture, de l’environnement, de l’élevage et de la pêche, de la santé, de l’éducation, de l’artisanat, du tourisme, de l’équipement et des transports, de la jeunesse et des sports, de la culture, des mines, de la formation professionnelle, des nouvelles technologies de l’information et de la communication, de la promotion de la femme et de l’enfant. Un Comité de suivi mis en place se réunira entre deux sessions pour faire le point de l’exécution des recommandations. 3°) Une communication relative à  la 7ème session de la Grande Commission Mixte de Coopération Mali-Guinée, tenue les 26 et 27 avril 2010 à  Conakry. Cette session a examiné les moyens de consolider les acquis et de redynamiser la coopération entre les deux pays, unis par des liens séculaires. Elle a permis aux deux parties de faire le point de leur coopération et de formuler des recommandations en vue de l’améliorer. Les deux parties ont posé de nouveaux jalons dans les domaines prioritaires de leur coopération et examiné les moyens d’atteindre les objectifs fixés. A cet effet, un Comité Paritaire a été mis en place pour le suivi des actions envisagées AU TITRE DU MINISTERE DES MALIENS DE l’EXTERIEUR ET DE l’INTEGRATION AFRICAINE Le Conseil des Ministres a examiné une communication relative à  la 38ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest et du Sommet spécial CEDEAO-Brésil tenus respectivement les 2 et 3 juillet 2010 dans l’Ile de Sal au Cap Vert. La 38ème session de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO à  laquelle a pris part le Président de la République, a examiné des questions se rapportant à  la vie de l’organisation. A l’issue des travaux, la Conférence a formulé des recommandations et arrêté certaines décisions relatives entre autres, à  la situation économique, politique et sécuritaire dans l’espace communautaire. Les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont invité la Commission de la CEDEAO à  accélérer la mise en œuvre des programmes communautaires et le processus de mise en place des fonds de développement des secteurs du transport et de l’énergie de la communauté. A la suite de cette 38ème session de la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement, s’est tenu un sommet spécial CEDEAO-Brésil. Ce sommet s’est penché sur les moyens de renforcer, de développer les domaines des infrastructures et des transports, des entreprises du secteur privé et de promouvoir les énergies renouvelables dans l’espace CEDEAO. AU TITRE DU MINISTERE DE l’ECONOMIE ET DES FINANCES Le Conseil des Ministres a examiné une communication relative au rapport de la revue 2009 du Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (CS CRP) La revue du Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté, s’est tenue le 7 juin 2010 à  Bamako. Cette revue a permis de faire le bilan à  mi parcours de la mise en œuvre du CSCRP, d’identifier les principales contraintes qui ont entravé son exécution et de formuler des recommandations pour renforcer les politiques de croissance et de réduction de la pauvreté. Ainsi, sur la période 2007-2009, la croissance de l’économie malienne a atteint 4,6 % par an en moyenne, la population résidente du pays a augmenté de 3,6 % par an en moyenne. l’incidence de la pauvreté monétaire est estimée à  43,7 % en 2009 soit une baisse par rapport à  2006 (47, 4 %). La pauvreté a reculé tant en milieu rural qu’en milieu urbain grâce aux importants investissements publics dans les services de base. Des progrès importants ont été enregistrés dans l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement et il existe de réelles perspectives, notamment la réduction de la pauvreté, la scolarisation primaire universelle et la lutte contre les inégalités du genre. Le Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté a mobilisé des ressources financières à  hauteur de 97 % en 2009 contre 84 % en 2008. Cette amélioration est due aux efforts de mobilisation des ressources tant intérieures qu’extérieures. KOULOUBA, LE 15 SEPTEMBRE 2010 LE SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE

Cinquantenaire : la dernière ligne droite

Présidée par le chef de l’à‰tat, la rencontre a fait le point des préparatifs de la célébration du cinquantenaire à  seulement une semaine de cet événement historique. Elle s’est déroulée en présence du Premier ministre Modibo Sidibé, des membres du gouvernement, du président de la Commission nationale du cinquantenaire Oumar Hamadoun Dicko, des officiers supérieurs des forces armées et de sécurité, des directeurs des services centraux impliqués dans les préparatifs des festivités. La réunion a donc fait l’état des préparatifs point par point. Chacun des intervenants, dans son domaine respectif, a expliqué ce qui a été fait et ce qui reste à  faire sur les 7 points inscrits au programme d’activités : défilé militaire ; transport des délégations ; invitations et accréditations ; aménagements et infrastructures ; mouvement d’ensemble et tableau phonique ; assainissement et divers (pavoisement et cadeaux). En ce qui concerne le volet aménagements et infrastructures, Bamako affiche une progression de 85% pour 80% du délai d’exécution. Le Jardin du cinquantenaire a été inauguré. Les travaux de terrassement de la Place du cinquantenaire sont achevés. Une maquette de 3 mètres de haut avec socle et éclairage sera installée sur le site du Monument du cinquantenaire le 21 septembre. Plus de 2000 places seront disponibles à  la Place du cinquantenaire o๠aura lieu le défilé militaire. Les officiels seront installés dans 9 tribunes dont une réservée aux chefs d’à‰tat. La presse nationale et internationale sera installée dans 4 tentes et 4 écrans géants seront montés pour le bonheur de nombreux spectateurs. Le volet assainissement à  Bamako a consisté à  la gestion des zones inondables sensibles et au curage des collecteurs et caniveaux. Des dispositions ont été prises pour le transport et l’hébergement des délégations étrangères (civiles et militaires). Des invités auront droit à  des cadeaux. Un important dispositif secrétaire sera mis en place et la couverture sanitaire sera garantie pour l’ensemble de nos hôtes. Les activités phares du programme du cinquantenaire sont les suivantes : 21 septembre retraite aux flambeaux et dà®ner des hôtes à  Koulouba avec la symphonie du cinquantenaire ; 22 septembre défilé militaire sur l’Avenue du Mali, inaugurations et garden party au parc national du Mali, bals populaires et feux d’artifices ; 30 septembre Journée Kouroukan-Fouga à  Kangaba. Les activités du cinquantenaire vont se poursuivre jusqu’au 31 décembre avec des courses de pirogues à  Mopti, des courses de chevaux dans les régions nord du pays, la biennale artistique et culturelle à  Sikasso et des concerts. Le président de la Commission nationale du cinquantenaire a confirmé que la rencontre avait pour objectif de faire le point des préparatifs avant la dernière ligne droite. « La réunion a permis au président de la République de s’enquérir des points d’exécution du programme d’activités de la Commission nationale du cinquantenaire, de voir le rôle de chacun. Mais aussi de voir quels sont les goulots d’étranglement; quels sont les problèmes qui sont liés à  ceci à  cela. Nous avons fait le tour de la question et le président a jugé nécessaire que chacun joue pleinement sa partition (pour la réussite de l’événement). Il nous a assurés que toutes les dispositions seront prises pour que les uns et les autres puissent travailler dans les conditions les meilleures. Donc aujourd’hui, il s’agit de se mettre en ordre de bataille puisque nous sommes sur la dernière ligne droite. Nous appelons les uns et les autres à  être disciplinés pendant les festivités du cinquantenaire car nous allons recevoir beaucoup d’amis du Mali. J’espère qu’avec les initiatives qui ont été prises, la fête sera belle », a détaillé Oumar Hamadoun Dicko.

Conseil des ministres du 8 Septembre 2010

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a adopté plusieurs projets de textes. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES Sur le rapport du ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération internationale, le Conseil des Ministres a adopté un projet d’ordonnance autorisant la ratification de l’Accord de prêt, signé à  Lomé, le 13 juillet 2010, entre le Gouvernement de la République du Mali et la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), pour le financement partiel du Projet d’aménagement en 2 X 3 voies du Boulevard du 22 octobre 1946, en 2 X 2 voies de la Corniche et de renforcement de l’Avenue du 5 septembre à  Bamako. Par cet accord, la Banque Ouest Africaine de Développement met à  la disposition de notre pays, un prêt d’un montant de 9 milliards de francs CFA. Ce prêt va contribuer au financement du Projet d’aménagement en 2 X 3 voies du Boulevard du 22 octobre 1946 en 2 X 2 voies de la Corniche, d’aménagement de la bretelle de la Cité ministérielle, de construction de la passerelle cyclable au niveau de la sortie nord du pont Fahd et de renforcement de l’Avenue du 5 septembre. La mise en œuvre du Projet permettra d’améliorer la circulation routière dans la ville de Bamako et contribuera à  assurer la sécurité des usagers dans des zones à  fort potentiel d’accident. Sur le rapport du ministre du Logement, des Affaires foncières et de l’Urbanisme, le Conseil des Ministres a adopté : 1°) Un projet de décret autorisant et déclarant d’utilité publique les travaux de construction de la cité universitaire de Kati, sise à  Sirakoro Niaré dans la Commune Urbaine de Kati, Cercle de Kati. Dans le but d’offrir aux étudiants de meilleures conditions de vie et de travail et d’études, le Gouvernement du Mali a entrepris la construction d’une Cité Universitaire à  Kati, après celle de Kabala, dans le cadre du Programme d’Investissement du Secteur de l’Education (PISE), Phase III. Le présent projet de décret qui autorise et déclare d’utilité publique les travaux de construction de ladite cité, est adopté pour constater l’intérêt public de l’opération et pour permettre l’expropriation des biens immeubles atteints par lesdits travaux. 2°) Un projet de décret portant affectation au Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique d’une parcelle de terrain, sise à  Sirakoro Niaré, dans la Commune Urbaine de Kati. Par ce projet de décret, il est affecté au Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique la parcelle de terrain objet du titre foncier n° 43 383 du Cercle de Kati, d’une superficie de 50 ha. Ladite parcelle de terrain est destinée à  la construction d’une cité universitaire. 3°) Un projet de décret portant affectation d’un immeuble au Ministère de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues Nationales à  Kayes. l’immeuble affecté au Ministère de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues nationales, objet du titre foncier n°11018 du Cercle de Kayes d’une superficie de 50 ares 97 centiares sis au quartier Kayes N’Di dans la Commune urbaine de Kayes est destiné à  abriter les services du Centre d’Animation Pédagogique (CAP) de Kayes Rive Droite. Sur le rapport du ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, le Conseil des Ministres a adopté des projets d’ordonnance : 1°) portant modification de la loi du 30 décembre 1998 portant Statut du personnel enseignant de l’Enseignement supérieur , 2°) portant modification de la loi du 1er septembre 2000 portant Statut des Chercheurs. Les présents projets de textes adoptés témoignent de la volonté exprimée par le Chef de l’Etat de veiller à  l’amélioration des conditions de vie et de travail des Chercheurs et du personnel enseignant de l’Enseignement Supérieur. Ils traduisent en actes les engagements pris par le Gouvernement en août 2010 dans le cadre des négociations avec les syndicats des enseignants de l’enseignement supérieur et des chercheurs. A compter du 1er juillet 2010, ils revalorisent les grilles de rémunération du personnel enseignant de l’enseignement supérieur et des chercheurs et leur accordent les primes et indemnités suivantes : – prime de fonction spéciale ; – prime académique ; – prime de documentation ; – indemnité d’encadrement ; – indemnité de résidence. Sur le rapport du ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances, chargé du budget, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant approbation du marché relatif aux prestations d’Ingénieurs-Conseils pour le contrôle et la surveillance des travaux de construction de l’Aménagement de Taoussa. Le marché relatif aux prestations d’Ingénieurs-Conseils pour le contrôle et la surveillance des travaux de construction de l’Aménagement de Taoussa est attribué, après appel d’offres, au Bureau d’Etudes COYNE et BELLIER en association avec GID et BETICO pour un montant de 2 milliards 593 millions de francs CFA environ et un délai d’exécution de 57 jours. Le financement est assuré par le Fonds Koweitien pour le Développement Economique Arabe, la Banque Islamique de Développement et le Budget national. KOULOUBA, LE 08 SEPTEMBRE 2010 LE SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre National

Conseil des Ministres du 4 Août 2010

AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES Sur le rapport du ministre de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales, le Conseil des Ministres a adopté des projets de décrets relatifs à  l’organisation, aux modalités de fonctionnement et au cadre organique de la Direction Nationale de l’Aménagement du Territoire. La Direction Nationale de l’Aménagement du Territoire a été créée en mars 2004. Elle a pour mission l’élaboration des éléments de la politique nationale d’aménagement du territoire et d’en assurer l’exécution. Un décret du 21 juin 2004 fixe son organisation et ses modalités de fonctionnement et un décret du 5 juillet 2004 détermine son cadre organique. l’audit organisationnel du service a révélé certaines insuffisances qui sont : – l’inexistence d’une structure d’accueil et d’orientation ; – l’absence de structure appropriée pour la prise en charge de la fonction informatique ; – l’inadéquation du cadre organique. Les présents projets de décret sont pris en vue de corriger ces insuffisances. Sur le rapport du ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, le Conseil des Ministres a adopté : 1°) Un projet d’ordonnance et un projet de décret relatifs à  la ratification de l’accord de financement d’un montant de 14 milliards 492 millions 469 mille francs CFA environ, signé à  Bakou (Azerbaà¯djan), le 24 juin 2010 entre le Gouvernement du Mali et la Banque Islamique de Développement (BID) pour le financement du projet de développement agricole à  Djenné, 2°) Un projet d’ordonnance et un projet de décret relatifs à  la ratification de l’accord de prêt d’un montant de 5 milliards 428 millions 805 mille francs CFA environ, signé à  Bakou (Azerbaà¯djan), le 24 juin 2010 entre le Gouvernement du Mali et la Banque Islamique de Développement (BID) pour le financement du projet de développement agricole à  Djenné ; l’accord de financement porte sur un montant de 14 milliards 492 million 469 mille francs CFA environ que la Banque Islamique de Développement met à  la disposition du Gouvernement du Mali en vue, entre autres, de la construction du barrage de Djenné, de l’aménagement des périmètres agricoles, des voies d’accès et des digues de protection. Quant à  l’accord de prêt, il servira notamment à  la réalisation d’études, à  la mise en place et à  l’équipement des locaux de l’Unité de Gestion du projet. Les deux accords visent entre autres à  améliorer la production agricole dans la zone de Djenné, à  assurer la sécurité alimentaire, à  contribuer à  l’amélioration des conditions de vie des populations et à  lutter contre la pauvreté. Sur le rapport du ministre de l’Energie et de l’Eau, le Conseil des Ministres a adopté : 1°) Un projet de décret portant approbation de la concession pour la construction et l’exploitation d’une centrale thermique au fuel lourd en « BOOT » à  Kayes à  l’opérateur Albatros Energy Mali – SA. Par cette concession, l’Opérateur Albatros Energy Mali – SA s’engage à  construire et à  exploiter pendant une durée de 10 ans une centrale thermique au fuel lourd en « BOOT » à  Kayes. La réalisation de cette centrale thermique s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la politique énergétique du Mali. Elle contribuera à  faire face à  la demande sans cesse croissante en énergie électrique de notre pays. 2°)- Un projet d’ordonnance portant modification de l’Ordonnance n°00-020/P-RM du 15 mars 2000 portant organisation du service public de l’eau potable ; – Un projet d’ordonnance portant création de la Société malienne de Patrimoine de l’Eau potable ; – Un projet de décret portant approbation des statuts particuliers de ladite société ; – Un projet d’ordonnance portant création de la Société Malienne de Gestion de l’Eau potable ; – Un projet de décret portant approbation des statuts particuliers de ladite société. l’adoption de ces projets de textes s’inscrit dans le cadre de la réforme institutionnelle des secteurs de l’électricité et de l’eau potable entreprise par le Gouvernement à  travers un Schéma optionnel de Réorganisation et de Gestion des Services de l’Electricité et de l’Eau. Ce schéma devra conduire à  la séparation graduelle des deux secteurs en vue de permettre la création des conditions pour une meilleure gouvernance, de lever toute ambigà¼ité sur la destination des financements mobilisés, de créer les conditions favorables aux investissements et au développement des secteurs et d’améliorer le service client et les conditions de travail. Par ces projets de textes, le Gouvernement met en place une société de patrimoine et une société d’exploitation pour le développement et la gestion du secteur eau. Ces créations n’affecteront pas les acquis des deux secteurs et du personnel. Une évaluation de cette première étape sera faite avant de poursuivre la réforme. En attendant, l’EDM continuera à  gérer le patrimoine et à  exploiter le secteur électricité. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES : Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes : AU TITRE DU MINISTERE DE l’ADMINISTRATION TERRITORIALE ET DES COLLECTIVITES LOCALES : Directeur des Ressources Humaines du secteur de l’Administration Générale : – Monsieur Moussa KATILE, Administrateur Civil. Préfet du Cercle de Bafoulabé : – Monsieur Abdoulaye Abocar TOURE, Administrateur Civil ; Préfet du Cercle de Kéniéba : – Monsieur Oumar CISSE, Administrateur Civil ; Préfet du Cercle de Diéma : -Monsieur Seydou TEMBELY, Administrateur Civil ; Préfet du Cercle de Kangaba : – Monsieur Yacouba DIABATE, Administrateur Civil ; Préfet du Cercle de Kolokani : -Monsieur Adama SIDIBE, Administrateur Civil ; Préfet du Cercle de Kadiolo : – Monsieur Bakary Hamadi TRAORE, Administrateur Civil ; Préfet du Cercle de Ségou : – Monsieur Alassane DIALLO, Administrateur Civil ; Préfet du Cercle de Bla : – Monsieur Mahamadou Alhousseà¯ni MAIGA, Administrateur Civil ; Préfet du Cercle de Macina : – Monsieur Smaà¯la DOUYON, Administrateur Civil ; Préfet du Cercle de Tominian : – Mahamoudou Bagna DJITEYE, Administrateur Civil ; Préfet du Cercle de Niono : – Monsieur Seydou TRAORE, Administrateur Civil ; Préfet du Cercle de Djenné : – Monsieur Mory CISSE, Administrateur Civil ; Préfet du Cercle de Koro : – Monsieur Hamou Ben AHMED, Administrateur Civil ; Préfet du Cercle de Gourma-Rharous : – Monsieur Siné DEMBELE, Administrateur Civil ; Préfet du Cercle de Niafunké : – Monsieur Mamoutou Balla DEMBELE, Administrateur Civil ; Préfet du Cercle de Kidal : – Monsieur Sékou BAH, Administrateur Civil ; Préfet du Cercle de Tessalit : – Monsieur Cheick Fanta Mady BOUARE, Administrateur Civil. AU TITRE DU MINISTERE DE l’ELEVAGE ET DE LA PECHE : Inspecteurs à  l’Inspection de l’Elevage et de la Pêche : – Monsieur Siriki SAMAKE, Vétérinaire et Ingénieur d’Elevage ; – Madame Odile CAMARA, Ingénieur des Eaux et Forêts. AU TITRE DU MINISTERE DE l’ECONOMIE ET DES FINANCES : Chargé de Mission : – Madame DOUCOURE Dougoubarka SYLLA, Inspecteur des Services Economiques. Directeur des Finances et du Matériel : – Monsieur Zanga DIARRA, Inspecteur des Finances. Directeur des Ressources Humaines du Secteur du Développement Economique et des Finances. – Monsieur Seydou SOGODOGO, Inspecteur des Finances. KOULOUBA, LE 4 août 2010 P/LE SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT P.O LE SECRETAIRE GENERAL ADJOINT, Mamadou TRAORE Chevalier de l’Ordre National

Affaire Germaneau : la force, mieux que le dialogue ?

La voix du dialogue est-elle toujours la meilleure ? L’on se souvient qu’ATT déclarait lors de la libération de Pierre Camatte que c’était d’abord le dialogue, plutôt que le sang versé. Mais les choses sont-elles aussi simples ? Dans le cas présent, il s’agit d’une base d’Al Qaeda, visée par la France, aidée de la Mauritanie. Aucune certitude quant à  la présence de l’otage en ce lieu o๠siégeait une branche particulièrement violente d’Al Qaeda. Malgré tout, les deux pays ont opéré ce coup de force qui s’est soldé par la mort de six hommes du côté des islamistes. Si l’on a le droit de poursuivre des terroristes sur un sol étranger, la moindre des choses est de le faire dans les règles diplomatiques, ici foulées au pied. Il ne reste dès lors à  ATT, écarté de cette opération menée sur son territoire, qu’à  présenter ses condoléances comme il l’ a fait. Cette fois la crise diplomatique pourrait être de son initiative. Mais il ne le fera pas. A partir de là , le président malien risque encore une fois d’en prendre pour son grade… Et son image. Tout comme dans l’affaire Camatte. l’échec d’une opération Qu’est-ce qui a bien pu pousser des forces étrangères à  orchestrer un coup de force contre cette base d’Al Qaeda? l’otage français était sous ultimatum, justifie l’Elysée. «Â Nous devions tenter un coup », affirme t-on. Selon Nicolas Sarkozy, l’opération de jeudi s’inscrivait dans le cadre de la coopération entre la France et les pays du Sahel menacés par Al Qaà¯da. Une action dite préventive. Bien que le groupe islamiste qui détenait Michel Germaneau était dirigé par un certain Abdelhamid Abou Zeid, un homme décrit comme « violent et brutal ». C’’est en effet ce même groupe qui avait exécuté l’otage britannique Edwyn Dwyer en mai 2009, enlevé dans les mêmes conditions que Germaneau. Rien ne prouvait cependant la présence de l’otage sur cette base, et si les islamistes ont perdu des hommes, leur colère en a été décuplée, la violence entraà®nant la violence… Par ailleurs, une thèse affirme que l’otage serait décédé il y a quelques semaines, victime de mauvaises conditions de détention. Finalement, n’aurait-il été qu’un prétexte pour attaquer cette base repérée depuis longtemps par les services secrets français? La lumière reste à  faire sur ce point précis. Les leçons à  tirer La mort de l’otage français Michel Germaneau vient prouver que l’offensive militaire n’était peut-être pas la solution face aux « fous d’Aqmi », des hommes pour qui la mort est une gloire et un sacrifice nécessaire dans l’atteinte de leurs objectifs. Si l’opération militaire qui a eu lieu sur le territoire Malien prouve qu’ATT a été écarté dans cette affaire, elle montre la faiblesse d’un chef d’Etat qui n’a pas de prise sur le cours des évènements. Lutter contre la nébuleuse Al Qaeda, alors que les intérêts des pays concernés par la menace divergent et se concrétisent par des actes rapides, n’est pas chose facile. ATT doit désormais tirer les leçons de cette affaire pour affiner sa politique en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme. Restent les déclarations officielles, comme celle attendue, lors de l’audience accordée ce mardi à  Bernard Kouchner présent à  Bamako.

Mort de l’otage Michel Germaneau : Message de condoléances du président ATT

C’’est avec une grande tristesse et une profonde indignation que J’ai appris l’assassinat de votre compatriote, Michel GERMANEAU, par le groupe terroriste Al-Qaida au Maghreb Islamique, qui le détenait en otage. Cet acte ignoble et odieux démontre à  quel point ses ravisseurs ont du mépris pour la vie humaine. Le Mali, terre de dialogue et de tolérance, le condamne avec la plus grande fermeté. Le peuple du Mali, ses Institutions et Moi-même exprimons notre compassion et notre douloureuse sympathie à  la famille de Michel GERMANEAU, et lui adressons nos condoléances les plus attristées, ainsi qu’à  vous-même, au Gouvernement et à  l’ensemble de vos compatriotes. Le Mali, résolument engagé dans la lutte contre le terrorisme dans le Sahel, rappelle une fois de plus la nécessité d’une coopération sous-régionale franche, entière et diligente. La politique sécuritaire à  mettre en œuvre doit accompagner et soutenir des actions de développement local pour le bien-être des populations de la bande Sahélo-saharienne. En vous renouvelant mes sincères condoléances, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’assurance de ma très haute et amicale considération. Koulouba, le 26 juillet 2010 Le Président de la République Amadou Toumani Touré

Conseil des Ministres du 8 juillet 2009

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a adopté différents projets de textes. AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES Le ministre de l’Equipement et des Transports a présenté un projet de loi portant Code de l’Aviation Civile. l’aviation civile est régie actuellement par la loi du 29 décembre 1993 modifiée, portant Code de l’Aviation Civile au Mali. La relecture de ce texte est devenue une nécessité au regard des mutations profondes intervenues dans le domaine de l’aviation civile et des nouvelles règles d’organisation et de gestion édictées par les instances internationales, régionales et sous-régionales du secteur aéronautique. l’adoption du projet de loi portant Code de l’Aviation civile s’inscrit dans ce cadre. Elle vise à  adapter la législation nationale à  l’évolution de l’environnement juridique de l’aviation civile et aux nouvelles exigences du transport aérien, et prend en compte les recommandations issues de l’audit du système de l’aviation civile du Mali. Le projet de loi introduit d’importantes innovations relatives notamment à  la sécurité et à  la sûreté aériennes, à  l’immatriculation des aéronefs, à  la certification des aérodromes et à  la protection du personnel et des passagers, Le ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies a présenté : 1°) Un Projet de loi relatif aux Télécommunications et aux Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) Les activités de télécommunications au Mali sont régies par l’Ordonnance du 30 septembre 1999 régissant les télécommunications au Mali modifiée en 2001. Ces textes ne permettent pas de prendre en compte tous les aspects d’un secteur en perpétuelle mutation technologique. l’adoption du projet de loi relatif aux télécommunications et aux technologies de l’information et de la communication vise d’une part à  corriger les insuffisances des textes régissant les télécommunications dans notre pays et d’autre part, à  réaliser la convergence des services des télécommunications et des technologies de l’information et de la communication. Il intègre les dispositions de l’Acte Additionnel de la CEDEAO relatif à  l’harmonisation des politiques et du cadre règlementaire du secteur des Technologies de l’Information et de la Communication et les Directives de l’UEMOA. Il fixe les règles permettant d’instaurer une concurrence effective, saine et loyale sur le marché des télécommunications. Il définit les différents régimes juridiques applicables à  l’établissement et l’exploitation des réseaux de télécommunications et à  la fourniture des services de télécommunications, optimise la gestion des ressources rares et clarifie le rôle de chacun des acteurs du cadre institutionnel. 2°) Un projet de loi portant règlementation du secteur postal. Les profondes mutations intervenues dans le secteur des postes suite à  l’évolution technologique, à  l’éclosion de nouveaux produits et services électroniques et à  l’émergence dans le secteur de nombreux opérateurs privés, ont rendu nécessaire la redéfinition du secteur postal. Le présent projet de loi est adopté dans ce contexte. Il définit le nouveau cadre légal devant régir le secteur postal dans notre pays et fixe les règles garantissant une exploitation des services publics de la poste permettant d’offrir aux usagers des services de qualité, à  un prix accessible au plus grand nombre, sur l’ensemble du territoire. 3°) Un projet de loi portant régulation des secteurs des télécommunications, des Technologies de l’information et de la Communication (T.I.C) et des Postes. Le présent projet de loi vise à  adapter la législation du secteur des télécommunications au développement des technologies de l’information et de la communication. Il crée une Autorité de Régulation du secteur des Télécommunications, des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) et du secteur postal qui aura pour missions entre autres de veiller sur les intérêts nationaux en matière de télécommunication des T.I.C et des postes, au respect du principe d’égalité de traitement des opérateurs des deux secteurs et au respect de la règlementation applicable. Il rapproche les principes de la régulation sectorielle de ceux du droit de la concurrence, confirme le rôle et renforce les pouvoirs de l’autorité de régulation.   AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES Sur le rapport du ministre du Logement, des Affaires Foncières et de l’Urbanisme, le Conseil des Ministres a adopté : 1°) Un projet de décret portant affectation d’un immeuble au Ministère de la Communication et des Nouvelles Technologies. Par ce projet de décret, il est affecté au Ministère de la Communication et des Nouvelles Technologies l’immeuble objet du titre foncier n°5172 du Cercle de Ségou, sis au quartier de Médine, dans la Commune Urbaine de Ségou, d’une superficie de 19 ares 97 centiares, pour abriter la représentation régionale de l’Agence Malienne de Presse et de Publicité (AMAP). 2°) Un projet de décret autorisant et déclarant d’utilité publique les travaux de construction de la station compacte de production d’eau potable et de ses ouvrages annexes le long du fleuve Niger à  Missabougou. La construction d’une station compacte de production d’eau potable et de ses ouvrages annexes à  Missabougou, après celles réalisées à  Magnambougou et à  Baco-Djicoroni, s’inscrit dans le cadre des efforts entrepris par le Gouvernement en vue de renforcer les capacités d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako et environs. Le présent décret est pris conformément aux dispositions du Code Domanial et Foncier, pour autoriser et déclarer d’utilité publique les travaux de construction de ladite station et de ses ouvrages annexes en vue de permettre la réalisation desdits travaux et de procéder à  l’expropriation des biens immeubles éventuellement atteints par l’opération.

Conseil des Ministres du 9 Juin 2010

AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES Sur présentation du Ministre chargé des Relations avec les Institutions, le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi autorisant le Gouvernement à  prendre certaines mesures par ordonnances. l’article 74 de la Constitution prévoit que le Gouvernement peut, pour l’exécution de son programme, demander à  l’Assemblée Nationale l’autorisation de prendre par ordonnances des mesures qui sont normalement du domaine de la loi. Le présent projet de loi est adopté dans ce cadre et permettra au Gouvernement, dans la période comprise entre la clôture de la session ordinaire d’avril 2010 et l’ouverture de la session ordinaire d’octobre 2010, de prendre certaines mesures par ordonnances concernant : – la création, l’organisation et le contrôle des services et organismes publics ; – les statuts du personnel ; – les traités et accords internationaux ; – l’organisation de la production. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES Sur le rapport du Ministre du Travail, de la Fonction Publique et de la Réforme de l’Etat, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret fixant la liste des services, des emplois et les catégories de personnel strictement indispensables à  l’exécution du service minimal et déterminant les autorités administratives responsables de sa mise en œuvre. l’exercice du droit de grève dans les services publics de l’Etat, des Collectivités Territoriales et des organismes personnalisés chargés de la gestion d’un service public est réglementé par la loi du 10 août 1987 qui prévoit l’institution d’un service minimal. Ainsi, il est prévu qu’en cas de cessation concertée du travail, la sécurité des personnes et des biens, les liaisons et communications indispensables à  l’action du Gouvernement, des circonscriptions administratives, ainsi que la continuité du service public nécessaire aux besoins essentiels du pays, sont sauvegardés par un service minimal. La liste des services et emplois et les catégories de personnel indispensables à  l’exécution de ce service minimal ont été fixés par un décret du 22 décembre 1990. Cependant dans la pratique, l’application de ce décret a suscité de vives contestations qui ont conduit le Gouvernement à  procéder à  sa modification. Le présent projet de décret est pris dans ce cadre. Il actualise, après concertation avec les partenaires sociaux, la liste des services, des emplois et des catégories de personnel strictement indispensables à  l’exécution du service minimal et définit les autorités administratives responsables de sa mise en œuvre. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS AU TITRE DU MINISTERE DU LOGEMENT, DES AFFAIRES FONCIERES ET DE l’URBANISME Le Conseil des Ministres a examiné une communication relative aux conclusions et recommandations des assises des Etats Généraux du Foncier, tenues à  Bamako du 7 au 11 décembre 2009. l’organisation des Etats Généraux du Foncier dans notre pays, avec la participation de tous les acteurs procédait de la volonté des plus hautes autorités de privilégier le débat public dans la gestion des questions domaniales et foncières. Après les concertations locales, régionales et professionnelles, les assises nationales ont regroupé les délégués de toutes les régions et du District de Bamako, les représentants des secteurs socioprofessionnels et de la société civile. l’objectif poursuivi était de parvenir, de manière consensuelle, à  l’élaboration d’une politique domaniale et foncière visant : – l’assainissement de la gestion domaniale et foncière ; – la sécurisation des droits de propriété foncière et – la promotion des investissements. A l’issue des travaux, d’importantes recommandations ont été formulées dont la mise enœuvre permettra d’améliorer le cadre institutionnel et juridique de la question foncière, d’instaurer une gestion transparente du foncier, de faciliter l’accès à  la propriété foncière et de réduire la pauvreté et les conflits fonciers. KOULOUBA, LE 09 JUIN 2010 LE SECRETAIRE GENERAL Madame DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre National

Caravane de l’Intégration : Le Président Amadou Toumani Touré reçoit les caravaniers à Koulouba

Ouvrant le bal des interventions qui ont ponctué l’audience accordée par le Chef de l’Etat du Mali à  la Caravane de l’Intégration Africaine, le Président Directeur Général d’Africable, Ismaila Sidibé, dans un langage panafricaniste, s’est fait le devoir de décrire les motivations et objectifs de la Caravane dont il est l’initiateur, non sans remercier tous ceux qui, de près ou de loin, ont accepté de l’accompagner dans cette aventure. « D’entrée, je tiens à  vous remercier personnellement, Monsieur le Président, et à  travers vous, tout le gouvernement et le peuple Maliens, d’avoir accepté d’accueillir les caravaniers avec enthousiasme, mais aussi et surtout, de vous avoir approprié mon initiative. C’’est également l’occasion ultime pour moi de remercier et féliciter tous les Chefs d’Etat Africains et partenaires qui ont cru en la Caravane de l’intégration, en y apportant leur contribution de tout genre. Mes remerciements et encouragements sont également destinés aux caravaniers qui, nuit et jour, bravent les intempéries, la fin et la soif, en vue de jouer pleinement leur partition dans l’ambitieux et noble projet d’intégration africaine », a-t-il déclaré. Pour décrire la Caravane, de sa conception à  sa structuration, en passant par son itinéraire et sa composition, Monsieur Ismaila Sidibé a solennellement salué la participation du Gabon, à  travers GABONEWS, à  la Caravane de l’Intégration, précisant que : « Le ministère gabonais de l’Economie Numérique, de la Poste et des Télécommunications a bien voulu s’associer à  la direction d’Africable pour conférer à  la caravane tout l’éclat qu’elle mérite. C’’est ce qui justifie la présence ici d’un journaliste accrédité par l’Agence de Presse privée en ligne GABONEWS ». A la suite du Président Directeur Général d’Africable, ce fut au tour du célèbre parolier ivoirien, Mamadou Bomou, ‘’Maà®tre de la Parole » pour ses fanatiques, de tenir l’assistance en haleine pendant près d’une dizaine de minutes, magnifiant d’une part l’initiative de Monsieur Sidibé d’organiser cette caravane, et chantant d’autre part, les louanges du Président Amadou Toumani Touré pour les innombrables réalisations socioéconomiques à  l’actif de celui-ci au Mali. Clôturant la cérémonie, le Chef de l’Etat malien, visiblement ému par les paroles poignantes du charismatique griot du pays de Laurent Gbagbo, a tout d’abord remercié le Groupe Africable et tous les caravaniers pour leur sens élevé de patriotisme, d’africanisme et du devoir bien accompli. « Je salue, félicite et encourage le Groupe Africable et tous ses partenaires, sans oublier les caravaniers pour le travail remarquable qu’ils sont en train d’abattre en vue de la matérialisation de l’unité, de la solidarité et de l’intégration africaines, socles du développement de notre continent. Le Mali que la Caravane visite aujourd’hui ne peut ni ne doit rester en marge de ce noble combat, d’autant plus qu’il est le berceau de l’intégration africaine tant prônée de nos jours, à  travers bien entendu l’historique traité de Kouroukanfougha. Le Mali, C’’est aussi l’ancienne capitale de tous les grands empires africains qui regroupaient plusieurs peuples vivant le long du fleuve Niger qui le traverse entièrement. Alors, je ne vous ferais pas l’offense de vous souhaiter la bienvenue au Mali, car vous êtes tous chez vous au Mali ». Au chapitre de ses remerciements, Amadou Toumani Touré de déclarer : « Nous, les Chefs d’Etat Africains, nous ne sommes pas mauvais comme certains l’affirment. La preuve est que nous avons tous approuvé et soutenu l’initiative de Monsieur Sidibé Ismaila. C’’est d’ailleurs en cela que je m’en voudrais si je ne remerciais vivement du haut de cette tribune, toutes les populations et mes pairs chefs d’Etat qui ont bien voulu accueillir la caravane sur leur territoire ». La présence de GABONEWS et par ricochet celle du Gabon n’a guère échappé à  l’attention d’Amadou Toumany Touré, qui s’en est publiquement réjoui, tout en échangeant des accolades avec l’Envoyé spécial de votre agence de Presse. « Je me réjoui de la participation du Gabon à  cette caravane. Cela démontre à  suffisance l’intérêt que portent les plus hautes autorités gabonaises à  l’intégration africaine et leurs relations d’amitié et de coopération avec le Mali et le reste de l’Afrique. J’en suis sincèrement flatté. Je remercie mon frère et ami Ali Bongo Ondimba et son ministre de la Communication pour leur attitude louable ». La République du Mali est la cinquième des onze étapes que doit parcourir la Caravane de l’Intégration – lancée le 8 mai dernier à  Dakar par le président sénégalais, Maà®tre Abdoulaye Wade – à  travers l’Afrique de l’Ouest, en 90 jours. Le clou sera donné, le 31 juillet prochain à  Abidjan, en Côte-d’Ivoire, alors que les étapes déjà  effectuées sont le Sénégal, la Gambie, la Guinée-Bissau et la Guinée-Conakry.

Conseil des Ministres du 3 Juin 2010

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a adopté des projets de textes et procédé à  des nominations. AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES Le ministre de l’Elevage et de la Pêche, a présenté un projet de loi portant création de l’Agence de Gestion du Marché central à  Poisson de Bamako. Dans le cadre de sa politique de promotion du sous-secteur de la pêche et de valorisation des produits de la pêche, le Gouvernement, avec l’appui de ses partenaires, a mis en œuvre un programme d’aménagements aquacoles et de réalisation d’infrastructures modernes d’accueil, de conditionnement, de conservation et de stockage de poissons. Le Marché central à  Poisson de Bamako est une des composantes de ce programme et sera financé par le Gouvernement du Japon pour 5 milliards 232 millions de francs CFA et le Gouvernement du Mali pour 600 millions de francs CFA. Pour la gestion du marché, il est proposé par le présent projet de loi, la création d’une Agence sous forme d’établissement public national à  caractère industriel et commercial. l’Agence de Gestion du Marché central à  Poisson aura pour missions l’exploitation des infrastructures et des équipements, l’appui à  la valorisation des produits de pêche, l’appui à  l’organisation de la filière et la contribution à  la formation des professionnels. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES Sur le rapport du Ministre du Logement, des Affaires foncières et de l’Urbanisme, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant affectation d’une parcelle de terrain au Ministère de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales. Le démarrage prochain des travaux de construction du barrage de Taoussa a rendu nécessaire la délocalisation du village de Taoussa en raison de sa proximité avec le site du barrage. Par ce projet de décret, le Conseil des Ministres affecte au Ministère de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales la parcelle de terrain, objet du titre foncier n°1475 de Gao d’une superficie de 44 hectares 35 ares 32 centiares pour le recasement des populations concernées par l’opération. Sur le rapport du Secrétaire d’Etat auprès du Premier Ministre chargé du Développement Intégré de la Zone Office du Niger, le Conseil des Ministres a adopté : 1°) Un projet de décret portant modification du décret n° 94-142/P-RM du 31 mars 1994 fixant l’organisation et les modalités de fonctionnement de l’Office du Niger. l’Office du Niger a été créé sous la forme d’un établissement public à  caractère industriel et commercial en 1994. Son organisation et les modalités de son fonctionnement ont été fixés par le décret n° 94-142 du 31 mars 1994 qui prévoit en son article premier que l’Office du Niger est placé sous la tutelle du ministre chargé du Développement rural. La modification proposée vise à  rendre le décret n° 94-142 conforme aux textes relatifs aux établissements publics à  caractère industriel et commercial par l’abrogation de l’article susvisé. Elle permet de mettre l’Office du Niger sous la tutelle du Secrétariat d’Etat auprès du Premier ministre chargé du Développement Intégré de la Zone Office du Niger. 2°) Un projet de décret fixant l’organisation et les modalités de fonctionnement de l’Office Riz – Ségou (ORS). l’Office Riz Ségou est un établissement public national à  caractère administratif créé par une ordonnance en date du 21 août 1991. Son organisation et les modalités de son fonctionnement ont été fixées par un décret du 24 août 1991 qui, dans son application, a révélé des insuffisances. Le présent projet de décret est adopté pour corriger ces insuffisances relevées : – il précise les zones d’intervention de l’Office Riz Ségou ; – il détermine les attributions spécifiques du Conseil d’Administration ; – il prend en compte dans la composition du Conseil d’Administration les autres départements concernés par les activités de l’Office tels que le Ministère chargé de l’Elevage et de la Pêche et le Ministère chargé de l’Environnement et le Ministère chargé de l’Eau. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES : Le Conseil des ministres a procédé aux nominations suivantes : AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION INTERNATIONALE : Ambassadeur du Mali à  Pretoria (Afrique du Sud) : – Monsieur Balladji DIAKITE, Conseiller des Affaires Etrangères. AU TITRE DU MINISTERE DE l’EQUIPEMENT ET DES TRANSPORTS : Chargé de Mission : – Monsieur Mahamane Amadou SANGHO, Journaliste. Directeur de la Cellule des Travaux Routiers d’Urgence (CETRU) : – Monsieur Kandé DOUKARA, Ingénieur des Constructions Civiles. AU TITRE DU MINISTERE DES MINES : Chargé de Mission : – Monsieur Hamara TOURE, Economiste. KOULOUBA, LE 03 JUIN 2010 LE SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre National

Conseil des Ministres du 12 Mai 2010

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a adopté des projets de textes ; entendu des communications et procédé à  des nominations. AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES: Le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi portant création de la Caisse Malienne de Sécurité Sociale présenté par le ministre du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées,. Dans le cadre de sa politique de protection sociale, le Gouvernement a engagé d’importantes réformes. Celles-ci se traduiront par l’institution d’un régime complémentaire de retraite par capitalisation, d’un régime d’accidents de travail et des maladies professionnelles et par la mise en œuvre de l’assurance maladie obligatoire des fonctionnaires civils de l’Etat et des Collectivités, des militaires et des députés. En vue de prendre en charge ces nouvelles missions avec celles relatives à  la gestion des pensions des parlementaires et des contractuels intégrés dans la Fonction Publique, il est apparu nécessaire de mettre en place une nouvelle structure, la Caisse Malienne de Sécurité Sociale, pour prendre le relai de la Caisse des Retraites du Mali. La Caisse Malienne de Sécurité Sociale est un établissement public national à  caractère administratif qui aura pour mission de gérer les régimes de pensions des fonctionnaires, des militaires, des députés et tout nouveau régime que l’Etat lui confiera. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES: Sur le rapport du ministre de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues nationales , le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret modifiant le décret no 08-322/P-RM du 9 juin 2008 fixant la composition, l’organisation et les modalités de fonctionnement du Conseil Supérieur de l’Education. En application de la loi d’Orientation sur l’Education, la composition, l’organisation et les modalités de fonctionnement du Conseil Supérieur de l’Education ont été fixées par le décret du 9 juin 2008. Les réserves formulées par certains partenaires de l’école, notamment les syndicats d’enseignants et la proposition d’ouvrir davantage le Conseil supérieur de l’Education à  la société civile, faite au cours de l’atelier organisé en octobre 2009 sur les cadres de concertation au sein des ministères en charge de l’éducation, ont motivé les modifications du décret ci-dessus cité. Le présent projet de décret est adopté en vue de corriger les insuffisances constatées et de renforcer les moyens humains du Conseil supérieur de l’Education, en accordant une large place à  la société civile, afin de lui permettre d’accomplir efficacement sa mission. Sur le rapport du ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, le Conseil des Ministres a adopté des projets de textes relatifs à  l’organisation, aux modalités de fonctionnement et au cadre organique de la Direction Nationale de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. La Direction Nationale de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique est un service central créé par une loi du 23 janvier 2006 et organisée par le décret du 28 mars 2006. l’érection des grandes écoles comme l’IPR-IFRA, l’ENI et l’ENSUP en établissements publics à  caractère scientifique et technologique a rendu nécessaire la modification de l’organisation de la Direction Nationale de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Par les projets de textes adoptés, les divisions ont été allégées des attributions relatives à  la coordination et au contrôle des écoles, celles concernant la gestion des bourses des étudiants et la délivrance des diplômes et certificats. Une structure d’accueil et d’orientation est instituée au niveau de la direction, conformément aux recommandations de l’audit effectué par le Commissariat au Développement Institutionnel. Sur le rapport du ministre Délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances, chargé du Budget, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant approbation du marché relatif aux prestations d’un opérateur ensemblier chargé de la conduite de l’alphabétisation fonctionnelle en zone cotonnière. Le marché, objet du présent décret, s’inscrit dans le cadre de l’appui à  l’amélioration de la gouvernance de la filière coton dans sa nouvelle configuration institutionnelle, à  la productivité et à  la durabilité des systèmes d’exploitation en zone cotonnière. Il s’agit de poursuivre et d’intensifier l’alphabétisation fonctionnelle dans la zone cotonnière. Le marché est conclu entre le Gouvernement de la République du Mali et le Bureau d’Etudes « BEFOR » pour un montant de 922 millions 174 mille francs CFA avec un délai d’exécution de 24 mois. Le marché est entièrement financé par la Commission Européenne à  travers l’Agence Française de Développement. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES : Le Conseil des ministres a, au titre du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, procédé aux nominations suivantes : – Directeur du Protocole de la République : Monsieur Illal Kamar Ag OUMAR, Conseiller des Affaires Etrangères, – Directeur de la Coopération Internationale : Monsieur Sambou WAGUE, Inspecteur des Finances. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION INTERNATIONALE Le Conseil des Ministres a examiné : 1°) Une communication relative aux conclusions de la Quatorzeième ( 14ème ) Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine, tenue du 31 janvier au 02 février 2010 à  Addis-Abéba au siège de l’Union Africaine. La 14ème session ordinaire de la conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine, tenue sur le thème « Les technologies de l’information et de la communication en Afrique : défis et perspectives pour le développement » a examiné des questions vitales pour le continent notamment sur les questions de paix et de sécurité. Les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont pris des engagements dans le sens du développement du secteur des technologies de l’information et de la communication en Afrique. En marge de cette conférence, se sont tenus : – la réunion du Mécanisme Africain d’Evaluation par les pairs (MAEP) ; – le Sommet du Comité des Chefs d’Etat et de Gouvernement en charge de la mise en œuvre du NEPAD ; – la Réunion de l’Organisation des Premières Dames Africaines pour la lutte contre le VIH/SIDA (OAFLA). Le prochain sommet se tiendra à  Kampala en Ouganda. 2°) Une communication relative à  la visite officielle de Son Excellence Monsieur Amadou Toumani TOURE, Président de la République, Chef de l’Etat en République Arabe d’Egypte du 14 au 16 février 2010. Son Excellence, Monsieur Amadou Toumani TOURE, Président de la République, Chef de l’Etat a effectué du 14 au 16 février 2010 en République Arabe d’Egypte, une visite s’inscrivant dans le cadre des concertations régulières entre les deux Présidents. Cette visite officielle a contribué au renforcement des relations excellentes existant entre la République d’Arabe d’Egypte et la République du Mali. Les entretiens ont permis de faire le tour d’horizon de la situation dans les deux pays, la situation politique sous régionale, africaine et internationale. Elle a permis de donner un nouvel élan à  la coopération entre les deux pays surtout en matière de tourisme et de santé, avec la signature de la Convention de partenariat entre la Fondation pour l’Enfance et le Centre régional Suzanne MOUBARAK pour la Santé et le Développement de la Femme d’Alexandrie. KOULOUBA, LE 12 MAI 2010 LE SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre National

Conseil des Ministres du 5 Mai 2010

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a adopté des projets de textes, entendu diverses communications et, procédé à  des nominations. AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES Sur présentation du Ministre de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues nationales, le Conseil des Ministres a adopté : 1°) Un projet de loi portant création de la Direction nationale de la Pédagogie.Par ce projet de loi, il est envisagé la création d’un service central dénommé « Direction nationale de la Pédagogie » qui aura pour mission d’élaborer et de veiller à  la mise en œuvre de la politique nationale en matière de recherche pédagogique, de méthodes et innovations pédagogiques et de leur évaluation, de la conception de programmes et de manuels scolaires et didactiques. La création de la Direction nationale de la Pédagogique s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations du Forum national sur l’Education et de la volonté du Gouvernement de mettre en place une structure efficace dans la mise en œuvre du curriculum.La Direction nationale de la Pédagogie prend le relai du Centre national de l’Education qui a dans la pratique rencontré des difficultés dans l’accomplissement de ses missions. 2°) Un projet de loi portant création de la Direction nationale de l’Education non formelle et des Langues nationales.Par ce projet de loi, il est envisagé la création d’un service central dénommé « Direction nationale de l’Education non formelle et des Langues nationales » qui aura pour mission d’élaborer et de veiller à  la mise en œuvre de la politique nationale dans le domaine de l’éducation non formelle et des langues nationales. La création de la Direction nationale de l’Education non formelle et des Langues nationales s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations du forum national sur l’éducation.et de la promotion du secteur de l’alphabétisation comme composante indispensable et complémentaire de l’éducation de base. La Direction nationale de l’Education non Formelle et des Langues Nationales prend en charge une partie des attributions initialement dévolues à  la Direction nationale de l’Education de Base. 3°) Un projet de loi portant création du Centre national des Ressources de l’Education non formelle :Le Centre national des Ressources de l’Education non formelle a été créé en 2001 sous la forme d’un service rattaché avec pour mission de contribuer à  la mise en œuvre de la politique nationale en matière d’éducation non formelle. Dans l’accomplissement de sa mission, le centre a connu des difficultés liées notamment à  son statut juridique et à  l’insuffisance de fonds affectés au financement de l’éducation non formelle. Pour la réalisation des programmes d’alphabétisation et de promotion des langues nationales et pour le renforcement du rôle de l’Education non formelle dans les actions de développement, il est apparu nécessaire de doter le Centre d’un statut juridique adapté à  sa mission. Le projet de loi s’inscrit dans ce cadre et érige le Centre national des Ressources de l’Education non formelle en établissement public à  caractère administratif. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES Sur le rapport du ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances, chargé du Budget, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant approbation du marché relatif aux prestations d’ingénierie et de réalisation des infrastructures et équipements divers du Projet d’Agriculture et de Transformation Agroalimentaire. Le marché ainsi approuvé porte sur la fourniture de prestations d’ingénierie, de réalisation d’infrastructures et d’équipements divers du Projet d’Agriculture et de Transformation Agroalimentaire qui permettra la réalisation d’activités de production de riz et de transformation de tomates et de mangues, conformément aux normes internationales. Le marché est attribué à  la Société Indienne ANGELIQUE INTERNATIONAL LIMITED CORPORATION PVT. LTD pour un montant de 6 milliards 549 millions de francs CFA environ et un délai d’exécution de 12 mois.Le financement est assuré par le Gouvernement de l’Inde. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES : Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes : * AU TITRE DU MINISTERE DE l’EMPLOI ET DE LA FORMATION PROFETIONNELLE : Conseiller Technique : Madame Oumou DEMBELE, Administrateur du Tourisme. * AU TITRE DU MINISTERE DE l’EDUCATION, DE l’ALPHABETISATION ET DES LANGUES NATIONALES : Conseiller Technique : Ousmane Saà¯d CISSE, Directeur de Recherche ; Inspecteur en Chef de l’Inspection de l’Enseignement Secondaire : Abdoulaye Salim CISSE, Professeur de l’Enseignement Supérieur. Koulouba, le 05 mai 2010 Le Secrétaire Général du Gouvernement Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre National

Conseil des Ministres du 7 Avril 2010

AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES Sur présentation du Ministre de l’Agriculture, le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi relatif aux semences d’origine végétale. Dans le cadre de la mise en œuvre de la politique semencière du sous secteur agricole adoptée en décembre 2009 et conformément à  la loi d’orientation agricole en ses dispositions relatives aux semences, le Gouvernement s’est engagé à  fixer un cadre juridique approprié pour la production, le contrôle, la commercialisation et la diffusion des semences de qualité. l’adoption du projet de loi relatif aux semences d’origine végétale s’inscrit dans cette perspective. Il vise à  combler les insuffisances de la Loi N° 95- 052 du 15 juin 1995 portant législation semencière en édictant des règles particulières aux semences d’origine végétale. La loi relative aux semences s’applique à  toutes les semences végétales issues de variétés améliorées ou traditionnelles. Elle renforce les actions des structures de certification, de contrôle de qualité et des organismes de recherche. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES Sur le rapport du Ministre de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues Nationales, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant modification du Décret n°57/PG –RM du 20 avril 1970 portant organisation de l’Enseignement Fondamental. l’Enseignement fondamental est organisé par un décret de 1970 qui prévoit deux cycles. Le premier cycle, d’une durée de 6 ans est sanctionné par le certificat de fin d’Etudes du Premier Cycle de l’Enseignement Fondamental communément appelé « CEP » et le deuxième cycle, d’une durée de 3 ans, est sanctionné par le Diplôme d’Etudes Fondamentales (DEF). Le présent projet de décret est adopté pour être en conformité avec la loi d’Orientation de l’Education qui prévoit un cycle unique de l’enseignement fondamental de 9 ans sanctionné par le Diplôme d’Etudes Fondamentales et supprime l’examen du premier cycle. Il s’inscrit également dans le cadre de la prise en compte des recommandations du forum national sur l’éducation et permet à  notre pays de se rapprocher du système d’évaluation en cours dans les autres pays de l’U.E.M.O.A. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS AU TITRE DU MINISTERE DE l’ELEVAGE ET DE LA PECHE Le Conseil des Ministres a examiné une communication relative au Programme Quinquennal de Lutte contre la Fièvre Aphteuse 2011 – 2015. Pour faire du sous-secteur élevage un des piliers de l’économie du Mali, le Gouvernement a adopté en 2004 la politique nationale de développement de l’élevage qui met l’accent sur le renforcement de la santé animale comme condition d’amélioration des productions animales. Malgré les efforts déployés par le Gouvernement, de nombreuses zones d’élevage continuent à  enregistrer des foyers de fièvre aphteuse, une maladie virale hautement contagieuse qui affecte les espèces animales à  onglons fendus, domestiques et sauvages. En raison des pertes économiques considérables qu’elle entraà®ne, notamment la baisse importante des productions de viande, de lait, de force de travail, le Gouvernement envisage la mise en œuvre d’un programme de lutte contre cette maladie. La stratégie de lutte consiste en l’exécution de campagnes de vaccination du cheptel ciblé, le contrôle du mouvement des animaux, la gestion appropriée des foyers, le diagnostic précoce de la maladie, l’information, la formation et la communication sur une période de 5 ans. Pour la campagne de vaccination, il s’agira de vacciner annuellement 300 000 bovins sur une période de 5 ans. Le coût du programme est estimé à  3 milliards 131 millions 450 mille francs CFA. KOULOUBA, LE 07 AVRIL 2010 LE SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre National

Conseil des Ministres du 31 Mars 2010

AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES Sur présentation du Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, le Conseil des Ministres a adopté : 1°) Un projet de loi autorisant l’adhésion du Mali à  la Convention relative à  la signification et la notification à  l’étranger des actes judiciaires et extrajudiciaires en matière civile ou commerciale, adoptée à  la Haye, le 15 novembre 1965. La Convention à  laquelle notre pays va adhérer par l’adoption du présent projet de loi, vise à  simplifier les procédures de signification et de notification à  l’étranger des actes judiciaires et extrajudiciaires. Elle dote les Etats membres de moyens appropriés pour que les actes judiciaires et extrajudiciaires soient connus de leurs destinataires en temps utile, et à  permettre la transmission des actes entre officiers ministériels, fonctionnaires ou autres personnes compétentes de l’Etat d’origine et de l’Etat de destination. La Convention relative à  la signification et la notification à  l’étranger des actes judiciaires et extrajudiciaires en matière civile ou commerciale s’applique en ces matières dans tous les cas o๠un acte judiciaire ou extrajudiciaire doit être transmis à  l’étranger pour notification. 2°) Un projet de loi relatif à  la ratification de la Convention de l’Union Africaine sur la protection et l’assistance aux personnes déplacées en Afrique (Convention de Kampala), adoptée par le Sommet spécial de l’Union, tenu à  Kampala, le 23 octobre 2009. La Convention, objet du présent projet de loi, a été adoptée par le sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine le 23 octobre 2009 en vue de donner aux personnes déplacées un cadre juridique approprié qui leur garantit une protection et une assistance adéquates. Elle constitue un instrument international distinct de celui régissant les réfugiés et met des obligations à  la charge de chaque Etat Partie, des organisations et des Agences humanitaires pour la protection et l’assistance aux personnes déplacées. Sur présentation du Ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi portant création de la Direction du Sport Militaire. Le Sport au sein des Forces Armées est actuellement organisé par un service spécial hors rang dénommé « Bataillon de Sport ». Cependant, les missions assignées à  ce service, son mode d’organisation et les moyens qui lui sont alloués n’ont pas permis de prendre en compte tous les aspects de développement de la pratique sportive et du développement du sport militaire. La création de la Direction du Sport Militaire s’inscrit dans ce cadre et vise à  apporter des solutions aux difficultés rencontrées par le « Bataillon de Sport ». La Direction du Sport Militaire a pour mission d’élaborer et de mettre en œuvre une politique nationale du sport militaire, de contribuer à  l’intégration du sport militaire dans le mouvement sportif national et au développement du sport de haut niveau au sein des Forces Armées et des services. Sur présentation du Ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi portant création du Fonds National d’Appui à  l’Agriculture (FNAA). La création du Fonds National d’Appui à  l’Agriculture s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la loi d’Orientation Agricole adoptée en septembre 2006. Il est destiné au financement de l’appui aux activités agricoles et péri-agricoles, des actions tendant à  minimiser l’impact des risques majeurs et des calamités sur le développement agricole, sur les conditions de vie des populations rurales et sur le stock national de semences sélectionnées utilisables en période de calamité. Il vise à  garantir partiellement ou en totalité les emprunts contractés par les exploitants agricoles. Le Fonds sera alimenté par des ressources provenant de l’Etat, des Collectivités Territoriales, des organisations professionnelles agricoles et d’autres subventions. Il devra être l’instrument essentiel d’un système incitatif visant d’une part, l’exploitation et la valorisation du potentiel de production mis en place par la politique d’investissement public et d’autre part, l’incitation à  la réalisation d’investissements privés. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES Sur le rapport du Ministre du Logement, des Affaires Foncières et de l’Urbanisme, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret autorisant et déclarant d’utilité publique, les travaux de construction du tronçon de route Banconi-Dialakorodji – Safo. Dans le cadre de la mise en œuvre de la décentralisation et du développement de l’intercommunalité, la Commune I du District de Bamako et les Communes rurales de Dialakorodji et Safo du Cercle de Kati ont entrepris un vaste programme de réalisation d’infrastructures et d’équipements routiers intercommunaux. La construction du tronçon de route Banconi – Dialakorodji – Safo d’une longueur de 13 km est une des composantes de ce programme. Le présent projet de décret qui autorise et déclare d’utilité publique les travaux de construction de ce tronçon est adopté conformément au Code Domanial et Foncier en vue de permettre la réalisation desdits travaux, de constater l’intérêt public qui s’attache à  l’opération et de permettre l’expropriation des biens immeubles atteints par lesdits travaux. MESURES INDIVIDUELLES Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes : AU TITRE DU MINISTERE DE LA SANTE Directeur des Ressources Humaines : – Monsieur Mamadou SIDIBE, Médecin. AU TITRE DU MINISTERE DE l’ARTISANAT ET DU TOURISME Conseiller Technique : – Monsieur Elméhdi Ag HAMATY, Professeur de l’Enseignement Supérieur Secrétaire Général de l’Assemblée Permanente des Chambres de Métiers : – Monsieur Yamadou Racine KEITA, Administrateur des Arts et de la Culture Consul Général du Mali à  Douala (République du Cameroun) : – Monsieur Moussa Balla DIAKITE, Médecin. AU TITRE DU MINISTERE DE l’ENVIRONNEMENT ET DE l’ASSAINISSEMENT Directeur National des Eaux et Forêts : – Monsieur Alassane Boncana MAIGA, Ingénieur des Eaux et Forêts. AU TITRE DU MINISTERE DE l’EQUIPEMENT ET DES TRANSPORTS Inspecteur en Chef Adjoint : – Madame Fatoumata Cheick KEITA, Inspecteur des Services Economiques. Inspecteurs : – Monsieur Daouda TRAORE, Ingénieur des Constructions Civiles ; – Monsieur Kisso SIDIBE, Ingénieur des Constructions Civiles. AU TITRE DU MINISTERE DE l’EDUCATION, DE l’ALPHABETISATION ET DES LANGUES NATIONALES Conseillers Techniques : – Monsieur Bonaventure MAIGA, Professeur ; – Monsieur Youssouf DIAKITE, Professeur ; – Monsieur Souleymane GOUNDIAM, Professeur ; – Baba DIABE DOUMBIA, Professeur ; – Mme DICKO Balissa CISSE, Professeur ; – Mme SINGARE Salamatou MAIGA, Professeur. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS AU TITRE DU MINISTERE DE l’ENERGIE ET DE l’EAU Le Conseil des Ministre a examiné une communication relative au Plan Directeur d’investissements optimaux dans le secteur de l’électricité au Mali. La réalisation d’un Plan Directeur d’investissements optimaux s’inscrit dans le cadre des actions entreprises par le Gouvernement en vue d’assurer le développement rapide et durable du secteur de l’énergie. Il vise à  doter le secteur de l’électricité d’un outil cohérent de planification jusqu’à  l’horizon 2020. La stratégie optimale de mise en service de moyens de production, de transport et de distribution d’énergie adoptée, se base sur l’exploitation du potentiel hydroélectrique existant, l’interconnexion avec d’autres réseaux et l’option thermique pour les périodes de soudure. Elle nécessitera un financement de 630 milliards sur lesquels 303 milliards sont déjà  disponibles. Sa mise en œuvre conduira, à  terme, à  une diminution et une stabilisation du prix de revient de la production électrique. KOULOUBA, LE 31 MARS 2010 LE SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre National

Conseil des Ministres du 24 Mars 2010

AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES Sur présentation du Ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi autorisant la participation de l’Etat au capital de la Société d’Economie mixte dénommée Diamond Cement Mali « DCM-SA ».Depuis la fermeture de la première cimenterie en 1997, le Mali dépend des pays de la sous-région pour son approvisionnement en ciment. La quantité de ciment importée est de l’ordre de 1 million de tonnes par an. Alors que notre pays dispose d’importants gisements de matières premières pouvant être utilisées dans la fabrication du ciment. Afin de réduire la dépendance de l’extérieur pour couvrir les besoins en ciment et valoriser le potentiel existant, le Gouvernement a donné suite à  la manifestation d’intérêt de la Société West African Cément (WACEM-SA) pour la réalisation d’une cimenterie au Mali.Le projet de loi adopté autorise la participation de l’Etat à  hauteur de 10 % du capital de la société Diamond Cement Mali qui sera créée dans ce cadre. La Diamond Cement Mali s’engage à  produire, sur la base de la dernière génération de technologie disponible dans l’industrie du ciment, huit cent mille tonnes de ciment dès la première année et 1 million de tonnes à  partir de la troisième année. Elle créera 250 emplois permanents et 1000 emplois temporaires. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES Sur le rapport du Ministre de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant création de l’Office Central des Stupéfiants.Le phénomène de la consommation abusive et du trafic illicite des stupéfiants prend des proportions inquiétantes dans l’ensemble de la sous-région ouest-africaine en général et au Mali en particulier. Si le Mali ne constitue pas pour le moment un pays de grande consommation, il apparait à  différents égards être un espace de transit pour les réseaux de drogues à  destination d’autres pays. Le Gouvernement, conscient de cette situation, a créé en décembre 2009 un Comité Interministériel de Coordination de la Lutte contre la Drogue chargé de contribuer à  l’élaboration d’une politique nationale de lutte contre la drogue et d’informer le Gouvernement sur la situation de la drogue dans notre pays à  travers un rapport annuel. La création de l’Office Central des Stupéfiants renforce ce dispositif. l’Office Central des Stupéfiants est chargé de la mise en œuvre de l’ensemble des mesures envisagées au plan national, sous régional et international pour la lutte contre les stupéfiants. Sur le rapport du Ministre du Logement, des Affaires Foncières et de l’Urbanisme, le Conseil des Ministres a adopté : 1°) un projet de décret portant affectation au Ministère de la Jeunesse et des Sports d’une parcelle de terrain sise à  Kayes. La parcelle de terrain, objet du titre foncier n°10 769 du Cercle de Kayes, d’une superficie de 64 ares 62 centiares sise au quartier Légal –Ségou est affectée au Ministère de la Jeunesse et des Sports. Elle abrite des infrastructures sportives de la ville de Kayes.l’affectation de ladite parcelle au Ministère de la Jeunesse et des Sports permet de sécuriser sa vocation initiale et de poursuivre la politique de gestion et d’entretien des infrastructures sportives. 2°) un projet de décret portant déclaration d’utilité publique des travaux de construction par MALIBYA Agriculture de 40 kilomètres de canal adducteur et d’une route bitumée de même longueur . Dans le cadre du renforcement de l’intégration économique entre la République du Mali et la Grande Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire et Socialiste, le Gouvernement du Mali s’est engagé à  attribuer à  la société MALIBYA sous forme de bail emphytéotique une parcelle de terrain d’une superficie de 100 mille hectares destinée à  l’agriculture dans la zone Office du Niger. La mise en valeur de cette superficie nécessitera la construction d’un canal d’adduction et d’une route bitumée de 40 kilomètres, du marigot du Boky wéré à  la zone du projet MALIBYA. La construction de cette route permettra de désenclaver au-delà  de la zone du projet les villages et hameaux situés sur l’axe Kolongo – Boky wéré – Tangana.Les populations des villages ainsi désenclavés connaà®tront un développement rapide grâce à  la facilité d’accès au reste du pays et de la sous-région. Le présent projet de décret qui déclare d’utilité publique ces travaux, est adopté pour constater l’intérêt public de l’opération et pour permettre l’expropriation des biens immeubles atteints par lesdits travaux, conformément à  la règlementation en vigueur. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES Le Conseil des Ministres a, au titre du Ministère des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine, procédé à  la nomination de Monsieur Cheick KEITA, Inspecteur des Douanes, en qualité de Délégué Général à  l’Intégration Africaine. Le Conseil a également procédé à  la nomination de Monsieur Abdoul Kader BA, Administrateur du Travail et de la Sécurité Sociale, en qualité de Secrétaire Général du Conseil Economique, Social et Culturel. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS * AU TITRE DU MINISTERE DE l’ARTISANAT ET DU TOURISME Le Conseil des Ministres a examiné une communication relative à  la Politique de Développement du Secteur de l’Artisanat du Mali. l’artisanat joue un rôle important dans la vie sociale, économique et culturelle du pays et constitue, de ce fait, un des secteurs prioritaires pour le Gouvernement dans sa politique de création d’emplois et de lutte contre la pauvreté. Le secteur qui regroupe 171 corps de métiers repartis en 7 catégories, a bénéficié d’un appui significatif au cours des dernières années.Le document de Politique de développement du secteur de l’artisanat fait l’analyse de la situation actuelle caractérisée essentiellement par la place prépondérante qu’occupe l’artisanat dans la vie socio-économique et culturelle du pays et les difficultés auxquelles il est confronté. Il définit la stratégie de développement du secteur autour de cinq axes stratégiques : – le renforcement du cadre institutionnel et règlementaire du secteur ; – l’amélioration de la productivité et de la compétitivité des entreprises artisanales ; – la mise en place de systèmes de financements adaptés ; – l’amélioration de l’accès aux marchés commerciaux ; – le renforcement du système d’information et des mécanismes d’aide à  la décision.Il présente enfin – un plan d’action qui détermine les actions à  réaliser au cours de la période 2009 – 2012. La mise en œuvre du plan coutera 12 milliards 228 millions de francs CFA environ. * AU TITRE DU MINISTERE DE l’EDUCATION, DE l’ALPHABETISATION ET DES LANGUES NATIONALES Le Conseil des Ministres a examiné une communication relative à  la troisième phase du Programme d’Investissement Sectoriel de l’Education (PISE III) 2010 – 2012. Dans le cadre de la refondation de notre système éducatif, le Gouvernement a élaboré en 1998, le Programme de Développement Décennal de l’Education (PRODEC) dont le Programme d’Investissement Sectoriel de l’Education (PISE) comprenant trois phases, constitue le plan d’opérationnalisation. Après la première phase 2001-2005 qui a été caractérisée par l’émergence d’une nouvelle culture organisationnelle et la mise en route de la décentralisation de l’éducation, la deuxième phase 2006 – 2009 a permis le renforcement des acquis. La troisième phase, objet de la présente communication, couvrira la période 2010 -2012.Cette troisième phase devra permettre d’accélérer la mise en œuvre de la décentralisation de l’éducation, d’améliorer la qualité et l’efficacité du système éducatif à  travers notamment le développement de l’éducation de base, de l’enseignement secondaire général et de l’enseignement supérieur, la promotion de la recherche scientifique et technologique, la formation professionnelle. Le PISE III comprend 7 principales composantes déclinées en objectifs.Le coût total de sa mise en œuvre se chiffre à  815 milliards de francs CFA. Koulouba, le 24 mars 2010 Le Secrétaire Général du Gouvernement Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre National

Fin de mandat d’ATT : la grande solitude

A l’entame de son premier mandat en 2002 et de sa brillante élection en tant qu’indépendant face à  Soumaà¯la Cissé, candidat de l’Adema, le président ATT jouissait fort logiquement, d’un capital sympathie important auprès d’une population qui lui était redevable d’avoir amené la démocratie au Mali en 1992. Fort du consensus à  la malienne, qui réunissait au sein du gouvernement tous les grands partis du pays, il a réussi à  museler toute forme d’opposition pendant tout le premier mandat. Mais alors qu’il a annoncé qu’il quittera le pouvoir en 2012 à  l’issue du second mandat, l’hôte de Koulouba semble abandonné par tous ses alliés, plus affairés à  affûter leurs armes dans la perspective des prochaines présidentielles. Un président sur le front sans soutiens Certes l’instant est inopportun pour faire un bilan exhaustif de la gestion des affaires publiques par le régime ATT pendant 10 ans. Mais toutefois, certains événements de ces derniers mois ont révélé la solitude d’un pouvoir qui semble livré à  lui-même, sans alliés politiques. Ainsi, le nouveau code de la famille voté par l’Assemblé Nationale en juillet 2009 a jeté dans la rue de dizaines de milliers de manifestants, à  l’appel des associations islamiques. Et ce sans que personne ne se lève pour défendre un texte voulu par le Président lui-même. Partis politiques absents, Mouvement Citoyen disparu, députés et ministres en vacances, à  commencer par le Premier d’entre eux, ATT a donc du faire marche arrière. La révision constitutionnelle en cours ne trouve pas non plus d’échos parmi la classe politique, car beaucoup ont cru pendant longtemps qu’il s’agissait d’un leurre pour tout simplement faire sauter le verrou de la limitation à  deux mandats présidentiels. En dehors de la commission Diawara, qui s’intéresse vraiment à  ce projet ? La lancinante question de l’insécurité dans le Nord du pays, avec pour corollaire l’enlèvement régulier de ressortissants occidentaux est une autre démonstration de la solitude de Koulouba. ATT est seul sur le front, à  subir les pressions de Sarkozy pour libérer l’otage Camatte, et les frondes de ses homologues algériens et mauritaniens, qui ont tout deux rappelé leur Ambassadeur suite à  la libération de leurs ressortissants islamistes. A aucun moment on a entendu la classe politique malienne ou la société civile donner de la voix pour soutenir un président malmené par l’opinion publique, qui le traite de « faible ». Et que dire des ministres ? N’était-ce pas le rôle de ceux en charge des Affaires Etrangères, de la sécurité et de la défense de monter au front ? Une fin de mandat difficile l’absence de soutien des politiques se justifie par deux raisons. Tout d’abord, l’impopularité d’ATT. Malgré les efforts accomplis dans le domaine des infrastructures, le président est comptable de la pauvreté et de la misère qui persistent dans tout le pays, faute d’emplois convenables à  offrir aux jeunes. Et la cherté de la vie ne fait rien pour arranger les choses, surtout quand la misère côtoie le luxe affiché par certains hauts cadres de l’administration ou hommes d’affaires proches du pouvoir. Ainsi, les partis ne veulent pas griller le peu de crédit qu’il leur reste auprès d’une population échaudée, en s’associant de trop près à  un pouvoir impopulaire. Seconde raison, la présidentielle de 2012 approche, et beaucoup ont compris qu’ATT ne sera pas candidat. Raison de plus pour s’en démarquer, afficher sa différence, pour apparaà®tre le moment venu comme l’espoir de tout un peuple. Au vu de tout ce qui précède, le président ATT s’achemine sans doute vers une fin de mandat difficile, avec son lot de revendications sociales, d’insécurité grandissante, et de surenchère politique à  la veille de 2012. Son mandat se terminant, nul doute qu’il ne dispose plus de la même autorité pour imposer ses vues et dominer l’échiquier politique malien. Il lui reste néanmoins quelques cartes : celle des nominations et le soutien qu’il pourrait apporter à  tel ou tel potentiel candidat à  la présidence.

Conseil des Ministres du mercredi 10 mars 2010

AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES Sur le rapport du Ministre de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales, le Conseil des Ministres a adopté le projet de décret portant nomination des membres de la Délégation Spéciale de la Commune Rurale de Sandaré, Cercle de Nioro du Sahel. Les élections communales du 26 avril 2009 ont donné lieu dans la commune Sandaré, Cercle de Nioro du Sahel à  un contentieux qui a abouti à  l’annulation des résultats du vote. Conformément à  la législation en vigueur, le projet de décret adopté vise à  mettre en place la Délégation Spéciale de la Commune Rurale de Sandaré, Cercle de Nioro du Sahel. La Délégation Spéciale est composée ainsi qu’il suit : Président : Monsieur Bacari dit Samba TOURE, Sous-Préfet auprès de la Commune Rurale de Sandaré ; Membres : Monsieur Daouda DIARRA, Chef du Service Local du Développement Social et de l’Economie Solidaire ; Monsieur Adama DIABATE, Contrôleur du Trésor à  la Perception de Nioro du Sahel ; Lieutenant Issa TANGARA, Adjoint au Chef d’Escadron de la Gendarmerie de Nioro du Sahel ; Monsieur Bakary CAMARA, Chef de Service des Domaines et du Cadastre ; Monsieur Bacari CAMARA, Chef de Poste Médical de Sandaré ; Mme Tata SANGARE, Présidente de la Coopérative des Femmes Maraichères de Sandaré. Sur le rapport du Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, le Conseil des Ministres a adopté un projet d’ordonnance et un projet de décret relatifs à  la ratification de l’Accord de crédit, signé le 12 octobre 2009, à  New Delhi, entre le Gouvernement de la République du Mali et Export-Import Bank of India pour le financement du projet de l’interconnexion des réseaux électriques de la République du Mali et de la République de la Côte d’Ivoire. Par cet Accord, Export-Import Bank of India consent à  la République du Mali un crédit d’un montant de 15 milliards 718 millions 867 mille francs CFA environ destiné au financement pour l’achèvement du projet d’interconnexion des réseaux électriques du Mali et de la Côte d’Ivoire. Le projet d’interconnexion s’inscrit dans le cadre de la diversification des sources d’approvisionnement en énergie, de la couverture des besoins croissants en énergie électrique des populations. Il permettra en outre d’acquérir l’électricité dans les meilleures conditions de sécurité et de prix, et d’assurer une offre d’énergie aux localités du sud-est du Mali actuellement alimentées par des groupes électrogènes. La principale composante du projet est l’achat de biens éligibles au titre dudit projet, notamment l’importation de machines et d’équipements ainsi que l’achat de Services de consultants en provenance de l’Inde. Sur le rapport du Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Economie et des Finances, chargé du Budget, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant approbation du marché relatif à  la mise en œuvre du Programme de Développement des Capacités en Réparation de Manuels Scolaires. Le marché relatif à  la mise en œuvre du Programme de Développement des Capacités de Réparation de Manuels scolaires est conclu entre le Gouvernement de la République du Mali et le Collège Communautaire du Nouveau Brunswick, Campus de Dieppe, Canada pour un montant de 4 milliards de francs CFA environ et un délai d’exécution de 60 mois. Le financement est assuré par le Canada à  travers l’Agence Canadienne de Développement International. La mise en œuvre du Programme de Développement des capacités en réparation de manuels scolaires permettra au Ministère de l’Education d’améliorer la gestion du manuel scolaire. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES : Le Conseil des ministres a procédé aux nominations suivantes : * AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION INTERNATIONALE : – Ambassadeur du Mali auprès de la République Algérienne, Démocratique et Populaire avec résidence à  Alger : Monsieur Boubacar Karamoko COULIBALY, Juriste. – Ambassadeur du Mali auprès de la République Française, de l’Ordre Souverain de Malte et de l’Etat de la Cité du Vatican avec résidence à  Paris : Boubacar Sidiki TOURE, Inspecteur des Impôts. – Ambassadeur du Mali auprès de la Grande Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire Socialiste, de la République de Malte avec résidence à  Tripoli : Monsieur Amadou TOURE, Conseiller des Affaires Etrangères. * AU TITRE DU MINISTERE DE LA PROMOTION DE LA FEMME, DE l’ENFANT ET DE LA FAMILLE : Conseiller Technique : Madame SANGARE Coumba TOURE, Professeur. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS * AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION ET DES NOUVELLES TECHNOLOGIES. Le Conseil des Ministres a examiné une communication relative à  la couverture télévisuelle et radiophonique du territoire et au programme d’extension à  quarante (40) localités dans l’optique de la couverture totale du pays avant la fin de l’année 2014, conformément au plan directeur de développement de la radiodiffusion sonore et télévision du Mali. Le Gouvernement a adopté en 1995 un plan qui prévoit l’implantation en phases successives d’une centaine de sites de diffusion TV/FM pour assurer la desserte de l’ensemble du territoire national en radio et en télévision à  l’horizon 2014. Les efforts fournis dans ce cadre ont permis d’atteindre des résultats appréciables en matière de couverture radio télévisuelle. Tous les chefs-lieux de région, de cercle et de nombreuses communes sont desservis à  ce jour par la radio et la télévision nationale avec un taux de couverture démographique qui se situe entre 75 % et 80 %. l’extension de la couverture TV-FM à  40 localités d’ici à  2012 permettra de porter ce taux à  90 %. La réalisation de ce projet se fera selon le chronogramme suivant : 2010 : réalisation de 15 stations, numérisation et renforcement des capacités de Bamako en vue de la création de nouvelles chaà®nes publiques ; 2011 : réalisation de 15 stations TV – FM ; 2012 : réalisation de 10 stations TV – FM. Le financement nécessaire à  la réalisation de ce plan, est estimé à  14 milliards 909 millions 779 mille francs CFA environ. * AU TITRE DU MINISTERE DE l’INDUSTRIE, DES INVESTISSEMENTS ET DU COMMERCE Le Conseil des Ministres a examiné une communication relative à  la politique de développement industriel du Mali. La mise en œuvre de la politique d’industrialisation 2004 – 2007, a enregistré des résultats encourageants qui nécessitent la poursuite des efforts d’industrialisation en cours. La politique de développement industriel assortie d’un plan opérationnel pour la période 2010 – 2012 vise un développement industriel ordonné, rapide, durable et équilibré générateur d’emplois permettant au secteur secondaire d’atteindre une contribution à  la formation de Produit Intérieur Brut (PIB) de 20 % en 2012 et 42 % en 2025. Ce plan prévoit de concentrer les efforts, quelquefois croisés, dans trois directions : la réalisation de zones industrielles et de zones franches ; le renforcement du dispositif législatif et réglementaire dans le cadre global d’un environnement des affaires plus attractif ; le soutien sous forme de regain de compétitivité, aux industries existantes et la création de nouvelles unités industrielles dans les filières plus porteuses. La politique de développement industriel sera mise en œuvre avec la participation de l’ensemble des acteurs, les services techniques des ministères sectoriels, les collectivités et le secteur privé. Les ressources nécessaires à  sa mise en œuvre proviendront de l’Etat, du secteur privé et des partenaires au développement. Koulouba, le 10 mars 2010 Le Secrétaire Général du Gouvernement Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre National

Conseil des Ministres du 17 février 2010

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a adopté des projets de textes suivants : AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES : Sur présentation du Ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi fixant les principes de gestion des ressources forestières. La mise en œuvre des textes en vigueur depuis 1995 en matière de gestion des ressources forestières a révélé certaines insuffisances qui risquent d’affecter la durabilité desdites ressources. L‘adoption du présent projet de loi vise à  prendre en charge les insuffisances constatées et à  adapter la législation nationale au contexte de la décentralisation et aux Conventions signées par notre pays en matière de gestion des ressources naturelles. Le projet de loi précise les principes de conservation, de protection, d’exploitation de mise en valeur et d’utilisation durable des ressources forestières. Il prend en compte le principe de la conservation de la diversité biologique, l’implication des collectivités territoriales et la participation de tous les acteurs à  la gestion des ressources forestières. Il renforce les mesures dissuasives concernant l’exploitation incontrôlée des ressources forestières, notamment les coupes abusives de bois à  travers tout le pays. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES : Sur présentation du Ministre de la Santé, le Conseil des Ministres a adopté un projet d’ordonnance et un projet de décret relatifs à  la création, à  l’organisation et aux modalités de fonctionnement de l’Hôpital du Mali. Dans le cadre de la mise en œuvre du PRODESS, le Gouvernement de la République du Mali a entrepris un vaste programme de construction d’infrastructures sanitaires. La réalisation d’un hôpital à  Yirimadio, Commune VI du District de Bamako s’inscrit dans ce cadre. Cette création répond à  un besoin d’amélioration de la couverture sanitaire de la population du District de Bamako et permet d’assurer la prise en charge des cas d’urgence sur la rive droite du fleuve Niger. l’hôpital du Mali est un établissement hospitalier qui a pour mission d’assurer le diagnostic, le traitement des malades, des blessés, des enfants et des femmes enceintes, de prendre en charge les urgences et les cas référés, de participer à  la formation initiale et d’assurer la formation continue des professionnels de la santé et de conduire des travaux de recherche dans le domaine médical. D’une capacité de départ de 150 lits, il comprendra : – un département mère-enfant ; – des services dans différentes spécialités : neurochirurgie, chirurgie thoracique, urgences, réanimation polyvalente, imagerie médicale, laboratoire d’analyses médicales. Le niveau d’équipement de l’Hôpital du Mali contribuera à  réduire les évacuations sanitaires à  l’étranger. Le coût total de l’hôpital est estimé à  près de 10 milliards de francs CFA financé à  hauteur d’environ 4 816 000 000 par un don du gouvernement de la République Populaire de Chine et pour le reste par le Gouvernement de la République du Mali. KOULOUBA, LE 17 FEVRIER 2010 LE SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre National

Conseil des ministres du 10 février 2010

AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES : I – Sur le rapport du Ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant approbation de l’additif au cahier des charges de la licence d’établissement et d’exploitation de réseaux et services de télécommunication délivré à  IKATEL S.A. La Société IKATEL S.A devenue ORANGE MALI exploite depuis 2002 un réseau de service et de communication avec la technologie GSM 2G dit de deuxième génération qui a atteint ses limites en terme de support de transmission de données. Le présent additif au cahier de charges de la licence délivrée à  IKATEL SA fixe les conditions dans lesquelles il est autorisé à  déployer et à  exploiter un réseau de télécommunications ouvert au public utilisant les technologies de 3ème génération.Ce réseau offre pour le mobile et le fixe une gamme variée de services de données à  très haut débit. II – Sur le rapport du Ministre du Travail, de la Fonction Publique et de la réforme de l’Etat, le Conseil des Ministres a adopté un projet d’ordonnance portant modification de la loi n°02-053 du 16 décembre 2002 portant statut général des fonctionnaires et son décret d’application. l’Ecole Nationale d’Administration a été créée en 2006 pour assurer la formation initiale et le perfectionnement des cadres de haut niveau ayant vocation à  servir dans les services de l’administration générale, de l’administration territoriale, de l’administration économique et financière, de la diplomatie et de la planification. l’accès à  l’Ecole Nationale d’Administration, par voie de concours direct est une voie particulière d’accès à  la Fonction Publique qui n’a pas été prévue par le statut général des fonctionnaires. La modification proposée vise à  combler ce vide juridique. Elle introduit la possibilité de déroger au statut général des fonctionnaires dans les conditions de recrutement de l’élève fonctionnaire de l’ENA, dans la définition de son statut, au cours de sa formation et pour sa titularisation. l’adoption de ces dispositions permettra le recrutement prochain de la première promotion de l’école. III – Sur le rapport du Ministre de l’Energie et de l’Eau, le Conseil des Ministres a adopté : 1°) Un projet de décret accordant une concession sur les eaux de la rivière Bagoé accordée à  la Société de la Mine d’Or de Syama dénommée SOMISY – SA. La concession ainsi accordée à  la Société des Mines d’Or de Syama sur les eaux de la rivière Bagoé, conformément aux dispositions du code de l’eau et aux textes pertinents d’application du code domanial et foncier, permettra à  la Société d’exploiter l’eau de la rivière en vue de faire face à  l’accroissement des besoins en eau lié à  la reprise des activités de la mine. Le cahier des charges annexé à  la convention, définit les conditions d’exploitation de la concession, notamment la durée, le programme de prélèvement et la redevance de paiement. 2°) Un projet de décret portant approbation de la Convention de concession pour la production d’électricité à  partir des déchets solides urbains à  Noumoubougou par l’opérateur VICA TECHNOLOGY-LLC. La présente concession est accordée à  VICA TECHNOLOGY-LLC en vue de la réalisation d’un complexe énergétique et écologique et de la production d’énergie à  partir des déchets solides urbains du District de Bamako et de la Ville de Koulikoro. D’une capacité de 30 mégawatts, le complexe écologique et énergétique sera réalisé en BOOT (Built, Operate and Transfer) et implanté sur le site de la décharge de Noumoubougu, dans le Cercle de Kati, Région de Koulikoro. Avec une capacité de traitement de près de 800 tonnes par jour de déchets, il produira de l’électricité, du compost, des métaux recyclés des blocs de béton ainsi que de la chaleur pour les besoins du procédé. La réalisation du complexe écologique et énergétique contribuera à  l’assainissement des villes de Bamako et de Koulikoro, à  l’accroissement de l’offre d’énergie électrique du réseau national interconnecté, à  la réduction de la facture pétrolière liée à  l’électricité, à  la protection de l’environnement et à  la création d’emplois. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES : Le Conseil des Ministres a, au titre du Ministère de l’Education de l’Alphabétisation et des Langues Nationales, procédé aux nominations suivantes : Secrétaire Général du Ministère : Monsieur Denis DOUGNON, Professeur d’Enseignement Supérieur. Directeur de la Cellule de Planification et de Statistique : Monsieur Aboubacrine ALPHA, Professeur d’Enseignement Supérieur. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS : AU TITRE DU MINISTERE DE LA PROMOTION DE LA FEMME, DE l’ENFANT ET DE LA FAMILLE : Le Conseil des Ministres a examiné une communication relative au rapport du Mali sur les activités de lutte contre la traite des personnes et le plan d’action élaboré en vue d’accélérer le processus de lutte contre le phénomène. La traite des personnes se définit comme « le recrutement, le transport, le transfert, l’hébergement ou l’accueil de personnes, par la menace de recours ou le recours à  la force ou à  d’autres formes de contrainte, par enlèvement, fraude, tromperie, abus d’autorité ou d’une situation de vulnérabilité, ou par l’offre ou l’acceptation de paiements ou avantages pour obtenir le consentement d’une personne ayant autorité sur une autre aux fins d’exploitation ». Au Mali, le phénomène est mal connu mais identifié principalement sous deux formes : la traite transfrontalière et la traite interne. Le rapport du Mali sur les activités de lutte contre la traite des personnes fait ressortir que notre pays a ratifié plusieurs conventions du système des Nations Unies et au niveau africain mais n’a pas de législation nationale spécifique à  la question, même si certaines dispositions du Code Pénal la traitent de façon générale. Le plan d’actions 2010 prévoit 15 actions à  travers 7 axes stratégiques qui sont : – la mise en œuvre de programmes de recherche et d’étude pour bien cerner le phénomène ; – la mise en place d’un cadre juridique et l’élaboration de politiques ; – la protection et l’assistance aux victimes de la traite ; – la prévention et la sensibilisation ; – la spécialisation et la formation des personnes impliquées dans la lutte ; – les documents de voyage et d’identification des personnes ; – le suivi et l’évaluation du plan d’actions. AU TITRE DU MINISTERE DE l’AGRICULTURE Le Conseil des Ministres a examiné une communication relative au programme gouvernemental d’aménagement hydro-agricole.Le Programme Gouvernemental d’Aménagement Hydro-Agricole pour la phase 2003-2007 s’était fixé comme objectif d’aménager 64 279 hectares dont 50 000 hectares en maà®trise totale et 14 279 hectares en maà®trise partielle. A la fin du programme, le constat est que 71 293 ha ont été aménagés, soit un taux de réalisation de 110,91 %.Suite à  ce constat, et conformément aux orientations politiques contenues dans le Projet de Développement Economique et Social (PDES), un nouveau programme portant sur 103 356 hectares a été élaboré pour la période 2008-2012. Ces aménagements se repartissent sur l’ensemble du territoire à  Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal.La mise en œuvre du programme est assurée par les Offices, projets et programmes du Secteur du développement rural.Le coût global est estimé à  292 milliards 230 millions 448 mille francs CFA environ. Koulouba, le 10 février 2010 Le Secrétaire Général du Gouvernement Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre National

Koulouba 2012 : Onze hommes pour jouer les avant-postes

La course vers le palais présidentiel de Koulouba a déjà  commencé car le Président Amadou Toumani Touré ne pourra pas se représenter, à  cause d’une règle du jeu qu’il a lui-même fait voter en 1992, limitant le nombre de mandats à  deux. Le match est donc ouvert, avec pour conséquences une multiplication du nombre de prétendants et un marquage à  la culotte très serré. Entre les poids lourds de la politique malienne, les représentants du mouvement démocratique qui aspirent à  passer au niveau supérieur, et les outsiders, voici une revue des 11 hommes qui pourraient se lancer à  la conquête du Trophée de Koulouba en 2012. 1-les poids lourds de la politique : Soumaà¯la Cissé, un retour gagnant ? Le président de la Commission de l’UEMOA, Soumaà¯la Cissé, est, sans doute, le mieux placé pour2012. Candidat malheureux dix ans plus tôt, il a dans la foulée créé l’URD, un parti o๠il détient un leadership quasi incontesté, seconde force politique du pays derrière l’Adema, et qui ne cesse de progresser à  chaque élection comme l’ont démontré les résultats des communales de 2009. Cette position de favori fera subir à  ce natif de Tombouctou de 61 ans le pressing de ses nombreux adversaires, qui ne manqueront pas de relever qu’il a été ministre pendant de longues années de 1992 à  2001, et donc en partie comptable de la situation du pays. Pourtant, ses partisans prétendent que son parcours est aussi un gage de crédibilitete 1104 acute; pour gérer les affaires de l’Etat. En retrait à  Ouagadougou depuis 2004, la position de Soumaà¯la Cissé, qui quittera la présidence de l’UEMOA en 2011, lui a permis d’étoffer son carnet d’adresse international, et sa stature présidentielle, indispensable pour un homme à  qui l’on reproche son manque de charisme et de lien populaire. Ibrahim Boubacar Keà¯ta, ou le match de la dernière chance Premier ministre pendant 6 ans, président de l’Assemblée Nationale de 2002 à  2007, Ibrahim Boubacar Keita, a déjà  un palmarès bien étoffé, mais auquel il manque le plus important : le Trophée de Koulouba. Après deux tentatives et deux échecs en 2002 et 2007, le prince du Mandé, qui sera âgé de 67 ans en 2012, jouera, sans doute, son va-tout. Réputé pour sa fermeté et son sens de l’Etat, il ne possède, toutefois, pas de machine électorale efficace, le RPM, parti créé en 2002 avec des transfuges de l’Adema s’étant délité au gré des échecs successifs. Pour gagner, Kankelintigui, ou celui qui dit la vérité, tel qu’on le surnomme, devra réunir autour de lui les déçus d’ATT, et prouver qu’il est une alternative crédible. Pour cela, il lui faut remobiliser son parti, descendre dans l’arène en quittant sa posture princière, pour parler au peuple avec l’éloquence qu’on luit connait. l’Adema, le groupe de la mort Le parti historique issu du mouvement démocratique possède un avantage incontestable : il est le mieux implanté au Mali, et connu de presque tous ses habitants. Cet atout créé pourtant un handicap : l’Adema regorge d’individualités qui ont du mal à  jouer collectif. Comme une ruche débordante d’abeilles reines, o๠aucune d’entre elle ne parvient à  s’imposer. Son président Dioncounda Traoré, actuel patron de l’Assemblée Nationale, pourrait légitimement représenter son parti à  l’élection de 2012. Mais le manque de leadership de cet homme de 68 ans, plusieurs fois ministres dans les années 1990, risque de le reléguer sur le banc de touche, au profit d’un autre cadre plus jeune et plus populaire. Le ministre de l’emploi, Ibrahim Ndiaye, également 1er vice président du parti, son collègue ministre du développement social, Sékou Diakité, ou encor 1104 e Soumeylou Boubèye Maiga, ancien patron de la sécurité d’Etat, déjà  candidat indépendant en 2007, sont de sérieux prétendants au titre Modibo Sidibé, le candidat de la continuité ? l’actuel Premier Ministre pourrait-il être recruté lors du prochain Mercato pour porter les couleurs de l’Adema en 2012 ? Certains y pensent au sein de la ruche, faute de candidat incontestable en son sein. Grand serviteur de l’Etat, directeur de cabinet d’ATT pendant la Transition, puis ministre et secrétaire général de la Présidence, Modibo Sidibé, 58 ans, est réputé travailleur et connaisseur de tous les dossiers. Ce qui lui a valu sa nomination au poste de Premier ministre en 2007, et fait de lui un prétendant sérieux dans la course vers Koulouba. Bien qu’il n’ait jamais fait part d’une telle intention, son maintien à  la Primature malgré les difficultés du pays, ainsi que l’absence d’un leader incontesté dans la majorité présidentielle (Mouvement Citoyen et alliés), ne font que renforcer cette hypothèse. Ses liens avec ATT, dont il poursuivrait l’oeuvre, et avec Alpha Oumar Konaré, respectivement arbitre et arbitre assistant de la compétition qui s’annonce, jouent aussi en sa faveur. Alors que son départ de la Primature est souvent évoqué, tout consiste pour lui à  s’y maintenir le plus longtemps possible, pour apparaà®tre comme le candidat naturel, en bénéficiant de la visibilité gouvernementale et de l’appui de l’appareil d’Etat. 2- Les outsiders de la compétition La troisième catégorie réunit deux personnages aux profils différents mais qui ont pour points communs une crédibilité et une popularité internationale qui ne se démentent pas. Malamine Koné, ou l’espoir d’une jeunesse Malamine Koné, natif de Niena dans la région de Sikasso, considère que « si l’argent n’a pas d’odeur, la réussite n’a pas de couleur ». La preuve, à  38 ans, cet ancien champion de boxe est aujourd’hui un chef d’entreprise reconnu et respecté au Mali et à  l’extérieur. Grâce à  son travail et à  son audace, il créé Airness en 1999, pour en faire, dès 2006, la 1ère marque française de sport reconnue à  l’international. Homme de valeurs, respectueux de ses engagements, eb0 il n’en oublie pas moins ses origines, et met sa réussite au service d’actions sociales en faveur des plus démunis. Malamine souhaite une Afrique plus unie et solidaire et prône l’entraide entre Africains, convaincu que seuls le travail et la solidarité pourront permettre au continent de se construire, en comptant sur ses propres forces. à€ ceux qui l’incitent à  rentrer dans le jeu politique, il répond inlassablement que faire de la politique pour faire de la politique ne l’intéresse pas, préférant avant tout trouver des solutions concrètes aux nombreux obstacles qui se dressent devant la jeunesse africaine. Pour lui, la définition du mot réussite, C’’est le travail et le don de soi. Cheick Modibo Diarra, une ambition interplanétaire l’enfant de Nioro du Sahel s’est fait connaà®tre dans les années 1990, alors qu’il était navigateur interplanétaire à  la prestigieuse Nasa, l’agence spatiale américaine. Cheick Modibo Diarra, scientifique formé aux USA était l’un des rares Noirs, et le premier Africain à  occuper un tel poste. Après avoir quitté la Nasa, il fut nommé en 2006 président de Microsoft Afrique à  Johannesburg, o๠il partage son temps avec le développement de sa Fondation Pathfinder pour l’éducation. Elle l’amène à  parcourir le continent et à  se rendre régulièrement au Mali o๠vit sa famille. Un moyen pour cet homme de 58 ans d’y augmenter sa notoriété, encore trop limitée aux cercles de l’élite bamakoise et à  la diaspora, alors même qu’il a indiqué dans plusieurs interviews son désir de servir son pays au plus haut niveau. Pour y parvenir, il pourrait s’appuyer sur le MPR, un parti qui se revendique du Général Moussa Traoré dont il est le gendre, au risque de se faire tacler par tous ceux qui ont œuvré à  la chute du dictateur. 3- Les stars de deuxième division en quête de remontée Il est paradoxal de constater que les principales figures de la contestation au régime de Moussa Traoré et animateurs du mouvement démocratique qui a éclot au Mali vers la fin des années 1980, sont aujourd’hui des figures de seconde division du championnat politique malien. Et pourtant, Tiébilé Dramé, Oumar Mariko et Mountaga Tall, respectivement présidents du Parena, du Sadi et du Cnid étaient les leaders de la révolte étudiante qui a débouché sur le coup d’Etat de 1991. Celui qui en a le plus profité : Tiébilé Dramé, ministre sous la transition, puis en 1996 à  la fin de la première mandature d’Alpha Oumar Konaré. Aujourd’hui, âgé de 55 ans, il est émissaire de l’ONU à  Madagascar depuis 2009, et garde la main sur un parti bien structuré, dont le relai médiatique est le Républicain, l’un des quotidiens les plus respectés de la place. Déjà  candidat à  la présidentielle en 2002 et 2007, le fait de compter parmi ses supporters l’ancien président Konaré, son beau-père, ne lui a pour le moment pas servi. Quant à  son compère, Oumar Mariko, son parti le Sadi, forme avec le Parena l’un des groupes parlementaires d’opposition les plus dynamiques. Médecin de profession, Mariko est aussi impliqué dans le secteur des médias, à  travers le réseau de radios privées Kayira, qui lui permet de diffuser ses idées socialistes. Elu député en 2007, cet éternel opposant de 51 ans ferraille régulièrement sur les dossiers sensibles des privatisations d’entreprises publiques. Ses chances en 2012 restent modestes, il n’a obtenu que 0,88% et 2,72% en 2002 et 2007, mais il pourrait effectuer une passe vers un autre candidat de rupture, plus puissant. Dans la même catégorie, l’avocat Mountaga Tall, est le seul à  faire partie de la majorité présidentielle. Candidat malheureux à  la présidence de l’Assemblée en 2007, il n’en est pas moins député depuis 1992. Réputé proche des milieux religieux, son parti, le CNID, possède un contingent de militants fidèles et mobilisables pour une 3ème candidature en 2012, mais son manque de visibilité, en dehors de son bastion de Ségou l’handicapera forcément. Au point que lui aussi pourrait jouer en soutien. Enfin, Zoumana Sacko, ministre des Finances à  l’époque du régime militaire, s’est avant tout révélé aux Maliens pendant la Transition, au poste de Premier Ministre. Tenu éloigné des terrains maliens pendant presque dix ans, cet économiste de formation a sérieusement besoin d’élever son niveau pour jouer en première division. A 60 ans, il fait face au double challenge de plaire à  la jeunesse, une catégorie de la population qui n’a pas connu ses coups d’éclats, et de mobiliser des soutiens sans pouvoir s’appuyer sur un parti politique digne de ce nom. Raison pour laquelle il est entré dans la course parmi les premiers et parcourt le pays depuis des mois, en espérant être sélectionné par ATT. Les probables prétendants au Trophée de Koulouba sont donc nombreux, malgré le fait que de nombreuses questions restent encore en suspens: ATT, le 11ème homme, effectuera-t-il son tour d’honneur en 2012, ou bien va-t-il à  nouveau solliciter le suffrage des maliens ? Dribbleur invétéré, renard des surfaces et amateur des feintes de frappe qui déroutent l’advers b58 aire, ce dernier pourrait profiter d’une modification constitutionnelle pour se maintenir au pouvoir, ou tout simplement faire voter par l’Assemblée Nationale la prolongation de son mandat et de celui des députés jusqu’en 2014… Au grand désespoir de la plupart des acteurs de la course vers Koulouba.

Conseil des Ministres du mercredi 27 janvier 2010

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a : – adopté des projets de textes, – entendu diverses communications et, – procédé à  des nominations. AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES : Sur présentation du Ministre de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales, le Conseil des Ministres a adopté : 1°) Le projet de loi portant principes de l’organisation administrative du territoire. A partir de 1991, suite aux changements intervenus dans notre pays, un vaste programme de réforme administrative a été initié et a abouti à  l’adoption de la Loi N°93-008 du 11 février 1993 déterminant les conditions de la libre administration des collectivités territoriales. Cette loi qui n’avait pas pour objet de remettre en cause le découpage administratif a pourtant dans la pratique été interprétée comme ayant entraà®né la suppression des circonscriptions administratives. Cette situation a été à  l’origine de nombreuses insuffisances constatées dans la mise en œuvre de la décentralisation. Les circonscriptions administratives constituent le cadre de l’intervention de l’Etat à  travers ses représentants et ses services déconcentrés et doivent servir de socle pour la décentralisation. Le projet de loi fixant les principes de l’organisation administrative du territoire est adopté pour mettre un terme aux difficultés et insuffisances constatées. Il précise que les circonscriptions administratives sont la région ou le district, le cercle et l’arrondissement, définit leurs missions, renforce les pouvoirs des chefs de circonscription sur les services déconcentrés et unifie le cadre de concertation par niveau de circonscription. Les circonscriptions administratives n’ont pas de personnalité juridique distincte de celle de l’Etat., Elles sont chargées de la mise en œuvre des politiques nationales en matière de développement économique, social, culturel et d’aménagement du territoire. 2°) Le projet de loi portant modification de la Loi N°93-008 du 11 février 1993 déterminant les conditions de la libre administration des collectivités territoriales. La Loi N°93-008 du 11 février 1993 déterminant les conditions de libre administration des collectivités territoriales a, dans la pratique, révélé des insuffisances. La relecture proposée vise à  corriger les insuffisances constatées. Elle prend en compte la nécessité de détermination des modalités de coopération entre les collectivités, crée les conditions de la concrétisation de la solidarité entre les collectivités territoriales par la création d’un fonds national d’appui aux collectivités territoriales, précise les conditions d’exercice de la tutelle des collectivités. 3°) Le projet de loi portant code des collectivités territoriales Le Code des collectivités territoriales adopté suivant la Loi N°95-034 du 12 avril 1995 est relatif aux institutions des Collectivités, à  leurs finances, leur tutelle, leur domaine, à  la gestion des biens et droits indivis entre collectivités, aux incompatibilités, à  la promotion et à  la solidarité des collectivités, village, fraction et quartier. Il a subi des modifications en 1998 et 1999. Aujourd’hui, une nouvelle relecture s’est avérée nécessaire à  cause des insuffisances constatées à  la faveur de la mise en place des organes de cercles et de régions et suite aux expériences acquises au cours de la pratique de la décentralisation. Le projet de loi adopté précise les attributions et les ressources des collectivités territoriales, clarifie et simplifie certaines règles en matière de finances, de fonctionnement des organes délibérants et de gestion des biens. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES Le Conseil des Ministres a, au titre du Ministère de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales, procédé aux nominations suivantes : Conseiller Technique : Monsieur Souleymane DIABATE, Administrateur Civil ; Directeurs de Cabinet de Gouverneurs de Région : Région de Kayes : Monsieur Kaman KANE, Administrateur Civil ; Région de Ségou : Monsieur Ouénégué DIARRA, Administrateur Civil ; Conseillers aux Affaires Administratives et Juridiques de Gouverneur : Région de Tombouctou : Monsieur Boukary KOITA, Administrateur Civil ; District de Bamako : Monsieur Mamadou THIAM, Administrateur Civil. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS * AU TITRE DU MINISTERE DU TRAVAIL, DE LA FONCTION PUBLIQUE ET DE LA REFORME DE l’ETAT Le Conseil des Ministres a examiné une communication relative au plan national d’action de mise en œuvre des recommandations des Etats Généraux sur la corruption et la délinquance financière. Les Etats Généraux sur la corruption et la délinquance financière, tenus du 25 au 28 novembre 2008 ont formulé 104 recommandations à  l’attention du Gouvernement qui s’est engagé à  les mettre en œuvre dans le cadre d’un Plan national d’actions 2009-2013. Le Groupe de Travail Tripartite, Administration – Société Civile – Secteur privé, mis en place pour le suivi du plan a regroupé les recommandations autour d’axes stratégiques notamment : l’information et la sensibilisation de la population sur le phénomène de la corruption ; l’amélioration et le renforcement du cadre institutionnel des structures de contrôle ; la moralisation de la vie publique et la promotion des valeurs sociétales. Ce regroupement constitue un cadre logique et cohérent qui facilite la mise en œuvre des dites recommandations. Le plan d’action concerne non seulement les mesures à  prendre pour la prévention et la répression mais aussi constitue un document de stratégie à  tous les niveaux des services publics sur la base duquel chaque ministère, en rapport avec le Comité de suivi, élaborera un programme d’activités annuel qui fera l’objet d’évaluation semestrielle. Une stratégie de communication est élaborée en vue d’une meilleure appropriation du plan d’actions. Koulouba, le 27 janvier 2010 Le Secrétaire Général du Gouvernement Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre National

Révision constitutionnelle au Mali : ATT relance le débat

Après qu’ ATT ait manifesté sa volonté de réviser la constitution, le débat sur ses intentions de succéder à  lui-même, a repris dans le rang des observateurs de la scène politique. Réviser la constition, à  quelles fins ? En effet, la révision constitutionnelle est permise et autorisée par la loi. Pour le cas du Mali, toutes les dispositions de ce document sont modifiables sauf celles qui traitent de l’intégrité du territoire, de la laà¯cité et du caractère Républicain du Mali. Ces 3 principes sont sacrés et intouchables, selon le Pr. Baba Dembélé, de la Faculté des sciences juridiques et politiques (FSJP). «Â Aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie lorsqu’il est porté atteinte à  l’intégrité du territoire. La forme républicaine et la laà¯cité de l’Etat ainsi que le multipartisme ne peuvent faire l’objet de révision », ajoute l’article 118 de la constitution. La constitution est un document juridique qui fixe les modalités d’organisation et de fonctionnement de l’Etat. Tout Etat dispose d’un document du genre propre à  lui. C’’est pourquoi sa modification ou encore sa révision ne passe pas comme une lettre à  la poste. Car il doit s’agir de la sauvegarde de l’intérêt de toute une nation. Que-ce qui fait courir ATT derrière une nouvelle révision constitutionnelle ? «Â J’ai décidé de soumettre au peuple malien les propositions qui, à  mon sens, peuvent contribuer fortement à  consolider notre démocratie » disait ATT dans son discours. Consolider la démocratie ? Avec cette révision, ATT entend mettre le cap sur des innovations qui redéfiniront les contours de l’architecture institutionnelle du système démocratique malien. Toute fois, ATT a précisé qu’il s’agira entre autres du réaménagement du pouvoir au sein de l’Exécutif, de la création d’un Sénat, de la réorganisation de la Cour suprême, de la Cour constitutionnelle, du Conseil social économique et culturel, de la Haute cour de justice et du Conseil supérieur de la magistrature. Mais aussi la création d’une Cour des comptes et d’un organe unique et indépendant de régulation de l’audiovisuel, du renforcement des droits et libertés avec l’extension des attributions du Médiateur de la République et de l’institution du contrôle de constitutionnalité par voie d’exception. Vaste programme. Le pouvoir de l’Exécutif Il faut toutefois souligner que la seule décision du président de la République ne peut suffire à  enclencher une procédure de révision constitutionnelle. Selon l’alinéa 4 de l’article ci dessus cité, «l’initiative de la révision de la constitution appartient concurremment au président de la République et aux députés ». En outre la décision de la révision est approuvée ou non par la consultation du peuple ou « Référendum ». Tout démontre qu’ATT dispose de coudées franches pour mener à  bon port son « projet ». D’ailleurs, le rapport produit par la Commission Daba Diawara était un des volets de sa démarche. ATT avait déclaré le 8 juin dernier, ne pas se représenter à  l’élection présidentielle de 2012; Il n’y a donc aucune raison que cette volonté de réviser la consitution lui serve à  cet effet. A noter que la Constitution du Mali date du 25 février 1992.

Conseil des Ministres du 6 Janvier 2010

AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES AU TITRE DU MINISTERE DE LA PROMOTION DE LA FEMME, DE l’ENFANT ET DE LA FAMILLE : Le Conseil des Ministres a adopté des projets de décrets relatifs à  la création et aux cadres organiques de :1. La Maison de la Femme et de l’Enfant :La Maison de la Femme et de l’Enfant est une infrastructure socio-éducative créée, en milieu urbain et constitue un cadre d’échange d’expériences, de formation et d’information des femmes.Elle est chargée de promouvoir et soutenir les initiatives au bénéfice des femmes, de renforcer leurs capacités et d’organiser les activités d’éveil et de loisirs en faveur des enfants.Elle sera implantée dans chacune des capitales régionales et dans le District de Bamako et est rattachée à  la Direction Régionale de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille.2. Le Centre d’Autopromotion des Femmes :Le Centre d’Autopromotion des Femmes est un centre communautaire de référence en milieu rural chargé de former, informer et appuyer les communautés villageoises pour assurer une plus grande implication des femmes dans le développement.Il vise également à  assurer par différentes activités l’épanouissement des enfants.Il est prévu la création de 23 Centres d’Autopromotion des Femmes répartis sur l’ensemble du territoire national et rattachés aux Services locaux de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille.* AU TITRE DU MINISTERE DU TRAVAIL, DE LA FONCTION PUBLIQUE ET DE LA REFORME DE l’ETAT :Le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant modification du Décret n° 09-136/P-RM du 27 mars 2009 fixant l’organisation et les modalités de fonctionnement des Directions des Ressources Humaines et des projets de décrets déterminant leurs cadres organiques ;Pour améliorer la gestion des ressources humaines et financières de l’Etat, le Gouvernement a créé en mars 2009 une Direction des Ressources Humaines pouvant être située auprès d’un département ministériel ou d’un groupe de départements ministériels.Cependant le décret du 27 mars 2009 n’a pas précisé les modalités de regroupement des départements ministériels.Les modifications envisagées consacrent la mise en place de dix (10) Directions des Ressources Humaines regroupant les départements ministériels sur la base d’une répartition par secteur.Les structures seront dotées en moyens humains adéquats leur permettant d’accomplir leurs missions.La réforme ainsi entreprise contribuera à  limiter la prolifération des structures administratives, à  réduire les dépenses inhérentes à  leur fonctionnement et à  rationnaliser la gestion des ressources humaines. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES Le Conseil des Ministres a, au titre du Ministère de la Justice procédé aux nominations suivantes :Conseiller Technique : Monsieur Brahima Mamadou DIALLO, Magistrat ;Inspecteur en Chef de l’Inspection des Services Judiciaires : Monsieur Dotoum TRAORE, Magistrat. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS AU TITRE DU MINISTERE DE l’ELEVAGE ET DE LA PECHE :Le Conseil des Ministres a examiné et approuvé une communication relative au Plan National Intégré de Communication sur la grippe aviaire H5N1 et la grippe A/H1N1.Depuis le signalement des premiers cas de grippe aviaire H5N1 et de grippe A/H1N1, le monde entier est en état d’alerte permanent et renforcé afin d’éviter une nouvelle pandémie.C’’est pourquoi le Gouvernement s’est vite mobilisé en vue de contrer la menace de la maladie en mettant en place dès Octobre 2005 un Comité Technique de Coordination, de Prévention et de Lutte contre la grippe Aviaire (CTC) sur le plan national et des Comités Régionaux de veille dans les huit régions administratives et le District de Bamako.Pour préserver le Mali de l’introduction et des conséquences éventuelles des deux grippes, l’information, la formation et la communication constituent des outils indispensables à  l’atteinte de l’objectif fixé au Comité Technique et à  ses démembrements dans les Régions.Le Plan Intégré de Communication pour la prévention et la lutte contre la grippe aviaire H5N1 et la grippe A/H1N1 (2010-2014) a été élaboré dans le but de contribuer à  la préservation de la santé publique et à  la protection sanitaire du cheptel aviaire à  travers une information appropriée, en permanence, de la population sur la situation des deux grippes, les mesures préventives prises et à  prendre. AU TITRE DU MINISTERE DE LA PROMOTION DE LA FEMME, DE l’ENFANT ET DE LA FAMILLE Le Conseil des Ministres a entendu une communication relative au rapport du Mali (Beijing + 15) sur les progrès réalisés en matière d’autonomisation des femmes depuis la conférence mondiale de New York en 2005 (Beijing + 10).La Conférence de Beijing tenue en 1995, à  Beijing en Chine, quatrième du genre, a été assortie d’un plan d’action dont la mise en œuvre est régulièrement évaluée tous les cinq ans. Le Mali a toujours contribué à  ces évaluations en produisant un rapport national sur les progrès réalisés en matière de la promotion des femmes.Le présent rapport qui prépare la prochaine évaluation, Beijing + 15, fait le point des progrès réalisés de 2005 à  2010 et des défis à  relever dans les domaines prioritaires suivants : la lutte contre la pauvreté, l’égal accès à  l’éducation et à  la formation, la santé, la violence à  l’égard des femmes, la participation à  la vie publique et à  la prise de décision, les conflits armés, la production et l’accès aux ressources, les mécanismes institutionnels, la promotion et la protection des droits, la communication, la gestion des ressources naturelles et l’environnement, la petite fille. Le rapport fait le point des avancées remarquables réalisées par le Mali dans la mise en œuvre du programme dans les domaines de la santé et de l’éducation et des progrès enregistrés dans les autres domaines.Cependant des défis restent à  relever notamment la persistance des pesanteurs sociales, la faible mobilisation des ressources pour le financement du programme et l’absence d’un mécanisme efficace de suivi évaluation. Koulouba, le 06 janvier 2010 Le Secrétaire Général du Gouvernement Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre National

Conseil des Ministres du 30 Décembre 2009

Le Conseil des Ministres s’est réuni, en session ordinaire, le mercredi 30 décembre 2009, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la Présidence de son Excellence Monsieur Amadou Toumani TOURE, Président de la République. Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a : – adopté des projets de textes, – entendu diverses communications et – procédé à  des nominations. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES : * AU TITRE DU MINISTERE DE l’ARTISANAT ET DU TOURISME : Le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant institution du Salon International du Tourisme de Bamako (SITOUR). Pour permettre au tourisme qui connait, depuis quelques années, un essor considérable dans notre pays, de jouer pleinement son rôle dans le développement socio-économique du Mali, le Gouvernement a fait de la promotion de la « Destination Mali » une de ses priorités. l’organisation du SITOUR qui s’inscrit dans ce cadre est la première manifestation touristique du Mali ayant une vocation sous-régionale. Il est le lieu de rassemblement de tous les opérateurs nationaux et étrangers dont les actions concourent à  la promotion des destinations touristiques dans les pays de l’Afrique de l’Ouest. Les résultats encourageants des première et deuxième éditions du Salon International du Tourisme de Bamako (SITOUR) tenues respectivement en 2008 et 2009, ont conduit le Gouvernement à  envisager la pérennisation du Salon. l’adoption du présent projet de décret a pour objet d’instituer un Salon International du Tourisme au Mali. Celui-ci sera organisé chaque année en vue d’assurer l’appropriation de l’activité touristique par les nationaux et d’organiser les acteurs publics et privés pour la commercialisation de l’offre touristique et de promouvoir les circuits inter-Etats. [* AU TITRE DU MINISTERE DE l’ECONOMIE ET DES FINANCES : ] Sur le rapport du Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Economie et des Finances chargé du Budget, le Conseil des Ministres a adopté trois projets de décrets d’approbation de marchés relatifs à  la réalisation de certains travaux : 1°) l’Avenant n°1 au marché relatif aux travaux de construction de la route Sékokoto-Bafing-Falémé (lot n°1 Sékokoto-Bafing y compris le contournement de la ville de Kita) Le marché relatif à  la construction du tronçon Sékokoto-Bafing y compris le contournement de la ville de Kita constituant le lot n°1 des travaux de réalisation de la route Sékokoto-Bafing-Falémé, avait été attribué en 2007, à  l’entreprise RAZEL pour un délai de 24 mois. Cependant, au cours de l’exécution des travaux, il est apparu nécessaire de réaliser des travaux complémentaires. l’Avenant n°1 au marché est conclu avec l’entreprise RAZEL en vue d’optimiser les conditions de visibilité et de sécurité des usagers sur le tronçon et d’éviter l’inondation de la route en cas de fortes pluies. Le financement est assuré par la Banque Africaine de Développement (BAD) à  hauteur de 74,90 %, la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) à  hauteur de 14,53 % et le Budget National (10,57 %). 2°) Le marché relatif aux travaux d’aménagement urbanistique, d’éclairage public et de réalisation d’un réseau de mini-égouts le long du marigot « Diafarana-ko ». Ce marché conclu en vue de la réalisation des travaux d’aménagement urbanistique, d’éclairage public et d’un réseau de mini-égouts le long du marigot de « Diafara-kô », est attribué à  la Société Point d’Or Mali- SARL pour un montant de 1 milliard 613 millions de FCFA environ et un délai d’exécution de 7 mois. Le financement est assuré par le Budget National dans le cadre des actions de soutien à  la croissance économique. 3°) Le marché relatif aux travaux de construction de la piste rurale Gossi-Gourma Rharous dans la Région de Tombouctou. Le marché portant sur la construction de la piste rurale Gossi-Gourma Rharous, d’une longueur de 150 km environ, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’Investissement et de Développement Rural du Nord Mali (PIDRN). Il est attribué, après appel d’offres, à  l’Entreprise Beijing Construction (EBC) pour un montant de 2 milliards 4 millions de FCFA environ et un délai d’exécution de 20 mois. Le financement est assuré par la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) à  hauteur de 85,3 % et le Budget National pour 14,7 %. * AU TITRE DU MINISTERE DE l’ENERGIE ET DE l’EAU : Le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret relatif à  l’organisation et aux modalités de fonctionnement de l’Agence Malienne de Radioprotection (AMARAP). l’Agence Malienne de Radioprotection est un établissement public à  caractère administratif créé en 2002 pour élaborer les éléments de la politique nationale dans le domaine de la Radioprotection et assurer le contrôle des sources de rayonnements ionisants et la gestion des déchets radioactifs. Cependant, des insuffisances relevées dans l’organisation et le fonctionnement de l’Agence ont rendu nécessaire la relecture du décret relatif à  l’organisation et aux modalités de fonctionnement de l’AMARAP. Le présent projet de décret pris à  cet effet, réaménage la composition du Conseil d’Administration et redéfinit les conditions d’exercice des missions des inspecteurs de radioprotection et de sûreté nucléaire. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES : Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes : * AU TITRE DE LA PRIMATURE : Secrétaire Exécutif de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics et des Délégations de Service Public : Monsieur Amadou Yacouba TOURE, Inspecteur des Services Economiques ; * AU TITRE DU MINISTERE DE l’ARTISANAT ET DU TOURISME : Conseiller Technique : Madame SISSOKO Sirimaha HABIBATOU, Administrateur du Tourisme. * AU TITRE DU MINISTERE DE l’ECONOMIE ET DES FINANCES : Conseillers Techniques : Monsieur Mohamed El Haki KEITA, Inspecteur des Impôts ; Monsieur Zoumana BAGAYOKO, Inspecteur des Douanes ; Monsieur Oumar WAGUE, Inspecteur des Impôts ; Monsieur Cheick Sidi Mouhamad SECK, Inspecteur des Finances ; Monsieur Bréhima SANOGO, Planificateur ; Monsieur Zaliha MAIGA, Administrateur Civil ; Monsieur Mahmoud Ali SAKO, Ingénieur de la Statistique ; Monsieur Ibrahima TRAORE, Inspecteur du Trésor ; Monsieur Chiaka SANOGO, Planificateur ; Madame TEMBELY Assétou TRAORE, Inspecteur des Services Economiques. Directeur Général à  l’Institut National de la Statistique : Monsieur Seydou Moussa TRAORE, Ingénieur de la Statistique. [ * AU CABINET DU MINISTRE DELEGUE AUPRES DU MINISTRE DE l’ECONOMIE ET DES FINANCES, CHARGE DU BUDGET : ] Conseillers Techniques : Monsieur Abdoulaye Mahamane OUTTI, Inspecteur du Trésor ; Monsieur Boncana Sidi MAIGA, Ingénieur Sanitaire. Chargés de Mission : Monsieur Baye BA, Ingénieur de la Statistique ; Monsieur Sidiki TRAORE, Inspecteur du Trésor. * AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION INTERNATIONALE : Consul Général du Mali à  Tamanrasset : Contrôleur Général de Police Abdoul DIA ; Consul Général du Mali à  Djeddah : Monsieur Ousmane DIAKITE, Inspecteur des Finances ; Consul Général du Mali à  Gouandzou : Monsieur Amadou OUANE, Professeur d’Enseignement Supérieur Attaché de Défense du Mali à  Moscou : Colonel Kélétigui TRAORE ; Attaché de Défense du Mali à  Addis Abeba : Colonel Tjignougou SANOGO ; Conseiller d’Ambassade du Mali à  Addis Abeba : Monsieur Mahamane DRA, Administrateur Civil ; Conseiller à  la Communication de l’Ambassade du Mali à  Paris : Monsieur Baly Idrissa SISSOKO, Journaliste et Réalisateur. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS : * AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETANGERES ET DE LA COOPERATION INTERNATIONALE : Le Conseil des Ministres a approuvé une communication relative à  la Note conceptuelle sur la réforme des Nations Unies au Mali. Suite à  l’examen de la communication du Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale sur la réforme des Nations Unies au Mali lors du Conseil des Ministres du 21 octobre 2009, le Gouvernement du Mali a réaffirmé son adhésion à  ladite reforme qui vise à  accroitre l’efficacité des Nations Unies en favorisant une action concertée des agences afin que celles-ci soient unies dans l’action. A cette occasion, il a été recommandé au Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale d’approfondir la réflexion sur la réforme envisagée avec l’ensemble des départements concernés et de s’inspirer des meilleures pratiques en cours dans d’autres pays. La Note Conceptuelle qui prend en compte ces recommandations a été élaborée à  la suite d’un long processus de concertation ayant impliqué tous les départements ministériels. Sous la direction du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, un Comité directeur de la reforme, un Groupe national de travail et une Cellule de coordination seront mis en place pour piloter le processus. La présence du Ministère de l’Economie et des Finances dans tous les organes de pilotage permettra de veiller à  la compatibilité des procédures et modalités de gestion à  arrêter avec les procédures d’exécution nationale. Elle permettra également de s’assurer de la cohérence des indicateurs de suivi et d’évaluation à  mettre au point dans le cadre de la reforme avec ceux retenus pour l’évaluation des politiques publiques par le Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté. Koulouba, le 30 décembre 2009 Le Secrétaire Général du Gouvernement Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre National

Conseil des Ministres du 23 décembre 2009

AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES Sur présentation du Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, le Conseil des Ministres a adopté trois projets de lois portant création respectivement de : 1. l’Ecole Normale Supérieure de Bamako (EN SUP) ; 2. l’Institut Polytechnique Rural de Formation et de Recherche Appliquée (IPR/IFRA) de Katibougou ; 3. l’Ecole Nationale d’Ingénieurs Abderhamane Baba TOURE (ENI-ABT). l’Ecole Normale Supérieure de Bamako (EN SUP), l’Institut Polytechnique Rural de Formation et de Recherche Appliquée (IPR/IFRA) de Katibougou et l’Ecole Nationale d’Ingénieurs Abderhamane Baba TOURE (ENI-ABT) ont été créés respectivement en 1963, 1969 et 1973 pour la formation des professeurs d’Enseignement Secondaire Général et des ingénieurs des sciences appliquées. Après avoir été rattachées à  l’Université du Mali, ces écoles relèvent actuellement de la Direction Nationale de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Elles sont confrontées à  des difficultés dans leur fonctionnement auxquelles s’ajoutent une insuffisance des ressources humaines et financières et des moyens matériels.Une des solutions préconisées par le Programme Décennal de l’Education et de la Culture (PRODEC) et par le Forum National sur l’Education consiste à  conférer plus d’autonomie à  ces écoles en les érigeant en établissements publics à  caractère scientifique et technologique. Les projets de loi adoptés s’inscrivent dans ce cadre. Ils visent à  ériger l’Ecole Normale Supérieure de Bamako (EN SUP), l’Institut Polytechnique Rural de Formation et de Recherche Appliquée (IPR/IFRA) de Katibougou, l’Ecole Nationale d’Ingénieurs Abderhamane Baba TOURE (ENI-ABT), en établissements publics.Ce statut leur confère une plus grande autonomie de gestion. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES : * AU TITRE DU MINISTERE DE l’ECONOMIE ET DES FINANCES : Le Conseil des Ministres a adopté : 1°) Sur le rapport du Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Economie et des Finances chargé du Budget, un projet de décret portant approbation du marché relatif aux travaux de construction d’un siège pour le Vérificateur Général. Le marché attribué, après appel d’offres ouvert, au Groupement d’Entreprises SOMACOF/ECONI, porte sur la construction d’un bâtiment principal à  5 étages (R+5) et des bâtiments annexes, servant de siège au Vérificateur Général à  l’ACI 2000 en Commune IV du District de Bamako. Ce marché conclu pour un montant de 3 milliards 765 millions de francs CFA environ et un délai d’exécution de 18 mois sera financé par le Budget National. 2°) Un projet de décret fixant les taux de la redevance de régulation des marchés publics et des ventes des dossiers d’appels d’offres versés à  l’Autorité de Régulation des Marchés Publics et des Délégations de Service Public et des frais d’enregistrement des recours non juridictionnels. La loi du 23 juillet 2008 portant création de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics et des Délégations de Service Public cite au nombre des ressources de l’Autorité la redevance de régulation, les produits de la vente des dossiers des appels d’offres mis en œuvre par les Collectivités Locales et les établissements publics et les frais d’enregistrement des recours non juridictionnels et renvoie à  un décret pour la fixation de leurs taux. Par l’adoption de ce projet de décret, les taux sont fixés comme suit : 1. Pour la redevance de régulation à  : 0, 5 % du montant hors taxe des marchés publics 0, 1 % du chiffre d’affaires annuel hors taxe réalisé par les délégataires de service public ; 2. Pour la vente des dossiers d’appels d’offres à  20 % du produit de la vente ; 3. Pour les frais d’enregistrement des recours non juridictionnels à  7500 FCFA. Ces taux ont été fixés en référence à  ceux appliqués par la plupart des autres pays membres de l’UEMOA. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS : AU TITRE DU MINISTERE DE l’AGRICULTURE Le Conseil des Ministres a examiné une communication relative au projet de Politique semencière (sous – secteur de l’agriculture). En raison de l’importance de la contribution du secteur rural à  l’économie, le Mali a fait de la promotion de ce secteur, l’un des objectifs prioritaires de ses politiques de développement économique et social et de ses stratégies de lutte contre la pauvreté. Ainsi, le Gouvernement a adopté, en 2006, une loi d’orientation agricole sur la base de laquelle ont été mis en œuvre divers projets et programmes de développement rural et du Plan d’actions du département de l’Agriculture. Dans ce cadre, le Gouvernement vise à  atteindre, à  l’horizon 2012, la production de 10 millions de tonnes de céréales.Cependant, l’atteinte de cet objectif reste tributaire, en grande partie, de la disponibilité de semences de qualité.l’adoption d’une politique semencière (sous –secteur de l’agriculture) vise à  fixer un cadre approprié pour la production, le contrôle, la commercialisation et la diffusion des semences de qualité. Elle se fonde sur une analyse du contexte et de la situation de l’utilisation des semences sélectionnées, détermine les objectifs, les axes stratégiques, le rôle et les responsabilités des intervenants dans la production et la diffusion des semences végétales, le financement et le suivi –évaluation.La politique ainsi élaborée intègre les évolutions futures du sous-secteur de l’agriculture pour mieux répondre aux demandes des producteurs et des productrices. AU TITRE DU MINISTERE DE l’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE : Le Conseil des Ministres a examiné une communication relative au projet de Politique de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.l’Enseignement Supérieur est un levier essentiel du développement économique, social et culturel d’un pays et a apporté une contribution remarquable au développement du Mali. Cependant, l’enseignement supérieur et la recherche scientifique souffrent, à  l’heure actuelle de nombreux maux liés, notamment au déficit en personnel enseignant, à  l’inadaptation de l’offre de formation à  la demande, à  la forte croissance des effectifs étudiants, à  la faible intégration de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, au d’équilibre structurel entre les ressources affectées au sous – secteur et les besoins.Il en résulte une inadéquation de la formation avec les besoins de développement du pays et une baisse de la qualité des produits formés. Aussi, la politique nationale de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique est élaborée en vue de doter notre pays d’un dispositif d’enseignement supérieur et de recherche scientifique de qualité. Elle vise à  remodeler l’université pour en faire un moteur d’innovation et un véritable espace de recherche pour le développement.La politique de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique devra servir de cadre référentiel pour l’ensemble des acteurs et partenaires de ce sous- secteur. Koulouba, le 23 décembre 2009 LE SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre National Suivant >

Conseil des Ministres du 15 décembre 2009

AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES : I- Sur présentation du Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, le Conseil des Ministres a adopté : 1°) Un projet de loi autorisant la ratification de l’Accord de prêt supplémentaire, signé le 1er décembre 2009, à  Tunis, entre le Gouvernement de la République du Mali et le Fonds Africain de Développement (FAD) pour le financement du Programme d’Appui à  la Stratégie pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté. (PAS CRP). Dans le but d’appuyer les efforts du Gouvernement dans l’atténuation des effets de la crise économique et financière mondiale, le Fonds Africain de Développement (FAD) met à  disposition de notre pays, un prêt supplémentaire d’un montant de 10 millions d’Unités de Compte, soit 7 milliards de FCFA environ. Ce prêt est destiné au financement du Programme d’Appui à  la Stratégie pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté dont les composantes sont le renforcement et l’amélioration de la gestion des finances publiques et la promotion de la décentralisation à  travers le transfert effectif des compétences et des ressources aux collectivités territoriales. 2°) Un projet de loi autorisant la ratification de l’Accord de prêt, signé à  Bamako le 6 novembre 2009, entre le Gouvernement de la République du Mali et la Banque d’Investissement et de Développement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BIDC), pour le financement partiel du Projet d’interconnexion des réseaux électriques du Mali et de la Côte d’Ivoire. Par cet Accord, la Banque d’Investissement et de Développement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BIDC) consent à  notre pays, un prêt d’un montant de 30 millions de dollars américains, soit 13 milliards 788 millions de FCFA environ pour le financement partiel du Projet d’interconnexion des réseaux électriques du Mali et de la Côte d’Ivoire. Ce projet prévoit la réalisation des travaux d’extension des postes de Ferkessédougou, Sikasso, Koutiala, Ségou et de la ligne d’interconnexion 225 KV et contribuera à  la diversification des sources d’approvisionnement en énergie électrique et à  l’amélioration de la couverture des besoins des populations en énergie électrique. 3°) Un projet de loi autorisant la ratification de l’Accord de prêt, signé à  Bamako le 6 novembre 2009, entre le Gouvernement de la République du Mali et la Banque d’Investissement et de Développement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BIDC), pour le financement partiel du Projet de construction d’un échangeur multiple au Rond- point de la Paix et d’aménagement de la section urbaine de la Route Nationale 5 (RN5) et de l’Avenue Kwame Nkrumah. Par cet Accord, la Banque d’Investissement et de Développement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BIDC) octroie à  notre pays un prêt d’un montant de 4 millions 583 mille 514 Unités de Compte, soit 3 milliards 464 millions de FCFA environ, pour contribuer au financement du Projet de construction de l’échangeur multiple au Rond-point de la Paix et d’aménagement de la section urbaine de la RN5 et de l’Avenue Kwame Nkrumah. La réalisation de ce Projet permettra de décongestionner le trafic, d’assurer une plus grande fluidité de la circulation, d’accroà®tre la sécurité des usagers, d’améliorer le cadre de vie des populations dans le District de Bamako. II- Sur présentation du Ministre de la Culture, le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi relatif à  la protection et à  la promotion du patrimoine culturel national. La protection et la promotion du patrimoine culturel de notre pays sont régies par la loi du 26 juillet 1985 qui a révélé certaines insuffisances avec le temps. l’adoption du présent projet de loi a pour objet de modifier cette loi pour prendre en compte toutes les catégories du patrimoine culturel et de l’adapter à  l’évolution du concept de patrimoine culturel. A cet effet, le projet de texte adopté : -redéfinit le patrimoine culturel en y intégrant le patrimoine immatériel ; – renforce les mesures de protection et de promotion de la diversité des expressions culturelles ; -renforce les sanctions contre le pillage, les actes de dégradation et de destruction des biens culturels. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES : AU TITRE DU MINISTERE DE LA CULTURE : Le Conseil des Ministres a adopté : A-des projets de décrets relatifs à  l’organisation, aux modalités de fonctionnement et aux cadres organiques de : 1.la Direction Nationale de l’Action Culturelle ; 2.la Direction Nationale du Patrimoine Culturel ; 3.la Direction Nationale des Bibliothèques et de la Documentation. l’adoption de ces projets de décrets s’inscrit dans le cadre de la réorganisation desdites directions par la mise en œuvre des recommandations issues de l’audit organisationnel effectué par le Commissariat au Développement institutionnel qui a révélé au niveau de ces Directions, des insuffisances relatives à  : -la prise en charge des fonctions de communication, d’accueil et d’orientation des usagers ; – une meilleure répartition des attributions entre les directions nationales et les services régionaux et subrégionaux ; -l’adaptation du cadre organique à  l’évolution des missions et des effectifs ; -la représentation commune au niveau régional et subrégional des services ne relevant pas du même département. Les modalités de fonctionnement des différentes directions sont revues et leurs moyens humains renforcés pour leur permettre d’accomplir plus efficacement leurs missions. B-des projets de décrets relatifs à  la création au cadre organique des Directions Régionales et des services subrégionaux de la Culture. Les présents projets de décrets créent les Directions Régionales et les services subrégionaux de la Culture et prévoient les moyens humains adéquats pour leur fonctionnement. Les Directions Régionales et services subrégionaux ainsi créés contribueront à  l’animation et à  la mise en œuvre de la politique de l’Etat en matière de Culture. KOULOUBA, LE 15 DECEMBRE 2009 LE SECRETAIRE GENERALDU GOUVERNEMENT Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre National