Scrutin législatif: un rendez-vous manqué?

Ce matin, la plupart des bureaux de vote ont ouvert à  8 heures. Il n’y avait pas d’incidents majeurs, tous les matériels électoraux étaient en place. Cependant, les électeurs ne sont pas sortis massivement. Au centre de Doumanzana qui compte 58 bureaux de vote, on n’enregistrait qu’entre 40 et 45 votants par bureau de vote vers 15 heures. A Djélibougou les bureaux de vote ne contenaient que les assesseurs et les délégués dont certains se dégourdissaient les jambes faute de rester longtemps sans recevoir des électeurs. Les agents des forces de l’ordre étaient plus nombreux que les votants . Dans ce centre, on pouvait voir des femmes conduites par « les mobilisateurs » qui les incitent à  aller voter. A Banconi, l’affluence était acceptable parce qu’il a un candidat du Rpm qui est de ce quartier le plus peuplé. Au centre de l’Hippodrome en commune II, à  16 heures, les délégués et les assesseurs somnolaient dans les bureaux de vote. « Nous pouvons faire 20 minutes sans recevoir d’électeurs », nous confie le président du bureau N°22. Raison pour laquelle certains n’avaient pas le choix que dormir. Sous les arbres certains agents électoraux se réunissaient autour du thé pour passer du temps. A Medina Coura, l’affluence est grande. Les partisans du fils du président IBK, Karim Keita et ceux de la liste ADEMA URD CNID étaient nombreux à  l’entrée du centre de vote. La vedette du jour était Karim Keita. Dans les « grins » comme partout ailleurs, ils sont nombreux les électeurs à  avouer ne pas voter pour des « candidats délinquants financiers et fonciers ». « J’ai voté pour Ibrahim Boubacar Keita seulement et les autres ne m’intéressent pas. Ils sont députés pour eux-mêmes et non pour le peuple malien » lance Aminta Guindo vendeuse d’orange au bord de la route. D’autres indiquent avoir fait un vote blanc à  cause des moralités douteuses des candidats aux élections législatives sur la liste. «J’ai fait un vote blanc parce que je n’ai plus confiance à  nos candidats. Je pense que mon devoir civique est fait » affirme Adama Diakité, informaticien