Abdoulaye I. Maiga: « Sans la classe politique il n’y aurait pas d’élection »

La maison de la presse a accueilli ce mardi 6 dans le cadre du forum de la presse, Abdoulaye Idrissa Maiga, ministre de l’Administration territoriale. Alexy Kalanbry et Alassane Maiga respectivement du journal les échos et le matin ainsi que l’ensemble de la presse nationale ont profité de cette vitrine qu’offre le forum de la presse, pour apporter des éléments de réponse sur le sujet du report des élections locales dont les raisons paraissent encore obscures pour beaucoup. Selon le ministre la principale raison du report de ces élections était de permettre au gouvernement de se préparer d’une part, et de prendre en compte le cas des régions encore sous le joug des rebelles indépendantistes. Reportées à  une date ultérieure, quant à  l’organisation des nouvelles élections locales le ministre dira que plusieurs solutions sont envisageable afin d’arrêter une nouvelle date pour les échéances. Il s’agit entre autres d’annuler le décret qui convoque le collège électoral, mettre en place des délégations spéciales, organiser des élections séquentielles etc. Report sans propositions. Selon le ministre, parmi les 176 partis politiques au Mali, rares sont les responsables politiques qui ont demandé le report et proposer des solutions éventuelles. Quant au rôle des groupes armés dans l’organisation des ces élections, le ministre dira que les élections de préparent uniquement avec les partis politiques avant d’ajouter que rien ni personne n’imposera quoique ce soit au peuple malien.

Ouverture du forum national des jeunes

Près de 300 jeunes, soit 20 délégués par région et chacune des 6 communes du district de Bamako et de la diaspora, participent à  ce forum qui a comme thème principal : « Les jeunes dans la réconciliation, la consolidation de la paix et la reconstruction nationale ». Un espace d’échanges En effet, cette rencontre de Bamako est un espace d’échanges, de réflexion, d’analyses et de propositions, qui doit permettre de mieux impliquer les jeunes du pays dans le processus de réconciliation et de la reconstruction. Deux principaux défis que les autorités maliennes doivent relever après de longs mois de crise. En présidant la cérémonie d’ouverture, le ministre de la jeunesse et des sports, Me Mahamadou Gaoussou Diarra, dira que l’idée d’organiser une telle rencontre d’échanges entre les jeunes et les experts qui s’intéressent à  leurs préoccupations découle de plusieurs constats. Il s’agit des constats établis suite à  la profonde crise sociale, institutionnelle et sécuritaire que le Mali a connue en 2012 et qui a affecté l’unité nationale en rendant difficile la cohabitation entre les différentes communautés et couches socioprofessionnelle du pays. Représentant plus de 60 % de la population malienne, cette jeunesse a besoin d’être encadrée, outillée, bref être renforcée pour en faire le levain de la cohésion sociale, le ciment du vivre ensemble, mais aussi et surtout un moteur pour la transformation sociale, estime le ministre Diarra. Conscient de ces attentes et enjeux, le ministère de la jeunesse et des sports entend jeter les bases d’une prise de conscience pour une participation citoyenne effective des jeunes aux grands défis de l’ heure (coexistence pacifique, l’ amour de la patrie sur la base du respect des symboles de l’ Etat, le bien-être commun) à  travers l’ organisation d’ un Forum national, souligne le ministre Me Mahamadou Gaoussou Diarra devant des anciens ministres de la jeunesse présents à  ses côtés lors de la cérémonie d’ouverture.  » Incarner l’idéal du développement durable » A sa suite, le nouveau président du Conseil National de la jeunesse du Mali (CNJ-MALI), Mohamed Salia Touré, a, dès l’entame de ses propos, commencé à  appeler les jeunes à  plus de cohésion et à  ne pas surtout céder à  la tentation de la haine parce que la malveillance est une maladie. « Incarnons l’idéal du développement durable, du règlement pacifique de nos différends, de la paix et de la cohésion sociale », a-t-il affirmé. A l’en croire, ce forum, plus que jamais, est un créneau sûr qui favorisera des échanges très fructueux entre les jeunes d’un même pays. « Les recommandations de ce forum viendront renforcer notre conviction que des mesures préventives adéquates peuvent avoir des effets spectaculaires sur le développement et le bien être des populations maliennes », a conclu, tout souriant Mohamed Salia Touré, président du CNJ-MALI. Soulignons que, les travaux dudit forum s’inspireront des recommandations issues des Etats Généraux sur la décentralisation et les Assises Nationales sur le Nord de 2013.

Sommet de la jeunesse africaine à Kigali: une expérience pour le Mali

C’est le Serena Hotel qui abrite cette rencontre qui a pour slogan «Self-reliance for Africa’s prosperity», ce qui signifie « l’autonomie pour la prospérité de l’Afrique ». « Les jeunes représentent plus de la moitié de la société mondiale. C’’est à  nous de porter les grands projets et de les réaliser afin que notre continent, l’Afrique s’épanouisse au plus haut point. Le Rwanda est un pays exemplaire pour cela » explique Daniel Komezusenge, président du forum des associations d’étudiants du Rwanda. Le Rwanda qui a connu une situation socio-politique très difficile est un exemple palpable. « Avec la guerre et le génocide de 1993-1994, aujourd’hui, le Rwanda s’est remis debout et a beaucoup de choses positives à  partager avec les jeunes du monde entier » raconte Hawa Dème-Sarr, présidente de l’I HOPE Week. « La solution africaine est avec la jeunesse. Chaque pays africain peut trouver les solutions à  ses propres problèmes » a martelé pour sa part, Mohamed Salah-Ahmed, président de l’All African Students Union au Soudan. Parmi les invités d’honneur à  ce sommet, figuraient les ministres rwandais de la jeunesse et celui de l’éducation. « Nous avons la responsabilité d’accompagner les jeunes. La créativité, le travail bien fait et la création d’un monde meilleur incombe aussi à  la jeunesse » a déclaré Vincent Biruta, ministre de l’éducation. Les participants maliens venus du Mali, mais aussi de France et des Etats-Unis s’inspireront sûrement des richesses de cette journée pour les partager au retour. Quelques réactions Oumou Kanouté Diarra, membre du CNJ-Mali : « Cette rencontre est très fructueuse. Nous avons plein d’idées de projets et cela m’a donné davantage l’envie d’apporter un changement dans notre pays ». Dougoukolo Konaré, directeur de l’observatoire des droits humains de Tabital Pulaaku : « Le Mali peut être un grand laboratoire à  l’image de Rwanda. Je suis venu ici pour m’inspirer de l’expérience du Rwanda. Ce pays qui a su prendre des décisions très difficiles pour en arriver là . En termes de réconciliation, les enjeux auxquels nous sommes confrontés, le Rwanda a dû les connaà®tre aussi. Rencontrer la jeunesse africaine dans ces moments est important car les possibilités d’aide et de créativité peuvent venir de partout. Au Mali, nous sommes sur une voie pour sortir de cette crise » Mariam Coulibaly, présidente de l’association des étudiants et diplômés maliens ADEM-Mali : « Les interventions des panélistes ont été très enrichissantes. Elles m’ont permis de comprendre que malgré les défis et les risques qui se présentent, les jeunes doivent saisir les opportunités et surtout prendre leur destin en main ». Sidi Ali Ould Bagna, président de l’association des jeunes du Sahel (AJS-Mali) : « Ce sommet de la jeunesse malienne est un lieu d’échanges par excellence entre les jeunes, étudiants, jeunes opérateurs sur l’entrepreneuriat en milieu jeune. La jeunesse africaine est un espoir vital pour le continent ». Ce sommet de la jeunesse africaine se tient à  Kigali au moment o๠les jeunes maliens se préparent pour le forum national de la jeunesse qui se tiendra ce vendredi 20 décembre à  Bamako.

Mohamed Salia Touré: « Nous allons travailler à relever le CNJ »

Journaldumali.com: Vous venez de prendre officiellement fonction, sous quel signe placez-vous ce mandat ? Mohamed Salia Touré: C’est sous le signe de l’unité de la jeunesse, la réconciliation, l’union sacrée autour d’un idéal, autour de tous les défis que les autorités sont entrain de chercher à  relever. Les autorités ont besoin de jeunes engagés pour les soutenir et je voudrais leur donner l’assurance que la jeunesse malienne est prête à  les accompagner dans tous les chantiers de développement et toutes les recherches de solution en termes d’emploi, de formation des jeunes. Que comptez-vous faire dans un bref délai ? Nous avons été élus sur la base d’un programme qui s’articule autour de quatre axes principaux. D’abord, nous allons travailler à  relever notre structure qui est la faà®tière des associations des jeunes du Mali qui se trouve être paralysée par des crises depuis le congrès de Tombouctou de 2010. Nous allons ensuite accompagner les autorités dans le processus de réconciliation nationale. Le troisième axe concerne la formation des jeunes. Il s’agit de faire en sorte que de vrais leaders jeunes puissent émerger et être dotés d’outils performants, de compréhension des événements qui animent la vie de notre société, notamment contribuer à  l’émergence de vrai citoyen. Le dernier point est basé sur la stratégie du « faire faire ». Nous voulons travailler à  donner une visibilité aux organisations de jeunes qui sont membres du Conseil national. Quels sont les moyens dont vous disposez pour pouvoir mener à  bien votre mission? D’abord C’’est la volonté, le bénévolat, nous avons l’envie. Nous comptons sur le ministère de la jeunesse et des sports qui a toujours été le partenaire du Conseil national de la jeunesse. Dans notre programme, nous envisageons en terme de perspective aller vers d’autres partenaires, leur expliquer la vision que nous portons sur le Conseil afin de décrocher d’autres types de partenariats privés.

Mali: des experts humanitaires de la CEDEAO en formation de pré-déploiement

Ils sont vingt spécialistes de l’Equipe d’intervention d’urgence en provenance des pays membres de la CEDEAO pour une mission de trois mois au sein de diverses structures de l’à‰tat. Avant de connaà®tre leur lieu d’affectation, ces spécialistes humanitaires bénéficieront durant quatre jours, d’une formation pré-déploiement. Pour le représentant spécial du Président de la Commission de la Cedeao au Mali, Aboudou Cheaka Touré, cette formation vise à  « armer les spécialistes pour plus d’efficacité et d’efficience sur le terrain. » l’Equipe d’intervention d’urgence est un dispositif civil conçu pour venir en complément aux opérations de paix et aux mécanismes d’interventions dans les situations d’urgence en Afrique de l’Ouest. L’objectif est d’appuyer la réhabilitation des services essentiels et l’aide aux populations frappées par le conflit qu’a connu le Mali. Composée essentiellement de spécialistes des questions des réfugiés, de juristes, d’ingénieurs, de logisticiens, d’experts en santé publique et de spécialistes de la protection civile, cette équipe sera notamment déployée dans les services chargés de faciliter le retour des personnes déplacées et réfugiées et de rétablir l’accès aux services sociaux de bases dans les zones touchées par le conflit. Avant leur arrivée au Mali, ces spécialistes ont reçu une formation intensive organisée par la Cedeao en collaboration avec les agences de Nations unies et le Mouvement international de la Croix-Rouge.

Urbanisme: vers la validation de la politique de la ville au Mali

Présidé par le ministre de l’urbanisme et de la politique de la ville Moussa Mara, cet atelier a pour objectif d’échanger sur la vision du gouvernement en matière d’urbanisme et de politique de la ville, avec les différents acteurs, afin de mettre en place une politique partagée sur le développement urbain durable. Spécifiquement, il s’agira d’informer les acteurs urbains des nouvelles orientations du gouvernement en matière de gestion urbaine et par la suite, valider les objectifs et les actions du projet de politique nationale de la ville. Ce projet intervient après la grave crise institutionnelle et sécuritaire que le Mali a connue en 2012, notamment l’occupation des 2/3 du territoire national par des rebelles indépendantistes et des groupes armés islamistes. Cette situation politico-sécuritaire a aggravé les difficultés que connaissent les villes du Mali. « Nos villes connaissent, en outre, des problèmes de divers ordres, tels que le délitement du tissu social, l’incivisme croissant, la faible capacité d’autofinancement, les insuffisances dans la gouvernance, le faible niveau d’assainissement et le manque d’infrastructure de base » a indiqué le ministre. C’est pour faire face à  tous ces enjeux et concrétiser les espoirs soulevés par l’urbanisation, notamment contribuer à  l’amélioration des conditions de vie des populations ciblées et assurer un développement durable des centres urbains que le gouvernement a initié l’élaboration et la mise en œuvre d’une politique Nationale de la ville. « Ainsi à  travers ladite politique, il s’agira de faire de la ville malienne un espace harmonieux et de convivialité, moteur de son développement et celui de son hinterland » a poursuivi M. Mara. Par ailleurs, il a ajouté que la ville doit être le cadre d’expressions socioculturelles diverses et le levier à  une citoyenneté et une démocratie locale réelle.

Levée de mandats d’arrêts: les magistrats expriment leur désaccord

Le week-end dernier, le ministre de la Justice Me Mohamed Ali Bathily annonçait sur RFI que des mandats d’arrêts émis contre des membres des groupes armés allaient être levés. Pour le gouvernement, il s’agit de favoriser le déplacement de certains chefs de groupes armés afin qu’ils puissent prendre part aux négociations de paix en cours. « Lever le mandat, c’est restituer la liberté de mouvement, mais ce n’est pas exonérer ou dédouaner la personne des charges qui peuvent peser sur elle. Donc, l’instruction continue, les enquêtes continuent » avait précisé Me Bathily. « Violation du principe de la séparation des pouvoirs » Cette démarche n’est pas du goût des magistrats, pour qui le ministre est sorti de ses prérogatives. Dans un communiqué publié lundi soir, le syndicat autonome de la magistrature a exprimé son désaccord avec la mesure qu’elle a assimilée à  une « violation du principe de la séparation des pouvoirs ». « Nous ne sommes pas contre le principe. Si C’’est pour aller à  la réconciliation nationale, nous sommes d’accord. Mais il faut laisser la justice faire sereinement et librement son travail » a déclaré Issa Traoré, président du syndicat autonome de la magistrature. La chambre d’accusation a été saisie et doit statuer sur la levée des mandats. « Les juges doivent pouvoir statuer tranquillement sans pression afin de ne pas porter préjudice à  l’indépendance de la magistrature » a poursuivi Issa Traoré.

Cathy la Star prépare son 3è opus à Bamako

Cathérine Soumah alias Cathy la star est l’une des représentantes du rap guinéen. à‰nergique et engagée, elle a fait du rap sa meilleure arme pour dénoncer les travers de la société. Elle dénonce entre autres, la mauvaise gouvernance, les inégalités sociales et les abus de pouvoirs. Cathy la Star est également préoccupée par le sort de la femme sur le continent et dans son pays. Son premier album est une autoproduction et le deuxième a été produit par l’ONG Plan Guinée dont l’un des morceaux phare est « Scolarisation de la jeune fille ». Pourquoi Bamako pour son 3ème album ? « Depuis que J’ai commencé le rap, je ne suis pas encore allée ailleurs pour produire mes albums donc pour mettre une autre touche J’ai choisi Bamako » répond-elle. Pour Cathy la Star, ce troisième album intitulé « Mon C’œur ne bat plus » parle de l’actualité, de la société, bref un peu de tout.

Moussa Mara : de la mairie au ministère

Né à  Bamako en mars 1975, Moussa Mara a grandi entre Dar-Salam et Bamako- Coura, avant de fréquenter le grand lycée Askia Mohamed. Féru de littérature et d’histoire, c’est d’ abord vers les sciences économiques, qu’il oriente son choix, avant d’obtenir un Brevet d’orientation Technique en Comptabilité. Sa vie professionnelle démarre en 1997 au sein de la seule entreprise qu’il connaà®t, en l’occurrence la société d’expertise comptable DIARRA. Il entre dans ce cabinet comme collaborateur avec son grade d’expert comptable stagiaire et y évolue progressivement pour en devenir son directeur associé pour l’Afrique. Moussa Mara a été inscrit à  l’ordre des experts comptables en 2000, après l’obtention de son diplôme. Il est devenu en 2002 le secrétaire général de l’ordre et a occupé cette fonction jusqu’en 2007. Il est également à  la tête de plusieurs associations professionnelles ou spécifiques (jeunesse, développement local). M. Mara a dirigé une école de gestion de 2004 à  2009 en association avec une quinzaine de professionnelles comptables, juridiques et financiers. Depuis bientôt dix ans, il s’intéresse à  la vie publique et a décidé de devenir acteur. « C’’est en 2004 que J’ai véritablement commencé à  faire de la politique au sens électoral du terme. Mais en tant que militant, soucieux du développement, les années ne se comptent plus, cela fait au moins une vingtaine d’années que je suis sur le terrain. » a-t-il déclaré lors d’une interview accordée à  Journadumali en 2009. Il a choisi un travail de fond à  la base, dans son quartier et dans sa commune. Moussa agit auprès des populations en soutenant les activités de développement avec ses propres moyens. Le 19 mai 2009, il a été élu Maire de la commune 4 du district de Bamako, mais ce mandat a été interrompu en février 2010. Les autorités ont décidé d’annuler et de reprendre ces élections. Après 12 mois d’exercice de la délégation spéciale, des élections ont été organisées en février 2011. Depuis son élection à  la mairie de la commune IV, M. Mara publie tous les ans, son patrimoine. « C’est un exercice de transparence auquel tous les élus devraient se soumettre. J’ai d’ailleurs publié dans la presse malienne une tribune o๠j’invite les leaders politiques à  en faire autant.» explique t-il. Porte-étendard du parti Yèlèma (changement) à  l’élection présidentielle du 28 juillet dernier il a obtenu 1,53% des voix. Pour le second tour, à  la tête d’un collectif de 6 candidats, ils ont décidé de soutenir en appelant leurs militants et sympathisants à  voter massivement le candidat du Rassemblement Pour le Mali, Ibrahim Boubacar Keita. « Nous avons décidé de soutenir le candidat IBK sans conditions. Nous estimons et nous sommes persuadés qu’il est le seul des deux candidats à  porter véritablement les espoirs de changement de notre pays. Son résultat au premier tour l’illustre parfaitement et nous avons décidé de porter nos choix sur sa personne.» a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse après l’annonce des résultats du 1er tour. Selon le collectif, ce soutien « est surtout motivé par la rupture et le changement annoncés par le candidat du RPM » Nommé le dimanche 8 septembre, M. Mara aura la charge de la politique de rénovation urbaine et la politique en faveur des quartiers en difficulté; « Le Mali n’a pas de politique de ville pour l’instant et nous sommes comme beaucoup de pays subsahariens en urbanisation accélérée et il faut que cette urbanisation soit cohérente et maà®trisée afin qu’elle entre en droite ligne du développement de notre pays. La ville doit être variable dans la stratégie de développement. J’aurai à  conceptualiser tout cela en contrôlant l’urbanisation, avec les règles publiques de sécurité pour prévenir les inondations. C’est en tout cas un honneur pour moi de m’occuper de ce département et nous allons nous atteler à  la tâche » a t’il déclaré à  la sortie du premier conseil des ministres extraordinaire.

Mali: la médecine traditionnelle et moderne sont-elles complémentaires?

l’objectif de cette journée est de sensibiliser le public sur le rôle essentiel que joue la médecine traditionnelle en terme d’amélioration de la santé. Comme son nom l’indique, le traitement se fait par les plantes, les peaux d’animaux, des minéraux, des objets mystiques etc. Malgré des progrès notables, beaucoup reste à  faire dans ce domaine. Le manque de réglementation, le dosage des produits, la désorganisation du secteur etc. constituent un handicap pour l’institutionnalisation de cette médecine en Afrique. Pour Tiesira Traoré, tradithérapeute en commune I de Bamako, tout homme a sa plante de traitement. « Le dosage est un terme inventé par les Blancs. Il suffit d’avoir la bonne plante pour soigner les maladies même celles dites incurable» soutient –t-il. Des efforts pour respecter les normes Par contre certains tradipraticiens ont amélioré leurs produits en respectant des normes et le dosage. Sidiki Tangara, gérant de la Promotion de la médecine traditionnelle (PROMETRA) affirme que « tout produit issu de la plante doit être dosé en fonction du besoin de l’organisme humain. Raison pour la quelle nous mentionnons les dosages sur tous nos produits. Nous travaillons avec des centres de santé qui nous font confiance ». Au Mali, beaucoup consultent en premier lieu les tradipraticiens pour se soigner avant de faire recours à  la médecine moderne en cas de complication. Selon les tradithérapeutes, les médecins modernes manquent de considération à  leurs égards car n’ayant pas confiance à  leur médicament. « Nous envoyons des patients à  l’hôpital faire leur diagnostic mais par contre nous ne recevons pas des malades de la part de ces médecins» explique Adama Ouedraogo. Même si la médecine moderne dite conventionnelle fait appel aux technologies biomédicales pour diagnostiquer et traiter les maladies, à  travers la chirurgie ou d’autres formes de thérapies, une mauvaise manipulation ou un mauvais dosage peut aussi provoquer des complications. « La complémentarité entre les deux médecines est une réalité » Au département de la médecine traditionnelle basée à  Sotuba, le Docteur Djibril Coulibaly indique que la complémentarité entre les deux médecines est une réalité, « les médecins conseillent des médicaments traditionnels améliorés aux patients tels que le Sirop Balembo contre la toux, l’hépatisane contre les troubles dyspeptiques comme la constipation, le malarial contre la paludisme et le syndrome grippal, etc. » Précisons que C’’est à  Maputo lors du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement en 2003, qu’a été approuvé l’institution de la Journée africaine de la médecine traditionnelle, suite à  l’adoption en l’an 2000 d’une résolution sur  » la Promotion du rôle de la médecine traditionnelle dans le système de santé : stratégie de la région africaine « .

Studio Tamani : une radio pour la paix !

C’’est un projet de la Fondation Hirondelle, une ONG suisse spécialisée dans la création et le développement de radios « de paix » dans les pays en conflit ou en situation de post conflit. Une quinzaine de journalistes vont apporter leurs compétences et leur professionnalisme en produisant une information pluraliste et utile au service des citoyens. Les programmes seront diffusés en Français, en Bambara, en Sonrhaà¯, en Tamashek et en Peulh, à  raison de 2 heures par jour. Les programmes débuteront chaque jour à  17 heures Chaque jour à  partir de 17 heures, un journal de 10 minutes dans chacune de ces langues et des messages de sensibilisation sur la thématique de reconstruction, de paix, de réconciliation, de renforcement de la cohésion sociale et du développement sont prévus. La deuxième heure (à  partir de 18h), sera consacrée uniquement aux programmes en français, le même quart d’heure pour le journal plus les micro programmes de sensibilisation et un débat de 45 minutes. Le débat du lundi 19 août portera sur les priorités du président élu avec plusieurs acteurs de la vie politique et sociale du Mali comme invités. Plus de 60 radios diffuseront les productions Ces journaux et émissions seront diffusés par 24 radios partenaires et privées, sur tout le territoire malien. « Dans trois mois, plus de 60 radios communautaires, partenaires de Studio Tamani, diffuseront ses productions. » a indiqué Martin Faye, Représentant de la Fondation Hirondelle. Installé à  la Maison de la presse de Bamako, Studio Tamani est la création d’une action conjointe entre l’Union des radios et télévisions libres (URTEL) du Mali, l’Union européenne qui a apporté le financement et la Fondation Hirondelle. Précisons que ce projet durera 18 mois.

Oumar I Touré porte les couleurs de l’APR

Oumar Ibrahim Touré est né le 17 juillet 1957 à  Goundam. Il étudie au lycée franco-arabe de Tombouctou o๠il obtient un bac dans la série philosophie-langues. Après cela, il obtient une maà®trise en histoire-géographie à  l’à‰cole normale supérieure de Bamako. Puis il exerce le métier de professeur d’histoire et de géographie à  l’à‰cole normale secondaire de Badalabougou et de San entre 1984 et 1991. Il est responsable du comité d’animation pédagogique d’histoire et de géographie de l’à‰cole normale secondaire rurale de San entre 1987 et 1991. Administrateur civil, entre 1992 et 2002, il devient chef de la Division actions d’urgence et réhabilitation des zones à  risque. En octobre 2002, il est nommé ministre délégué auprès du ministre de l’Agriculture, de l’à‰levage et de la Pêche, chargé de la Sécurité Alimentaire dans le gouvernement de Ahmed Mohamed ag Hamani3. En mai 2004, il devient ministre de l’Elevage et de la Pêche dans le gouvernement dirigé par Ousmane Issoufi Maà¯ga. Il quitte l’URD et crée son parti APR Le 3 octobre 2007, il est nommé ministre de la santé dans le gouvernement de Modibo Sidibé sous la présidence d’Amadou Toumani Touré. Il est reconduit dans ses fonctions lors du remaniement du 9 avril 2009. Militant à  l’Adéma-Pasj, il rejoint ensuite l’Union pour la république et la démocratie (URD) o๠il occupe le poste de deuxième vice-président de 2003 à  2011. Le 5 décembre 2010 Oumar Ibrahim Touré, a démissionné de ses fonctions « afin de se mettre à  la disposition de la mission d’enquête concernant le détournement de fonds mondial pour la lutte contre le paludisme et le Sida au Mali ». A l’issue du procès, il est blanchi par la Cour. Il crée son parti politique Alliance pour la République (APR)en avril dernier.

Réunion internationale sur la présidentielle et la sécurité

C’est la quatrième rencontre du groupe de suivi et de soutien au Mali, un cadre qui regroupe des organisations comme l’Onu, l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cédéao). Elle se tient jusqu’à  vendredi soir, en présence de l’envoyé spécial de l’Onu pour le Sahel, l’ancien Premier ministre italien Romano Prodi, du représentant spécial de l’Union européenne (UE) pour le Sahel, le Français Michel Reveyrand de Menthon, du commissaire à  la Paix et la sécurité de l’UA Ramtane Lamamra et du président de la commission de la Cédéao, Kadré Désiré Ouédraogo. « La tenue de l’élection (présidentielle) permettra de donner à  ce pays un président élu. L’élection présidentielle est planifiée pour juillet prochain. C’est un défi colossal. Le gouvernement malien le sait », a déclaré le président malien, Dioncounda Traoré, à  l’ouverture. Des participants ont, sous couvert de l’anonymat, déclaré à  un groupe de journalistes, dont l’AFP, qu’une présidentielle au mois de juillet serait « très difficile à  réaliser ». Aucune date précise n’a encore été fixée pour ce scrutin présidentiel au Mali o๠un coup d’Etat militaire avait renversé en avril 2012 le régime du président Amadou Toumani Touré. Les autorités de transition de Bamako se sont engagées à  organiser une présidentielle en juillet sous la pression de la communauté internationale, en particulier de la France dont l’armée intervient au Mali depuis plus de trois mois, dans le cadre d’une coalition internationale qui a quasiment chassé du Nord les islamistes armés liés à  Al-Qaà¯da qui ont occupé cette partie en 2012. « Notre guerre ne saurait être ouvrir le feu sur nos compatriotes. Le gouvernement sera particulièrement exigent sur le respect des droits de hommes. Les personnes qui vont transgresser cette règle, répondront devant les juridictions nationales et internationales », a dit M. Traoré, en allusion à  des exactions attribuées à  des militaires maliens contre des populations du nord du Mali.

Les basketteuses sont de retour « Place de la Charia » à Gao

C’est la fin du jour « Place de la Charia » à  Gao (nord du Mali). Une vingtaine de jeunes s’entraà®nent sur un terrain de basket, enchaà®nant dribles et passes, sous le regard attentif de leur entraà®neur. Des garçons, quelques filles aussi, en jogging satiné et débardeur échancré. Oumar Tonko Cissé, instituteur sexagénaire à  la retraite, est le fondateur du Centre de formation et de promotion sportive de Gao (CFPS). Il en est aussi l’entraà®neur et le président, confie-t-il dans un éclat de rire. Cet homme grand, en survêtement et bonnet de laine, accueille ses « jeunes » avec un grand sourire, cigarette à  la main, sous le porche qui ouvre sur le terreplein central. La plaque « Place de la Charia » n’a toujours pas été enlevée. Mais, depuis le départ fin janvier des islamistes qui ont occupé la ville pendant neuf mois en 2012 avant l’arrivée des forces maliennes et françaises, la place centrale de Gao est redevenue celle « de l’Indépendance ». Pendant les dix mois d’occupation islamiste, le CFPS, fondé en 2004, a poursuivi ses activités, « même les compétitions », précise M. Cissé. Mais sans cigarettes pour lui, punies de coups de fouet, et surtout « sans les filles ». « Dès qu’ils sont partis, on a recommencé comme avant », dit en riant M. Cissé. « Bien-sûr, il y a moins de jeunes. Beaucoup de filles ont quitté la région ». Le visage soudain fermé, M. Cissé raconte qu' »un jour, un groupe de filles a été pris par les Mujao (Mouvement pour l’Unicité et et le Jihad en Afrique de l’Ouest, groupe islamiste armé). Elles ont été +chicotées » (frappées). Certaines ont abandonné et se sont cachées chez elles, d’autres ont demandé à  leurs parents de partir au Sud, et ne sont plus jamais revenues ici ». « Traumatisées » « C’était le sauve-qui-peut… C’est dur, les filles ont beaucoup souffert ici », dit-il. « Elles sont encore traumatisées. Vous voyez? », dit-il en montrant des groupes de jeunes filles qui longent la place. « Elles portent des voiles. Avant, certaines femmes étaient voilées, mais pas toutes! C’est devenu un trauma… » Awa a est une très jolie jeune fille de 15 ans. Grande et fine, cette Peul de Gao a découvert le basket il y a deux ans. Comme beaucoup de femmes, Awa s’exprime difficilement en français. « Elle dit qu’elle est venue au basket car elle admirait certaines joueuses », traduit son entraà®neur, « et sa taille lui donnait un avantage ». « Sous le Mujao, on ne pouvait plus jouer, on n’allait plus à  l’école, alors je restais à  la maison, je faisais le ménage, à  manger pour la famille », confie Awa. « Avant, on faisait des inscriptions en règle pour nos licenciés. Maintenant, on ne demande plus rien. Tout ce qu’on veut, c’est réussir à  approcher à  nouveau les jeunes, et les faire revenir… » Avant, la section foot comptait 26 joueurs, tous des garçons. Mais le basket avait attiré 20 filles pour 30 garçons. « Dans certaines catégories, minimes ou cadettes, les filles étaient plus nombreuses que les garçons », s’esclaffe malicieusement M. Cissé Depuis un mois, Awa est sur le terrain tous les jours: « Je me dépêche après la sortie de l’école », dit-elle en riant. La jeune fille se dit « heureuse » de pouvoir rejouer, même si elle n’a « plus ses copines ». « Malheureusement, celles qui jouaient bien sont parties au Sud. Elles ont trouvé des centres qui les ont prises. Evidemment… », soupire-t-il. « Nous on a fait tout le travail ici, on a semé, et c’est eux, au Sud, qui récoltent.. »

Rio+20: « Allo Terriens, ici planète en danger! »

Un petit rappel. La première conférence des Nations Unies sur l’environnement a eu lieu en 1972 à  Stockholm. Pour la première fois, il y était question de l’avenir de la planète, de l’épuisement de ses ressources, de la pollution. Puis en 1992, la conférence de Rio a eu un effet fondateur : c’est à  cette occasion que l’on a adopté le fameux « Agenda 21 », plan de développement durable pour le XXIe siècle, dans les domaines de la pauvreté, du logement, de la pollution, de la désertification, de l’agriculture, de la gestion des déchets, etc. 20 après la première conférence de Rio, ce nouveau rendez-vous se voulait celui de tous les défis. Si à  peu près tout le monde reconnait qu’il « faut faire quelque chose », chacun se défile pour appliquer les remèdes. A quoi s’attendre ? Depuis la première Conférence de Rio, les rapports du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), du WWF ou encore de l’Agence internationale de l’énergie se succèdent et se ressemblent tous. Ils dressent un bilan des plus pessimistes sur notre capacité à  enrayer la dégradation de la planète (désertification des terres agricoles, chute de la biodiversité, réchauffement climatique…). Or, si l’on en croit les responsables de la société civile présents à  Rio, les quelques 86 chefs d’Etats et de gouvernement présents vont avoir du pain sur la planche. Même si au cours des deux dernières semaines les négociateurs ont travaillé d’arrache-pied. C’’est à  présent aux dirigeants de conférence mettre la touche finale à  un projet de déclaration qu’ils ratifieront vendredi à  l’issue du sommet. L’accord sur l’accord à  soumettre est intervenu à  l’arraché, après des heures de négociations, d’allers-retours, de séances interrompues, de menaces feutrées et de discussions ardues. Il s’agissait de parvenir à  un engagement de la communauté internationale en faveur d’un développement conciliant protection de l’environnement et éradication de la pauvreté. , les négociations entre les différentes parties qui se déroulent depuis début juin à  Rio sont extrêmement laborieuses. Une cérémonie d’ouverture tout en symboles Un petit film de trois minutes pour attirer l’attention, « L’état de la planète, bienvenue dans l’anthropocène », a montré les dégâts occasionnés par les hommes pendant cette période chronologique commençant à  la révolution industrielle. Puis le vibrant plaidoyer d’une jeune étudiante néo-zélandaise de 17 ans, Brittany Trifold. Elle a interpellé les grands de ce monde : « J’ai du feu dans mon C’œur, je suis en colère contre l’état du monde », a-t-elle lancé. « Etes-vous ici pour vous sauver la face, ou pour nous sauver ? ». Voila le décor planté. Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations Unies d’ajouter dans son discours que depuis le sommet de la Terre de 1992, « le progrès a été trop lent ». « Nous avons une deuxième chance », a-t-il ajouté, en appelant les leaders présents à  ratifier le texte en 50 pages, durement négocié. Cet accord propose notamment un renforcement du Programme des Nations-Unies pour l’environnement (PNUE), pour lui donner plus d’efficacité, et une définition d’ici trois ans d’objectifs du développement durable, du type des objectifs du Millénaire pour le développement, qui viennent à  échéance en 2015. Ce à  quoi s’oppose farouchement les Etats Unis et la Chine dont les modes de production et de consommation sont montrés du doigt par les autres pays, les européens et les africains en l’occurrence. On notera d’ailleurs que les chefs des grandes puissances économiques que sont le président américain Barack Obama, le Premier ministre britannique David Cameron, la chancelière allemande Angela Merkel, le président russe Vladimir Poutine sont absents de Rio. Ils n’entendront alors peut-être pas la planète en souffrance se rappeler aux bons souvenirs de ses habitants : âllo terriens, ici la Terre !

Djiwa Oyétundé: « Pour nous, Rio+20 est un défi! »

En Afrique, la terre est une denrée précieuse. Mais, elle est de plus en plus dégradée par l’action de la nature et surtout celle de l’homme. Des actions sont entreprises pour la « gestion durable des terres » et une organisation s’investit dans ce domaine, il s’agit de Terrafrica. Djiwa Oyétundé, nous parle de son organisation, qui est présente également au Mali.   Journaldumali.com: Quelle est la mission de l’ONG Terrafrica ? Djiwa Oyétundé: Terrafrica est une plateforme internationale qui est née en 2005 à  la Conférence des Parties sur la Désertification et qui regroupe l’ensemble des partenaires qui s’intéressent aux questions de gestion durable des terres et qui appellent à  une coalition de toutes les nations. Ce n’est pas un bailleur de fonds. C’’est comme je l’ai dis tantôt, une plateforme qui permet au pays de discuter et d’échanger les expériences. Le secrétariat de Terrafrica est logé au niveau du NEPAD en Afrique du Sud. Notre travail se fait autour de quatre lignes d’action que sont la coalition des acteurs, le partenariat et la recherche pour la mobilisation des financements. La coalition permet de mettre ensemble tous les acteurs et ils travaillent ensuite à  définir ce qu’il faut entreprendre et enfin cherchent les fonds. Tous les pays membres de Terrafrica en sont dotés. Le Mali est membre de votre organisation. A quel stade d’avancement sommes-nous dans le processus que vous venez d’évoquer? Le Mali est en Afrique de l’Ouest l’un des pays les plus avancés. Le Togo s’est d’ailleurs inspiré de l’expérience du Mali. Le représentant de Terrafrica en Afrique de l’Ouest était basé à  Bamako. Cela a permis de beaucoup travailler avec les autorités maliennes et C’’est sur l’expérience de votre pays que les autres bâtissent leur plateforme. Nous sommes à  quelques jours de l’ouverture du Sommet de la Terre Rio +20. Les questions de dégradation des sols y seront sans doute évoquées ? Terrafrica va activement participer à  ce sommet. Déjà  pour nous Rio + 20 C’’est un défi. Il s’agira de parler de Rio il y a 20 ans, et de ce qui a été accompli. Mais aussi et surtout de Rio, pour les 20 ans à  venir. On va faire le diagnostic et on va se donner des lignes de conduite pour les 20 ans à  venir. Nous y serons aux côtés de l’UNCCD, la Convention des Nations Unies sur la désertification avec laquelle nous allons à  nouveau attirer l’attention sur la question de la dégradation des terres et en Afrique en particulier. Vous venez de nous parler de Rio dans 20 ans. Il y a de nombreux scenarii plus ou moins alarmistes. A Terrafrica, comment voyez-vous l’avenir ? Je pense qu’il y a de l’espoir. D’ailleurs, de nombreuses expertises nous montrent que le Sahel se reverdit. Quand on regarde en arrière, il y a quinze voire vingt ans, la situation est moins grave qu’on ne le prévoyait. Cela veut dire qu’il y a une tendance positive. Mais, nous ne devons en aucun cas nous endormir sur nos acquis car ils sont très fragiles. Il va falloir redoubler d’efforts. De nombreuses crises viennent mettre en danger les succès engrangés mais nous devons garder à  l’esprit que plus les initiatives sont nombreuses et innovantes, plus nous auront de chances de continuer à  sauver les terres dont nous avons tant besoin pour nourrir les générations d’aujourd’hui et celles de demain.

OMS : Formation à distance pour les tuteurs

La crise des ressources humaines La cérémonie d’ouverture était placée sous la présidence du conseiller technique du ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Lassana B Traoré. l’objectif de cette réunion de trois jours est de mettre en commun les connaissances et expériences afin de créer un réseau de tuteurs et les initier à  l’utilisation de la plate forme interactive de formation. Cette initiative de l’OMS est partie du constat des multiples difficultés auxquelles les systèmes de santé africains sont confrontés, la crise de ressources humaines de la santé est sans doute une de plus visibles. Les conséquences immédiates et à  long terme de cette crise sur la santé des populations et le développement sont nombreuses tant en termes de morbidité, de mortalité, de handicaps et des coups économiques et sociaux. C’’est conscient de ces enjeux que l’OMS a sollicité l’appui des institutions de formation pour mettre en place un programme de formation de cadres dans le domaine de la gestion de ses ressources destinés aux pays africains. Et l’université de Genève a été retenue à  travers sa faculté de médecine pour développer ce programme en Afrique francophone. Un programme de construction Selon Fatoumata Binta Tidiany Diallo, la représentante de l’OMS au Mali, ce programme de formation à  distance va reposer en grande partie sur les tuteurs. «En effet, vous serez les interlocuteurs directs des étudiants quant au suivi des cours mais aussi pour leur soutien psychologique. Les tuteurs que vous êtes seront, en outre, chargés de faire la promotion de la formation à  distance auprès des différents ministères en charge de la formation, de la santé et de l’emploi, mais aussi auprès des partenaires au développement et enfin de favoriser la collaboration entre les différentes universités car il s’agira d’un travail en réseau » leur a-t-elle déclaré. ». Fatoumata Binta Tidiany Diallo a réitéré son engagement à  soutenir le gouvernement dans la mise en œuvre des recommandations qui seront issues de cette rencontre. «Aussi, nous ne ménagerons aucun effort pour mobiliser tous les partenaires afin de soutenir constamment l’ensemble des universités partenaires de ce projet pour que ce programme de formation à  distance puisse produire les résultats attendus, à  savoir la disponibilité en quantité de personnels de santé compétents en gestion des ressources humaines » a-t-elle conclu. Pour Lassana B Traoré, conseiller au ministère de l’enseignement supérieur, il faut que les tuteurs soient engagés pour réussir ce programme de construction de l’élite en matière de santé. «Vous en avez les moyens, C’’est à  ce prix là  que nous pourrons influer sur la façon dont les gens vivent et sur le risque de maladies et de décès prématurés auquel ils sont exposés ».

Laïcité au Mali : l’AMDH pointe du doigt les leaders musulmans

Le code de la famille, toujours objet de polémique Invité d’Afrique soir (RFI), jeudi dernier, pour parler du principe de la laà¯cité tel que pratiqué au Mali, le bouillant président de l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH), Maà®tre Ibrahim Koné, n’est pas allé avec le dos de la cuillère. L’avocat a systématiquement centré le débat sur le principe de la laà¯cité qui, dit-il, est piétiné par les musulmans, et le renvoi du code des personnes et de la famille, actuellement en seconde lecture à  l’Assemblée nationale. En effet, la Communauté musulmane est perçue dans ses propos comme celle qui profère des menaces aux relents terroristes contre les défenseurs des droits humains. « Depuis qu’il y a eu les débats sur le Code des Personnes et de la Famille au Mali, les défenseurs des droits humains font l’objet de menaces de mort de la part de certains groupes, et nous considérons cela comme un recul », disait l’avocat. La communauté musulmane a vu rouge après ces déclarations de Me Koné. Mohamed Kimbiri, premier Secrétaire à  l’Organisation du Haut Conseil Islamique du Mali s’est vu donc obligé de réagir. « Sur la question relative à  une remise en question de la laà¯cité du Mali par un nouveau code issu d’une seconde lecture de notre Assemblée Nationale, les propos du Président de l’AMDH, Maà®tre Koné, nous ont surpris ». En effet, Me Koné disait, « le Mali est une République laà¯que, et cette laà¯cité est consacrée par notre Constitution. Mais aujourd’hui on ramène le débat sur le plan purement religieux. On voudrait imposer un code musulman d’après ce que nous avions constaté. Et là , il faut faire extrêmement attention. Parce que si cela se passait, C’’est vraiment le principe de la laà¯cité républicaine qui serait mise en question ». Selon M. Kimbiri, le seul crime des musulmans du Mali est leur opposition à  un code « made in Occident ». l’AMDH ne mène pas les bons combats, dixit Kimbiri Sur tout autre plan, les musulmans s’interrogent sur la pertinence d’une telle « sortie maladroite avec des propos incendiaires et alarmistes » alors qu’au même moment un malien neutralisé avec un Taser par la police française mourait par asphyxie, sans que l’AMDH réagisse sur l’affaire. Ce mutisme de l’AMDH, selon M. Kimbiri, est coupable et complice. « Comment l’AMDH peut-elle se taire devant une telle violation des droits humains? « , s’exclame-t-il. En application de la sourate La vache verset 39 qui dit que « autorisation est donnée à  ceux qui sont attaqués de se défendre, parce que vraiment ils sont lésés », la communauté musulmane se dit lésée par les propos de Me Koné. « Je me trouve dans l’obligation non pas de répondre aux propos diffamatoires et alarmistes, quels que soient l’élégance et la ruse avec lesquelles ils sont proférés, mais tout simplement d’apporter ma modeste contribution pour corriger une certaine compréhension non fondée de notre réaction qui n’était aucunement une menace contre le principe de la laà¯cité du Mali ». Et M. Kimbiri d’ajouter que si la laà¯cité consiste à  faire en sorte que la religion ne soit pas imposée à  tous, que les non-croyants et les autres confessions puissent exister et vivre leur différence sans partager forcement cette conviction, l’on pourra la respecter. l’éminent avocat, Me Moutaga Tall définit l’Etat laà¯c comme l’Etat a- religieux, C’’est-à -dire un Etat qui ne s’immisce pas dans les questions religieuses et qui est d’égal partage entre les différentes religions. Pour lui, l’Etat laà¯c ne rejette pas les religions : ceci est le fait des Etats irréligieux. « l’Etat laà¯c intègre les religions dans la conduite des affaires publiques ». « Tout ce que nous avons souhaité et demandé, C’’est que la loi qui devrait régir notre existence en tant qu’être social soit conforme à  nos aspirations profondes, à  nos valeurs sociales et religieuses. Hélas, nous sommes désolés qu’un Président d’une structure aussi importante que l’AMDH, à  court d’arguments, veut prendre le débat en otage à  coups de stigmatisation, de dénigrement, de délation, de manipulation, et de désinformation. Cela est intolérable ! », a conclu M. Kimbiri.

« Novembre à Bamako » : Images d’une capitale ancrée dans l’ »africanité »

Bamako, un gros village ouvert au monde l’œuvre, selon son auteur, se veut modeste. « Elle n’est pas un livre de spécialiste, ou d’enquête. Il émane d’une sensibilité personnelle. C’’est une promenade, une déambulation qui propose de voir l’Afrique autrement ». Coédité par « Cauris Editions » et « le bec en l’air », ce chef d’œuvre est purement culturel. En effet, le bouquin est l’une des meilleures réalisations de la journaliste littéraire qu’est Valérie Marin La Meslée. Son lancement a eu lieu à  « Cauris Editions » à  la faveur d’un point de presse. Aussi, selon son auteur, « Novembre à  Bamako » est un carnet de voyage personnel sur l’Afrique, 50 ans après les indépendances. Bamako ressemble à  un gros village qui n’a pour autant pas volé sa réputation de véritable ville africaine, qui voit la mondialisation arriver mais qui ne se précipite pas. Pourquoi « Novembre à  Bamako » ? Valérie Marin La Meslée explique que « C’’est parce que J’ai découvert Bamako en 2002. Sept ans plus tard, je crois pouvoir, en marge du journalisme, témoigner d’un moment à  Bamako, au prisme de ce qui m’est le plus essentiel, la culture… ». Et Valérie d’ajouter qu’elle a été surtout inspirée par les innombrables rendez-vous de novembre dans cette capitale africaine aux relents foncièrement culturels. Les rendez-vous comme « La rencontre de la photographie », « Le festival Etonnants voyageurs »Â… lesquels offrent un panorama inédit sur la vie artistique et culturelle au Mali. Cette œuvre invite tous les accrocs et même les néophytes de l’Afrique à  voyager dans le quotidien d’une qui, malgré le vent de la mondialisation, sauvegarde ses vieilles habitudes. « Novembre à  Bamako » nous fait partager des interviews de toute la crème de l’art au Mali. Au nombre des artistes chanteurs, il faut entre autres citer le célèbre couple aveugle Amadou et Mariam, Salif Keita, Rokia Traoré. Dans le rang des cinéastes et chorégraphes, il faut citer notamment, Souleymane Cissé, Kettly Noà«l. Le photographe Malick Sidibé et l’écrivain Moussa Konaté y trouvent également leur compte. Qui est l’auteure ? Valérie Marin La Meslée est journaliste littéraire à  la rubrique culture du Point et au Magazine littéraire. A partir de 2001, elle s’est tournée vers les cultures afro caribéennes, a voyagé à  sept reprises au Mali, mais aussi au Tchad, au Burkina, en Haà¯ti et au Sénégal. Elle est également membre des « Confidences de gargouille » avec Béatrix Beck et Stupeur dans la civilisation avec Jean Pierre Winter (Pauvert 2002). Elle est spécialisée dans l’univers de l’art de vivre et travaille régulièrement pour la presse féminine.

Règlement des conflits : médiations traditionnelle et moderne ensemble

La cérémonie d’ouverture a eu lieu ce matin à  l’espace culturel « le Canal » sous la présidence de Mme M’Bam Diatigui Diarra le médiateur de la république La médiation traditionnelle Elle est une institution sociale multiséculaire bien ancrée dans nos us et coutumes. Elle se pratiquait dans le domaine social et religieux. En effet, dans la plupart des sociétés négro – africaines, les aspirations à  la paix ont conduit à  développer des techniques de normalisation dont l’objectif était d’éviter ou tout au moins de refréner la violence et les conflits armés. Ceci a donné naissance à  une gamme variée de pratiques dissuasives et modes de prévention des conflits. La violence se trouvait ainsi canalisée par des structures sociopolitiques spécifiques et des conventions orales ou tacites à  caractère juridiques ou religieux. Selon Mme le médiateur C’’est sur cette réalité que la rencontre veut s’appuyer. Dans son intervention, Mme Mbam Diatigui Diarra a annoncé la création auprès de son bureau d’un comité consultatif composé d’autorités traditionnelles et religieuses. « Ce comité consultatif nous accompagne dans la réflexion et la mise en œuvre des actions qui visent à  promouvoir la culture de la paix dans pays explique- t-elle. La médiation moderne La création du bureau du Médiateur de la république, intercesseur dans les conflits opposant les citoyens à  l’Etat, s’inscrit dans une double vision de modernisation administrative et de renforcement de la protection des droits fondamentaux des citoyens face à  l’administration. Aussi faut t-il le rappeler, l’institutionnalisation du médiateur du médiateur de la république a été suscitée et justifiée lors des assises de la conférence nationale tenue en juillet aout 1991 puis réaffirmée par la IIIème édition de l’Espace d’interpellation démocratique(EID) tenue le 10 décembre 1996 . La médiation institutionnelle procède de la nécessité de régler le litige entre l’Administration et les usagers des services publics, en particulier l’exécution des décisions de justice prononcées contre l’administration. Au regard du Médiateur de la République, les deux médiations peuvent et doivent se compléter pour régler les conflits dans notre dans société. Pendant trois jours, les participants à  cette rencontre d’échange seront à  l’école d’éminents experts dépositaires du savoir et de la culture qui les édifieront sur la médiation traditionnelle et de l’intérêt à  l’associer à  la médiation moderne au Mali.

Mois de la solidarité 2010 : Binéoufissourou pour la toute dernière action

La cérémonie, grandiose, était présidée par le Ministre du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées, Sékou Diakité, qui avait à  ses côtés son homologue de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Maà¯ga Sina Damba. l’on notait aussi la présence de la Présidente du Conseil de Cercle de Nioro, le Préfet du Cercle de Nioro, le Sous-Préfet de Troungoumbé, les Maires des communes environnantes, le Maire de Dourdan (Mauritanie) et les membres de l’ « Association Pour le Développement de Binéoufissourou » à  Bamako et en France. Le choix porté sur le village de Binéoufissourou pour clore le Mois de la solidarité au Mali, n’est pas fortuit, dira le Ministre Sékou Diakité dans son discours, car participant de la volonté de son Département de montrer un exemple, notamment le projet « adduction d’eau sommaire de Binéoufissourou». Et ce projet d’adduction d’eau a trait à  Huit (8km) de tuyauterie, Six (06), portées à  huit (11) bornes fontaine, abreuvoirs et deux (02) puits.On estime la contribution des populations à  trente-huit millions de francs (38 000 000F) CFA sur quatre-vingt-douze millions six cent mille francs (92 600 000F) CFA, soit 41% ! Un record. Le Ministre Diakité a salué l’exemplarité de l’engagement des populations et des ressortissants de Binéoufissourou. l’occasion également opportune pour le Ministre de saluer le partenariat qui lie son département à  celui de l’énergie à  travers le Fonds de Solidarité Nationale (FSN) et le Projet Electrification Villageoise par Système d’Energie Solaire (PEVES). Grâce à  ce partenariat, l’adduction d’eau de Binéoufissourou a bénéficié de fournitures solaires d’une valeur de vingt millions (20 000 000 FCFA) cédées à  cinq millions de francs (5 000 000F) CFA. Dans le même registre, sont à  saluer les bureaux d’ingénieurs-Conseils, D et V Consulting, Consult Topo- Sarl et SAED- Sarl ainsi que les entreprises CHIC MALI S.A/ et surtout les Etablissements Moctar Simpara.

Coupe de la Confédération Orange: Al-Ittihad de Lybie vs Djoliba AC

Le Dlojiba en bonne posture Le quatrième ticket pour les demi-finales sera attribué ce samedi à  l’issue de la confrontation à  Tripoli entre Al-Ittihad de Lybie et le Djoliba AC Bamako. On connaitra alors l’équipe qui, dans le groupe A, accompagnera les Soudanais d’Al Hilal déjà  qualifiée. A l’aller, le Djoliba avait été battu à  domicile (0-1) par Al-Ittihad. Cette dernière, 16 fois championne de Lybie n’a besoin que d’un nul pour atteindre les demi-finales. Après des débuts difficiles (3 défaites de rang), le club de la capitale malienne a redressé la barre et reste sur deux succès sans concéder un seul but. l’autre match du groupe A sera un choc des extrêmes, l’ASFAN, lanterne rouge, recevant à  Niamey le leader soudanais d’Al-Hilal. Dans le groupe B, la rencontre entre le CS Sfaxien et le FUS n’aura d’autre enjeu que l’attribution de la première place. Tunisiens et Marocains vont s’affronter dimanche à  Rabat pour se départager, tandis qu’à  Alexandrie, Haras El-Hodoud recevra les Zambiens de Zanaco. Programme de la 6-ème journée : Groupe A Al-Ittihad (Libye) – Djoliba (Mali) AS FAN (Niger) – Al-Hilal (Soudan) Classement : 1- Al-Hilal, 12 pts (+8). 2- Al-Ittihad, 9 pts (+4). 3- Djoliba, 7 pts (+1). 4- ASFAN, 1 pt (-9). Groupe B FUS Rabat (Maroc) – CS Sfaxien (Tunisie) Haras El-Hodoud (Egypte) – Zanaco (Zambie) Classement : 1- CSS, 10 pts (+7). 2- FUS Rabat, 10 pts (0). 3- Zanaco, 5 pts (-1). 4- Haras, 5 pts (-3).

Le Forum des Editeurs africains(TAEF) à Bamako, le maintien de la paix au menu

Bamako, capitale de la presse africaine « Les Médias et le défi de la paix en Afrique », C’’est le thème de la rencontre de 2 jours qui réunit depuis ce matin près de 200 responsables de médias venus de tout le continent et d’ailleurs. Il s’agit de la 3ème réunion biannuelle du « The African Editor’s Forum » (TAEF), en français Forum des Editeurs Africains, qui regroupe des éditeurs de presse, directeurs de publications et formateurs dans le domaine de la presse en Afrique. Le choix du thème de la rencontre de Bamako n’est pas fortuit. Selon Mathatha Tsedu, président en exercice du TAEF, « l’Afrique doit désormais avoir une autre image que celle des conflits et des enfants aux ventres ballonnés dans les camps de réfugiés ». Il s’agit pour les éditeurs de presse de se faire les relais de cette image positive du continent et de faire en sorte, à  travers leurs publications, que les africains cultivent un idéal de paix. l’Union africaine (UA) a déclaré 2010, année de la paix et de la sécurité en Afrique. Les responsables du TAEF ont donc voulu mettre à  profit cette conjoncture politique présentée comme favorable au débat pour évoquer le rôle des médias dans l’établissement et le maintien de la paix et voir comment l’absence de paix impacte le fonctionnement des médias. Les participants auront au cours des deux jours de travaux à  plancher sur les questions comme la sécurité des journalistes en temps de paix comme en temps de guerre ; la sécurité alimentaire en Afrique, entre autres. Le Président de la République du Mali, Amadou Toumani Touré a, dans son discours d’ouverture, salué le rôle de la presse dans le développement et la sécurité sur le continent. ATT a tenu à  rappeler sa longue expérience de médiateur de la paix et comment selon lui, les médias ont contribué dans la résolution ou l’aggravation des conflits .Il a ainsi cité l’exemple de l’Allemagne nazie o๠la propagande par voie de presse avait permis au régime d’Hitler d’asseoir son hégémonie. Toujours pour illustrer son propos, le chef de l’Etat a parlé du cas malien. En 2006, « la mutinerie » au nord du pays avait failli dégénérer en guerre et la presse, selon lui, n’avait pas à  l’époque pleinement joué son rôle d’explication et de conciliation. Il a également profit de l’occasion pour instruire les invités du Mali sur le consensus politique « à  la malienne », nouveau modèle de gouvernance initié par lui car « seul, on peut pas gérer un pays. Les puissances démocratiques l’ont compris et aujourd’hui bon nombre d’entre elles suivent notre exemple avec des coalitions pour diriger, ce qui était inimaginable, il n’y a pas si longtemps ». Des personnalités récompensées Le Forum qui est actuellement présidé par Mathatha Tsedu (Afrique du Sud) et Cheriff Sy (Burkina Faso) compte bien saisir l’opportunité offerte par ce rendez-vous, qui focalisera l’attention de tout le continent, pour dresser un état de la presse africaine. Il sera également question d’honorer les dirigeants du continent qui ont contribué à  améliorer le fonctionnement des médias, à  l’instar de Nelson Mandela, Alpha Konaré, Thabo Mbeki, John Kufuor et Ellen Johnson Sirleaf. Tous les cinq ont été déclarés «Amis de la Presse en Afrique». Un hommage sera aussi rendu à  des confrères assassinés dans l’exercice de leur fonction, tels Jean-Léonard Rugambage du Rwanda et Norbert Zongo du Burkina Faso, Pius Njaweh du Cameroun, Deidra Haidara et Chief Manneh de la Gambie. Un diner de gala est prévu ce soir pour remettre ces différentes distinctions aux représentants et aux familles qui ont fait le déplacement de Bamako. La conférence se terminera par une visite à  Tombouctou, un site d’héritage mondial o๠des manuscrits antérieurs à  la colonisation sont restaurés et gardés au Centre Ahmed Baba, Institut de hautes études et de recherche islamique.

Le Prix Nobel de la Paix 2010 est un dissident chinois en prison

Une longue lutte pour la liberté du peuple chinois Une chose est sure, le Nobel de la paix 2010 n’ira pas chercher son prix. Il. Le comité Nobel a tenu à  saluer « le long combat non violent » de Liu « en faveur des droits fondamentaux en Chine » et souligne « le lien étroit entre les droits de l’homme et la paix ». Aujourd’hui âgé de 55 ans, Liu Xiaobo a choisi la voie de l’activisme politique lors de la répression du mouvement démocratique de 1989. Il se trouve aux à‰tats-Unis, o๠il enseigne à  l’université de Columbia, quand éclatent les événements. Revenu en Chine pour suivre le mouvement, il négocie jusqu’à  la dernière minute le retrait des étudiants de la place Tiananmen avant l’intervention, ce qui lui vaut une première détention de vingt mois. Après avoir appelé à  la libération des autres dissidents, il est de nouveau condamné à  trois ans de « rééducation par le travail ». En 2008, il rédige l’ébauche de la Charte 08, signée depuis par plus de 10.000 Chinois, dont 300 personnalités. Inspirée de la Charte 77 de Vaclav Havel, elle appelle au respect de la Constitution chinoise et à  la réforme politique. Mais le 8 décembre 2008, Liu Xiaobo est enlevé à  son domicile par la police. Formellement arrêté le 23 juin 2009 pour suspicion d' »incitation à  la subversion du pouvoir de l’à‰tat », il est condamné, le 25 décembre 2009, à  onze ans de prison. Une distinction méritée ! Le 18 janvier 2010, Liu Xiaobo est nommé pour le prix Nobel de la paix 2010 par Vaclav Havel, le dalaà¯-lama, André Glucksmann, Vartan Gregorian, Mike Moore, Karel Schwarzenberg, Desmond Tutu et Grigory Yavlinsky. En réponse, le ministère chinois des Affaires étrangères déclare, par l’intermédiaire de son porte-parole Ma Zhaoxu, qu’attribuer le prix à  Liu Xiaobo serait « totalement erroné ». Aujourd’hui, sa distinction met assurément une pression très forte sur les autorités chinoises alors même que des dissensions de plus en plus patentes apparaissent au sein de l’appareil. Les appels à  sa libération ont fusés de partout dans le monde, augmentant l’inconfort des autorités chinoises qui craignent de provoquer une instabilité dans le pays à  l’heure o๠un mécontentement social pour une meilleure redistribution des fruits de la croissance paraà®t de plus en plus perceptible.

Solidarité envers les personnes âgées, le Mali est un modèle

Le traditionnel cocktail a été offert par le Ministère du développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées aux personnes Agées dans le cadre du mois de la solidarité. C’’était ce mercredi 06 octobre à  la maison des ainés sis à  l’ACI 2000 à  Bamako. La solidarité est typiquement malienne Une occasion pour le Ministre Sékou Diakité de partager quelques moments de convivialité avec les personnes du 3ème âge. La solidarité a toujours été une valeur cardinale dans notre société. Même si d’autres la voient comme facteur de pauvreté, elle est une manière de s’unir pour surmonter les difficultés dans un pays comme le Mali. Ne dit-on pas qu’ « un homme qui vit seul, se suffirait à  lui-même, est toujours abà®mé de tristesse » ? Les personnes âgées ont tenu à  le rappeler lors du cocktail afin d’expliquer la solidarité malienne. « Tout le monde a conscience que nous glissons vers une impasse civilisationnelle. Que valent donc les recettes que nous avons-nous mêmes imaginées pour nous sortir du sous-développement ? Il faut maintenant une sorte de fulgurance dans la nuit de nos existences matérielles si précaires pour entretenir l’espoir » a déclaré, très inspiré, le président du Conseil National des Personnes Agées du Mali (CNPAM), Mama Timbély après avoir remercié les plus hautes autorités du pays pour les nombreux efforts consentis par l’Etat en faveur des personnes Agées du pays. La force d’un Etat se mesure à  ce qu’il offre aux plus faibles de la société. Voilà  ce que pense un septuagénaire rencontré lors du cocktail. Pour lui « cette terre n’appartient à  aucune des générations, ce sont les générations qui lui appartiennent. Si aujourd’hui, nos villes sont devenues étroites et les têtes aussi ».C’’est dans le même ordre d’idées que le Ministre Sékou Diakité a renouvelé l’engagement du Gouvernement en faveur des personnes du 3ème âge. Puis il a énuméré, pêle-mêle, de nombreuses actions, notamment la mise en œuvre d’un plan d’action de promotion des personnes âgées, la mise à  disposition de banques de céréales, la gratuité ou le demi tarif de frais médicaux dans les hôpitaux publics.

Droit de réponse d’Oxfam, LVIA et Action contre la Faim

Suite à  cette publication, Les ONG « Action contre la Faim », « LVIA » et « Oxfam Grande Bretagne », ont souhaité réagir et apporter quelques précisions sur leur positionnement au Nord Mali. Voici leur réponse : Pour rappel, «Action contre la Faim», «LVIA» et «OXFAM-GB » sont des Organisations Non Gouvernementales laà¯ques et apolitiques. La situation actuelle au Nord Mali n’affecte pas les activités des organisations «Action Contre la Faim», «LVIA» et «OXFAM-GB ». Ces organisations ne se sont pas retirées du Nord-Mali, ni ne projettent de le faire. Leurs programmes et activités au Nord-Mali continuent aux bénéfices des populations les plus démunies. Pour OXFAM-GB, Gilles Marion, Directeur National Pour LVIA, Anne Boscher, Représentante au Mali Pour Action Contre la Faim, Patricia Hoorelbeke, Chef de Mission

4ème édition de la semaine sénégalo-malienne de l’habillement

Comme à  l’accoutumée, l’évènement sera marqué par des ventes et expositions de produits artisanaux de l’habillement et des accessoires de mode, des conférences débats et ateliers, et une soirée culturelle ponctuée d’un défilés de mode. Ce n’est un secret pour personne, l’artisanat joue un rôle non négligeable dans la vie économique, sociale et culturelle de notre pays. En effet, elle occupe 40% de la population active et contribue jusqu’à  hauteur de 15% au produit intérieur brut (P.I.B). En outre, l’artisanat malien est constitué par 171 corps de métiers répartis entre 7 catégories dont celle de l’habillement, qui représente la plus fournie. Car elle est composée entre autres des professionnels de la coupe/couture, de la teinturerie, du tissage et du textile. Initié par la Chambre des métiers de la Commune V et la Fédération nationale des professionnels de l’habillement du Sénégal (FNAPH), la semaine sénégalo-malienne de l’habillement offre une véritable opportunité de brassage des diverses styles vestimentaires conçus par les artisans des deux pays. C’’est un évènement promotionnel dont l’objectif est de favoriser les rencontres et les échanges entre les artisans de la sous-région, afin d’assurer une large diffusion des nouvelles créations dans les domaines de l’habillement et des accessoires de la mode, et d’instaurer un cadre de dialogue pérenne sur les questions de développement. Se déroulant alternativement au Mali et au Sénégal, cette semaine s’impose progressivement comme un bel exemple de coopération décentralisée Sud-Sud autour d’une filière porteuse d’avenir pour toute l’économie sous-régionale, à  savoir le textile. Selon le ministre de l’artisanat, N’Diaye Bah, les premières éditions ont enregistré un réel succès. Et le ministre de signaler que pour cette 4ème édition, 250 artisans sont attendus. « C’’est un évènement mutuellement avantageux qui pourra contribuer à  sortir notre artisanat de l’informel », a-t-il précisé. Pour l’Ambassadrice du Sénégal, Saoudatou N’Diaye Seck, la semaine sénégalo-malienne de l’habillement est sans doute, un évènement qui matérialise l’intégration africaine. « Nous ne ménagerons aucun effort pour qu’elle se pérennise, d’autant plus qu’elle sert à  magnifier nos cultures et nos traditions ». A noter que pour l’organisation de la semaine sénégalo-malienne, le budget s’élève à  34 millions de F CFA.

Ouverture du 3ème Salon de la Bande Dessinée : on fait des bulles à Bamako

Cet événement de la bande dessinée malienne a vu le jour grâce à  l’initiative de Papa Diawara, Massiré Tounkara, Julien Batandéo, tous trois dessinateurs, et de Georges Foli, administrateur. « Leur aventure commune commence en 2002 lorsqu’ils créent l’Atelier BDB (entendre « Bande de Dessinateurs de Bamako » sur les conseils avisés du bédéiste congolais Barly Baruti) qui devient rapidement l’association Esquisseavec laquelle ils organisent les premières éditions du salon ainsi que des projets éducatifs de sensibilisation avec la BD médicale comme support. « . Une fois par mois, ils animent également les ateliers pour enfants de la « Bulle du samedi » au Centre Culturel Français de Bamako. En 2008, l’Esquisse devient le Centre de la Bande Dessinée de Bamako, structure dynamisante et surtout rémunératrice. Elle fait d’eux des professionnels organisés au contraire de la plupart des dessinateurs du continent qui restent bien souvent isolés. C’’est Georges qui dirige le Centre et en assure la promotion pendant que Julien, Papa et Massiré dessinent. Ce salon, qui était à  l’origine Les Journées de la Bande Dessinée Médicale, a pour ambition, non seulement d’assurer la promotion de la Bande Dessinée et de ses auteurs, mais aussi de participer à  la création d’un espace de publication local. Et puis surtout, il s’agit bel et bien de créer le public pour la bande dessinée au Mali et en Afrique en général. « Si le public existe, les éditeurs existent. Et si les éditeurs existent, les dessinateurs peuvent vivre de leur métier » déduit logiquement Georges. Tout le nœud du problème est là . Il faut créer la culture de la bande dessinée dans un pays o๠le pouvoir d’achat ne fait pas du livre un achat prioritaire ou évident. Le défi est donc de taille mais mérite d’être relevé. Une programmation de qualité La programmation de ce troisième salon est éclectique et met la Côte d’Ivoire à  l’honneur. Six expositions seront présentées : -« On va o๠là  ? » sur la Côte d’Ivoire et treize ans de crise politique en dessins de presse enprésence des dessinateurs, -une exposition sur la BD éducative, -« Ma passion des véhicules » par Julien Batandéo, -« Regard sur le développement » par des jeunes scolaires de 12 à  18 ans, -« Black », l’animatic par Massiré Tounkara sur planches et vidéo -une exposition sujet libre des auteurs maliens. Un espace sera réservé aux deux éditeurs maliens : Balani’s et Edis. Et pour le reste, le salon fera la part belle aux animations visant à  faire connaà®tre la BD et à  la rendre accessible à  tous : un « coin lecture » mettra des albums a disposition des curieux, des concours de dessin et de lecture seront organisés ainsi que la « Bulle du salon » qui aura lieu le samedi. La démarche du Centre de la Bande Dessinée de Bamako prouve que dynamisme et créativité permettent de mettre en place des structures culturelles viables économiquement au Mali. Le Centre produit régulièrement et existe de manière autonome. Le Salon de la BD, quand à  lui, bénéficie du soutien des coopérations suisse et de Helvétas Mali. Se joignent à  eux cette année la Fondation Orange et l’ONG Santé Diabète. C’’est donc pour bien des raisons un événement à  ne pas manquer, et puis surtout l’occasion de passer un bon moment en famille à  dessiner, lire et s’enrichir !