20 bougies pour Lokua Kanza

C’est avec le tube Shadow Dancer que le monde avait découvert le chanteur, alors âgé de 36 ans. Depuis, les succès se sont succédé (« Nakozonga » « Wapi yo » ou « Plus vivant ») et en ont fait l’une des stars de la musique africaine. Pour célébrer le vingtième anniversaire de sa carrière solo, Lokua Kanza s’est produit aux côtés des chanteurs congolais renommés Jean Goubald et Fally Ipupa, plébiscités, ou encore Gaby, du groupe Kinjazza, qui compte comme l’un des précurseurs du jazz dans le pays de la rumba et du ndombolo. Originaire de Bukavu, en RDC, Lokua s’est installé avec sa famille dans la capitale Kinshasa. Il y fréquentera les chorales chrétiennes et se laissera gagner par l’ambiance musicale de l’époque, dominée par des « monstres sacrés » comme Grand Kalle ou Franco Luambo Makiadi. Initié à  la musique par Ray Lema, avec lequel il collaborera, il s’inscrit au Conservatoire de Kinshasa avant de prendre la tête, à  19 ans seulement, du Ballet national de Kinshasa. Cette opportunité lui permet de joindre la formation d’Abeti Masikini, auprès de laquelle il acquiert une expérience sans précédent. Il vit en France depuis 1984, année durant laquelle il suit un temps les cours de jazz de Pierre Cullaz à  Paris. Il retrouve ensuite Ray Lema et participe à  l’album « Bwana Zoulou Gang ». Il devient ensuite l’arrangeur de la star Papa Wemba, notamment sur l’album « Le Voyageur ». En 1991, il joue avec Manu Dibango, qui l’aide à  lancer sa carrière solo. En octobre 1992, il fait la première partie de la béninoise Angélique Kidjo à  l’Olympia. Dans la musique de Lokua Kanza, les influences africaines se marient à  merveille avec des textes en français ou en anglais d’une rare qualité. Sa voix chaude porte particulièrement bien les mélodies, ce qui fait de Lokua un artiste complet, puisqu’il écrit par ailleurs lui-même ses textes. Joyeux anniversaire, l’artiste!