Guinée : Après la tentative d’assassinat conte Dadis, Toumba Diakité, s’explique

Ce matin, nos confrères de RFI ont diffusé une interview réalisée avec l’homme le plus recherché en Guinée ; Le lieutenant Aboubacar Sidiki Diakité dit Toumba. Ancien aide de camp du capitaine Moussa Dadis Camara, le chef de la junte au pouvoir en Guinée. Le jeudi 3 décembre dernier, le chef de la junte guinéenne, Moussa Dadis Camara recevait une balle dans le côté droit de la nuque. Depuis, Dadis est à  l’hôpital militaire de Rabat (Maroc) et Toumba est toujours en fuite. Les forces de sécurité guinéenne n’ont pas pu le localiser. Ce sont plutôt des journalistes de la RFI qui ont réussi à  le contacter. Les raisons des agissements de Toumba Diakité Il explique : A la question de savoir s’il compte se livrer à  la justice guinéenne, Toumba répond non. Il affirme que les membres de la junte, ne veulent pas que la vérité soit connue en ce qui concerne le sanglant massacre. « Ils préfèrent me tuer avant que je ne puisse donner des explications sur leurs véritables agissements. » A-t-il déclaré. La version de Toumba sur la tentative échouée du 3 décembre Toumba précise que le capitaine Dadis est venu le chercher au camp Koundara avec tout son cortège. C’’était selon ses dires, dans l’intension de l’arrêter. Il profitera du retrait de Dadis et ses hommes, pour prendre la fuite. Se réfugiant on ne sait oà¹. Il réussit d’ailleurs très bien à  assurer ses arrières puisque, ses collègues militaires ne sont pas encore parvenus à  lui mettre la main dessus. « Je n’ai rien à  avoir avec les évènements du 28 septembre » Toumba Diakité clame son innocence face aux accusations de son chef, concernant les évènements du 28 septembre dernier. On se rappelle que Dadis avait clairement accusé son aide de camp, d’être à  la base du massacre du stade qui avait fait entre 150 et 200 victimes. Toumba confesse : Le lieutenant Toumba affirme que tous les corps armés, avaient été envoyés ce jour là , par le capitaine Dadis Camara, afin de semer la zizanie au stade et d’éliminer tous les leaders politiques. Il rejette donc toute accusation et toute responsabilité dont il fait l’objet de la part de ses anciens compagnons de lutte.C’’est la parole de Dadis contre celle de son aide de camp maintenant.

Tombouctou, un suspect arrêté par l’ armée

Apres l’assassinat barbare du lieutenant colonel Lamana Ould Bou à  Tombouctou, mercredi dernier chez lui, trois autres personnes seraient dans le colimateur des terroristes. Toute chose qui plonge la cité 333 saint dans la psychose et certains sortent chez eux sur la pointe du pied le matin, et rentrent vite le soir Représentant régional des services de renseignement, feu le lieutenant-colonel Lamana Ould Bou et ses collègues d’armes ont joué un rôle déterminant dans l’arrestation de terroristes du nord du Mali, il y’a quelques mois. Pour ses mérites, le lieutenant avait été élevé au grade de colonel, un galon qu’il portera deux ans seulement. Après son assassinat cruel, Tombouctou vit dans la peur et la méfiance. Joint par téléphone, un habitant nous affirme que cet assassinat était un règlement de compte, et que les assassins viennent venus d’ailleurs. Depuis les militaires dorment à  yeux ouverts craignant d’être les prochaines victimes des Salafistes. Un autre habitant témoigne que la nuit de l’assassinat, le bruit des sirènes a plongé les habitants dans l’effroi, mais à  présent le calme est revenu dans la ville. Un suspect arrêté par l’armée malienne Après l’assassinat, les militaires ont intensifié les opérations de ratissage dans le désert saharien. Plusieurs véhicules transportant des hommes armés avaient été aperçus aux abords de la ville au moment du drame. Les forces armées et de sécurité ont alors immédiatement déployé leur dispositif, diligenté une enquête et mis la main sur un premier suspect, qui les a conduit sur la piste terroriste. Il aurait affirmé être impliqué dans la mouvance Al Qaeda. Et le lieutenant, dérangeait fortement les groupes salafistes du Nord. Inhumé vendredi dernier, le président de la République a tenu à  ce que les honneurs militaires soient rendus à  l’homme de rang qu’était le Lieutenant Lamana Ould Bou. Le ministre de la défense et des anciens combattants, était également présent à  cette cérémonie ainsi le gouverneur de la région de Tombouctou, le colonel Mamadou Maganra. Ce dernier n’a pas tari d’éloge sur l’illustre disparu. Rappelons dans cette même localité, a eu lieu l’enlèvement d’élus municipaux du parti Adema. Fort heureusement, ils ont été libérés après une détention de quelques jours.

Coup d’état avorté au Mali : Rumeur ou vérité ?

Cette tentative aurait été préparée depuis la région de Sikasso. l’arrestation du présumé auteur, un certain Etienne Goita ou Koita, lieutenant de l’armée malienne, alimente la rumeur. Ce militaire qui n’en est pas à  son premier essai, est connu pour son caractère rebelle. Identifié dans les années 90 pour son engagement en faveur de la création d’un syndicat au sein de l’armée, la question que se posent beaucoup de maliens est la suivante : «Un coup d’état est-il possible au Mali ? ». Difficile de répondre. Les militaires sont présents dans les tous postes clés de l’administration. Dans la plupart des départements ministériels, les ministres sont assistés par des hauts gradés de l’armée en qualité de conseillers ou de proches collaborateurs. D’autres n’hésitent pas à  dire qu’au Mali, on vit sous un régime militaire avec un président de la république qui est un ancien général et un chef du gouvernement également vu comme un général de la police. D’o๠le pouvoir des généraux. Au Mali, il n’est pas rare de voir un officier circuler dans une voiture de marque, avoir des comptes bancaires garnis, posséder des champs à  quelques kilomètres de Bamako et bénéficier d’avantages étatiques. Alors difficile de parler d’un coup d’état militaire au Mali. Au sein de l’opinion nationale, même les détracteurs du président de la République ne sont pas favorables à  un coup d’état. Un citoyen malien témoigne : «Je ne suis pas d’accord avec les gens qui optent pour le coup d’état. Ce n’est pas parce que J’aime ATT. Mais, parce que tout simplement un coup d’état ne fait pas avancer les choses. En Afrique, on vit grâce aux soutiens des bailleurs de fonds. A cause les coups d’état, les partenaires techniques et financiers mettront fin à  leur aide ». D’un autre côté, la crise économique qui touche les pays africains dont le Mali, entraà®ne la paralysie de l’école, la grève des enseignants, de la justice, des magistrats (SYLIMA), le contraire n’est donc à  exclure. Dieu sait qu’il existe des gens à  tendance ‘dadisiste » en référence au capitaine Moussa Dadis Camara, auteur du coup d’état militaire en Guinée Conakry.