Lapidation d’un couple concubin par des « islamistes » au Nord-Mali

Un homme et une femme ont été tués à coups de pierres, mardi 16 mai, par des islamistes dans la région de Kidal. Leur concubinage qui contrevient aux préceptes de  la Charia serait la cause de leur mort par lapidation.

La lapidation s’est déroulée à Taghlit, entre les localités d’Aguelhoc et Tessalit, C’est la première fois, depuis la crise de 2012, qu’un couple est  lapidé en public à Aguelhoc.

D’après un élu de la région, « le couple non marié a été arrêté les islamistes parce qu’ils vivaient ensemble hors mariage. Les islamistes les accusaient d’avoir violé la loi musulmane et ont appelé à leur lapidation. Quatre personnes ont jeté des cailloux sur eux, jusqu’à leur mort, explique cet élu, qui ajoute qu’ ils ont creusé deux trous dans lesquels ils ont mis les deux victimes ».

Pour l’instant aucune indication n’a pu être obtenue sur l’identité des « islamistes » ou le groupe auquel ils appartiendraient.

En 2012, les islamistes sanctionnaient violemment les couples jugés « illégitimes », les hommes accusés d’avoir bu de l’alcool, de fumer, ou encore d’être des voleurs ou des violeurs. Ils étaient souvent fouettés en public ; comme à Tombouctou quand la ville était sous la férule de la police islamique.

Lapidation au Nord Mali : la charia a franchi un nouveau seuil

Dimanche 29 juillet 2012, un couple vivant en concubinage aux environs d’Aguel’hoc, localité située à  mi chemin entre Kidal et Tessalit, a été débusqué par les islamistes d’Ansar Dine, puis lapidés jusqu’à  ce que mort s’en suive devant une foule choquée. Coupables d’avoir vécu et conçu deux enfants hors mariage, dont le dernier a six mois, les «Â fous de dieu », n’ont pas eu de pitié pour une mère et son époux. Les images parlent d’elles-mêmes. Mise en scène La mise en scène destinée à  servir de leçon, est tout aussi barbare. Le couple a été ramené en plein centre ville d’Aguel’hoc, puis mis dans deux trous creusés à  même le sol avant de recevoir des jets de pierre. Une méthode digne des temps préislamiques, o๠les lapidés en question, enterrés jusqu’au cou, ne peuvent se défendre de leurs bourreaux. Cette lapidation est le premier cas observé au Nord du Mali, après qu’un couple, ayant également conçu un enfant hors mariage ait été fouetté à  Tombouctou un mois plus tôt. Qu’est-ce qui a bien pu motiver les hommes d’Ansar Dine à  agir de la sorte ? Pourquoi ne se sont-ils pas contentés de les fouetter ? La mort par lapidation, une sentence que l’on a toujours vu en Afghanistan, au Pakistan, ces lieux d’o๠nous sont venus les intégrités et leurs alliés AQMI. Apprenant l’exécution sommaire de ce couple et pour laquelle, aucune déclaration n’a été faite par les islamistes, les autorités maliennes elles ont condamné cet acte barbare: « Le gouvernement condamne avec la dernière énergie cette pratique obscurantiste et assure que cet acte ne restera pas impuni », affirme le communiqué. On comprend désormais la psychose des populations vivant sous occupation et surtout, l’appel pressant des forces vives de la nation à  la libération du nord, sans quoi, on assistera à  la multiplication de scènes de ce genre. Et qui sait, quel prochain pas, ces extrémistes franchiront… Petit rappel Nulle part, il n’est écrit dans le Coran qu’il faille lapider un couple non marié. La lapidation, est plutôt réservée à  un rite du pèlerinage saint de l’Islam à  la Mecque. Il consiste pour les croyants musulmans à  lapider deux stèles en Arabie, représentant Cheytane, le diable. Au-delà  de cette symbolique, les islamistes ont remplacé Satan, par les hommes. Sont-ils aussi irréprochable au point de se substituer à  la justice divine. Sont-ils donc devenus les maà®tres du dernier jugement ?